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Performance financière de la Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Katindo, " Mecre- Katindo, de 2007 à  2011 "

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par Aaron IDI USSENI
Institut supérieur de commerce de Goma RDC - Sciences commerciales et financières 2013
  

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II. PROBLEMATIQUE

La Microfinance est apparue, ces dernières décennies, comme un instrument efficace de lutte contre la pauvreté. Elle s'est, ainsi, révélée très utile au service des populations exclues des systèmes classiques de financement faute de pouvoir remplir les conditions (formalités administratives, garanties et dépôt minimum) exigées par ces derniers. Elle offre traditionnellement de microcrédits à des populations pauvres mais économiquement actives en vue de leur permettre de développer leurs microentreprises4(*).

L'essor et le développement spectaculaire des institutions de microfinance ont comblé les lacunes présentées et entretenues par les banques. En s'intéressant à des populations vulnérables dans leur secteur d'activité, elles ont eu le mérite de démystifier dans la mentalité des populations, la notion obscure de crédits. Désormais, paysans, artisans, revendeurs de produits, hommes et femmes d'autres métiers peuvent, en fournissant des garanties suffisantes, accéder à des microcrédits destinés à améliorer la structure financière de leurs unités personnelles et dans des conditions très étudiées contrairement à ceux des banques qui d'ailleurs finissent par rejeter les demandes qu'elles jugent, suivant leurs propres critères, non bancables.

 A travers le monde, selon le Fonds International de Développement Agricole, FIDA en sigle  «1,2 milliards d'individus sont extrêmement pauvres (subsistent avec moins d'un dollar par jour), et le trois quarts vivent en milieu rural»5(*).

Cette situation n'a pas laissé indifférentes les institutions militant pour la cause des pauvres dans le monde. La communauté internationale par exemple, s'était fixé les objectifs à atteindre après une période de temps. Ces objectifs ont été baptisés « Objectifs du Millénaire pour le Développement » OMD en sigle.

Les OMD visent à réduire de moitié d'ici à 2015 le nombre des personnes vivant avec moins d'un dollars par jour (l'année 1990 constitue le point de départ). Cela équivaut à réduire le nombre de personnes extrêmement pauvres qui vivent dans des pays à revenus faibles et moyens de 28% à 14%. Les OMD prévoient aussi, au plus tard en 2015, une réduction de moitié du nombre des personnes souffrant de la faim6(*). Nous remarquons ainsi la place qu'occupe la question de la pauvreté au sein des sociétés humaines.

Les moyens utilisés, pour mener à bien cette lutte contre le grand fléau du millénaire (la pauvreté extrême), sont nombreux parmi lesquels, la microfinance. Elle est apparue comme une forme de solidarité entre les pauvres, exclus du système bancaire, mettant en commun leur épargne pour financer leurs projets. Elle s'est en suite beaucoup développée et représente peu à peu une part significative du financement du développement. Elle pourrait constituer le principal avenir du système bancaire mondial car les impacts sociaux existent et la perception qu'en ont les bénéficiaires est très encourageante7(*).

L'Institution de microfinance est une entreprise unique du fait de son double objectif : elle doit octroyer des prêts aux pauvres et couvrir ses coûts. Dans le vocabulaire professionnel de la microfinance (Yaron, 1994), l'institution de microcrédit doit répondre à des impératifs d'accessibilité et de viabilité financière8(*). En particulier, l'institution de microcrédit doit opérer comme toute entreprise privée, prêter à des clients solvables, protéger son portefeuille de crédit et générer un profit dans le but d'accroître ses opérations et sa clientèle.

Ces institutions de microfinance ont des statuts très variés : mutuelle, coopérative, Organisation Non Gouvernementale (ONG), programmes d'associations humanitaires ou d'organisations internationales, filiales des banques commerciales, etc. l'ensemble de ces expériences permet aujourd'hui de conclure sur un certain nombre des facteurs clés de succès. Ces critères sont entre autres la stabilité politique, la capacité à développer des structures bancaires indépendantes du pouvoir et l'autorisation de fixer des taux d'intérêts élevés souvent au dessus de l'usure légale9(*). Signalons aussi qu'en privilégiant plus la quantité par rapport à la qualité pousse beaucoup d'entre elles à échouer.

En République Démocratique du Congo (RDC), les services financiers de proximité sont offerts par des IMF, des coopératives d'épargne et de crédit, aussi des ONG (organisations non gouvernementales) bien que la loi en vigueur leur interdit l'exercice, des sociétés et entreprises de microfinance, des sociétés de transfert d'argent, et, plus récemment, par des nouvelles banques spécialisées et par quelques banques explorant le marché de la bancarisation de masse.

Avec une population de près de 8 millions d'habitants, soit le septième de la population nationale, le Grand Kivu possède un grand nombre de clients de microfinance avec des comptes ouverts auprès d'IMF, de COOPEC et de banques de microfinance. Ces activités sont réellement concentrées à l'Est de la RDC et à Kinshasa, bien que quelques IMF, coopecs et banques aient ouvert des agences dans d'autres villes importantes du point de vue économique : Lubumbashi, Kisangani, Mbuji-Mayi, Kananga et Matadi.10(*)

Ainsi, nous avons mené cette étude autour d'un sujet intitulée « performance financière d'une Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Katindo «MECRE-KATINDO». Elle est une mutuelle d'épargne se trouvant sur le réseau MECRECO.

Dans ce présent travail, nous voulons savoir si, pour sa performance, la MECRE-KATINDO est gérée suivant les normes prudentielles.

Eu égard à cet objectif, nous avons été préoccupé de savoir les réponses à de questions suivantes :

Ø Quelle est l'évolution de la rentabilité de la MECRE-KATINDO ?

Ø Est-ce que cette coopérative respecte-t-elle les normes prudentielles de gestion de 2007 à 2011 ?

* 4 www.google.fr: Alassane OSSENI INOUSSA, Problématique de la performance financière des institutions de microfinance : cas de l'Agence PAPME au Bénin, Thèse inédite, Fondation Universitaire MERCURE, Belgique, 2009. Visité le 15 Avril 2013 à 11h05'

* 5 FIDA, cité par Robert PECK CHRISTEN et Douglas PEARCE, Etude spéciale n°11, CGAP, Washington, 2005, p.1

* 6 Robert PECK CHRISTEN et Douglas PEARCE, Op. cit., p.1

* 7 J. ATTALI, Y. A. BERTTRAND, Voyage au coeur d'une révolution : la microfinance contre la pauvreté, JC Lattès, Paris, 2007, p.57

* 8 www.google.fr: Yaron cité par Eric NGENDAHAYO, Statut juridique, gouvernance et performance des institutions de microcrédit : une étude empirique sur les données du MIX (Microfinance eXchange information), Thèse Inédite, université de Lille II, 2010. Visité le 30 Avril 2013 à 15h 20'

* 9 J. ATTALI, Y. A. BERTTRAND, Op. cit., p.55

* 10 Plan de développement institutionnel de SMICO s.a.r.l, p.10

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe