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La dynamique dramaturgique de Koffi Kwahulé à  travers " Cette vieille magie noire " et " Big shoot "

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par Yao Charles MESSOU
Université Félix Houphouët- Boigny - Master lettres modernes 2013
  

Disponible en mode multipage

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U .F .R LANGUES, LITTERATURES ET CIVILISATIONS

DÉPARTEMENT DE LETTRES MODERNES

LA DYNAMIQUE DRAMATURGIQUE DE KOFFI KWAHULÉ

à travers Cette vieille magie noire et Big shoot

Mémoire de Master I

Parcours : Langues et Civilisations Africaines (LCA)

Option : Théâtre Africain

Présenté par : Sous la direction de :

Yao Charles MESSOU Klognimban Dominique TRAORÉ

(Maitre de conférences)

U .F .R LANGUES, LITTERATURES ET CIVILISATIONS

DEPARTEMENT DE LETTRES MODERNES

LA DYNAMIQUE DRAMATURGIQUE DE KOFFI KWAHULÉ

à travers Cette vieille magie noire et Big shoot

Mémoire de Master I

Parcours : Langues et Civilisations Africaines (LCA)

Option : Théâtre Africain

Présenté par : Sous la direction de :

Yao Charles MESSOU Klognimban Dominique TRAORÉ

(Maitre de conférences)

À Mon Père MESSOU Kouakou Jacques

À Ma Mère EKRA Aya Hélène

À mon amie KOUASSI Sandrine

Nous tenons à adresser de prime abord, nos remerciements au Professeur Traoré Dominique, notre Directeur de recherche, qui a su guider nos premiers pas dans l'univers passionnant du théâtre. Le présent mémoire est le résultat de ses encouragements, de ses conseils judicieux et de son goût prononcé pour le travail bien accompli. Merci professeur pour cette attention particulière que vous nous avez accordée.

Nous témoignons également une profonde gratitude au Docteur Gbouablé Edwige qui a su, chaque fois qu'il le fallait, réorienter notre compréhension et notre réflexion en se montrant toujours disponible à répondre à nos interrogations.

Nous n'oublions pas le Professeur Sidibé Valy que nous remercions pour les conseils et les encouragements qu'il n'a cessé de nous prodiguer depuis le début de notre cursus universitaire.

SOMMAIRE

INTRODUCTION....................................................................................8

PREMIÈRE PARTIE : L'OBJET DE L'ÉTUDE : LE SUJET DE RECHERCHE,

LA PROBLÉMATIQUE

CHAPITRE 1 : LA PRÉSENTATION DU SUJET ...............................................11

CHAPITRE 2 : L'ÉLABORATION ET LA SPÉCIFICATION DE LA PROBLÉMATIQUE.............................................................15

DEUXIÈME PARTIE : LA REVUE DE LA LITTÉRATURE, LE CORPUS, LES MÉTHODES D'ANALYSE

CHAPITRE 1 : L'ÉTAT DES CONNAISSANCES SUR LE SUJET .......................19

CHAPITRE 2 : LA JUSTIFICATION DU CORPUS ............................................27

CHAPITRE 3 : L'APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE........................................29

TROISIÈME PARTIE : LES RÉSULTATS ET LES PERSPECTIVES

CHAPITRE 1 : LA PRÉSENTATION DES AXES DE RECHERCHE.......................31

CHAPITRE 2 : LE PLAN PROVISOIRE DU MASTER 2 EN PRÉPARATION..........33

CHAPITRE 3 : LA REDACTION D'UN ASPECT IMPORTANT DU MÉMOIRE........35

CHAPITRE 4 : L'ÉTAT ACTUEL DE LA BIBLIOGRAPHIE  DU MÉMOIRE...... ....41

CHAPITRE 5 : LE BILAN ET LES PERSPECTIVES............................................46

CONCLUSION.......................................................................................50

INTRODUCTION

De l'époque d'Aristote à nos jours, le théâtre a été marqué par des ruptures successives qui ont eu un impact sur ses formes et ses caractéristiques d'origines. À chaque époque importante de l'évolution du théâtre correspondent des principes différents les uns des autres. Par exemple au XVIIème siècle, la vraisemblance, la bienséance et la règle des trois unités constituaient les normes fondamentales de la tragédie classique. Au XXème siècle, on a assisté, sous l'impulsion de Bertolt Brecht, à la naissance du théâtre épique qui se démarque du théâtre dramatique, et qui se caractérise par l'effet de distanciation.

Du côté de l'Afrique, on a vu naître, ces dernières décennies, une nouvelle génération de dramaturges qui s'inscrivent dans le prolongement du vaste mouvement de rupture initié par Brecht et les dramaturges de l'absurde. Leurs pièces théâtrales appartiennent à la mouvance des écritures contemporaines et se caractérisent entre autre, par la revendication de leur appartenance à plusieurs cultures.

Kossi Efoui (Togo), José Pliya (Benin), Koulsy Lamko (Tchad), Moussa Konaté (Mali) et Koffi Kwahulé (Côte d'ivoire) sont quelques dramaturges issus de cette nouvelle génération que Sylive Chalaye désigne à la suite de Waberi, par l'expression « les enfants terribles des indépendances »1(*). L'un des points majeurs qu'ils ont en commun est le refus d'être conditionné par quelques déterminismes que ce soit. Pour eux, l'importance réside dans l'activité créatrice et la capacité à rénover les formes. Selon Virginie Soubrier, ils « refusent de s'inscrire dans une dynamique de modèle et se nourrissent d'inspirations multiples, foisonnantes et parfois déconcertantes »2(*).

Pour avoir un aperçu de l'écriture de ces dramaturges, nous analyserons le théâtre de Koffi Kwahulé.

Cette présente étude a pour titre, « La dynamique dramaturgique de Koffi Kwahulé à travers Cette vieille magie noire3(*) et Big shoot4(*) ». L'expression « dynamique » est en opposition avec le terme « statique » et implique un mouvement, une orientation particulière. Quant à l'expression « dramaturgie », Anne Ubersfeld la définit comme étant « l'étude non seulement du texte et de la représentation mais du rapport entre la représentation et le public qui doit la recevoir et la comprendre »5(*).

En quoi l'écriture de Koffi Kwahulé présente-t-elle une dynamique dramaturgique ?

Comment cette dynamique se caractérise-t-elle de Cette vieille magie noire à Big Shoot ?

Dans une approche dramaturgique, nous présenterons d'abord en première partie, l'objet de cette étude. Ensuite, dans une seconde partie, nous établirons la revue de la littérature. Enfin, nous essayerons de mettre en évidence les résultats et les perspectives de cette recherche.

PREMIÈRE PARTIE :

L'OBJET DE L'ÉTUDE : LE SUJET DE RECHERCHE,

LA PROBLÉMATIQUE

Cette première partie de notre travail comprend deux chapitres.

Le premier chapitre est consacré à la présentation du sujet. À ce niveau, nous donnerons les origines et les circonstances du choix de ce sujet. Puis, nous expliquerons et reformulerons le sujet tout en soulignant nos motivations de recherche.

Le second chapitre, quant à lui, porte sur l'élaboration et la spécification de la problématique. Dans ce chapitre, il s'agira en premier lieu d'identifier et de formuler le problème de recherche. Puis en second lieu, nous essayerons d'émettre des hypothèses de recherche.

CHAPITRE I : PRÉSENTATION DU SUJET

I - ORIGINE OU CIRCONSTANCE DU CHOIX DU SUJET

Durant l'année académique 2009 - 2010, avec les nouveaux programmes au sein de l'UP (Unité Pédagogique) théâtre, nous avons reçu des enseignements qui abordent la question du théâtre africain très contemporain. Notre intérêt pour les dramaturgies contemporaines est donc né lors d'une analyse que nous avons effectuée en année de licence. Cette analyse s'intitule « Eléments bibliographiques de trois auteurs contemporains : Koffi Kwahulé, Kossi Efoui et José Pliya ». Au terme de cette étude, nous avons pu avoir des informations relatives à l'ensemble des productions de ces dramaturges. Puis, nos investigations nous ont aussi poussé à lire des textes fondamentaux comme celui de Kossi Efoui intitulé « Le théâtre de ceux qui vont venir demain »6(*). Les idées défendues par le dramaturge Togolais dans cet article, ont retenu notre attention.

Ayant été captivé par l'esthétique et l'activité de création de ces dramaturges, nous avons décidé d'approfondir nos recherches dans ce domaine. Encouragé par le professeur Traoré Dominique, nous avons lu et tenté d'analyser un ensemble de pièces appartenant à des dramaturges contemporains africains. Il s'agit des oeuvres suivantes :

- Bintou7(*)

- Cette vieille magie noire

- Big Shoot

- P'tite-souillure8(*)

- La malaventure9(*)

- Une famille ordinaire10(*)

- Le complexe de Thénardier11(*)

Au terme de ce travail, nous avons été singulièrement marqués, par la richesse poétique et l'esthétique de Koffi Kwahulé à travers Cette vieille magie noire et Big shoot.

C'est dans ce contexte que nous avons choisi notre sujet avec l'aide bienveillante de notre directeur de recherche. Nous en sommes arrivés à la formulation suivante : La dynamique dramaturgique de Koffi Kwahulé à travers Cette vieille magie noire et Big Shoot.

II - EXPLICATION DU SUJET

Bernard Zadi Zaourou et Sony Labou Tansi font partie des auteurs négro-africains considérés comme des précurseurs du théâtre contemporain africain. Ils ont chacun apporté une nouvelle conception de l'art en s'inscrivant dans une rupture avec la forme dramatique pratiquée jusque-là en Afrique.

Edwige Gbouablé soutient ceci à propos du rôle joué par Sony Labou Tansi et Bernard Zadi Zaourou : 

Le premier a, par son travail de subversion de la langue française, exprimé son rejet du conditionnement esthétique des règles classiques. Quant à l'écrivain Ivoirien, plus que de s'inspirer d'éléments traditionnels pour donner une autre dimension du théâtre africain, il a su traduire sa capacité à s'affranchir des contraintes formelles. Avec leur écriture subversive, ces deux auteurs pourraient être saisis comme des avant-gardistes dans l'histoire du théâtre africain qui, jusque-là, répondait de la vision aristotélicienne de la construction dramatique.12(*)

Koffi Kwahulé inscrit ses pièces théâtrales dans cette dynamique de rupture avec la forme dramatique du théâtre aristotélicien. Cette présente étude vise à mettre en relief, les mouvements et le dynamisme qui se manifestent à travers le théâtre de Koffi Kwahulé. Elle donne aussi un aperçu du théâtre contemporain. Avec Cette vieille magie noire et Big shoot, nous serons amenés à mettre en évidence l'activité créatrice du dramaturge ainsi que sa capacité à rénover les formes.

Pour expliquer notre sujet, nous pouvons utiliser l'axe suivant :

La dynamique dramaturgique globale

FORME CLASSIQUE FORME CONTEMPORAINE

1(1977) 1993 2000 2011

La dynamique dramaturgique

evoquée dans le cadre

de cette présente analyse

Le grand serpent Cette vieille magie noire Big shoot Nema

SCHEMATISATION DE LA DYNAMIQUE DRAMATURGIQUE DE KOFFI

KWAHULÉ

L'axe ci-dessus présente l'évolution du théâtre de Koffi Kwahulé. Pour y placer les deux oeuvres de notre corpus, nous pouvons utiliser deux dates comme repères. Il s'agit des années 1993 et 2000. La Première date correspond à l'année de publication de Cette vieille magie noire. La seconde quant à elle correspond à celle de Big shoot. À l'extrême gauche de cet axe, nous pouvons inscrire l'indication « forme classique », et à l'extrême droite, « forme contemporaine ». L'année 1977 correspond à la date de parution de la première pièce de Koffi Kwahulé Le grand serpent13(*). Quant à l'année 2011, elle est la date de publication de la pièce la plus récente du dramaturge.

On constate donc que la dynamique dramatique de Koffi Kwahulé commence avec Le grand serpent et se poursuit au fil des années. Mais, dans le cadre de cette étude la dynamique que nous aborderons concerne l'intervalle de temps qui se situe entre 1993 et 2000. En évoluant dans le temps, les pièces du dramaturge s'éloignent progressivement de la forme classique pour s'inscrire de plus en plus dans des formes contemporaines.

L'expression « dramaturgique » qu'on retrouve dans la formulation du sujet nous donne des indications relatives au champ d'investigation. Anne Ubersfeld définit la dramaturgie comme étant :

L'étude de la construction du texte de théâtre [...] Elle désigne l'étude de l'écriture et de la poétique de la représentation. Elle est l'activité du dramaturge au sens allemand ou post brechtien. En ce sens, la dramaturgie est l'étude concrète des rapports du texte et de la représentation avec l'histoire, d'un côté et avec l'idéologie actuelle de l'autre. La dramaturgie est alors l'étude non seulement du texte et de la représentation mais du rapport entre représentation et le public qui doit la recevoir et la comprendre : elle implique non pas deux éléments mais trois.14(*)

Bien qu'étant dramaturge, Koffi Kwahulé est aussi comédien, metteur en scène, écrivain, auteur d'essais et d'oeuvres romanesques. Dans le cadre de notre étude, seules les oeuvres dramatiques seront l'objet de notre attention.

III - MOTIVATION DU CHERCHEUR : JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET ET INTERET DE L'ETUDE

Notre première motivation réside dans l'amour et l'intérêt que nous portons au théâtre. En effet, il serait difficile de mener des recherches dans un domaine, sans au préalable manifester une certaine forme d'intérêt pour ce domaine. Notre amour pour le théâtre nous incite à accorder une attention particulière à tout ce qui concerne ce genre. Cette passion tire ses origines du sentiment de fascination et d'émerveillement que nous avons très tôt éprouvé pour l'artiste Bernard Zadi Zaourou, initiateur du Didiga.15(*)

Ensuite, notre seconde motivation est en rapport avec la pluralité des thèmes et des formes du théâtre contemporain africain. En effet, ce théâtre regroupe une production abondante de pièces qui se distinguent les unes des autres, chacune dégageant une esthétique particulière. Cette pluralité esthétique et thématique est stimulante pour les jeunes chercheurs.

Enfin, notre troisième et dernière motivation est de contribuer à faire connaitre le théâtre africain en général et le théâtre contemporain en particulier.

L'intérêt scientifique de cette étude se perçoit à travers la mise en évidence des mutations que présentent les formes théâtrales contemporaines. Cette analyse exposera les particularités de l'écriture contemporaine qu'on observe dans Cette vieille magie noire et Big shoot de Koffi Kwahulé.

CHAPITRE 2 : ELABORATION ET SPECIFICATION DE LA PROBLEMATIQUE

I- IDENTIFICATION ET FORMULATION DU PROBLEME DE RECHERCHE

On sait que Cette vieille magie noire et Big shoot sont deux pièces théâtrales, écrites par le même auteur. Mais, après la lecture de ces oeuvres, le lecteur constate, qu'elles sont différentes aussi bien au niveau de la forme qu'au niveau thématique. Il peut même à juste titre se demander si ces deux pièces viennent réellement du même auteur, tant leurs différences sont importantes. Dans Cette vieille magie noire, le dramaturge semble encore accroché à la forme classique du théâtre. Dans Big Shoot par contre, son écriture parait orientée vers une nouvelle esthétique qui se manifeste entre autres, à travers la décomposition des catégories dramatiques. Même si au niveau thématique on observe une certaine similarité dans les thèmes abordés, on note de façon très claire, une différence dans la manière de les traiter.

En réalité, il s'agit d'une mutation progressive de l'esthétique du dramaturge au regard des deux pièces écrites à des périodes différentes. Cela signifie que le théâtre de Kwahulé n'est pas statique, mais qu'il est plutôt dynamique.

La question centrale autour de laquelle s'articule notre recherche est donc la suivante :

Comment peut-on caractériser les mutations et les mouvements internes qui s'opèrent dans l'écriture de Koffi Kwahulé de Cette vieille magie noire à Big shoot ?

Pour percevoir le problème identifié sous différents angles, il est utile de poser les questions secondaires suivantes :

En quoi l'écriture de Koffi Kwahulé varie-t-elle de Cette vieille magie noire à Big Shoot ?

Comment cette dynamique se caractérise-t-elle ?

II- LES OBJECTIFS DE LA RECHERCHE

L'étude envisagée dans le cadre de ce sujet en rapport avec la dynamique dramaturgique de Koffi Kwahulé à travers Cette vieille magie noire et Big shoot, nous permettra d'atteindre l'objectif général suivant :

- Caractériser les mutations et les mouvements internes qui s'opèrent dans l'écriture de Koffi Kwahulé.

En plus de cet objectif principal, nous avons aussi des objectifs secondaires qui sont les suivants :

- Etudier les caractéristiques du théâtre de Koffi Kwahulé qu'on observe à travers Cette vieille magie noire et Big Shoot

- Décrire comment la dynamique dramaturgique de Koffi Kwahulé se manifeste à travers les deux pièces

- Identifier les lieux de manifestation de cette dynamique

- Identifier et analyser les influences qui s'observent dans les deux oeuvres

- Comparer l'esthétique qui ressort de Cette vieille magie noire et Big Shoot.

III - FORMULATION DES HYPOTHESES

L'hypothèse principale que nous pouvons émettre est qu'il existe bel et bien une dynamique dans le théâtre de Koffi Kwahulé. Cette dynamique dramaturgique se manifeste par les orientations de l'écriture et de l'activité créatrice du dramaturge entre 1993 et 2000. Cette vieille magie noire et Big shoot expriment bien cette dynamique qui se manifeste au niveau de la forme, de la thématique et de l'esthétique.

Les caractéristiques du théâtre de Koffi Kwahulé sont différentes d'une oeuvre à une autre.

De Cette vieille magie noire à Big shoot, on note une dynamique dans la construction et la déconstruction des catégories dramatiques. Ce mouvement de l'écriture s'observe à travers les personnages, le dialogue, l'espace-temps et la fable.

Dramaturge ivoirien de la diaspora, Koffi Kwahulé est influencé par plusieurs cultures. Cette influence multiple se manifeste aussi au niveau de l'écriture.

DEUXIÈME PARTIE :

LA REVUE DE LA LITTERATURE, LE CORPUS, LES MÉTHODES D'ANALYSE

Cette seconde partie de notre étude comprend trois chapitres. Le premier se rapporte à l'état des connaissances sur le sujet. Le second chapitre s'articule autour de la justification du choix du corpus. Quant au troisième et dernier chapitre, il présente l'approche méthodologique.

CHAPITRE 1 : L'ÉTAT DES CONNAISSANCES SUR LE SUJET

Le thème de notre étude s'articule autour du théâtre contemporain africain et évoque principalement le théâtre de Koffi Kwahulé. Des chercheurs de divers horizons, ont consacré de nombreuses études au théâtre contemporain africain, mais rares sont les travaux qui présentent exclusivement la dynamique dramaturgique de Koffi Kwahulé. Pour mieux appréhender ce sujet, on s'appuiera sur des ouvrages techniques, des thèses, des articles et des entretiens.

Dans le premier cas, les ouvrages sont des productions d'experts dans le domaine du théâtre. À ce niveau, des chercheurs tels qu'Anne Ubersfeld, Michel Corvin et Jacques Scherer ont tenté de poser les fondements pour une analyse dans le domaine du théâtre.

Anne Ubersfeld, tente de déterminer les modes de lecture qui permettent d'éclairer une pratique textuelle et de monter si possible, les liens qui unissent cette pratique textuelle à la représentation. Elle présente en ces termes les objectifs qu'elle assigne à son ouvrage16(*) : « Ce petit livre n'a d'autre ambition que de donner pour la lecture du théâtre, quelques définitions très simples, d'indiquer un certain nombre de procédures de lecture »17(*). Pour atteindre cet objectif, elle articule son analyse autour de six grands chapitres. Pour elle, refuser d'établir une distinction entre le texte et la représentation conduit à une confusion. Dans un second ouvrage intitulé Les termes clés de l'analyse du théâtre18(*), elle explique et analyse, une centaine d'expressions qu'on retrouve dans le champ disciplinaire du théâtre.

Michel Corvin19(*), quant à lui, essaye de souligner tout ce qui a favorisé l'élaboration d'une nouvelle définition du théâtre à partir de trois éléments constitutifs qui sont : la mise en scène, le public et la dramaturgie. Pour lui, le théâtre a connu une révolution entre 1945 et 1950. Du fait de cette révolution, le langage et les situations en tant que tels sont devenus objet du théâtre. Dans son analyse, il donne des caractéristiques du théâtre nouveau tout en présentant le théâtre poétique, le théâtre de dérision et le théâtre réaliste. Il évoque aussi les dramaturges qui pratiquent ces différentes formes et s'appuie sur leurs pièces théâtrales pour illustrer ses analyses.

Pour Jacques Scherer20(*), la préoccupation majeure est de caractériser la dramaturgie classique en France. Pour se faire, il présente et analyse les normes fondamentales de la forme classique du théâtre, en axant son analyse autour du personnage, du dialogue, de la fable et de l'espace temps.

D'autres chercheurs se sont consacrés à l'analyse du théâtre contemporain africain à travers des thèses. Parmi eux, on peut citer Edwige Gbouablé 21(*) et Koulsy Lamko22(*).

L'objectif principal d'Edwige Gbouablé dans sa thèse de doctorat intitulée Des écritures de la violence dans les dramaturgies d'Afrique noire francophone (1930-2005), est de présenter et d'analyser la violence dans le théâtre africain. Pour atteindre cet objectif, elle structure son analyse en trois parties. La première se rapporte à « la dramatisation de la violence du théâtre de William Ponty à celui des années 1970 ». La seconde s'articule autour de « la violence du désenchantement et l'amorce d'une écriture de rupture ». Quant à la troisième partie, elle a pour titre « le théâtre contemporain africain, une dramaturgie éclatée de la violence ». Dans cette analyse elle soutient ceci à propos de la violence dans le théâtre Africain :

Ce dynamisme dans le traitement de la violence rend compte d'un déplacement de l'intérêt dramaturgique. Les théâtres africains, en effet, semblent à travers les nouvelles formes de violences, quitter le vase clos des littératures de combat où l'écriture apparaît finalement comme un moyen de propagande des idées politiques. Les textes théâtraux aujourd'hui, se débarrassent progressivement des relents nationalistes pour être replacés dans un contexte plus vaste. On pourrait voir au-delà de cette ouverture du théâtre contemporain, une volonté des auteurs actuels de réorienter ou mieux, de repenser la dramaturgie africaine.23(*)

Du théâtre de William Ponty au théâtre contemporain, l'écriture de la violence a connu une dynamique particulière qui se manifeste au niveau thématique, esthétique et structural.

Koulsy Lamko quant à lui, situe son analyse dans un contexte marqué par un certain nombre d'expériences théâtrales nourries par une ferme volonté des artistes de s'approprier un mode d'expression jugé jusque-là étranger aux cultures locales. Parlant de ce mouvement dynamique, il tient les propos suivants :

Ce mouvement de dynamisation du théâtre s'est enraciné dans un phénomène de « recours aux sources » fortement appuyé sur les manifestations traditionnelles africaines festives, rituelles, religieuses ou profanes; mais aussi dans une phagocytose d'expériences théâtrales modernes avant gardistes. De nouveaux concepts ont vu le jour pour désigner les formes théâtrales proposées: théâtre pour le développement, concert-party, théâtre utile, théâtre-rituel, kotéba thérapeutique, etc24(*)

Dans leurs articles respectifs, des chercheurs comme Malika Dahou, Dominique Traoré, et Virginie Soubrier axent leurs analyses autour du théâtre de Koffi Kwahulé.

Pour Malika Dahou, l'objectif majeur est de présenter les thématiques et les mutations qui caractérisent le théâtre contemporain Africain. Elle structure son analyse en quatre parties qui portent sur les thèmes de l'engagement, la quête identitaire, les thèmes de la violence et les nouveaux thèmes socio-historiques. Elle soutient ceci :

Quelquefois, le choix des thèmes, des personnages et des éléments dramaturgiques tient beaucoup de ce paramètre politique qui semble au coeur de l'engagement de plusieurs dramaturges. Une dynamique de dénonciation ainsi génère, dans plusieurs pays, un esprit de didactisme tel que cela se perçoit dans plusieurs oeuvres.25(*)

Et elle ajoute ceci, dans le prolongement de son analyse :

Du traitement multiforme des mêmes thèmes, nous sommes arrivés à l'introduction de sujets nouveaux, c'est un théâtre qui dépasse l'engagement politique national. Avec Cette vieille magie noire primée, le dramaturge ivoirien Koffi Kwahulé investit le monde de la boxe et passe au peigne fin les enjeux économiques, financiers et les problèmes raciaux qui habitent cet univers. Une perception des choses qui, tout en s'appuyant sur la réalité, sort des sentiers battus.26(*)

Sur ce point, nous partageons l'analyse faite par Malika Dahou. Cependant, dans le théâtre « Kwahuléen » l'engagement politique ne se perçoit pas uniquement au niveau thématique. Avec Big Shoot par exemple, cet engagement se manifeste aussi, au niveau de la structure de la pièce.

Quant à Dominique Traoré, il analyse méthodiquement une pièce de Koffi Kwahulé, Big Shoot. Pour y arriver, il présente sa fiche en 6 grandes parties. Parlant de l'altération du dialogue dans Big Shoot, il le qualifie de « faux dialogue » et fait cette analyse :

Big Shoot pourrait se lire comme un monologue non pas au sens classique du terme. [...] C'est plutôt une parole qui semble impliquer l'autre c'est-à-dire une parole qui emprunte au dialogue l'un de ses principes fondateurs : l'adresse. Cela signifie que cette parole implique la présence d'un potentiel interlocuteur et n'est pas une simple reproduction de l'intérieur du sujet monologuant.27(*)

Sur le plan de la structure, il évoque l'absence d'organisation de la pièce en actes ou en tableaux et propose une structuration en quatre parties. Il présente les particularités de cette pièce en ces termes :

Cette pièce rompt en visière avec les conventions traditionnelles de l'écriture dramatique. Sur le plan architectural, elle constitue aussi un "Big Shoot" que pourrait prendre en pleine figure un lecteur-spectateur non averti. En effet, du point de vue de la structure externe, l'oeuvre paraît innovante. Elle n'est organisée ni en actes, ni en tableaux, ni en scènes. Elle présente un bloc compact, [...] ce qui semble donner à chaque lecteur la possibilité de l'organiser. C'est donc un ensemble constitué de didascalies, de récits et d'adresses entre un "je" racontant et un "tu". L'enchevêtrement des répliques semble inextricable en raison de la suppression des tirets et des noms des énonciateurs si caractéristiques du texte dramatique classique28(*)

Dans son article intitulé « Koffi Kwahulé, l'Afrique et ailleurs : les défis idéologiques d'une dramaturgie du déracinement »29(*), Dominique Traoré présente Koffi Kwahulé comme étant un dramaturge appartenant à la génération des écrivains qui revendiquent une forme de déracinement. A propos de ce déracinement, il écrit :

[...] Un tel déracinement contrairement à ce qu'on pourrait penser, ne signifie pas désintérêt pour l'Afrique, continent d'origine du dramaturge. Ce déracinement sous-tend plutôt une libération des formes théâtrales africaines d'une sorte de déterminisme historico-littéraire qui a longtemps conditionné et qui conditionne encore les productions dramatiques des auteurs noirs30(*).

Dans « Les enjeux "poélitiques" des dramaturgies contemporaines d'Afrique noire francophone »31(*), Dominique Traoré analyse un aspect du théâtre contemporain africain. Terme emprunté à Christiane Makward, « poélitique » est un adjectif qui constitue une marque distinctive de l'ensemble des écritures contemporaines d'Afrique noire francophone. À travers cet article, l'objectif du chercheur est de mettre en évidence les tendances qu'ont les dramaturges contemporains « à faire porter de bout en bout à la forme du texte théâtral, sa dimension idéologique »32(*).

À propos de la dimension politique du théâtre contemporain, Dominique Traoré affirme :

Le traitement de la politique dans le théâtre d'aujourd'hui n'est pas sans lien avec la question de l'engagement. Si la thématique du pouvoir politique n'a pas totalement disparu, elle ne constitue plus une priorité pour les auteurs. [...] il ne s'agit plus pour les auteurs de s'ériger en porte voix de la communauté à laquelle ils appartiennent. 33(*)

L'étude de Virginie Soubrier met en évidence l'improvisation et la dimension politique du théâtre de Koffi Kwahulé. Elle écrit :

L'écriture de Kwahulé est, en effet, une écriture déambulatoire qui contraint celui qui voudrait en témoigner à une reconstruction a posteriori. [...] ces extravagances de la fable, construites le plus souvent par les mises en abîme, qui brouillent sa linéarité, la font digresser et instaurent ainsi un ton d'écoute34(*).

Pour illustrer l'importance de l'improvisation dans le théâtre de Kwahulé, elle fait une analyse qui met en relief un personnage particulier qu'elle désigne « l'improviste ». Elle émet cette réflexion :

Ce personnage, nous avons choisi de l'appeler « l'improviste » [...]. Agent rythmique, il crée une alternance de tensions et de détentes qui, effaçant toute causalité dramatique et toute cheville logique, contribue à la « déchronologisation » de la fable : plus d'avant ni d'après, ni de symétrie. Emportant le dialogue dans un flux continu ou discontinu, laissant les paroles en suspens ou les entraînant dans une espèce de mouvement giratoire, l'improviste est un personnage de l'entropie : il engendre une imprévisibilité permanente, un désordre fécond - une variation. Sa traversée aléatoire permet de déconstruire la structure dramatique initiale, où le temps « semble s'être figé », endormi, et l'espace absenté.35(*)

Sylvie Chalaye est spécialiste des dramaturgies contemporaines d'Afrique noire francophone. Elle a consacré plusieurs études qui abordent différentes facettes du théâtre africain. Parmi ses études, nous n'évoquerons que trois.

Dans la première, elle retrace l'histoire du théâtre africain de 1960 jusqu'aux années 2000. À chaque époque marquante de l'évolution du théâtre, elle associe une spécificité : « l'enthousiasme historique des années 1960 », « le temps du désenchantement avec les années 1970 », « Vers une esthétique plus africaine dans les années 1980 », « les enfants terribles des années 1990 », « les années 2000 : construire au dessus du vide ». Dès l'introduction de son article, elle écrit:

En un demi siècle, les dramaturgies africaines ont subi plusieurs mues successives, les mues nécessaires pour s'arracher au carcan de la colonisation et se réinventer loin du modèle originel des formes dramatiques héritées du théâtre classique.[...] C'est ce tour de force auquel sont parvenus en cinquante ans les dramaturges africains. En fait, il s'est agi de faire sonner autrement les instruments dramatiques hérités de l'histoire colonial, un peu comme le ménestrel de la plantation fit résonner son instrument d'un son inouï, se taillant un territoire improbable en terre dominée, le territoire d'un rythme non encore ressenti, celui du jazz.36(*)

Dans sa seconde analyse, Sylvie Chalaye présente la place du rêve dans le théâtre Africain et soutient :

En Afrique coloniale, l'espace d'invention dévolu au rêve, à ce rêve nécessaire à la reconstruction de soi, fut aussi le théâtre et la scène, et les spectacles engagés de Fodéba Kéïta dans les années 50 en restent le plus grand exemple. Puis, avec les Indépendances, l'écriture dramatique s'est engagée dans la réhabilitation de la dignité africaine perdue37(*)

Dans le prolongement de son analyse, elle présente Koffi Kwahulé comme un dramaturge qui émerge au début des années 90 et qui « bouscule » l'idée que l'on se faisait alors de l'esthétique dramatique africaine. Concernant les personnages « Kwahuléens », elle fait cette remarque :

Cette thématique du rêve permet aux personnages de se projeter dans un devenir qui est essentiel à l'oeuvre de Koffi Kwahulé. Tous ses personnages sont mus par un rêve qui les dépassent, Shorty rêve de devenir comédien, Bintou s'exalte à devenir danseuse, P'tite-Souillure s'est inventé Ikédia, Mozâti a rêvé Babyface... Chez lui le rêve vient le plus souvent combler le manque sur lequel se construit finalement l'ensemble de son oeuvre 38(*)

Dans la troisième analyse, sa préoccupation majeure est de mettre en évidence la présence animalière dans le théâtre africain. Au terme de son argumentation on retient que les dramaturgies contemporaines sont traversées par une présence animalière qui rappelle le bestiaire des contes. Elle écrit :

Araignée, Cafard, Grillon, Chat, Hyène, Chien, Rat, Vautour, Cochon... hantent l'ombre du plateau, mais habitent aussi les personnages qui se protègent dans les figures animales. Ce bestiaire étrange participe de la violence des images d'un théâtre travaillé par l'altérité et contribue autant à la poétique des dialogues qu'a l'originalité de la dramaturgie.39(*)

Koffi Kwahulé a eu plusieurs entretiens avec des chercheurs et des spécialistes du théâtre africain. Dans les entretiens qu'il a accordés à Virginie Soubrier et Christophe Konkobo, il répond avec franchise à des séries de questions.

Dans l'interview exclusive réalisée par Virginie Soubrier, plusieurs sujets sont abordés. Elle commence par poser des questions qui se rapportent à l'esthétique de la génération regroupant les dramaturges postcoloniaux. Puis, elle cherche à déterminer la période à partir de laquelle Koffi Kwahulé a éprouvé le désir d'écrire. A la question Comment définissez-vous ce que vous appelez la « conscience diasporique »?, il répond :

Ce que j'appelle la conscience diasporique, c'est la découverte du mouvement. On a tendance à fixer les Africains. Cela ne vient pas du seul fait des Européens ou des Américains : dans notre quête d'authenticité, nous avons dû nous fixer nous-mêmes. Au contraire, la conscience diasporique, par nature, ne permet pas de se fixer : elle transporte, elle invite à un nomadisme spirituel et intellectuel [...]. La conscience diasporique suscite en effet d'abord un sentiment désagréable : elle fait flotter. Elle est une expérience initiatique. Au fond, tout le monde vit dans une conscience diasporique : c'est comme les zones sombres de la pensée dont on a l'intuition, mais dont on n'ose s'approcher parce qu'on a peur d'être déstabilisé 40(*)

La conscience diasporique que revendique Koffi Kwahulé ne signifie pas qu'il a rompu avec son continent d'origine. Il laisse toujours dans son écriture des marques qui rappellent ses origines africaines.

Quant à Christophe Konkobo, son questionnaire porte sur une vue d'ensemble du théâtre en Afrique en ce début du XXIe siècle. Il présente quelques similarités entre l'écriture de Kwahulé et celle d'Alfred Dogbo. A la question « Quel regard sur le théâtre en Afrique ? » Koffi Kwahulé répond :

Question difficile parce que je ne vis plus vraiment en Afrique. Je dirais que, par rapport à ce que j'ai vu, c'est un théâtre qui sort de l'amateurisme, du patronage pour " affronter " les problématiques dramaturgiques. Dans le travail que je vois, il y a une volonté de recherche, de se poser des questions et non de chercher forcément des réponses. En même temps, j'ai paradoxalement l'impression que c'est un théâtre qui subit trop la pression de l'extérieur. De ce fait, il est en train de sauter une étape, l'écriture. C'est un théâtre qui essaie de se persuader qu'il n'a plus besoin de l'écriture, alors que partout on essaie de générer le théâtre à partir de l'écriture, comme cela s'est fait à l'époque de Shakespeare, de Molière, d'Euripide.41(*)

Il convient maintenant de justifier le corpus de cette présente étude.

CHAPITRE 2 : JUSTIFICATION DU CORPUS

Dans le cadre de cette étude, notre corpus est constitué de deux pièces théâtrales du dramaturge ivoirien Koffi Kwahulé. Il s'agit de : Cette vieille magie noire et Big shoot. Plusieurs raisons motivent le choix de ce corpus.

D'abord, dans la formulation de notre sujet, nous retrouvons l'expression « dynamique ». Cette expression implique nécessairement un mouvement. Pour illustrer ce mouvement qui s'opère dans le théâtre de Koffi Kwahulé, il est indispensable d'utiliser des repères. Dans cette étude, nous avons choisi deux repères qui sont Cette vieille magie noire et Big Shoot.

Ensuite, ces deux pièces de Koffi Kwahulé illustrent bien l'orientation de l'écriture du dramaturge à des périodes différentes, entre 1993 et 2000. Le graphique ci-dessous en présente les particularités.

Dans le graphique intitulé « schématisation du corpus », nous avons essayé d'illustrer la place accordée à la forme classique et à la décomposition des catégories dramatiques dans le théâtre « kwahuléen ». L'histogramme de gauche représente la pièce théâtrale Cette vieille magie noire. On y observe des variations de couleurs qui expriment la présence de la forme classique et des manifestations naissantes de la déconstruction des catégories dramatiques, caractéristique de la forme contemporaine. Globalement, avec cette pièce, le dramaturge est essentiellement attaché à la forme classique du théâtre même si, on y observe quelques marques de déconstruction.

Quant à l'histogramme de droite, il représente la pièce Big Shoot. Avec cette pièce, on se retrouve essentiellement face à toutes les formes de cette décomposition des catégories dramatiques. À travers ces deux pièces, on observe bien une dynamique.

Enfin, les deux textes qui constituent notre corpus sont des pièces incontournables dans la production littéraire de Koffi Kwahulé. Mises en scène de par le monde et traduites en plusieurs langues, ces pièces sont souvent primées et figurent parmi les oeuvres les plus connues du dramaturge ivoirien. Elles sont donc suffisamment représentatives de l'écriture de Koffi Kwahulé pour pouvoir illustrer la dynamique dramaturgique que nous lui connaissons.

CHAPITRE 3 : L'APPROCHE METHODOLOGIQUE

Les méthodes d'analyse varient selon le sujet, les objectifs de l'étude et le domaine de recherche. Dans le cadre de cette étude, nous avons choisi l'approche dramaturgique.

Cette approche se fonde sur le caractère spécifique de l'écriture théâtrale. À son propos, Michel Vinaver écrit :

Elle n'est pas moins dramaturgique que textuelle. Elle s'adresse tant au simple lecteur qui souhaite accroitre ses voies d'accès dans l'oeuvre qu'au praticien (metteur en scène, acteur) qui s'engage dans un travail dramaturgique. Sans jamais aborder les questions de mise en scène, elle permet de saisir comment le texte fonctionne en tant qu'objet théâtral. A quoi s'ajoute le fait qu'elle est « économique », pour qui voudrait passer à un stade de réalisation, consistant principalement dans l'examen détaillé d'un fragment.42(*)

Pour lui, la procédure d'analyse de cette méthode consiste d'abord, à effectuer  « un prélèvement d'un fragment pour la lecture au ralenti ».

Ensuite, on divise le fragment en plusieurs parties pour permettre une bonne compréhension.

Puis, on passe à « la lecture au ralenti » proprement dite. Cette lecture se fait en s'arrêtant à chaque réplique. Elle débute par cette interrogation : « Quelle est la situation de départ ? ». Après cette interrogation, on met en évidence, les événements, les informations et les thèmes. On pointe donc réplique après réplique, les micro-actions produites par la parole ou par les didascalies, en posant les questions suivantes : « Qu'est-ce qui se passe ? », « Par quel moyen est-ce que ça se passe et quelles liaisons fonctionnelles s'opèrent entre les micro-actions d'une part et les événements, informations et thèmes d'autre part ? »43(*)

Enfin, dans « l'action de détail » on fait une pause, on récapitule ce que nous a appris la lecture au ralenti dans chaque segment, puis on prend la distance nécessaire à l'examen de l'ensemble du fragment.

TROISIÈME PARTIE :

LES RÉSULTATS ET LES PERSPECTIVES

La troisième partie de cette étude se structure en quatre chapitres. D'abord, dans le premier chapitre, nous présenterons les axes de recherche. Ensuite, le second chapitre nous permettra d'indiquer le plan provisoire du master 2 en préparation. Puis, avec le troisième chapitre, nous rédigerons à titre d'illustration, un aspect important du mémoire. Enfin, nous établirons le bilan et les perspectives de cette présente étude.

CHAPITRE I : PRÉSENTATION DES AXES DE RECHERCHE

Pour analyser la dynamique dramaturgique de Koffi Kwahulé, nous pouvons utiliser les axes de recherche suivant :

Axe I : Le dynamisme de la construction et de la déconstruction des catégories dramatiques dans le théâtre de Koffi Kwahulé.

Axe II : La dynamique dramaturgique à travers la pluralité des thèmes et la prégnance de l'univers du jazz.

Axe III : Les enjeux liés à la dynamique dramaturgique chez Koffi Kwahulé.

Dans le premier axe de recherche, il s'agira de présenter le dynamisme qui se manifeste à travers la construction et la déconstruction des catégories dramatiques. Dans les deux pièces qui constituent notre corpus, on note une différence au niveau de la désarticulation du dialogue, de la déconstruction des personnages, de l'altération de l'espace-temps et de la fragmentation de la fable. Le schéma ci-dessous illustre cette différence :

Avec Cette vieille magie noire, le dramaturge est essentiellement attaché à la forme classique du théâtre, même s'il laisse transparaître quelques manifestations de la décomposition des catégories dramatiques. Big Shoot quant à elle présente un degré de déconstruction très élevé. Ce premier axe nous permettra de présenter cet aspect de la dynamique dramaturgique de Koffi Kwahulé.

Dans le second axe de recherche, nous présenterons à travers la thématique de la violence, un autre aspect de la dynamique dramaturgique. De Cette vieille magie noire à Big Shoot la manière d'aborder le thème de la violence a connu une évolution. En plus d'être au centre des différentes scènes, cette violence arrive avec Big Shoot, à se manifester au niveau de la structure de la pièce. Dans cette partie de notre analyse, nous caractériserons aussi l'influence de l'univers du Jazz dans le théâtre de Kwahulé.

Dans le troisième et dernier axe de recherche, nous évoquerons les enjeux liés à cette dynamique dramaturgique. L'émergence du concept de la « conscience diasporique », la dimension transculturelle et le positionnement identitaire sont quelques enjeux qui découlent de cette dynamique dramaturgique.

CHAPITRE II : PLAN PROVISOIRE DU MASTER 2 EN PRÉPARATION

Le plan provisoire de notre étude est le suivant :

INTRODUCTION

PREMIERE PARTIE : LE DYNAMISME DE LA CONSTRUCTION ET DE LA DÉCONSTRUCTION DES CATÉGORIES DRAMATIQUES CHEZ KOFFI KWAHULÉ

CHAPITRE I : LA DIALECTIQUE CONSTRUCTION / DECONSTRUCTION DES PERSONNAGES

I- DE LA CONSTRUCTION À LA DÉCONSTRUCTION DES PERSONNAGES

II- FACILITÉ ET DIFFICULTÉ À CERNER LE PERSONNAGE

CHAPITRE II : LES DIFFÉRENTES CARACTÉRISTIQUES DU DIALOGUE DANS

Cette vieille magie noire ET DANS Big shoot

I- LES MARQUES DU DIALOGUE

II- LA CONSTRUCTION ET LA DECONSTRUCTION DU DIALOGUE

CHAPITRE III : LES PARTICULARITÉS DE L'ESPACE-TEMPS DANS

Cette vieille magie noire ET DANS Big shoot

I- VERS UN ESPACE-TEMPS INDETERMINÉ

II- LES MARQUES D'HÉSITATIONS DANS LA DÉTERMINATION DE L'ESPACE TEMPS

CHAPITRE IV : LES PARTICULARITÉS STRUCTURALES DES DEUX OEUVRES

I- LA RUPTURE AVEC LA LINEARITÉ

II- « LE THÉÂTRE DANS LE THÉÂTRE »

DEUXIEME PARTIE : LA DYNAMIQUE DRAMATURGIQUE À TRAVERS LA PLURALITÉ DES THÈMES ET LA PRÉGNANCE DE L'UNIVERS DU JAZZ

CHAPITRE I : L'ÉCLATEMENT DE LA VIOLENCE ET L'INFLUENCE DE L'UNIVERS DU JAZZ DANS LE THÉÂTRE DE KOFFI KWAHULE

I- LES MANIFESTATIONS DE LA VIOLENCE DANS L'ÉCRITURE

II- L'ILLUSION ET LES EFFETS D'IMPROVISATION

III- LES SONORITÉS ÉVOQUÉES

CHAPITRE II : LA DIMENSION POLITIQUE DU THÉÂTRE DE KOFFI KWAHULE

TROISIEME PARTIE : LES ENJEUX DE LA DYNAMIQUE DRAMATURGIQUE CHEZ KOFFI KWAHULÉ

CHAPITRE I : L'ÉMERGENCE DE LA CONSCIENCE DIASPORIQUE

CHAPITRE II : UNE OEUVRE TRANSCULTURELLE

CHAPITRE III : LE POSITIONNEMENT IDENTITAIRE

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

CHAPITRE III : REDACTION D'UN ASPECT IMPORTANT DU MEMOIRE

L'aspect important que nous avons choisi de rédiger est le Chapitre I de la première partie du mémoire. Ce chapitre est intitulé : La dialectique construction / déconstruction des personnages

(REDACTION A TITRE D'ILLUSTRATION)

CHAPITRE I : LA DIALECTIQUE CONSTRUCTION / DÉCONSTRUCTION DES PERSONNAGES

Du théâtre classique au théâtre contemporain, la conception du personnage a connu une évolution progressive. Etre imaginaire d'une oeuvre de fiction, le personnage au théâtre est incontournable et prend activement part aux différentes phases du déroulement de l'intrigue.

Dans le théâtre classique, un accent particulier est porté sur la construction du personnage. Ce dernier se situe dans un réseau relationnel clairement établi. Le personnage est en quête d'un objet qui peut être clairement identifié. Pour atteindre l'objet de la quête, il a à sa disposition des adjuvants. Durant l'évolution de la fable, on arrive à identifier les motivations du personnage. Mais, on peut aussi observer l'existence d'opposants qui contrarient ses initiatives.

Contrairement au théâtre classique, on observe dans le théâtre contemporain, une décomposition des catégories dramatiques qui se manifeste à travers l'espace-temps, la fable, le dialogue mais aussi le personnage. La déconstruction du personnage s'effectue à plusieurs niveaux.

De Cette vieille magie noire à Big Shoot, comment s'opère le processus de construction et de déconstruction du personnage ?

En quoi ce processus présente-t-il une dynamique ?

Dans ce chapitre, nous évoquerons en premier lieu les manifestations de la construction et de la déconstruction du personnage. En second lieu, nous présenterons la facilité et la difficulté à cerner le personnage.

I- DE LA CONSTRUCTION À LA DECONSTRUCTION DES PERSONNAGES

Dans les pièces classiques, on retrouve à l'intérieur des différentes scènes, ainsi que dans des didascalies, des indications qui permettent au lecteur-spectateur d'établir le portrait physique et moral des personnages. Mais avec les écritures contemporaines, on assiste à la déconstruction du personnage. Les deux pièces de notre corpus présentent bien cette dynamique.

Dans Cette vieille magie noire, on retrouve dans l'incipit, des indications qui permettent d'avoir une idée sur les différents personnages présents sur scène. On peut y lire ceci :

Shorty : Noir, boxeur d'un certain âge

Shadow: Noir, manager de Shorty, airs d'intello dandy

Monsieur Jean: Blanc, entraineur de Shorty, la soixantaine

Angie : Noire, soeur de Shorty, Chanteuse de jazz

Négus : Noir, ancien boxeur, proche de Shorty

Micky : Noir, sparring-partner de Shorty, 25 ans

Todd Ketchel : Blanc, Boxeur, ancien "Grand Espoir Blanc"

Susie : Blanche, épouse de Ketchel44(*)

Cette distribution des rôles nous présente les quinze personnages mis en scène dans cette pièce. Le dramaturge prend la peine de laisser des informations relatives à la race des personnages, à leurs fonctions et aux caractères physiques apparents. On constate ainsi, que Koffi Kwahulé s'inscrit dans le cadre d'un processus de construction du personnage. Cette façon de procéder est courante dans le théâtre classique.

Dans Big shoot, Koffi Kwahulé a une autre approche du personnage. À l'image des dramaturges contemporains, il présente des personnages qui sont en déconstruction. Contrairement à Cette vieille magie noire qui présente la distribution des rôles dans l'incipit, dans Big Shoot, on ne retrouve aucune trace apparente de cette distribution des rôles. C'est en lisant la pièce que le lecteur-spectateur peut se rendre compte de la présence de deux personnages : « Stan » et « Monsieur ».

Au niveau de la désignation portée par les deux personnages mis en scène dans Big Shoot, on peut percevoir une forme de déconstruction. En effet, Koffi Kwahulé appelle un de ses personnages « Monsieur ». Cette désignation soulève un problème. Dans la langue française, le terme « Monsieur » renvoie à un homme. C'est un titre donné par civilité à l'homme auquel on s'adresse. C'est n'est donc pas un nom propre mais un titre. Or, « Monsieur » est la seule désignation que Kwahulé donne à ce personnage. Certes, dans le théâtre classique, des titres étaient aussi attribués à des personnages. Mais, ces titres s'accompagnaient généralement d'un nom propre. C'est d'ailleurs le cas avec Cette vieille magie noire où, on peut noter la présence d'un personnage qui porte la désignation de « Monsieur Jean ». On remarque que contrairement à « Monsieur » de Big Shoot, la désignation « Monsieur Jean » est constituée de deux éléments : un titre et un nom propre. Kwahulé déconstruit donc ce personnage à travers cette désignation.

Chez le personnage « Stan » on observe une déconstruction qui se manifeste dans le processus d'attribution de la désignation. En effet, on peut lire ceci :

Tu recommences à te payer ma tête, Stan...

Stan ?

Je sais, je sais... tu ne t'appelles pas Stan. Mais moi, je veux t'appeler

Stan...

Stan.45(*)

À travers cet extrait, on observe l'origine de la désignation « Stan ». C'est « Monsieur » qui impose cette désignation à son interlocuteur pendant un dialogue. Ce dernier est surpris d'être appelé ainsi, d'où l'interrogation « Stan ? ». « Monsieur » se justifie à travers sa seconde réplique : « Je sais, je sais... tu ne t'appelles pas Stan. Mais moi, je veux t'appeler Stan... ».

On observe donc une dynamique au niveau de l'attribution des désignations des différents personnages. Dans Cette vieille magie noire, Koffi Kwahulé attribue lui-même directement les désignations à ses personnages, dès l'incipit. Mais avec  Big Shoot, c'est dans le déroulement de la fable qu'on retrouve progressivement les noms des personnages.

II-FACILITÉ ET DIFFICULTÉ À CERNER LE PERSONNAGE

Dans Cette vieille magie noire, en plus des indications qu'on retrouve dans la distribution des rôles, Kwahulé prend la peine de fournir d'autres informations relatives aux personnages. Cette façon de procéder permet au lecteur-spectateur d'établir un portrait physique des personnages mis en scène. Par exemple, on lit ceci dans la première scène : « Ah, Susie Ketchel, toujours aussi élégante et son mari Todd Ketchel, The Hammer, le marteau. »46(*).

Dans le processus de construction du sens, le lecteur-spectateur peut établir un rapprochement entre cette réplique et l'information qu'on retrouve dans la distribution des rôles. Il arrive ainsi, à mieux cerner ce personnage. À juste titre, Il peut donc soutenir que Todd Ketchel est un boxeur de race blanche, aussi appelé « The Hammer », le grand espoir Blanc. Il a une épouse du nom de « Susie Ketchel » qui est une femme élégante de race blanche. On observe donc une facilité à cerner le personnage.

Mais dans Big Shoot, il est impossible de faire ce genre de rapprochement. L'opposition est la seule relation qui existe entre « Monsieur » et « Stan », deux personnages déconstruits. Il est impossible de cerner physiquement ces deux personnages. Dans toute la pièce, on ne retrouve pas d'informations suffisantes qui puissent permettre au lecteur-spectateur d'établir un portait physique des différents personnages.

Avec Cette vieille magie noire, puisque le dramaturge laisse clairement des indications relatives à la construction du personnage, on peut arriver à établir plus aisément le schéma actanciel ci-dessous :

D1 : Ses ambitions D2 : Shorty

Shorty (S)

La gloire (O)

A : -Shadow Op : Son amour pour le

-Le pacte théâtre

SCHEMA ACTANTIEL DE SHORTY

Certes, avec Big Shoot, il est aussi possible d'établir des schémas actanciels. Mais cet exercice est beaucoup plus délicat, car dans cette pièce, c'est l'esthétique et la capacité du dramaturge à renouveler les formes qui sont mises en avant.

Néanmoins, nous pouvons proposer le schéma suivant :

D1 : Son désir de dominer D2: Monsieur

Monsieur (S)

Dominer Stan (O)

A : -La passivité de Stan Op : Stan ? (S'oppose-t-il vraiment ?)

-Langage employé par Monsieur

SCHEMA ACTANTIEL DE MONSIEUR (réalisé à partir d'une séquence)

Big shoot est un ensemble de micro-récits, « un réseau de bouts d'histoires sans fil conducteurs »47(*). De ce fait, l'objet de la quête, les adjuvants, les opposants, le destinataire et le destinateur varient d'une séquence à une autre. Nous avons donc choisi une séquence pour réaliser le schéma actantiel de Monsieur. Dans cette séquence qui part de la page 9 à 13, il est question du rapport dominé/dominant qui existe entre Monsieur et Stan.

Le statut d'opposant de Stan participe à la complexité de la réalisation du schéma actantiel. Dans les différentes séquences, le lecteur a l'impression que par sa passivité, Stan se laisse dominer par Monsieur. Sa position d'opposant n'est pas clairement définie car, sous l'effet de la menace, il est obligé de répondre aux exigences de Monsieur.

Si de Cette vieille magie noire à Big shoot la dynamique dramaturgique se manifeste au niveau des personnages, à travers le dialogue, on peut aussi noter d'autres manifestations de cette dynamique.

CHAPITRE IV : L'ÉTAT ACTUEL DE LA BIBLIOGRAPHIE DU MÉMOIRE

I- CORPUS

KWAHULE, Koffi : Cette vieille magie noire, Paris, Éditions Lansman, 1993, 85 p.

KWAHULE, Koffi : Big Shoot, Paris, Éditions théâtrales, 2000, 45 p.

II- AUTRES OEUVRES DE L'AUTEUR

1- PIÈCES THÉÂTRALES

KWAHULE, Koffi : Nema... Lento cantabile semplice, Paris, Éditions théâtrales, 2011.

KWAHULE, Koffi : Les Recluses, Paris, Éditions théâtrales, 2010.

KWAHULE, Koffi : La Mélancolie des barbares, Belgique, Lansman, 2009.

KWAHULE, Koffi : Ave Maria, Belgique, Lansman, 2008. 

KWAHULE, Koffi : Les Créanciers, Paris, Éditions théâtrales, 2007.

KWAHULE, Koffi : Brasserie, Paris, Éditions théâtrales, 2006.

KWAHULE, Koffi : Misterioso - 119, Paris, Éditions théâtrales, 2005.

KWAHULE, Koffi : Blue-S-cat, Paris, Éditions théâtrales, 2005.

KWAHULE, Koffi : Le Masque boiteux, Paris, Éditions théâtrales, 2003.

KWAHULE, Koffi : Scat, Belgique, Lansman, 2003.

KWAHULE, Koffi : El Mona, Belgique, Lansman, 2001.

KWAHULE, Koffi : P'tite-Souillure, Paris, Éditions théâtrales, 2000.

KWAHULE, Koffi : Village fou, Paris, Acoria, 2000.

KWAHULE, Koffi : La Dame du café d'en face, Paris, Éditions théâtrales, 1998.

KWAHULE, Koffi : Jaz, Paris, Éditions théâtrales, 1998.

KWAHULE, Koffi : Fama, Belgique, Lansman, 1998.

KWAHULE, Koffi : Bintou, Belgique, Lansman, 1997 et 2005.

KWAHULE, Koffi : Il nous faut l'Amérique !, Paris, Acoria, 1997.

2- LES ROMANS

KWAHULE, Koffi : Monsieur Ki, Paris, Éditions Gallimard, 2010.

KWAHULE, Koffi : Babyface, Paris, Éditions Gallimard, 2006.

3- LES NOUVELLES

KWAHULE, Koffi : Invisibles, in Masques... à démasquer, Catalogue du musée Barbier-Mueller de Genève, 2012

KWAHULE, Koffi : Film américain, in Pour Haïti, Editions Desnel, Fort-de-France, 2010.

KWAHULE, Koffi : Bal masqué, in Je suis né en prison, Editions Tropiques, Yaoundé 2008.

KWAHULE, Koffi : Agnus Dei, in Les nouvelles de la banlieue, Editions Textuel, Paris 2008.

KWAHULE, Koffi : Elsa Cohen, in Afrique(s), publiée dans « Librairies du Sud », Marseille 2007)

KWAHULE, Koffi : Le jeune homme avec sa tête sous le bras, in A feu et à sang, Kristian Frédéric, Ed. de la Pleine lune, Montréal, 2007.

KWAHULE, Koffi : Western, Revue « Le Paresseux », 2003

KWAHULE, Koffi : Veillée d'armes, in Babel heureuse, Ed. L'Esprit des Péninsules, Paris, 2002.

KWAHULE, Koffi : Babyface, in Le marchand de fables est repassé, Ed. Luc Pire, Bruxelles, 2000.

KWAHULE, Koffi : La Jeune fille au gousset, in Africultures n° 10, 1998.

4- LES ESSAIS

KWAHULE, Koffi : Frères de son (Koffi Kwahulé et le jazz : entretiens), (avec Gilles Mouëllic), Editions Théâtrales, 2007.

KWAHULE, Koffi : Senghor ou Le sacerdoce du pardon (essai) in Mémoire Senghor Ed. Unesco, 2006.

KWAHULE, Koffi : Pour une critique du théâtre ivoirien contemporain (essai), l'Harmattan, 1996.

KWAHULE, Koffi : Ubu roi de Jarry (essai), Bertrand Lacoste, 1993.

III- ENTRETIENS ACCORDÉS PAR KOFFI KWAHULÉ

KONKOBO, Christophe: « Un théâtre contemporain, africain ou pas ?» Africultures, Disponible sur : http://www.africultures.com(Jeudi 1er aout 2013).

MOUËLLIC, Gilles : Entretien avec Koffi Kwahulé, le 6 Octobre 2000 pour Jazz Magazine in Théâtre/Public, n°158 "Afrique noire : écritures contemporaines d'expression française" pp. 57-59.

SOUBRIER, Virginie : « Entretien exclusif avec Koffi Kwahulé », Disponibles sur : www.sudplanete.net(samedi 7 septembre 2013).

SOUBRIER, Virginie : « Interview exclusif avec Koffi Kwahulé » in Thefrenchmag, Disponible sur http://www.thefrenchmag.com/ (Samedi 24 Aout 2013).

IV- OUVRAGES ET ETUDES SUR LE THÉÂTRE DE KOFFI KWAHULÉ

1- LES OUVRAGES

BARRIERE, Caroline : Le théâtre de Koffi Kwahulé, une nouvelle mythologie urbaine, Paris, L'Harmattan, 2012, 236 p.

MOUËLLIC, Gilles :  Frères son : Koffi Kwahulé et le jazz, Paris, Éditions Théâtrales, 2007, 97 p.

2- LES THÈSES ET LES ARTICLES

CHALAYE, Sylvie :  « Africanité en question », in Afrique noire : écriture contemporaines d'expression française, Théâtre /public, mars-avril 2001, n° 158, 94. p.

CHALAYE, Sylvie : « 50 ans de théâtre africain francophone : émancipation, culbute, détour et invention », Disponible sur : http://www.culturessud.com/(Samedi 24 Aout 2013)

CHALAYE, Sylvie : « Quand l'Afrique donne rendez-vous ailleurs ou les dramaturgies du rêve » in Africa e Mediterraneo, N°4/03, Avril 2013, 46 p.

DAHOU, Malika : « Les nouvelles thématiques et les mutations dans le théâtre noir africain francophone au détour du XXI° siècle (des années 90 aux années 2000) » in Inter Francophonie-Melanges, 2013, Disponible sur : www.francophoniemelanges.com(Jeudi 1er Août 2013).

GBOUABLÉ, Edwige : Des écritures de la violence dans les dramaturgies d'Afrique noire francophone (1930-2005), [Sous la direction du Pr Sylvie Chalaye], thèse de doctorat de 3eme cycle, Etudes théâtrales, Université de rennes 2 haute Bretagne, Rennes, ALC, Février 2007, 448 p.

LAMKO, Koulsy : Emergence difficile d'un théâtre de la participation en Afrique noire Francophone, [sous la direction du Pr Michel Beniomino], Langue et littérature Françaises, Université de limoges, Faculté de lettres et Sciences humaines, EAEHIC, octobre 2003, 465 p.

SOUBRIER, Virginie :  « Improvisation et politique : réflexion sur le théâtre de Koffi Kwahulé », Disponible sur : htt p://www.crht.paris-sorbonne.fr/(Jeudi 1er Août 2013)

TRAORE, Dominique :  « Big Shoot,   Kwahulé Koffi », Disponibles sur : http://www.afritheatre.com/(lundi 1er Juillet 2013).

TRAORE, Dominique : « Koffi Kwahulé, l'Afrique et ailleurs : les défis idéologique d'une dramaturgie du déracinement », in Fratrie Kwahulé : scène contemporaine choeur à corps, Agriculture, Paris, l'Harmattan, DAR'KAR 2008, pp 136-154.

TRAORE, Dominique : « Les enjeux "poélitiques" des dramaturgies contemporaine d'Afrique noire francophone » in Théâtres politiques (en) mouvement(s), Paris, Presses Universitaires de Franche-Comté, pp 317-338.

V- OUVRAGE DE MÉTHODOLOGIE

1- RÉDACTION DE MÉMOIRE

BEAUD, Michel : L'art de la thèse. Comment préparer et rédiger une thèse de doctorat, un mémoire de DEA ou de maitrise ou tout autre travail universitaire, Paris, Editions La Découverte, 1998, 184 p.

N'DA, Pierre : Méthodologie et guide pratique du mémoire de recherche et de la thèse, Paris, l'Harmattan, 2006, 245 p.

2- DRAMATURGIE

HALLYN, Fernand (dir.): Méthodes du texte, introduction aux études littéraire, Paris Louvain la neuve, Edition Duculot, 1987, 237 p.

RYNGAERT, Jean-Pierre : L'introduction à l'analyse du théâtre, Paris, Bordas, 1991,

168 p.

UBERSFELD, Anne : Lire le théâtre I, Berlin, Edition sociales, 1996, 237 p.

VINAVER, Michel : Ecritures dramatiques, Paris, Actes sud, 1993, 923 p.

VI- OUVRAGES SUR LE THÉÂTRE

CORVIN, Michel : Le théâtre nouveau en France, Paris, Presses universitaires de France 108, 1974, 128 p.

SCHERER, Jaques : La dramaturgie classique en France, Paris, Libraire Nizet, 2001, 500 p.

UBERSFELD, Anne : Les termes clés de l'analyse du théâtre, Paris, Seuil, 1996, 237 p.

VII- OUVRAGES DE LITTÉRATURE

CHEVRIER, Jacques : Littératures d'Afrique noire de langue française, Paris,

Nathan, 1999, 128 p.

DEVESA, Jean-Michel : Sony Labou Tansi, écrivain de la honte et des rives du

Kongo, Paris, L'Harmattan, 1996, 379 p.

ZIMMER Wolfgang : « Entretien avec Zadi Zaourou Bernard» in L'Afrique

littéraire et artistique, n°48, 2è trimestre, 1978, pp. 33-

34.

VIII- OUVRAGES GÉNÉRAUX

CORVIN, Michel : Dictionnaire encyclopédique du théâtre, 2e éd. Paris, Bordas,

1995, Volume 2, 983 p.

DUCROT, Oswald : Dictionnaire encyclopédique des sciences du langage,

Paris, Seuil, 1972, 569 p.

CHAPITRE V : LE BILAN ET LES PERSPECTIVES

I- LE POINT DES PREMIERS RÉSULTATS ACQUIS

Au terme de cette étude, nous avons obtenu des résultats qui expriment bien la dynamique dramaturgique de Koffi Kwahulé. Les premiers résultats de cette étude sont multiples.

La dynamique dramaturgie de Koffi Kwahulé s'exprime à travers le processus de construction et de déconstruction des catégories dramatiques.

Au niveau des personnages, avec Cette vieille magie noire on constate qu'ils sont construits en accord avec les normes du théâtre classique. Mais avec Big shoot, on est face à des personnages déconstruits. On observe donc dans la construction du personnage, une dynamique d'une pièce à une autre.

Au niveau du dialogue, on observe une altération de Cette vieille magie noire à Big shoot. Désignant un échange entre deux ou plusieurs personnages, le dialogue se veut cohérent car il implique une certaine logique, un certain ordre. Ainsi, dans le théâtre classique, une réplique est toujours une suite cohérente de la réplique précédente ou une réponse à cette réplique. Pour indiquer la présence d'un dialogue, on utilise soit des tirets (-), soit le nom de l'émetteur ou du récepteur, ce qui se fait essentiellement au théâtre. Dans Cette vieille magie noire Koffi Kwahulé opte pour cette transcription classique du dialogue. Mais, avec Big Shoot, on observe une nouvelle dynamique. On n'y trouve aucun tiret. Les répliques de Stan et Monsieur ne sont pas précédées par leur désignation respective. Le texte est présenté sans aucune marque apparente du dialogue. Le lecteur-spectateur est donc invité à construire le sens. Par le moyen de la lecture, il peut essayer de faire la distinction entre les répliques de Stan et celles de Monsieur.

Au niveau de l'espace temps, dans Big Shoot, Kwahulé opte pour une altération et une imprécision. Dans cette pièce, c'est avec beaucoup d'hésitation que la première didascalie introductive fait la description de cet espace. Par l'emploi de la marque d'incertitude « peut-être » le lieu de l'action n'est pas clairement identifié. L'absence «d'odeur » et de « sang» dans l'abattoir « nettoyé à l'ammoniaque », rendent l'espace indéterminé. Le caractère transparent de « la cage de verre » participe également de l'imprécision du lieu où se déroule l'intrigue. Or, avec Cette vieille magie noire, même si on retrouve quelques espaces indéterminés, le dramaturge situe sa pièce en Amérique, dans le milieu de la boxe. Il évoque des espaces référentiels comme « Broadway », « Madison Square Garden » « l'Amérique », « Spanish Harlem », et « Kansa ».

Au niveau de la fable, on perçoit mieux pourquoi le dramaturge a tenu les propos suivant :

Avant je cherchais une histoire, un thème, et j'écrivais. Aujourd'hui, avec des pièces comme Big Shoot, je ne sais pas, même après les avoir écrites quels en sont les thèmes. Je ne peux plus dire : ça parle de telle ou telle chose. Simplement je sentais que je devais prendre quelque chose à un bout et l'amener jusqu'où ça pouvait me porter.48(*)

On note clairement la dynamique du dramaturge de Cette vieille magie noire à Big Shoot. Avec la première oeuvre, on peut clairement identifier une thématique qui s'articule autour de la boxe, la violence, le jazz et la quête de la gloire. On note aussi dans cette première pièce, une histoire avec deux niveaux diégétiques. Un premier niveau diégétique est relatif à la vie de Shorty et ses péripéties en tant que boxeur. Un second, est en rapport avec la représentation de la pièce théâtrale jouée par Shorty et Angie. Shadow qui est le manager de Shorty devient le metteur en scène. Shorty et Angie qui sont frère et soeur dans le premier niveau diégétique, deviennent des amants dans le second.

Avec Big Shoot, Kwahulé prend vraiment comme il le dit si bien, quelque chose à un bout pour l'amener jusqu'où ça pouvait le porter. Cette pièce n'est organisée « ni en actes, ni en tableaux, ni en scènes. Elle présente un bloc compact, une espèce de corps hybride qui semble donner à chaque lecteur la possibilité de l'organiser »49(*).

Le dynamisme dramatique s'exprime aussi à travers la pluralité des thèmes et l'influence de l'univers du jazz. Dans le théâtre de Koffi Kwahulé le jazz est indispensable. Cette importance se manifeste aussi au niveau de la représentation. Dans le paratexte de Cette vieille magie noire, on peut lire : « Un quartet de Jazz » (indispensable) ». Ainsi, Kwahulé pose une condition incontournable pour la représentation de sa pièce. Sans quartet de Jazz, on ne peut donc pas représenter fidèlement Cette vieille magie noire. Dans Big Shoot, l'influence du Jazz se perçoit essentiellement à travers les effets d'improvisation.

Dans Cette vieille magie noire, on observe l'influence du jazz dans l'attribution des désignations et les rôles des personnages. Shorty est aussi appelé P'tit Jazz. La Scène 1 intitulée « le pacte », commence par une didascalie introductive qui présente Shorty sur un ring et travaillant « sans relâche sur un air de Jazz aux accents coltraniens »50(*). A l'image de cette didascalie introductive, on observe des didascalies internes et conclusives qui donnent des indications relatives au tempo, au genre, et à l'air musical qui accompagne la représentation. Le monde de la musique est omniprésent dans cette pièce et se manifeste aussi à travers le personnage d'Angie qui est une chanteuse de Jazz.

Koffi Kwahulé évoque aussi certaines figures marquantes de la musique comme « Bessie Smith », « Sara Vaughan », « la voix de Billie Holiday », « la trompette de Dizzy Gillespie », et le « saxo de Charlie Paker ».

Des enjeux découlent directement de cette dynamique dramaturgique de Koffi Kwahulé. À travers son théâtre, on assiste à l'émergence du concept de la « conscience diasporique ». Son écriture renvoi à l'ensemble des pièces du théâtre contemporain et laisse émerger une dimension transculturelle. Dans la même perspective, elle actualise la problématique de l'identité.

II- LES PROBLEMES À RESOUDRE

Dans le cadre de cette étude nous avons rencontré plusieurs difficultés. Nous pouvons en citer quelques unes :

- La fermeture des bibliothèques universitaires a été un obstacle pour nous dans la phase de recherche documentaire. Nous avons donc été obligés de nous tourner vers d'autres bibliothèques et vers des sites internet spécialisés.

- Nous aurions souhaité avoir l'opportunité d'assister à une représentation d'une pièce de Koffi Kwahulé, avant de pouvoir entamer ce travail de recherche. Néanmoins, nous avons eu accès à des comptes-rendus réalisés après des représentations.

- Nos tentatives visant à entrer en contact avec Koffi Kwahulé, au moyen d'internet, se sont soldées par des échecs.

III- PROJET DE PROGRAMME DE TRAVAIL POUR LES ANNÉES À VENIR

La recherche est une activité passionnante. C'est pour cette raison que nous souhaitons poursuivre cette analyse et y intégrer les observations et les recommandations des personnes ressources qui nous guident quotidiennement dans ce milieu passionnant du théâtre.

Si nous avons le quitus de nos enseignants, nous étendrons cette analyse à l'ensemble des oeuvres de Koffi Kwahulé. Nous pourrions analyser la dynamique dramaturgique de Koffi Kwahulé en déterminant toutes les phases de cette dynamique depuis Le grand serpent jusqu'à ses pièces les plus récentes.

CONCLUSION

En définitive, le but de notre recherche consistait à caractériser la dynamique dramaturgique de Koffi Kwahulé à la lumière de Cette vieille magie noire et de Big shoot. Cette dynamique s'observe au niveau thématique, structural et esthétique. Elle implique des mouvements internes de l'écriture et une mutation progressive qui tend vers une forme de théâtre de rupture. Avec ces deux pièces de Koffi Kwahulé, le lecteur-spectateur est en présence d'un côté, d'une pièce qui est écrite selon les normes classiques du théâtre, même si on y observe quelques marques annonciatrices d'un théâtre de rupture. D'un autre côté, avec Big shoot, on se retrouve face à une pièce qui rompt avec les normes classiques pour s'inscrire totalement dans une forme contemporaine du théâtre.

Au terme de cette analyse, nous avons pu mettre en évidence l'activité créatrice du dramaturge et sa capacité à renouveler les formes. Du théâtre de Koffi Kwahulé, se dégage les manifestations de plusieurs influences. Qu'elles soient d'ordre culturel, musical ou politique, ces influences occupent une place privilégiée dans ses pièces et leurs donnent une orientation particulière. Omniprésent dans le théâtre de Kwahulé, l'univers du Jazz apporte une esthétique particulière à son écriture à travers les allusions ou les effets d'improvisation. Son théâtre laisse transparaitre une dimension politique qui se manifeste tant au niveau thématique qu'au niveau de la forme.

La poétique du théâtre de Koffi Kwahulé présente un aperçu de la diversité qui caractérise le théâtre africain contemporain.

* 1 Sylvie Chalaye, « Africanité en question », in Afrique noire : écriture contemporaines d'expression française, Théâtre /public, mars-avril 2001, n° 158, p. 94.

* 2 Virginie Soubrier, « Improvisation et politique : réflexion sur le théâtre de Koffi Kwahulé », disponible sur : htt p://www.crht.paris-sorbonne.fr/ (Jeudi 1er Août 2013)

* 3 Koffi Kwahulé, Cette vielle magie noire, Paris, Éditions Lansman, 1993, 85 p.

* 4 Koffi Kwahulé, Big Shoot, Paris, Éditions théâtrales, 2000, 45 p.

* 5 Anne Ubersfeld, Les termes clés de l'analyse du théâtre, Paris, Seuil, 1996, p.32.

* 6 .Kossy Efoui, « Le théâtre de ceux qui vont venir demain », in L'Entre deux rêves de Pitagaba , Paris,

Acoria, 2000, pp. 7-10.

* 7 Koffi Kwahulé, Bintou, Belgique, Lansman, 1997, 48 p.

* 8 Koffi Kwahulé, P'tite souille, Paris, Éditions théâtrales, 2000, 91 p.

* 9 Kossi Efoui, La malaventure, Morlanwelz (Belgique), Paris, Lansman, 2002, 38 p.

* 10 José Pliya, Une famille ordinaire, Paris, coll. « quatre vents », l'avant-scène théâtre, 2002, 49 p.

* 11 José Pliya, Le complexe de thénardier, Paris, coll. « quatre vents », l'avant-scène théâtre, 2001, 50 p.

* 12 Edwige Gbouable, Des écritures de la violence dans les dramaturgies d'Afrique noire francophone (1930-2005), [Sous la direction du Pr Sylvie Chalaye], thèse de doctorat de 3eme cycle, Etudes théâtrales, Université de rennes 2 haute Bretagne, Rennes, ALC, Février 2007, p. 271.

* 13 Koffi Kwahulé, le grand serpent, texte inédit, 1977.

* 14 Anne Ubersfeld, Les termes clés de l'analyse du théâtre, op.cit., p.32.

* 15 Art Complexe relevant à la fois du mystique, du merveilleux, du religieux et du poétique, le Didiga est selon son initiateur, « la forme achevée, le degré supérieur d'un art quel qu'il soit : l'art de rendre justice, de chanter, de dire les contes, l'art de maîtriser la parole en général ».

* 16 Anne Ubersfeld, Lire le théâtre I, Berlin, Edition sociales, 1996, 237 p.

* 17 Anne Ubersfeld, Lire le théâtre I, Idem, p. 8.

* 18 Anne Ubersfeld, Les termes clés de l'analyse du théâtre, op.cit., p. 87.

* 19 Michel Corvin, Le théâtre Nouveau en France, Paris, Presses universitaire de France 108, 1974, 128 p.

* 20 Jacques Scherer, La dramaturgie classique en France, Paris, Libraire Nizet, 2001, 500 p.

* 21 Edwige Gbouable, Des écritures de la violence dans les dramaturgies d'Afrique noire francophone (1930-2005), op. cit., 448 p.

* 22 Koulsy Lamko, Emergence difficile d'un théâtre de la participation en Afrique noire Francophone, [sous la direction du Pr Michel Beniomino], thèse unique, Langue et littérature Françaises, Université de limoges, Faculté de lettres et Sciences humaines, EAEHIC, octobre 2003, 465 p.

* 23 Edwige Gbouablé, Des écritures de la violence dans les dramaturgies d'Afrique noire francophone (1930-2005), op. cit.,p. 10.

* 24 Koulsy Lamko, Emergence difficile d'un théâtre de la participation en Afrique noire Francophone, op.cit.,p 4.

* 25 Malika Dahou, « Les nouvelles thématiques et les mutations dans le théâtre noir africain francophone au détour du XXIe siècle (des années 90 aux années 2000) » in Inter Francophonie-Melanges, 2013, p 4, Disponible sur : www.francophoniemelanges.com (Jeudi 1er Août 2013).

* 26 Malika Dahou, « Les nouvelles thématiques et les mutations dans le théâtre noir africain francophone au détour du XXI° siècle (des années 90 aux années 2000) » Idem, p 5.

* 27 Dominique Traoré,  « Big Shoot,   Kwahulé Koffi », Disponibles sur : http://www.afritheatre.com, (lundi 1er Juillet 2013).

* 28 Dominique Traoré, « Big Shoot, Kwahulé Koffi », Idem.

* 29 Dominique Traoré, « Koffi Kwahulé, l'Afrique et ailleurs : les défis idéologiques d'une dramaturgie du déracinement », in Fratrie Kwahulé : scène contemporaine choeur à corps, Africulture, Paris, l'Harmattan, DAR'KAR 2008, pp. 136-154.

* 30 Dominique Traoré, « Koffi Kwahulé, l'Afrique et ailleurs : les défis idéologiques d'une dramaturgie du déracinement », in Fratrie Kwahulé : scène contemporaine choeur à corps, Idem, p. 136.

* 31 Dominique Traoré, « Les enjeux "poélitiques" des dramaturgies contemporaines d'Afrique noire francophone » in Théâtres politiques (en) mouvement(s), Paris, Presses Universitaires de Franche-Comté, pp. 317-338.

* 32 Dominique Traoré, « Les enjeux "poélitique" des dramaturgies contemporaines d'Afrique noire francophone »Idem, p. 318.

* 33 Dominique Traoré, « Les enjeux "poélitique" des dramaturgies contemporaines d'Afrique noire francophone »Ibidem, p. 325.

* 34 Virginie Soubrier, « Improvisation et politique : réflexion sur le théâtre de Koffi Kwahulé », disponible sur : htt p://www.crht.paris-sorbonne.fr/ (Jeudi 1er Août 2013).

* 35 Virginie Soubrier, « Improvisation et politique : réflexion sur le théâtre de Koffi Kwahulé », Idem

* 36 Sylvie Chalaye, « 50 ans de théâtre africain francophone : émancipation, culbute, détour et invention », disponible sur : http://www.culturessud.com/(Samedi 24 Aout 2013).

* 37 Sylvie Chalaye, « Quand l'Afrique donne rendez-vous ailleurs ou les dramaturgies du rêve » in Africa e Mediterraneo, N°4/03, Avril 2013, p. 46.

* 38 Sylvie Chalaye, « Quand l'Afrique donne rendez-vous ailleurs ou les dramaturgies du rêve » Idem, p 47

* 39 Sylvie Chalaye, « Transfigurations et détours animaliers dans les dramaturgies contemporaines africaines francophones, ou, La bête dramatique des écritures de l'altérité », in Francofonia, N° 17, 2008, p. 77.

* 40 Virginie Soubrier, « Interview exclusif avec Koffi Kwahulé » in Thefrenchmag, disponible sur http://www.thefrenchmag.com/(Samedi 24 Aout 2013).

* 41 Christophe Konkobo, « Un théâtre contemporain, africain ou pas ?» Africultures, Disponible sur : http://www.africultures.com/php/ (Jeudi 1er aout 2013),

* 42 Michel Vinaver « Méthode d'approche du texte théâtral », Ecritures dramatiques, Paris, Actes Sud, 1993, p. 893.

* 43 Michel Vinaver « Méthode d'approche du texte théâtral », Ecritures dramatiques, Idem, p. 896.

* 44 Koffi Kwahulé, Cette vielle magie noire, op.cit.,p.6.

* 45Koffi Kwahulé, Big Shoot, op.cit., p 12

* 46Koffi Kwahulé, Cette vielle magie noire, op.cit., p 10.

* 47 Dominique Traoré, « Big Shoot, Kwahulé Koffi », op.cit.

* 48 Gilles Mouëllic, entretien avec Koffi Kwahulé, le 6 Octobre 2000 pour Jazz Magazine.(in Théâtre/Public, n°158 "Afrique noire : écritures contemporaines d'expression française" pp. 57-59).

* 49 Dominique Traoré, « Big Shoot, Kwahulé Koffi », op.cit.

* 50 Koffi Kwahulé, Cette vielle magie noire, op.cit.,p.7






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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus