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Diagnostic agraire en zone périurbaine de Bamako: cas de la commune rurale de Safo

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par Serigne Abdou Aziz Sy NDIAYE
Centre national d'études agronomiques des régions chaudes Montpellier - Diplôme d'agronomie tropicale du CNEARC 2006
  

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5 DISCUSSION - PROPOSITIONS

La SAU/actif dans cette zone est comprise entre 0,4 et 0,7 ha et ne permet dans les conditions actuelles à la plupart des exploitations de couvrir leurs besoins vivriers. Le recours à des activités génératrices de revenus monétaires devient alors une nécessité. La pression foncière et la baisse de fertilité des sols dans les zones traditionnellement occupées par les cultures sèches (céréales, arachide) sont à l'origine du développement des cultures maraîchères et fruitières dans les jardins de case et les bas-fonds. Cette intensification trouve aujourd'hui ses limites (tarissement des puits en saison sèche limitant le développement des jardins maraîchers dans le soforo, saturation foncière dans les bas-fonds).

La dynamique actuelle qui consiste à privilégier les cultures de rente pour faire face à la baisse de production des cultures familiales vivrières limite aussi les capacités d'investissement de l'exploitation familiale, car les revenus échappent en partie au contrôle du chef d'exploitation. Cette situation diminue donc la capacité de renouvellement des bien collectifs (dans les exploitations de type3 le matériel agricole est généralement vétuste et n'a pas été renouvelé) et le développement de l'élevage des petits ruminants. En effet c'est le chef d'exploitation qui investit dans le cheptel familial et qui gère les animaux de l'exploitation.. L'économie paysanne semble ainsi être en mutation dans cette zone, qui ne signifie pas une disparition des cultures vivrières dans l'économie familiale (elles restent une priorité dans la totalité des exploitations agricoles) mais une individualisation dans l'appropriation des richesses créées par la production. Il est donc important d'étudier les stratégies qui peuvent être développées face à cette évolution.

5.1 QUEL DEVENIR POUR LES EXPLOITATIONS FAMILIALES À SAFO ?

Le type 1 est le système qui semble le plus vulnérable et celui qui présente le moins d'alternatives. Les exploitations disposent de peu de terre, ne couvrent pas leurs besoins vivriers, ont peu d'animaux et des revenus très faibles. Ils n'ont pas la possibilité d'accroître leurs superficies, encore moins de diversifier ou d'intensifier dans le maraîchage. Ce sont des exploitations qui se maintiennent en recherchant d'autres sources de revenus et notamment en tirant partie de l'exploitation des ressources naturelles (charbon et bois de chauffe) qui se raréfient. Cela pose le problème du maintien de ces exploitations dans la zone.

Les exploitations du type 2 peuvent se reproduire, mais sont également dans une situation de déficit vivrier qui risque de s'accentuer dans l'avenir. Ces exploitations sont limitées en surface (pas de terre dans la plaine, saturation des bas-fonds).. Elles ne peuvent se maintenir donc qu'en intensifiant leurs activités dans le bas-fond.. Elles auront sans doute tendance à se spécialiser dans la production de banane au détriment du maraîchage qui lui est actuellement associé.. En effet la conduite d'une bananeraie exige moins de travail que le maraîchage (productivité du travail plus élevée Cf. Figure 34) et permettra d'exploiter le potentiel de terre dont elles disposent dans le bas-fond.

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Les exploitations du type 3se situent au seuil de reproduction. Elles possèdent des terres de plaine, sont équipées en traction animale et couvrent pratiquement leurs besoins vivriers. La principale contrainte est la baisse de fertilité des sols. En plus, elles ne peuvent étendre leurs cultures maraîchères (saturation du soforo). Ces exploitations doivent donc trouver des solutions pour améliorer la fertilité de leurs terres et intensifier dans les cultures pluviales. L'investissement dans le petit élevage et l'embouche bovine pour à la fois se créer des compléments de revenus et produire de la matière organique afin mieux valoriser leur koungokonoforo peut être une alternative pour enrayer la baisse des productions et augmenter les revenus de ces exploitations.

Les exploitations du type 4 possèdent de grandes surfaces en plaine et dans les bas-fonds et sont autosuffisantes. Elles dégagent des revenus importants qui leur permettent de capitaliser, d'intensifier et d'améliorer leur cadre de vie (construction de maison en dur, motos).

L'objectif pour les exploitations peuls reste l'augmentation du cheptel bovin par l'acquisition de nouveaux animaux. Ce qui amène à s'interroger sur l'avenir de ces élevages dans un contexte de croissance démographique, de pression foncière de raréfaction des pâturages,. L'élevage extensif peut-il se maintenir dans une zone saturée sur le plan foncier et dégradée sur le plan ressources ? Les éleveurs vont-ils s'orienter vers des activités plus intensives et moins consommatrices d'espace (embouche en stabulation)?

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