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Les pucerons dans la région de GhardaàŻa en Algérie: biodiversité et importance dans un champ de fève ( Vicia faba L. )

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par Salah BAY AHMED
Université de GhardaàŻa - Mémoire en vue de l'obtention du diplôme de master académique en sciences agronomiques 2013
  

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4. Nutrition et régime alimentaire

Les pucerons sont phytophages. Leur système buccal de type piqueur-suceur est composé de stylets perforants, longs et souples, coulissant dans un rostre (HULLÉ et al., 1998).

Selon BRAULT et al (2007) in RABATEL (2011), les pièces buccales des pucerons forment un faisceau de quatre stylets flexibles : deux stylets mandibulaires et deux stylets maxillaires principalement constitués de chitine. Les stylets mandibulaires entourent et protègent les stylets maxillaires (fig. 15). Lorsque le puceron ne se nourrit pas, les stylets sont enfermés dans le labium (ou proboscis).

Chapitre II Généralités sur les aphides

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Figure 15. Détail des pièces buccales des pucerons (d'après BRAULT et al 2007 in
RABATEL, 2011).

D'après JOSEPHYNE (2012), le régime alimentaire varie selon les espèces, de la monophagie (exclusivement associé à une espèce de plante hôtes), à la polyphagie (associé à une vaste gamme de plantes hôtes appartenant à différentes familles botaniques) en passant par l'oligophagie (associé à quelques espèces de plantes).

Le succès des pucerons en tant que ravageurs des cultures est également lié à leur capacité à exploiter comme unique source alimentaire la sève élaborée des plantes. Or, la sève circulant dans les vaisseaux du phloème, les pucerons ont développé toute une série d'adaptations anatomiques et morphologiques, parmi lesquelles des pièces buccales hautement modifiées, leur permettant d'exploiter cette ressource trophique difficilement accessible (RABATEL, 2011).

Grâce à leur rostre, le puceron s'en sert pour percer la paroi du végétal et atteindre les faisceaux cribro-vasculaires où il prélèvera la sève élaborée. Au fur et à mesure qu'il pique la plante et enfonce ses stylets, le puceron émet une salive qui durcit en formant un fourreau à l'intérieur duquel il pourra manoeuvrer ses stylets (HULLÉ et al., 1998; JOSEPHYNE, 2012).

Selon JOSEPHYNE (2012), la sève du phloème qui constitue l'unique source d'alimentation des pucerons est très riche en sucres mais pauvre en composés azotés comme les acides aminés. L'association obligatoire des pucerons avec une bactérie endosymbiotique, Buchnera aphidicola, pallie ce manque, celle-ci leur fournissant des vitamines, stérols et acides aminés. Les bactéries sont localisées dans l'abdomen de leur hôte, dans des groupes de cellules spécialisées : les bactériocytes.

Chapitre II Généralités sur les aphides

5. Déplacement des aphides

Les pucerons ailés peuvent se déplacer facilement sur plusieurs kilomètres, voire sur des dizaines de kilomètres en se laissant entraîner par les courants aériens (EVELYNE et al., 2011). Le vent peut déplacer les pucerons ailés sur des centaines de kilomètres, alors que les pucerons aptères disséminent la maladie en se déplaçant de plante en plantes (JAYASINGHE, 1993).

Selon HULLÉ et al (1999), au cours d'un cycle annuel, on observe alternativement des pucerons sans ailes (ou aptères) et des pucerons ailés. Dans le cas des espèces holocycliques dioeciques (fig. 16A), les premiers ailés observés au printemps sont les individus qui migrent de l'hôte primaire, où la phase sexuée a eu lieu, pour gagner les plantes hôtes secondaires, éventuellement cultivées, sur lesquelles les générations suivantes passeront la belle saison. Au cours du printemps et de l'été, on observe ensuite des vols de dissémination qui permettent aux pucerons de coloniser de nouvelles plantes secondaires. A l'automne enfin, on observe la migration de retour vers les hôtes primaires. Ces vols sont alors constitués des individus impliqués dans la reproduction sexuée, les gynopares (parents des femelles fécondables) et les mâles.

Dans le cas des espèces anholocycliques (fig. 16B), les différents vols observés au cours de l'année correspondent à des déplacements permettant aux pucerons rechercher les plantes les mieux adaptées à leur multiplication.

Les principales périodes de vol qui se succèdent au cours des saisons, du printemps à l'automne, répondent donc à des besoins physiologiques et biologiques différents.

Figure 16. Le mode de dispersion des pucerons (d'après HULLÉ et al., 1999).

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Chapitre II Généralités sur les aphides

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