0. INTRODUCTION GENERALE
0.1ETAT DE LA QUESTION
Il y a longtemps que les richesses de la RDC ont
attiré la convoitise de ses voisins et bien même des
occidentaux.
Cette convoitise s'est fait tant sur le plan interne
qu'externe et a conduit à une exploitation illégale des
ressources naturelles qui a eu des conséquences sur la protection de
l'environnement national.
Il convient de dire que l'homme a été
lui-même destructeur de son cadre de vie.
La RDC est dotée d'une abondance des ressources
minérales rares du Nord-est au Sud-est du Pays (Coltan, diamant, or,
cuivre, cobalt, zinc, manganèse, etc.) de ressources forestières
et de la faune (gorille, okapi, ....) très riches et de l'agriculture
(café, thé, tabac,...)
Malgré les potentialités de la RDC, le peuple
congolais vit dans une situation très angoissante et dans une grande
pauvreté.
Global WITNESS, dans son rapport titré :
« la paix sous tension : dangereux et illicite commerce de la
cassitérite dans l'Est de la RDC »1(*), démontre que la RDC est
un pays doté des richesses naturelles extraordinaires, mais dont la
population n'a jamais profité. Il relève ensuite que la RDC a
été au centre d'un phénomène qualifié de
« guerre mondiale africaine ». Ses analyses montrent que
les motivations de cette guerre étaient non seulement politiques et/ou
ethniques, mais aussi économiques. Ce rapport montre ensuite
que les principales batailles comme celles de la prise de Kisangani, une
religion riche en diamants ont, été motivées par la
présence des ressources naturelles.
Le GRIP, dans son ouvrage portant sur
« médias et conflit : vecteur de guerre ou acteur de la
paix» 2(*)
relève aussi que, malgré la richesse des ressources
naturelles (cuivre, cobalt, diamant, pétrole, uranium, or, etc.) Et
ses potentialités hydroélectriques et agricoles (café,
thé, huile de palme, coton, etc.), la RDC fait partie des pays moins
avancés de la planète. Il constate que tous les acteurs
impliqués dans le pillage des ressources naturelles en RDC exploitent
illégalement les ressources naturelles pour alimenter leur effort de
guerre, ce qui rend difficile la recherche de solution pacifique.
Yves LACOSTE2(*), dans son ouvrage intitulé « de la
géographie aux paysages », met l'accent sur le fait que
l'environnement dans toutes ses dimensions est stratégique et de ce
fait, la prise de conscience des limites des ressources de la planète,
il relève que sa structuration entraîne des attitudes
conflictuelles de la part de certains Etats. Ceux-là qui
considèrent toute tentative de réclamation commune comme une
atteinte à leur souveraineté. La convoitise suscitée par
les richesses minières de la RDC plonge le pays dans une guerre des
ressources.
LEAD3(*),
dans sa publication intitulé « la femme comme objet
d'exploitation socio-économique dans la dynamique des guerres au Sud
Kivu » démontre que les conséquences de l'exploitation
minière et des guerres en RDC, les populations plus
particulièrement les femmes subissent une insécurité
économique et physique sans précédent. Il relève en
suite que cette exploitation minière a également causé
d'importants dégâts environnementaux. Ainsi le parc national de
Kahuzi-Biega est devenu un conglomérat des sites d'exploitation du
coltan et de braconnage.
LE FORESTIER3(*), aussi dans sa publication de Décembre
2008, « la gestion durable des forets congolaises par les
peuples autochtones face aux changements climatiques ». Il sied de
signaler que d'une manière générale, les forêts
congolaises contribuent pour un environnement mondial sain et ralentissent de
ce fait le changement climatique dans des proportions d'envergure
planétaire.
Notre travail se démarque de ces autres
précédents par le fait qu'il analyse toutes les
conséquences de l'exploitation illégale des ressources de la RDC
sur la protection de l'environnement. Il s'agit d'étudier les ressources
naturelles convoitées et pillées, d'identifier les acteurs
impliqués dans ce pillage puis relever la responsabilité de tout
un chacun dans la dégradation de l'environnement national.
0.2. PROBLEMATIQUE
La République Démocratique du Congo est un pays
riche en ressources naturelles malgré que sa population demeure dans une
misère qui plonge aujourd'hui ce pays dans une pauvreté.
Dotée des ressources incommensurables à la
dimension de sa superficie, la RDC fait l'objet depuis longtemps de contrebande
et de trafic enrichissant les pillards internes, même sa classe
dirigeante, de convoitise et de l'exploitation illégale de ses richesses
par les pays voisins ainsi que des acteurs inédits parfois difficilement
repérables.
La convoitise des richesses de la RDC a eu un impact
néfaste à la protection de l'environnement national alors que
c'est cet environnement qui est le cadre de vie qui assure la santé,
l'alimentation, l'abri, le repos et la recréation.
En effet, bien que les richesses de la RDC ont
été l'objet de la convoitise, c'est au cours de la
première guerre menée par l'AFDL en 1996 de mèche des
armées ougandaises et rwandaises à partir des provinces de l'Est
du pays que les ressources naturelles sont pillées aussi par ces
armées au fur et à mesure de leur progression bien attendu en
complicité avec les congolais. Cela a été au fait le
début de la mainmise des rwandais et des ougandais sur les ressources
naturelles des zones qu'ils contrôlaient.
Les belligérants se partagent les zones
minières pendant les deux guerres, celles de 1996 et de 1998 puis ils
passent au pillage systématique à un stade méthodique et
intensif d'exploitation qui met en place l'autofinancement d'une
« économie de guerre ».
Les conséquences de ces conflits armés se sont
répercutées sur l'environnement qui lui assure le cadre de
vie.
Les forêts congolaises se déboisent à un
rythme inquiétant, elles sont gravement menacées par les troubles
civils, les flux des réfugiés et des déplacés, le
défrichage, la collecte excessive des bois de feu, l'exploitation
minière ainsi que les incendies. Tous ces désordres se font
même dans les aires protégées malgré leur
classification parmi le patrimoine mondiales. La protection de patrimoine
mondial congolais devient quasi inexistante du fait que les congolais
n'arrivent pas à mettre en pratiques les règles du droit
international de l'environnement.
Pendant longtemps, la forêt a été le
territoire indispensable à la vie, à l'approvisionnement des
hommes dispensés dans la nature, puis groupés en petits
villages.
Au début la chasse et la cueillette leur ont fourni la
nourriture de façon à peu près exclusive, puis
l'agriculture et l'élevage les ayant en partie relayés, les
hommes continuaient à trouver à proximité de chez eux, le
bois nécessaire à leur chauffage, à leur construction, au
fonctionnement de leurs premières industries et ils nourrissaient aux
dépens de la forêt une partie de leurs animaux
d'élevage.
Aujourd'hui, il est autrement. Autre fois, on allait en
forêt quand on avait besoin de se procurer quelque chose : bois
baient, fruits, verdure, champignons, etc. Roger DUMON3(*) l'a démontré en
1998 dans un ouvrage en stigmatisant : « la forêt comme
source d'énergie et d'activité nouvelle ». On a donc
naturellement massacré la forêt pour gagner de la terre, les
richesses minières qui a financier les multiples guerres et
différents conflits ethniques.
Outre le diamant et l'or de l'Uri pour l'Ouganda, il faut
citer le coltan pillé surtout par le Rwanda au Kivu. Du fait du
caractère lucratif de ces mouvements, la RDC a crée une situation
telle que chacun des belligérants gagne à tout coup.
Ces guerres ont permit aux acteurs régionaux africains
d'exploiter la ressource minière en dehors de tout cadre institutionnel
ou technique qui aurait pu assurer une réelle rentabilité.
Bien que l'espace congolais soit un cadre de vie habité
par sa biodiversité, il est à la fois un scandale
géologique, touristique, hydrographique qu'humain.
En d'autre terme, hormis les ressources du sol, il y a lieu de
citer les ressources du sous-sol ou minéralière (diamant, cobalt,
or, cuivre, coltan) qui ont été une malédiction pour le
peuple congolais en attirant la convoitise des acteurs impliqués dans la
destruction de l'environnement nationale en exploitant ces ressources.
Il est certes vrai que l'exploitation des minerais sans faire
des études d'impact peut aboutir à des conséquences
énormes sur l'environnement.
Or, la vie de l'homme est étroitement liée
à l'environnement de manière qu'il ne peut vivre et survivre
qu'à la condition de la préserver.
C'est ainsi que quelques Etats ont, depuis un siècle,
souvent amélioré la forêt existante, restaurée des
forêts dégradées, installé des peuplements nouveaux.
Comme le cas de la Nouvelle-Zélande, de la chine, de la Corée
depuis 50 ans. Ce fut déjà le cas de l'Espagne, de l'Angleterre,
et de l'Italie.
Malheureusement, quelques uns de ces pays ont
été les grands pollueurs de l'environnement, tels que la chine et
la Corée du Sud.
Quelques questions fondamentales méritent d'être
posées au regard de ce qui précède :
Quelles sont les conséquences de l'exploitation
illégale des ressources de la RDC sur son environnement
national ?
Quel lien peut-on établir entre l'exploitation
illégale des ressources de la RDC et ses relations avec d'autres pays
africains ?
0.3 HYPOTHESES
Dans le cadre de ce travail, nous proposons un certain nombre
de fils conducteurs qui doivent articuler aux questions posées dans la
problématique. Ces propositions aideront au peuple congolais, dirigeant
ou paysan ainsi que les chefs des projets à prendre conscience sur la
gestion des richesses naturelles et la protection de l'environnement.
Les conséquences de l'exploitation illégale des
ressources de la RDC sur son environnement national sont énormes et
variées, en l'occurrence de la détérioration des
forêts et même de certains espaces protégés.
De ce point de vue, il convient d'insinuer que l'exploitation
des ressources largement analysée dans les lignes
précédentes ne porte pas seulement préjudice à la
RDC mais à l'Afrique toute entière où ce pillage a plus
profité aux réseaux criminels maffieux, aux trafics d'armes
légères qui ont endeuillé toute la région ; ce
qui ternit un tant soit peu les relations entre la RDC et certains pays
africains.
O.4. METHODOLOGIE
A. Méthode de recherche
Dans le cadre de ce travail, nous avons utilisé la
méthode d'analyse systématique. Cette méthode est dite
parfois aussi science systématique ou science des
systèmes3(*). Cette
méthode porte du postulat que la réalité sociale
présente les caractères d'un système. Au sens
générique, un système est un groupe
d'éléments reliés par des interactions et des
interdépendances récurrentes3(*). C'est ainsi que nous considérons la RDC comme
un système ouvert à l'environnement à la fois national et
international.
L'analyse systématique nous a permis d'étudier
les acteurs impliqués dans la convoitise des richesses de la RDC tels
que les Etats, les organisations internationales, etc. et leur mode
d'accès aux ressources naturelles en interagissant entre eux avec leur
environnement. Toutes les puissances occidentales et beaucoup d'autres pays
africains ont financé les guerres et conflits armés en RDC de
même que quelques multinationales.
Cette méthode trouve son origine dans deux courants
théoriques majeurs : la cybernétique du Norbert WEINER et la
théorie générale de système3(*).
Dans notre travail, elle a été soutenue par
trois approches dont : l'approche d'analyse, l'approche historique et
l'approche comparative.
b. Techniques
Dans le cadre de ce travail, nous avons utilisé les
techniques suivantes :
La technique documentaire, qui mous a permis
de consulter les ouvrages ayant traité les questions liées aux
conséquences de l'exploitation illégale des ressources naturelles
de la RDC et l'état de son environnement national ;
La technique d'entretien nous a permis
ensuite de faire l'interview avec quelques personnes pour obtenir
d'informations d'ordre cognitif ou affectif.
Nous avons interviewé quelques agents de la division
provinciale des mines et géologie du Sud Kivu, quelques agents de l'ICCN
sur la protection de l'environnement et d'autres exploitants des mines sur
l'exploitation illégale des ressources naturelles.
0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le choix de ce sujet a été motivé par
notre ambition personnelle de vouloir contribuer à la
compréhension du droit international de l'environnement,
L'environnement de la R.D.C a été
détérioré par une période d'instabilité
socio- politique et économique, ayant pour enjeux, l'exploitation
illégale des richesses de ce pays, ce sujet interpelle la
défense la sécurisation du territoire national et la
protection de son environnement.
Ainsi le choix porté sur ce sujet est plus en rapport
avec notre filière de formation (Relations Internationales).Ce sujet est
au centre de la politique internationale, du droit internationale et de
l'économie internationale.
Il présente un intérêt personnel, pratique
et scientifique.
Personnellement, cette recherche nous a permis de faire
l'appréhension de notre esprit en conciliant les théories avec
les réalités souvent observées et comprendre le
soubassement.
Pratiquement, ce travail servira de support aux
autorités politiques et administratives, aux opérateurs
économiques nationaux et internationaux, ainsi que même aux chefs
des projets qui pourront s'investir en R.D.C.
Scientifiquement, cette recherche apportera des nouvelles
révélations scientifiques qui intéresseront à des
analyses similaires à celles -ci.
0.6 DELIMITATION DU
SUJET
La rigueur scientifique nous exige de délimiter le
sujet dans le temps et dans l'espace.
Dans le temps, la présente étude s'étend
sur la période allant de 1996 à 2010, caractérisée
par l'exploitation des ressources de la R .D.C. Cette exploitation a
contribué à la détérioration de l'environnement
national
Il y a eu un pillage systématique dans toutes
régions ayant des ressources naturelles et même dans les aires
déclarées patrimoine international
0 .7 SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion, notre travail comporte
trois chapitres : Le premier est consacré aux considérations
générales dans lequel le cadre conceptuel et la
présentation de la RDC ; le deuxième traite des richesses de
la RDC : entre convoitise et exploitation illégale ; le
troisième est consacré à l'analyse de l'environnement de
la RDC face à la convoitise ses richesses.
0.8. DIFFICULTES RENCONTREES
Nous avons fait face à une multitude de
difficultés au cours de notre recherche, nous pouvons citer :
L'inaccessibilité à certains documents pourtant
spécifiques pour notre recherche ;
L'indisponibilité de quelques agents ciblés
l'entretien ;
Le transport coûteux qui ne nous a pas permis
d'atteindre tous les coins ciblés par notre recherche.
Nous avons réussi à contourner toutes ces
difficultés grâce à notre esprit de
persévérance et de bon sens.
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS
GENERALES
SECTION 1. DEFINITIONDES
CONCEPTS
Cette section définit les concepts opératoires
contenus dans l'intitulé de notre recherche.
§1. Convoitise
La convoitise est un désir immodéré de
possession ; c'est aussi une activité, une cupidité4(*), c'est un désir intense
de posséder quelque chose.
Dans le cadre de notre travail, la convoitise est un
désir intense et non maîtrisé suscité par une chose
d'une considération importante que l'on cherche à satisfaire par
tout le moyen possible.
§2 Richesse
La richesse d'un individu ou d'un pays s'exprime
généralement en termes monétaires, ses revenus mais aussi
l'accumulation de ceux-ci sous forme de patrimoine.
La richesse n'est pas seulement un état, c'est aussi un
flux. Telle ou telle activité est « créatrice de
richesse » lorsqu'elle constitue à la croissance
économique, par exemple par le développement des
exportations5(*).
Quant à notre étude, les richesses sont toutes
les potentialités en ressources naturelles de la RDC
§3. Conséquence
La conséquence est une suite qu'une chose peut
avoir12. C'est ce qui est produit nécessairement6(*) par quelque chose, qui en est
une suite logique7(*).
§4. Environnement
L'environnement peut être défini comme l'ensemble
des milieux naturels ou artificialisés dans lesquels l'homme s'est
installé, qu'il aménage, ainsi que l'ensemble de milieu
anthropien nécessaire à sa survie. Ces milieux sont
caractérisés par un ensemble des composantes physiques,
chimiques, écologiques, biologiques et humaines qui sont en interaction
et qui évoluent à des échelles de temps et d'espace
variées.
Selon le géographe DELFUS, l'environnement est comme
étant la complexité des éléments naturels qui sert
de cadre de vie et dont l'apparence est le paysage.
Quant à l'ACDI (Agence Canadienne de
Développement Industriel), l'environnement représente l'ensemble
de milieux biologique et physique essentiels au maintien de la vie sur notre
planète8(*).
Dans le cadre de notre travail, l'environnement est
l'ensemble d'éléments naturels et sociaux qui constituent le
cadre de vie (biosphère).
SECTION II. PRESENTATION DE
LA RDC
La République Démocratique du Congo peut
être plus que tout autre pays, illustre parfaitement
le « paradoxe d'abondance » Selon lequel une richesse
en ressources naturelles peut être davantage une malédiction
qu'une bénédiction.
§1. Aperçu
historique depuis 1960
Le découpage des frontières à la
conférence de Berlin en 1885 sera une bombe à retardement pour
les conflits de la région. Ce découpage n'a pas tenu compte des
spécificités ethniques et tribales des populations qui autrefois
vivaient ensemble et se sont vues brusquement divisées par des
frontière naturelle et juridique.
Certains de ces groupes ethniques ont ainsi soit
été avantagés ou désavantagés par le pouvoir
en place. Les membres de cette conférence
rétrocédèrent la RDC, Le Rwanda et le Burundi au roi des
belges.
Il sied de rappeler que les populations de cette région
des grands lacs étaient régies sous l'autorité du
roi : cas du royaume Kongo qui étendait ses pouvoir de la RDC
jusqu'au Congo Brazzaville, soit des empereurs Lunda et Tshokwe qui, eux,
régnaient sur le Congo Brazzaville et Angola. L'administration de sa
majesté le roi Léopold II en RDC, jettera la poudre sur le feu
lorsqu'elle encourage la transplantation des populations d'origine rwandaise en
RDC dont les tribus Banyamulenge. Toute fois, après les
indépendances des années 60, les jeunes démocraties sont
confrontées à des nombreuses difficultés. Il y a eu
notamment des coups d'Etats militaires soutenus par les USA, sous
prétexte de la guerre froide avec l'union soviétique.
C'est alors qu'en janvier 1961 en RDC, Mobutu, à
l'époque colonel commandant de l'armée congolaise, va neutraliser
la jeune démocratie naissante en assassinant le premier ministre Lumumba
élu démocratiquement et va parachever son oeuvre le 24 novembre
1965 par un coup d'Etat militaire. Il instaure un régime dictatorial
sans précèdent, caractérisé par des assassinats,
une corruption généralisée. Profitant de
l'instabilité du pays, de 1960 à nos jours, les autres membres de
la tribu Banyamulenge restés au Rwanda vont immigrer clandestinement
dans le but de rejoindre leur frère dans la province du Kivu en RDC.
Au fil du temps, ils vont prendre la nationalité
congolaise d'une manière collective par l'ordonnance loi du
maréchal Mobutu en 1980, alors que l'on requiert individuellement la
nationalité est traitée cas par cas. Cette situation va
mécontenter les habitants de la région et conduire à deux
guerres civiles successives en 1998. Depuis la constitution de 1967,
révisée en 1968, la RDC ex-Zaïre, dirigé par
Mobutu, se caractérisait par un régime présidentiel
autoritaire à parti unique.
Après les manifestations des étudiants et des
opposants de 1989 et 1990, la RDC entre dans une transition chaotique vers la
démocratie. En 1990, le présidant annonce l'abandon du parti
unique au profit du multipartisme. L'année suivante, après de
nouvelles grèves et éumetes, 60partis sont officiellement
reconnus et une conférence nationale est constituer, afin de doter le
pays nouvelle constitution qui doit être soumise au referendum.
Après sa prise de pouvoir le 17 mai 1997, grâce
au soutien du Rwanda, de l'Ouganda et de Burundi, Laurent Désiré
Kabila dissout l'ensemble des institutions et forme un gouvernement
constitué de ses proches, assumant seul les pouvoirs législatif
et exécutif.
En juin 1998, le président se débarrasse de ses
anciens alliés et deux rebellions éclatent à l'Est et au
Nord du pays grâce au soutien de ces dernier9(*)
Pendant toutes ces guerres, le Rwanda a profité
directement de l'exploitation du coltan dans l'Est de la RDC et l'on a
laissé entendre qu'entre fin 1999 et 2000, l'armée rwandaise
avait à elle seule encaissé des revenus d'au moins 20 millions de
dollars par mois. Ce phénomène a débuté lorsque le
RCD s'est emparé du pouvoir au Kivu en août 1998. Les leaders du
RCD ont commencé à piller les ressources de coltan avec leurs
partenaires rwandais. Peu après la mise en place du nouveau gouvernement
rebelle du RCD, le parti s'est mis à prélever ses propres taxes
sur l'exploitation de col tan. Par exemple, de 1998 à 2000, le RCD a
versé 15.000$ pour obtenir un permis de 12 mois. En 1999, une
société a été fondée à Kigali sous le
nom de SONEX afin de servir de bras financier de l'organisation et
d'établir un processus applicable au transfert des ressources comme le
coltan entre le RCD et Kigali.
Cette situation a changé le 20 novembre 2000 avec la
SOMIGL, à laquelle le RCD-G avait accordé le monopole de toutes
les exploitations de coltan provenant des territoires détenus par les
rebelles. .
Le monopole mis en place pour financer l'effort de guerre du
RCD-G constituait une réponse directe à la montée brutale
des cours du coltan. La SOMIGL aurait permis au RCD de financer sa propre
armée pour la première foi10(*)
Les exploitations des minerais dans les forêts
congolaises ont causé un grave déboisement par les envahisseurs
alors que, voulant démonter qu'il n'y a pas de forêt sans
intérêt ni importance, le législateur congolais
précise à l'article 52 du code forestier en ces termes :
« tout déboisement doit être compensé par un
reboisent équivalent, en qualité et en superficie, couvert
forestier initial réalisé par l'auteur du déboisement ou
à ses frais11(*) ».
Pendant la guerre, L'AFDL a conclu des contrats d'exploitation
minière avec certaines sociétés étrangères
qui l'ont appuyée durant sa campagne contre Mobutu. La
dénonciation de ces contrats, parce qu'ils allaient contre les
intérêts nationaux une fois que la rébellion était
au pouvoir, ne pouvait être acceptée par les alliés d'hier.
Ces mêmes sociétés allaient s'allier à d'autres
forces pour punir le pouvoir qui avait résilié des accords si
juteux et afin de poursuivre l'exploitation des ressources congolaises.
Dans un contexte de jeux d'intérêt, les alliances
sont éphémères et changent selon les offres en
présence. A la fin du mois de juillet 1998, quand le président
Kabila décide de renvoyer les soldats rwandais et ougandais à la
grande satisfaction de tous les congolais, on observe déjà des
mouvements particuliers des troupes à l'Est du pays. Le 02 août,
une seconde guerre éclate au Congo, comme en octobre 1996, cette
nouvelle guerre commence à l'Est, sous la direction des troupes
rwandaises et ougandaises. Elle est revendiquée par un mouvement qui se
fera connaître trois jours après le début de la
guerre : Le Rassemblement Congolais pour la DémocratieRCD)
12(*)
§2. Contexte politique
Des négociations avec les dirigeants avec les belges
précède la proclamation d'indépendance du Congo en 1960.
Les premières années du jeune pays se déroulent dans le
chaos. La sécession du Katanga, une province riche en ressources
minières, est à l'origine d'un conflit déchirant. Un bras
de fer se joue entre le président Joseph KASAVUBU et le premier ministre
Patrice LUMUMBA, qui sera assassiné, alors que des troupes belges et les
casques bleus de l'organisation des Nations Unies (ONU) interviennent sur le
territoire.
A partir de 1965, le Congo réunifié qui devient
le Zaïre en 1971 est dirigé de façon autoritaire par Mobutu
SESE SEKO et le mouvement populaire de la révolution (MPR), l'unique
parti13(*).
Après trente deux ans de régime dure et corrompu
sous la dictature de Mubutu SESE SEKO, le pays passe le 17 mai sous le pouvoir
de Laurent Désire KABILA à la faveur d'une guerre dite de
libération déclenchée en octobre 1996 ; en août
1998, le Rwanda et l'Ouganda, se retournent de Kabila pour soutenir le RCD, une
nouvelle guerre est alors déclenchée, divisant la RDC en deux
parties. Kabila réussit à garder le contrôle de la capitale
(à l'Ouest) grâce à l'appui du Zimbabwe, de l'Angola et de
la Namibie.
L'Est passe sous le contrôle de l'opposition
armée appuyée par les forces ougandaises et rwandaises.
Joseph Kabila prend le pouvoir en janvier 2011, après
l'assassinat de son père Laurent Désire KABILA. Il promet
l'ouverture de l'économie et encourage la stabilité
économique.
Quelques progrès vers un accord de paix sont alors
enregistrés. Cependant sur le terrain, les affrontements entre groupes
armés s'intensifient en s'accompagnant des graves violations des droits
humains.
Le dialogue inter-congolais
(négociation politique entre les représentants de la
société civile, les responsables publics et les principaux
groupes armés impliqués dans la guerre) s'ouvrait en
février 2001 à Sun city, en Afrique du sud14(*), qui ont dans leur
résolution, tenu l'intégration de l'armée et la
restauration de l'autorité de l'Etat15(*)
Le 30juillet à Pretoria, le président congolais
Joseph KABILA et Rwandais
Paul KAGAME signent un accord de
paix. Selon cet accord, un délai de 90
Jours est signé pour mettre fin à la guerre qui
sévit de puis quatre ans au
Congo. Le gouvernement congolais
s'engage à désarmer et arrêter les Interahamwe (combattants
hutus) et le Rwanda permet de retirer ses troupes de l'Est du Congo16(*). Il y aura accord à Pretoria en décembre
2002 Accord global et Inclusif prévoyant le partage de pouvoir pendant
la transition. Joseph Kabila à la tête de la présidence et
quatre vices président dont Abdoulaye YERODIA, Arthur ZAHIDI N'GOMA,
Azarias RUBERWA et Jean- Pierre BEMBA. Cette période a
été marquée par un système institutionnel fragile
malgré que cette transition visait à sauvegarder les fonctions
des autres belligérants et à satisfaire leurs ambitions. .
§3. LA SITUATION ECONOMIQUE
La RDC a un sous-sol
très riche en ressources minières et son économie repose
entièrement sur leur exploitation.
A l'indépendance, elle présentait les
caractéristiques d'un système extraverti, voué à
l'exportation vers l'ancienne métropole des matières
premières (cuivre, cobalt, diamant et or) mais aussi agricoles
(café, coton, thé, huile de palme, bois) dont une faible partie
était transformé.
Avant 1991, les principales productions étaient
le cuivre, le pétrole, le diamant, l'or et cobalt.
Le cuivre et le cobalt du KATANGA sont à l'origine de
grandes villes minières et industrielles .Ces deux minerais ont
constitué depuis le début de leur exploitation en 1910, par
l'union minière de haut- Katanga, la première recette
d'exploitation du pays.
Les ressources en cobalt, minerai dont la R D C est le
principal producteur mondial avec la Russie, expliquent l'intérêt
que les Etats-unis ont porté à ce pays17(*).
En 2001-2002, le financement de l'effort de guerre
fonctionnait, selon les autorités de Kinshasa, 80% de ressources des
pays et la dette publique s'élevait à 13,9 milliards de dollars.
Le conflit a également eu des conséquences désastreuses
pour la population : la paralysie des secteurs économie a
entraîné une hausse du chômage et le PNB par habitant a
fortement chuté.
Cependant, à l'échelle d'un pays
marginalisé depuis une décennie, ruiné
économiquement et ravagé par la guerre presque sans interruption
depuis
1996, les progrès en registrés en 2002
constituent un véritable pas en avant pour la R D C, notamment avec la
signature des accords de Pretoria le 17 décembre 2012 mais sans impact
auprès de la population18(*).
.La RDC a subi une sévère dépression
liée à une gestion marquée par la corruption puis aux
guerres civiles qui ont ravagé le pays. Avec une croissance de 5,2% en
2008 et 2, 7% en 2009, elle a ensuite été l'un des pays d'Afrique
les plus touchés par la crise de 2008-2009 19(*)
.
§ .4. Contexte géographique
La RDC est le troisième pays d'Afrique avec une
superficie de 2.345.409 km2. Elle est limitée
géographiquement par neuf pays ;
· Au nord, la République centre Africaine et le
soudan.
· A l'est, l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la
Tanzanie.
· A l'ouest, la République du Congo
· Au sud, la République d'Angola et la Zambie.
La RDC a comme capacités géographiques les
ressources naturelles sur toute l'étendue de son territoire national,
telles que : le cobalt, l'or, pétrole, le diamant, argent, Zinc,
Uranium, Manganèse, étain, germanium, radium, bauxite, minerai de
fer, charbon, hydroélectricité, bois, etc.
Ce pays a subi des catastrophes naturelles et les
problèmes écologiques, telles que la sécheresse dans le
sud, le volcanisme dans l'est, la déforestation, l'érosion du
sol, perte de la faune sauvage et pollution de l'eau.
§5. Situation
démographique
La situation démographique en RDC reste mal connue car
au fur et à masure les guerres se multiplient dans le pays, cause de la
mort, de nombreuses personnes qui diminuent de plus de 500 tribus qu'on peut
aussi regrouper en famille ayant une implantation territoriale bien
marquée : Kongo, Feke, Mongo, Luba, Lunda, etc.
Plus de 200 groupes ethniques dont la plupart sont
Bantous : il y a quatre plus grandes tribus qui représentent 45% de
la population : Mongo, Luba, Kongo (bantous) et Mangbetu-Azande
(hamitique).
La population congolaise a comme religions :
· Catholique : 50%
· Protestant : 20%
· Kimbanguiste : 10%
· Indigènes : 10%
· Musulmans : 10%
Conclusion partielle
Considérant tout ce qui précède, nous
concluons ce chapitre en montrant le rôle de l'homme dans la
destruction de son cadre de vie. Etant animé par un désir
immodéré, il agit sans pour autant faire l'étude des
impacts négatifs de ses actes posés. La convoitise des
richesses de la RDC a suscité un climat de l'instabilité
nationale avec des conséquences très graves à
l'environnement.
Pour que le Congo puisse s'en sortir de tout cela, il faut
qu'il y ait le changement de mentalité, une prise de conscience pour que
ces richesses puissent profiter à son peuple. C'est ainsi que cette
même richesse a été une malédiction pour le peuple
Congolais du fait qu'elle a financé des guerres et des conflits
armés qui ont également eu aussi des conséquences
désastreuses sur la population. La paralysie de tous les secteurs
économiques a entraîné une hausse du chômage.
CHAPITRE II. LES RICHESSES DE LA RDC :
ENTRECONVOITISSE ET EXPLOITATION ILLEGALE
SECTION I. LES
CATEGORISATIONS DES RICHESSES
La notion de richesse est extrêmement plurielle. Il sied
de dire à ce sens qu'un acteur convoite un territoire pour ses
richesses20(*) .
Ces richesses relèvent plusieurs catégories.
Notre étude les distingue suivant leurs localisations en RDC :
ressources du sol, ressource du sous -sol et ressource pélagiques ou da
la mer.
§1. Ressources du sous-sol
Il convient de démontrer que ces richesses naturelles
(métaux, minerais, source d'énergie, nappes phréatique),
ont été l'objet d'instabilité national. Les plus
convoitées dont fait face notre étude sont les minerais.
1.1. Le diamant
Avec 27,1 million de carats expertisés en 2003
représentant une valeur de 642 millions de dollars, le Congo figure dans
le peloton de dette des pays producteurs de diamant, juste derrière le
Botswana et l'Australie (70% en volume et 81% en valeurs), tandis que le reste
est reparti entre deux sociétés industrielles : la
première est la Minière de Bakwanga (MIBA) dont l'Etat
détient 80% des parts et la compagnie belge SIBEKA les 20% restant, tan
disque la seconde est GECAMINES.
La fraude du diamant qui, à partir de l'effondrement de
la GECAMINES à la fin des années 1990, est devenu le premier
produit d'exploration du pays remonte à la période de Mobutu.
Apres la victoire de l'AFDL de Kabila, elle a
été dopée par un décret promulgué en Janvier
1999 interdisant les transactions en devises, ce qui a incité les
négociants à écouler leur production par les moyens
détournés et provoqués à l'époque une chute
de 42% de la production artisanale.
Plus que tout autre produit au Congo, la richesse que
constitue le diamant a joué comme un élément aggravant de
deux conflits (1996-1997) et (1998-2003). Ce produit est devenu en effet l'un
des principaux enjeux et le neuf de ces guerres comme l'ont
démontré plusieurs rapports de L'ONU. Néanmoins, les
performances à l'exportation se sont sensiblement
améliorées après l'adhésion de la RDC au processus
de Kimberley en 2003. Celui-ci résultant des concertations entre
l'industrie, les pays producteurs, les pays consommateurs et certaines
organisations de la société civile, a donné naissance
à un mécanisme de certification des gemmes exportées et de
confirmation de l'importation par les pays destinataires dans le but de juguler
le trafic des diamants illicites, susceptible d'alimenter des conflits21(*)
1.2 L'OR
Ce minerai était le seul produit
minéral dont les ventes augmentaient à la suite d'une
première tentative visant à privatiser les mines d'or, par la
création de coentreprises ; l'exploitation industrielle de d'or
s'est pratiquement arrêtée après le début de la
guerre civile en 1996. Cependant, l'exploitation artisanal de l'or s'est
poursuivie jusqu'à ce jour à grande échelle
Les réserves situées dans les concessions de
l'office des mines d'or de kilo- moto (OKIMO) de Bunia qui couvre une
superficie équivalent à deux fois et demi celle de l'ancienne
métropole belge, sont estimées entre 100 et 150 tonnes. Celle de
l'ancienne Société Minière du Kivu (SOMINKI) est du
même ordre de grandeur.
Pendant les conflits armés en RDC, l'or produit
transitait par Bujumbura, au Burundi ; Les contrebandes d'or se
poursuivant par les villes de Bukavu, Fizi, Baraka et Uvira.
1.3. Le coltan (Colombo tantalite) et le
Cassitérite
Le coltan est un minerai à partir duquel est extrait le
tantale qui entre surtout dans la fabrication des condensateurs pour appareils
électroniques tels que les téléphones portables et les
ordinateurs.
La RDC dispose de gisement considérable de coltan et,
lorsque la demande internationale et les cours sont montés en
flèche en 2000, diverses factions militaires n'ont pas tardé
à utiliser leurs activités.
Une bonne partie du marché a été aux
mains de réseaux mafieux qui ont renforcé leur emprise sous
l'administration des rebelles du RCD et différents seigneurs de guerre,
y compris les hutus interahamwe.
L'exploitation anarchique du coltan est aussi un
véritable supplice pour l'environnement. A la fin de 2003, des hordes de
creuseurs clandestins avaient envahi le parc national de Kahuzi-Biega au
Sud-Kivu drainant dans leur sillage des braconniers menaçant les
différentes espèces, dont des gorilles et des
éléphants.
La cassitérite a pris le relais du coltan en tant que
ressource de choix pour les groupes militaires des provinces du Kivu. Ce
transfert s'est fait facilement, les deux minerais se trouvant ensemble souvent
être exploités avec des méthodes artisanales.
1.4. Le cuivre et le cobalt
Les détournements, les vols, les pillages, la mauvaise
gestion et l'absence d'investissement ont ruiné ce qui était l'un
des fleurons de l'économie congolaise et qui assurait autrefois 70% des
recettes d'exploitation du pays, et la production ne dépasse
actuellement pas un dixième seulement de la capacité
antérieure.
La capacité de la GECAMINES de produire des recettes ne
découle plus principalement de sa production effective, comme
c'était le cas au début du régime du président
Mobutu. Les activités d'exploitation minière et de cobalt de la
GECAMINES sont actuellement des opérations qui ne sont pas viables
à terme et qui présente des dangers pour l'environnement.
C'est-à-dire l'économie congolaise parait bien sombre.
§2. Ressources du sol
Les ressources du sol sont toutes les productions agricoles,
sylvicoles ou liées à l'élevage.
Doté d'un immense réseau hydrographique,
favorisé par une pluviométrie régulière, la RDC a
tous les atouts pour assurer l'autosuffisance alimentaire. L'agriculture des
plantations et l'agriculture des petites exploitations sont dispersées
à travers toute la République.
Les plantations de palmier à huile et
d'hévéa à caoutchouc sont les plus entendues et
appartiennent le plus souvent à des puissantes sociétés
multinationales ou non.
Unilever par exemple, détient 33.000 hectares de
palmier à huile en RDC, l'agriculture a connu un déficit à
cause de l'exploitation des minerais et les multiples guerres. La guerre
d'agression prive l'homme congolais des possibilités de disposer d'un
revenu permanent. Tous les animaux tant sauvages que domestiques ont
été pilés.
§3. Les ressources pélagiques ou de la mer
Ces ressources sont l'ensemble des êtres vivant dans
l'océan, qui incluent les ressources halieutiques (liées à
la pêche), par ces ressources de la mer, le pays est obligé, de la
même façon que pour l'agriculture, d'importer ce dont il a besoin
pour satisfaire la demande.
SECTION 2. DYNAMIQUES CONFLICTUELLES ET EXPLOITATION
ILLEGALE DES RESSOURCES NATURELLES.
La poursuite des conflits en RDC a fragilisé le
processus de paix. L'exploitation des ressources naturelles par les
sociétés privées et des factions armées a fourni
des incitations et les moyens de maintenir en place un contrôle militaire
du territoire.
§1. La guerre de libération (1996-1997)
La longue durée de la transition entraînant le
désenchantement du peuple face au processus de démocratisation
qui donnait l'impression de tourner en rond,
Semble avoir été le prétexte pour le
déclenchement de la guerre dite de libération par les troupes de
l'AFDL (Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du
Congo) une coalition régionale composée des forces rebelles
congolaises et des troupes régulières du Rwanda, de l'Ouganda, du
Burundi, de la Zambie, de l'Ethiopie, de l'Erythrée, de l'Angola et du
Zimbabwe, dont le porte parole, Laurent Désiré KABILA, fut le
tombeur de Mobutu le 17 mai 1997.
La déclaration de prise de pouvoir par KABILA, à
partir de Lubumbashi, lui qui n'était que porte-parole de
Déogratias BUGERA, secrétaire général du mouvement
de libération bien que salutaire pour le peuple congolais qui
échappait ainsi à une domination étrangère, fut
considéré comme un premier acte de transition de la part de ses
parrains. Ces derniers cherchaient désormais à l'éliminer
physiquement, le considérant comme un partenaire versatile.
Comme prix de la guerre, les deux parrains de Kabila, Paul
KAGAME pour le Rwanda et Yoweri MUSEVENI pour l'Ouganda avaient
négocié des accords particuliers avec Laurent
Désiré Kabila et celui-ci leur fit des promesses tenues mais
reniées par la suit.
L'AFDL, dont les fondateurs étaient des congolais et
des étrangers, étaient le propriétaire des biens meubles
et immeubles, des ressources naturelles et minières, du sol et sous-sol
du pays ; rencontre le comportement arrogant, répressif et
prédateur de ses animateurs étrangers, les faisait ressembler aux
colonisateurs de triste mémoire. Le président Kabila prit
distance de ses amis qui constituent selon ses propres termes « un
conglomérat d'aventuriers et d'opportunistes».
§2. La guerre d'occupation (1998-2002)
Lorsque le président décida
de rapatrier les troupes étrangères des parrains, rwandais,
ougandais et burundais, une guerre d'occupation éclata le 02 août
1998, menée tout d'abord par le rassemblement congolais pour la
démocratie (RCD), parti crée à Goma, le 01 août 1998
pour couvrir l'intervention du Rwanda au Congo, dont le Chef de l'Etat
mécontent de l'attitude d'ingratitude de Kabila qu'il avait aidé
à accéder au pouvoir. L'objectif avoué du RCD était
de mettre fin à la confiscation du pouvoir par Kabia et à son
incapacité de gouverner.
Le président ougandais Yoweri MUSEVENI décida de
sanctionner aussi Kabila en soutenant le Mouvement de Libération du
Congo, mouvement politico-militaire crée à Kisangani par
Jean-Pierre Bemba en 1998. Ce mouvement avait pour objectif de faire en
sorte que toutes les tribus du Congo, toutes les minorités, tous les
groupes ethniques sentent qu'il existe au Congo un Etat qui ordonne et
protège la vie des citoyens. On a donc assisté, de 1998-2002,
à la balkanisation de fait du pays entre une partie occupée par
le gouvernement de Kinshasa et une autre par le MLC et une autre par la
RDC.
La guerre a conduit au pillage illégal des ressources
naturelles et minières, à la propagation des maladies
sexuellement transmissibles, à la prolifération des armes de
petit calibre et à l'exacerbation des conflits identitaires. Ethniques
et fonciers22(*).
Toutefois, le pillage des sources du Congo par les forces occupantes rwandaises
ou ougandaises a atteint une dimension économique toute autre. Le
conflit est devenu une question d'accès à cinq ressources
clés minéralogiques : le coltan, la cassitérite, le
diamant, le cobalt et l'or. Le seul perdant dans cette entreprise énorme
est le peuple congolais23(*).
§3. Les contrats miniers signés par les
belligérants
L'exploitation illégale des ressources du pays par les
étrangers avec la participation des congolais a commencé avec la
première « guerre de libération » en 1996.
Pendant cette guerre, l'AFDL a conclu des contrats
d'exploitation minière avec certaines sociétés
étrangères qui l'on appuyée durant sa campagne contre
Mobutu. La dénonciation de ces contrats parce qu'ils allaient contre les
intérêts nationaux une fois que la libération était
au pouvoir, ne pouvait être acceptée par les alliés d'hier.
Ces mêmes sociétés allaient s'allier à d'autres
forces pour punir le pouvoir qui avait résilié des accords juteux
et afin de poursuivre l'exploitation des ressources congolaises24(*).
Laurent Désiré Kabila vide également les
accords passés en septembre-octobre avec ses anciens alliés
MUSEVENI, KAGAME et BUYOYA. Ces accords concernaient le prix à payer par
le Congo pour l'aide apportée dans la guerre de libération et le
problème de la sécurité aux frontières de quatre
pays25(*).
Il sied de signaler qu'en avril 1997, soit un mois avant
l'entrée des troupes de Kabila à Kinshasa, l'AFDL signa trois
accords avec l'American Mineral Fields (AMF), une compagnie canadienne
opérant à partir de l'Arkansas aux USA, dans le fief de l'ancien
président américain Bill CLINTON, et dont le principal
actionnaire n'est autre que Jean Raymond BOULLE qui, pour avoir la signature de
l'AFDL, avait expliqué que l'offre présentée au
gouvernement de Kengo avait été refusée. Même si
cette offre était la meilleure, le régime Mobutu avait
préféré en janvier 1997, la soumission des compagnies
Sud-africaines Anglo-american Corporation - GENCOR26(*).
Des rapports indiquent qu'en 2003, un accord a
été conclu entre les Maï-Maï et les troupes du RDC-G
concernant le contrôle des ressources coltan-cassitérite dans la
région de Walikale. La transition a remis le contrôle de la mine
de BISIE au Maï-Maï, et celui de la ville de Mubi au RCD-G. Le
bénéfice était ainsi que les Maï-Maï pouvaient
même de la mine taxer les minerais tandis que le RCD-G taxait les
minerais transportés hors de la zone (et de nouveau à
Goma)27(*).
Cette collaboration entre ennemis des champs de bataille qui,
ainsi se partageant leurs butins de guerre est un phénomène
récurent hors de situation de conflits. L'accord conclu entre les deux
troupes semble avoir été rompu début 2004 et en juin et
septembre 2004, il y a eu des combats entre ces troupes qui concernaient
l'obtention du contrôle des sites miniers.
Entre les années 1996 et 2003,
caractérisées par les guerres d'agression, il a été
signé une série de contrats d'exploitation minière entre
des personnes qui en ce moment visaient les intérêts personnels,
et de multinationales28(*).
Le peuple congolais se trouve dépouiller de ce qui
pouvait l'aider à reconstruire sa nation détruite.
SECTION 3. LIENS ENTRE EXPLOITATION DES RESSOURCES
NATURELLES ET LA POURSUITE DU CONFLIT
§1. Les alliés de la RDC
1.1. Le Zimbabwe
Cinq grands facteurs ont déterminé la nature de
l'engagement du Zimbabwe en RDC. L'un des facteurs les plus déterminants
est la volonté du Zimbabwe d'affirmer son rôle au sein de la
communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), un
appui militaire à la RDC lui offrait cette possibilité. Le
deuxième facteur réside dans les difficultés de
l'économie et du système politique du Zimbabwe. Le
troisième facteur est qu'en 1996 le Zimbabwe avait soutenu l'Alliance
des Force Démocratique pour la libération du Congo Zaïre
(AFDL), fournissant cinq millions de dollars pour aider à renverser le
régime de Mobutu. Le quatrième facteur et le plus
décisif a été l'enseignement tiré de l'engagement
militaire du Zimbabwe dans la guerre civile du Mozambique. Un cinquième
facteur a été la baisse du taux de change, la faillite de
l'industrie minière et la pénurie critique d'énergie au
Zimbabwe ne laisse plus guère aux responsables de l'Etat qui se sont
alors tournés vers la RDC.
1.2. L'Angola
L'Angola dispose de richesses nationales suffisantes,
diamants et pétrole pour couvrir ses besoins militaires. C'est pourquoi
on pense que l'Angola est le seul pays à ne recevoir aucune compensation
importante pour son intervention militaire en RDC.
L'Angola a crée une coentreprise chargée de la
distribution et de la vente au détail de combustible et des produits
pétroliers.
La SONANGOL-Congo a été créée en
octobre 1998 en tant que coentreprise entre le conglomérat
pétrolier angolais SONANGOL et COMIEX, qui est également
l'entreprise intermédiaire pour les activités commerciales du
Zimbabwe en RDC.
1.3. La Namibie
D'après la vérification du groupe d'expert en
1999, le ministre congolais des mines avait octroyé à la
société Holding namibien appelée « 26
August » des concessions d'exploitation dans la région de
Tshikapa.
L'intervention de la Namibie en RDC a été
décidée personnellement par le président Sam NUJOMA.
Toutefois, cette intervention militaire, dont le coût estimatif se
chiffrerait à 72 millions de dollars pèse lourdement sur
l'économie fragile de la Namibie29(*)
§2. Les forces intruses
2.1. Le Rwanda
Pendant toute la guerre, le Rwanda a profité
directement de l'exploitation du coltan dans l'Est de la RDC et l'on a
laissé entendre qu'entre fin 1999 et fin 2000, l'armée rwandaise
avait à elle seule encaissé des revenues d'au moins 20 millions
de dollars par mois30(*)
Ainsi donc, les premières interventions du Rwanda
notamment la création en juillet 1998 à Kigali du RCD, avait pour
objectif essentiel la sécurité ; mais il ne faudrait pas
pour autant que des préoccupations d'ordre sécuritaire servent
de prétexte pour maintenir une présence militaire importante, qui
facilite par ailleurs la poursuite de l'exploitation des ressources
congolaises.
2.2. L'Ouganda
L'Ouganda peut également faire légitimement
valoir que des menaces contre sa sécurité aient
déclenché son intervention militaire en RDC. Ce faisant, le
gouvernement Ougandais a mis en place un protocole signé en avril 1998
entre la RDC et l'Ouganda, aux termes duquel deux bataillons de chaque pays
étaient autorisés à traverser la frontière pour
poursuivre des autres d'actes terroristes.
C'est ainsi que les sociétés Trinity et Victoria
vont continuer à exploiter activement le diamant, l'Or, le café
et le bois.
Ayant la maîtrise totale des zones placées sous
leur juridiction, le général KAZINI et d'autres ont
utilisé de leur pouvoir, comme ils l'auraient fait n'importe où
ailleurs, pour mettre en place le dispositif propre à promouvoir leurs
intérêts commerciaux.
2.3. Le Burundi
Le groupe d'experts n'a trouvé
aucune preuve liant directement la présence du Burundi en RDC à
l'exploitation des ressources de ce pays. Bien que l'armée Burundaise se
trouvait en RDC à proximité d'un centre traditionnel
d'échange et de transit des minerais, sa présence a
continué d'avoir pour objectif d'arrêter les attaques
lancées par les groupes rebelles, en particulier les FDD qui sont
basés dans le Sud Kivu et au Katanga.
Dans sa réponse au rapport du groupe d'experts, le
gouvernement burundais a constaté que le Burundi avait exporté
des minéraux qu'il ne produisait pas, en se référant
spécifiquement aux exportations de diamants qui coïncidaient avec
l'occupation en 1998 de la partie orientale de la RDC.
En outre, le ministre de l'énergie et des mines et des
représentants du secteur minier du Burundi ont fournit au groupe
d'experts des informations étayant les affirmations du Burundi selon les
quelles il y a des gisements d'or, de coltan, et de cassitérite dans le
Nord et le Nord-Est du pays. Par contre, des représentants du secteur
privé et du gouvernement ont également souligné que le
Burundi ne produisait ni cuivre ni diamant à ce stade31(*).
§3. Les pays de transit
3.1. L'Afrique du Sud
Sur le plan commercial, l'Afrique du Sud menait des nombreuses
activités en RDC. De ce fait, quelques 150 gros camions chargés
des produits alimentaires, des machines et d'autres produits provenant
essentiellement d'Afrique du Sud traversaient cette frontière tous les
jours. Au retour, un grand nombre d'entre eux transportent du cuivre et du
cobalt à destination différente à destination de l'Afrique
du Sud, ou les minerais sont traités et expédiés vers leur
destination différente à partir des ports de Durban et de Nelson
Mandela.
Grâce à ses 4000 pistes d'atterrissage non
contrôlées et ses frontières poreuses du Nord, l'Afrique du
Sud jouissait également du coltan, des diamants et de l'or de la RDC.
3.2. La Zambie
La Zambie partage avec la RDC la riche région
cuprifère. Elle a aussi traditionnellement servi d'artère vitale
de transit pour les régions du Kasaï et du Katanga. En outre, le
commerce transfrontalier dans le Nord du pays, essentiellement agricole, a
défini l'économie de cette région. Par ailleurs, une
exposition tenue récemment sur les exportations de la Zambie à
Lubumbashi laisse voir une nouvelle relation commerciale dominée par les
exportations Zambiennes à destination de la RDC.
Le groupe d'experts dispose d'informations selon lesquelles
diverses ressources congolaises en provenance de la RDC transitent
illégalement par la Zambie, principalement par ce que celle-ci n'est pas
en mesure d'exercer un contrôle réel sur ses frontières.
3.3. La Tanzanie
Le groupe d'experts note ce qui a été
mentionné au sujet de transport systématique de coltan à
partir du port de Dar-es-Salaam. Il s'agit d'un autre fait établi, au
sujet duquel le groupe dispose des preuves, mais que le gouvernement tanzanien
nie. Le groupe se réfère par exemple, à un conteneur de
Coltan qui a été expédié de Dar-es-Salaam le 13
juillet 2001, à bord du Karina 3, navire de la saf marine, destination
de Hambourg (Allemagne) via Anvers (Belgique). Le groupe d'experts en conclut
donc que le gouvernement tanzanien est complice des activités
d'exploitation des ressources de la RDC.
3.4. Le Kenya
Les statiques montrent que le volume des marchandises en
transit de la RDC a quintuplé de 1999 à 2000. En dépit
d'indications selon lesquelles la compagnie aérienne TAC transportait de
Coltan et de l'or, de Bukavu en Europe via Nairobi. Le Kenya, pays d'accueil
d'une communauté importante de réfugiés congolais, sert de
centre financier et commercial à la région des grands lacs. Le
port de Mombassa joue un rôle très important dans la transaction
des ressources naturelles en provenance de la RDC.
3.5. La République Centrafricaine
La RCA qui est également un producteur de diamants, est
l'un des principaux pays de transit des diamants qui sortent
illégalement de la RDC. Ces diamants passent principalement par la zone
du Nord-Oubangi (Province de l'Equateur). Il s'agit à la fois de
diamants provenant de la région du Kasaï, qui était
contrôlé par le gouvernement et transportés
illégalement via Kinshasa, et de diamants provenant des zones
contrôlées par les rebelles aux alentours de Kisangani. Ces
diamants congolais sont ensuite exportés à de divers centres de
commerce de diamants à l'étranger avec certificat d'origine qui
les identifient comme des diamants produits par la République
centrafricaine32(*)
SECTION 4. LES MOUVEMENTS REBELLES ET GROUPES ARMES
De nombreux groupes armés congolaise et les
armées de pays voisins se sont disputé les zones minières,
avec des conséquences catastrophiques sur l'environnement depuis
1996.
§1. Les mouvements rebelles
1.1. Le RCD/Goma
Le rassemblement congolais pour la Démocratie (RCD) est
rebaptisé RDC-G en mai 1999. C'est le mouvement rebelle qui s'est
attaqué au régime de Kapila, ce mouvement a été
crée par le Rwanda et l'Ouganda, avec des éléments
anti-Kabila disparates, y compris les membres exclus de l'AFDL et d'anciens
mobutiste. Il a été dirigé au départ par le
professeur Ernest WAMBA Dia WAMBA, qui a ensuite été demis de ses
fonctions en mai 1999. Le RCD-G entretient des liens très étroits
avec le Rwanda et est basé dans l'Est de la RDC. Sa
représentation au sein du gouvernement de transition est significative,
avec un vice-président, un quart de ministère et trois
régions militaires.
1.2. Le RCD/KML
Lorsque WAMBA Dia WAMBA a été chassé du
RDC, lui et ses partisans se sont d'abord rendu à Kisangani, puis
à Bunia pour y établir le RDC-KML qui n'a jamais mis en place des
structures internés solides, a été continuellement
paralysé par des conflits de pouvoir entre WAMBA et son adjoint MBUSA
NYAMWISI. Ayan fait parti du front de libération congolaise (FLC) un
groupe infructueux qui ressemblait le RDC-KML, le RDC-N et MLC) de janvier
à juin 2001. Le RDC-KML a commencé à se battre contre le
RCD-N et le MLC, sous NYAMWISI qui a obtenu le pouvoir en novembre 2001 ;
le RCD-KML a renié son obédience à l'égard des
ougandais pour se soumettre au régime Kabila, mais a tout de même
perdu la majeure partie de son territoire ; conservant seulement le
contrôle de la région située aux alentours de Beni. Il a
néanmoins obtenu deux ministères et une région militaire
au sein du gouvernement de transition.
1.3. Le MLC
Le mouvement pour la libération du Congo a
été créé en octobre 1998 par Jean-Pierre BEMBA, un
homme d'affaires entraîné par l'Ouganda. Jean- Pierre BEMBA a
rapidement compris qu'elle était la tactique des militaires de
l'armée ougandaise, auxquels il a versé des contributions au
cours de la phase initiale de l'exploitation des ressources.
Le MLC a signé un accord de paix avec les
régimes de Kabila à sun city, obtenant pendant la transition la
vice-présidence, un quart de ministères et trois régions
militaires.
§2.Les groupes armés nationaux et
étrangers
2.1 Les Maï-Maï
Groupes traditionnels d'autodéfense dans les Kivu,
alliés au régime de Kabila et opposés au RCD, au Rwanda et
aux Ougandais.
En fait, ils ont déclaré au groupe d'experts que
les groupes Maï-Maï se battaient contre l'armée patriotique
rwandaise (APR) et le RCD pour les empêcher d'avoir accès à
des ressources telles que le colombe tantalite, les diamants et l'or.
Ils considèrent que les revenus tirés de
l'exploitation de ces ressources sont l'unique raison de poursuivre de
l'occupation par les militaires rwandais.
Pendant la période ayant abouti au dialogue
inter-congolais, des dirigeants Maï-Maï avaient établi
secrètement des relations avec des pays du Moyen-Orient afin de mettre
en place une nouvelle force Maï-Maï conciliée dans la partie
Orientale de la RCD.
Ces dirigeants espéraient obtenir des armes et d'autres
matériels militaires contre des ressources naturelles
Les Maï-Maï ont été
représentés au sein du gouvernement de transition, ayant obtenu
deux ministères et une région militaire33(*)
2.2. Les Interahamwe
Le déséquilibre démographique fut un de
la guerre de 1994.
Ces grands flux migratoires eurent pour conséquence le
rejet des étrangers par les populations autochtones. Dès leur
entrée à l'Est du Congo en 1994, cette zone a été
déstabilisée à cause, entre autres, de la
prolifération des armes, des incursions des milices au Rwanda, des
violences contre les populations locales congolaises34(*).
Les ex-FAR et milices Interahamwe ont exploité
systématiquement les minerais, même dans les parcs nationaux de la
RDC sans tenir compte de l'impact de ces exploitations sur l'environnement.
Dans certains endroits, les FDLR contrôlent maintenant
les sites miniers, taxent les exploitants artisanaux une fois le minerai
extrait.
2.3. Les ALIR
Après l'échec d'une offensive d'un mois contre
l'APR qui avait commencé en mai, ce qui restait de l'ALIR s'est
dispersé dans la région du Nord-Kivu, principalement aux
alentours de Masisi. Cette offensive qui aurait été
préparée avec l'appui de l'armée zimbabwéenne, a
échoué en raison du manque de coordination entre les forces de
l'ALIR I et II pour planifier les attaques et de l'absence de soutien de la
part de la population rwandaise. Une fois leur commandant en chef
capturé par l'APR, le reste des forces de l'ALIR I lancé quelques
attaques ponctuelles. Lors de certaines attaques, elles auraient tenté
de s'emparer de stocks de colombo tantalite et d'autres ressources.
Sérieusement affaiblie, l'ALIR I ne représentait plus une
sérieuse menace, un grand nombre de ses combattants ayant
été capturés et conduits à un champ de
réadaptation au Rwanda.
L'ALIR II, forte de ses 500 hommes, a été
principalement basée dans le Sud-Kivu près de Shabunda, Fizi et
Baraka, mais elle a aussi des hommes assurant des fonctions des commandements
et de liaison à Lubumbashi province du Katanga35(*).
Conclusion partielle
L'exploitation systématique des ressources naturelles
et autre formes des richesses de la RDC se poursuit sans relâche. Ces
activités sont menées avec la participation d'un grand nombre
d'acteurs, nationaux et étranger appartenant ou non à la
région.
La convoitise de ces ressources ainsi que leur mode
d'exploitation dont les incidences sur la population sont réellement
tragiques, ne donnent plus à la RDC la chance de se
développer.
Les violents conflits armés qui éclatent en RDC
depuis 1996, ont engendré un climat chaotique et confus, favorable
à l'exploitation illégale des ressources du pays. Le destin des
populations congolaises est fondamentalement menacé.
Les minerais de la RDC ont servi pour le développement
de ces voisins alors que sa précarité s'aggrave du jour les
jours. Même les pays qui n'ont pas quelques minerais ont
été considérés comme premiers producteurs de ces
minerais provenant de la RDC. Les gouvernements corrompus ou les forces
rebelles se procurent les ressources naturelles, les vendent à des
multinationales et se procurent des armes.
CHAPITRE III. L'ENVIRONNEMENT DE LA RDC A CONVOITISE
DESSES RICHESSES
SECTION I. LES GUERRES ET LEURS CONSEQUENCES SUR LA
DEGREGATION DE L'ENVIRONNEMENT.
La dégradation de l'environnement en RDC est
occasionnée par les multiples guerres financées les
différents pillards pour leur enrichissement illicite. Ces guerres ont
eu des conséquences incalculables dont les plus sensibles sont :
§1. Conséquence sur la pollution d'air et
d'eau
Les recherches consacrées aux ressources polluantes ont
essentiellement été « réactives »
dans la mesure où elles portent sur des répercussions
déjà apparentes dans l'environnement et tentent d'expliquer les
mécaniques précis par lesquels la détérioration
s'est opérée36(*)
La pollution d'air par les différents massacres des
êtres vivants (animaux ou humains) par les forces antagonistes (rebelles
et forces alliées) polluent l'air dont on a besoin .Cette
pollution a des effets chroniques et aigus sur la santé de la
population.
Elle est responsable de plusieurs maladies qui sont aussi
responsables des décès prématurés, des cas de taux
chroniques chez les enfants et tant d'autres épidémies.
Pendant la guerre, les eaux des rivières ou des lacs
sont empoisonnées par la population des cadavres qui y sont
jetés. Cette situation des conflits permanents appelle, certes
aujourd'hui, une réflexion sur les voies et moyens de restaurer la paix
et les conditions d'instaurer une paix durable. Mais, elle soulève aussi
et surtout, la question particulière de l'habitabilité de
l'environnement étant donnée les naissances et population que les
guerres provoquent en RDC.
&2 Conséquence sur la santé de la
population
La santé occupe une place de choix dans le
développement d'un pays, car la force motrice de l'homme consiste
à l'appui économique. Un capital humain est plus important qu'un
capital physique. La question des ressources humaines passe forcement par
l'entretien sanitaire des hommes.
Les guerres en RDC dégradent au jour le jour
l'environnement et portent atteinte à la santé. C'est le cas des
pollutions d'air et d'eau comme nous l'avions déjà
démontré, de mauvaise alimentation ; c'est aussi les cas de
l'infection du VIH/SIDA et autres maladies sexuellement transmissibles.
Pendant la guerre, les violences sexuelles
perpétrées par les combattants sur les femmes et enfants ont
été utilisées comme une arme de guerre. Tous ces abus
sexuels commis par les auteurs ci-haut cités sont restés souvent
impunis.toutes ces violences ont aussi des conséquences telles que les
blessures physiques, les troubles psychologiques, la mort, les grossesses non
désirables37(*),
etc.
Les populations fuient les guerres dans leurs milieux
respectifs vers les régions minières où ils vont
entreprendre les activités d'exploitation artisanale des minerais. C'est
ainsi qu'on constatera un surpeuplement de la population dans les
carrières au Katanga, sans aucune assistance humanitaire. A ce fait, on
signale de plus en plus des cas de diarrhée hydrique dus sûrement
à l'empoisonnement des eaux par les produits chimiques38(*). Malgré cette
désolation, la paupérisation et l'insécurité ne
permettent plus à ces populations de regagner leurs milieux ruraux.
§3 Problèmes alimentations
Les différents conflits qui ensanglantent le continent
et l'exil des millions de personnes qui en résultent sont responsables
de plus de la moitie des situations humanitaires répertoriées en
Afrique à la date de février 2005.
Selon la FAO, la proposition des situations d'urgences d'actes
humains est en augmentation. Au niveau mondial, les conflits et les
échecs économiques ont été cités comme les
causes principales de plus de 35% des urgences alimentaires apparues entre
1992 et 200439(*)
Un conflit ou une insécurité politique perturbe
inéluctablement l'activité économique, ralentit les
investissements des ressources au profit d'autres objectifs, notamment,
militaires. De nombreuses personnes sont obligées de se déplacer
ou se faire enrôler contre leur gré dans les milices. Elles sont
pourchassées, blessées, tuées et parfois contraintes
d'abandonner leurs exploitations agricoles comme le souligne l'organisationnel
humanitaire OXFAM40(*),
cette situation n'est pas sans préjudice sur la production
alimentaire : «la peur et l'insécurité empêchent
les gens de s'occuper correctement des fermes et du bétail. Les
infrastructures rurales et les marchés sont souvent détruits et
les champs cultivables deviennent inaccessibles à cause des mines.
L'insécurité limite la mobilité et la paupérisation
due au conflit et pousse les gens à entreprendre des activités
risquées et illégales telles que piler les minerais dans les
carrières et comptoirs, le vol, le détournement, corruption,
l'escroquerie, transporter des gros fardeaux sur la tête, la
prostitution, etc.
§4. Conséquence sur les réserves de la
biosphère
On peut distinguer des réserves végétales
et animales.
4.1. Des réserves végétales
Pendant les guerres, on observe des mouvements de
déplacement des populations qui aboutissent souvent à des
déforestations qui constituent un frein sérieux au
développement économique et social de la RDC. Elles contribuent
en effet à la dégradation des systèmes des productions,
détérioration de l'environnement, la perte de la
biodiversité, l'augmentation de gaz à effet de serre, la baisse
des rendements agricoles et l'exacerbation de la pauvreté41(*).
C'est ainsi que l'afflux des déplacés
communément
appelés « réfugiés » se fait
accompagner d'un minimum d'activités vitales : installation et
occupation des forets et/ou savanes, recherche des bois pour construction de
leur logis, mai toutes ces activités pèsent la biosphère,
notamment les espèces.
Il faut vulgariser la culture de la paix, mettre en relief la
responsabilité éthique de l'homme sur son environnement. La
culture de la paix et l'éthique mettant un accent particulier sur la
notion d'astreintes écologiques influgées par l'homme à
son environnement fournisseur des ressources et sur la promotion de la vie
à travers la culture écologique, l'éducation et
l'éthique mésologique. En somme, il faut un endroit de
l'environnement qui pourra assurer la cohabitation responsable et conviviale
entre l'homme et la nature.
4.2. Des réserves animales
Ce sont des parcs nationaux.
Les espèces animales en souffrent. La guerre de l'Est,
du nord et du Sud a éliminé les espèces animales rares
telles que l'Okapi, les gorilles le chimpanzé nain ou bonobo, les
rhinocéros blanc du nord. Les parcs ont été occupés
par les déplacés des guerres. Les agresseurs transféraient
les espèces rares dans leur pays respectifs (Rwanda Ouganda Burundi). La
commission d'enquête des nations unies a fait de
révélations accablantes sur les pillages de la richesse de la RDC
tant par les pays agresseurs que par les rebelles. Sur les huit parcs
nationaux existant en RDC et classés au patrimoine mondial de l'UNESCO,
cinq se trouvent dans l'est du pays. Ces derniers ont été
inscrits progressivement sur la liste du patrimoine en péril.
§ Parc national de Virunga 1994, au Nord-Kivu;
§ Parc national de la Garamba, en province Orientale,
en1996 ;
§ Parc national de Kahuzi-Biega qu Sud Kivu, en
1997 ;
§ Réserve de faune à Okapi en 1997 dans le
Parc national de Maïko
§ Parc national de Salonga en1999, en Equateur.
Malheureusement, l'étude de dégâts
écologiques résultant du conflit armé et d'exploitation
illégale des ressources est considérable sur cet environnement
exceptionnel. « La conjugaison des activités d'exploitation et
de la poursuite du conflit a, de fait, éliminé tout
contrôle administratif sur les parcs et conduit à une
militarisation de nombre d'entre eux, notamment des réserves de Virunga,
de Kahuzi-Biega, et d'Okapi. Ces parc s occupent une position
stratégique le long de la frontière orientale de la RDC, et sont
régulièrement utilisés comme point de passage par les
forces armées pour pénétrer dans l'Est du
Congo ».
Ils sont aussi le lieu de violents combats entre des forces
rebelles locales et des groupes armés qui occupent une partie de ces
parcs presque en permanence. Ils se livrent régulièrement
à des activités de braconnage d'éléphants pour le
commerce de l'ivoire, de gibier et d'espèces rares, et pillent des
ressources forestières. « Les modes migratoires de nombreuses
espèces sauvages ont été considérablement
perturbés, ce qui crée des problèmes durables pour ce qui
est du repeuplement de certaines zones de parcs ou du maintien de
l'équilibre démographique dans d'autres42(*) ».
Les populations locales s'installent ou se réinstallent
également dans les parcs pour assurer leur subsistance grâce
à la pèche, au braconnage et pratiquent un abattage intensif des
arbres.
A cause de multiples circonstances et difficultés
auxquelles elles se heurtent, différentes cultures obligatoires se
développent sans distinction de sexe en age, le rendement dans les mines
est poussé au maximum dans les parcs nationaux congolais et pourtant
inscrits sur la liste du patrimoine mondial.
Le travail forcé s'en trouve aggravé, en
particulier celui des femmes et des enfants puisque l'enrôlement des
hommes dans l'armée a crée une pénurie de main
d'oeuvre43(*).
Les réserves de la biosphère ont connu des
destructions au cours d'une guerre bien longue et particulièrement,
malgré que l'organisation des nations unies et culture (UNESC0)
encourage à travers le monde l'indentification, la protection et la
préservation du patrimoine culture et naturel considéré
comme ayant une valeur exceptionnelle pour l'humanité.
Il convient de relever que la guerre privatisée est le
fait des investisseurs qui pillent, au coût de la seule protection des
armes, des ressources qui leur reviendraient, autrement dit, plus
chères. L'opération se passe souvent sous le parapluie
diplomatique du pays qui se charge de « Bouiller le droit dit
international44(*) »
La détérioration l'environnement national se
poursuit au vu tout le monde, même les dirigeants gardent silence
à cette question. Les parcs nationaux sont tellement ravagés
malgré leur inscription sur la liste du patrimoine mondial
Toutes les conventions signées pour la conservation du
patrimoine mondial et protection de l'environnement ne sont pas
respectées en RDC .Une conférence à Washington sur
« le développement et coopération» tenue en 1995, a
demandé la création d'une fondation du patrimoine mondial, qui
stimulerait la coopération internationale afin de protéger les
lieux et paysages les plus superbes du monde, ainsi que les sites historique,
pour le présent et l'avenir dune toute l'humanité.
En 1968, l'union mondiale pour la nature a
présenté des propositions analogues à ses membres. Ces
propositions furent présentées à la conférence des
nations unies sur l'environnement humain à Stockholm Suède en
1972. Finalement, toutes les parties concernées se sont mises d'accord
sur un texte unique. Traité international, la concernant la protection
du patrimoine mondial culturel et naturel a été adoptée
par la conférence générale de l'UNESCO le 16 novembre
197245(*)
A l'exception de cette convention qui met sur le même
plan les biens cultuels et naturels, le terme
« patrimoine » apparaît rarement dans les
traités portant sur la conservation de l'environnement naturel.
Lorsqu'il y figure, c'est en général uniquement dans le
préambule, et sans qu'il soit désigné de titulaire.
a. Les biens culturels
Le terme « patrimoine » n'apparaît
pas dans le premier texte portant sur les biens culturels. C'est le cas de la
convention pour la protection des biens de la convention concernant les
mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation et
l'exportation et le transfert de propriété illicites de biens
culturels, adoptée par la conférence générale de
l'UNESCO, à paris, le14 novembre 1970
Pendant toutes les guerres en RD Congo, les biens culturels et
naturels, n'ont pas été protégés malgré les
multiples conventions y relative ·
b. Les biens naturels
Une illustration en est«la convention de Berne relative
à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe
» de 19 septembre 1979, dans la quelle les signatures reconnaissent que la
faune et la flore sauvages constituent un patrimoine naturel d'une valeur
esthétique, scientifique, culturelle, récréative,
économique et intrinsèque, qu'il importe de préserver et
de transmettre aux générations futures.
Dans le même sens, le préambule du
« protocole relatif aux zones protégées ainsi
qu'à la faune et la flore sauvages dans la région de l'Afrique
orientale » du 21juin 1985 se convienne de reconnaître que les
ressources naturelles constituent un patrimoine de valeur scientifique,
culturelle, éducative et économique qu'il est nécessaire
de protéger efficacement46(*).
La dégradation de l'environnement par diverses
formes devient une vraie menace à la survie de l'humanité sur
tous les plans.
Pour l'exploitation minière ayant un impact certain
sur l'environnement. L'article 53 de la constitution de 2006 protége
les individus en édictant que toute personne a droit à un
environnement sain et propice, à non épanouissement
intégral.
SECTION II. LIENS ENTRE L'EXPLOITATION ILLEGALE DES
RESSOURCES DE LA RDC SES RELATIONS AVEC D'AUTRE PAYS AFRICAINS
La République Démocratique du Congo est en proie
au service de ses voisins, le mode d'accès à ses ressources a
plongé le pays dans une extrême violence et instabilité.
§1. L'accentuation du réseau de criminels
mafieux
L'exploitation illicite des minerais de l'Est de la RDC a permis
de constituer de véritables « économies de
guerre ». Cette pratique criminelle a favorisé et entretenu
des réseaux mafieux du trafic d'armes tout en sous - entendant la
violence en RDC · La commercialisation illégale de ces
minerais permet de financer les seigneurs de guerre et groupes armés
criminels au lieu de contribuer au développement du peuple congolais qui
en est le titulaire légitime · Ce trafic de minerais comprend
l'échange tant au niveau national qu'international d'origine frauduleuse
ou liés à l'accomplissement d'un crime. En fait, depuis plus
d'une décennie, le continent africain est touché par le violent
réseau de criminels mafieux suite à l'accès aux ressources
naturelles et stratégiques retrouvées en RDC, tous les moyens
sont possibles pour vu que l'on accède à ces ressources
permettant l'enrichissement rapide des uns tandis que les autre meurent comme
si ils étaient des mouches.
1.1. La mesure de suspension de l'exploitation
artisanale
Le chef de l'Etat Joseph KABILA suspend l'exploitation
artisanale en septembre 2010 dans les provinces de l'Est du pays, à
savoir, le Nord Kivu, le Sud Kivu et le Maniement. Le président
étant en tournée dans l'Est, y fait un constat amer tel que
l'exploitation désordonnée des mines par divers groupes
généralement incontrôlés est à la base des
tensions récurrentes dans les zones minières. La mesure entre en
vigueur dès sa publication pour une durée
indéterminée, en attendant que l'ordre soit restauré dans
les mines de l'Etat. Par « ordre », il s'agit pour le
gouvernement de neutraliser tous les groupes mafieux qui opèrent dans
ces zones minières.
1.2. La dénonciation du réseau de
criminels mafieux
La chef de l'Etat a, pour justifier la mesure de
suspension, dénoncé l'implication manifeste de certaine
autorité locales, provinciales et nationales tant civiles que
militaires, dans l'exploitation illégale et le commerce illicite de
substances minérales. A son avis, l'exploitation minière à
l'Etat de la RDC a été le fait des groupes mafieux dont les
ramifications selon lui s'étendent bien au-delà dès zones
d'exploitation. Malgré l'interdiction de l'exploitation artisanale,
l'activité minière a continué à tourner dans les
principales mines. Le col tan, l'or et la cassitérite ont
continué à être tiré du sous-sol en toute
impunité et sous le regard complice des autorités
politico-militaires censées garantir l'application de la mesure de
suspension47(*).
Il convient de dire qu'entrent la mesure de suspension et sa
levée en mars 2011, des groupes mafieux ou des personnalités
alimentant ces réseaux n'ont pas été mis hors
d'état de nuire. Le réseau national des ONG de droit de l'homme
(RENADHOC) appelle donc le gouvernement à s'imposer pour
démanteler tous les réseaux qui alimentent le trafic illicite des
minerais en RDC48(*).
Etant donné que ce minerai sert à alimenter les réseaux
criminels mafieux au lieu d'être au service des congolais. Ceci s'inscrit
dans la vision du président américain BARAKA OBAMA qui a
dénoncé cette pratique honteuse et criminelle et souhaite
vivement que les revenus des richesses naturelles de pays africains profitent
tant à leurs peuples49(*).
En fait, il interdit aux multinationales américaine
d'acheter les minerais de la RDC, « minerais de sang » car
provenant des zones de conflit. Et pourtant tous les minerais de la RDC ne
proviennent pas des zones des conflit, il serait indispensable que ces
minerais soient accompagné par un document législatif et par
voie légale, car il y a des territoires encore enclavés en RDC
qui ne vivent que grâce aux ressources naturelles.
§2. Le trafic d'armes légères
Le terme « armes
légère » recouvre quant à lui toute arme
à feu portable par un individu ou à un véhicule
léger, et dont le plus employées dans la rébellion. Tout
d'abord, il convient de rappeler que dans les conflits modernes, la majeur
partie des armes utilisées sont des armes de petits calibres et qu'on
estime des guerres et guérillas actuelles (face auxquelles les
populations civiles sont particulièrement vulnérables seraient
tuées par des armes légères .
Le trafic d'armes revêt les multiples dimensions et
révèle à l'observateur une multitude de facettes qui le
rend d'autant plus difficile à saisir. C'est tout d'abord une
activité criminelle à géométrie variable,
être orchestrée par des acteurs apparemment diamétralement
opposés de l'État ou petit groupe criminel constitué
à l'occasion d'une transaction. Mais le trafic d'armes est
également un instrument d'instabilité régionale.
Moralement condamnable au prime abord, le trafic d'armes se
décline sous plusieurs formes aux limites floues ; il y a tout
d'abord le trafic légal mais condamnable d'un point de vue
éthique. Puis, vient le trafic flirtant avec la frontière mal
défini du licite et de l'illicite.
Enfin, on trouve le trafic purement illicite souvent
pratiqué par les réseaux criminels organisés50(*).
En 1992, 42% des armes conventionnelles vendues dans le monde
ont abouti dans le pays en guerre ou dans des zones de tension51(*).
Il revint de dire que les ressources naturelles de la RDC ont
financé lé trafic d'armes légères qui, par centre,
a occasionné une exploitation illégale et systématique.
Les conséquences de l'accumulation des armements sont
multiples :
Primo, la militarisation de la population et la multiplication
des groupes armés empêchant de réaliser ou d'appliquer
des accords politiques négociés, puisque les conflits
armés sont d'avantage privilégiés ;
Secundo, les conflits ses déclenchent beaucoup plus
vite et le nombre des victimes civiles est très important. Dans
plusieurs cas, plus de 90% des victimes sont des civiles ;
Tertio, la présence des groupes armés rend
extrêmement difficile l'action de la communauté internationale
dans les opérations de maintien de la paix52(*).
Pendant la guerre et les conflits
armés, quelques armes sont ramassées par la population
environnante de la zone de conflit. Ces armes augment l'instabilité
interne et internationale dont les populations civiles sont les plus
victimes.
Comme nous l'avions remarqué, pendant le période
de processus de Démobilisation, Désarmement, Rapatriement,
Réintégration, et Réinsertion (DDRRR), beaucoup d'armes
légères n'étaient pas remises par les prétendants
démobilisés ;
Quelques unes étaient vendues illicitement aux civiles
et les autres cachées sous le sol et servent par la suit aux mêmes
militaires démobilisés, une possibilité pour faire les
rebellions. Etant donnée ces rebellions en place, les dirigeants des
pays exportateurs d'armes et leurs multinationales, animes par un manque
flagrant de conscience, financent des armements à ces rebellions en
contre partie de la poursuite des exploitions illégales des ressources
naturelles pour leur enrichissement.
Il importe de rappeler que le Zimbabwe a joué un
rôle important dans la première guerre du Congo
(RDC) : « fourniture d'armes et d'uniformes à l'AFDL
pour près de 40 millions de dollars » et surtout dans la
seconde guerre où les troupes régulières
Zimbabwéennes appuient considérablement les FAC pour les
offensives du RCD53(*).
Mais ce sont les intérêts économiques
liés à l'industrie minière congolaise en pleine
restriction (notamment du cobalt), au marché des banques en RDC et
à l'agriculture qui aient incité les autorités d'Harare
à intervenir massivement aux cotés du président Kabila.
En ce qui est di trafic d'armes, Philipe RICHARD montre que
les armes sont des biens recherchés, au sens économique du
terme. Révélant ensuite que si elles sont fabriquées et
vendues, si des entrepreneurs investissent de plus fortes sommes dans leur
fabrication, c'est qu'elles correspondent à un besoin et une demande
forte est nécessaire54(*).
Le trafic d'arme illicite étant tout commerce
international d'Etats ou au droit international55(*), le registre de l'ONU sur les armes conventionnelles
pourrait être améliorée, notamment en incluant les
armements légers, et les embargos sur les livraisons d'armes doivent
constituer à être utiliser56(*) .
§3. L'insécurité
généralisée
L'ampleur de la sécurité a atteint tous les
coins de la RDC et voire même toute la sous-région de grands lacs.
Motivée par un désir immodéré de possession des
biens mal acquis, avec la multiplication des groupes et des bandes
armées incontrôlés et portant la prolifération et
la circulation non contrôlée des armées. Cette
insécurité atteint aujourd'hui tous les secteurs de la vie
humaine.
3.1. Atteintes au droit à la vie
La plupart de meurtres commis pendant la nuit ont
été attribués à des « hommes armés
non autrement identifiés » et donc à charge des bandes
armées, faute d'une incursion nocturne dans les domiciles, soit avec
intention de voler ou soit avec l'unique objectif de tuer seulement.
L'insécurité généralisée
est l'oeuvre de certains acteurs identifiés et les autres non
identifiés. Dans les milieux ruraux, ils sont tantôt l'oeuvre des
FDLR, tantôt celle des groupes armées congolais bien
identifiés ou groupes armés étrangers. Ces groupes
armés ne portent pas préjudice seulement à la RDC, mais
à toute la sous- région de grands lacs. Il viendra à
chaque Etat d'assurer sa sécurité interne pour la réussite
de la sécurité sous- régionale et pourquoi pas
régionale. Mais ce qui est surprenant pour le Congo, c'est que beaucoup
de meurtres sont commis non loin des camps militaires sans l'intervention
même de ces derniers (FARDC/PNC) censés de protéger la
population et leur biens.
3.2. Atteintes à l'intégrité
physique et corporelle
Les bandes armées ont commis beaucoup d'atteintes
à l'intégrité physique et corporelle, cela s'explique
d'une part par le foisonnement des cas d'incursions nocturnes. Cela se fait
même pendant la journée et à ciel ouvert dans les milieux
ruraux. Les hommes en armes blessent leurs victimes soit pour la contraindre
à céder à leur exigences. L'insécurité ne
permet pas aux populations du Sud- Kivu et du Nord- Kivu de cultiver leurs
champs. Ainsi, la population s'appauvrit et se heurte également
à l'insécurité alimentaire.
§4. Le ternissement des relations entre la RDC et
certains pays africains
La poursuite des conflits armés et de guerres des
ressources a fragilisé les relations entre la RDC et certains pays
africains. Quelques pays africains ont tiré des avantages de ces
conflits impliquant plusieurs acteurs à intérêts
divergents.
A l'échelle nationale, tous les pays, que leur
économie soit de marché ou planifiée, qu'ils soient
industriels ou ruraux, occidentaux, se sont donné un modèle
semblable. Chaque pays dispose des ressources nationales (humaines,
matérielles, techniques et financières), reflet de son
activité économique. L'encadrement des activités
économiques revient à l'Etat et aux entreprises orientées
dans les secteurs spécifiques de production et de services57(*). De l'utilisation de ces
forces productives, l'Etat cherche à produire un surplus
économique (équivalent de l'épargne individuelle) national
destiné au développement du pays. C'est dans ce cadre que
certains pays africains voulant développer leur pays par les
ressources naturelles de la RDC vont signer des contrats avec Laurent
Désiré KABILA en assurant ce dernier un appui qui l'emportent au
pouvoir. Une fois au pouvoir, il rejette tous les engagements pris avec ses
alliés d'hier. Cela va conduire au ternissement des relations entre la
RDC et ses voisins (le Rwanda, le Burundi et l'Ouganda), alors que ces pays
partageant les mêmes frontières devrons renforcer leurs relations
pour renaître à la géopolitique régionale et
pourquoi pas à la géopolitique mondiale. Le ternissement de
cette relation entre la RDC et ces trois pays va prendre une ampleur
très supérieure car toutes les rebellions qui ont
endeuillé la RDC et plus particulièrement l'Est du pays, n'ont
pas été possible que par l'appui tant militaire que financier de
ces pays voisins.
Il sied de dire que l'évolution de ce ternissement des
relations ne tardera pas à produire des effets tels que la rupture des
relations diplomatiques entre la RDC et le Rwanda, la poursuite de
l'exploitation illégale de ressources naturelles et bien même
l'assassinat du président Laurent Désire KABILA. La
stabilité de l'Est de la RDC a préoccupé la
communauté internationale pour la normalisation des relations entre la
RDC et d'autres pays africains ; mais pour y arriver, cette même
communauté devrait chercher premièrement par les voies
diplomatiques, une solution concernant le retour des FDLR dans leur pays en
tant que responsable de leur présence en RDC.
Conclusion partielle
Enfin, parmi les acteurs les plus impliqués
dans la destruction de l'environnement en RDC, les FDLR sont sans
doute « le groupe armé » le plus violent
causant l'instabilité dans l'Est du pays, même les aires
protégées déclarées par l'UNSCO
comme « patrimoine mondial de l'humanité » ne
sont pas épargnées. La multiplicité des conflits
armés en RDC entraîne un drame affectant tout le secteur de la
vie depuis 1996.
L'exploitation des minerais dans l'Est du pays se poursuit par
les réseaux criminels et d'autres mouvements illicites comme nous
l'avons déjà démontré dans ce chapitre.
A travers ce troisième chapitre qui a fait une analyse
très rigoureuse et systémique sur les conséquences de la
convoitise des richesses de la RDC sur son environnement, nous avons
trouvé que notre première hypothèse a été
nuancée. Quant à la deuxième hypothèse, nous sommes
arrivés à trouver qu'elle a été confirmée.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici à la fin de la présente étude
qui a porté sur ·la convoitise richesses de la RDC et ses
conséquences sur la protection de l'environnement national.·
En effet nous avons analysé systémiquement les
conséquences de cette convoitise de richesses R .D.C.
Nous sommes ainsi partis des hypothèses selon
lesquelles les conséquences de l'exploitation illégale des
ressources de la R.D.C sur son environnement national sont énormes et
variées en l'occurrence la détérioration des forêts
et même de certains espaces protégés. Bien plus, il
convient d'insinuer que l'exploitation des richesses largement analysée
dans les lignes précédentes ne porte pas seulement
préjudice à la RDC mais à l'Afrique toute entière
où ce pillage a plus profité aux réseau criminels mafieux,
aux trafics d'armes légères qui ont endeuillé toute la
région, ce qui ternit un tant soit peu les relations entre la RDC et
certains pays africains.
Pour la démonstration de ces hypothèses, nous
avons fait recours à la méthode d'analyse systémique
chère à David EASTON, soutenue par les approches analytiques,
historiques et comparatives. Cette méthode et ces approches ont
été appuyées par la technique documentaire et l'entretien
libre.
En effet, le groupe d'experts a essayé de
déterminer dans quelle mesure l'exploitation des ressources naturelles
et autres richesses étaient la variable mobile des activités
de chacune des parties aux conflits dans la République
Démocratique du Congo et dans quelle mesure cette exploitation
fournissaient les moyens de poursuivre le conflit. C'est dans ce cadre que nous
avons analysé les faits nouveaux survenus dans les conflits et leurs
incidences sur les activités en matière d'exploitation. Le pays
riche en ressources naturelles, la RDC est marquée depuis plus de 10 ans
par une instabilité politique et a connu depuis 1996 deux guerres aux
facettes multiples particulièrement meurtrières et beaucoup
d'autres conflits comportant plusieurs dimensions. C'est ainsi que les conflits
armés en RDC ont eu beaucoup d'acteurs à intérêts
divergents mais leur finalité est d'avoir une main mise sur
l'exploitation des ressources naturelles.
A l'issue de la manipulation de nos donnés de terrain,
nous sommes
Arrivé aux résultats ci-après :
L'exploitation illégale des ressources naturelles de
la RDC
, spécialement les minerais, a eu tant de
conséquences sur son
environnement national
L'exploitation illégale des richesses de la RDC ne porte
pas seulement préjudice à la RDC
mais à l'Afrique toute entière
A cet effet, nous proposons ce qui suit au regard de
résultats ci haut énumérés en vue de contribuer
d'une manière ou d'une une autre à l'avancement de la
réflexion dans ce domaine en Relations Internationales
Que le peuple congolais prenne conscience lui-même de
son destin
Apres cette prise de conscience, il mettra en valeur ses
richesses dans le sens ou il chasse la crise de mentalité dont il
souffre il y a longtemps Cela parce que la pauvreté mentale
empêche l'homme à penser à l'avenir de son environnement
lequel il est destructeur ;
Que les dirigeants ajustent leur diplomatie en faveur du
peuple congolais et non une diplomatie nocive à l'égard de la
population ;
Il serait évident que tous les minerais
exportés à l'étranger soient accompagnés par un
document qui montre sa lucite et détermine sa provenance A ce fait, il
faudrait un processus d'enregistrement de tous les exploitants tout en faisant
l'étude d'impacts environnementaux, bref une bonne
traçabilité de l'exploitation minière
Nous ne pensons pas avoir épuisé tous les
aspects liés à la convoitise
des richesses de la DRC, raison pour la quelle nous ouvrons
des nouveaux horizons aux chercheurs postérieurs
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6. Facultés Universitaire Saint-Louis, Quel avenir
pour le droit de l'environnement ?, Bruxelles, 1996.
7. P.M.MATUMBA NGOMA et al. , La RDC : une
démocratisation au bout du fusil, Kinshasa, éditions
fondation KONRAD ADENAUER. 2006
8 GRIP, conflits en Afrique, analyse de crises et
pistes pour une prévention, édition complexe, Bruxelles,
1997.
9. GRIP, Médias et conflit ; vecteur de
guerre ou acteurs de paix, édition complexe.
1O. J_Y.LOVOIE, la question étrangère du
développement de l'Afrique, presses de l'université
Québec, 1986
11. M. GRAWITTZ, Méthodes en science sociales,
éditions Dalloz, Paris, 2001.
12. M.-F. CROSS et F. MISSER, Géopolitique du Congo
(RDC), éditions complexe, 2006.
13. Missionnaires d'Afrique, République
Démocratique du Congo 2000-2001, document, Bukavu.
14. P. BAKENDA, Le Congo malade de ses hommes
éditions LUCPIRE, Bruxelles, mars 2003.
15. P. RICHARD, A quoi servent ces armes ?
Éditions l'Epiphanie, Kinshasa, 1998.
16. P. BARACYETSE, L'enjeu géopolitique des
sociétés minière internationales en RDC, SOS Rwanda
Burundi, Belgique, 1998.
17. R. PINTO et M. GRAWITTZ, Méthode des sciences
sociales ,4ème édition, Dalloz,
Paris, 2011
18. R. MINANI BIHUZO, Enjeux actuels de la
société civile de la RDC et perspective de la
coopération, Ed.CEPAS, Kinshasa, 2003.
19. R. DUMON, La forêt comme source d'énergie
et d'activité nouvelle, 2ème édition,
Masson, Paris, 1998, p.1.
B.DICTIONNAIRE ET ENCYCLOPEDIES
1. C. DOCTE, Grand dictionnaire
encyclopédie Larousse, édition complexe, vol3, canada,
1982
2. Dictionnaire de français,
Larousse, mai 2006
3. J-M. COLOMBANI, Dictionnaire
d'économie Larousse, 2000
C. ARTICLES, REVUES ET
JOURNAUX
1. « La gestion durable des forêts congolaise
par les autochtones face aux changement climatiques », in le
forestier, n° 4, Décembre 2008
1. « Analyse des conséquences
socioéconomiques de la guerre de Bukavu », in PNUD,
septembre 2004- juin 2005.
3. « Communauté européenne,
environnement et développement », in le Courier,
Afrique- Caraïbes- Pacifique, n° 133, mai- juin, 1992
4. « La femme congolaise : victime de la
violence, artisane de la paix », in MONUC Magazine, N°12,
Kinshasa, SD.
5. M. EKWABIS ISAL, « Et nos minerais servaient
à développer notre agriculture et notre système
éducatif » in Renaître, n° 02/03, 2011.
6. « Le patrimoine mondial », in le
courrier de l'UNESCO, septembre 1997.
7. « Conflit et guerre au Kivu et dans la
région des grand lacs. Entre les tensions locales et
escalade », in Institut Africain-CEDAF, N°33-38,
éditions l'Harmattan, Paris, 1999.
8. Nations Unies, L'annuaire sur les armes
légères, « GRIP », 2001.
D. COURS, TFC ET MEMOIRES
1. ZAIBU DALIDA Isabelle, Les capacités
géographiques comme sources d'instabilités de la RDC : Cas
du trafic internationalisé du secteur minier de 1998 à 2009,
Mémoire, USK, inédit, 2009-2010.
2. LEAD, la femme comme objet d'exploitation
socio-économique dans la dynamique des guerres au sud-Kivu,
UCB/Bukavu, s.d.
3. J.-P. BITUNDU MWANA-THANYA, Gestations durable des
ressources naturelles, inédit, cours G2 environnement et
développement, ISDR/Bukavu, 2008-2009.
4. P. NZIKA NDABEREYE, Cours de géologique, UOB,
Inédit, 2010.
E. WEBOGRAPHIE
1. http://www.
Memoreoline.com/02/09/2011/mapplication.
2.
http://www.pensepouragagir.Org/article
117.htm
3.
www.ciagov/library/publication/theworld-fackboo/geos/cg.htm
4.
www.coach-factory-stores.com
5. WWW.Cooperation.nt/mangesli/
6.
www.ethiquesetsociales.com/upload/image/librerie/lagestiondelactionhumanitaireenafrique.pdf
7. www.kongotimes.info
8.www.ladocumentationafricaine.fr/dossiers/conflit-grand-lacs/pillage-ressources-naturelles-rdc.shtml
9.
www.printfrinly.com/http/radiookapi.net
10.http://www.lepotentiel.cd/2011/05/laluttecontre-le-trafic-illicite-des-armeslegeres-en-rdcc.atelier.html
F. RAPORTS
1 .GLOBAL WITNESS, la paix sous tension : dangereux et
illicite commerce de cassitérite dans l'Est de la RDC, Rapport, juin
2005.
2. Ministère de l'environnement, conservation de la
nature, eaux et forets (direction de développement durable :
comité national de coordination de lute contre la
désertification) , programme d'action national de lutte contre
la dégradation des terres et la déforestation, Kinshasa mai
2006.
3. PNUD, Rapport mondial sur le développement humain
1994 , Economica, paris .
TABLE DES MATIERES
0. INTRODUCTION GENERALE
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0.1ETAT DE LA QUESTION
1
0.2. PROBLEMATIQUE
3
HYPOTHESES
5
O.4. METHODOLOGIE
6
Méthode de recherche
6
b. Techniques
7
0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
7
0.6 DELIMITATION DU SUJET
8
0 .7 SUBDIVISION DU TRAVAIL
8
0.8. DIFFICULTES RENCONTREES
9
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS GENERALES
10
SECTION 1. DEFINITIONDES CONCEPTS
10
§1. Convoitise
10
§2 Richesse
10
§3. Conséquence
11
§4. Environnement
11
SECTION II. PRESENTATION DE LA RDC
11
§3. LA SITUATION ECONOMIQUE
16
§ .4. Contexte
géographique
17
§5. Situation démographique
18
Conclusion partielle
19
CHAPITRE II. LES RICHESSES DE LA RDC :
ENTRECONVOITISSE ET EXPLOITATION ILLEGALE
20
SECTION I. LES CATEGORISATIONS DES
RICHESSES
20
§1. Ressources du sous-sol
20
Le diamant
20
1.2 L'OR
21
Le coltan (Colombo tantalite) et le
Cassitérite
22
1.4. Le cuivre et le cobalt
22
§2. Ressources du sol
23
§3. Les ressources pélagiques
ou de la mer
23
SECTION 2. DYNAMIQUES CONFLICTUELLES ET
EXPLOITATION ILLEGALE DES RESSOURCES NATURELLES.
24
§1. La guerre de libération
(1996-1997)
24
§2. La guerre d'occupation
(1998-2002)
25
§3. Les contrats miniers signés
par les belligérants
26
SECTION 3. LIENS ENTRE EXPLOITATION DES
RESSOURCES NATURELLES ET LA POURSUITE DU CONFLIT
27
§1. Les alliés de la RDC
27
Le Zimbabwe
27
L'Angola
28
La Namibie
28
§2. Les forces intruses
29
2.1. Le Rwanda
29
2.2. L'Ouganda
29
2.3. Le Burundi
30
§3. Les pays de transit
30
3.1. L'Afrique du Sud
31
3.2. La Zambie
31
3.3. La Tanzanie
31
SECTION 4. LES MOUVEMENTS
REBELLES ET GROUPES ARMES
32
§1. Les mouvements rebelles
33
Le RCD/Goma
33
Le RCD/KML
33
Le MLC
34
§2.Les groupes armés nationaux
et étrangers
34
2.1 Les Maï-Maï
34
2.2. Les Interahamwe
35
2.3. Les ALIR
35
Conclusion partielle
36
CHAPITRE III. L'ENVIRONNEMENT DE LA RDC A
CONVOITISE DESSES RICHESSES
37
SECTION I. LES GUERRES ET LEURS
CONSEQUENCES SUR LA DEGREGATION DE L'ENVIRONNEMENT.
37
§1. Conséquence sur la
pollution d'air et d'eau
37
&2 Conséquence sur la
santé de la population
38
§3 Problèmes alimentations
39
§4. Conséquence sur les
réserves de la biosphère
40
4.1. Des réserves
végétales
40
4.2. Des réserves animales
41
Les biens culturels
44
b. Les biens naturels
44
SECTION II. LIENS ENTRE L'EXPLOITATION
ILLEGALE DES RESSOURCES DE LA RDC SES RELATIONS AVEC D'AUTRE PAYS AFRICAINS
45
§1. L'accentuation du réseau de
criminels mafieux
45
1.2. La dénonciation du
réseau de criminels mafieux
46
§2. Le trafic d'armes
légères
47
§3. L'insécurité
généralisée
49
3.1. Atteintes au droit à la vie
49
3.2. Atteintes à
l'intégrité physique et corporelle
50
§4. Le ternissement des relations
entre la RDC et certains pays africains
50
Conclusion partielle
51
CONCLUSION GENERALE
52
BIBLIOGRAPHIE
54
A OUVRAGES
54
B.DICTIONNAIRE ET ENCYCLOPEDIES
56
C. ARTICLES, REVUES ET JOURNAUX
56
D. COURS, TFC ET MEMOIRES
56
E. WEBOGRAPHIE
57
F. RAPORTS
57
* 1Global WITNESS, La paix
sous tension: dangereux et illicite commerce de cassitérite
dans l'Est de la RDC, Rapport, juin 2005, P.1.
* 2GRIP, Médias et
conflit : vecteur de guerre ou acteur de paix, éditions
Complexe, Bruxelles, s.d, p.95
* 2 Yves LACOSTE, cité
par ZABIBU DALIDA, Isabelle, Les capacités géographiques
comme sources d'instabilités de la RDC : cas du trafic
internationalisé du secteur minier de 1998 à 2009,
Mémoire, USK, Inédit, 2009-2010, p.48.
* 4LEAD, La femme comme
objet d'exploitation socio-économique dan s le dynamique des guerres au
sud-kivu, UCB/Bukavu, s.d, p.48
* 5LE FORESTIER, La
gestion durable des forêts congolaises par les autochtones face aux
changements climatique, n°4, Décembre 2008, P.6.
* 6Roger DUNON, La
forêt comme source d'énergie et d'activité nouvelle,
2ème édition, Masson, Paris, 1998, P.1.
* 7Arlette et
R .RUCHELL I lexique des sciences sociales .Paris. Entreprise Moder,
1996, P.246.
8M .GRAWITZ, Méthodes en sciences
sociales, édition Dalloz, Paris, 2001, p 321 .
* 3 R.PINTO et M.GRAWITZ,
Méthode des sciences sociales , 4ème
édition, Dalloz, Paris, 2001, p.321
* 4 Chrisha DOCTE, Grand
dictionnaire encyclopédique Larousse, édition Complexe,
Vol3, Canada, 1982, P.2595
* 5 Jean-Marie, COLOMBANI,
Dictionnaire d'économie Larousse, 2000, p.494.
* 6 Dictionnaire de
français, Larousse, mai 2006, p.87.
* 7 Chishsa DOCTE, op.Cit.,
p ;2534
* 8 Jean-Pierre, BUTUNDU
MWANA-THANYA, Gestion durable des ressources naturelles, Inedit, Cours
G2 environnement et développement, ISDR/Bukavu, 2008-2009, p.12
* 9 PNUD, Analyse des
conséquences socioéconomiques de la guerre de 26 mai au 09 juin
2004 sur la population de Bukavu, septembre 2004- juin 2005, P.5.
* 10Global WITNESS,
OP.Cit.P.13
* 11LE FORESTIER, n°4,
Op.Cit.,P.15
* 12 Patient BAGENDA, Le
Congo malade de ses hommes, édition LUC Pire, Bruxelles, mars 2003,
PP.130-131
* 13 Augustin MANGEMOSI
LUWAWU, L'application de la convention d'Otttawa de 1997 dans un
environnement émergent des conflits (cas de l'Angola et de la
RDC) », in
http : www.
Memoireonline.com/02/09/2011/mApplication
* 14Rigobert MINANI BIHUZO,
Enjeux actuels de la société civile de la RDC et perspective de
la coopération, Ed.CEPAS, Kisangani, 2003, pp.8-9.
* 15.PNUD, OP.Cit,
p.5.
* 16 Rigobert MINANI
BIHUZO, Op.Cit, p.9
* 17 Rigobert MINANI
BIHUZO, Op.Cit, p.14.
* 18WWW.cooperation.nt/
mangesl/!
* 19
www.ciagov/!librery/publication/theworld-factbook/geos/cg.htm
* 20P.NZITA
NDABEREYE, Cours de géopolitique,
OUB,Inédit,2009-2010,p.85.
* 21 Marie-France CROSS et
François MISSER, Géopolitique du Congo (RDC),
édition Complexe, 2006,P.19.
* 22 Fondation KONRAD ADENAUER,
La RDC : une démocratie au bout du fil, Kinshasa, 2006,
PP45-47
* 23 Idem, P.27.
* 24 Patient BAGENDA, Le
Congo malade de ses hommes, éditions LUCPIRE, Bruxelles, mars 2003,
P.30.
* 25 Pierre BARACCYETSE,
l'enjeu géopolitique des sociétés minières
internationales en RDC, SOS Rwanda-Burundi, Belgique, 1998, P.8
* 26 Idem, P.6
* 27 Global WITNESS, Op.
Cit, P.16.
* 28 AFED, La faiblesse du
congolais face aux contrats miniers,
* 29Missionnaires d'Afrique,
République Démocratique du Congo 2000-2001, documents,
Bukavu PP.149-154.
* 30 Global WITNESS,
Op.Cit, P.13
* 31 Missionnaire d'Afrique,
Op. Cit, pp155-156.
* 32Missionnaire d'Afrique,
Op. Cit, pp157-158.
* 33Global WITNESS,
Op.Cit, P.9
* 34GRIP, Médias et
conflit :vecteur de guerre ou acteurs de paix, éditions
Complexe, p95
* 35 Missionnaire d'Afrique,
Op.Cit ,p.161
* 36 Le courrier,
Afrique- Caraïbes - Pacifique- Communauté
européenne, no 133, environnement et
développement, mai - juin,1992,p.93.
* 37 MONUC Magazine, N012,
«La femme congolaise : victime de la violence,
artisan ce de la paix, Kinshasa, ad, p.9.
* 38 Martin EKWABIS ISAL,
« Et si nos minerais servaient à développer notre
agriculture et notre système éducatif » in
Renaire, n°02 /03, 2011, p .51.
* 39
WWW.ethniques et
sociales.com/upload/image/librairie/lagestionde l'action humanitaire
Afrique.pdf
*
40http:/www.penserpouragir.org/artcle 117.htm
* 41 Ministère de
l'environnement, conservation de la nature, eaux et forêts (direction de
développement durable : comité national de coordination de
lutte contre la désertification), programme d'action de lutte contre
la dégradation des terres et la déforestation, Kinshasa, mai
2006, P.17.
* 42 Groupe d'experts
mandatés par le conseil de sécurité de l'ONU,
« Rapport intérimaire sur l'exploitation des ressources
naturelles et autres richesses de la RDC », 22 mai 2002, in
www.ladomentionafricaine.fr/dossiers/confit-grand-lac/pillage-ressources-naturelles-rdc.shtml
* 43 Anne HUGO,
Introduction à l'histoire de l'Afrique contemporaine,
édition Armand colin, Paris, 1998, p.51.
* 44 Eddie Tambwe,
République Démocratique du Congo : les
élections et après intellectuels et politiques posent les
enjeux de l'après transition, édition Harmatan, 2006, P.100
* 45 Le courrier de l'UNRSCO,
le patrimoine mondial, Septembre 1997,P.7
* 46 Facultés
universitaires Saint-Louis, Quel avenir pour le droit de
l'environnement ? Bruxelles, 1996, PP.148.
* 47
www.kongoTimes.ifon
* 48
www.printfrindly.com/http/radiookapi.net
* 49
www.coach-factory-stores.com
* 50 Benjamin VALVERDE,
Criminalité organisée, septembre ;in
http://www.lepotentiel.cd/2011/05/laluttecontre
-letrafic-illicite-des--armeslegères-en-rdc.atelier;html
* 51 PNUD, Rapport mondial
sur le développement humain 1994, Economica, Paris, 1994 ;
P.107.
* 52
GRIP ; Conflits en Afrique, analyse des crises et pistes pour une
prévention n°215-217 de la collection, édition
Complexe, Bruxelles, 1997, pp.101-102.
* 53 Institut
Africain-CEDAF, Conflit et guerre au Kivu et dans la région des
grands lacs. Entre les tensions locales et escalade, n° 33-38,
édition Harmattan, Paris, 1999, p.142
* 54 Philippe RICHARD, A
quoi servent ces armes ? édition l'Epiphanie, Kinshasa, 1998,
p.9.
* 55 Nations-Unies,
L'annuaire sur les armes légères,
« GRIP », 2001, p.182
* 56Bernard ADAM, La
réalité des transferts d'armes, Paris, décembre
1996,P.103.
* 57Jean-Yves LAVOIIE, la
question étrangère du développement de l'Afrique,
Presses de l'Université Quebec, 1986, P.11.