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La convoitise des richesses de la RDC et ses conséquences sur la protection de l'environnement national

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par Adolphe IRAGI
Université Simon Kimbangu de Bukavu  - Licence en relations internationales 2011
  

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§3. Les contrats miniers signés par les belligérants

L'exploitation illégale des ressources du pays par les étrangers avec la participation des congolais a commencé avec la première « guerre de libération » en 1996.

Pendant cette guerre, l'AFDL a conclu des contrats d'exploitation minière avec certaines sociétés étrangères qui l'on appuyée durant sa campagne contre Mobutu. La dénonciation de ces contrats parce qu'ils allaient contre les intérêts nationaux une fois que la libération était au pouvoir, ne pouvait être acceptée par les alliés d'hier. Ces mêmes sociétés allaient s'allier à d'autres forces pour punir le pouvoir qui avait résilié des accords juteux et afin de poursuivre l'exploitation des ressources congolaises24(*).

Laurent Désiré Kabila vide également les accords passés en septembre-octobre avec ses anciens alliés MUSEVENI, KAGAME et BUYOYA. Ces accords concernaient le prix à payer par le Congo pour l'aide apportée dans la guerre de libération et le problème de la sécurité aux frontières de quatre pays25(*).

Il sied de signaler qu'en avril 1997, soit un mois avant l'entrée des troupes de Kabila à Kinshasa, l'AFDL signa trois accords avec l'American Mineral Fields (AMF), une compagnie canadienne opérant à partir de l'Arkansas aux USA, dans le fief de l'ancien président américain Bill CLINTON, et dont le principal actionnaire n'est autre que Jean Raymond BOULLE qui, pour avoir la signature de l'AFDL, avait expliqué que l'offre présentée au gouvernement de Kengo avait été refusée. Même si cette offre était la meilleure, le régime Mobutu avait préféré en janvier 1997, la soumission des compagnies Sud-africaines Anglo-american Corporation - GENCOR26(*).

Des rapports indiquent qu'en 2003, un accord a été conclu entre les Maï-Maï et les troupes du RDC-G concernant le contrôle des ressources coltan-cassitérite dans la région de Walikale. La transition a remis le contrôle de la mine de BISIE au Maï-Maï, et celui de la ville de Mubi au RCD-G. Le bénéfice était ainsi que les Maï-Maï pouvaient même de la mine taxer les minerais tandis que le RCD-G taxait les minerais transportés hors de la zone (et de nouveau à Goma)27(*).

Cette collaboration entre ennemis des champs de bataille qui, ainsi se partageant leurs butins de guerre est un phénomène récurent hors de situation de conflits. L'accord conclu entre les deux troupes semble avoir été rompu début 2004 et en juin et septembre 2004, il y a eu des combats entre ces troupes qui concernaient l'obtention du contrôle des sites miniers.

Entre les années 1996 et 2003, caractérisées par les guerres d'agression, il a été signé une série de contrats d'exploitation minière entre des personnes qui en ce moment visaient les intérêts personnels, et de multinationales28(*).

Le peuple congolais se trouve dépouiller de ce qui pouvait l'aider à reconstruire sa nation détruite.

* 24 Patient BAGENDA, Le Congo malade de ses hommes, éditions LUCPIRE, Bruxelles, mars 2003, P.30.

* 25 Pierre BARACCYETSE, l'enjeu géopolitique des sociétés minières internationales en RDC, SOS Rwanda-Burundi, Belgique, 1998, P.8

* 26 Idem, P.6

* 27 Global WITNESS, Op. Cit, P.16.

* 28 AFED, La faiblesse du congolais face aux contrats miniers,

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