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Analyse de l'impact des investissements publics dans le secteur agricole sur la croissance économique au Bénin

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par Félicien HOUNKANRIN
Université d'Abomey-Calavi (Bénin) - Licence professionnelle en science économique 2011
  

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1-2-2- Performances agricoles

Compte tenu de l'insuffisance des données, les performances agricoles de 2004 à 2008 sont analysées dans cette section.

ü Production végétale

En 2008, la production de céréales a connu une augmentation de 12% par rapport à 2007 passant de 1.158.678 à 1.297.966 tonnes, contre une baisse de 3,4% entre 2006 et 2007. Cette bonne performance est essentiellement due aux réalisations du Programme d'Urgence d'Appui à la Sécurité Alimentaire (PUASA) qui a permis d'accroître la production du maïs de 10,6% et celle du riz de 36%. La production des racines et tubercules a diminué de 22,6% par rapport à 2007 passant de 4.073.703 tonnes à 4.993.817 tonnes, contre une baisse de 9,4% entre 2006 et 2007. Cette hausse relève surtout de l'effet conjugué d'une augmentation de la superficie et du rendement respectivement de 16,2% et de 5,5% par rapport à 2007. La production totale des légumineuses est de 238.488 tonnes en 2008 contre 224.499 tonnes en 2007, soit une hausse de 6,2%, due surtout à un accroissement des superficies de 5%, les rendements n'ayant augmenté que de 1% environ. La production maraîchère est passée de 293.707 tonnes en 2007 à 306.063 tonnes en 2008, soit une augmentation de 4,2%, due surtout à une augmentation des superficies de 3,2%. La production globale des cultures industrielles a connu une diminution d'environ 4% par rapport à 2007 due à une baisse d'environ 9% de la production cotonnière malgré un accroissement de 1,75% du rendement. Il y a eu donc une baisse (10,5%) des superficies, imputable à l'engouement suscité par le PUASA chez les producteurs qui ont délaissé le coton au profit des cultures vivrières. Au total, le taux de couverture des besoins alimentaires est de 124% en 2008 contre 122% en 2007, soit un accroissement de deux points. Cette situation montre que potentiellement la

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production vivrière nationale est en mesure de fournir plus de 2400 kilocalories par jour par équivalent adulte de la population. Cette autosuffisance alimentaire est très précaire car il existe des insuffisances par rapport à la maitrise des flux et à la capacité de constituer des stocks stratégiques pour les périodes de soudures. En 2007, la production de céréales a connu une baisse de 3,4% par rapport à 2006 passant de 1.199.244 à 1.158.678 tonnes. Cette contre-performance est essentiellement due à une baisse des superficies du sorgho (18%) et du rendement du riz (5,8%) par rapport à 2006. La production des racines et tubercules a diminué de 9,4% par rapport à 2006 passant de 4.497.054 à 4.073.703 tonnes. Cette baisse relève surtout de l'effet conjugué d'une diminution de la superficie et du rendement du manioc respectivement de 6,8% et 2% par rapport à 2006 en raison d'une mise en place insuffisante de boutures certifiées. La production totale des légumineuses est de 224.499 tonnes en 2007 contre 130.819 tonnes en 2006, soit une hausse de 71,6%. Cette hausse est due à un accroissement des superficies de plus de 98% par rapport à 2006. La production maraîchère est passée de 336.434 tonnes en 2006 à 293.707 tonnes en 2007, soit un recul de 12,7%, dû surtout à une diminution des superficies légumières de 14%. La production globale des cultures industrielles a connu une augmentation de 2,1% par rapport à 2006 grâce à une hausse du rendement moyen de 13,8% par rapport à 2006.

En 2006, la production de céréales a connu une augmentation de 4,1% par rapport à 2005, passant de 1.151.853 tonnes à 1.199.244 tonnes. Cette hausse est imputable à l'amélioration du rendement du maïs qui est passé de 1145 kg/ha en 2005 à 1256 kg/ha en 2006. En revanche, la production du sorgho est passée de 169.235 tonnes en 2005 à 155.645 tonnes en 2006, enregistrant ainsi une régression de 8%. Malgré la hausse de 10% par rapport à 2005, le niveau de production du riz reste encore insuffisant par rapport aux besoins qui sont compensés par les importations et dons. La production des racines et tubercules a diminué de 10,3% par rapport à 2005 passant de 5.011.567 tonnes à 4.497.054 tonnes. La production totale des légumineuses est de 130.819 tonnes en 2006 contre 145.314 tonnes en 2005, soit une baisse de 10%, et ce, malgré une augmentation des superficies de 1,5%. La production maraîchère est passée de 329.507 tonnes en 2005 à 336.434 tonnes en 2006, soit une augmentation de 2,1%. La production globale des cultures industrielles a connu une augmentation de 6%. Cette situation est essentiellement due à la production du coton qui est

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passée de 190.867 tonnes en 2005 à 240.592 tonnes en 2006, soit un accroissement de 26,1%. L'objectif affirmé par les pouvoirs publics pour la campagne 2006/2007 était de 500.000 tonnes mais la prévision de production a été révisée à 300.000 tonnes en raison de certaines faiblesses récurrentes de la filière. La prévision a été réalisée à 80,2% contre 48,1% par rapport à l'objectif initial. Beaucoup d'efforts restent donc à faire pour redonner à la filière coton son rôle de locomotive du secteur agricole. Si l'ananas et la canne à sucre ont connu un accroissement de production de l'ordre de 2,75%, l'arachide et le tabac ont enregistré une baisse de production respective de 16,7% et 44,3%.

En 2005, la production de céréales s'est accrue de 3,8% par rapport à 2004, passant de 1.109.465 tonnes à 1.151.853 tonnes. Cette augmentation est surtout enregistrée au niveau du riz (20,7%) et du fonio (26,3%). Cependant, le niveau de production du riz reste encore insuffisant par rapport aux besoins compensés par les importations et dons. La production des racines et tubercules a diminué de 4,8% par rapport à 2004 passant de 5.265.268 à 5.011.567tonnes. La production totale des légumineuses est de 145.343 tonnes en 2005 contre 133.411 tonnes en 2004, soit un accroissement de 8,9%. La production maraîchère est passée de 280.421 tonnes en 2004 à 314.442 tonnes en 2005, soit une augmentation de 12,1%. La production globale des cultures industrielles a connu une diminution de 33,4%. Cette situation est essentiellement due à la production du coton qui est passée de 427.709 tonnes en 2004 à 190.868 tonnes en 2005. L'arachide et la canne à sucre ont enregistré aussi une baisse de production.

En 2004, la production de céréales s'est accrue de 6,4 % par rapport à 2003, passant de 1.042.770 à 1.109.465 tonnes. Cette augmentation est surtout enregistrée au niveau du riz dont la production est passée de 54.183 tonnes en 2003 à 64.899 tonnes en 2004, soit un accroissement de 19,4%. Cependant, ce niveau de production reste encore insuffisant par rapport aux besoins, ce qui justifie en partie l'importation de 216.408 tonnes de riz. La production des tubercules a augmenté de 2,8% par rapport à 2003 passant de 5.119.598 tonnes à 5.265.268 tonnes. La production totale des légumineuses est de 133.411 tonnes en 2004 contre 117.983 tonnes en 2003, soit un accroissement de 12,3%. La production maraîchère est passée de 265.886 tonnes en 2003 à 280.421 tonnes en 2004 soit une augmentation de 5,5%.

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La production globale des cultures industrielles a connu une augmentation de 1,8%. Le coton occupe la première position avec 426.000 tonnes contre 372.967 tonnes en 2003, suivi de l'arachide et de l'ananas

Graphique 1 : Performances des productions végétales de 2003 à 2008

ü Production animale

En 2008, l'essentiel des productions animales est constitué de viande (56.366 tonnes), lait (96.758.405 litres), oeufs (8.405,5 tonnes). Les productions de viande et de lait ont enregistré des accroissements respectifs de 2,8% et 5,2% par rapport à 2007. Par contre, la production d'oeufs a connu une baisse importante de 5,7% due à la relance difficile de l'aviculture moderne après la psychose de la grippe aviaire et aux prix très compétitifs des oeufs importés sur les marchés. Par rapport à la couverture des besoins des populations en protéines animales, les taux de couverture suivants sont atteints de 58,25% pour les viandes (toute catégorie), de 36,98% pour le lait et 56,47% pour les oeufs.

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En 2007, les productions de viande sont de 54.854 tonnes, le lait, 92.000 tonnes et les oeufs, 8.913 tonnes, soit des accroissements respectifs de 2,9%, 2,6% et 9,0% par rapport à 2006. Cependant, elles demeurent toujours faibles pour permettre de relever le défi de l'autosuffisance alimentaire et nutritionnelle et de réduire de façon substantielle la sortie de devises pour l'importation de denrées agroalimentaires d'origine animale. En 2006, les productions animales sont constituées de viande (69.200 tonnes), lait (95.300 tonnes) et oeufs (10.000 tonnes). Ces productions ont enregistré des accroissements respectifs de 3,3%, 12,1% et 3,1% par rapport à 2005. Cependant, les importations de viande en 2006 s'élèvent à 52.197 tonnes contre 49.627 tonnes en 2005, soit une augmentation de 4,9%. Cette hausse s'explique entre autres par le relâchement des mesures d'interdiction de réexportation prises par le Nigeria. En 2005, les résultats suivants ont été enregistrés : viande (50.833 tonnes), lait (160.396.600 litres) et oeufs (9.584 tonnes). Les importations de viande en 2005 se chiffrent à 49.627 tonnes, soit une baisse de 10,1% par rapport à celles de 2004, expliquée, entre autres, par les mesures d'interdiction de réexportation prises par le Nigeria. En 2004, les résultats enregistrés sont : viande (52.204 tonnes), lait (87.845 tonnes), oeufs traditionnels et modernes (8.450 tonnes) et du miel (210 tonnes). Les importations de viande en 2004 se chiffrent à 55.230 tonnes, soit une baisse de 35,4% par rapport à 2003. Cette baisse s'explique par les récentes mesures d'interdiction de réexportation prises par le Nigeria.

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Graphique 2 : Performances des productions animales de 2004 à 2008

ü

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Production halieutique

En 2008, la production halieutique est passée de 36.386 tonnes en 2007 à 37.704,6 tonnes en 2008, soit un accroissement de 3,6%, contre une baisse de 8,15% enregistrée en 2007 par rapport à 2006. Cette performance est attribuable à l'amélioration de la production au niveau des différents types de pêche, notamment la pêche continentale qui a fourni à elle seule plus de 80% de la production nationale et la pêche maritime qui a connu un accroissement annuel de 17,9% contre une baisse de production de 48,5% enregistrée en 2007. En ce qui concerne la pisciculture, elle compte 943 exploitants pour une superficie piscicole fonctionnelle de 550.827 m2 en 2008, avec une production piscicole de 210 tonnes, soit une contribution de 0,56% à la production halieutique. Cette production halieutique n'a couvert les besoins alimentaires en poisson qu'à 33,3% contre 40,4% en 2007 ; ce qui explique l'importation de 77.853,6 tonnes de poissons congelés en 2008 pour compléter la production nationale, contre 64.482 tonnes en 2007, soit une hausse de 20,7%. La promotion de l'aquaculture, encore à l'état embryonnaire, demeure la porte de sortie, la plus envisageable en attendant la restauration des plans d'eau, pour l'amélioration de la production halieutique.

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économique au Bénin

En 2007, la production halieutique est passée de 39.912 tonnes en 2006 à 36.386 tonnes en 2007 sur une prévision de 42.790 tonnes. On note une diminution substantielle de 8,8% par rapport à 2006. Les prévisions de pêche n'ont été réalisées qu'à 85%. Cette situation est due entre autres à la persistance de la dégradation des écosystèmes aquatiques, à des méthodes et pratiques de pêche inadéquates, à la surexploitation des plans d'eau et à l'insuffisance de leur valorisation. Par ailleurs, la production halieutique nationale totale est loin de couvrir la demande nationale qui s'élève à 90.000 tonnes ; ce qui explique l'importation de 64.482 tonnes de poissons congelés en 2007 pour compenser le gap entre l'offre et la demande.

En 2006, la production halieutique est passée de 38.900 tonnes en 2005 à 39.912 tonnes en 2006 sur une prévision de 42.790 tonnes. On note un léger accroissement de 2,6% par rapport à 2005, mais une mauvaise performance par rapport aux prévisions. Cette situation est due entre autres à la persistance de la dégradation des écosystèmes aquatiques, à des méthodes et pratiques de pêche inadéquates et à l'insuffisance de valorisation des plans d'eau. Par ailleurs, la production halieutique nationale totale est loin de couvrir la demande nationale qui s'élève à 90.000 tonnes ; ce qui explique l'importation de 46.063 tonnes de poissons congelés au cours de l'année 2006 pour compléter la production nationale.

En 2005, la production halieutique est passée de 40.000 tonnes en 2004 à 38.900 tonnes en 2005 sur une prévision de 42.000 tonnes. Cette baisse de performance est due à la persistance de la dégradation des écosystèmes aquatiques et des méthodes et pratiques de pêche inadéquates. Par ailleurs, la production halieutique nationale totale est loin de couvrir la demande béninoise ; ce qui explique l'importation de 45.228 tonnes de poissons congelés au cours de l'année 2005 pour compléter la production nationale.

En 2004, la production halieutique a stagné à 40.000 tonnes malgré les efforts en pêche maritime industrielle qui a connu un accroissement de production de 39% par rapport aux prévisions (réalisation : 845 tonnes ; prévisions 2004 : 608 tonnes). Par contre, au niveau de la pêche continentale, la tendance est à la baisse à cause de l'usage abusif des engins et méthodes de pêche prohibés.

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Graphique 3 : Performances des productions halieutiques de 2004 à 2008

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