WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse de l'impact des investissements publics dans le secteur agricole sur la croissance économique au Bénin

( Télécharger le fichier original )
par Félicien HOUNKANRIN
Université d'Abomey-Calavi (Bénin) - Licence professionnelle en science économique 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1-3- Revue de littérature

L'agriculture apparaît aujourd'hui comme le défi majeur du 3ème millénaire, et pour laquelle les gouvernements, les bailleurs de fonds, le secteur privé et la société civile oeuvrent pour sa viabilité. Plusieurs études se penchent encore sur cette question. Ainsi, afin de bien développer notre sujet, nous essayerons de passer en revue les résultats auxquels d'autres chercheurs sont parvenus et qui sont pertinents pour notre étude.

1-3-1-Approche théorique

v Clarification de quelques concepts

> La notion de l'investissement public

Hirschman (1958) définit les investissements publics comme « les biens et les services qui rendent possible l'activité économique ». Cette définition, particulièrement large, est reprise par Hansen (1965) qui d'après Veganzones (2000), est le premier à proposer une classification précise. Il distingue : les investissements en infrastructures sociales, dont la fonction est d'entretenir et de développer le capital humain (comme l'éducation, les services sociaux et de santé) et les investissements en infrastructures économiques, dont la caractéristique est de participer au processus productif. De façon plus précise, l'investissement public est la Formation Brute de Capital Fixe (FBCF) réalisée par les administrations publiques. On en distingue quatre grands types:

· L'investissement dans des infrastructures, notamment les transports et les réseaux de télécommunications;

· L'investissement dans le capital humain, c'est-à-dire : l'éducation, la formation et la santé;

· L'investissement dans le progrès technique, c'est-à-dire : la recherche et le développement;

Réalisé et soutenu par. 414TO`llgiiiNO'l ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 13

.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce secteur agricole sur Ça croissance
économique au Bénin

n L'investissement dans les usines et les équipements.

L'investissement public s'effectue à long terme et son rendement parait généralement difficile à identifier. Cette identification est encore plus ardue dans le cas de l'investissement en capital humain.

> Notion de croissance de la production agricole

L'agriculture est une activité économique consistant à produire des denrées agricoles alimentaires et certaines matières premières. Historiquement, elle est considérée comme le premier secteur économique. Dans la classification de l'activité économique en trois secteurs d'Alan B. Fisher et Colin Clark, elle constitue avec la sylviculture et la pêche, le secteur primaire (Lexique économie, 2008). En effet, l'agriculture joue un rôle central dans la croissance économique parce que la majorité des habitants des pays pauvres tirent leur substance du sol. En un sens, l'agriculture ne constitue qu'un secteur d'activité parmi de nombreux autres, mais c'est un secteur spécifique. Tout d'abord, dans un pays au premier stade de son développement, elle utilise beaucoup plus de main d'oeuvre que toutes les autres branches. L'importance majeure de la terre en tant que facteur de production fait d'elle sa spécificité.

v La notion de la croissance économique

La croissance économique est l'augmentation soutenue du PIB réel d'une année à l'autre. La croissance qui n'est qu'un processus quantitatif, est une condition nécessaire pour le développement et son maintien dans le long terme. Il est certain que la croissance économique est un moyen au service d'une fin, qui ne peut en lui-même constituer l'objectif ultime, le but final d'une société dynamique. Elle n'est rien d'autre que le moyen de forger les instruments grâce auxquels une nation envisage d'accéder à une forme ou une autre de progrès ou d'évolution sociale (CIES, 1973). En effet, la croissance économique qui ne reflète que l'augmentation de la production ne saurait être confondue avec le développement qui s'intéresse aux conséquences de l'activité économique sur la vie des hommes. La croissance n'implique pas forcément une amélioration du bien être. Elle peut au contraire dégrader la

Réalisé et soutenu par. 414TO`llgiiiNO'l ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 14

.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce secteur agricole sur Ça croissance
économique au Bénin

qualité de vie d'une partie de la population, appauvrir tout ou partie de l'humanité et enrichir certains. C'est donc un moyen qui doit être accompagné d'autres mesures telles que la formation, le changement de mentalité, la modification des rapports de production, la confiance en soi, le respect des droits humains, la sécurité etc.... pour pouvoir mener vers le développement (CIES, 1973). La croissance peut être le produit d'une augmentation de la population (accroissement de la main d'oeuvre, et donc potentiellement de la production) ou du capital à court terme. Toutefois, sur le long terme, l'augmentation de ces deux facteurs étant nécessairement limitée, la croissance provient d'une augmentation de la productivité c'est-à-dire d'un accroissement du rapport entre la quantité produite d'un bien et les moyens mis en oeuvres pour l'obtenir (Lexique économique ; 2008,10èm édition). Toutefois, l'augmentation de la productivité elle même résulte du progrès technologique, c'est-à-dire de l'apparition de moyens de production plus productifs, ainsi que de l'invention de nouveaux biens et services commercialisables. Le contenu de la croissance économique n'est donc pas un simple accroissement des volumes produits, mais aussi et surtout l'effet de l'innovation des biens et services plus sophistiqués, variés, performants ou adaptés à des besoins nouveaux CIES (1973).

v Les sources de la croissance selon la théorie de la croissance exogène

Le modèle néoclassique Solow (1956) fondé sur l'hypothèse de rendements décroissants du capital suggérait que le taux de croissance de long terme d'une économie était déterminé de façon exogène par le rythme du progrès technique et de la dynamique démographique. Dans cette perspective théorique, les politiques budgétaires ne modifient le taux de croissance de l'économie qu'au cours de sa transition vers l'équilibre de long terme. La stimulation de l'activité par des politiques expansionnistes n'est alors que temporaire, indépendante de l'équilibre à long terme de l'économie. Les premiers modèles néoclassiques ignoraient donc l'interaction non seulement entre la croissance économique et les politiques publiques, mais aussi entre l'accumulation du capital et le progrès technique Montoussé (2008).

Réalisé et soutenu par. 414TO`llgiiiNO'l ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 15

.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce secteur agricole sur Ça croissance
économique au Bénin

v Les sources de la croissance selon la théorie de la croissance endogène

La théorie de la croissance endogène réhabilite les variables autrefois considérées comme exogènes dans le modèle de croissance. Elle rejette l'hypothèse de décroissance de la productivité marginale des facteurs de production et soutient celle de l'existence de rendements croissants. Cités dans théories économiques par Montoussé (2008), quatre facteurs principaux considérés comme sources endogènes de la croissance sont identifiés : le capital physique (la technologie) (Paul Romer, 1986), le capital humain (Robert Lucas, 1988) et le capital public (Robert Barro ,1990).L'importance de l'accumulation des connaissances dans le processus de croissance va être mise en exergue par (Paul Romer, 1986). Il construit un modèle qui repose sur les phénomènes d'externalités entre les firmes et montre qu'en accumulant du capital chaque firme acquiert des connaissances qui bénéficient aussi aux autres firmes : l'apprentissage par la pratique et la diffusion du savoir éliminent la décroissance des rendements parce qu'ils ont un effet externe positif. Il soutient également que c'est en produisant qu'une économie accumule les expériences et donc les connaissances. Plus la croissance est forte et plus le savoir-faire est grand, ce qui favorise la croissance. Il mène la même analyse en ce qui concerne l'accumulation de capital technologique à travers l'innovation et la recherche développement. Il conclut que la recherche développement et la croissance se causent mutuellement. (Robert Lucas, 1988) met en exergue le rôle du capital humain dans le processus de croissance. Dans la perspective ouverte par Gary Becker(1964), Robert Lucas(1988) considère qu'il faut traiter le travail comme du capital humain accumulable au même titre que le capital fixe. Le capital humain est produit par l'éducation à un taux endogène puisque le salarié « investit » en fonction de son salaire (actuel/futur). L'élévation de la qualification a un effet externe positif. Par ailleurs le capital humain n'a pas des rendements décroissants parce que le niveau de connaissance d'un individu est d'autant plus efficace que celui des autres (avec lesquels il communique) est plus élevé. La productivité individuelle est fonction de l'efficacité de l'équipe dans laquelle il travaille. La connaissance est partagée et chaque connaissance nouvelle entraîne l'apparition de connaissances supplémentaires. Le rythme de croissance d'une économie dépend donc forcément de la part des ressources qu'elle consacre au système de formation et aux dépenses d'éducation. Enfin pour le capital public, ce sont les travaux de Barro (1990) qui vont

Réalisé et soutenu par. 414TO`llgiiiNO'l ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 16

.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce secteur agricole sur ûa croissance
économique au Bénin

permettre de démontrer leur importance dans la croissance économique. La contribution du secteur public à la croissance économique s'effectue par le canal des dépenses publiques en capital (éducation, recherche-développement, infrastructures de transport et communication). Il explique l'effet cumulatif des dépenses d'infrastructures par le fait qu'elles assurent l'augmentation de la croissance qui, induit un accroissement des recettes publiques et donc des dépenses publiques, source de croissance. Les infrastructures publiques constituent pour cet économiste, un facteur de croissance qui engendre des rendements d'échelle croissants à long terme en raison des économies internes qu'elles permettent pour les producteurs privés. L'existence de rendements croissants du capital est bien expliquée en ce qui concerne les investissements en infrastructures. Les infrastructures appellent d'abord des politiques d'équipement et de travaux publics susceptibles, en période de contraction de l'activité ou de sous-production par rapport au potentiel de l'économie, d'avoir un impact keynésien en créant des emplois et en exerçant un effet contra-cyclique positif. Elles réduisent les coûts de transaction et facilitent les échanges commerciaux entre l'extérieur et l'intérieur des frontières. Elles permettent aux acteurs économiques de répondre à de nouvelles demandes, dans de nouveaux lieux. Elles abaissent le coût des intrants nécessaires à la production de presque tous les biens et services. Elles rendent profitables des activités non rentables sans elles, et plus profitables encore les activités déjà existantes. Les théoriciens de la croissance endogène préconisent d'ailleurs que ces dépenses soient maintenues même en situation de conjoncture difficile.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon