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Migrant malien blanchisseurs à  Niamey: pratiques migratoires et réseaux d'insertion

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par Bachirou AYOUBA TINNI
Université Abdou Moumouni de Niamey - Master 2 2015
  

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5.4.2.3 Les tontines villageoises

Les rencontres hebdomadaires ou mensuelles sont mises à profit par les blanchisseurs dans certaines structures pour organiser des tontines. Les montants de participation varient de 10 000 à 30 000francs CFA selon les groupes. Le nombre de participants varie de 15 à 17. La tontine sert à financer le voyage du migrant qui souhaite rentrer au pays.

5.4.2.4 La durée des structures

La durée des structures de rencontre des blanchisseurs varie d'une organisation à une autre. Pour l'essentiel on note que les migrants blanchisseurs de la première génération (1970-1980) sont les initiateurs. Mais elles se sont développées avec la 2eme génération (1990-2000) du fait de l'accroissement du nombre de blanchisseurs maliens à Niamey. Il importe de noter que bon nombre de blanchisseurs n'ont pas une idée précise de la date de création de ces cadres. C'est pourquoi, l'essentiel des personnes interrogées nous ont indiqué le début de leur participation. Ainsi, 56,6% des répondants affirment participer à ces cadres depuis plus de 12 ans. Cette réponse provient des blanchisseurs qui ont relativement duré à Niamey. Il s'agit de la génération 1990-2000.

Une faible proportion 13,2% affirme participer aux rencontres mensuelles ou hebdomadaires de leurs villages il y a moins de 6 ans. Ce sont des jeunes qui sont au début de leur expérience migratoire.

5.5 Des transferts au pays d'origine

Concernant les envois 98,1% des migrants interrogés affirment qu'ils effectuent des envois au village comme pour confirmer ces propos de P. GONIN, 2010 « La vie en migration est faite dans ce cas de circulations matérielles (déplacement des personnes, envois d'argent et de produits) et immatérielles (vivre ailleurs tout en pensant à là-bas, s'informer et se former pour aider ceux qui ne sont pas partis) et de transferts ». La nature des transferts est dominée par l'argent pour 98,1% des répondants. Cette prédominance s'explique par le fait que certains migrants ne prennent pas de commission. Or, l'argent ne constitue pas un bagage qui pourrait impliquer des coûts supplémentaires lors du voyage à savoir les frais de transport, la tracasserie routière et les risques de perte au cours du voyage. Néanmoins, 45,3% des répondants affirment avoir l'habitude d'envoyer des colis au village.

5.5.1 Les canaux d'envoi

Le canal d'envoi est constitué principalement par les compatriotes ressortissants qui rentrent au village. C'est lors des rencontres mensuelles ou hebdomadaires que les migrants informent leurs compatriotes de leur intention de rentrer au pays pour les éventuelles commissions. Un migrant nous a confié qu'il a l'habitude de recourir à Western Union pour faire des envois. Il utilise ce canal en cas d'urgence dans la famille.

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