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Problèmes économiques et sociaux et budget de l'état en republique democratique du congo 2006-2012

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par trésor Wanadi
Université de Kinshasa - Licence 2013
  

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INTRODUCTION GENERALE

0.1. PROBLEMATIQUE

Considérée comme scandale économique, la République Démocratique du Congo est l'un des pays le plus potentiellement riche au monde en ressources naturelles diverses, occupant une position géopolitique stratégiquement en Afrique et ayant une population estimée à plus de 60 millions d'habitants, dont la majorité de cette population est composée de 57% des jeunes. Mais, l'économie congolaise reste parmi les économies les plus pauvres d'Afrique et du monde (1(*)).

« Quelles que soient l'ingéniosité de l'économiste et les nuances qu'il peut introduire dans l'interprétation statistique, aucune analyse ne peut expliquée ce paradoxe frappant, RDC pays potentiellement riche d'Afrique mais économiquement pauvre du continent » écrit M. Nzanda-Buana (2(*)).

En effet, depuis 1996, le pays émerge de plusieurs troubles économiques, politiques, sociaux et conflits armés. Ces crises sont essentiellement provoquées par la mauvaise gestion économique. De ce fait, un accord de cessez-le-feu a été conclu en 1999 et un gouvernement de transition a été formé en 2003 et a conduit le pays vers les élections de 2006, des élections historiques qui ont donné le pouvoir à un gouvernement de coalition sous la direction du président Joseph KABILA (3(*)).

Les multiples problèmes que connaît l'économie congolaise en général vont être au centre de plusieurs délibérations. Le pays ayant retrouvé la paix avec la fin des guerres et autres luttes internes, il est temps que les finances publiques contribuent au développement de la RDC et de sa population (4(*)).

Après les élections, plusieurs défis attendaient le gouvernement. A cet effet, un Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP) a été adopté en juillet 2006. Ce document donne la plus haute priorité à la réunification, la paix et la stabilité du pays.

Les enquêtes effectuées pendant la préparation du DSRP montrent que la pauvreté a atteint des propositions horribles touchant plus de 70% de la population congolaise (5(*)). La majorité de la population congolaise est pauvre et cette pauvreté présente plusieurs facettes à savoir : faible revenu des ménages, insatisfaction des besoins alimentaires.

La consommation des ménages les plus pauvres représente à peine 7,8% de la consommation nationale (6(*)). Et la République Démocratique du Congo est classée parmi les pays pauvres à l'IDH (Indice du Développement Humain) soit 0,391 suivant les statistiques de la Banque Mondiale pour l'année 2007 (7(*)).

En effet, les dépenses en faveur des pauvres de la RDC restent très inférieures à la moyenne de l'Afrique subsaharienne (10,2% du PIB en 2006). En ce qui concerne la répartition sectorielle des dépenses, le gouvernement a, à juste titre, augmenté les crédits affectés aux infrastructures et à l'éducation nationale, deux secteurs prioritaires selon le DSRP, mais les dépenses de Santé et de protection sociale étaient également prioritaires selon toujours le DSRP, restent faibles.

En effet, dans le secteur de l'éducation, face à l'amenuisement des ressources de l'Etat et la baisse de l'aide publique au développement, la part du budget de l'Etat consacrée au secteur de l'éducation a connu une forte baisse. Alors que cette part se situait à 25% dans l'année 1980. Cette situation a pour conséquence le délabrement des infrastructures scolaires, l'insuffisance des équipements et des matériels pédagogiques. A cette situation déplorable s'ajoute le transfert de la charge de l'Etat vers les ménages avec corollaire la baisse du niveau de scolarisation due au fait que de nombreux enfants ne peuvent accéder à l'école pour non payement des frais scolaires (8(*)).

La situation des secteurs de la santé, de la nutrition et de la population est mauvaise en RDC ; le progrès vers l'accomplissement des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dans le domaine de la santé n'est pas satisfaisant. Les crises et les conflits des dernières décennies ont gravement affecté la situation sanitaire de la population congolaise et le fonctionnement du système de santé (9(*)).

Les résultats de l'Enquête sur la population et la santé en 2007 indiquent que le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans est de 148 pour 1000 en 2006, soit une légère diminution par rapport à 1997. Mais, dans le même temps, la malnutrition chronique chez les enfants de moins de cinq ans semble avoir augmenté de 45% en 2007 et le taux du VIH chez les femmes enceintes visitant les cliniques prénatales varie entre 2 et 8% (10(*)). L'ampleur des besoins sociaux de base, en l'occurrence des besoins sanitaires, à satisfaire s'articule, pour les politiques nationales, à la complexité d'atteindre des populations dispersées sur de vastes étendues et de surcroît, dans des zones très difficiles d'accès. D'après DSCRP (Document de stratégie de croissance et de la réduction de la pauvreté), 97% de la population congolaise est exposée au paludisme chronique (11(*)).

Dans ce contexte, il y a un besoin de financement massif du secteur de la santé pour assurer une couverture universelle aux soins de santé. Ce besoin contraste malheureusement avec les ressources relativement maigres mobilisées par l'Etat dans cette période de 2006 à 2012.

En République Démocratique du Congo, de nombreux jeunes à la recherche d'emploi n'en trouvent pas et d'après une étude sur le chômage en RDC (enquête 1-2-3, 2005), les jeunes de 15 - 24 ans vivant en milieu urbain sont plus touchés par le chômage ; leur taux de chômage est de 32,23% et largement supérieur à la moyenne nationale qui est de 17,8% (12(*)).

A cet effet, malgré un taux de croissance positif depuis 2001, le taux d'inflation à suivie une évolution à la fois croissante et décroissante, soit : 18% en 2006 ; 9,6% en 2007 ; 27,57% en 2008 ; 53,44% en 2009 ; 9,84% en 2010 ; 23,4% en 2011 et 5,76% à la fin juillet 2012 (13(*)). La hausse du taux d'inflation observée en 2008, 2009 et 2011 est la conséquence de la crise économique et la situation politique caractérisée par l'organisation des élections de 2011. Plusieurs efforts de stabilisation de taux d'inflation ont été fournis mais la RDC détient toujours un impressionnant record d'échecs (14(*)).

Après des décennies des conflits internes suite à la mauvaise gestion de la chose publique, la RDC s'est engagée dans un processus de démocratisation de ses institutions et dans une refondation de l'Etat. L'objet est de rendre la gestion du pays plus transparente et décentralisée.

Pour y arriver, plusieurs modalités sont mises en oeuvre, parmi lesquelles la décentralisation. Par contre, la décentralisation en RDC est confrontée à plusieurs problèmes qui soit d'ordre politique, financier, économique, social et moral (15(*)).

Par souci de résoudre les problèmes socioéconomiques qui se posent dans le pays, le président Joseph Kabila convoque les concertations nationales. Ces concertations ont pour objet de réunir toutes les couches sociopolitiques de la nation afin de réfléchir, d'échanger et de débattre en toute liberté et sans contrainte de toutes les voies et moyens susceptibles de consolider la cohésion nationale, de renforcer et d'étendre l'autorité de l'Etat sur tout le territoire national en vue de mettre fin aux cycles de violence à l'Est du pays, de conjurer toute tentative de déstabilisation des institutions et d'accélérer le développement du pays mis en cause par la mauvaise gestion économique (16(*)).

Les groupes thématiques composant les Etats Généraux des concertations Nationales sont les suivants :

1. Gouvernance, démocratie et réformes institutionnelles ;

2. Economie, secteur productif et finances publiques ;

3. Désarmement, démobilisation, réintégration sociale des groupes armés ;

4. Conflits communautaires, paix et réconciliation nationale ;

5. Décentralisation et renforcement de l'autorité de l'Etat (17(*)).

Dans le même ordre d'idées, pour les différents gouvernements qui se sont succédé depuis 2006, les problèmes socioéconomiques prioritaires restent les cinq paliers du DSCRP à savoir :

- Promotion de la bonne gouvernance, la consolidation de la paix et la restauration de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire national;

- Renforcement de la stabilité de cadre macroéconomique, la croissance économique et la reconstruction ;

- Amélioration de l'accès aux services sociaux de base (santé, éducation, l'eau, électricité) et réduction de la pauvreté ;

- La lutte contre le VIH/ SIDA ; et

- La promotion de la dynamique communautaire (18(*)).

La matérialisation effective de ces actions passe par l'élaboration des budgets réalistes, assises sur une capacité de mobilisation accrue des ressources propres et extérieure et par l'allocation rationnelle et efficace de celles-ci.

Compte tenu de tout ce qui précède, et devant des statistiques aussi terrifiantes qu'inimaginables de l'économie congolaise, la présente étude se propose justement d'analyser comment l'Etat congolais prend-t-il en charge les problèmes économiques et sociaux à travers les budgets exécutés depuis 2006 jusqu'à 2012.

Pour ce faire, trois questions se posent :

- Quels sont les problèmes socio-économiques de la RDC durant la période sous-examen ?

- Quels en ont été les problèmes conjoncturels et structurels?

- Et comment l'Etat a résolu ces différents problèmes ?

* 1 Ministère du Plan, DSCRP de la R.D. Congo, Kinshasa 2010, p.7

* 2 NZANDA-BUANA, « Principaux problèmes de gestion du développement en RDC sur fond de   l'expérience empirique », lettre de l'IRES, 2-3, Kinshasa, p.8

* 3 LUBUNGA, M., « Evolution de la Situation politique et Sécuritaire en RDC depuis 1999 », sur www.google.com, consulté le 30 septembre 2013.

* 4 MUBAKE MUMEME, Notes de Cours d'Histoire Economique, Graduat, FASEG, UNIKIN, 2010, p.333

* 5 Banque Mondiale, Revue sur les dépenses publiques en RDC, N°42167-ZR, 2008, p.1.

* 6 PNUD, Rapport annuel, 2012, P.2

* 7 LUNGWANGU, J., Notes de Cours d'Economie du Développement, Licence, Economie, ULK, 2008. p.20

* 8 Banque Mondiale, Idem, p. 2.

* 9 Banque Mondiale, Revue sur les dépenses publiques en RDC, N°42167-ZR, 2008, p.3.

* 10 Banque Mondiale, Idem, p.5.

* 11 Revue de DSCRP, 2011-2012, p. 35

* 12 Ministère du plan-RDC, Enquête 1-2-3, Kinshasa, 2004, p.33

* 13 Banque Centrale du Congo, Condensé statistiques, 2012, p.2.

* 14 MUKOKO. S, politique économique en RDC : leçon des trois dernières décennies, In Note de conjoncture, nouvelle série, vol 1, octobre 2003, p.10

* 15 YAMBAYAMBA S. « Dynamiques de la décentralisation en RDC », sur www.glin.gov, consulter le 27septembre 2013, p. 3.

* 16 Idem, p. 7.

* 17 Ordonnance n°13/078 du 26 Juin 2013 portant création, organisation et fonctionnement des concertations nationales, In Journal le Palmarès de la Nation, n°5571, Kinshasa, juillet 2013, p.3

* 18 Revue de DSCRP, 2011-2012, p. 6

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand