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Analyse de la politique d'exemption de paiement des soins en Cote d'Ivoire: cas de la politique de la gratuite ciblee des soins dans le district sanitaire de Tiassale 120 km d'Abidjan

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par Romain YOHOU
Université Senghor d'Alexandrie - Master II Santé internationale 2015
  

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2.2 Objectifs spécifiques

Ils ont consisté à :

· Décrire la perception des clients et des professionnels de santé sur l'application de la politique de la gratuité dans le district sanitaire de Tiassalé

· Comparer les données de morbidité et mortalité avant et après la mise en oeuvre de la politique de la gratuité ciblée

· Identifier les difficultés dans la mise en oeuvre de la politique de gratuité ciblée

3. REVUE DE LITTERATURE SUR LES POLITIQUES D'EXEMPTION DE PAIEMENT DES SOINS

3.1 État des lieux des connaissances disponibles.

3.1.1 Politiques nationales d'exemption du paiement des soins en Afrique de l'ouest

3.1.1.1 Historique

Le système de l'exemption de paiement a démarré sous la colonisation. Le régime de santé était partout le même (Yaogo et al. 2012) : il existait des soins gratuits pour les usagers dans les structures sanitaires, financés sur le budget de l'État colonial. Ces soins étaient réservés à une minorité urbaine et limités aux vaccinations ; et à la lutte contre les grandes endémies et les épidémies (Bado, 1996 ; Van Lerberghe, De Brouwere, 2000). Les indépendances ont vu éclore une multiplication des formations sanitaires, notamment dans le monde rural, le principe de la gratuité restant toujours en vigueur. Aux débuts des années 1980, les États ont été confronté à graves difficultés financières et affaiblis par les politiques d'ajustement structurel : Les systèmes ont connu des profondes crises : les consultations restaient gratuites, mais les formations sanitaires n'avaient plus de médicaments disponibles. Elles délivraient donc aux usagers des ordonnances pour des médicaments qu'ils devaient acheter à un coût élevé et parfois dans des pharmacies éloignées, d'où l'initiative de Bamako :

Concept ; né dans les années 80 ; a été adopté à la suite d'une réunion des ministres de la santé africains à Bamako en 1987 à la 37ème comité régional de l'OMS : Elle prévoyait un certain niveau de recouvrement des cours et une participation communautaire avec création de comité de gestion : Dans plusieurs pays ; cela a abouti à la mise en place d'un certain nombre d'activités des soins visant notamment l'amélioration des conditions de vie de la mère et de l'enfant ; le contrôle des endémies et la vente des médicaments :

3.1.1.2 Contexte et justification

A partir des années 2000, les pays africains se sont rendu à l'évidence que les Objectifs du millénaire pour le développement ne seront pas atteints en 2015, pour quelques raisons suivantes :

- une forte proportion des populations reste à l'écart du système de soins modernes, notamment les groupes les plus vulnérables.

- la qualité des soins délivrés par le système de santé public est globalement faible (Jaffré, Olivier de Sardan, 2003),

- les ressources humaines sont insuffisantes et toujours inégalement réparties sur les territoires ; la part de la santé dans les budgets nationaux est notoirement insuffisante et encore bien loin, pour la plupart des pays, de la volonté déclarée à Abuja (15 %) (Ridde, 2012 ; WHO, 2011). C'est dans une telle perspective qu'il faut situer les exemptions de paiement des soins qui se sont multipliées dans la quasi-totalité des pays africains.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon