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Etude de la diversité agro-morphologique du sorgho et identification de cultivars tolérants au stress hydrique post-floral

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par Mathieu OUEDRAOGO
CAP/Matourkou - Ingénieur d'Agriculture 2014
  

Disponible en mode multipage

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    BURKINA FASO

    -------000-------

    Unité-Progrès-Justice

    MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DE LA SECURITE ALIMENTAIRE

    -------000-------

    SECRETARIAT GENERAL

    -------000-------

    CENTRE AGRICOLE POLYVALENT

    DE MATOURKOU

    6R

    Mémoire de fin d'études

    En vue de l'obtention du diplôme d'Ingénieur d'Agriculture

    THEME :

    ETUDE DE LA DIVERSITE

    AGRO-MORPHOLOGIQUE DU SORGHO ET IDENTIFICATION DE CULTIVARS TOLERANTS AU STRESS HYDRIQUE

    POST-FLORAL

    Présenté et soutenu par :

    OUEDRAOGO Mathieu

    Tel : +226 70 10 32 39

    Email : ouedmat2006@yahoo.fr

    Maître de stage : Directeur de Mémoire :

    Nofou OUEDRAOGO Dr Jacob SANOU

    N°............................. Octobre 2014

    SOMMAIRE

    SOMMAIRE i

    DEDICACE ii

    REMERCIEMENTS iii

    SIGLES ET ABREVIATIONS iv

    LISTE DES TABLEAUX v

    LISTE DES FIGURES vi

    RESUME vii

    ABSTRACT viii

    INTRODUCTION 1

    PREMIERE PARTIE : SYNTHESES BIBLIOGRAPHIQUES 4

    Chapitre I : Généralités sur le sorgho 5

    Chapitre II : Sécheresse et amélioration variétale du sorgho 22

    DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE 33

    Chapitre I : Matériels et Méthodes 34

    Chapitre II : Résultats et Discussion 49

    CONCLUSION ET PERSPECTIVES 71

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 73

    WEBOGRAPHIE 77

    ANNEXES I

    TABLE DES MATIERES VI

    DEDICACE

    « Ceux-ci s'appuient sur leurs chars, ceux-là sur leurs chevaux ; Nous, nous invoquons le nom de l'ETERNEL notre Dieu »

    A mon père OUEDRAOGO Paul

    A ma mère OUEDRAOGO Juliette

    A mon épouse KAMBOU Nathalie

    A mes enfants OUEDRAOGO Aurélia et OUEDRAOGO Luc

    Je dédie ce mémoire.

    REMERCIEMENTS

    Le présent mémoire est le couronnement de trois années d'études au cours desquelles plusieurs personnes ont apporté de loin ou de près leur contribution à sa réalisation. Nous leur témoignons notre sincère gratitude.

    Nos remerciements s'adressent particulièrement:

    - Au Dr Zacharie SEGDA, Directeur du CAP/M ainsi qu'à l'ensemble du corps professoral pour leur contribution à notre formation ;

    - Au Dr Jacob SANOU, Directeur de la DRREA-O. Nous lui disons merci pour nous avoir accepté comme stagiaire à la station de recherches de l'INERA et plus encore, pour avoir accepté être notre Directeur de mémoire. Nous lui remercions de sa disponibilité malgré les fonctions qu'il occupe.

    - M. OUEDRAOGO Nofou, notre Maître de stage, que Dieu le soutien dans ses efforts, l'accompagne et l'assiste jusqu'à l'achèvement de sa thèse de doctorat ;

    - Au Dr Issouf OUEDRAOGO, Chef du programme céréales traditionnelles pour avoir accepté nous accueillir en qualité de stagiaire au sein du programme

    - Au Dr Myriam ADAM et au Dr Abdallah DAO pour leurs conseils ;

    - A M. SANDWIDI Raymond, chef d'antenne INERA de la vallée du Kou, A M.DAKYUO Bernard et au Pasteur KONATE Samuel pour leurs soutiens sur le terrain.

    - Au Dr Jacques THIAMOBIGA et M. SOME Dekoun pour leurs conseils lors du suivi sur le terrain.

    - Nos remerciements s'adressent aussi à l'ensemble du personnel de la Station de l'INERA/Farako-Ba.

    - A Tout nos collègues stagiaires particulièrement à SAMBA Nethone, SANOGO Daouda, OUEDRAOGO Issa, DAYO Gaoussou, BAMOGO Salif, DRABO Yaya, KONATE André et TRAORE Almoustapha.

    - A tous les collègues de la promotion 2011-2014 du cycle des ingénieurs d'agriculture et conseillers d'agriculture du CAP/M.

    Merci à toutes et à tous que DIEU vous comble de toutes grâces.

    SIGLES ET ABREVIATIONS

     
     
     

    CAP/M 

    :

    Centre Agricole Polyvalent de Matourkou

    CIRAD 

    :

    Centre de coopération International en Recherche Agronomique pour le Développement

    DGESS

    :

    Direction Générale des Etudes et des Statistiques Sectorielles

    DGPSA

    :

    Directions Générales des Prévisions et de Statistiques Agricoles

    DRREA-O 

    :

    Direction Régionale de Recherches Environnementale et Agricole de l'Ouest

    EC

    :

    Concentré Emulsionnable

    FAO

    :

    Food and Agricultural Organization

    FAOSTAT

    :

    Food and Agricultural Organization Corporate Statistical Database

    GPS

    :

    Global Positioning System

    GRET 

    :

    Groupe de Recherche et d'Echanges Technologiques

    ICRISAT

    :

    International Crops Research Institute for the Semi-Arid Tropics

    INERA

    :

    Institut de l'Environnement et de Recherches Agricoles

    INRAN

    :

    Institut de la Recherche Agronomique de Niger

    jas

    :

    Jour après semis

    MAHRH 

    :

    Ministère de l'Agriculture de l'Hydraulique et des Ressources Halieutiques

    MASA

    :

     Ministère de l'Agriculture et de la Sécurité Alimentaire

    NPK

    :

     Azote Phosphore Potassium

    RFLP

    :

     Polymorphisme de Longueur des Fragments de Restriction

    SPAD

    :

     Soil Plant Analysis Development

    WACCI

    :

    West Africa Centre for Crop Improvement

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau 1 : Principaux objectifs de sélection du sorgho dans les pays industrialisés 26

    Tableau 2 : Principaux objectifs de sélection du sorgho dans les pays à agriculture dominante 27

    Tableau 3 : Situation des cultivars utilisés pour l'étude 40

    Tableau 4 : Les variables quantitatives mesurées et les méthodes utilisées 44

    Tableau 5 : Les variables qualitatives mesurées et les méthodes utilisées 44

    Tableau 6 : Les variables quantitatives calculées et les méthodes utilisées 45

    Tableau 7 : Analyse de variance des variables qualitatives 49

    Tableau 8 : Proportion des différents types morphologiques de 2 caractères qualitatifs 50

    Tableau 9 : Analyse de variance des variables quantitatives 51

    Tableau 10 : Matrice de corrélation entre les différentes variables 54

    Tableau 11 : Caractérisation des cinq premiers axes de l'ACP 54

    Tableau 12 : Caractéristiques agro-morphologiques et physiologiques des cultivars précoces 62

    Tableau 13 : Caractéristiques agro-morphologiques et physiologiques des cultivars de rendement moyen égal à 2T/ha 64

    Tableau 14 : Caractéristiques agro-morphologiques et physiologiques des cultivars ayant en moyenne un SpadIII de 48,82 66

    LISTE DES FIGURES

    Figure 1 : Classification des sorghos selon le type d'épillet 7

    Figure 2: Classification des sorghos selon la forme des panicules 8

    Figure 3 : Un plant de sorgho 12

    Figure 4 : Evolution de la production (millier de tonnes), des rendements (kg/ha) et superficies (millier de ha) du Sorgho au Burkina Faso entre les campagnes agricole 2008/2009 à 2013/2014. 19

    Figure 5 : Image satellitaire (Landsat) de la vallée du Kou. 34

    Figure 6 : Pluviométrie annuelle(en mm) et nombre de jours de pluies des dix dernières années de Bama. 35

    Figure 7 : Température moyenne annuelle (en °C) de Bama des dix dernières années 36

    Figure 8 : Répartition pluviométrique et température moyenne de Bama au cours de la période d'étude 36

    Figure 9 : Diapositif expérimental 42

    Figure 10 : Distribution des variables dans le plan 1 -2 révélée à partir de l'ACP chez les 44 cultivars de sorgho 56

    Figure 11 : Répartition des 44 individus dans le plan 1-2 de l'ACP 56

    Figure 12 : Dendrogramme de la classification hiérarchique des cultivars selon le cycle semis-50% floraison 58

    Figure 13 : Dendrogramme de la classification hiérarchique des cultivars selon le rendement. 59

    Figure 14 : Dendrogramme de la classification hiérarchique des cultivars selon la teneur en chlorophylle au stade maturité (SPADIII). 60

    Figure 15 : La durée du cycle des cultivars précoces 62

    Figure 16 : Les cultivars ayant un rendement moyen de 2T/ha 65

    Figure 17 : La teneur en chlorophylle des cultivars susceptibles de tolérer le stress hydrique post-floral 67

    RESUME

    L'atteinte d'une sécurité alimentaire au Burkina Faso ne peut être dissociée d'un accroissement durable de la production dans le secteur rural. Elle est forcément dépendante de la production céréalière notamment celle du sorgho qui constitue avec le mil et le maïs la base du régime alimentaire des populations rurales. Mais de nos jours, face aux changements climatiques on assiste à une baisse considérable des rendements.

    C'est dans ce contexte que vingt-cinq (25) caractères ont été utilisés pour estimer la diversité agro-morphologique de 49 cultivars de sorghos d'origines diverses. Ces cultivars ont été évalués dans un dispositif  « alpha lattice » à trois répétitions. Les analyses de variance ont montré une importante variabilité entre les cultivars étudiés. L'analyse en composantes principale portant sur 09 caractères quantitatifs et qualitatifs a identifié cinq composantes principales qui expliquent 85,39% de la variation totale. La classification ascendante hiérarchique suivant la méthode d'agrégation de Ward sur le cycle semis-50% floraison, le rendement grain et la teneur en chlorophylle à 21 jours après 50% floraison a permis d'identifier les cultivars les plus précoces, les plus productifs et ceux susceptibles de tolérer un stress hydrique survenant au stade post-floraison dans le but de parer aux conditions actuelles de changement climatiques. Cette grande diversité de cultivars révélés par cette étude est constituée de pools de gènes différents, pouvant être exploités pour la création de nouvelles variétés ayant un potentiel de rendement grains, à cycle court et pouvant tolérer un stress hydrique post-floral.

    Mots clés : sorgho, cultivars, diversité agro-morphologique, tolérer, changements climatiques, stress hydrique post-floral.

    ABSTRACT
    Achieving food security in Burkina Faso cannot be separated from a sustainable increase in production in the rural sector. It is strongly dependent on grain production in particular that of sorghum which together with millet and corn are the important foods of rural populations. But nowadays, with climate change we are seeing a significant decline in yields.

    It is in this context that twenty-five (25) characters were used to estimate the agro-morphological diversity of 49 sorghum cultivars of different origin. These cultivars were evaluated in an alpha lattice experimental device with three repetitions. Analyses of variance showed significant variability among cultivars studied.

    The Principal Component Analysis on 9 characters quantitative and qualitative identified five main components that explain 85.39% of the total variation.

    The hierarchical clustering according to Ward aggregation method on the sowing-50% flowering, grain yield and chlorophyll content at 21 days after 50% flowering identified the earliest cultivars, the most productive and those likely to tolerate water stress occurring post-flowering stage in order to deal with current conditions of climate change.

    The great diversity of cultivars revealed by this study consists of pools of different genes that can be exploited for the development of new varieties with potential for grain yield, short cycle and can tolerate water stress post-floral.

    Keywords: sorghum, cultivars, agro-morphological, diversity, tolerate, climate change, water stress post-floral.

    INTRODUCTION

    Le sorgho, Sorghum bicolor (L) Moench, compte parmi les céréales les plus importantes cultivées dans le monde. En effet avec 57 millions de tonnes récoltées dans le monde en 2012, le sorgho grain vient au cinquième rang des productions de céréales après le maïs, le blé, le riz et l'orge (FAOSTAT, 2012). Il est bien adapté à des conditions sèches et chaudes.

    Environ 90% des superficies cultivées en sorgho  et 70% de la production mondiale se trouvent dans les pays en développement. Les pays d'Afrique et d'Asie représentent à eux seuls plus de 95% de l'utilisation alimentaire totale de sorgho (FAO, 2010). Le sorgho constitue ainsi une denrée alimentaire de base en Afrique, en Asie du sud et en Amérique centrale.

    Selon FAOSTAT (2010), l'Afrique est le plus grand producteur de sorgho, avec 21,9 millions de tonnes de productions annuelles, équivalentes à 39,044% de la production mondiale.

    Au Burkina Faso, le sorgho est la principale céréale cultivée avec une production annuelle d'environ 1,5 millions de tonnes. La superficie totale emblavée varie entre 1,3 et 1, 4 millions d'hectares (54 % des surfaces céréalières) (FAO, 2010).

    Selon la DGESS, pour la campagne agricole 2013/2014, le Burkina Faso a produit environ

    1 880 465 de tonnes de sorgho grain sur une superficie de 1 806 529 ha.

    Le sorgho joue un rôle essentiel dans l'autosuffisance alimentaire des populations du pays, en particulier dans les zones à pluviométrie moyenne mais erratique. Il est cultivé dans toutes les zones agro-écologiques, depuis le sud dans le climat soudanien jusqu'au nord dans le climat sahélien, sa zone de prédilection étant toutefois comprise entre les isohyètes 600 et 900 mm (zone nord-soudanienne).Cependant, il existe dans une même zone climatique, une importante variabilité interannuelle et spatiale des précipitations, notamment en début de saison des pluies. Des pressions parasitaires très variables sont également fréquentes car fortement tributaires des conditions climatiques. Dans ce contexte, les agriculteurs burkinabés adoptent une stratégie de minimisation des risques en gérant chacun plusieurs variétés de sorgho (GAUFICHON et al., 2010).

    Etant considéré comme un centre secondaire de la diversité du sorgho, les variétés locales et améliorées qui constituent la base des systèmes de productions étaient autrefois adaptées aux multiples conditions écologiques et aux divers objectifs de production des agriculteurs (TROUCHE et al., 1998).

    Cependant, malgré ses capacités d'adaptation et d'augmentation régulière de la production, la culture du sorgho présente toujours un faible niveau de productivité, avec un rendement moyen inférieur à 1 T/ha (DGPSA/MAHRH, 2011).

    En effet comme précédemment mentionné, au Burkina Faso, la culture du sorgho demeure tributaire de la pluviométrie qui est variable aussi bien dans le temps que dans l'espace et surtout caractérisée par des poches de sécheresses. Ce qui ne permet pas aux cultures comme le sorgho de boucler leur cycle du fait de l'arrêt brusque des pluies. Dans un environnement marqué par le changement climatique indiquant qu'il y'aurait d'avantage de manque d'eau dans les zones semi-arides, il serait donc nécessaire de mettre à la disposition des agriculteurs des variétés de sorgho performantes et tolérantes au stress hydrique.

    Ainsi, les chercheurs ont entrepris de mettre à la disposition des producteurs des variétés de sorgho capables de s'adapter aux conditions climatiques actuelles.

    C'est dans ce contexte que s'inscrit cette étude qui a pour but d'évaluer les caractéristiques agro-morphologiques et physiologiques de 49 cultivars de sorgho afin d'extraire ceux qui présenteront un meilleur comportement.

    Notre étude qui constitue une étape cardinale d'un programme de sélection variétale, fruit d'une coopération entre l'INERA/Farako-bâ et le WACCI a porté sur le thème : 

    « Etude de la diversité agro-morphologique du sorgho et identification des cultivars tolérants au stress hydrique post-floral».

    L'objectif global de cette étude est de contribuer à la promotion de la culture du sorgho à travers la sélection de cultivars tolérants au stress hydrique post-floral.

    De façon spécifique, il s'agit de :

    - déterminer les caractéristiques agro-morphologiques de 49 cultivars de sorgho afin de choisir les meilleurs pour la recherche et les producteurs ;

    - déterminer les cultivars les plus précoces pour remédier aux conditions actuelles de pluviométrie erratique ;

    - déterminer les meilleurs cultivars susceptibles de tolérer un stress hydrique post-floral.

    Pour ce faire, notre étude était axée sur les trois (03) hypothèses suivantes :

    - les caractéristiques agro-morphologiques des cultivars de sorgho sont différentes d'un cultivar à l'autre ;

    - parmi les écotypes locaux collectés au Burkina, certains sont susceptibles de tolérer un stress hydrique post-floral ;

    - Il existe une relation entre le stay-green et la teneur des feuilles du sorgho en chlorophylle au stade post-floral (3 semaines après 50% floraison).

    Le présent mémoire comporte une première partie consacrée à la revue bibliographique et qui traite des généralités sur le sorgho, et la sécheresse. La deuxième partie décrit le matériel et les méthodes utilisés, les résultats et la discussion. Nous terminons par une conclusion et quelques perspectives.

    PREMIERE PARTIE : SYNTHESES BIBLIOGRAPHIQUES

    Chapitre I : Généralités sur le sorgho

    1. Origine et domestication du sorgho

    Le sorgho fait partie du groupe des plantes les plus anciennement cultivées dans le monde. Les avis sont partagés quant à son origine et à l'époque de sa domestication. MURDOCK (1959) suggère que les peuplades Mandées qui vivent aux alentours du Niger peuvent avoir domestiqué le sorgho. DOGGETT (l965) signale des faits archéologiques laissant à penser que la pratique de la domestication des céréales a été introduite en Egypte à partir de l'Ethiopie environ 3000 ans avant Jésus Christ. Il est possible que la domestication du sorgho ait commencé à cette époque. DE WET et al., (1970) ont étudié des documents archéologiques, mais n'ont trouvé que peu d'informations sur le sorgho. Ils suggèrent alors que le sorgho a des origines diverses. Les études relatives à l'introgression montrent que les sorghos cultivés sont probablement apparus à la faveur d'une sélection disruptive (DOGGET, 1988). Ils dériveraient de la sous espèce Arundinaceum et la race Verticilliflorum. Lorsque l'homme a commencé à sélectionner, il y a eu un important écoulement de gènes entre types améliorés et types non améliorés (HOUSE, 1987). Le processus de domestication a comporté le changement de diverses caractéristiques de la plante notamment au niveau de l'architecture de la panicule et du grain qui est devenu assez gros pour faire sailli au-delà des glumes.

    2. Taxonomie du sorgho

    Le sorgho (Sorghum bicolor L. Moench), est une herbacée annuelle de la famille des poaceae (ex-Graminées), sous famille des Panicoïdeae, tribu des Andropogoneae et du genre Sorghum (DOGGET, 1988). C'est une espèce monoïque préférentiellement autogame. Le taux d'allogamie varie en fonction de la race considérée : très faible pour les variétés cléïstogames dont les fleurs ne s'ouvrent qu'après l'anthèse, il est de l'ordre de 5 à 7% pour les variétés à panicules compactes (DOGGET, 1988), et varie largement (20 à 29%) pour les variétés à panicules lâches de la race botanique Guinea (OLLITRAULT, 1987 ; CHANTEREAU, 1994).

    Le sorgho a d'abord été désigné sous différents noms au cours du XVIème siècle : Milliumsaracenaceum, Milliumindicumsivemelica, Milliumindicum et Milliumaethiopicum. La taxonomie moderne ne reprend le nom qu'à partir de Linné qui fut le premier à décrire le sorgho en 1753. Celui-ci désigne le sorgho sous le nom de Holcus, et décrit sept (07) espèces, dont trois (03) font toujours partie du genre Sorghum : Holcussaccaratus, Holcussorghum et Holcusbicolor. Toutefois, la systématique actuelle s'inspire des bases données par Moench qui fut le premier à définir le genre Sorghum et l'espèce bicolor (L.) Moench. HARLAN ET DE WET (1972) ont proposé une classification simplifiée des sorghos cultivés.

    3. Classification de Harlan et De wet

    Cette classification est basée sur la structure de l'épillet sessile (forme du grain) et du type de l'inflorescence. Ces auteurs distinguent cinq (05) races principales : Bicolor, Guinea, Caudatum, Durra et Kafir, ainsi que dix (10) races intermédiaires issues d'hybridations entre les principales races deux à deux.

    3.1 La race bicolor

    Ce sont les sorghos aux caractères les plus primitifs. La panicule est lâche avec un petit grain, régulier, elliptique, entièrement enveloppé dans des glumes adhérentes. C'est une race complexe de provenance hétérogène où l'on trouve en particulier les sorghos à balai et les sorghos fourragers. Cette race se rencontre dans toute l'Afrique et est très rependue en Asie.

    3.2 La race guinea

    Ce sont les sorghos typiques des zones humides. La panicule est lâche, elle porte des épillets dont les glumes baillantes, longues, renferment un grain elliptique, aplati dorso-ventralement, ayant subi une maturité par rapport au plan des glumes. Ils sont très importants en Afrique de l'Ouest. Un second foyer de diversification, centré sur le Malawi, existe également en Afrique australe.

    3.3 La race caudatum

    Les sorghos de la race caudatum sont caractérisés par un grain dissymétrique, aplati sur la face ventrale, bombé sur la face dorsale, inséré dans des glumes courtes. La forme de la panicule peut être variable. Ils sont cultivés en Afrique centrale et de l'Est, avec des expansions vers l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique du Sud.

    3.4 La race kafir

    Les espèces appartenant à cette race possèdent des grains réguliers à tendance sphérique. Leurs glumes de tailles variables restent généralement inférieures au grain. Elles ont une panicule relativement compacte, le plus souvent cylindrique. Elles sont répandues dans le Sud de l'Afrique.

    3.5 La race durra

    Elle regroupe les sorghos ayant des panicules compactes souvent portées par un pédoncule crossé. Leurs grains sont généralement gros et globuleux pris dans des glumes peu couvrantes, larges présentant un pli transversal médian. Ils se trouvent essentiellement en Afrique de l'Est, en zone sahélienne, au Moyen-Orient et en Inde.

    3.6 Les races intermédiaires

    Les races intermédiaires sont des hybrides biraciaux aux caractères intermédiaires de ceux des races principales, prise deux à deux à savoir Guinea-Caudatum ; Guinea-Durra ; Guinea-Bicolor ; Guinea-Kafir ; Caudatum-Bicolor ; Caudatum-Durra ; Kafir-Caudatum ; Durra-Kafir ; Durra-Bicolor ; Kafir-Bicolor (CHANTEREAU, 1994).

    Figure 1 : Classification des sorghos selon le type d'épillet

    Source : HOUSE (1987)

    Figure 2: Classification des sorghos selon la forme des panicules

    Source : CLERGET (2004)

    4. Classification utilitaire

    A côté de la classification botanique des sorghos, il existe une classification agronomique correspondant à différents usages : les sorghos fourragers qui sont des plantes vivaces destinées à l'alimentation animale, les sorghos grains dont on cultive de nombreuses variétés pour l'alimentation humaine (ou animale), les sorghos sucriers dont le jus est consommé par de nombreuses personnes, les sorghos papetiers, les sorghos à sirop et à sucre et les sorghos à balai.

    5. Morphologie du sorgho

    5.1. Racine

    Le système racinaire du sorgho est développé, et avec de nombreux poils radiculaires (presque deux fois plus que le maïs, par exemple). Au moment de la germination apparait la racine primaire ou embryonnaire. Plusieurs racines de ce type se développent (HOUSE, 1987). Celles-ci sont peu ou pas du tout ramifiées. Les racines secondaires se forment à partir du premier noeud; ce sont ces racines qui en se développant constituent le système racinaire abondant de la plante. Par la suite, les racines primaires meurent. Des racines adventives peuvent apparaitre plus tard sur les noeuds inférieurs et peuvent être nombreuses si le plant n'est pas en bonnes conditions. Ces racines ne sont pas fonctionnelles quant à l'alimentation en eau et en aliments. Les sorghos cultivés sont, ou non rhizomateux, ou très faiblement rhizomateux, et sont annuels, ou (faiblement) pérennes. Le système racinaire, toutefois, persiste assez pour permettre le développement des rejetons à partir de bourgeons adventifs situés à la base de la tige-mère. On ne trouve de rhizomes bien développés que dans la sous-espèce halepense (sorgho d'Alep).

    5.2 Chaume

    Le chaume ou la tige est constitué de séries de noeuds alternant avec des entre-noeuds. La tige est glabre et robuste, mesurant de 0,5 cm à 5 cm de diamètre près de la base, s'amenuisant vers l'extrémité terminale et ayant une longueur de 0,5 m à 4 m. Elle est solide avec un cortex ou une écorce dure et une moelle plus molle. Les faisceaux vasculaires sont repartis dans la tige, mais ils se sont plus concentrés dans la région périphérale où ils sont si rapprochés les uns des autres qu'ils forment presque un anneau continu. Les faisceaux vasculaires dans la zone centrale de la tige sont plus gros que ceux de la périphérie. Les faisceaux du centre se ramifient dans les nervures médianes des feuilles, alors que ceux de la périphérie se ramifient pour former les plus petites veines dans le limbe foliaire. La moelle peut être sucrée ou insipide, juteuse ou sèche. Dans les vieilles tiges, la moelle peut se fragmenter, en particulier si elle est sèche. Le noeud se présente comme un anneau à la base de la gaine foliaire : c'est le point où la feuille s'attache à la tige (également le point où les racines adventives se développent). II y a, à cet endroit une anastomose complexe des faisceaux vasculaires de la tige vers ceux de la feuille. Un bourgeon se forme à chaque noeud, excepté au noeud correspondant à la feuille paniculaire. De ces bourgeons, aux noeuds successifs, se trouvent en alternance d'un côté ou l'autre de la tige. Parfois, ces bourgeons se développent en talles axillaires. Les talles de la base quand elles existent, se forment au premier noeud.

    5.3 Feuille

    Les feuilles sont distribuées de façon variable le long de la tige chez le sorgho. Chez certains types, elles sont concentrées près de la base. Elles sont plus ou moins uniformément disposées chez d'autres. La longueur des feuilles peut atteindre 1 m et plus, pour 10 à 15 cm de largeur. Leur nombre varie grandement suivant les plants. Chez les plants bien adaptés, il y a ordinairement de 14 à 17 feuilles, ce nombre pouvant atteindre 30 chez les plants moins adaptés. Les feuilles naissent le long de la tige en alternant sur deux lignes et se composent d'une gaine et d'un limbe.

    La nervure médiane est saillante, verdâtre ou blanchâtre, aplatie ou légèrement concave sur la face supérieure et convexe sur la face inférieure. Il existe une courte ligule membraneuse (1 à 3 mm) à la jonction du limbe avec la gaine.

    Selon CHANTEREAU et NICOU (1991), certaines variétés de sorgho ont des poils de taille microscopique sur la face inférieure des feuilles. Ce sont des trichromes. Leur présence est intéressante car elle est associée à la résistance des jeunes plantes, à la mouche du pied : Atherigona soccata.

    5.4 Inflorescence

    L'inflorescence est une panicule qui peut être courte et compacte ou bien lâche et ouverte : de 4 à plus de 25 cm de long sur 2 à plus de 20 cm de large. L'axe central de la panicule ou rachis peut se trouver complètement masqué par la densité des branches secondaires et tertiaires de la panicule ou être complètement exposé.

    Le rachis est très variable morphologiquement: de long et mince à trapu et robuste. Un certain nombre de branches secondaires prend naissance à chaque noeud. Chacune peut varier en longueur, étant trapue ou grêle, rigide ou souple, velue ou quasi glabre, ramifiée près de sa base (branches tertiaires) ou non jusqu'au voisinage du sommet. La panicule croît ordinairement de manière verticale au sommet de la tige, mais peut aussi se recourber. C'est une caractéristique de certaines races de sorgho.

    La ramification ultime des branches secondaires ou tertiaires, est un racème qui consiste toujours en un ou plusieurs épillets. Un épillet est toujours sessile et l'autre pédicellé à l'exception de l'épillet terminal qui est sessile et flanqué de deux épillets pédicellés. Chaque épillet est constitué d'une paire de glumes et de glumelles. L'épillet a deux pistils et trois étamines.

    Les fleurs de sorgho s'ouvrent pendant la nuit ou commencent le matin. Ceux au sommet de la panicule s'ouvrent en premier et il prend approximativement 6 à 9 jours pour que la panicule entière fleurisse.

    5.5 Grain

    La graine de sorgho est un caryopse composé de trois principales parties:

    - l'enveloppe qui constitue le péricarpe ;

    - le tissu de réserve ou albumen encore appelé endosperme ;

    - et l'embryon.

    Entre le péricarpe et l'endosperme peut se trouver une couche hautement pigmentée, de couleur rouge foncée ou brun foncé appelé testa (HOUSE, 1987). Sa présence ou son absence constitue une caractéristique variétale. Riche en composés tanniques, elle paraît conférer des qualités de résistance aux moisissures des graines qui en sont pourvues. L'albumen du sorgho présente à l'extérieur une couche périphérique de cellules riches en vitamines, protéines et huile : c'est la couche d'aleurone. Sous cette première assise cellulaire se trouve l'albumen corné, vitreux, caractérisé par l'existence de granules d'amidon. Vient ensuite l'albumen interne, farineux où les granules d'amidon sont insérés dans une matrice protéique peu importante avec de nombreuses lacunes.

    L'emplacement de l'embryon ou scutellum se marque sur le grain sur une longueur allant de la moitié aux 2/3 de la longueur, par une trace elliptique à elliptique-oblongue, concave ou plate, rarement convexe. Le hile est situé à la base de la graine sur le côté opposé à celui de l'embryon. Le hile passe fréquemment au noir au moment de la maturité physiologique (HOUSE, 1987).

    On évalue souvent le poids du caryopse avec des échantillons de 1000 graines. Il rend compte à la fois des données culturales et variétales de la plante.

    Selon HOUSE (1987), les caractéristiques morphologiques du grain à maturité complète sont les suivantes :

    - longueur = 3,5 à 5 mm

    - largeur = 2,5 à 4,5 mm

    - poids de 1000 grains = 60 à 85 grammes.

    Figure 3 : Un plant de sorgho

    Source : TROUCHE (2009)

    6. Croissance et développement du sorgho

    6.1 Phase végétative

    6.1.1 Germination et développement de la plantule

    Lorsqu'une graine est enfouie dans un sol humide, elle s'imbibe d'eau et gonfle. La germination se produit rapidement et dans les sols chauds, le coléoptile apparait le premier au-dessus du sol au bout de trois à quatre jours (le temps est plus long, jusqu'a dix jours dans des sols plus froids-13 -20° C).

    Lorsque la graine gonfle, son tégument se brise et un coléoptile mince ainsi que la racine primaire (radicule) apparaissent. Le coléoptile s'allonge et quelques racines primaires commencent à se développer. Le coléoptile commence à émerger du sol, la première feuille sort bientôt en perçant son sommet. La jeune plante commence sa croissance, en produisant d'autres feuilles, le coléoptile restant à la base du pied sous forme d'une gaine. Le mésocotyle croit durant cette période et un noeud se forme à la base du coléoptile juste en-dessous de la surface du sol. Des racines secondaires commencent à se développer au niveau de ce noeud, trois à sept jours après l'émergence du plant. La jeune plantule vit durant cette période sur les éléments nutritifs stockés dans l'endosperme. A peu près au moment où les racines secondaires ont commencé à se développer, le mésocotyle commence à disparaitre et un système racinaire plus important se développe à partir des racines secondaires ou adventives.

    Les plantes restent en phase végétative environ 30 à 40 jours, durant lesquels toutes les feuilles sont formées. Après cette période, la croissance se fait par élongation cellulaire.

    6.1.2 Tallage du sorgho

    La plante de sorgho n'a généralement qu'une seule tige. Certains sorghos tallent abondamment en particulier le sudangrass et les sorghos fourragers. Les sorghos-grains ont une capacité de tallage variable mais en général ils ne tallent que si l'humidité du sol est convenable ou que si le peuplement est clair. Chez les variétés qui tallent normalement, les talles prennent naissance à partir de bourgeons adventifs au noeud basal aussitôt après la sortie des racines secondaires. L'inflorescence de la tige principale fleurit en même temps que celles des talles, ou bien ces dernières fleurissent après (HOUSE, 1987).

    L'aptitude au tallage dépend aussi bien de la variété que des conditions du milieu en occurrence de la densité de la population, de l'apport d'azote, de la température et de la photopériode (DOGGETT, 1988). CHANTEREAU et NICOU (1991) signalent un faible tallage chez les sorghos tropicaux de type guinea.

    6.2 Phase reproductive

    Les ébauches florales initiales apparaissent 30 à 40 jours après la germination (mais la formation de la fleur peut demander de 19 à 70 jours ou plus). En général, l'ébauche florale apparait à 15-30 cm au-dessus du sol lorsque les plants ont entre 50 et 75 cm de haut. L'initiation florale marque la fin de la période végétative de croissance, résultat de l'activité des méristèmes. La grande période de croissance chez le sorgho suit la formation du bourgeon floral et basée pour une grande part sur l'élongation cellulaire. Durant cette période d'élongation cellulaire rapide, le bourgeon floral initial se développe en une inflorescence. Environ 6 à 10 jours avant la floraison, la feuille paniculaire forme un renflement dans la gaine de la feuille. Ceci se produit dans une variété fleurissant 60-65 jours, environ 55 jours après la germination. Le sorgho en général fleurit au bout de 55 à 70 jours dans les climats chauds, mais la floraison peut s'échelonner entre 30 et plus de 100 jours.

    La panicule de sorgho commence à fleurir à partir du sommet et la floraison se poursuit par étage successif en allant vers le bas durant une période de 4 à 5 jours. Etant donné que toutes les panicules d'un champ ne fleurissent pas simultanément, le pollen est en général disponible durant une période de 10 à 15 jours.

    Au moment de la floraison, les glumes s'ouvrent et les trois anthères pendent librement tandis que les deux stigmates sortent, chacun d'entre eux est porté par un style rigide.

    La floraison commence souvent juste avant ou juste après le lever du soleil, mais peut être retardée les matinées où le temps est humide et nuageux. Les anthères effectuent leur déhiscence lorsqu'elles sont sèches, mais pas en condition de forte rosée ou de pluie et le pollen est entrainé dans l'air.

    Le sorgho est surtout auto-pollinisé (2 à 10% de pollinisations croisées environ) ce qui signifie que le pollen d'une panicule féconde les ovules de cette même panicule. Le pollen s'amasse sur le stigmate, où il germe ; le tube pollinique, à deux noyaux descend à travers le style pour féconder l'ovule et former un noyau à 2n chromosomes. (HOUSE, 1987).

    6.3 Phase de maturation

    L'ovule au début de son développement à l'aspect d'une sphère vert-clair à presque crème : après dix jours, il prend un volume et passe au vert foncé. Il faut environ trente jours aux graines pour atteindre leur poids sec maximum (maturité physiologique).

    Durant ce développement les graines passent par trois stades :

    - laiteux

    - début pâteux

    - fin pâteux.

    Les graines commencent à passer du vert à la couleur qu'elles auront à maturité. Les graines contiennent environ 30% d'humidité à leur maturité physiologique ; elles sèchent jusqu'à 10-15% d'humidité durant les 20 à 25 jours qui suivent. Durant cette période, elles perdent jusqu'à 10% de leur poids sec. La graine peut être récoltée à n'importe quel moment entre la maturité physiologique et la siccité de la graine, toutefois les graines qui ont plus de 12% d'humidité doivent être séchées avant stockage. Il est facile d'identifier le péricarpe, l'endosperme et l'embryon dans une section de graine mûre.

    Les feuilles plus basses commencent à mourir et à sécher durant la période. Au moment où le grain commence à sécher, quatre ou cinq des feuilles plus basses peuvent sécher et tomber du plant. Il existe de nettes différences variétales dans le taux de sénescence des feuilles qui persistent. Toutes les feuilles peuvent avoir séchées ou presque séchées, au moment où le grain est mûr, ou le plant entier peut encore resté vert.

    7. Photopériodisme du sorgho

    Une partie des variétés de sorgho est dite photopériodique parce que la durée de leur cycle semis-floraison change avec la date de semis tandis que chez les variétés non-photopériodiques la durée de ce cycle reste fixe. Cela veut dire que chaque fois que les journées sont courtes (moins de 11 heures) plus le sorgho n'accélère pas sa floraison. Le seuil de photopériodisme pour les variétés de sorgho tropicales est compris entre 12 et 13 heures.

    8. Stay-green du sorgho

    Le Stay-green consiste au maintien d'un certain nombre de feuilles vertes après la floraison pour assurer un bon remplissage des grains en composés azotés et en sucres. Ce caractère a été ciblé par des programmes de sélection australiens qui ont permis le développement de sorgho plus petits mais plus vigoureux, et assurant une récolte de qualité (GAUFICHON et al., 2010). Le Stay-green est un caractère qui traduit la capacité de la plante à tolérer la sécheresse post-floraison.

    9. Ecologie du sorgho

    9.1 Température

    Le sorgho tolère des températures de tous niveaux et il est largement cultivé dans les régions tempérées et sous les tropiques jusqu'à 2300 m d'altitude. La température optimale est de 25-31°C, mais des températures aussi faibles que 21°C n'ont pas d'incidence grave sur la croissance et le rendement. Mais si la température nocturne tombe en dessous de 12-15°C au cours de la période de floraison, cela peut entraîner la stérilité. Le sorgho est sensible au gel, mais moins que le maïs, et de légères gelées nocturnes pendant la période de maturation provoquent peu de dégâts.

    9.2 Lumière

    Le sorgho est une plante de jours courts qui réagit de diverses façons à la photopériode. A des latitudes élevées, certains cultivars tropicaux ne fleurissent pas ou ne produisent pas de graines. Aux Etats-Unis, en Australie et en Inde, on a noté l'existence de cultivars moyennement sensibles à quasiment insensibles à la photopériode.

    9.3 Besoins en eau

    Le sorgho est surtout une plante des milieux tropicaux chauds et semi-arides qui sont trop secs pour le maïs. Il est particulièrement adapté à la sécheresse en raison d'un ensemble de caractéristiques morphologiques et physiologiques, notamment un système racinaire étendu, la pruine de ses feuilles qui limite ses pertes en eau, et une aptitude à interrompre sa croissance pendant les périodes de sécheresse et à la reprendre une fois le stress disparu. Des précipitations de 500-800 mm également réparties pendant la saison de production conviennent généralement aux cultivars qui mûrissent en 3-4 mois. Le sorgho tolère l'asphyxie racinaire et on peut le faire pousser dans des zones à fortes précipitations.

    9.4 Exigences du sol

    Le sorgho est bien adapté sur les vertisols lourds que l'on trouve couramment dans les tropiques, où sa tolérance à l'asphyxie racinaire est souvent nécessaire, mais les sols sableux légers lui conviennent tout autant. C'est toutefois sur les limons et les limons sableux que sa culture réussit le mieux. La fourchette de pH du sol supportée par le sorgho est de 5,0-8,5, et il tolère davantage la salinité que le maïs. Il est adapté aux sols pauvres et peut produire du grain sur des sols où beaucoup d'autres cultures échoueraient.

    10. Utilisations du sorgho

    La consommation totale de sorgho dans le monde correspond géographiquement d'assez près à sa production, puisqu'il est pour l'essentiel consommé dans les pays où il est cultivé. Le sorgho a deux usages distincts: l'alimentation humaine et l'alimentation animale. Au début des années 60, une très grande partie de la production servait directement à l'alimentation humaine, mais depuis cette proportion n'a cessé de baisser. En fait, la consommation de sorgho pour l'alimentation animale a plus que doublée depuis le début des années 60, passant de 30 à 60%, alors que le volume de l'utilisation totale pour l'alimentation humaine est resté inchangé ou a même légèrement diminué (FAO, 1991). Si dans les principales régions productrices d'Afrique et d'Asie, plus de 70% du sorgho sont consommés par l'Homme, en Amérique du Nord, Amérique centrale, Amérique du Sud et Océanie par contre la plus grande partie de la production sert à l'alimentation animale. La culture a également une vocation industrielle orientée sur la production de la pâte à papier, la production du fuel, etc.

    11. Le sorgho au Burkina Faso

    11.1 Importance du sorgho au Burkina Faso

    Le sorgho est la première céréale alimentaire au Burkina Faso. Sur la période 1990-2006, les superficies moyennes annuelles emblavées en sorgho sont estimées à 1,4 million d'hectares, soit 48% de la superficie céréalières totale. La production en grain est estimée à en moyenne à 1,2 million de tonnes, soit 47% de la production céréalière nationale. Le rendement moyen est de l'ordre de 850 kg/ha (BARRO-KODOMBO, 2010). Le sorgho est inscrit comme plante prioritaire dans les stratégies de recherche et de sécurité alimentaire.

    Les variétés locales restent dominantes dans les systèmes traditionnels d'exploitation, avec une prédominance de la race botanique guinea (BARRO-KODOMBO et al., 2008). Bien que leur potentiel de production soit faible, les guinea présentent l'avantage d'être photopériodiques. Ce caractère adaptatif qui assure la régularité de la production dans les environnements changeants, leur procure une grande flexibilité des dates de semis, et leur permet de faire face aux fortes variations temporelles de la pluviométrie. De plus, les guinea présentent une bonne qualité de grain qui convient parfaitement aux habitudes alimentaires des populations rurales.

    Au Burkina Faso, le sorgho grain sert à la préparation de plusieurs mets locaux : (pâte préparée à partir d'une bouillie), couscous, beignets locaux, galettes, bière locale (dolo), sirop et biscuits. Le grain est également consommé frais ou bouilli.

    D'autres utilisations du sorgho au Burkina Faso sont :

    - l'utilisation de la paille comme fourrage ;

    - l'utilisation de la paille dans le compostage ;

    - l'utilisation des tiges pour la confection de nattes ;

    - etc.

    En termes d'évolution, la production du sorgho au Burkina Faso est passée de plus

    1 270 000 tonnes en 2003 à 1 050 000 en 2011, soit une baisse de 20% (FAO, 2013).

    Depuis la période du plan d'action céréales, on distingue deux grandes périodes. La première qui coïncide avec la période du plan d'action (2002-2006) montre des rendements du sorgho qui augmente contre une baisse ou une stagnation sur la seconde période (2007-2010).

    De façon générale depuis la campagne agricole 2008/2009 à 2013/2014, les superficies emblavées en sorgho, les rendements et les productions évoluent ensemble. L'augmentation de la production est proportionnelle à l'augmentation des superficies (figure 4).

    Figure 4 : Evolution de la production (millier de tonnes), des rendements (kg/ha) et superficies (millier de ha) du Sorgho au Burkina Faso entre les campagnes agricole 2008/2009 à 2013/2014.

    Source : DGESS/MASA

    11.2 Contraintes à la production du sorgho au Burkina Faso

    11.2.1. Contraintes biotiques

    Les contraintes biotiques sont essentiellement liées aux insectes ravageurs, aux maladies, aux mauvaises herbes (surtout le Striga) et aux oiseaux.

    11.2.1.1 Insectes ravageurs

    Les insectes posent un sérieux problème pour la culture du sorgho. La mouche des pousses du sorgho (Atherigona soccata) peut causer des dégâts sévères à la culture à certaines époques de l'année. Plusieurs foreurs des tiges infestent la culture. Les punaises des panicules peuvent causer des dégâts importants lorsque les populations sont nombreuses sur les panicules.

    Une petite mouche, la cécidomyie, Stenodiplosis sorghicola est signalée comme le ravageur le plus important de la culture du sorgho dans le monde. Il constitue l'ennemi majeur de cette culture surtout dans les zones sud, centre-ouest et est du Burkina Faso avec des pertes en rendement pouvant atteindre 33 %.

    Compte tenu de l'importance économique du ravageur, de nombreux efforts en matière de recherches sont fournis afin de limiter ses dégâts. Au nombre de ceux-ci figurent les pratiques culturales, la lutte chimique, la lutte biologique et la résistance variétale. La résistance variétale suscite beaucoup d'espoirs dans le cadre de la gestion intégrée des déprédateurs des cultures. En effet, d'application facile, elle est compatible avec les autres méthodes de lutte et est respectueuse de l'environnement.  De plus, elle s'inscrit dans le contexte de la lutte contre la pauvreté de la paysannerie africaine. Des avancées significatives sur la résistance variétale à la cécidomyie du sorgho ont été obtenues dès 1975 par l'ICRISAT en Inde. De nombreux cultivars à haut rendement et à résistance élevée y ont été développés. Il s'agit notamment des variétés ICSV197, ICSV745, ICSV735, ICSV758 et ICSV88032.

    Au Burkina Faso, la solution aux problèmes posés par cet insecte ravageur a d'abord reposé sur l'utilisation des variétés résistantes mises au point par l'ICRISAT. Malheureusement, celles-ci se sont avérées inadaptées aux conditions du pays, en raison de leur sensibilité à d'autres contraintes biotiques (maladies foliaires, moisissures des grains et punaises des panicules) entraînant une mauvaise qualité de grains. Aussi, la nécessité d'un programme de création de variétés tolérantes et adaptées aux contraintes et objectifs de production du Burkina Faso s'est-elle fait sentir (DAKOUO, et al., 2005).

    11.2.1.2 Maladies

    Un certain nombre de maladies sont d'un intérêt économique majeur sur le sorgho. Les plus importantes d'entre elles sont les moisissures des grains, le mildiou (Peronosclerospora sorghi), la pourriture charbonneuse (Macrophornina phaseolina) et l'anthracnose (Colletotrichum graminicola).

    11.2.1.3 Les mauvaises herbes

    Appelé sêgê en jula, zeeme ou waongo en moore, le striga (Striga hermonthica) est de loin la mauvaise herbe qui parasite le sorgho au Burkina Faso. Il est même un facteur limitant de la production du sorgho dans certaines régions du pays. Le striga lève pendant la montaison du sorgho et fleurit pendant sa maturation. Il est associé aux conditions de faible fertilité des sols.

    11.2.1.4 Les oiseaux

    Les oiseaux granivores constituent un risque majeur pour les cultures de sorgho et de mil. Dans le Sahel le quelea à bec rouge (Quelea quelea) est considéré comme l'un des plus nombreux et dangereux prédateur aviaire du monde (BRUGGERS et JAEGER, 1982).Ces oiseaux se nourrissent normalement des semences de graminées sauvages, mais peuvent provoquer d'importants dégâts dans les cultures de sorgho en cours de maturation. Cela sera d'autant plus vrai que cette maturation sera décalée, avant ou après, celle de la flore sauvage et des champs environnants.

    11.2.2 Contraintes pédoclimatiques

    Les contraintes pédoclimatiques sont essentiellement la pauvreté des sols, la variabilité de la pluviométrie tant dans le temps que dans l'espace et les sécheresses cycliques dues au phénomène récurrent des changements climatiques. Les variétés locales de sorgho qui ont essentiellement des cycles longs et ne tolérant pas la sécheresse n'arrivent plus à donner de bon rendement.

    11.2.3 Contraintes socio-économiques

    Ces problèmes sont liés, d'une part, à l'étroitesse du marché des produits agricoles, à l'enclavement des zones de production dans un pays lui-même enclavé, au coût élevé des intrants, au manque d'organisation de la commercialisation des produits vivriers, à l'absence d'unités de transformation, à la faiblesse du système de vulgarisation, à l'insuffisance de crédit agricole et des moyens de stockage, à la non existence d'un réseau bien organisé de distribution de semences améliorées et, d'autre part, au faible productivité des variétés locales, au problème récurrent de la divagation des animaux dont les conséquences sont les conflits agriculteurs- éleveurs, etc.

    Chapitre II : Sécheresse et amélioration variétale du sorgho

    1. Sécheresse

    1.1 Définition

    Selon GAUFICHON et al., (2010), le terme général de sécheresse recouvre des notions différentes.

    Nous distinguerons donc un manque d'eau ponctuel (sécheresse) d'un déficit d'eau structurel (aridité).

    La sécheresse définit un déficit de pluviométrie non systématique, et est caractérisée par l'intensité de sa déviation par rapport aux valeurs moyennes ou normales de pluviométrie, avec des éléments quantitatifs indiquant :

    - la durée (sécheresse intermittente ou prolongée) ;

    - la période d'occurrence ;

    - l'extension géographique ;

    - la dynamique de mise en place (brutale ou progressive) ;

    - l'époque d'apparition par rapport au cycle cultural s'agissant des conséquences pour l'agriculture.

    1.2. Importance de la sécheresse

    Depuis une vingtaine d'années, la sécheresse, qui n'a jamais cessé d'être fréquente et de créer des problèmes, s'est accentuée, affectant le développement propice des plantes notamment dans la zone semi-aride d'Afrique de l'Ouest et particulièrement du Burkina Faso (HEMA, 2000). Le déficit hydrique touche près de 50% des surfaces cultivées dans le monde. Il est avec la carence en azote, le facteur limitant le plus fréquent pour la production agricole (DABIRE, 2000).

    Au Burkina Faso, les zones sahéliennes et soudaniennes sont plus affectées par la sécheresse. Les régions de l'Est et du Sud-ouest, bénéficiant généralement de conditions climatiques plus favorables, sont de plus en plus touchées par les températures élevées et des poches de sécheresse (SOME, 2011).

    1.3 Causes et typologie de la sécheresse

    Il existe trois types de sécheresse :

    - la sécheresse météorologique, survient lorsqu'il existe une période prolongée d'un taux de précipitations en dessous de la moyenne.

    - la sécheresse édaphique, ou agricole, causée par une insuffisance de l'eau dans le réservoir superficiel du sol pendant la saison de culture. Elle se manifeste lorsque la faible humidité du sol, associée à la rareté de l'eau, arrête la croissance végétale, diminue les rendements et met en danger le bétail. C'est la sécheresse classique en agriculture, causée par l'insuffisance des pluies pendant la saison de culture ;

    - la sécheresse hydrologique, causée par une reconstitution déficiente des réserves hydrographiques, résultant plutôt de l'insuffisance des pluies hors des saisons de culture (GAUFICHON et al., 2010).

    1.4. Conséquences de la sécheresse

    La conséquence de la sécheresse sur les céréales est souvent rapportée en termes de hauteur des plantes, de nombre de talles, d'indice de surface foliaire, de matière sèche des parties aériennes et racinaires et de rendement en grain.

    Chez toutes les céréales, le stade reproductif est potentiellement le plus sensible au déficit hydrique et les conséquences sur les rendements sont les plus graves. Si le stress hydrique survient au cours de l'anthèse, le résultat est la stérilité des fleurs. Le stress hydrique pendant le remplissage du grain entraine la diminution du poids des grains (N'DA, 1984).

    1.5 Mécanisme de résistance des plantes à la sécheresse

    L'impact d'une sécheresse sur le rendement d'une culture dépend donc, à la fois, de l'espèce considérée, donc de son potentiel génétique, et des techniques culturales souvent associées aux conditions locales de culture et de scénario climatique subi (GAUFICHON et al., 2010).

    Au cours de l'évolution, les plantes ont élaboré des stratégies afin de se protéger d'un stress hydrique modéré en mettant en place une série de réponses leur permettant tout simplement de survivre et d'assurer leur descendance. Ces réponses reflètent trois stratégies différentes : l'esquive, l'évitement à la déshydratation et la tolérance à la déshydratation.

    1.5.1. Esquive

    L'esquive est une adaptation à l'environnement qui permet aux plantes d'éviter les périodes critiques pour leur bon développement. Les agriculteurs utilisent cette stratégie des plantes pour placer le cycle cultural pendant des périodes où les conditions sont favorables. Il s'agit, par exemple, d'éviter les cultures d'été ou de développer des variétés à cycle de développement plus court dans le but d'éviter les périodes de l'année les plus stressantes pour les plantes. L'esquive ne peut se raisonner qu'à l'échelle de l'exploitation agricole et des systèmes de culture.

    1.5.2. Evitement à la déshydratation

    L'évitement permet aux plantes de limiter les effets du stress, grâce à des adaptations comme le flétrissement, ou encore l'enroulement des feuilles. Cette stratégie permet la survie au dépend de la productivité.

    1.5.3. Tolérance à la déshydratation

    Elle permet à la plante d'assurer normalement ses fonctions physiologiques malgré une dégradation de son état hydrique interne consécutive à la sécheresse. Sur le plan agronomique où la préservation de l'état productif est primordiale dans le mécanisme d'adaptation à la sécheresse, seuls les mécanismes d'esquive et de maintien de l'absorption d'eau présentent un intérêt.

    1.5.4. Méthodes de lutte contre la sécheresse

    La lutte contre la sécheresse passe par la conjugaison des différentes luttes dans différents domaines et dans différentes spécialités. On peut citer entre autres :

    - la gestion de l'équilibre des sols en fertilisants chimiques et organiques ;

    - la lutte contre l'érosion par toutes les techniques qui permettent de protéger les sols et de limiter l'évaporation, notamment le semis direct et les couvertures végétales ;

    - les associations de cultures souvent pratiquées par les agricultures de subsistance dans les tropiques, et qui constituent une méthode de couverture du risque de sécheresse par la compensation entre espèces ;

    - le choix des dates de semis pour utiliser la période de culture la moins risquée ;

    - l'amélioration variétale pour la résistance à la sécheresse qui est un moyen de lutte efficace, durable compte tenu de l'adaptation des génotypes à la sécheresse.

    - certaines techniques comme le zaï, les demi-lunes ; pratiques traditionnelles au Sahel.

    1.6 Réponse du sorgho face à la sécheresse

    Même si le sorgho possède une excellente résistance à la sécheresse par rapport à la plupart d'autres cultures, la sécheresse est le principal facteur qui réduit la production de sorgho dans le monde entier. Le sorgho est généralement cultivé dans des régions du monde où l'eau est limitée et, par conséquent, la récolte couramment connaît des périodes de stress extrême à un certain moment pendant les périodes de croissance (ALHASSAN, 2005).

    Les programmes d'amélioration de sorgho ont compris depuis longtemps que l'amélioration du sorgho à la tolérance à la sécheresse serait d'améliorer et de stabiliser le rendement et augmenter la productivité de la culture.

    Les premières recherches sur le sorgho ont indiqué que le moyen le plus efficace pour réduire les pertes dues au stress hydrique était l'utilisation de variétés à maturité précoce pour éviter la fin précoce de la saison des pluies (BLUM, 1979).

    2. Amélioration variétale du sorgho

    2.1. Objectifs de sélection

    Les objectifs de sélection varient principalement en fonction du contexte socio-économique de la production et du type de production visé. On distingue deux situations.

    La première se rapporte aux pays industrialisés : Etats-Unis, Europe, Argentine, Brésil où la production, destinée à l'alimentation animale, est surtout assurée par des hybrides. Les principaux critères de sélection mettent l'accent sur l'adaptation à la culture mécanisée et sur le rendement avec cependant des différences dans les objectifs selon que l'on s'intéresse aux sorghos-grain ou aux sorghos fourragers.

    La seconde concerne les pays tropicaux au secteur agricole prépondérant : Afrique de l'Ouest, du Centre et de l'Est, Inde à un moindre degré. La culture du sorgho, destinée à l'alimentation humaine, y est réalisée principalement avec du matériel fixé. Plus que le rendement lui -même, ce sont les qualités de stabilité et de régularité de la production qui priment. Une distinction intervient dans les objectifs de sélection selon que l'on exploite des variétés locales ou du matériel « importé». Dans le premier cas, les efforts portent d'abord sur l'amélioration des caractères agronomiques. Avec du matériel introduit, les priorités sont la résistance aux ravageurs des cultures et l'amélioration de la qualité du grain.

    Production

    Adaptation à une agriculture

    Intensive mécanisée

    Résistance aux facteurs biotiques

    Résistance aux facteurs abiotiques

    Qualité de la production

    Sorghos-grain

    Destinés à l'alimentation animale

    Insensibilité à la photopériode

    Taille courte (=50m)

    Résistance à la verse

    Bonne insertion paniculaire

    Rendement élevé

    Résistance à la pourriture des racines et des tiges,

    Notamment à la pourriture charbonneuse

    (Macrophomina phasseolina)

    Résistance à l'helminthosporiose (Exserohilum turcicum)

    Résistance au mildiou

    (Peronosclerospora sorghi)

    Résistance aux maladies virales

    Résistance à la mouche du pied (Atherigona soccata)

    Résistance à la cécidomyie

    (Contarinia sorghicola)

    Résistance au froid

    Résistance à la sécheresse et à la chaleur

    Précocité

    Faible teneur en

    tanins

    Sorghos fourragers

    Bon développement végétatif avec fort tallage et tige fine

    Aptitude à la coupe

    Aptitude à la repousse pour les sudan grass

    Résistance aux maladies foliaires (helminthosporiose et anthracnose)

    Résistance au froid

    Résistance à la sécheresse

    Faible teneur en durrhine (composé toxique des parties végétatives)

    Faible teneur en lignine

    Tiges sucrées

    Forte valeur digestive

    Tableau 1 : Principaux objectifs de sélection du sorgho dans les pays industrialisés

    Source : CHANTEREAU et al., (1997)

    Tableau 2 : Principaux objectifs de sélection du sorgho dans les pays à agriculture dominante

    Type de matériel

    Adaptation à une agriculture en voie

    d'intensification

    Résistance aux facteurs biotiques

    Résistance aux facteurs abiotiques

    Qualité de la production

    Sélection à base du matériel local

    Réduction de la taille

    Diminution du tallage

    Renforcement de la tige

    Augmentation de la taille paniculaire

    Amélioration du rapport grain/paille

    Résistance aux strigas

    Résistance à la mouche du pied (Atherigona soccata)

    Résistance à la cécidomyie

    (Contarinia sorghicola)

    Résistance à la sécheresse

    Caractère tan du grain (pigmentation anthocyanique jaune clair)

    Sélection à base de variétés importées

    Amélioration de la vigueur à la levée

    Accroissement de la photosensibilité

    Stabilisation du rendement

    Résistance aux strigas

    Résistance aux maladies foliaires

    Résistance

    à la pourriture charbonneuse de la tige

    (Macrophomina phasseolina)

    Résistance aux insectes des panicules, notamment aux punaises (Eurystylus oldi)

    Résistance aux moisissures des grains

    Adaptation aux sols à fertilité limitée

    Couleur claire sans couche brune du grain

    Bonne vitrosité du grain

    Bonne aptitude au décorticage

    Faible teneur du grain en tanins

    Teneur élevée en amylose

    Source : CHANTEREAU et al., (1997)

    2.2 Les types variétaux

    On rencontre, en milieu paysan, trois types variétaux de sorgho : les variétés locales, les lignées et les hybrides. En sélection, on fait usage d'un quatrième type de matériel : les composites.

    2.3 Les principales méthodes d'amélioration variétale du sorgho

    2.3.1 La sélection massale

    La sélection massale est basée sur le phénotype des individus et consiste à choisir des plantes prometteuses au sein des populations de sorgho dans un site donné pour constituer les parents de départ. Par exemple, les plantes les plus productives sont retenues si la sélection a pour objectif la productivité, ou encore les plantes les moins attaquées par un ravageur si la sélection a pour objectif la résistance à ce ravageur. Les plantes retenues sont ensuite mélangées et le mélange donne une population améliorée pour les critères retenus. Cette méthode est généralement efficace pour des caractères simples et fortement héritables comme par exemple la teneur en protéines, la précocité ou la hauteur de la plante ; elle l'est bien moins pour des caractères complexes comme le rendement.

    2.3.2 La création de variabilité

    Quatre (04) grandes voies conduisent à la création de la variabilité nécessaire aux programmes de sélection du sorgho.

    2.3.2.1 La prospection

    La prospection et l'examen de matériel local cultivé ou sauvage permettent de mettre en évidence puis d'exploiter une diversité, certes préexistante mais non encore révélée. Cette démarche peut être assimilée à une forme de création de variabilité.

    2.3.2.2 Les croisements entre variétés complémentaires

    La seconde voie de création de variabilité est celle des croisements entre variétés« complémentaires » de sorghos cultivés, croisements suivis de sélection, le plus souvent généalogique, dans les descendances en disjonction. Le but est de fixer, dans les lignées recombinées, les caractéristiques intéressantes venant de chacun des parents.

    2.3.2.3 La création de composites

    La constitution de composites est une autre forme de création de variabilité (BHOLA-NATH, 1982). Les composites sont produits à partir de lignées, d'origines variées, choisies pour avoir en commun la ou les caractéristiques fondatrices de la population, par exemple la résistance à la sécheresse ou le caractère mainteneur de stérilité. Plus les lignées retenues pour ce travail sont nombreuses, plus la variabilité de la population de départ est importante, mais en contrepartie moins ses performances agronomiques sont bonnes.

    2.3.2.4 La mutagenèse

    Elle consiste à des traitements mutagènes. La mutagenèse a pour particularités de nécessiter des manipulations en laboratoire et de n'impliquer, si on le désire, qu'une seule variété.

    Son principe est de modifier l'information héréditaire d'un matériel végétal intéressant en lui-même par des agents chimiques (comme le méthane sulphonate d'éthyle) ou physiques (comme les rayonnements). Pour le sorgho, il est rarement fait appel aux agents chimiques. On exploite plutôt des agents physiques sous forme de rayonnements. Les plus utilisés sont les rayons gamma, avec lesquels les grains sont irradiés pour produire des mutations.

    2.3.3 La sélection généalogique

    La sélection généalogique exploite une forte variabilité génétique expérimentale: F2 d'un croisement entre géniteurs complémentaires, M2 d'une variété ayant subi un traitement mutagène ou encore composite au terme d'un cycle de brassage.

    Au sein de ces ensembles en disjonction, on choisit les plantes les plus intéressantes. Leurs descendances sont suivies et sélectionnées en panicule-ligne à l'aide de tests intervenant plus ou moins précocement. Il est souhaitable de recourir à l'autofécondation le plus tôt possible, en particulier si on recherche des mutants induits.

    Les croisements entre lignées d'élite suivis de sélection généalogique aboutissent souvent à de très bonnes créations variétales. La méthode est cependant peu efficace quand il s'agit de recombiner des caractères complémentaires de géniteurs issus des races caudatum et guinea.

    2.3.4 Le rétrocroisement

    On recourt aux rétrocroisements pour corriger un défaut ponctuel oligogénique d'une lignée.

    Aux Etats-Unis, cette méthode est à l'origine de l'adaptation de variétés tropicales à la zone tempérée. Par l'alternance de leur culture aux Etats-Unis et à Porto Rico et par des rétrocroisements introduisant l'insensibilité à la photopériode, ces variétés sont devenues cultivables sous les latitudes élevées, où les jours longs empêchaient auparavant leur floraison (STEPHENS et al., 1967).

    2.3.5 La sélection récurrente

    La sélection récurrente est utilisée pour améliorer les composites à partir desquels des lignées seront sélectionnées par les méthodes généalogiques (BHOLA-NATH, 1982). En effet, le niveau moyen des lignées ainsi obtenues est fonction du niveau du composite. C'est un travail à long terme, qui présente l'intérêt d'exploiter une base génétique large.

    2.3.6 L'hybridation

    L'hybridation consiste à croiser deux ou plusieurs variétés génétiquement différentes pour un ou plusieurs caractères. La première hybridation a été effectuée par Koelreuter en 1760 sur le tabac (Nicotiana rustica x Nicotiana paniculataï). Elle a été rendue possible sur le sorgho grâce à la découverte d'une stérilité mâle génocytoplasmique en 1954 par Stephens et Holland. Leurs travaux ont abouti à l'obtention d'hybrides commerciaux et ont facilité le développement de la culture de sorgho dans les pays industrialisés.

    L'hybridation est un moyen de création de la variabilité au sein d'une espèce donnée. Elle permet ainsi de rassembler dans une variété dite idéotype ou variété idéale, un ensemble de caractères désirés.

    2.3.7 Biotechnologies

    2.3.7.1 Le marquage moléculaire

    Si l'étude de la diversité par marquage moléculaire permet de mieux comprendre l'organisation génétique des sorghos cultivés et sauvages, elle permet aussi, sur un plan pratique, d'orienter les choix du sélectionneur tout au long du processus de sélection.

    Une telle étude renseigne, en effet, sur la divergence de génotypes pour des locus donnés. La mesure de cette divergence sert à estimer les apparentements et à calculer des distances génétiques (VIERLING et al., 1994), qui permettent de prévoir, dans certaines conditions, l'hétérosis produite par le croisement de ces génotypes. Une étude réalisée avec des isoenzymes et des RFLP montre en effet, pour le sorgho, l'existence d'une liaison entre la divergence génétique et l'hétérosis dans le cas de croisements entre les écotypes kafir et caudatum (CHANTEREAU, 1993)..

    2.3.7.2 La culture de tissus et de protoplastes

    La culture de tissus et de protoplastes a pour but de régénérer des plantes fertiles à partir de fragments d'organe ou de cellules. Elle débouche sur l'exploitation variétale des travaux in vitro de transformation génétique ou de production d'hybrides somatiques entre espèces naturellement incompatibles.

    La culture de tissus a fait l'objet de travaux relativement nombreux sur le sorgho. Elle a abouti à la régénération de plantes fertiles en partant de cals issus de la base de jeunes feuilles, d'inflorescences et d'embryons immatures.

    La culture de cellules et de protoplastes reste, en revanche, plus délicate. Après les travaux pionniers, menés en 1980, qui décrivent l'obtention de cals à partir de protoplastes isolés de suspensions cellulaires, il a fallu attendre 1990 pour voir publier les premiers résultats sur la régénération de plantes fertiles à partir de protoplastes (WEI et Xu, 1990).

    2.3.7.3 La transformation génétique

    La transformation génétique vise à introduire et à faire exprimer dans une espèce des gènes issus d'un autre organisme. L'accent est mis pour les céréales sur le transfert de gènes de résistance aux herbicides ou aux insectes comme les gènes de toxines de Bacillus thuringiensis.

    Les études sur la transformation génétique du sorgho sont très récentes. Les premières cultures cellulaires transgéniques ont été obtenues en 1991 par électroporation de protoplastes et par bombardement de micro-projectiles sur des étalements de suspensions cellulaires. En 1993, le bombardement de micro-projectiles sur des embryons immatures a permis d'introduire la résistance à un herbicide, le bialaphos, dans une variété tolérante à la sécheresse (CASAS et al., 1993).

    2.4 Amélioration variétale du sorgho au Burkina Faso

    Après la crise alimentaire des années 1970 liées à la sécheresse, les programmes d'amélioration variétale du sorgho au Burkina, à l'instar de ceux de l'Afrique occidentale ont mis l'accent sur la création de variétés à haut potentiel de rendement. Les objectifs de ces programmes étaient de sélectionner des variétés de race caudatum (plus productives que les guinea), pouvant répondre à l'intensification et à l'amélioration des systèmes de production à base de sorgho (BARRO-KODOMBO, 2010).

    Mais les variétés améliorées mise en place sont méconnues des agriculteurs. Ces contraintes n'ont pas permis leur adoption massive. Le contact a conduit à la mise en place d'un Programme conjoint d'amélioration variétale du sorgho CIRAD/INERA à la fin des années 1980. Le Programme a réorienté les objectifs de sélection et à diversifier les croisements sur le germoplasme local des races guinea et caudatum dans trois grandes zones agro-écologiques. Les objectifs de sélection concernaient l'adaptation au climat, l'amélioration de la productivité et la qualité des grains (TROUCHE et al., 2001).

    En 2001, l'amélioration de la résistance à deux insectes ravageurs du sorgho, la cécidomyie et les punaises des panicules a été adjointe aux objectifs de sélection (DAKOUO et al., 2005).

    Malgré les rendements intéressant obtenus par plusieurs variétés et leurs bonnes appréciations par les agriculteurs pour les aspects qualité du grain et des pailles (TROUCHE et al., 2001), la diffusion de ces nouvelles variétés est restée très limitée.

    DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE

    Chapitre I : Matériels et Méthodes

    1. Présentation du site d'étude

    1.1  La Situation géographique du site

    Située à 25 km de Bobo-Dioulasso, la plaine de la Vallée de Kou est localisée à 10°20'de latitude nord, 4°20' de longitude ouest et se trouve à 450 m au-dessus du niveau de la mer (GUINKO, 1984). Cette plaine est entièrement aménagée sur 1200 ha, avec une irrigation du type gravitaire sans pompage. La Station de Farako-Bâ y dispose d'une antenne de recherche comportant 60 hectares pour les expérimentations et les productions. C'est dans ce domaine que notre expérimentation a été conduite pendant la campagne post-hivernale. Selon les relevés GPS que nous avons effectué, la parcelle où nous avons mis en place l'essai a pour coordonnées géographiques 11°23.08'3'' de latitude nord, 04°23.06'1'' de longitude ouest avec 450 m d'altitude.

    Site d'étude

    Figure 5 : Image satellitaire (Landsat) de la vallée du Kou.

    Source : Google maps du 01/07/2014

    1.2  Le Climat et la végétation

    La Vallée de Kou se trouve dans le département de Bama, Province du Houet située dans le bassin du Mouhoun partie intégrante du domaine Soudano-soudanien. Le climat est de type Soudano-guinéen. La végétation est faite de larges galeries forestières au sein desquelles s'épanouissent de nombreuses espèces guinéennes telles que Carpa procera, Antizoris africana, Dalium guineense, Chlorophora regia (GUINKO, 1984).

    Figure 6 : Pluviométrie annuelle (en mm) et nombre de jours de pluies des dix dernières années de Bama.

    Source : Station météo de l'antenne INERA/Bama

    Figure 7 : Température moyenne annuelle (en °C) de Bama des dix dernières années

    Source : Station météo de l'antenne INERA/Bama

    Figure 8 : Répartition pluviométrique et température moyenne de Bama au cours de la période d'étude

    Source : Station météo de l'antenne INERA/Bama.

    1.3 Etude édaphique du site

    Les sols de la Vallée de Kou sont de types ferrugineux tropicaux, hydromorphes, acides et se distinguent par une texture limoneuse (36,7%). Ce sont des sols limono-sableux à argilo-limoneux marqués par un lessivage actif des éléments nutritifs, causant quelques fois des problèmes de fertilité. Ils sont sujets à des problèmes de toxicité (BADO, 1991). Ils ont néanmoins une bonne concentration en bases échangeables avec une capacité d'échanges cationiques de 5 meg/100g et une faible teneur en phosphore.

    2. Matériels

    Pour mener cette étude, le matériel végétal est constitué de quarante-neuf (49) entrées provenant d'origine diverses. Trois entrées (Tiandougou, Tiandougou-coura et Grinkan) proviennent de l'Institut de l'Economie Rural du Mali, deux entrées (Sepon 82 et 905N7) proviennent de l'INRAN du Niger, une entrée (B35) a été reçue de l'ICRISAT et les quarante-trois autres proviennent du Burkina Faso. Parmi celle du Burkina Faso, douze entrées (Sariaso03, Sariaso04, Sariaso05, Sariaso07, Sariaso08, Sariaso09, Sariaso11, Sariaso14, Framida, Ouedzoure, Gnonfing et Kapelga) sont des variétés améliorées et les trente un restantes sont des écotypes collectés dans la région de l'ouest et du sud-ouest du pays.

    B35 est une variété de sorgho originaire de l'Ethiopie. Elle est anthocyane, de la race durra, à un cycle intermédiaire (95 jours). Contrairement aux autres variétés, elle n'est pas photosensible. Elle est très courte et appelée variété naine. Elle est résistante à la verse et tolérante au stress hydrique post-florale. Elle est considérée comme le meilleur parent donneur du gène stay-green assurant ainsi aux plantes une capacité photosynthétique continuelle en cas de manque d'eau. En effet, cette variété possède six traits quantitatifs du gène stay-green (Stg1, Stg2, Stg3, Stg4, StgA et StgB) qui sont encadrés par des marqueurs connus.

    Grinkan est une variété de sorgho originaire du Mali. Elle est tan, de race intermédiaire issue de croisement Caudatum-Guinea, a un long cycle (120 jours). Elle est légèrement photosensible, résistante à la verse et légèrement tolérante au stress hydrique. Elle est cultivée dans les zones agro-écologiques de 800 à 1000 mm de pluviométrie avec un rendement moyen en station de 3,5T/ha.

    Tiandougou  est une variété de sorgho originaire du Mali. Elle est tan, de race intermédiaire issue de croisement Guinea, a un cycle semis-maturité de 120 jours. Elle est légèrement photosensible, résistante à la verse et est tolérante au stress hydrique. Elle est cultivée dans les zones agro écologique de 800 à 1000 mm de pluviométrie avec un rendement moyen en station de 2,5 à 3T/ha.

    Tiandougou-coura  est une variété de sorgho originaire du Mali. Elle est tan, de race intermédiaire issue de croisement Caudatum-Guinea, a un cycle semis-maturité de 120 jours. Elle est photosensible, résistante à la verse et est tolérante au stress hydrique. Elle est cultivée dans les zones agro-écologiques de 800 à 1000 mm de pluviométrie avec un rendement moyen en station de 2,5T/ha.

    Kapelga est une variété de sorgho originaire du Burkina Faso. Elle est tan, de race Guinea, à un cycle intermédiaire de95 jours. Elle est sensible à la photopériode, à la verse et au stress hydrique en fin de cycle. Elle est cultivée dans les zones agro écologique de 600 à 900 mm de pluviométrie avec un rendement moyen en station de 3T/ha.

    Gnonfing  est une variété de sorgho originaire du Burkina Faso. Elle est anthocyane, de race Guinea, a un cycle intermédiaire de120 jours.Elle a été obtenu par sélection massale. Elle est cultivée dans la région de Bobo-Dioulasso avec un rendement moyen en station de 2,5T/ha.

    Elle présente une bonne résistance à la verse, une tolérance moyenne face à la sécheresse.

    Ouedzouré  est une variété de sorgho originaire du Burkina Faso. Elle a un cycle intermédiaire de140 jours. Elle est cultivée dans les zones agro écologique de 900 à 1000 mm de pluviométrie avec un rendement moyen en station de 3T/ha. Elle est cultivée dans la région de Bobo-Dioulasso avec un rendement potentiel en station de 4T/ha. Elle présente une bonne résistance à la verse, une tolérance moyenne face à la sécheresse.

    Framida  est une variété de coloration foliaire anthocyane originaire de l'Afrique du Sud. Elle a un cycle intermédiaire de120 jours. Elle a été sélectionnée par l'ICRISAT. Elle présente une sensibilité à la verse et présente une tolérance moyenne face à la sécheresse post-florale. Elle a un rendement potentiel de 3,7T/ha. Elle est sensible à la cécidomyie mais résistant au striga. Elle est cultivée de préférence dans les zones de pluviométrie comprise entre 700 et 1000 mm (zone soudanienne). Elle est cultivée essentiellement pour la qualité de son grain utilisé pour la fabrication de la bière de mil (dolo).

    Sariaso 03 est une variété de coloration foliaire tan et de race Caudatum et originaire du Burkina Faso. Elle a un cycle intermédiaire de120 jours. C'est une lignée obtenue en 1992 avec le concours de l'ICRISAT. Elle présente une résistance moyenne à la verse, une tolérance face à la sécheresse et possède un rendement potentiel de 3,5 à 4 T/ha. Cependant, elle est sensible à la cécidomyie et au striga.

    Sariaso 04 est une variété de coloration foliaire tan et de race intermédiaire Caudatum-Guinea et originaire du Burkina Faso. C'est une lignée obtenue à l'INERA Farako-bâ. Elle a un cycle intermédiaire de130 jours. Elle présente une moyenne résistance à la verse, une tolérance moyenne face à la sécheresse et possède un rendement potentiel de 3,5 à 4,5T/ha. Cependant, elle est sensible à la cécidomyie et au striga.

    Sariaso 05 est une variété de couleur tan de type racial Caudatum-Guinea et originaire du Burkina Faso. C'est une lignée obtenue à l'INERA Farako-bâ. Elle a un cycle intermédiaire de120 jours. Elle présente une moyenne résistance à la verse, une tolérance moyenne face à la sécheresse et possède un rendement potentiel de 3,5 T/ha. Cependant, elle est sensible à la cécidomyie et au striga.

    Sariaso 07 est une variété de couleur tan et de race Caudatum et originaire du Burkina Faso. Elle présente une sensibilité au photopériodisme. C'est une lignée de cycle semis-floraison de 80 jours. Elle possède un rendement potentiel de 3 T/ha.

    Sariaso 08 est une variété tan et de la race Caudatum et originaire du Burkina Faso. Elle a un cycle semis-maturité de 120 jours et est insensible au photopériodisme. C'est une lignée obtenue à l'INERA Farako-bâ. Elle présente une moyenne résistance à la verse, une bonne tolérance face à la sécheresse et possède un rendement potentiel de 4,5T/ha. Cependant, elle est sensible à la cécidomyie et au striga.

    Sariaso 09 est une variété anthocyane de la race Guinea et originaire du Burkina Faso. C'est une lignée obtenue en 1990 par amélioration (sélection massale) d'un écotype collecté dans la région du centre sud (Kombisri). Elle est également appelée nazongala en langue locale. Elle présente une bonne résistance à la verse, une tolérance moyenne face à la sécheresse et possède un rendement potentiel de 3T/ha. Cependant, elle est sensible à la cécidomyie et au striga. Elle est cultivée de préférence dans les zones de pluviométrie supérieure à 900 mm (zone soudanienne). A la différence de la Sariaso 01 et de Sariaso 02, elle a un cycle un peu plus court (120 jours).

    Sariaso 11  est une variété de coloration foliaire tan et est originaire du Burkina Faso. Elle a un cycle semis-maturité de 100 à 105 jours et a une faible sensibilité au photopériodisme. Elle est assez résistante à la verse, une tolérance moyenne face à la sécheresse post-florale et possède un rendement potentiel de 3 à 4T/ha. Elle est cultivée de préférence dans les zones de pluviométrie comprise entre 400 et 700 mm.

    Sariaso14  est une variété anthocyane originaire du Burkina Faso. Elle a un cycle semis-maturité de 110 à 115 jours et a une sensibilité moyenne au photopériodisme. Elle est assez résistante à la verse, une tolérance face à la sécheresse post-florale et possède un rendement potentiel de 5T/ha. Elle résiste moyennement face à la cécidomyie.

    Elle est cultivée de préférence dans les zones de pluviométrie comprise entre 600 et 900 mm.

    Tableau 3 : Situation des cultivars utilisés pour l'étude

    Cultivars

    Origine

    Cultivars

    Origine

    Cultivars

    Origine

    1

    SAR09

    Burkina Faso

    17

    REE141

    Burkina Faso

    33

    RSOE11

    Burkina Faso

    2

    GTEUR CRPA152

    Burkina Faso

    18

    SAR11

    Burkina Faso

    34

    RSOE13

    Burkina Faso

    3

    ROE82h/R1

    Burkina Faso

    19

    SAR14

    Burkina Faso

    35

    RSOE56

    Burkina Faso

    4

    SAR05

    Burkina Faso

    20

    RE160

    Burkina Faso

    36

    Tiandougou

    Mali

    5

    Ouedzouré

    Burkina Faso

    21

    RSOE15

    Burkina Faso

    37

    ROE225

    Burkina Faso

    6

    REE144a

    Burkina Faso

    22

    905N7

    Niger

    38

    SAR07

    Burkina Faso

    7

    Kapelga

    Burkina Faso

    23

    REE148B

    Burkina Faso

    39

    Sepon82

    Niger

    8

    SAR08

    Burkina Faso

    24

    RSOE39

    Burkina Faso

    40

    Gnonfing

    Burkina Faso

    9

    RSOE38

    Burkina Faso

    25

    RSOE08

    Burkina Faso

    41

    RSOE30

    Burkina Faso

    10

    RSOE29

    Burkina Faso

    26

    SAR03

    Burkina Faso

    42

    RSOE35

    Burkina Faso

    11

    Framida

    Burkina Faso

    27

    RSOE41

    Burkina Faso

    43

    B35

    ICRISAT

    12

    RSOE255

    Burkina Faso

    28

    ROE76h

    Burkina Faso

    44

    ROE79h

    Burkina Faso

    13

    Tiandoudou-coura

    Mali

    29

    REE155a

    Burkina Faso

    45

    RE139

    Burkina Faso

    14

    ROE228h

    Burkina Faso

    30

    SAR04

    Burkina Faso

    46

    Grinkan

    Mali

    15

    ROE71k

    Burkina Faso

    31

    RSOE07

    Burkina Faso

    47

    ROE216h

    Burkina Faso

    16

    RSOE27

    Burkina Faso

    32

    RSOE51

    Burkina Faso

    48

    REE143B

    Burkina Faso

     
     
     
     
     
     

    49

    RSOE31

    Burkina Faso

    3. Conduite de l'essai

    3.1. Dispositif expérimental

    Le dispositif utilisé dans cet essai un « alpha latice » comportant 49 entrées répétée trois (03) fois. Ce dispositif est adapté à l'étude d'un nombre important de matériels. La randomisation a été faite par tirage exhaustif.

    Les différents paramètres du dispositif sont:

    - 1 parcelle: 1 ligne de 4 m ;

    - écartements : 80 cm x 40 cm soit 11 poquets par ligne avec une densité de 62500 plants/ha ;

    - 1 bloc comporte 7 entrées soit 7 blocs par répétition ;

    - 1 répétition comporte 49 cultivars répartis dans 7 blocs comportant chacun 7 lignes ;

    - 1 allée de 1,5 m est laissée entre blocs successifs ;

    - 1 allée de 2 m est laissée entre les répétitions ;

    La figure suivante donne un aperçu du dispositif expérimental.

    Figure 9 : Diapositif expérimental

    3.2. Techniques culturales

    La préparation du sol a consisté en un labour suivi d'un hersage qui a permis d'ameublir le sol pour obtenir un bon lit de semis. Le semis a été effectué le 11 février 2014 à raison de 04 graines par poquet suivant les écartements de 80 cm entre les lignes et 40 cm sur la ligne.

    Un démariage à 02 plants par poquet a été fait 14 jours après semis suivi de l'épandage du NPK (14-23-14) à la dose de 200 kg/ha. Lorsqu'il y a eu des manquants, les poquets vides ont été repiqués avec l'entrée correspondante.

    Un apport d'engrais azoté (urée) à la dose de 100 kg/ha et 50 kg/ha a été effectué respectivement 30 et 60 jours après semis. Les différents apports en engrais ont été faits en

    side dressing dans des raies côtoyant les plantes.

    Les sarclages ont été effectués à la demande. La parcelle a été traitée au K-Optimal (Lambda-Cyhalothrine 15g/l+Acetamipride 20g/l) ; EC à la dose de 1l/ha afin de contrer des attaques de pucerons et de punaises respectivement au stade montaison et grain laiteux. La parcelle a été irriguée par le système d'irrigation gravitaire. Un gardiennage a été effectué pendant la période de maturation à cause des oiseaux granivores.

    3.3. Méthode de collecte des données expérimentales

    3.3.1. Variables mesurées et calculées

    L'étude a concernée des caractères quantitatifs et qualitatifs. Les échantillons ont été choisis au hasard dans les poquets centraux, ce qui permet de minimiser les effets de la compétition inter-variétale.

    Au total vingt-cinq (25) variables (14 quantitatives, 05 qualitatives et 06 calculés) ont servi à l'évaluation agro-morphologique et à l'identification des cultivars susceptibles de tolérer le stress hydrique post-floral.

    Ces variables ont été sélectionnées dans le descripteur du sorgho.

    La liste des variables quantitatives est consignée dans le tableau 4, tandis que celle des variables qualitatives figure dans le tableau 5. Le Tableau 6 donne la liste des 6 variables calculées.

    Tableau 4 : Les variables quantitatives mesurées et les méthodes utilisées

    Variables

    Code

    Echantillon

    Outils

    Stades

    Date de la première floraison

    1rstflo

    Parcelle totale

    Observation visuelle

    Floraison

    Date de 50% floraison

    50% flo

    Parcelle totale

    Observation visuelle

    Floraison

    Nombre de feuilles

    NF

    05 plants

    Observation visuelle

    Floraison

    Hauteur des plants

    HP

    05 plants

    Règle graduée

    Floraison

    Teneur en chlorophylle I

    SpadI

    05 plants

    Chlorophylle mètre

    50jas

    Teneur en chlorophylle II

    SpadII

    05 plants

    Chlorophylle mètre

    Floraison

    Teneur en chlorophylle III

    SpadIII

    05 plants

    Chlorophylle mètre

    Floraison

    Verse

    Ver

    05 plants

    Observation visuelle

    Floraison

    Taille de la panicule

    TaPa

    05 panicules

    Règle graduée

    Post-récolte

    Poids panicule

    Ppa

    05 panicules

    Balance

    de précision

    Post-récolte

    Poids des graines

    Pgr5P

    05 panicules

    Balance de précision

    Post-récolte

    Biomasse sèche (Bsec)

    Bsec5P

    05 plants

    Balance de précision

    Post-récolte

    Poids de 100 graines

    P100gr

    100 graines

    Balance de précision

    Post-récolte

    Nombre de talle

    NT

    Parcelle utile

    Observation visuelle

    Floraison

    Tableau 5 : Les variables qualitatives mesurées et les méthodes utilisées

    Variables

    Code

    Echantillon

    Outils

    Stades

    Vigueur au développement

    VD

    Parcelle totale

    Observation visuelle

    Levée

    Stay-green

    Stgsc

    Parcelle utile

    Observation visuelle

    floraison

    Couleur des taches foliaires

    Colof

    Parcelle utile

    Observation visuelle

    Floraison

    Couleur des grains

    Cologr

    Grains de 05 panicules

    Observation visuelle

    Post-récolte

    Vitrosité

    Vitr

    Grains de 05 panicules

    Observation visuelle

    Post-récolte

    Tableau 6 : Les variables quantitatives calculées et les méthodes utilisées

    Variables

    Code

    Echantillon

    Outils

    Stades

    Poids des grains par panicule

    PgrPa

    PgrPa= Pgr5P/5

    Grains de 05 panicules

    Post-récolte

    Poids d'une graine

    P1gr

    P1gr= P100gr/100

    100 graines

    Post-récolte

    Nombre de grain par panicule

    NgrPa

    NgrPa=100 graines x PgrPa /P100gr

    100 graines

    Post- récolte

    Poids de la biomasse par plant

    PbsecPl

    PbsecPl= Bsec5P/5

    Biomasse de 05 plants

    Post- récolte

    Rendement en grain

    Rdtg

    Rdtg=Npa/m²x NgrPaxP1gr

    Parcelle utile

    Post- récolte

    Rendement en biomasse

    Rdtb

    Rdtb=Np/m²x PbsecPl+Ppa sans grains

    Parcelle utile

    Post- récolte

    3.3.2 Description des variables

    3.3.2.1 Variables quantitatives

    - Date de la première floraison : c'est la date à laquelle la première fleur d'une plante de la parcelle est apparue (nombre de jas).

    - Date de 50% floraison : c'est la date à laquelle 50% des plantes de la parcelle ont fleurit (nombre de jas)

    - Nombre de feuilles : nombre total de feuille sur la plante de la base de la tige jusqu'à la feuille paniculaire.

    - Hauteur des plants : hauteur respective de 05 plants des poquets centraux en cm mesuré à l'aide d'une règle graduée.

    - Teneur en chlorophylle I (SPADI) : mesure de la teneur en chlorophylle à 50 jas à l'aide du Chlorophylle mètre.

    - Teneur en chlorophylle II (SPADII) : mesure de la teneur en chlorophylle à 50% floraison à l'aide du Chlorophylle mètre.

    - Teneur en chlorophylle III (SPADIII) : mesure de la teneur en chlorophylle à 3 semaines après 50%floraison l'aide du Chlorophylle mètre.

    Toutes les mesures SPAD ont été faites sur l'avant dernière feuille (feuille avant la feuille paniculaire).

    Chez le sorgho, la persistance chlorophyllienne est une composante de la tolérance à la sécheresse qui permet aux plantes de résister à la sénescence prématurée qu'entraîne un important stress hydrique survenant après la floraison (WENWEI Xu et al., 2000).

    Le Chlorophylle mètre (Annexe 5) est un appareil permettant de mesurer les teneurs relatives en chlorophylles. Deux faisceaux (rouge et infrarouge) sont émis par la pince qui séquestre la feuille. Les faisceaux traversent la feuille et sont captés par la cellule réceptrice. L'énergie photonique est convertie en signal numérique. Le ratio des intensités de lumière rouge (650 nm, absorbée partiellement par les chlorophylles) et infrarouge (>800 nm, non absorbée) permet de définir une teneur relative en chlorophylles (unité SPAD).

    - Verse : appréciation de la verse des plantes  sur la parcelle utile. Il s'agit de compter le nombre de plants tombés sur la parcelle utile.

    - Taille de la panicule : mesure de taille de la panicule en cm à l'aide d'une règle graduée.

    - Nombre de talle : comptage du nombre de talles sur la parcelle utile à la floraison.

    - Poids de la panicule : après le séchage, on prend le poids des panicules avant le battage à l'aide d'une balance de précision (Annexe 6).

    - Poids des graines : après le battage, on prend le poids des graines à l'aide de la balance de précision.

    - Biomasse sèche : mesure de la biomasse sèche aérienne après récolte à l'aide de la balance de précision. (Annexe 6).

    - Poids de 100 graines : comptage manuel de 100 graines et prise de leurs poids à l'aide de la balance de précision.

    3.3.2.2 Variables qualitatives

    - Vigueur au développement : appréciation de la croissance des plants (taille, grosseur, nombre de feuille 30 jas) : score de 5 (excellent) à 1 (très mauvais).

    Elle exprime l'énergie physique avec laquelle les plantules se dégagent de la terre; elle permet également de juger de la qualité sanitaire des grains (résistance aux moisissures) et de leur maturité.

    - Stay-green : c'est une estimation du degré de sénescence des feuilles au stade de maturité. Ce caractère traduit la capacité de la plante à tolérer la sécheresse post-floraison. Le stay-green est fonction de la variété et des conditions du milieu de culture (humidité, profondeur du sol). La détermination du stay-green a consisté à une appréciation de la verdure des plantes à 3 semaines après 50% floraison: score de 5 (excellent) à 1 (très mauvais).

    - Couleur des taches foliaires: elle se caractérise par une coloration jaune (tan) ou rouge (anthocyané) sur les feuilles (limbe et gaine).

    - Couleur des grains : détermination de la couleur des grains après battage.

    - Vitrosité du grain: c'est la partie de l'albumen corné (vitreux). Elle est notée visuellement sur une échelle de 1 à 5. Tout comme la couche brune ou la compacité de la panicule, la vitrosité est un paramètre qui évalue la qualité du grain. Les grains vitreux sont riches en protéines totales, plus résistants aux moisissures, aux insectes et ont une bonne aptitude à la conservation et à la préparation du .

    3.3.2.3 Variables quantitatives calculées

    - Poids des grains par panicule : c'est le poids moyen des grains par panicule obtenu à partir du poids des 05 panicules pesées.

    - Poids d'une graine : c'est le poids moyen d'une graine obtenu à partir du poids des 100 grains pesés.

    - Nombre de grain par panicule : c'est la détermination du nombre de grain par panicule obtenu à partir du poids des grains par panicule et le poids de 100 graines.

    - Poids de la biomasse par plant : c'est le poids moyen de la biomasse d'un plant obtenu à partir du poids de la biomasse des 5 plants pesés.

    - Rendement en grain : le rendement est la quantité de produit par unité de surface. Il s'élabore tout au long du cycle biologique de la culture. Le principe de la décomposition du rendement des céréales en ces principaux composants permet d'analyser la variabilité de la production. Pour les céréales, le rendement se décompose selon les trois composantes suivantes: nombre de plants par m², nombre de grain par panicule  et le poids d'un grain.  Il est basé sur le fait que pour un cultivar donné, il existe sur une surface déterminée, une compétition pour les ressources principales qui sont les facteurs de rendement: l'eau, la lumière, le C02 et les éléments minéraux.

    - Rendement en biomasse : le rendement en biomasse se décompose en trois composantes: Nombre de tiges/m², poids de la biomasse par plant  + poids panicules sans grains.

    4. Analyse des données

    Les données ont été saisies avec le logiciel Microsoft Excel 2007 et les analyses suivantes ont été effectuées :

    - Une analyse de variance des variables (agro-morphologiques et physiologiques) a été réalisée à l'aide du logiciel SAS (Statistical Analysis System) version 9.3 pour révéler la présence ou l'absence de différences entre les cultivars (écotypes et variétés).

    - Un calcul de corrélation des variables a été réalisé avec le même logiciel SAS pour éliminer les variables redondantes. Les variables redondantes étant les variables qui apportent les mêmes informations.

    - Une analyse en composantes principales (ACP) a été effectuée à l'aide du logiciel XLSTAT version 2007 pour une identification des principales variables morphologiques discriminantes au niveau du matériel testé. Cette analyse permet également de suivre la répartition des individus d'un matériel donné. Ces variables servent de critère de sélection.

    - Une classification hiérarchique ascendante (CHA) par la méthode Ward a été également effectuée à l'aide du logiciel XLSTAT version 2007.

    Chapitre II : Résultats et Discussion

    1. Résultats

    1.1 Résultats de l'analyse de la diversité agro-morphologique

    Sur les 49 cultivars mis en place, nous avons pu mesurer 25 caractères sur 44 cultivars et seulement 02 caractères (VD et SpadI) sur les 05 autres cultivars du fait de leur forte sensibilité au photopériodisme. Ces cinq (05) cultivars sont : Gnonfing, Ouedzouré, RE160, REE148B et RSOE13. Les résultats obtenus ont été regroupés selon le type de variables.

    1.1.1 Résultats de l'analyse des variables qualitatives

    1.1.1.1 Résultats de l'analyse de variance des variables qualitatives

    Les résultats de l'analyse des variances des variables qualitatives sont consignés dans le tableau ci-dessous (Tableau 7).

    Tableau 7 : Résultat de l'analyse de variance des variables qualitatives

    Sources de
    variables

    Ecart-type

    CV(%)

    F

    Pr > F

    Signification

    VD

    0,51159

    10,02

    3,64

    0,0001

    THS

    Stgsc

    0,60514

    10,36

    3,95

    0,0001

    THS

    Vitr

    0,83383

    6,4

    40,84

    0,0001

    THS

    THS : Très Hautement Significatif CV : Coefficient de Variation F : test Fisher Pr>F : probabilité

    Les résultats de l'analyse de variance montrent qu'il existe une différence très hautement significative entre les cultivars pour l'expression des caractères qualitatifs (Vigueur au développement, Stay-green et Vitrosité du grain). Cela témoigne de l'hétérogénéité des cultivars. Pour l'ensemble de ces caractères le coefficient de variation est faible. Il varie entre 6,4% et 10,36%. L'écart-type est également faible.

    1.1.1.2 Résultats de l'analyse des autres variables qualitatives

    Les résultats de l'analyse sur le reste des variables qualitatives sont consignés dans le tableau 8

    Tableau 8 : Proportion des différents types morphologiques de 02 caractères qualitatifs

    Type de caractère

    Type morphologique

    Code

    Distribution

    Coloration foliaire

    Nombre

    Proportion (%)

    Tan

    TAN

    12

    27,27

    Anthocyane

    ANT

    32

    72,72

    TOTAL

    44

    100

    Couleur des grains

    Blanc

    Cologr

    28

    63,63

    Brun

    8

    18,18

    Rouge

    3

    6,81

    Rouge foncée

    4

    9,09

    Orangé

    1

    2,27

    TOTAL

    44

    100

    Au niveau du caractère qualitatif qu'est la coloration foliaire, on constate que plus 72,72% sont anthocyanes et 27,27% sont tans. S'agissant de la couleur des grains, plus de la moitié est de couleur blanche (63,63%) et les autres sont brun (18,18%), rouge (6,81%), rouge foncée (9,09%) et orangé (2,27%).

    1.1.2 Résultats de l'analyse de variance des variables quantitatives

    Les résultats de l'analyse de variances sur les variables quantitatives sont présentés dans le tableau 9.

    Tableau 9 : Résultat de l'analyse de variance des variables quantitatives

    Sources de Variables

    Ecart-type

    CV(%)

    F

    Pr > F

    Signification

    1rstflo

    15,54138

    5,35

    21,66

    0,0001

    THS

    50flo

    16,84189

    5,58

    19,95

    0,0001

    THS

    NF

    2,03162

    17,51

    1,64

    0,0346

    S

    HP

    99,32544

    10,81

    25,93

    0,0001

    THS

    SpadI

    5,25275

    16,12

    1,06

    0,4027

    NS

    SpadII

    6,82242

    10,05

    1,85

    0,0118

    S

    SpadIII

    9,21541

    17,52

    2,25

    0,0015

    HS

    NT

    1,128

    232,89

    1,26

    0,1952

    NS

    Ver

    1,07301

    229,83

    0,98

    0,5281

    NS

    TaPa

    9,19062

    15,08

    7,77

    0,0001

    THS

    Ppa

    23,70284

    32,13

    5,05

    0,0001

    THS

    Pgr5P

    79,77185

    27,36

    7,59

    0,0001

    THS

    PgrPa

    15,95444

    27,36

    7,59

    0,0001

    THS

    Rdtgr

    0,99722

    27,38

    7,58

    0,0001

    THS

    P100gr

    0,33757

    9,96

    3,18

    0,0001

    THS

    P1g

    0,00338

    9,96

    3,18

    0,0001

    THS

    NgrPa

    595,09769

    26,31

    7,49

    0,0001

    THS

    PBsec5P

    0,74127

    23,79

    4,71

    0,0001

    THS

    PbsecP

    0,14812

    23,85

    4,67

    0,0001

    THS

    Rdtb

    9,2655

    23,79

    4,71

    0,0001

    THS

    NS: Non significatif : Significatif HS : Hautement Significatif THS : Très Hautement Significatif CV : Coefficient de Variation F : test Fisher Pr>F : probabilité

    L'analyse de variance au seuil de 5% révèle que les écotypes et variétés testés présentent des différences très nettement significatives concernant leur expression sur quatorze caractères (1rstflo, 50flo, HP, TaPa, Ppa, Pgr5p, Pgrpa, Rdtgr, P100gr, P1gr, NgrPa, Pbsec5p, PbsecP et Rdtb), sont hautement dissemblables pour un (01) caractère (SpadIII) et montrent une différence approximativement significative sur deux (02) caractères (NF et SpadII). Cependant, le matériel végétatif traité ne révèle aucune différence significative sur trois (03) caractères (NT, Ver et SpadI). Cela montre l'existence d'une variabilité au sein des cultivars existants. Pour l'ensemble de ces caractères le coefficient de variation est faible sauf au niveau des caractères nombre de talle (NT) et Verse (Ver) où il n'y a pas de différence significative entre les cultivars.

    1.1.3 Résultats de l'analyse de corrélation entre les différentes variables

    La corrélation de Pearson a été utilisée dans cette étude pour déterminer la relation entre des variables continues.

    L'analyse des corrélations au seuil de 5% entres caractères (tableau 10) montre des liaisons positives et significatives entre les variables poids des panicules (ppa), nombre de grains par panicule (NgrPa), poids de grains par panicule (PgrPa) et rendement grain (Rdtgr) et le nombre de feuille (NF) qui sont positivement corrélées entre elles. Ce groupe de variables a un lien négatif et significatif avec la date de la première floraison (1rstflo), la date de 50%floraison (50flo), la hauteur du plant (HP), la taille de la panicule (Tapa), qui sont aussi corrélés entre elles et faiblement correlé avec le poids de la biomasse sèche (Pbsec) et le rendement en biomasse (Rdtb).

    Enfin le stay-green (stgsc) est hautement corrélé avec la teneur en chlorophylle SpadIII.

    Les fortes corrélations sont observées entre le poids de grains par panicules (PgrPa) et le nombre de grains par panicule (NgrPa) (0,94), entre la date de la première floraison (1stflo) et la date de 50%floraison (50flo)(0,92), entre le poids des panicules (ppa) et le rendement grain (Rdtgr)(0,99)et enfin entre le poids de grains par panicules (PgrPa) et le poids des panicules (ppa)(0,73).

    Variables

    VD

    1stflo

    50flo

    NF

    HP

    SpadI

    SpadII

    SpadIII

    NT

    Ver

    Stgsc

    TaPa

    ppa

    PgrPa

    Rdtgr

    P100gr

    NgrPa

    PbsecP

    Rdtb

    1stflo

    -0,19

    1,00

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    50flo

    -0,21

    0,92***

    1,00

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    NF

    0,07

    -0,12

    -0,16

    1,00

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    HP

    -0,16

    0,69**

    0,73**

    -0,16

    1,00

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    SpadI

    0,13

    -0,15

    -0,14

    -0,03

    -0,12

    1,00

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    SpadII

    0,18

    -0,34

    -0,32

    0,02

    -0,08

    0,07

    1,00

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    SpadIII

    0,13

    0,15

    0,19

    -0,02

    0,21

    0,01

    0,17

    1,00

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    NT

    0,20

    -0,18

    -0,21

    -0,02

    -0,29

    -0,02

    0,00

    0,06

    1,00

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Ver

    0,01

    0,08

    0,08

    0,14

    -0,05

    -0,03

    -0,05

    0,04

    -0,07

    1,00

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Stgsc

    0,17

    0,01

    0,01

    0,04

    0,08

    0,05

    0,23

    0,54**

    0,08

    -0,01

    1,00

     
     
     
     
     
     
     
     

    TaPa

    0,001

    0,58**

    0,58**

    -0,25

    0,55**

    -0,08

    -0,12

    0,17

    -0,02

    -0,07

    0,06

    1,00

     
     
     
     
     
     
     

    ppa

    -0,04

    -0,10

    -0,18

    0,26

    -0,24

    -0,05

    -0,06

    -0,21

    -0,05

    0,08

    -0,14

    -0,12

    1,00

     
     
     
     
     
     

    PgrPa

    0,01

    -0,18

    -0,24

    0,33*

    -0,36

    0,04

    -0,07

    -0,26

    -0,04

    0,13

    -0,17

    -0,23

    0,73**

    1,00

     
     
     
     
     

    Rdtgr

    0,01

    -0,18

    -0,24

    0,33*

    -0,36

    0,04

    -0,07

    -0,26

    -0,04

    0,13

    -0,17

    -0,23

    0,73**

    0,99***

    1,00

     
     
     
     

    P100gr

    0,02

    -0,30

    -0,32

    0,004

    -0,16

    -0,04

    0,18

    -0,18

    -0,05

    -0,03

    -0,15

    -0,15

    0,20

    0,28

    0,28

    1,00

     
     
     

    NgrPa

    0,02

    -0,13

    -0,18

    0,34

    -0,35

    0,10

    -0,11

    -0,21

    -0,02

    0,14

    -0,13

    -0,20

    0,69**

    0,94***

    0,94***

    -0,01

    1,00

     
     

    PbsecP

    -0,03

    0,54**

    0,59**

    0,13

    0,45*

    -0,05

    -0,15

    0,11

    -0,21

    0,16

    0,05

    0,32*

    -0,01

    0,02

    0,02

    -0,08

    0,02

    1,00

     

    Rdtb

    -0,03

    0,54**

    0,60**

    0,13

    0,45*

    -0,05

    -0,15

    0,11

    -0,21

    0,16

    0,05

    0,32*

    -0,01

    0,02

    0,02

    -0,08

    0,02

    0,99***

    1,00

    Vitr

    -0,13

    -0,01

    -0,05

    0,23

    -0,08

    0,07

    -0,10

    -0,02

    -0,02

    0,19

    -0,13

    -0,10

    0,06

    0,10

    0,10

    -0,03

    0,13

    0,02

    0,02

    Tableau 10 : Matrice de corrélation entre les différentes variables

    * : Significatif ** : Hautement Significatif *** : Très Hautement Significatif

    L'analyse de corrélation entre les différents caractères agro-morphologiques et physiologiques nous a révélé que plusieurs variables sont fortement corrélées. Cela nous permet de retenir uniquement les variables pertinentes pour la sélection.

    1.2 Identification des variables pertinentes pour la sélection

    1.2.1 Elimination des variables redondantes

    Le résultat de l'analyse de corrélation entre les différents caractères agro morphologiques et physiologiques a montré que plusieurs variables sont fortement corrélées donc par conséquent apportent les mêmes informations. En conséquence, nous avons retenu de ce résultat, neuf (09) variables (VD, SpadIII, Stgsc, Rdtgr, 50flo, NF, HP, TaPa et Vitr) pour la réalisation de l'analyse en composantes principales (ACP).

    1.2.2 Résultats de l'analyse en composantes principales (ACP)

    L'ACP sur les variables agro-morphologiques et physiologiques a pour objectif, l'identification des caractères les plus pertinents. La connaissance de ces caractères permettra de les utiliser comme base dans la sélection de cultivars performants.

    Les composantes donnent une estimation du pourcentage de la variabilité observée. Les deux premières composantes axe 1 et axe 2 regroupent 51,26% de la variabilité totale (figure 10). Cela nous nous amène à retenir les 05 premiers axes pour mieux appréhender 85,39% de la variabilité totale exprimée (Tableau 11).

    Tableau 11 : Caractérisation des cinq premiers axes de l'ACP

     

    Axe 1

    Axe 2

    Axe 3

    Axe 4

    Axe 5

    Valeur propre

    3,04

    1,57

    1,35

    0,94

    0,77

    Variabilité (%)

    33,79

    17,47

    15,04

    10,47

    8,61

    % cumulé

    33,79

    51,26

    66,30

    76,78

    85,39

    La première composante (axe 1) explique 33,79% de cette variabilité. Elle est définie par les variables reliées à la hauteur de la plante (HP) qui a une contribution de 23,62%, la taille de la panicule(TaPa) a 18,05%, la date semis-50% de floraison (50flo) a 19,54%. Cet axe oppose les cultivars de grande taille à longue panicule et à cycle long aux cultivars de petite taille, à petite panicule et à cycle court.

    Le deuxième axe exprime 17,47% de la variabilité totale. Il se définit en terme de stay-green (stgsc) qui a une contribution de 34,49% et la teneur en chlorophylle (SpadIII) à 20,68%. Cet axe oppose les cultivars ayant un stay-green élevé ainsi qu'une teneur en chlorophylle (SpadIII) élevée aux cultivars ayant une faible teneur en chlorophylle (SpadIII) et ayant un faible stay-green.

    Le troisième axe exprime 15,04% de la variabilité totale. Il se définit en terme de nombre de feuille (NF) qui a une contribution de 41,24% et la vitrosité (Vitr) à 32,59%. Cet axe oppose les cultivars ayant un nombre de feuille élevée et une bonne vitrosité des grains aux cultivars ayant peu de feuille et une faible vitrosité des grains.

    Le quatrième axe exprime 10,47% de la variabilité totale. Il se définit en terme de vigueur au développement (VD) qui a une contribution de 63,92%. Cet axe oppose les cultivars ayant une bonne vigueur au développement à ceux ayant un faible vigueur au développement.

    Le cinquième axe exprime 8,61% de la variabilité totale. Il se définit en terme de rendement grain qui a une contribution de 54,43%. Cet axe oppose les cultivars ayant un rendement élevé à ceux ayant un faible rendement.

    La figure 11 montre la projection des individus dans le plan 1-2. Elle montre une bonne répartition des cultivars traduisant ainsi une grande diversité existante au sein des cultivars de sorghos ici étudiés.

    Figure 10 : Distribution des variables dans le plan 1-2 révélée à partir de l'ACP chez les 44 cultivars de sorgho

    Figure 11 : Répartition des 44 individus dans le plan 1-2 de l'ACP

    Pour mieux apprécier la diversité agro-morphologique et physiologique selon le cycle, la tolérance au stress hydrique post-floral et le rendement des cultivars de sorgho et de sélectionner des cultivars performants selon ces mêmes variables, nous avons procéder à une Classification Ascendante Hiérarchique sur la base de chacune de ces trois variables (50Flo, SpadIII et Rdtgr).

    1.2.3 Classification Ascendante Hiérarchique (CAH)

    1.2.3.1 Classification Ascendante Hiérarchique selon le cycle semis-50% floraison

    Une Classification Ascendante Hiérarchique des 44 cultivars réalisée selon le critère d'agrégation de Ward à partir des valeurs moyennes de la variable le cycle semis-50% floraison (50Flo) a produit le dendrogramme de la Figure 12. On distingue 03 groupes.

    - Le groupe 1 rassemble neuf cultivars dont deux écotypes. Ce groupe présente en moyenne un cycle semis-50%floraison de 84,78 jours. Ce sont les cultivars les plus précoces.

    - Le groupe 2 rassemble treize cultivars dont sept écotypes locaux. Ce groupe présente en moyenne un cycle semis-50%floraison de 101,09 jours. Ce sont des cultivars semi-tardifs.

    - Le groupe 3 rassemble vingt-deux cultivars dont dix-neuf écotypes locaux. Ce groupe présente en moyenne un cycle semis-50%floraison de 121,55 jours. Ce sont des cultivars tardifs.

    Il faut noter qu'à ces durées de cycle semis-50%floraison, il faudra soustraire 14 jours soit deux semaines car l'effet de la photopériode ralenti le développement des plantes de deux semaines en saison sèche.

    Figure 12 : Dendrogramme de la classification hiérarchique des cultivars selon le cycle semis-50% floraison

    1.2.3.2 Classification Ascendante Hiérarchique selon le rendement grain

    La Classification Ascendante Hiérarchique des 44 cultivars réalisée selon le critère d'agrégation de Ward à partir des valeurs moyennes de la variable rendement grain (Rdtgr) a produit le dendrogramme de la Figure 13. On a 04 groupes.

    - Le groupe 1 rassemble vingt cultivars dont dix-sept écotypes. Ce groupe présente en moyenne un rendement de 1,172 T/Ha. Ce sont des plantes moins productives.

    - Le groupe 2 rassemble deux cultivars, uniquement des variétés améliorées. Ce groupe présente en moyenne un rendement de 3,02 T/Ha.

    - Le groupe 3 rassemble dix-sept cultivars dont onze écotypes locaux. Ce groupe présente en moyenne un rendement de 2 T/Ha.

    - Le groupe 4 rassemble cinq cultivars dont 04 variétés améliorées du Burkina et 01 cultivar du Niger. Ce groupe présente en moyenne un rendement de 3,99 T/Ha. Ce sont des plantes les plus productives.

    Figure 13 : Dendrogramme de la classification hiérarchique des cultivars selon le rendement.

    1.2.3.3 Classification Ascendante Hiérarchique selon la teneur en chlorophylle (SPADIII)

    La Classification Ascendante Hiérarchique des 44 cultivars réalisée selon le critère d'agrégation de Ward à partir des valeurs moyennes de la variable teneur en chlorophylle à 3 semaines après 50% floraison (SpadIII) a produit le dendrogramme de la Figure 14. On a 3 groupes.

    - Le groupe 1 rassemble neuf cultivars dont un écotype. Ce groupe présente en moyenne un SpadIII de 32,88. Ce sont des plantes qui pourraient présenter une forte sensibilité au stress-hydrique post-floral.

    - Le groupe 2 rassemble vingt-cinq cultivars dont vingt écotypes. Ce groupe présente en moyenne un SpadIII de 48,82. Ce sont des plantes qui pourraient bien tolérer un stress-hydrique post-floral.

    - Le groupe 3 rassemble dix cultivars dont 7 écotypes. Ce groupe présente en moyenne un SpadIII de 40,85. Ce sont des plantes qui pourraient avoir une faible sensibilité au stress-hydrique post-floral.

    Figure 14 : Dendrogramme de la classification hiérarchique des cultivars selon la teneur en chlorophylle au stade maturité (SPADIII).

    1.3 Sélection de cultivars

    1.3.1 Sélection de cultivars selon leur précocité

    L'analyse de variance a montrée qu'il existe une différence très hautement significative entre les cultivars par rapport au cycle semis-50%floraison et le dendrogramme obtenu à partir de la Classification Ascendante Hiérarchique des 44 cultivars a révélé 03 groupes. Parmi lesquels nous retenons le groupe 1 qui renferme les cultivars les plus précoces ayant en moyenne un cycle semis-floraison de 84,78 jours (Tableau 12). Ce groupe comporte 09 cultivars qui sont : 905N7, B35, FRAMIDA, RSOE07, RSOE31, SAR04, SAR11, SAR14 et SEPON82.

    Parmi ces cultivars, on a 02 écotypes RSOE07, RSOE31 qui sont tous originaires de la région du sud-ouest du Burkina.

    Au niveau de ces variétés précoces on retient que B35 est la plus précoce avec en moyenne 77,43 jours et Sariaso04 est la tardives avec 91,95 jours ; les écotypes RSOE31 et RSOE07 se côtoient avec respectivement 88,03 jours et 89,6 jours (figure 15). L'écotype RSOE31 peut être une alternative à la variété Framida du faite de la couleur de grains (rouge foncée) semblable à ceux de Framida. La variété Sepon82 de par sa précocité (82,66 jours), son rendement (3,5T/ha), la couleur de ses grains (blanc) et sa bonne vitrosité (4,11) peut servir dans les conditions actuelles de variabilité pluviométrique.

    Tableau 12 : Caractéristiques agro-morphologiques et physiologiques des cultivars précoces

    Cultivars

    VD

    SpadIII

    Rdtgr
    (T/Ha)

    Rdtb (T/Ha)

    Cycle Semis-50% floraison

    NF

    HP

    Vitrosité

    Coloration des grains

    B35

    4,16

    49,39

    1,2

    7

    77,43

    8,55

    72,67

    2,99

    Orangé

    905N7

    2,92

    37,66

    0,8

    11,6

    77,64

    9,06

    130

    4,09

    Blanc

    SAR14

    3,63

    32,44

    2,1

    14,9

    79,93

    10,8

    146,7

    3,08

    Blanc

    SAR11

    3,46

    31,13

    2,9

    10,7

    82,66

    8,46

    146

    3,09

    Blanc

    SEPON82

    4,39

    36,26

    3,5

    16,6

    86,08

    11,2

    85,31

    4,11

    Blanc

    RSOE31

    3,25

    56,06

    1,7

    19,3

    88,03

    11,8

    305,2

    2,99

    Rouge foncée

    RSOE07

    3,31

    39,23

    2

    16,6

    89,6

    10,6

    296

    4,02

    Brun

    FRAMIDA

    3,95

    27,8

    3,1

    16,6

    89,76

    9,05

    173,8

    0,92

    Rouge foncée

    SAR04

    3,56

    39,29

    2

    22,6

    91,95

    12,7

    226,7

    4,01

    Blanc

    Figure 15 : La durée du cycle des cultivars précoces

    1.3.2 Sélection de cultivars selon leur rendement grain

    L'analyse de variance portant sur la variable rendement a montré qu'il existe une différence très hautement significative entre les cultivars par rapport au rendement grain et le dendrogramme obtenu à partir de la Classification Ascendante Hiérarchique des 44 cultivars a révélé 04 groupes. Le groupe 1, le groupe 2, le groupe 3 et le groupe 4 ont respectivement en moyenne un rendement grain de 1,17T/ha, 3,02T/ha, 2T/ha et 3,99 T/ha. On constate que les groupes 2 et 4 sont constitués uniquement des variétés améliorées dont les rendements sont connus. Ainsi, nous allons nous intéresser au groupe 1 et au groupe 3 qui renferment des écotypes. Les individus du groupe 3 ont un rendement moyen (2T/ha) supérieur à ceux du groupe 1(1,17T/ha). Nous allons alors considérer les écotypes du groupe 3 (Tableau 13).

    Le groupe 3 renferme 11 écotypes et 6 variétés améliorées dont les rendements potentiels sont connus. La figure 16 donne le rendement des individus du groupe 3.

    Au niveau des écotypes, RSOE38 a le rendement le plus élevé (2,6T/ha) suivi de RSOE08 et GTEUR CRPA 152 qui ont chacun 2,3 T/ha. On peut alors choisir RSOE38 pour son rendement élevé et la couleur de ses grains (rouge foncée) semblable à Framida.

    On peut également choisir GTEUR CRPA 152 pour son rendement (2,3T/ha) et la coloration de ses grains (blanc) ainsi que sa vitrosité (4,02) supérieur à celle de RSOE08.

    Tableau 13 : Caractéristiques agro-morphologiques et physiologiques des cultivars de rendement moyen égal 2T/ha

    Cultivars

    VD

    SpadIII

    Rdtgr
    (T/Ha)

    Rdtb
    (T/Ha)

    Cycle Semis-50% floraison

    NF

    HP

    Vitrosité

    Coloration des grains

    RSOE38

    3,18

    52,57

    2,6

    16,3

    101,13

    11,9

    280

    2,94

    Rouge
    foncée

    RSOE08

    3,94

    53,83

    2,3

    29,16

    122,73

    8,89

    390

    1,79

    Blanc

    GTEUR

    3,52

    48,98

    2,3

    27,36

    118,54

    10,1

    325

    4,02

    Blanc

    CRPA152

    REE144A

    4,27

    53,89

    2,2

    20,95

    117,75

    9,05

    346

    3,01

    Blanc

    RSOE35

    3,35

    40,12

    2,1

    33,14

    110,55

    12,8

    341

    3,02

    Rouge
    foncée

    ROE76H

    3,25

    46,9

    2,1

    22,85

    105,58

    11,3

    381

    3,99

    Brun

    SAR14

    3,63

    32,44

    2,1

    14,94

    79,93

    10,8

    147

    3,08

    Blanc

    REE139

    3,22

    45,26

    2

    30,63

    131,9

    10,2

    400

    3,95

    Blanc

    SAR04

    3,56

    39,29

    2

    22,65

    91,95

    12,7

    227

    4,01

    Blanc

    RSOE07

    3,31

    39,23

    2

    16,63

    89,6

    10,6

    296

    4,02

    Brun

    GRINKAN

    4,25

    45,79

    1,9

    17,39

    96,23

    9,62

    145

    3,01

    Blanc

    ROE79H

    3,13

    47,79

    1,9

    36,16

    125,96

    8,97

    390

    2,98

    Blanc

    RSOE39

    3,15

    52,42

    1,7

    27,25

    96,2

    10,4

    256

    2,02

    Rouge

    T.COURA

    3,72

    46,52

    1,7

    31,78

    120,75

    12,2

    172

    4,11

    Blanc

    RSOE31

    3,25

    56,06

    1,7

    19,3

    88,03

    11,8

    305

    2,99

    Rouge
    foncée

    TIANDOUGOU

    3,15

    40,43

    1,7

    26,5

    120,56

    12,6

    188

    3,99

    Blanc

    KAPELGA

    3,4

    40,28

    1,6

    26,68

    104,64

    10,7

    324

    4,01

    Blanc

    Figure 16 : Les cultivars ayant un rendement moyen de 2T/ha

    1.3.3 Sélection de cultivars susceptibles de tolérer au stress hydrique post-floral

    L'analyse de variance portant sur la variable SpadIII a montrée qu'il existe une différence hautement significative entre les cultivars par rapport à la teneur de leurs feuilles en chlorophylle à 03 semaines après 50% floraison (SpadIII) et le dendrogramme obtenu à partir de la Classification Ascendante Hiérarchique des 44 cultivars a révélé 03 groupes. Le groupe 1, le groupe 2, le groupe 3 ont respectivement en moyenne un SpadIII de 32,88, 48,82 et 40,85. On constate que les groupes 2 et 3 ont une moyenne de SpadIII élevé par rapport au groupe 1.

    Dans le groupe 3 il ya la variété Kapelga qui est sensible au stress hydrique post-floral.

    Donc nous allons considérer le groupe 2 (Tableau14) pour notre sélection. Ce groupe rassemble vingt-cinq cultivars dont vingt écotypes. Ce groupe présente en moyenne un SpadIII de 48,82. Ce sont des plantes de ce groupe qui pourraient bien tolérer un stress-hydrique post-floral car la variété B35 qui est notre témoin tolérant est dans ce groupe.

    En considérant la figure 13, on peut identifier les 08 écotypes que sont RSOE31, RSOE15, REE144A, RSOE08, RSOE38, RSOE39, RSOE56, ROE225 comme ceux qui pourraient potentiellement tolérer un stress hydrique post-floral car ils ont une teneur en chlorophylle (SpadIII) élevée que celle de B35. En plus de ces écotypes on peut considérer l'écotype GTEUR CRPA152 comme pouvant moyennement tolérer un stress-hydrique car sa teneur en chlorophylle (48,98) est supérieur à la moyenne du groupe et proche de celle de B35.

    Tableau 14 : Caractéristiques agro-morphologiques et physiologiques des cultivars ayant en moyenne un SpadIII de 48,82

    Cultivars

    VD

    SpadIII

    Rdtb
    (T/Ha)

    Rdtgr
    (T/Ha)

    Cycle Semis-50% floraison

    NF

    HP

    Vitrosité

    Coloration des grains

    RSOE31

    3,25

    56,06

    19,30

    1,7

    88,03

    11,80

    305,19

    2,99

    Rouge
    foncée

    RSOE15

    3,13

    54,89

    27,02

    1,3

    117,87

    10,08

    348,74

    4,08

    Brun

    REE144A

    4,27

    53,89

    20,95

    2,2

    117,75

    9,05

    346,48

    3,01

    Blanc

    RSOE08

    3,94

    53,83

    29,16

    2,3

    122,73

    8,89

    389,97

    1,79

    Blanc

    RSOE38

    3,18

    52,57

    16,30

    2,6

    101,13

    11,91

    280,47

    2,94

    Rouge
    foncée

    RSOE39

    3,15

    52,42

    27,25

    1,7

    96,20

    10,41

    255,68

    2,02

    Rouge

    RSOE56

    3,46

    51,02

    24,97

    1,3

    103,94

    10,77

    298,87

    2,94

    Brun

    ROE225

    3,59

    49,77

    12,04

    1,2

    108,43

    12,30

    223,31

    2,00

    Brun

    B35

    4,16

    49,39

    6,99

    1,2

    77,43

    8,55

    72,67

    2,99

    Orangé

    GTEURCRPA152

    3,52

    48,98

    27,36

    2,3

    118,54

    10,13

    324,77

    4,02

    Blanc

    ROE82H

    3,45

    48,65

    24,14

    1,4

    121,91

    8,85

    363,24

    3,09

    Blanc

    RSOE255

    2,95

    48,35

    19,83

    1,2

    114,60

    8,26

    320,55

    2,89

    Blanc

    ROE79H

    3,13

    47,79

    36,16

    1,9

    125,96

    8,97

    390,08

    2,98

    Blanc

    SAR08

    3,06

    47,66

    32,93

    3,7

    103,22

    14,02

    200,38

    3,93

    Blanc

    ROE71K

    3,24

    47,37

    21,28

    1,2

    98,15

    11,62

    318,40

    3,30

    Blanc

    ROE228H

    3,61

    47,33

    36,40

    1,2

    130,43

    9,85

    406,76

    3,94

    Blanc

    ROE76H

    3,25

    46,90

    22,85

    2,1

    105,58

    11,27

    381,39

    3,99

    Brun

    T.COURA

    3,72

    46,52

    31,78

    1,7

    120,75

    12,18

    172,31

    4,11

    Blanc

    RSOE51

    4,26

    46,48

    31,95

    1,1

    116,86

    12,45

    390,52

    4,00

    Blanc

    GRINKAN

    4,25

    45,79

    17,39

    1,9

    96,23

    9,62

    144,61

    3,01

    Blanc

    REE139

    3,22

    45,26

    30,63

    2,0

    131,90

    10,18

    399,54

    3,95

    Blanc

    ROE216H

    2,95

    45,20

    22,79

    1,4

    116,70

    8,62

    338,99

    2,00

    Rouge

    RSOE30

    3,24

    45,03

    22,75

    0,9

    112,98

    9,40

    363,88

    3,01

    Blanc

    SAR07

    3,27

    45,02

    35,72

    4,1

    100,09

    11,48

    144,99

    4,04

    Blanc

    RSOE41

    3,34

    44,53

    15,33

    0,7

    110,54

    12,20

    302,68

    4,00

    Brun

    Figure 17 : La teneur en chlorophylle des cultivars susceptibles de tolérer le stress hydrique post-floral

    2. Discussion

    L'analyse des résultats relatifs à la coloration foliaire tout comme la couleur du grain a montré la prédominance du caractère anthocyane (72,72%) pour la coloration foliaire et le blanc (63,63%) pour la couleur des grains. Tous les écotypes utilisés sont anthocyanes. La prédominance de ces caractères a été montrée par BARRO-KODOMBO (2010). La présence d'anthocyane s'explique par la présence de composés phénoliques 3-deoxyanthocyanidins (DICKO et al., 2005). De plus la dominance du grain blanc s'explique par le fait que c'est cette couleur de grain qui est prisée pour la confection de mets locaux par rapport aux autres couleurs de grain notamment la couleur rouge qui est utilisée généralement pour la fabrication de la bière locale (dolo).

    L'analyse de variance des variables quantitatives et qualitatives (Tableau 7 et Tableau 9) a montré qu'il existe des différences très significatives entre les cultivars pour la majorité des caractères étudiés ; cela met en en évidence une plus grande diversité des caractères agro-morphologiques et physiologiques entre les 49 cultivars. Cela témoigne de l'hétérogénéité des cultivars du point de vue phénotypique. Cela est en conformité avec l'affirmation selon laquelle, le Burkina Faso compte parmi les centres secondaires de diversité des sorghos cultivés (CHANTEREAU et al., 1997). Mais il faut noter qu'au niveau des variables nombre de talles (NT), verse (Ver) et teneur en chlorophylle à 50 jas (SpadI), l'analyse de variance ne révèle pas de différence entre les caractères.

    Au niveau de la verse cela peut s'expliquer par le fait que l'expérimentation s'est déroulée en saison sèche période au cours laquelle les vents forts occasionnant la verse ne sont pas fréquents. S'agissant du nombre de talle basale, l'inexistence de différence peut être est du au fait que les observations ont été fait tout juste à la floraison. Au niveau du SpadI, les résultats montrent qu'on ne peut pas différencier des cultivars de sorgho par rapport à leur teneur en chlorophylle seulement à 50 jas.

    Les corrélations obtenues entre la première floraison, la date de 50%floraison, la hauteur du plant, la taille de la panicule montrent que ces caractères sont liés. Le résultat de la corrélation entre la hauteur du plant et la taille de la panicule montre que la taille de la panicule est conditionnée par la hauteur de la plante. HIEMA (2005) avait trouvé également une corrélation significative entre ces caractères.

    Tout comme, ZONGO (1991), nous avons trouvé une corrélation positive et significative entre les variables première floraison et 50% floraison avec la hauteur de la plante ce qui montre que chez le sorgho, la taille est fonction du cycle. A titre d'exemple , on a les cultivars B35, RSO38, Sariaso11 qui ont respectivement des tailles de 72,67cm, 280,47cm et 145,9cm avec des cycles 50% floraison de 77,43 jours, 101,13 jours et 82,66 jours.

    La corrélation significative entre le rendement grains et le poids de grains par panicule est justifiée par le fait que cette dernière variable est la combinaison des deux autres paramètres du rendement : le nombre de grains par panicule et le poids de 100 grains; de ces deux paramètres le poids des grains par panicule a le plus fort lien avec le rendement. Ce résultat n'est pas en conformité avec KODOMBO (2001) qui avait trouvé plutôt le lien le plus fort entre le nombre de grains par panicule et le rendement grain. Toutefois, il est toujours démontré que dans le cas du sorgho, il existe une relation positive entre le rendement grains et le nombre de grains par panicule (CHANTEREAU, 1993).

    La corrélation positive entre le rendement grain et le nombre de feuille montre que le nombre de feuille intervient dans la production de grains chez le sorgho.

    On a trouvé une corrélation significative entre les variables rélatives au rendement en biomasse et la première floraison, la date de 50%floraison, la hauteur du plant, la taille de la panicule. Cela montre que la production en biomasse est liée à la hauteur du plant et à la durée du cycle semis-50%floraison. Les liaisons négatives entre les variables liées au rendement grain et au rendement en biomasse montre qu'il ya une concurrence entre la production grain et biomasse chez le sorgho.

    La corrélation négative de moyenne intensitée observée entre le SpadIII et le rendement grain suppose qu'en phase de maturation il y a une concurrence entre les feuilles et les grains pour la chlorophylle. Ainsi, il ya perte de la chlorophylle au niveau des feuilles au profit de la formation des grains entrainant une senescence des feuilles chez la plus part des cultivars. Mais on a observé un maintien des feuilles vertes (stay-green) chez d'autres au cours de cette phase.

    Enfin le stay-green est hautement corrélé avec la teneur en chlorophylle SpadIII ce qui montre que la coloration verte apprecier à travers le stay-green est due en partie à la teneur de la feuille du sorgho en chlorophylle.

    L'analyse en composantes principales a révélé que la diversité agro-morphologique des cultivars de sorgho évalués est structurée par les caractères végétatifs (hauteur de la plante, nombre de feuilles et taille de la panicule), physiologique (nombre de jours à 50 % de floraison, vigueur au développement, vitrosité, stay-green et teneur en chlorophylle) et agronomique (rendement). Cette tendance de la variabilité morphologique a été observée par KOUAME et al., (2011).

    L'analyse en composantes principales a repartie les cultivars en 05 groupes pour lesquels les caractères agro-morphologiques et physiologiques sont les critères de classification.

    La projection des cultivars dans les plans 1-2 de l'ACP montre une distribution aléatoire des cultivars dans le plan. Cette dispersion des cultivars dans les plans de l'ACP indique une importante variabilité agro-morphologique des cultivars. La dispersion des cultivars étant plus importantes au niveau de l'ACP, nous pouvons dire que la diversité agro-morphologique des cultivars de sorgho ici étudié est assez importante.

    La Classification Ascendante Hiérarchique selon le critère d'agrégation de Ward à partir des variables semis-50%floraison, teneur en chlorophylle à 03 semaines après 50%floraison et le rendement grains, nous a permis d'obtenir 03 dendrogrammes.

    Ainsi, cette classification, nous a permis d'opérer une sélection des cultivars les plus performants en termes de précocité, de rendement grain et de résistance au stress hydrique post-floral.

    CONCLUSION ET PERSPECTIVES

    L'expansion démographique au Burkina Faso a entrainé de concert un accroissement de la demande en céréales notamment du sorgho qui constitue avec le maïs et le mil la base de l'alimentation. Mais les conditions du milieu limitent grandement les rendements.

    Le but cardinal de la sélection du sorgho est d'obtenir des variétés productives s'adaptant aux conditions du milieu (pédoclimatiques).

    Cette étude avait pour but d'évaluer les caractéristiques agro-morphologiques et physiologiques de 49 cultivars de sorgho d'origine diverse dans le but de choisir les plus performants en termes de précocité, de potentiel de rendement et de tolérance à la sécheresse post-floral pour les producteurs et la recherche. Les résultats que nous avons obtenus à partir des analyses de variance, nous ont permis d'observer une diversité agro-morphologiques et physiologiques entre les cultivars de sorgho ici étudié.

    L'ACP, nous a permis de classer les cultivars en cinq groupes suivant les 05 premiers axes représentant 85,39% de la variabilité.

    Les dendrogrammes que nous avons obtenus à partir de nos analyses de classification hiérarchique ascendante nous ont permis de sélectionner les cultivars les plus précoces, ceux ayant un bon rendement et ceux susceptibles de tolérer un stress hydrique post-floral.

    Ainsi, au niveau de la précocité nous avons identifié neuf cultivars dont deux écotypes (RSOE07, RSOE31). Ce groupe présente en moyenne un cycle semis-50%floraison de 84,78 jours. Ce sont les cultivars les plus précoces. Ce sont : 905N7, B35 FRAMIDA, RSOE07, RSOE31, SAR04, SAR11, SAR14 et SEPON82.

    Au niveau du rendement, nous avons sélectionné les meilleurs parmi les écotypes parce que les rendements des variétés améliorées étaient déjà connus. A ce niveau, on a les écotypes RSOE38, RSOE08, GTEUR CRPA, REE144A, RSOE35 et ROE76H qui ont un rendement oscillant entre 2,1 et 2,6 T/ha.

    S'agissant des cultivars pouvant tolérer un stress hydrique post-floral, les teneurs en chlorophylle (SpadIII), nous ont permis d'identifier 08 écotypes locaux (RSOE31, RSOE15, REE144A, RSOE08, RSOE38, RSOE39, RSOE56, ROE225) qui ont une teneur en chlorophylle assez élevée dépassant même notre témoin de référence B35 et un bon stay-green leur rendant ainsi capable de tolérer un stress hydrique post-floral. Ces résultats montrent que certains de nos écotypes contiendraient le gène du stay-green.

    A partir des résultats obtenus nous pouvons dire que nos trois hypothèses de départ se sont vérifiées car nous avons mis en évidence une diversité agro-morphologique et physiologique entre les cultivars. Nous avons également trouvé à travers la matrice de corrélation de Pearson que le stay-green et la teneur en chlorophylle à trois semaines après 50% floraison étaient liés. Enfin, nos résultats ont montré qu'il existe parmi nos écotypes des individus susceptibles de tolérer un stress hydrique en cas de sécheresse post-floral.

    Les résultats obtenus à partir de ces cultivars seront très utiles et pourront servir :

    - à tester les variétés performantes retenues en milieu paysan en vue de leur vulgarisation ;

    - à la création de nouvelles variétés tolérantes au stress hydrique post-floral, productives et ayant une bonne vitrosité des grains ;

    - et à la création de nouvelles variétés précoces et productives et ayant une bonne vitrosité des grains ;

    En termes de perspectives, nous suggérons qu'il faut :

    - tester par rapport au stress hydrique post-floral les écotypes retenus pour confirmer ou infirmer les résultats obtenus à partir du SpadIII ;

    - une étude de la localisation génétique des gènes de tolérance au stress-hydrique post floral et de leur transmission aux cultivars sensibles.

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    WEI Z.M. and XU Z.H., 1990. Regeneration of fertile plants from embryogenic suspension culture protoplasts of Sorghum vulgare. Plant Cell Reports, 9: 51-53.

    XU W., SUBUDHI P.K., CRASTA O.R. and NGUYEN H.T.,2000. Plant Molecular Genetics Laboratory, Department of Plant and Soil Science, Texas Tech University, Lubbock, TX 79409-2122, U.S.A,9 p.

    ZONGO J.D., 1991. Ressources génétiques des sorghos (Sorghum bicolor L. Moench) du Burkina Faso : évaluation agro morphologique et génétique. Thèse de doctorat de l'université nationale de cote d'ivoire, Abidjan, 219 p.

    WEBOGRAPHIE

    http://selection-participative.cirad.fr/ consulté le 8/04/2014 à 10h 30

    http:// www.Icrisat.org consulté le 25/04/2014 à 20h 16

    http://www.faostat.fao.org/ consulté le 18/04/2014 à 16h 17

    http://www.abcburkina.net/le-burkina-faso/de-a-a-z/445-striga consulté le 25/04/2014 à 12 h 00

    http://www.memoireonline.com/03/14/8789/m_Caracterisation-agro-morphologique-des-cultivars-traditionnels-de-sorgho-colorant--sorghum-bicolor25.html#toc60 consulté le 29 juillet 2014 à 10h30

    http://www. maps.google.fr/ consulté le 1er juillet 2014 22 h 00

    FAOSTAT, 2012. www.faostat.org consultée le 15/06/2014.

    ANNEXES

    ANNEXE 1 : Caractéristiques des écotypes

    Ecotypes

    VD

    SpadI

    SpadII

    SpadIII

    Stgsc

    Rdtgr

    1stflo

    50flo

    NF

    HP

    TaPa

    ppa

    PgrPa

    P100gr

    NgrPa

    Vitr

    Rdtb

    Colof

    Cologr

    1

    GTEURCRP

    3,52

    28,78

    49,18

    48,98

    4,07

    2,29

    107,13

    118,54

    10,13

    324,77

    33,50

    42,38

    36,63

    2,60

    1364,31

    4,02

    27,36

    ant

    blanc

    2

    RE160

    3,37

    29,01

     -

      -

      -

      -

      -

      -

      -

     - 

      -

     - 

      -

      -

      -

     - 

      -

      -

    -

    3

    REE139

    3,22

    30,35

    48,15

    45,26

    4,01

    1,97

    118,46

    131,90

    10,18

    399,54

    41,11

    50,30

    31,46

    2,06

    1539,84

    3,95

    30,63

    ant

    blanc

    4

    REE141

    3,76

    30,91

    55,33

    41,08

    4,10

    1,25

    111,53

    125,04

    9,26

    375,30

    48,68

    34,97

    20,01

    2,83

    718,44

    3,03

    28,62

    ant

    blanc

    5

    REE143B

    3,87

    25,28

    59,44

    42,45

    4,39

    0,78

    91,79

    97,69

    10,84

    315,58

    26,15

    22,10

    12,46

    2,81

    447,39

    1,95

    23,45

    ant

    rouge

    6

    REE144A

    4,27

    25,93

    55,28

    53,89

    4,47

    2,21

    108,84

    117,75

    9,05

    346,48

    46,36

    52,11

    35,29

    2,37

    1501,11

    3,01

    20,95

    ant

    blanc

    7

    REE148B

    3,26

    32,55

     -

      -

      -

      -

      -

      -

      -

     - 

      -

     - 

      -

      -

      -

     - 

      -

      -

    -

    8

    REE155A

    3,13

    24,57

    42,65

    42,76

    4,08

    1,29

    121,08

    136,30

    9,19

    384,51

    52,19

    28,42

    20,78

    2,06

    1017,21

    1,94

    39,32

    ant

    blanc

    9

    ROE216H

    2,95

    25,95

    54,87

    45,20

    3,76

    1,43

    106,49

    116,70

    8,62

    338,99

    31,00

    38,77

    22,99

    2,25

    981,36

    2,00

    22,79

    ant

    rouge

    10

    ROE225

    3,59

    28,86

    49,23

    49,77

    4,34

    1,16

    100,34

    108,43

    12,30

    223,31

    31,24

    36,74

    18,51

    2,29

    842,32

    2,00

    12,04

    ant

    brun

    11

    ROE228H

    3,61

    32,08

    51,13

    47,33

    3,96

    1,19

    116,02

    130,43

    9,85

    406,76

    43,52

    22,28

    18,92

    2,43

    801,98

    3,94

    36,40

    ant

    blanc

    12

    ROE71K

    3,24

    29,02

    51,44

    47,37

    3,89

    1,22

    89,94

    98,15

    11,62

    318,40

    36,13

    22,27

    19,63

    2,60

    772,19

    3,30

    21,28

    ant

    blanc

    13

    ROE76H

    3,25

    30,03

    51,27

    46,90

    3,41

    2,13

    101,05

    105,58

    11,27

    381,39

    36,03

    47,57

    34,12

    2,80

    1220,70

    3,99

    22,85

    ant

    brun

    14

    ROE79H

    3,13

    28,06

    45,63

    47,79

    3,93

    1,85

    114,17

    125,96

    8,97

    390,08

    36,10

    42,80

    29,64

    2,50

    1197,42

    2,98

    36,16

    ant

    blanc

    15

    ROE82H

    3,45

    29,12

    54,19

    48,65

    3,83

    1,41

    106,12

    121,91

    8,85

    363,24

    30,00

    27,05

    22,51

    2,68

    845,09

    3,09

    24,14

    ant

    blanc

    16

    RSOE07

    3,31

    31,65

    50,97

    39,23

    4,33

    1,95

    85,30

    89,60

    10,64

    295,98

    37,97

    45,78

    31,27

    2,61

    1193,98

    4,02

    16,63

    ant

    brun

    17

    RSOE08

    3,94

    27,43

    52,58

    53,83

    3,99

    2,34

    105,26

    122,73

    8,89

    389,97

    31,16

    53,73

    37,47

    2,72

    1384,36

    1,79

    29,16

    ant

    blanc

    18

    RSOE11

    3,13

    32,73

    46,92

    36,68

    4,12

    1,20

    112,56

    116,91

    11,02

    376,31

    44,65

    48,52

    19,26

    2,78

    702,05

    1,93

    21,38

    ant

    brun

    19

    RSOE13

    4,30

    26,78

     -

      -

      -

      -

      -

      -

      -

     - 

      -

     - 

      -

      -

      -

     - 

      -

      -

    -

    20

    RSOE15

    3,13

    31,79

    57,62

    54,89

    4,23

    1,33

    106,44

    117,87

    10,08

    348,74

    33,86

    39,83

    21,25

    2,62

    824,60

    4,08

    27,02

    ant

    brun

    21

    RSOE255

    2,95

    27,08

    47,03

    48,35

    4,23

    1,23

    92,20

    114,60

    8,26

    320,55

    23,70

    29,50

    19,67

    2,21

    900,62

    2,89

    19,83

    ant

    brun

    22

    RSOE27

    3,59

    31,91

    47,03

    42,09

    3,56

    1,46

    131,20

    147,42

    8,55

    435,48

    46,81

    37,27

    23,43

    2,14

    1099,78

    2,00

    43,91

    ant

    blanc

    23

    RSOE29

    3,61

    31,03

    52,04

    40,83

    4,10

    1,26

    97,88

    102,62

    10,78

    359,63

    24,50

    72,62

    20,20

    2,34

    906,35

    2,91

    21,76

    ant

    blanc

    24

    RSOE30

    3,24

    26,41

    46,00

    45,03

    4,09

    0,89

    103,73

    112,98

    9,40

    363,88

    26,03

    14,90

    14,18

    2,29

    615,69

    3,01

    22,75

    ant

    blanc

    25

    RSOE31

    3,25

    31,70

    57,40

    56,06

    4,21

    1,71

    76,83

    88,03

    11,80

    305,19

    35,38

    30,42

    27,39

    2,48

    1068,43

    2,99

    19,30

    ant

    rouge foncé

    26

    RSOE35

    3,35

    31,07

    57,74

    40,12

    3,78

    2,14

    94,29

    110,55

    12,77

    340,88

    22,23

    43,43

    34,22

    2,73

    1255,25

    3,02

    33,14

    ant

    rouge foncé

    27

    RSOE38

    3,18

    25,00

    55,16

    52,57

    4,30

    2,58

    95,69

    101,13

    11,91

    280,47

    20,35

    80,79

    41,26

    2,76

    1500,90

    2,94

    16,30

    ant

    rouge foncé

    28

    RSOE39

    3,15

    32,53

    55,49

    52,42

    4,50

    1,75

    78,94

    96,20

    10,41

    255,68

    19,71

    35,02

    27,99

    2,56

    1113,64

    2,02

    27,25

    ant

    rouge

    29

    RSOE41

    3,34

    33,20

    52,67

    44,53

    3,75

    0,73

    97,05

    110,54

    12,20

    302,68

    32,86

    24,36

    11,59

    2,28

    528,10

    4,00

    15,33

    ant

    brun

    30

    RSOE51

    4,26

    27,65

    52,03

    46,48

    3,64

    1,07

    109,24

    116,86

    12,45

    390,52

    32,76

    34,98

    17,11

    2,39

    693,23

    4,00

    31,95

    ant

    blanc

    31

    RSOE56

    3,46

    32,54

    54,05

    51,02

    4,15

    1,29

    79,31

    103,94

    10,77

    298,87

    35,18

    21,54

    20,58

    2,60

    770,68

    2,94

    24,97

    ant

    brun

    ANNEXE 2 : Caractéristiques des variétés

    Variétés

    VD

    SpadI

    SpadII

    SpadIII

    Stgsc

    Rdtgr

    1stflo

    50flo

    NF

    HP

    TaPa

    ppa

    PgrPa

    P100gr

    NgrPa

    Vitr

    Rdtb

    Colof

    Cologr

    1

    905N7

    2,92

    32,83

    55,63

    37,66

    2,96

    0,8

    71,79

    77,64

    9,06

    130,03

    23,29

    19,62

    12,79

    2,89

    430,66

    4,09

    11,57

    Tan

    blanc

    2

    B35

    4,16

    29,51

    56,91

    49,39

    4,92

    1,2

    68,87

    77,43

    8,55

    72,67

    25,30

    38,26

    18,79

    2,71

    669,26

    2,99

    6,99

    ant

    Orangé

    3

    FRAMIDA

    3,95

    31,88

    48,39

    27,80

    2,99

    3,1

    83,88

    89,76

    9,05

    173,79

    26,90

    82,52

    49,92

    3,08

    1628,70

    0,92

    16,56

    ant

    rouge foncé

    4

    Gnonfing

    3,49

    22,92

     -

      -

      -

      -

      -

      -

      -

     - 

      -

     - 

      -

      -

      -

     - 

      -

      -

     -

    5

    GRINKAN

    4,25

    26,34

    45,13

    45,79

    3,76

    1,9

    83,61

    96,23

    9,62

    144,61

    33,81

    54,66

    30,85

    2,69

    1153,89

    3,01

    17,39

    Tan

    blanc

    6

    KAPELGA

    3,40

    29,88

    52,46

    40,28

    2,90

    1,6

    91,72

    104,64

    10,73

    324,46

    33,36

    57,06

    26,23

    2,71

    985,68

    4,01

    26,68

    Tan

    blanc

    7

    Ouedzouré

    3,57

    31,58

     -

      -

      -

      -

      -

      -

      -

     - 

      -

     - 

      -

      -

      -

     - 

      -

      -

     -

    8

    SAR03

    2,98

    26,52

    38,62

    34,81

    2,88

    4,7

    91,86

    102,76

    12,43

    218,62

    26,60

    96,36

    75,00

    2,64

    2809,69

    3,02

    23,00

    Tan

    blanc

    9

    SAR04

    3,56

    29,14

    50,67

    39,29

    3,59

    2,0

    79,15

    91,95

    12,71

    226,73

    23,25

    65,83

    31,39

    2,59

    1217,47

    4,01

    22,65

    Tan

    blanc

    10

    SAR05

    3,41

    30,89

    46,04

    26,16

    3,34

    3,9

    96,47

    101,95

    10,51

    186,85

    25,07

    101,60

    62,49

    2,82

    2228,73

    3,98

    19,09

    Tan

    blanc

    11

    SAR07

    3,27

    26,49

    55,28

    45,02

    3,67

    4,1

    88,68

    100,09

    11,48

    144,99

    24,68

    104,68

    64,99

    2,96

    2218,07

    4,04

    35,72

    Tan

    blanc

    12

    SAR08

    3,06

    31,49

    45,81

    47,66

    4,07

    3,7

    96,05

    103,22

    14,02

    200,38

    23,17

    67,32

    59,92

    3,03

    2010,35

    3,93

    32,93

    Tan

    blanc

    13

    SAR09

    3,18

    25,32

    44,91

    32,98

    3,07

    1,3

    118,47

    129,54

    9,80

    348,10

    45,17

    41,28

    20,14

    2,50

    773,97

    4,02

    27,36

    ant

    blanc

    14

    SAR11

    3,46

    34,33

    52,25

    31,13

    2,90

    2,9

    72,60

    82,66

    8,46

    145,99

    22,01

    71,19

    46,86

    2,65

    1802,74

    3,09

    10,73

    Tan

    blanc

    15

    SAR14

    3,63

    34,29

    48,70

    32,44

    3,17

    2,1

    74,11

    79,93

    10,83

    146,66

    16,58

    38,99

    33,89

    2,51

    1336,91

    3,08

    14,94

    ant

    blanc

    16

    SEPON82

    4,39

    39,23

    45,69

    36,26

    3,83

    3,5

    76,97

    86,08

    11,18

    85,31

    23,26

    95,72

    56,70

    1,84

    2926,64

    4,11

    16,57

    Tan

    blanc

    17

    T.COURA

    3,72

    26,83

    52,16

    46,52

    3,50

    1,7

    106,97

    120,75

    12,18

    172,31

    29,43

    32,75

    27,54

    2,17

    1212,31

    4,11

    31,78

    Tan

    blanc

    18

    TIANDOUGOU

    3,15

    27,94

    47,73

    40,43

    3,42

    1,7

    109,72

    120,56

    12,56

    188,20

    30,25

    54,14

    27,14

    1,98

    1393,96

    3,99

    26,50

    Tan

    blanc

    ANNEXE 3 : Diversité paniculaire de quelques écotypes

    ANNEXE 4 : Diversité paniculaire de quelques variétés

    ANNEXE 5 : Mesure de la teneur en chlorophylle à l'aide du Chlorophylle mètre

    ANNEXE 6 : Peser des panicules et la biomasse à l'aide des balances de précision

    TABLE DES MATIERES

    SOMMAIRE i

    DEDICACE ii

    REMERCIEMENTS iii

    SIGLES ET ABREVIATIONS iv

    LISTE DES TABLEAUX v

    LISTE DES FIGURES vi

    RESUME vii

    ABSTRACT viii

    INTRODUCTION 1

    PREMIERE PARTIE : SYNTHESES BIBLIOGRAPHIQUES 4

    Chapitre I : Généralités sur le sorgho 5

    1.Origine et domestication du sorgho.................................................................. 5

    2.Taxonomie du sorgho 5

    3.Classification de Harlan et De wet 6

    3.1 La race bicolor 6

    3.2 La race guinea 6

    3.3 La race caudatum 6

    3.4 La race kafir 6

    3.5 La race durra 7

    3.6 Les races intermédiaires 7

    4.Classification utilitaire 8

    5. Morphologie du sorgho 8

    5.1. Racine 8

    5.2 Chaume 9

    5.3 Feuille 9

    5.4 Inflorescence 10

    5.5 Grain 11

    6. Croissance et développement du sorgho 13

    6.1 Phase végétative 13

    6.1.1 Germination et développement de la plantule 13

    6.1.2 Tallage du sorgho 13

    6.2 Phase reproductive 14

    6.3 Phase de maturation 15

    7. Photopériodisme du sorgho 15

    8. Stay-green du sorgho 15

    9. Ecologie du sorgho 16

    9.1 Température 16

    9.2 Lumière 16

    9.3 Besoins en eau 16

    9.4 Exigences du sol 17

    10. Utilisations du sorgho 17

    11. Le sorgho au Burkina Faso 17

    11.1 Importance du sorgho au Burkina Faso 17

    11.2 Contraintes à la production du sorgho au Burkina Faso 19

    11.2.1. Contraintes biotiques 19

    11.2.1.1 Insectes ravageurs 19

    11.2.1.2 Maladies 20

    11.2.1.3 Les mauvaises herbes 20

    11.2.1.4 Les oiseaux 21

    11.2.2 Contraintes pédoclimatiques 21

    11.2.3 Contraintes socio-économiques 21

    Chapitre II : Sécheresse et amélioration variétale du sorgho 22

    1. Sécheresse 22

    1.1 Définition 22

    1.2. Importance de la sécheresse 22

    1.3 Causes et typologie de la sécheresse 23

    1.4. Conséquences de la sécheresse 23

    1.5 Mécanisme de résistance des plantes à la sécheresse 23

    1.5.1. Esquive 24

    1.5.2. Evitement à la déshydratation 24

    1.5.3. Tolérance à la déshydratation 24

    1.5.4. Méthodes de lutte contre la sécheresse 24

    1.6 Réponse du sorgho face à la sécheresse 25

    2. Amélioration variétale du sorgho 25

    2.1. Objectifs de sélection 25

    2.2 Les types variétaux 28

    2.3 Les principales méthodes d'amélioration variétale du sorgho 28

    2.3.1 La sélection massale 28

    2.3.2 La création de variabilité 28

    2.3.2.1 La prospection 28

    2.3.2.2 Les croisements entre variétés complémentaires 28

    2.3.2.3 La création de composites 29

    2.3.2.4 La mutagenèse 29

    2.3.3 La sélection généalogique 29

    2.3.4 Le rétrocroisement 30

    2.3.5 La sélection récurrente 30

    2.3.6 L'hybridation 30

    2.3.7 Biotechnologies 31

    2.3.7.1 Le marquage moléculaire 31

    2.3.7.2 La culture de tissus et de protoplastes 31

    2.3.7.3 La transformation génétique 32

    2.4 Amélioration variétale du sorgho au Burkina Faso 32

    DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE 33

    Chapitre I : Matériels et Méthodes 34

    1. Présentation du site d'étude 34

    1.1  La Situation géographique du site 34

    1.2  Le Climat et la végétation 35

    1.3 Etude édaphique du site 37

    2. Matériels 37

    3. Conduite de l'essai 41

    3.1. Dispositif expérimental 41

    3.2. Techniques culturales 43

    3.3. Méthode de collecte des données expérimentales 43

    3.3.1. Variables mesurées et calculées 43

    3.3.2 Description des variables 45

    3.3.2.1 Variables quantitatives 45

    3.3.2.2 Variables qualitatives 46

    3.3.2.3 Variables quantitatives calculées 47

    4. Analyse des données 48

    Chapitre II : Résultats et Discussion 49

    1. Résultats 49

    1.1 Résultats de l'analyse de la diversité agro-morphologique 49

    1.1.1 Résultats de l'analyse des variables qualitatives 49

    1.1.1.1 Résultats de l'analyse de variance des variables qualitatives 49

    1.1.1.2 Résultats de l'analyse des autres variables qualitatives 50

    1.1.2 Résultats de l'analyse de variance des variables quantitatives 50

    1.1.3 Résultats de l'analyse de corrélation entre les différentes variables 52

    1.2 Identification des variables pertinentes pour la sélection 54

    1.2.1 Elimination des variables redondantes 54

    1.2.2 Résultats de l'analyse en composantes principales (ACP) 54

    1.2.3 Classification Ascendante Hiérarchique (CAH) 57

    1.2.3.1 Classification Ascendante Hiérarchique selon le cycle semis-50% floraison 57

    1.2.3.2 Classification Ascendante Hiérarchique selon le rendement grain 58

    1.2.3.3 Classification Ascendante Hiérarchique selon la teneur en chlorophylle (SPADIII) 59

    1.3 Sélection de cultivars 61

    1.3.1 Sélection de cultivars selon leur précocité 61

    1.3.2 Sélection de cultivars selon leur rendement grain 63

    1.3.3 Sélection de cultivars susceptibles de tolérer au stress hydrique post-floral 65

    2. Discussion 68

    CONCLUSION ET PERSPECTIVES 71

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 73

    WEBOGRAPHIE 77

    ANNEXES I

    ANNEXE 1 : Caractéristiques des écotypes I

    ANNEXE 2 : Caractéristiques des variétés II

    ANNEXE 3 : Diversité paniculaire de quelques écotypes III

    ANNEXE 4 : Diversité paniculaire de quelques variétés IV

    ANNEXE 5 : Mesure de la teneur en chlorophylle à l'aide du Chlorophylle mètre V

    ANNEXE 6 : Peser des panicules et la biomasse à l'aide des balances de précision V

    TABLE DES MATIERES VI






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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand