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Projet d'aménagement de la zone économique spéciale de N'Kok : bilan partiel et perspectives

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par Suzana MOUSSONGOU IBRAHIM KUMBA
Université Omar Bongo - Master 2 Geographie 2013
  

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II-3- Proposition d'extension à l'aménagement de la Zone Economique Spéciale de N'Kok.

. Un Aménagement Foncier Agricole et Forestier (A.F.A.F) doit voir le jour au sein de la zone économique spéciale. L'A.F.A.F se définit comme une opération d'aménagement foncier (restructuration et redistribution parcellaire) ayant pour objectif l'amélioration des conditions d'exploitation des propriétés agricoles ou forestières, la mise en valeur des espaces naturels ruraux et l'aménagement du territoire communal ou intercommunal40(*). A cet effet, il peut être divisé en sous zone comportant chacune d'elle une activité bien précise.

Le type d'aménagement possible à réaliser serait un espace agricole. Il doit se réaliser au sud de la zone entre la limite des phases 2 et 3 et le port d'Owendo. Cet aménagement doit servir de grenier à ce nouvel espace qui est appelé à accueillir une importante population lors de sa mise en service. Il rentre également dans le cadre de l'aménagement du territoire et vise à équilibrer l'utilisation de l'espace. Cette zone à aménager serait divisée en cinq sous zones selon les besoins pressentis. Chacune des sous zones serait à son tour subdivisée en plusieurs parcelles en fonction de l'activité agricole qui serait prévue. Les principales parcelles à suggérer dans cet aménagement seront réparties selon le mode de besoin qui suit.

Dans la partie Nord-Ouest, il est possible d'avoir des parcelles uniquement réservées à la culture de manioc, à sa transformation puis à sa commercialisation. Donc elles devraient avoir une usine de transformation du produit sur place. La commercialisation nécessiterait un cadre propice (des bureaux, entrepôts) pour les différents produits qui seront mis à la disposition des consommateurs.

Il serait opportun de développer la (culture du manioc), en ce sens qu'il pourrait devenir une ressource substituant de « l'après pétrole ». De plus, le manioc constitue une plante « écologique » bien adaptée aux pays émergents qui disposent de main-d'oeuvre importante. Au Gabon, onpourrait envisager de faire venir la main-d'oeuvre étrangère qualifiée afin de renforcer la main-d'oeuvre locale non qualifiée. À l'heure des crises alimentaires, dans le monde, et des insuffisances alimentaires, Olam et l'État gabonais devraient s'engager sur cette lancée en faisant collaborer la population locale et les ONG afin de consacrer leurs efforts à la recherche d'autres applications de façon à placer le manioc comme complément ou substituant de la farine de blé pour la fabrication du pain, ou en forme de riz. Cette initiative va demander à importer une technologie et une logistique de production qui viendront avec les différents investisseurs et entrepreneurs intéressés par la production de cette culture.

Nous voudrions que ces parcelles soient organisées et gérées par les différents investisseurs en collaboration avec la population locale surtout les jeunes sans qualification et ceux à la recherche d'un emploi qui voudront s'adonner à cette activité, mais aussi former une jeunesse au métier d'agriculteur afin de lutter contre le chômage et l'oisiveté.

Aussi, serait-il souhaitable qu'il y ait des parcelles mixtes comprenant une diversité de cultures pour l'autoconsommation. Les contraintes liées à l'environnement local devront être prises en compte. Les agriculteurs concernés, quel que soit la zone, devront respecter un ensemble de mesures en lien avec la préservation de l'eau, la protection des zones humides et la limitation des phénomènes d'érosion.

Dans la partie centrale, on pourrait faire des grandes pépinières sur plusieurs parcelles. Une sous zone servira de pépinière pour la banane plantain, et une autre pour la banane douce qui sont des activités économiques ayant pour finalité l'alimentation des hommes. Dans les années 1970 les pouvoirs publics dans le 3èmeplan quinquennal faisait de l'agriculture « la priorité des priorités41(*)» cette vision a dû interpeller le gouvernement en statuant sur le Gabon vert, c'est pourquoi pour répondre aux problèmes de déficit alimentaire et de création de richesse au Gabon, il serait utile de cultiver aussi cet aliment qui génère de l'emploi et la richesse qui pourraient concourir comme en Côte d'Ivoire, surtout que ce sol est propice pour l'activité agricole dans cette zone péri-urbaine. Ce projet ``pépinière'' serait une occasion pour investir dans ce secteur.

Dans cette partie au Nord-Est, nous mettrons un Aménagement Foncier Agricole et Forestier qui servira à l'élevage bovin, porcin et un autre type d'élevage mixte pour alimenter la population. La mise en valeur de cette activité (agricole) conduite par Olam via l'État pourrait donner du tonus à ce partenariat qui ne se limiterait plus à la seule production industrielle, mais aussi à la promotion d'un autre type d'activités qui rentrent dans ce processus de développement qui est initié. Donc, il serait nécessaire de faire participer la population locale et la Direction de l'élevage sur ce projet afin que comme dans le complexe agro-industriel pourvoyeur d'oeuf et de poulet de chair que nous avions dans l'agglomération de Libreville, ce projet ait une dimension plus englobante.

De même, pour l'aménagement de la partie Sud-Ouest on pourrait développer la pisciculture, activité qui se pratique aussi bien dans les mangroves, comme c'est le cas de notre projet nous souhaitons l'implanter proche de ces eaux de mangroves qui sont polyhalines. La pisciculture est un secteur porteur pour l'alimentation, mais aussi de revenu. Elle est développée dans de nombreux pays d'Afrique tels que le mali, Seychelles etc. Il n'y a pas de risque dans cette activité. Surtout que nous la mettons proche du cours d'eau, la baie de la Mondah étant le plus important cours d'eau ; son affluent est la Nzémé aux crues très marquées. Son débit, en moyenne est de 3m3/S, peut passer brusquement à 60m3 après une grosse averse ce qui fait tomber soudainement la salinité, et bénéfique à la reproduction des poissons ou des crustacés. Rappelons que ces cours d'eaux faciliteront de l'eau dans les étangs en période de saison sèche lorsque les eaux tariront. Il suffirait juste de suivre les techniques et appliquer les mécanismes proposés par les différents investisseurs tout en faisant collaborer la population locale. Mettre en place un programme afin que les jeunes de la localité s'intéressent à cette activité pourvoyeur d'emplois et de revenus. Etant donné qu'au niveau du pays il y a des personnes formées au PSPA à Libreville. Il faudrait prévoir des usines de transformation, de conservation et des structures de commercialisation pour cette activité. Mais ce projet nécessiterait aussi des gros financements (carte n°4, p.66).

Carte 4: Esquisse d'extension du projet d'aménagement de N'Kok

En dehors de ces Aménagement Foncier Agricole et Forestier cités plus haut, on peut avoirun espace réservé à la partie Sud-Estune culture maraîchère qui pourrait limiter l'importation des légumes tels que le piment, la tomate, le gombo, le concombre, l'oseille, le chou, le persil, le poireau, le maïs, oignon vert, la pastèque, la laitue, l'amarante, l'aubergine, etc. Cela permettrait non seulement à la population de la zone du projet d'aller acheter les produits hors de N'Kok mais aussi celle vivant aux environs de la zone de se nourrir avec ses propres produits. Mais dans une tout autre mesure de produire les produits de son terroir et de les vendre en même temps. Et tout cela participera à l'aménagement de l'espace et contribuera d'une tout autre façon à son rayonnement. Le dosage des pesticides devrait être respecté afin de se conformer aux règles sanitaires. Éviter la pollution du sol, de l'homme, de l'eau, donc un suivi doit être exigé par les techniciens spécialisés dans ce domaine qui seront sur le terrain.

Il serait souhaitable d'implanter une usine de traitement qui pourrait contrôler le taux de pesticides utilisés dans le sol. Donc, une gestion rationnelle de ces produits, afin d'éviter la pollution du sol, de l'eau, de l'air et de l'homme. Sur le plan sanitaire ces sites doivent être éloignés de 100m de l'activité industrielle pour amoindrir le taux de pollution dans le sol, faire des contrôles permanents des produits injectés dans le sol en tenant compte des normes fixées par les services en charge de l'activité agricole.

Sur le plan environnemental, tout au long de notre lecture, on n'a pas eu des documents qui ont traité des problèmes environnementaux dans la zone de N'Kok. De façon globale, il y aura des usines de transformation, mais après cela que ferons-nous de ces déchets par exemple du bois, du copeau, est-ce qu'on ne pourrait pas les recycler ? À quel endroit sera déversé tous ces déchets qui seront transformés? Quel serait le suivi,le traitement ? Quelle serait le sort réservé aux produits qui seront traités ? Pour le cas des déchets de bois tel que le copeau, on pourrait l'utiliser comme fumier pour la culture maraîchère.

En somme, l'État et Olam devraient promouvoir les projets de développement économique, en vue de parvenir à un développement de la région de l'Estuaire mais aussi du pays tout entier.

La Zone Economique Spéciale de N'Kok, pour sa part, devrait aussi améliorer les infrastructures de telle sorte que le développement suive son cours. Elle doit participer à l'amélioration des conditions de vie des populations locales, faciliter le cadre de vie en y créant des conditions plus ou moins aisées d'existence pour les populations qui désirent participer à son rayonnement. Lorsqu'on sait que la province de l'Estuaire a connu plusieurs projets de développement qui ont, pour la plupart, connu des échecs comme c'est le cas du projet de banane plantain dans la ville de N'toum, il est temps pour nous que, la Zone Economique Spéciale de N'Kok ne soit pas un rêve mais une réalité.

* 40www. Cg16.fr/.../amenagement-foncier-agricole-et-forestier

* 41RETENO WENTCHANDI (E),(1993), La banane plantain culture et évolution de la production de 1970-1990 dans la province de l'Estuaire (Gabon), Université Omar Bongo. Pp.3

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