WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Financement et rentabilité des entreprises au Nord-Kivu/Goma

( Télécharger le fichier original )
par Christian SAFARI BAGANDA
Université libre des pays des grands lacs - Licence 2014
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Septembre 2015

UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS

LACS

BP : 368 GOMA

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE

GESTION

FINANCEMENT ET RENTABILITE DES ENTREPRISES AU NORD-KIVU/GOMA

Présenté par : Christian SAFARI BAGANDA

Mémoire présenté en vue de

L'obtention du diplôme de Licence en Sciences économiques et de Gestion

Option : Gestion financière et comptabilité

Directeur : Benoit KAMBALE MBAKUL'IRHA Professeur

Encadreur : Laurent MUMBERE MUSAY Chef de travaux

EPIGRAPHE

"Les profits sont le sang vital du système économique, l'élixir magique sur lequel repose tout progrès. Mais le sang d'une personne peut être le cancer pour une autre."

Paul SAMUELSON (1915-2009)

Christian SAFARI BAGANDA

II

DEDICACE

A notre mère Chantal BARHADOSA MATATABO ;
auguste génitrice d'une âme à la perpétuelle
quête du savoir.

A nos oncles et tantes
pour leurs soutient tant spirituel,
matériel pour nos études.

A notre très cher petite soeur

Chance ANAWEZA MITIMA pour tant
amour et sacrifice pour notre éducation.

A nos cousins et cousines, nièces et neveux.

Christian SAFARI BAGANDA

III

REMERCIEMENTS

Il est prévu à la fin du cycle de licence, qu'un travail scientifique soit élaboré et défendu par l'étudiant. Ce travail est le fruit d'énormes sacrifices et de la participation des certaines personnes dont nous voulons témoigner notre reconnaissance.

Ainsi, sommes-nous reconnaissant envers toutes les autorités académiques de l'ULPGL en général et de la faculté des sciences économiques et de gestion en particulier, département de Gestion financière et comptabilité de l'Université Libre des Pays de Grand Lacs pour la formation nous assuré enfin de nous aider à forger notre avenir.

Nous remercions plus particulièrement ceux qui ont dirigé et encadre ce travail de mémoire avec abnégation ; le professeur Benoit KAMBALE MBAKUL'IRHA et le chef des travaux Laurent MUMBERE MUSAY.

Nos remerciements les plus sincères à nos amies, camarades et connaissances pour le soutien tant spirituel, psychologique que matériel.

Enfin, nos remerciements s'adressent à tous ceux qui de près ou de loin ont été utile Pour la réalisation de ce Travail.

iv

SIGLES ET ABREVIATIONS

% : Percentage

AGOA : African Growth and Opportunity Act

APU : Administrations Publiques

ASS : Afrique Subsaharienne

BAD : Banque Africaine de Développement

BFRE : Besoin en Fonds de Roulement d'Exploitation

CIRDI : Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements CNUCED : Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement CNUCED : Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement COMESA : Marché Commun des Etats d'Afrique Australe et Orientale

DRCI : Délais de Récupération du Capital Investi f : Fréquence

FBCF : Formation Brute du Capital Fixe

FEC : Fédération des entreprises du Congo

FEDER : Fonds Européen de Développement Régional FNL : Flux Net de Liquidité

FPI : Fonds Monétaire International

FRPC : Programme Triennal de Croissance et de Réduction de la Pauvreté FSE : Fonds Social Européen

IDE : Investissements Directs Etrangers

IP : Indice de Profitabilité

MEDAF : Modèle d'Evaluation d'Actifs Financiers

V

MIGA : Multilatérale de Garantie des Investissements

NEPAD : Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economiques

OHADA : Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique OMC : Membre de l'Organisation Mondiale du Commerce

OMPI : Membre de l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle

PIB : Produit Intérieur Brut

PIR : Programme Intérimaire Renforcé

PME : Petite et Moyenne Entreprise

PMURR : Programme Multisectoriel de Reconstruction et de Réhabilitation PVD : Pays en Voie de Développement

RDC : République Démocratique du Congo

SADC : Communauté de Développement de l'Afrique Australe

SONAS : Société Nationale d'Assurance

TRI : Taux de Rentabilité Interne

ULPGL : Université Libre des Pays de Grand Lacs VAN : Valeur Actuelle Nette

vi

RESUME

L'objectif poursuivis par ce travail était de confronter les notions apprissent dans les domaines de la gestion financière aux réalités pratiques sur terrain. Ce qui nous a permis d'approfondir notre connaissance dans ce domaine dans le quel nous voulons nous spécialiser pour nous permettre de confronter avec succès les défis qui nous attendent dans notre carrière professionnel.

Pour ce faire, la technique documentaire a été utilisée pour avoir les données nécessaires ; et après traitement et analyse des données grâce aux méthodes de gestion financière sur les décisions de financement et l'investissement et analytique, nous sommes aboutis aux résultats suivants :

- Le coût moyen d'investissement par secteur est de 284 250$ dans le secteur pétrolier, de 102 500$ dans le secteur de petite industrie, de 23 333,33$ dans le secteur d'hôtellerie, de 21 750$ dans le secteur de boîte de nuit et de 17 250$ dans le secteur de commerce général ce qui affirmé notre hypothèse générale.

- Ces secteurs sont tous financièrement rentable. Le secteur pétrolier et commerce général sont à moitié rentables ce qui ne confirme pas notre hypothèse.

- Dans le secteur pétrolier, subventionner les entrepreneurs, protéger les entreprises naissantes et baisse du taux d'imposition seraient les moyens d'encouragement d'investissement. L'amélioration du climat des affaires et la baisse du taux d'imposition seraient le moyen d'encouragement dans le secteur de petite industrie. Dans le secteur d'hôtellerie nous avons l'amélioration du climat des affaires et la protection des entreprises naissantes. Ainsi, dans les deux deniers secteurs notamment commerce général et Boite de nuit nous avons respectivement : subventionner les entrepreneurs et amélioration du climat des affaires ce qui confirme cette hypothèse.

VII

ABSTRACT

The objective pursued by this work was to compare the concepts to teach them in the areas of financial management to the practical realities on the ground. This allowed us to deepen our knowledge in this area in which we specialize for us to confront successfully the challenges that await us in our professional careers.

Do these documentary techniques was used for the necessary data; and after processing and analysis of data with financial management practices on financing and investment decisions and analytical, we are Successful in the following:

- The average cost per sector investment of $ 284,250 in the oil sector, of $ 102,500 in the small industry sector, $ 23,333.33 in the hospitality sector, of $ 21,750 in the sector nightclub and $ 17,250 in the general trade sector which affirmed our general hypothesis.

- These sectors are financially profitable. The oil industry and general commerce are profitable half that does not confirm our hypothesis.

- In the oil sector, subsidizing entrepreneurs, start-ups and protect the lower tax rate would be the encouragement of investment means. Improving the business climate and lower tax rates would mean the encouragement of small industries in the sector. In the area of hospitality we have improved the business climate and protection of emerging enterprises. Thus, in both sectors deniers including general trade and Nightclub we respectively subsidize entrepreneurs and improving the business climate, which confirms this hypothesis.

1 Revue de l'OCDE sur le développement 2004/2 (n°5), voir banque mondiale (2000), ACDI (2003), DFID (2001), (2003 a) et PNUD (2003).

1

0 : INTRODUCTION

O.1 : PROBLEMATIQUE

L'influence des firmes multinationales sur la spécialisation et l'intégration dans l'économie mondiale n'est plus à démontrer : le développement de l'investissement direct étranger a imposé un abandon de la théorie classique et libérale de la spécialisation internationale fondée sur l'immobilité des facteurs de production (capital, travail, technologie), et a fait naître aujourd'hui un nouveau cours d'hypothèses assis sur le caractère désormais mondial de l'attractivité économique.

Dans le monde entier, on s'accorde sur le fait que la vigueur de la croissance économique contribue au développement économique et social et à la réduction de la pauvreté. Parallèlement, il est de plus en plus largement admis que l'incidence de la croissance sur la pauvreté dépend de la qualité de la croissance, c'est-à-dire de sa composition, de sa répartition et de son caractère plus ou moins durable1.

A l'heure de la mondialisation, les économies en transition et en développement, et les entreprises qui y sont leur siège, éprouvent des difficultés majeures lorsqu'elles cherchent à renforcer leurs capacités humaines et institutionnelles afin d'être en mesure d'exploiter les possibilités qui s'offrent à elles dans les domaines des échanges et de l'investissement. Ces difficultés ont acquis d'après Doha et le Consensus de Monterrey un rang élevé dans la hiérarchie des priorités du programme d'action pour le développement à l'échelle mondiale.

Si ce sont certes les pouvoirs publics qui décident de l'action à mener dans les domaines des échanges et de l'investissement, ce sont bien les entreprises qui échangent et investissent. Dans les économies de marché, le secteur des entreprises est essentiellement privé ; il couvre toute la palette des activités économiques qui s'étend de l'agriculture aux services et notamment au commerce, en passant par l'industrie manufacturière, et tend de plus en plus à élargir son rayon d'action aux secteurs d'infrastructure et aux services sociaux. Au sein du secteur privé, il existe différentes catégories d'acteurs intervenant sur le marché : des travailleurs indépendants des micro entreprises, des petites entreprises, des entreprises de taille moyenne, de grandes entreprises et des sociétés multinationales. Les petites et moyennes entreprises (PME) privées dont le nombre total excède en règle générale 95%, hors secteur agricole, sont une source essentielle d'emplois et génèrent de recettes considérables tant à l'intérieur qu'à l'exploitation dans les pays de l'OCDE comme dans les

2

pays en transition et en développement2. A l'évidence, une hausse de la compétitivité des PME pourrait contribuer au développement économique et social et à la réduction de la pauvreté.

En conséquence, le cadre de l'économie internationale tend à être remis en cause pour adopter celui des théories de l'économie mondiale.

A côté des formes traditionnelles d'investissements directs d'intégration verticale internationale et de conquête des marchés étrangers, on trouve de plus en plus d'investissements relevant des schémas de la division internationale de travail : les firmes multinationales tendent davantage à organiser leur production à l'échelle mondiale par l'intégration des fabrications et des lignes de produits, laquelle s'accompagne non seulement de flux de marchandises, mais de plus en plus de transferts de technologies.

Après une analyse historique et détaillée des théories classiques du commerce, du capital et de la firme, explicatives de l'investissement direct étranger, l'internationalisation des entreprises ou de la production est intégrée à la théorie de l'organisation industrielle : celle-ci explicite dans quelles conditions, des marchés donnés sont approvisionnés par des filiales étrangères de production qui y sont établie, en se fondant sur l'interaction entre les structures de marché et des conduites ou stratégies des firmes, notamment le concept de « réaction oligopolistique » au plan international. Ainsi plusieurs champs économiques ont traité l'investissement direct étranger : de la théorie de la firme, du commerce international, de localisation ou encore de l'économie industrielle.

Le problème économique de l'humanité est de combiner trois choses : l'efficacité, la justice sociale et la liberté industrielle3.

L'investissement se révèle être le facteur par excellence de la croissance et l'efficacité économique, ce qui conduit forcément au développement en ce qu'il consiste dans l'augmentation de grandeurs économiques. La croissance économique suppose elle-même de changements majeurs des structures et d'importantes modifications correspondantes dans les conditions institutionnelles et sociales du pays et dans le contexte mondial.

Les petites et moyennes entreprises4 jouent un rôle déterminant dans l'économie congolaise. Elles constituent, en effet, l'essentiel de son tissu et représentent une source incontournable de croissance, de dynamisme et de productivité.

2 Voir OCDE (2002), CEAP (2000), FUNDES (2002).

3 MAYNARD KEYNES (I) Cité par G. DALTON in Economie System and Society, Capitalism and third word, Pengwin Books, Harmondsmoth, England, 1974, P.18 cité par A.R. KIONI KIABANTU TOMASIKILA, « Pour une remise en question des idées dominantes sur l'approche du développement», La République Démocratique du Congo face aux défi du XXième siècle, Hommage à Michel NOPRO, Bruxelle, 2001.

4 C. Sanlaville, Newsletter BIAC,.

3

Dans la pratique pourtant, le financement des PME se heurte à trois contraintes majeures : d'abord la faiblesse des garanties proposées, en suite la fragilité des PME en termes d'organisation et de projection dans le futur, et, enfin la capacité des banques à proposer des services à même de répondre à des besoins forts diversifiés.

La République Démocratique du Congo5 est souvent présentée, à juste titre, comme un pays de paradoxes. Alors que son territoire regorge de ressources naturelles variées et en quantités abondantes, le pays figure encore au bas de la liste des pays à faible développement humain. Les millions de citoyens Congolais sont ainsi privés de capacités suffisantes pour élargir leurs choix pour une vie plus longue, mieux informée et décente. Mais le Congo est aussi une terre d'espoir.

La situation dramatique que traverse la RDC a vu le tissu économique formel s'effriter pour laisser une place grandissante au secteur dit informel, asile de nombreuses activités de survie mais susceptible de constituer un gisement d'opportunités pour le développement socio-économique du pays. Les micro entreprises et les PME constituent aujourd'hui l'essentiel des unités de production des biens et services. Lorsqu'elles sont gérées et soutenues, elles peuvent jouer un rôle considérable dans la création de la richesse et des emplois. Elles constituent d'ailleurs dans de nombreux pays du Nord6 une machine économique puissante et dynamique dont les effets rejaillissent sur l'ensemble de la société.

Au cours de 10 dernier années en dépits de l'environnement hostile sur le plan sécuritaire en assiste à l'émergence des investissements dans les différents secteurs de l'économie à l'est de la RDC et plus particulièrement en ville de Goma.

L'on se rappelle qu'en 2002 plus de 80% des infrastructures socio-économiques ont été ravagé par l'instruction volcanique. 13ans après, la ville a connu une transformation positive et significative non seulement à ceux qui concernent les investissements dans le secteur pétrolier, petite industrie, hôtellerie, boite de nuit ainsi que le commerce général.

Ce phénomène a attiré notre curiosité scientifique et nous a motivé à entreprendre cette recherche qui porte sur le financement et la rentabilité des entreprises en RDC, cas de la ville de Goma

Le développement de cette étude s'articule autour de la question suivante : Quelles sont les montants des couts d'investissement dans ces différents secteurs d'activité?

D'une manière spécifique, Ces entreprises seraient-elles rentable ? Quel est le moyen d'encouragement de l'investissement à Goma ?

5 Rapport national sur le développement humain 2008 p.5 ; République Démocratique du Congo, en ligne : www.google.fr consulté ce 13 décembre 2014 à 14h00

6 Congo Forum : consulté sur www.google.fr ce 17 janvier 2015 à 14h00

4

0.2 : HYPOTHESES

Après avoir réalisé des recherches préliminaires, les hypothèses que nous pouvons émettre au regard de notre problématique sont les suivantes :

- Les montants des coûts d'investissement seraient supérieur à 15 000$ dans le secteur du commerce général, supérieur à 20 000$ dans le secteur de boite de nuit, inférieur à 25 000$ dans le secteur d'hôtellerie, supérieur à 100 000$ pour le secteur de petite industrie et supérieur à 150 000$ dans le secteur pétrolier ;

- Ces entreprises ne seraient pas rentable vue la conjoncture économique du moment ;

- Le moyen d'encouragement de ce secteur seraient soit l'amélioration du climat des affaires, soit la baisse du taux d'imposition, soit la protection des entreprises naissantes ;

0.3 : APPROCHE METHODOLOGIQUE

La méthode7 est la démarche rationnelle de l'esprit pour arriver à la connaissance ou à la démonstration d'une vérité.

Mieux encore, la méthodologie peut être définie comme étant l'ensemble des méthodes, des techniques, de procédés (démarches) qui nous ont permis d'atteindre les objectifs de ce travail.

Pour l'analyse et l'interprétation des résultats nous avons fait recours à notre démarche aux méthodes de gestion financière sur les décisions de financement et l'investissement au sein des entreprises. Elle a été complétée par la méthode analytique.

En ce qui concerne, nous utilisons premièrement la méthode d'analyse et décision d'investissement et de financement qui nous a permis sur le plan économique, le choix des projets se fait en tenant compte des avantages et/ou du coût que celui-ci peut apporter à la collectivité.

Deuxièmement la méthode analytique nous a permis d'analyse des nombreuses données qui ont été recueillies grâce au questionnaire et aux entretiens avec certains responsables et dirigeants.

Quant à la technique, nous avons fait recours à l'enquête par questionnaire qui nous a permis de recueilli les informations auprès des opérateurs économiques en question qui a constitué notre population d'étude

7 Le Petit Larousse illustré 2010.

5

0.4 : CHOIX ET INTERET DU SUJET

Cette étude a été motivée par notre souci de confronter les notions apprissent dans les domaines de la gestion financière aux réalités pratiques sur terrain. Ce qui nous a permis d'approfondir notre connaissance dans ce domaine dans le quel nous voulons nous spécialiser pour nous permettre de confronter avec succès les défis qui nous attendent dans notre carrière professionnel.

Sur le plan scientifique, ce travail servira des informations et de références pour d'autres chercheurs qui viendront après nous, dans le cadre d'aborder ce même sujet.

0.5: DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE

Toute étude scientifique doit, pour être méthodiquement appréhendée, voir ses contours scrupuleusement délimités.

Après une période de relatif dynamisme économique, la RDC a subi une sévère dépression entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 2000, liée aux guerres civiles qui ont ravagé le pays. Avec une croissance économique de 8,2% en 2008 et de 2,7% en 2009, la RDC a ensuite été l'un de pays d'Afrique les plus touchés par la crise de 2008-20098. L'agriculture reste le principal secteur de l'économie, représentant 57,9% du PIB en 1997, et occupait 66% de la population active. Fin 2013, le Congo est renoué par une croissance de 8,5%, le taux de croissance le plus élevé du pays depuis 1970. Selon le FMI, le taux de croissance se situera autour de 9% en 20149.

En ce qui concerne, notre étude ira de la période de 1994 à nos jours sur le plan temporel.

0.6 : ESQUISSE DU PLAN

Notre sujet sera traité en trois chapitres :

- Le premier portera sur l'approche théorique sur l'investissement ;

- Le deuxième sera consacré sur l'investissement en RD Congo, et en fin

- Le troisième intitulé : Le financement et la rentabilité des entreprises au Nord-kivu/Goma.

8 a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o, p et q C. BRAECKMAN, Le Congo et ses amis Chinois, le monde diplomatique, septembre 2009.

9 D'après le 1er Ministre Matata Ponyo Mapon lors de son dernier jour de son agenda à Berlin en échangeant avec les opérateurs économiques Allemands, regroupés au sein de l'Africa-verein.

6

Chapitre 1er : APPROCHE THEORIQUE SUR
L'INVESTISSEMENT

L'analyse de la littérature récente consacrée à la décision d'investir fait ressortir au-delà des critères traditionnels tels que le coût du capital et le profit anticipé : l'incertitude, l'aversion au risque du dirigeant, le degré de participation du dirigeant au capital de l'entreprise, la taille, la contrainte de financement ainsi que les variables d'identification de l'entreprise et du dirigeant. La décision d'investissement est un engagement durable de l'entreprise dans une technique de production et exerce une contrainte plus ou moins rigide sur l'ensemble des possibles futurs.

1.1. L'incertitude

Elle influe sur la décision d'investissement dans la mesure où celle-ci est par nature, un pari sur l'avenir. A la différence d'un choix de facteurs parfaitement flexibles et ajustables au cours du temps. Leur réalisation sera ainsi d'autant plus audacieuse que l'incertitude est grande (Bourdieu, 1997). L'une des caractéristiques des PME c'est le fait qu'elles ont peu d'influence sur leur environnement comparativement aux grandes entreprises. Elles sont en face d'une incertitude plus forte. Leur incertitude se présente sous trois formes10 :

- La première est l'incertitude associée au fait d'être « price-taker » et non « price-maker » sur le marché ;

- La deuxième forme est l'incertitude liée à une dépendance vis-à-vis d'un nombre restreint de clients qui va souvent de pair avec une offre du type « mono-produit » ou « monoservice ». L'exemple typique d'une entreprise confrontée à cette forme d'incertitude est la PME dont l'activité est limitée à la sous-traitance d'un produit pour une grande entreprise ;

- La dernière forme d'incertitude a trait à la grande diversité des objectifs du dirigeant de PME.

1.2. L'aversion envers le risque

La présence de l'aversion au risque dans le modèle devrait renforcer les effets négatifs de l'irréversibilité sur la décision d'investir selon Bourdieu. Mais, très peu de travaux ont déjà traité de la relation entre les deux éléments en environnement incertain et de ses conséquences sur la décision d'investir. Marchesnay11 a établi une typologie du comportement des entrepreneurs en fonction du degré de risque qu'ils acceptent d'assumer pour atteindre leurs objectifs prioritaires qu'ils se sont fixés. Dans ce cadre, les auteurs distinguent deux catégories d'entrepreneurs : les «

10 J. BOURDIEU et ali, « Investissement, incertitude et irréversibilité. Quelques développements récents de la théorie de l'investissement », Revue économique, vol.48, n°1, janvier 1997, p.p. 23-53.

11 M. MARCHESNAY, Petite entreprise et entrepreneur, dans Y. Simon et P. Joffre (dir.), Encyclopédie de gestion, Economica, Paris, p.p. 2209-2219.

7

PIC (pérennité, indépendance, croissance) », dont l'une des principales préoccupations est d'assurer la survie de leur firme, ce qui en fait des agents qui ont une grande aversion au risque, et les « CAP (croissance, autonomie, pérennité) », pour lesquels la valorisation de leur patrimoine, principal objectif poursuivi, passe par une prise de risque supérieure.

1.3. La participation du dirigeant au capital de l'entreprise

Jensen et Meckling (1976)12 ont mis en évidence des comportements différenciés à l'égard du risque selon que le dirigeant est lui-même propriétaire de l'entreprise qu'il dirige ou simple mandant, agissant pour le compte de ses actionnaires. Selon cette théorie de l'agence, lorsque la part du capital possédée par le manager décroît, sa motivation à consacrer un effort significatif à des activités créatives telles que la recherche de nouvelles occasions d'investissement rentable diminue.

1.4. La taille

Les risques et l'incertitude liés à la décision d'investir peuvent toutefois être sensiblement limités par l'accès à l'information et le suivi des marchés (études marketing ou commerciales, par exemple) qui permettent de mieux appréhender les perspectives d'évolution de la demande et de l'offre, la stratégie des concurrents, le risque d'apparition de produits de substitution ou de nouvelles technologies de produit ou de production13 (Betbeze rapporté par Sauner). Pourtant, il existe dans ce domaine un êtres forte asymétrie entre les grandes entreprises, qui peuvent mobiliser d'importants moyens humains ou financiers pour acquérir l'information nécessaire, et les PME, dont les ressources sont plus limitées et qui sont donc plus exposées au risque et à l'incertitude14 (Richet, rapporté par Sauner). Dans ces conditions, il peut paraître opportun de surseoira la décision d'investir et espérer que les décisions des entreprises du même secteur apporteront des informations sur la rentabilité de l'investissement (Sauner, 1999). Par ailleurs, le risque client tend désormais à être de plus en plus assumé par les PME. En outre, les PME qui sont plus susceptibles de se trouver en situation de dépendance à l'égard de leurs clients (mêmes auteurs), ces éléments peuvent être à l'origine du fait qu'elles hésitent davantage à lancer des programmes d'investissement productif.

1.5. Les contraintes de financement

La décision d'investir reste indissociable de la question du choix du mode de financement. Les différentes approches économétriques de l'investissement se heurtent aux problèmes de la prise en compte des contraintes financières, ou des contraintes de liquidités, qui empêchent les

12 L. SAUNER, Incertitude environnementale, aversion au risque du dirigeant et investissement productif des petites et moyennes entreprises, Revue internationale PME, vol. 12, n° 3, p.p. 33-57.

13 L. SAUNER, Idem

14 L. SAUNER, Ibidem

8

entreprises d'investir autant qu'elles le souhaiteraient15. Les célèbre Modigliani et Miller ont établi le théorème sur l'absence d'effet de la structure de financement des entreprises sur leurs décisions d'investissement, dans une économie où les marchés de capitaux fonctionneraient parfaitement. Mais dès cette époque, de nombreux auteurs tirant argument des résultats empiriques avaient souligné l'importance de l'autofinancement comme déterminant de l'investissement des entreprises (Meyer et Kuh, rapportés par Mairesse)16. Aussi, une attention particulière est mise sur l'imperfection des marchés de capitaux. Myers et Majluf (rapportés par Cobbaut)17 ont mis en évidence une hiérarchie dans les préférences des dirigeants. La théorie de l'ordre de préférence dans les choix des sources de financement (« pecking order theory ») stipule que pour financer leurs investissements les firmes vont utiliser dans l'ordre, tout d'abord l'autofinancement (les liquidités disponibles), ensuite la dette, et en dernier lieu seulement l'augmentation de capital. Cette théorie est pertinente pour l'analyse et la compréhension des modes de financement des PME et amène à considérer le niveau d'autofinancement de la firme, la capacité à obtenir un emprunt ou à mobiliser les ressources comme déterminant essentiel de la décision d'investissement. Et de façon générale, le rôle de variables financières est d'autant plus fort que les entreprises sont petites. En plus de ces variables, il y a lieu d'ajouter les variables d'identification de l'entrepreneur (propriétaire-dirigeant) ainsi que celles de l'entreprise elle-même.

A l'issu de ce bref développement, nous envisageons que ces facteurs ci-dessus sont susceptibles de fournir une explication suffisante du niveau d'investissement productif des petites et moyennes entreprises Africaines en général et Congolaises en particulier dans le sens ci-après :

- le marché : plus le marché est important, plus on investit;

- la taille de l'entreprise : une entreprise de grande taille investit plus qu'une entreprise de petite taille;

- la participation du dirigeant au capital de l'entreprise : nous pensons à une relation positive entre le niveau de participation du dirigeant au capital et l'investissement;

- la contrainte de financement : plus on est contrait financièrement, moins on investit l'incertitude environnementale : plus elle est élevée, moins on investit;

- l'aversion du dirigeant envers le risque : plus on a peut du risque, moins on investit;

- les variables d'identification de l'entreprise : âge de l'entreprise, niveau de formation du dirigeant et le secteur d'activité ont une relation simplement significative avec l'investissement productif.

15 J. MAIRESSE et Ali, Investissement des entreprises et contraintes financières en France et aux Etats-Unis, Economie et statistique, n° 341-342, 2001-1/2, p.p. 67-87.

16 J. Mairesse et Ali, Idem

17 R. COBBAUT, Théorie financière, 1994, Economica, Paris.

9

Il est impérieux au chercheur de définir les principaux concepts qui seront utilisés au cours de l'étude. Cette précision s'avère d'une grande importance car certains vocables peuvent être entendus avec plusieurs sens. Le cadre conceptuel a donc pour objectif de préciser l'appréhension exacte de chaque concept principal énoncé et utilisé par le chercheur.

Comme notre étude porte sur « les déterminants des investissements dans des entreprises en RDC » nous avons retenus les trois principaux concepts suivants :

- L'investissement ; - La rentabilité ;

- Le risque.

Section I : THEORIQUE SUR L'INVESTISSEMENT

I.1. Définition de l'investissement

L'investissement représente une acquisition des machines et des moyens de production (bâtiments et équipements) réalisée par un agent économique (entreprise, administration, ménage) dans l'objectif de maintenir ou de développer le capital technique dont il dispose18.

Le niveau des investissements dans l'économie global est déterminé par la formation brute du capital fixe (FBCF). L'investissement productif désigne les investissements en capital fixe réalisés par les entreprises qui sont véritablement destinés à produire d'autres biens, ceci exclut les investissements en logement (réalisé par les manages) et les dépenses de bâtiments (qui ne sont pas immédiatement productives).

Cependant, la définition de l'investissement peut varier selon qu'on adopte une vision comptable ou celle moins restrictive du gestionnaire dans l'entreprise ou de l'économiste19.

I.1.1. Vision comptable

Pour le comptable, un investissement est un flux qui modifie le niveau des actifs immobilisés dans l'entreprise. Il devient et se confond donc avec l'immobilisation. De ce point de vue, constitue donc un investissement : tout bien, meuble ou immeuble corporel ou incorporel, acquis ou crée par l'entreprise ou destiné à rester durablement (plus d'un an) sous la même forme dans l'entreprise.

18 G. ABRAHAM et G CAIRE, Dictionnaire d'économie, 2eme éd. Dalloz, Paris, 2002, P236

19 N. POPIOLEK, Guide du choix de l'investissement, éd. D'organisation, Paris, 2006.PP.2-3

10

I.1.2. Vision économique

Pour l'économiste comme pour le gestionnaire d'entreprise, un investissement a une définition plus large au sens comptable auquel s'ajoute le besoin en fonds de roulement d'exploitation, certaines charges d'exploitation et des titres financiers à court terme faisant partie de l'actif circulant. Le besoin en fonds de roulement est généré par le supplément d'activité liée à certains investissements industriels ou commerciaux.

I.2. Déterminants de l'investissement

Selon G. Abraham et G. Caire20, l'investissement des entreprises est réalisé dans un objectif de rentabilité. Deux séries des facteurs sont principalement prises en compte : les facteurs réels et les facteurs financiers.

I.2.1. Les facteurs réels

Parmi ceux-ci, le niveau des débouchés est un élément essentiel, une entreprise ne cherchera qu'accroître son capital de production que si les débouchés attendus du bien qu'elle produit sont suffisants. Si le climat économique est morose, les entreprises ne seront guère incitées à investir, par contre, si l'on est dans une période d'expansion, si l'on anticipe un développement important des débouchés, l'investissement sera envisagé plus favorablement.

I.2.2. Les facteurs financiers

Le niveau du taux d'intérêt est un élément essentiel. Si l'entreprise dispose de ressources de financement provenant par exemple des bénéfices antérieurs, elle a la possibilité de placer ces ressources sur le marché financier au taux d'intérêt du marché. Un investissement ne sera réalisé que si la rentabilité du projet est au moins égal au taux d'intérêt en question « accru d'ailleurs d'une prime de risque » dont l'ampleur varie suivant la conjoncture, le secteur et les caractéristiques de l'entreprise considérée. Ainsi l'investissement est une fonction décroissante de taux d'intérêt.

Au niveau macroéconomique, l'étude des déterminants de l'investissement apparaît indispensable tant pour l'explication de l'évolution économique constatée que pour la prévision de la mise en oeuvre des politiques économiques de relance, de stabilisation ou de diminution de la demande.

20 G. ABRAHAM et CAIRE, Op. Cit, p. 238

11

I.3. Fonction d'investissement

L'investissement désigne l'augmentation du stock de capital productif pendant une période donnée. Il est expliqué par plusieurs facteurs dont21 : le profit escompté, le taux d'inflation anticipé, le stock de capital disponible, les contraintes culturelles et institutionnelles, le coût de production, le taux d'intérêt, la variation de la demande finale,...

Rappelons aussi que, car nous l'avons déjà dit, la fonction d'investissement établit donc l'existence d'une relation négative entre le montant de l'investissement et le niveau du taux d'intérêt, I=I[i].

Avec

Où : dI = variation de l'investissement et di = variation du taux d'intérêt.

I.3.1. Différence entre investissement et placement

G. Abraham et G. Caire22 distinguent l'investissement (Achat d'actifs physiques) du placement (Achat d'actifs financiers) même si le langage permet bien de confusion. Quand on investit en bourse, on opère un placement puisqu'on achète des actions ou des obligations.

Cependant, l'investissement ne porte pas seulement sur des biens physiques, matériels (moyens de transports, machines, bâtiments). Une partie de la dépense peut porter sur des investissements immatériels, achat des brevets ou des licences, dépenses de publicités, création d'un réseau commercial. Cependant les investissements immatériels sont considérés comme des consommations intermédiaires et ne sont pas amortissables.

I.3.2. Investissement et Variation du taux d'intérêt

Selon Bernier et Simon23 le taux d'intérêt est une variable clé de l'investissement, car la décision d'investir est gouvernée par la rentabilité.

Le rôle du taux d'intérêt peut intuitivement se comprendre lorsqu'on examine les deux modalités de financements des biens d'investissement. Si l'entreprise emprunte des fonds, elle doit payer des intérêts aux préteurs (ménages, institutions financières,...). Si elle finance sa mesure par les intérêts qu'elle aurait pu recevoir en prêtant ses fonds.

21 P. SENZIRA, Macroéconomie, cours inédit, L2 Comptabilité, ISC Goma, 2009-2010.

22 G. Abraham et Caire, Op. Cit, p. 237

23 BERNIER et SIMON, Initiation à la Macroéconomie, 8ème éd. Dunod, Paris, 2001, p. 114

12

La rentabilité d'un investissement peut se mesurer en recourant au critère de la valeur actuelle [ou actualisée] nette, ou celui des taux de rentabilité interne (TRI).

( )

Avec i = Taux d'actualisation Co = Capital initial

I.4. Typologie des investissements24

On peut classer les investissements selon leur fonction, leur nature ou leur degré d'indépendance réciproque.

I.4.1. Les investissements suivant leur fonction Selon leur fonction on distingue :

- Les investissements de remplacement ou de renouvellement, destinés à maintenir inchangé le potentiel de production de l'entreprise. Ces équipements neufs ont les mêmes caractéristiques techniques que les anciens sur le plan de la capacité et donc des coûts de production. Il peut s'agir du potentiel de production (par exemple le renouvellement d'une machine), ou du potentiel humain (remplacement d'un salarié lors d'un départ à la retraite). L'accélération du progrès technique et la nécessité d'obtenir ou de conserver certain niveau de compétitivité font que, dans les faits, il n'est pas souhaitable de renouveler à l'identique un matériel vétuste et on rencontre souvent un second type d'investissements.

- Les investissements de modernisation ou de productivité. Ces investissements visent essentiellement à baisser les coûts de production, à améliorer la rentabilité. On les appelle également des investissements de rationalisation. Très souvent, ils se combinent avec les premiers.

- Les investissements d'expansion ou de capacité liés à la croissance de l'entreprise. Ils sont destinés à développer la production et la commercialisation des produits existants ou encore à permettre une diversification de l'activité de l'entreprise.

24 A. DAYAN, Manuel de gestion, Vol 2, 2èmeéd. Ellipses/AUF, Paris, 2004, p.144

Après avoir parlé de ces quelques notions, supposez non exhaustives sur l'investissement, plantons le décor en discutant sur les notions fondamentales concernant la rentabilité.

13

- Les investissements stratégiques qui engagent structurellement l'entreprise et supportent un degré d'incertitude élevé (investissements de diversification,

investissement en caractère social relatifs à la formation du personnel).

I.4.2. Les investissements suivant leur nature

Suivant leur nature, on peut distinguer :

- Les investissements matériels constitués par les équipements : machines, bâtiments,

...

- Les investissements immatériels, constitués par les actions de recherche et de développement, formation, publicité, études de marché.

- Les investissements financiers qui consistent essentiellement en des prises de participation dans d'autres sociétés.

I.4.3. Les investissements selon le degré de dépendance réciproque des projets Selon leur degré de dépendance réciproque on distingue :

- Les projets d'investissements indépendants : la rentabilité de chacun d'entre eux n'est pas sensiblement affectée par la réalisation ou la non réalisation des autres projets.

- Les projets incompatibles, qui sont mutuellement exclusifs. La réalisation de l'un rend la réalisation des autres impensables, ou inutile. Par exemple, deux usines entre lesquelles on hésite sont des investissements mutuellement exclusifs, s'il est avéré que la société n'a besoin que d'investir dans une seule usine.

- Les projets concurrents sont compatibles mais visent les mêmes objectifs, les mêmes besoins. Il y a donc un risque de gaspillage de ressources en cas de mauvaises coordinations.

- Les projets complémentaires : la réalisation de l'un exige la réalisation simultanée de l'autre (investissements de capacité concernant un produit et campagne publicitaire pour le même produit), ce qui permet d'obtenir des effets de synergie.

14

Section II. LA RENTABILITE ET LE RISQUE

Dans cette section, il est question de voir quelques notions sur la rentabilité et le risque.

II.1. LA RENTABILITE

L'étude de l'activité de l'entreprise par l'intermédiaire de compte de résultat et des soldes intermédiaires de gestion permet de mettre en évidence : la performance d'une entreprise, la capacité d'autofinancement de l'entreprise et la formation de la trésorerie25.

Cependant, la rentabilité est le point central de l'évaluation, avant ou après financement. Mais l'erreur à éviter est de ne pas dissocier les critères des choix (ou d'acceptabilité) des projets de la décision. Cette dernière est toujours d'ordre politique c'est-à-dire qu'elle implique un système des valeurs, alors que les critères relèvent d'un niveau d'étude qui reste du domaine purement technique (financière). Cette approche des critères de choix d'investissement sera développée dans le troisième section.

II.1.1 Définition

La rentabilité, c'est le profit (ou la rente) revenant à celui ou ceux qui ont apporté les capitaux26.

L'appréciation de la rentabilité est relative aux critères financiers et économiques. Mais il faut aussi faire appel, dans les décisions, à des critères qualitatifs, qui regroupent souvent l'ensemble de tout ce qui n'a pu être quantifié dans l'analyse de performance.

Selon CHRISTIAN et M. ZAMBOTTO27, mesurer la rentabilité économique d'un projet consiste à comparer les flux des recettes et des dépenses des opérations d'investissement et d'exploitation.

II. 1.2. Rentabilité économique et rentabilité financière28

La distinction entre la rentabilité économique et la rentabilité financière renvoie à l'analyse des conditions dans lesquelles les résultats sont obtenus.

25 P. RAMAGE, Analyse et diagnostic financier, éd. D'Organisation, Paris, 2001, p.101

26 A. DAYAN, Op. Cit, p. 816

27 CHRISTIAN et M. ZAMBOTO, Gestion financière, finance d'entreprise, 6è éd. Dunod, Paris, 2004, p. 114

28 E. COHEN, Dictionnaire de gestion, éd. La découverte, Paris, 1997, p.299

15

1. La rentabilité économique met en cause le rapport entre une mesure du résultat et les actifs de l'obtenir. Concrètement, on peut formuler plusieurs ratios exprimant la rentabilité économique dans la mesure où des définitions diverses peuvent être retenues pour exprimer le numérateur et le dénominateur. Si les actifs représentent l'outil de travail mis en oeuvre par l'entreprise, la comparaison résultat sur actif mesure le rendement de ces outils.

Parmi les formules que l'on peut obtenir en combinant ces différents termes, les analyses utilisent le plus souvent les « ratios de rendement des actifs » c'est à dire les ROA « return on Assets » ou « ratios de rentabilité économique »

R1= Résultat de l'exercice/Actif total ; Ratios de rentabilité des actifs R2= Résultat d'exploitation/Immobilisation + BFRE

R3= Excèdent brut d'exploitation/Immobilisation+ BFRE

Ces deux derniers mesurent les ratios de rentabilité économique.

2. La rentabilité financière met en jeux le rapport entre le résultat global de l'exercice revenant aux propriétaires et le montant des capitaux propres qu'ils ont investis dans l'entreprise.

R4= Résultat/Capitaux propres

R5= Capacité d'autofinancement/capitaux propres

La notion de rentabilité financière traduit une vision plus spécialisée des performances, puisqu'elle aborde ces dernières du point de vue des propriétaires. Ceux-ci ont consentis une avance à l'entreprise sous forme d'un apport en capitaux propres, ils souhaitent donc comparer à cet apport le résultat net qui pourrait leur revenir après déduction de toutes les charges et les impôts.

II.1.3. Considération de la rentabilité dans les critères de choix

On confond souvent le contenu (la recherche d'une rentabilité maximale) et le contenant de la rentabilité (calcul et interprétation du résultat).

La rentabilité peut être un objectif poursuivi, par exemple par les apporteurs de capitaux. Mais le calcul de la rentabilité est surtout nécessaire pour contrôler la cohérence du projet, pour s'assurer de sa viabilité.

16

Une rentabilité insuffisante (si elle est correctement estimée) conduira à un échec du projet ou à un surtravail non rémunéré, par exemple du dirigeant29.

C'est l'importance de l'irréversibilité dans les projets, qui oblige à la réflexion de rentabilité. Traditionnellement, les critères de choix sont classés en fonction d'un environnement type, selon qu'on est en avenir simple ou en avenir complexe. Ces deux dernières notions, à savoir avenir simple et avenir complexe seront appréhendées plus loin dans le deuxième chapitre de cette étude.

En fin, un élément essentiel sera étudié, le risque encouru par le projet et son intégration aux différents critères de choix ou d'acceptabilité. Le risque combiné à la rentabilité sera un élément primordial entrant dans la décision.

Comme nous l'avons annoncé bien avant que ce chapitre passera en revue les différents concepts clés de notre étude, c'est pourquoi, après avoir dit un mot sur l'investissement et la rentabilité, la section qui suit porte essentiellement sur le risque.

II. LE RISQUE

II.2.1. De la notion de risque

« Gérer les risques, c'est prévoir - à moindre coût - les ressources financières, nécessaires et suffisantes en vue de leurs manifestations éventuelles. C'est aussi les contrôler en les éliminant si possible, en les atténuant en les transférant, optimisant de cette manière l'utilisation qui est faite des ressources de l'entreprise.»30

En effet, il existe plusieurs types de risques auxquels l'entreprise est confrontée, entre autres, les risques industriels et commerciaux, les risques financiers, les risques internationaux et d'inflation etc.

III.2.2. L'effet du risque sur l'entreprise

Dans l'entreprise, la notion de risque est omniprésente et se trouve à différents niveaux d'activités. Définissons les différentes catégories de risques liés à l'exploitation d'une entreprise.

29 R. HOUDAYER, Evaluation financière des projets, ingénierie de projets et décision d'investissement, 3ème éd., Ecomica, Paris 2008, p. 14

30 A. CHEVALIER et G. HIST, Risk management, éd, Moderne, Paris, 1982, p.9

17

III.2.2.1. Risque d'affaires (Business risk)

Le risque d'affaires est en relation avec la variabilité possible des profits avant intérêt et impôt générés par les opérations normales de l'entreprise. Ce type de risque est souvent relié à la conjoncture économique, au marché ou à l'efficacité de production de l'entreprise.

III.2.2.2. Risque financier (Financial risk)

Le risque financier est le risque additionnel qui découle de l'utilisation de modes de financement à charges fixes. La présence de frais fixes de financement contribue à déterminer la liquidité de l'entreprise et peut à la limite rendre techniquement insolvable cette dernière.

III.2.2.3. Risque d'investissement (Investment risk)

Ce risque est attribuable à la variabilité des flux monétaires générés par les projets d'investissements acceptés par l'entreprise. Dépendant de l'ampleur des projets, ce genre de risque peut avoir un impact considérable sur la valeur au marché de l'entreprise.

III.2.2.4. Risque de portefeuille (Portfolio risk)

Le risque d'un portefeuille de projets correspond à la variabilité des flux monétaires de l'ensemble de projets d'investissement de l'entreprise.

III.2.3. Autres classifications des risques

Selon PERARDJ31, il existe plusieurs sortes de risques, notamment :

a. Risque commercial : risque représenté par la variation des bénéfices attendus avant impôts et les frais financiers. Il dépend de la structure des coûts de l'entreprise, des caractéristiques de la demande et de la situation de l'entreprise sur son marché.

b. Risque d'entreprise : risque qui regroupe le risque financier et le risque commercial. Il est représenté par la variabilité du bénéfice par action.

c. Risque d'exploitation (Operating risk) : Risque lié à l'incertitude des rendements d'exploitation. Il dépend essentiellement de la ventilation des charges entre charges variables et charges fixes.

31 PERARDJ, Dictionnaire de finance, Vuibert, Paris, 1999, p.187

18

d. Risque d'inflation (Inflation risk) : Risque qu'un accroissement du niveau général des prix réduise le pouvoir d'achat des gains des investisseurs provenant d'un placement d'un titre.

e. Risque d'un actif (asset risk) : Risque mesurant le rendement, il se compose d'après les mobiles d'évaluation des actifs financiers, du risque systématique et du risque spécifique.

f. Risque de base (basis risk) : risque de variation des cours des instruments de même maturité, mais liés à des indices différents.

g. Risque de capital (risk of principal) : Risque de perte sur une position de change non couverte du fait de l'évolution défavorable de la devise. Il revêt plusieurs formes : Risques de change et de sanctions de consolidation ou des Risques économiques. Pour évaluer ces risques, on calcule la position de change de transaction de consolidation et économique. Plusieurs techniques permettent de se couvrir contre le risque de change.

h. Risque de contrepartie : Risque pour une banque ou une entreprise qu'une contrepartie n'honore pas ses obligations envers elle.

i. Risque de crédit (crédit risk) : Risque qu'une perte se produise quand la contrepartie fait défaut, il comprend le risque politique, le risque sectoriel et le risque de contrepartie.

j. Risque de défaut (Default risk) : Risque qu'un emprunteur ne puisse pas verser les intérêts de l'emprunt ou rembourser le capital.

k. Risque de liquidité : Risque qui se produit lorsqu'un marché ne peut pas absorber des achats ou des ventes sans influence sur les cours. Impossibilité de régler ses dettes à l'échéance.

l. Risque de livraison (delivery risk) : Risque qui désigne la possibilité que l'acheteur ou le vendeur d'un instrument financier ou des devises n'honore pas ses obligations à la date d'échéance.

m. Risque du marché (market risk) : Risque portant sur l'évolution des taux d'intérêts ou des cours. Il est fonction de la volatilité des taux et des cours. Il représente la possibilité des pertes liées aux variations des facteurs de Risque du marché comme le taux d'intérêt, les cours de change, les cours des actions et des produits de base. Il ne peut pas être éliminé par la diversification. Il doit être supporté par les investisseurs.

n. Risque de portefeuille : le Risque d'un portefeuille est mesuré par l'écart type. Cet écart type est fonction de la pondération et du risque (écart type) de chacun des titres et de la corrélation

19

entre ces titres. La diversification réduit le risque ; s'il y a une bonne diversification, le risque du portefeuille est inférieur à la somme des risques de chacun des titres.

o. Risque de réinvestissement (reinvestment risk) : Risque qu'un investisseur soit obligé de placer les revenus provenant des placements ou de ses titres à un taux plus faible à cause de la baisse du taux d'intérêt.

p. Risque financier : Risque de ne pas couvrir les charges financières. Il est lié à la structure financière de l'entreprise. Il s'accroît lorsque l'entreprise augmente son endettement et, par conséquent, ses charges de remboursement. L'entreprise augmente alors son risque d'insolvabilité du bénéfice par action est plus grand.

q. Risque souverain (soverign risk, country risk) : Risque de non payement des intérêts ou de non remboursement du principal d'un emprunt par un Etat.

r. Risque spécifique : Risque propre à un actif considéré. C'est un risque diversifiable c'est-à-dire qu'il peut être éliminé avec une bonne diversification du portefeuille.

s. Risque systémique (système risk) : Risque que l'insolvabilité d'une banque importante entraîne l'impossibilité pour d'autres banques d'honorer leurs engagements, d'où effet de domino, entraînant d'autres défaillances.

III.2.4. Sélection des projets selon leur risque de marché

Pour N. MORGUES32 selon la relation entre la rentabilité et le risque mise en évidence par la théorie financière, le taux de rentabilité d'un placement est une fonction croissante linéaire du risque systématique qui caractérise ce placement. Cette relation est fondamentale pour aborder le choix des projets d'investissements dans l'entreprise.

Si le taux de rentabilité est une fonction du risque, alors les projets d'investissement doivent être aussi évalués en fonction de leur niveau de risque. Pour reprendre la terminologie de la droite des actifs risque, les taux de rentabilité minimum qui doit être exige pour un projet dépend de son bêta, c'est-à-dire de son risque systématique.

Tout projet dont le taux de rentabilité prévisionnel est situé sur ou au-dessus de la droite des actifs risque est un projet acceptable. En revanche, tout projet qui présente a priori un taux de

32 N.MOURGUE, Le choix des investissements dans l'entreprise, Economica, Paris, 1994, p. 72

20

rentabilité prévisionnel en dessous de la même droite doit être rejeté car il est insuffisamment rentable

Si l'on considère deux projets i et j dans les conditions suivantes;

- tous deux ont une même durée de vie

- tous deux ont un même montant du capital investi

- l'espérance du flux prévisionnel est différente

- le risque systématique est différent ;

- le taux sans risque et le taux de rentabilité du marché différent, le taux de rentabilité

requis sera plus élevé du cote du projet qui présente le flux prévisionnel et une bêta

plus élève.

Si l'on détermine les VAN des projets en prenant pour chacun d'eux leur taux de rentabilité requis par la marche, on fera :

Si la VAN est positive, le projet est souhaitable. En revanche si elle est négative, il exige plus des ressources qu'il ne permet d'en créer. Il doit être rejeté.

Section III : LA DECISION SUR D'INVESTISSEMENT

Qu'est-ce qu'une décision ? Pour rappel, une décision est un acte par lequel un individu ou un groupe d'individus cherchent à mettre fin à un problème posé.

La décision implique au moins un choix entre deux actions alternatives concurrentes, entre au moins deux options.

Ainsi, la décision d'investissement est une décision stratégie en ce sens qu'elle relève du sommet stratégique de l'entreprise pour autant qu'elle engage par ailleurs le futur de l'entreprise à long (ou moyen) terme.

21

La décision d'investissement comme toute autre décision peut être prise dans un contexte non aléatoire (décision en avenir certain) ou dans un contexte aléatoire (décision en avenir incertain) ou enfin en univers hostile.

III.1 Choix d'investissement en avenir certain

Le présent point analyse le choix d'investissement en avenir certain. La plupart des notions et les formules présentées ici sont puisées du manuel d'A. M. KEISER33 sur la gestion financière.

L'investissement consiste pour une entreprise, à engager des ressources financières et humaines en vue des résultats à venir. Cette définition intègre la notion de résultats futurs et donc, forcement la notion de risque.

Cette définition s'applique non seulement aux actifs immobilises et aux besoins en fond de roulement d'exploitation BFRE, mais aussi à tout flux engage susceptible de dégager les recettes supplémentaires, ou de permettre d'économiser des coûts.

III.1.1 Importance de décision d'investissement

Les décisions reliées à l'investissement sont sans doute, pour l'entreprise les décisions les plus importantes qu'ont à prendre les gestionnaires, l'impact de la décision d'investir influence et détermine dans une large mesure la clause de risque et de la rentabilité de l'entreprise.

Sur le plan opérationnel, on peut facilement expliquer l'importance de la décision d'investissement par la mise des fonds substantiels que nécessitent généralement les projets d'investissement et par les problèmes sérieux de liquidité qui peuvent surgir si les flux monétaires des projets sont inférieurs à ceux anticipés.

III.1.2 Choix d'un taux d'actualisation pertinent

Rappelons que la dimension temporelle constitue un élément fort important dans l'évaluation d'un projet d'investissement. Ainsi, pour déterminer si un investissement est rentable, on doit le comparer avec les entrées de fonds qu'il générera dans le futur. Pour ce faire, le choix d'un taux d'actualisation approprié est essentiel.

En effet, c'est par le biais de l'actualisation que l'on va transformer en dollars d'aujourd'hui les différents flux monétaires du projet et les rendre comparables.

33 A M.KEISER, Gestion financière, 5ème éd., Eska, Paris, 1998, P.131

22

La valeur actuelle nette VAN permet d'évoquer les problèmes souvent liés à la détermination :

- du montant de l'investissement ;

- des flux nets de trésorerie induits par le projet et échelonnes dans le temps ;

- de la durée de vie du projet.

La valeur actuelle nette ou l'actualisation est la notion réciproque de la capitalisation.

Présent

Future

Capitalisation[ ( ) ]

Actualisation[ ( ) ]

Avec :

X= capital initial

i=le taux d'intérêt

n=Période

III.1.3 Montant de l'investissement

L'ensemble des dépenses directes ou indirectes nécessaires à la réalisation du projet doit être évalue. Il comprend ;

- le prix d'acquisition des biens incorporels et financiers

- les frais accessoires [frais accessoires d'achat ; frais de transport, de douane, de manutention, d'installation de formation du personnel]

- l'accroissement des besoins en fonds de roulement d'exploitation.

23

III.1.4 Flux nets d'exploitation ou cash-flow induits par le projet

La notion de cash-flow est une notion de théorie. Le cash-flow dégagé par un projet est égal à la différence entre les recettes et les dépenses induites par le projet d'investissement.

Le cash-flow et la capacité d'autofinancement sont deux grandeurs différentes34.

1. Cash-flow = (flux de trésorerie entrant induit par un investisseur) - (flux de trésorerie sortant induit par un investissement)

2. capacité d'autofinancement [produit induit par un investissement autre que calculé]-[charge produit par un investissement] autres que charges calculées

III.1.5 Durée de vie économique

Un projet a une durée de vie qui conditionnera l'échéancier du cash-flow. L'évaluation de la durée de vie du projet est délicate. Généralement, la durée de vie économique d'un projet excède la durée d'amortissement fiscal.

III.1.6 Plusieurs remarques doivent être faites :

- Privilégier les projets a durée de vie longue peut être dangereux, dans la mesure où les incertitudes sont d'autant plus forte que le projet est long (conjoncture économique, obsolescence technologique,...) ;

- Privilégier les projets à durée de vie courte peut être aussi risqué, dans la mesure où ce type de projet est moins porteur d'avenir ;

- L'estimation de la durée de vie économique conditionne l'estimation de la valeur résiduelle de l'investissement ;

- Dans certains cas, il est envisagé de conserver l'immobilisation enfin de projet.

Dans cette hypothèse, la valeur résiduelle des immobilisations correspond à la valeur d'usages ou plus simplement, à sa valeur nette comptable.

III.1.7 Techniques d'évaluation de rentabilité de projet d'investissement Il existe ;

- Le critère de la valeur actuelle nette (VAN);

34 AM KEISER, Op. Cit, p. 133

35 AM KEISER, Op. Cit, P.135

36 AM KEISER, Op. Cit

24

- Le critère du taux interne de la rentabilité (TIR);

- Le critère du délai de récupération des capitaux investis (DRC) ; - Le critère d'indice de profitabilité.

1. La valeur actuelle nette [VAN]

Selon AM KEISER, la formule suivante permet de calculer la VAN35

?( )

Avec:

Io = investissement initial

CFt = Cash-flows dégagé par la période t

t = taux d'actualisation

n = la durée de vie du projet

- Critère de rejet

Sera rejeté tout projet dont le VAN au taux d'actualisation requis est négative.

- Critère de sélection

Entre plusieurs projets, sera retenu celui offrant la VAN, au taux d'actualisation requis, la plus élevée.

2. Le taux interne de rentabilité (TIR)

Le taux interne de rentabilité est le taux d'actualisation pour lequel la valeur actuelle natte est nulle, autrement dit, c'est le taux qui rend égaux le montant de l'investissement et le cash-flow induit par ce même investissement36.

? ( )

25

- Critère de rejet

Sera rejeté tout projet dont le TRI est inférieur au taux d'actualisation planché requis par l'investissement.

- Critère de sélection

Entre deux projets, sera retenu celui dont le TRI est plus élevé, à condition qu'il excède le taux de rendement requis.

3. Le délai de récupération des capitaux investis (DRCI)

Le délai de récupération des capitaux investis, aussi nommé, play-back, corresponds au délai au bout duquel les flux nets de trésoreries générés par l'investissement initial rembourse les flux nets de trésorerie.

- Critère du rejet

Sera rejeté tout projet dont le I est supérieur à la norme fixée par l'entreprise. - Critère de sélection

Entre deux projets, sera retenu celui dont le DRCI est plus court.

L'utilisation du DRCI en tant que critère de sélection n'est valable que pour des projets à durée de vie identique. Cette remarque n'affecte pas l'opportunité du DRCI comme critère de rejet. Elle en limite sa portée en tant critère de sélection.

Le DRCI pourra être calculé ;

- en tenant compte du temps donc en retenant le flux actualisé au taux d'actualisation requis ; et

- sans tenir compte du temps, donc sans actualisation.

26

4. L'indice de profitabilité

Il mesure le profit induit par un franc de capital investis37:

- Critère du rejet

Sera rejeté tout projet dont l'indice de profitabilité est inférieur à 1.

- Critère de sélection

Entre deux projets, sera retenu celui dont l'indice de profitabilité est le plus élevé.

III.2. Choix des investissements en situation d'incertitude

L'investisseur cherche à maximiser son résultat et son patrimoine dans un contexte risque. Il s'agit donc de se donner les moyens d'évaluer cette prime de risque.

L'objet de cette section repose sur :

- La présentation de la relation de rentabilité - risque ;

- La prise en compte du risque grâce à un modèle particulier, le modèle d'équilibre des actifs financiers (MEDAF) ;

- Les modalités de la prise de décision dans un contexte indéterminé.

III.2.1. La relation rentabilité en risque

Rentabilité et risque sont deux éléments qui implique l'observation de l'évaluation des cours des titres (sur une période déterminée, pour un produit donné) permettant de conclure que :

- Plus la dispersion du cours des titres est grande et donc plus le risque est fort, plus la rentabilité est élevée ;

- Plus la dispersion du cours des titres est faible, et donc, plus le risque est faible la rentabilité est basse.

37 P. VERNIMMEN, Finance d'entreprise, 3ème éd. Dalloz, 1998, p.323

27

Ces conclusions relèvent de l'observation des faits historiques. Les observations ne donnent pas de mesure du risque pour autant. Il apparaît nécessaire, afin de rationaliser le choix d'investissement, de mesurer le risque attaché à un ou plusieurs éléments d'actif financier.

III.2.2. La mesure du risque pour un investissement

· Approche probabiliste

1. Espérance mathématique

En avenir aléatoire, les flux de trésorerie sont des variables aléatoires pouvant être définies par des probabilités de réalisation.

La VAN est une variable calculée selon la formule suivante38

VAN = -Io + CF (1+t)-i

Avec :

Io = Investissement initial

CF = Cash-flow

- Critère du rejet

Sera rejeté tout projet dont l'espérance mathématique de la VAN est négative.

- Critère de sélection

Entre deux projets, sera retenu celui dont l'espérance mathématique de la VAN est plus

élevée.

2. Ecart type

Le critère de l'espérance mathématique ne tient pas compte de la dispersion des valeurs actuelles nettes, et donc du risque attaché à la dispersion des valeurs actuelles nettes, et donc du risque attaché à la distribution des probabilités. Plus la distribution est dispersée, plus le risque est grand.

38 AM KEISER, Op. Cit, p.154

28

Le calcul de la variance ou de l'écart type, indicateur de valeur centrale, permettra de mesurer le risque de la distribution.

- Critère du rejet

Sera rejeté tout projet dont l'espérance mathématique est supérieure à la norme fixée. - Critère de sélection

Entre deux projets, sera retenu celui dont l'espérance mathématique est plus faible et le risque le moins élevé.

Le critère écart type sur espérance mathématique permet de mesurer le risque absolu, plus ce rapport est faible, moins est élevé.

III.2.3. Limite de la méthode

Cette méthode n'est applicable que lorsque les modifications des probabilités du cash-flow suivent la loi normale.

III.2.4. Autres technique décisionnelle : arbre de décision

La décision d'investir peut apparaître comme une série de décision séquentielle, liées entre elles et échelonnées dans le temps. Une décision dépend des décisions antérieures et conditionne les décisions futures. Par ailleurs, la décision est fonction d'une série d'événements.

Un arbre de décision permet une représentation visuelle de cette série de choix successifs. En revanche, elle offre l'inconvénient de la lourdeur dès que de multiples choix sont proposés.

III.2.5. Le marque du risque pour un portefeuille de titre 1. Le risque pour une action

Mesure du risque

Le souscripteur d'une action court un risque lié à l'incertitude qui pèse sur l'évolution du cours de l'action et sur les dividendes distribués. Le risque peut valablement être mesuré par la dispersion des rentabilités, c'est-à-dire par l'écart type ou la variance.

Le risque d'une action peut être analysé en :

29

- Un risque systématique ou risque de marché : ce risque est lié à la conjoncture d'ensemble. Plus ou moins systématiquement, le cours d'une action suit l'évolution du marché. Ce risque n'est pas éliminable, car il est fonction des paramètres non maîtrisables par l'investisseur (conjoncture d'ensemble) ;

- Un risque spécifique : ce risque est lié à l'entreprise elle-même. Il est fonction de la qualité des produits, des marchés, des hommes, de la gestion ou encore de l'image de l'entreprise. Ce risque peut être partiellement maîtrisé, grâce à une diversification des actions composant le portefeuille de l'investisseur.

2. Le modèle de marché

La composition du risque peut être mise en évidence par la régression linéaire des taux de rentabilité d'une action sur le taux de rentabilité du marché indice (boursier, par exemple).

Rentabilité du titre RT var

Rentabilité du marché RM

â

L'équation de la droite d'ajustement peut alors s'écrire RT=â+RM+.

Avec â représentant la pente de la droite ;

á représentent l'ordonné à l'origine

Pour trouver les valeurs observées de RT on démontre que le RT= â+RM+á+£ avec

£= variable aléatoire spécifique au titre T.

Spécifiquement du coefficient â

â =

 

Ce coefficient permet de mesurer la sensibilité du titre T par rapport au marché. Si â est supérieur à 1, le titre est volatile. Il est plus risqué que le marché. L'investisseur exigera de T une rentabilité supérieure à celle du marché.

39G. ABRAHAM-FROIS, Eléments de dynamique économique, Dalloz, Paris, 1977, online sur www.google.fr ce 18 mars 2015 à 16h30s

30

Si â est inférieur à 1 : le titre est moins ou peu volatile : il est moins risqué que le risque du marché : l'investisseur pourra accepter de T une rentabilité inférieure à celle du marché.

Ce risque peut être partiellement maîtrisé grâce à une diversification des actions composant le portefeuille de l'investisseur.

Principe moderne en Finance : le risque d'un portefeuille bien diversifié dépend du risque systématique de chacun de titre contenu dans ce portefeuille.

Section IV : ANALYSE ET FONDEMENT D'INVESTISSEMENT DES
ENTREPRISES

Il sera question ici d'analyser et d'approfondir quelle que théories sur l'investissement des entreprises.

IV.1 : ANALYSE D'INVESTISSEMENT DES ENTREPRISES

Le rôle moteur de l'investissement dans le processus d'accumulation a constamment été souligné par l'analyse économique et plus spécialement par KEYNES et les néoclassiques. Aujourd'hui, ce rôle fait l'objet de nombreux développements et controverses quant à son rythme, à l'opportunité de certaines de ses formes ou quant à son opportunité tout simplement.

Si les apports théoriques contemporains sur le sujet39 permettent de prolonger ou d'élargir le champ des investigations au cadre spécifique des micro-comportements, ils présentent surtout, par rapport à l'analyse sur les PME Congolaises un intérêt particulier. L'aspect majeur de cet intérêt est la démarche que ces différentes analyses suscitent et que l'on peut situer ici à trois niveaux :

- au niveau de la nature de l'investissement ;

- au niveau des facteurs déterminants de l'investissement ;

- au niveau du comportement actif ou passif des entrepreneurs dans la régulation de l'activité.

La prise en compte de ces préoccupations nous semble de nature à contribuer à l'analyse de la spécificité de l'investissement dans les PME Congolaises. Elle devra nous permettre notamment d'en dégager les caractéristiques par rapport à l'analyse théorique, puis d'en déterminer l'impact sur le processus de développement de ces unités de production.

31

En fait, les PME Congolaise possèdent un certain nombre de particularités qui peuvent expliquer que l'on s'interroge sur les possibilités réelles de développement de l'investissement dans l'économie Congolaise par le biais de ces entreprises.

D'une manière générale, les PME peuvent être définies comme des unités à l'échelle humaine ou familiale souvent dirigées par un seul homme propriétaire du capital qui assume ou cherche à assumer toutes les fonctions essentielles de l'entreprise. Cette définition, si elle est générale et peut s'appliquer à l'ensemble des PME, elle nous permet notamment de souligner deux caractéristiques majeures inhérentes à la manière dont naissent et fonctionnent les PME Congolaise. La première est relative à la propriété du capital et au mode de financement de l'activité, la deuxième, à l'organisation et à la structure de l'entreprise qui en découle. Cette caractérisation permet en effet de comprendre et de poser les principaux problèmes relevés à l'observation des PME Congolaise, à savoir :

- la faiblesse de leurs ressources propres et l'importance des coûts financiers que les PME doivent supporter du fait du recours à des ressources d'emprunt dont les crédits bancaires ;

- l'importance des coûts technologiques et des consommations intermédiaires inhérents aux choix sectoriels et à une mauvaise maîtrise d'une technologie empruntée et appliquée à l'outil de production ;

- une organisation sommaire de l'activité et de sa gestion qui aggrave, nous semble-t-il, l'ensemble des coûts et des charges récurrentes de l'entreprise et dont le caractère évolutif témoigne des limites de l'effet de levier financier de l'endettement.

Les appréhensions par rapport à ces problèmes des PME Congolaise se justifient pour au moins deux raisons : celle liée caractère structurel des difficultés des PME et celle attachée à la complexité de l'investissement et que ces problèmes laissent entrevoir.

Certaines des questions qu'il convient alors de se poser se rapportent aux conditions de création d'un investissement efficient dans ces PME puis à la capacité de ces entreprises à intégrer suffisamment ces contraintes dans leur décision d'investir.

En effet ce qui caractérise l'investissement c'est le temps long et les étapes successives nécessaires pour créer une richesse. Cette variable s'apprécie alors sur un double plan économique et financier :

- sur le plan économique il consiste en la création d'un capital physique qui contribue à l'activité de production sur plusieurs cycles successifs;

- sur le plan financier, il se rapporte à l'immobilisation de capitaux dans une perspective de profits.

32

Cette double nature de l'investissement met en lumière, à notre avis, deux aspects fondamentaux :

- d'abord l'investissement est un arbitrage entre le présent et le futur lequel conduit à engager une dépense immédiate puis à en attendre les effets dans un futur plus ou moins lointain;

- ensuite, l'investissement est un pari. Ainsi, que l'on raisonne dans un avenir certain ou dans un univers incertain, l'entrepreneur qui décide d'investir prend un risque.

Il peut s'agir aussi bien d'un risque économique que d'un risque financier. Le risque économique tient à la variabilité possible des résultats due à des modifications pouvant intervenir dans la concurrence, la technologie, la conjoncture... Quant au risque financier, il se rapporte au recours à des capitaux d'emprunt pour boucler le financement du projet ou de l'activité de l'entreprise.

Selon BERTRAND SAVOYE, l'analyse40 des micro entreprises dans les pays en développement (PED) a été menée, ces deux derniers décennies, au sein du cadre plus large des recherches sur le secteur informel. Pour la majorité des auteurs, le secteur informel se définit comme le complément du secteur productif moderne et ressemble donc pêle-mêle des unités de production très variées, depuis les petits établissements artisanaux jusqu'aux couturiers à domicile ou aux vendeurs à la sauvette. De ce fait, les contours du monde des micro entreprises et leurs caractéristiques sont demeurés confus.

Le portrait des micro entreprises des pays en développements dressé dans ces études nuance, voire même contredit, certaines idées récurrentes drainées par la littérature sur l'informel, telles que le caractère supposé instable et précaire de respect des règlements administratifs.

Ces constats permettent à notre sens de relativiser les spécificités irréductibles prêtées à ces unités, et de mettre au contraire en évidence d'importantes similitudes avec les micro entreprises des pays industrialisés (PI). Pour ce faire, nous approchons les travaux menés sur les micro entreprises des pays en développement, qu'elles soient formelles ou informelles, des travaux menés sur les micro entreprises des pays industrialisés.

La description de cette composante « micro entreprises41» porte respectivement sur leurs profils, rentabilité et pérennité, besoins financiers ainsi que les obstacles à leur développement. D'après B. KAMBALE MBAKUL'IRAH, conformément à la déclaration de l'ancien secrétaire général des Nations-Unie, Kofi Annan, comme partout ailleurs, le secteur informel a joué un rôle

40S. Bertrand, Agrégé de sciences sociales, INSEE, Revue Tiers Monde, t. XXXVII, n°148, octobre-décembre 1996, p.p. 953-967.

41 B. KAMBALE, Exclusion financière des pauvres en Afrique; cas de la RDC, éd. Universitaires européennes, 2015, p.p. 53-59

33

d'arrière garde qui permet à la majorité de la population congolaise (plus de 80%) de vivre et de survivre (Nations-Unis, 2006). L'auteur développe son idée en disant que les activités informelles ont une rentabilité élevée. Mais le capital et le fonds de roulement dont disposent ces micro entrepreneurs sont de faible valeur à tel point que la petite marge générée suffit tout juste pour procurer un maigre repas tous les deux jours à la famille et pour entretenir l'activité. Les obstacles42 les plus majeurs sont :

- La multiplication des taxes administratives ;

- Les charges familiales élevées ;

- Les difficultés financières ;

- La dépréciation de la monnaie ;

- Le coût de transport élevé ;

- Les frais de douane élevés ;

- Le personnel démotivé ;

- Le manque d'équipement ; et enfin

- Les difficultés d'acheter et de vendre à l'étranger.

IV.2 : LES FONDEMENTS THEORIQUES D'INVESTISSEMENT DES MICRO

ENTREPRISES

L'investissement, qu'il soit privé ou public, joue un rôle décisif dans le développement de nos sociétés. Il se révèle indispensable à l'activité économique, en permettant de maintenir ou d'accroître la quantité de capital mobilisable et en étant un facteur d'accroissement de la productivité. Il peut jouer un rôle social en permettant le développement de l'emploi à condition qu'il ne soit pas tourné vers la rentabilité financière immédiate. Il doit jouer un rôle clef dans la transition vers un nouveau modèle de développement soutenable dans le temps et respectueux des impératifs écologiques. L'investissement n'est donc pas une fin en soi, n'a pas pour seule vocation le développement des capacités productives mais vise d'abord et avant tout à accentuer le bien-être présent et futur, tout en préservant les ressources naturelles43.

« Le développement de la société française, dans un environnement marqué par l'intégration européenne et la mondialisation, repose en grande partie sur l'efficacité de son secteur privé et le bon fonctionnement du marché. Mais cela n'exclut pas le développement des secteurs d'économie sociale ou solidaire qui sont plutôt moins développés dans notre pays que dans d'autres. Et cela va

42 B. KAMBALE MBAKUL'IRAH, Les obstacles au développement des micro entreprises dans la ville de Goma/RDC : résultats d'enquête, article tiré dans le revue interdisciplinaire des facultés et Instituts de l'ULPGL, L'analyse topique, N° 03, mai 2006, p. 4

43 Report of the Joint uneCe/oeCD/eurostat Working group on statistics for sustainable development : Measuring sustainable development (2008). Consulté sur www.google.fr ce 18 mars 2015 à 16h00

34

également de pair avec des interventions et des régulations publiques, à différents niveaux »44. En particulier, l'état, dans un monde mouvant où de nouvelles priorités se font jour, notamment au regard des exigences du développement durable, se doit de jouer un rôle proactif, soit comme investisseur direct (cf. le grand emprunt), soit comme « incitateur régulateur », auprès des collectivités territoriales ou d'autres agents économiques. Il dispose d'un rôle cardinal dans la réalisation et l'orientation de l'investissement.

Ainsi, par leur rôle régulateur, les politiques publiques de l'Etat et des collectivités territoriales, dans le domaine de l'urbanisme, encadrent les investissements et les modes de consommation des ménages et des entreprises pour des décennies, sur un plan général. Cette remarque vaut d'ailleurs également pleinement pour l'échelon européen, faute de quoi l'Europe restera une zone économique à forte hétérogénéité. Le fonds de cohésion, le fonds européen de développement régional (FEDER), le fonds social européen (FSE)... n'ont pas d'autre justification. Le seul débat porte sur le caractère adapté et/ou suffisant des politiques mises en oeuvre.

À tous les niveaux, la maîtrise de la dépense publique et la soutenabilité de la croissance exigent des investissements publics soigneusement choisis. Dans un contexte de crise et de réduction nécessaire de la dette, il importe néanmoins de maîtriser la dépense publique tout en préservant les dépenses d'avenir, voire en les augmentant, à la fois pour répondre aux attentes de nos concitoyens et pour renforcer le rôle contra-cyclique des politiques publiques. De fait, « bien orienté, l'investissement public (particulièrement les dépenses pour le développement des capacités humaines et des infrastructures) permet d'élever l'efficacité des investissements privés et constitue un facteur déterminant de l'attractivité du territoire »45. L'investissement public doit également contribuer à permettre la transition vers un modèle économique durable et plus efficace en matière d'économie d'énergie et/ou d'émission de Co2.

Par ailleurs, l'histoire économique tend à montrer que des politiques judicieuses d'investissement initiées par les pouvoirs publics peuvent avoir à la fois un impact direct et indirect sur la croissance économique.

L'impact de l'investissement public sur la richesse d'un pays peut être analysé sous deux angles : d'une part, sur le plan conjoncturel, d'autre part, sur le plan structurel.

Dans un premier cas, on considère que les investissements publics ont un impact « direct » sur l'économie. En période de faible niveau d'activité, les pouvoirs publics peuvent accroître leur niveau d'investissement afin de soutenir l'économie à court terme. Cet impact est plutôt temporaire,

44 P. DUHARCOURT, Croissance potentielle et développement, C.e.s., 2007, p.p. 223-224.

45 N. MANSOURI-GUILANI, Dynamiser l'investissement productif en France, C.e.s., 2008, p.16.

35

concentré géographiquement et économiquement. Il est d'autant plus fort qu'il génère une activité « nationale », à faible teneur en importations. Dans une lecture « keynésienne », il en est attendu un effet d'entraînement rapide sur le reste de l'économie.

Le deuxième niveau d'analyse renvoie plutôt à la théorie de la croissance endogène. Les économistes de ce courant de pensée légitiment l'intervention de l'état dans l'économie dans le cadre d'actions structurantes : l'objectif est de doter l'économie de fondamentaux solides permettant d'assurer un régime durable de croissance soutenue. L'impact de l'investissement public s'analyse ici dans le long terme et se juge sur sa capacité à se diffuser à l'ensemble de l'économie et à lui donner les moyens de perdurer.

L'investissement public, dans un contexte de fortes dépenses publiques et de mondialisation, se justifie pleinement au plan théorique dès lors qu'il génère des externalités positives permettant, notamment, des économies internes chez les acteurs économiques ou s'il permet de préparer l'avenir avec des projets que le secteur privé est dans l'incapacité d'entreprendre, faute de retour financier suffisant. Le thème de la croissance endogène identifie de fait quatre facteurs principaux de croissance : les rendements d'échelle, la recherche-innovation, la connaissance (le capital humain) et l'intervention judicieuse de l'état.

Mais, au-delà de ses effets économiques, il nous faut rappeler que l'investissement sert un projet de société et sa projection dans l'avenir : « Les types d'investissement public les plus importants sont ceux en faveur de l'éducation, de la recherche, des infrastructures et d'un certain type d'installations de production d'énergie. En se concentrant sur ces secteurs, la productivité globale du pays peut se renforcer à long terme. Dès lors qu'il existe des externalités, que l'on peut les mesurer, il y a une justification théorique à l'investissement public46».

Dans la comptabilité nationale, l'investissement est défini comme la formation brute de capital fixe (FBCF), autrement dit la valeur des biens durables acquis par les unités de production pour être utilisés pendant au moins un an dans leur processus de production. À ce titre, elle inclut aussi les gros travaux d'entretien.

Toutefois, la FBCF ne tient pas compte de toutes les dépenses qui, d'un point de vue économique et non plus comptable, peuvent être considérées comme de l'investissement. C'est le cas de certaines dépenses de services qui permettent d'accroître la capacité de production de l'entreprise. Il en est ainsi des dépenses commerciales, de formation, de R&D, que l'on range souvent sous l'appellation « d'investissements immatériels ». Ceux-ci, quoique de plus en plus mobilisés par les acteurs économiques, relèvent des consommations intermédiaires dans la

46 N. MANSOURI-GUILANI, Op. Cit.

36

comptabilité nationale (à l'exception notable de l'acquisition de logiciels qui contribuent bien à la FBCF). De même, la comptabilité nationale n'inscrit pas dans la FBCF les « investissements financiers » (nationaux ou étrangers), qui constituent en fait des placements, ni les achats de terrains.

La définition de l'investissement par la FBCF s'avère donc plutôt restrictive. Si elle souligne le rôle de l'investissement dans les capacités de production physiques d'une économie, elle apparaît à tous les égards trop limitée par rapport à cet objectif même.

Pour corriger cet état de fait, il est nécessaire de tenter de contourner les limites de la définition et de raisonner sur le concept d'investissement en dépassant celui de FBCF et en intégrant tout ce qui relève notamment de la R&D ou de la formation. De fait, certaines dépenses en matière de protection sociale, d'environnement, d'éducation, de santé apportent autant de richesses que d'autres pour développer le tissu économique d'un pays.

S'agissant de la seule R&D des administrations publiques (APU), la France, qui était déjà l'un des pays de la zone euro qui investissait le plus en ce domaine au milieu des années 1990, n'a pas sacrifié ce poste de dépenses au cours des quinze dernières années en maintenant constant son effort (aux environs de 0,8 % du PIB l'an).

En somme, nous avons compris dans ce chapitre que l'entreprise est une unité économique autonome de production des biens et services marchands sous la combinaison des facteurs de production. Pour cela, une micro entreprise est une unité à l'échelle sociétale ou individuelle souvent dirigées par un seul homme propriétaire du capital qui assume toutes les fonctions essentielles de l'entreprise après avoir investi dans les ressources matérielles pour la production des biens et services ce qui nous pousse de parler sur les notions d'investissement en RDC dans le chapitre suivant. Dans ce chapitre, il sera question de traiter sur le bilan des investissements en RDC ; décision sur l'investissement; la situation géographique particulière en RDC et en fin la présentation du milieu d'étude.

37

Chapitre 2ème : L'INVESTISSEMENT EN RD CONGO

Depuis plusieurs années, nombre de travaux convergent pour souligner l'importance des Petites et Moyennes Entreprises (PME) dans le tissu économique des pays aussi bien développés qu'en développement. Considérées comme des composantes primordiales de l'économie de marché, les PME ont en effet joué un rôle important autant dans l'innovation, la création d'emploi et la croissance économique des pays industrialisés au cours du XXème siècle47.

Dans les pays en développement, et principalement en Afrique Subsaharienne (ASS), les PME constituent la quasi-totalité de la population des entreprises, soit environ 99% au Cameroun (INS, 2009), plus de 90% en RDC et 80% au Congo Brazzaville. Malgré ce poids, la contribution des PME au PIB est estimée à moins de 20% dans la plupart des pays africains, alors qu'elle peut atteindre jusqu'à 60% dans les pays à haut revenu48. De plus, les PME qui opèrent dans les pays de l'ASS emploient en moyenne moins de 30% de la main-d'oeuvre dans le secteur manufacturier alors que cette proportion est de 74,4% dans les pays asiatiques, de 62,1 % dans les pays de l'Amérique Latine et Caraïbes et de 73,1 % dans les pays de l'OCDE (Ondel'ansek, 2010)49.

Au-delà de ce contraste, il convient de souligner que les PME présentent un énorme potentiel en matière de création d'emplois, de stimulation de l'esprit d'entreprise et de création d'un tissu industriel capable de s'adapter aux besoins des grandes entreprises de leurs pays. Aussi admet-on qu'elles pourraient contribuer davantage à la croissance économique des pays de l'ASS si elles parvenaient à trouver de meilleures conditions de leur développement. Nombre de travaux affirment à ce sujet que les difficultés d'accès aux financements sont le premier obstacle au développement des PME en Afrique Subsaharienne, assez loin devant les problèmes de corruption, de déficience des infrastructures ou de fiscalité abusive (Aryeetey, 1998 ; FMI, 2004 ; Banque Mondiale, 2006). En fait, pour leur bon fonctionnement, les PME ont besoin de ressources financières nécessaires à leur cycle d'exploitation et à leurs investissements. Or, il apparait que 80 à 90 % d'entre elles connaissent des difficultés d'accès au marché des financements en ASS (Lefilleur, 2009).

A ces problèmes s'ajoutent ceux liés à l'innovation que l'on peut définir, de manière générale, comme le développement de nouvelles valeurs grâce à des solutions qui répondent à des nouvelles exigences, des nouveaux ou d'anciens besoins d'un marché ou d'une société. D'après le Manuel d'Oslo de l'OCDE50, « Une innovation est l'implémentation d'un bien ou service ou d'un procédé de production nouveau ou sensiblement amélioré, d'une nouvelle méthode de

47 L. N. SAFOULANITOU et Ali., PME et Innovation : une analyse comparative entre le Cameroun, le Congo et la RDC, Rapport de Recherche du FR-CIEA N° 67/13, Dakar, Novembre 2013, p.6.

48 T. ADMASSU, « Quelles perspectives de financement pour les PME en Afrique ? », 2009, La revue de PROPARCO.

49 Cité par L. N. SAFOULANITOU et Ali. Idem.

50 OCDE, Oslo Manual, Guidelines for collecting et Interpreting Innovation Date, Paris, OCDE and Eurostat.

38

commercialisation ou d'une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques d'une entreprise, l'organisation du lieu de travail ou les relations extérieures. » Il distingue quatre catégories d'innovation : premièrement, l'innovation de produits qui concerne la conception d'un bien matériel, équipement, instrumentation, fournitures, produits ou d'un service, qui est nouveau ou amélioré sur le plan technologique. Deuxièmement, l'innovation de procédé qui a trait aux processus de production ou de distribution du bien ou du service. Troisièmement, l'innovation organisationnelle qui désigne les changements organisationnels dans la production de biens ou de services, de même que les comportements innovants. Quatrièmement, l'innovation de marché qui concerne la percée sur de nouveaux marchés ainsi que les modifications des relations que l'entreprise entretient avec son environnement (fournisseurs, concurrents, etc.). Quelle que soit sa forme, les économistes s'accordent généralement sur l'idée que l'innovation est l'un des moyens pour être plus efficient et acquérir un avantage compétitif en répondant aux besoins du marché et à la stratégie d'entreprise.

Alors que nombre de travaux à travers le monde affirment que l'innovation est une importante source de croissance des PME, il y n'a pas assez de publications sur les pratiques d'innovation au sein des PME et leurs déterminants en Afrique Subsaharienne.

Section I : SITUATION GEOGRAPHIQUE PARTICULIERE DE LA RDC

La République Démocratique du Congo est un vaste territoire étatique situé au coeur de l'Afrique. Avec une superficie de 2.345.410 km2 s'étendant de 5°30' de latitude Nord à 13°50' de latitude Sud et de 12°15' à 31°15' de longitude, elle est comptée parmi les géants de l'Afrique. En cela, on la qualifie parfois, pour rendre réellement compte de l'immensité de son territoire, « d'un sous-continent » ou encore «d'un continent dans un continent ».

Après le récent éclatement du Soudan en deux pays, la République Démocratique du Congo se présente désormais comme le 2ème plus grand pays africain au point de vue de la superficie territoriale, juste après l'Algérie. Une petite comparaison pour mieux se rendre compte du gigantisme du territoire congolais : la superficie de la République Démocratique du Congo représente quatre fois celle de la France, quatre-vingt fois celle de la Belgique et un quart de celle de toute l'Union Européenne.

Si elle était en Amérique Latine, elle occuperait la troisième place après le Brésil et l'Argentine. Elle viendrait en même position si elle était située en Asie, derrière la Chine et l'Inde (la Russie mise à part).

39

Du fait de l'immensité de ce territoire national, Il faut au moins deux heures, de vol d'avion pour traverser du Nord au Sud ou de l'Est à l'Ouest la République Démocratique du Congo, classée en 12ème position au monde au point de vue de la taille superficiaire. Le pays est traversé par deux fuseaux horaires, avec ainsi un décalage d'une heure entre la partie Est et la partie Ouest. La Capitale Kinshasa, située au bord du majestueux Fleuve Congo, se retrouve dans le même fuseau horaire que Bruxelles et Paris. La République Démocratique du Congo partage 9.165 Km de Frontière commune avec 9 pays voisins, ce qui constitue un atout considérable sur plusieurs plans, dont celui des investissements. Elle est en effet bordée :

- Au Nord, par la République Centrafricaine et le Soudan ; - Au Sud, par la Zambie et l'Angola ;

- A l'Est, par l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie ; - A l'Ouest, par la République du Congo.

Le pays dispose d'une étroite ouverture maritime : le littoral atlantique, une bande côtière ne dépassant pas 50 km d'où s'étire l'embouchure du Fleuve Congo.

I.1 : Position stratégique de la R.D.C.

La R.D.C est un vaste pays situé au centre de l'Afrique, au carrefour des territoires, des peuples et des cultures, du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest du continent noir. De par sa situation géographique, le pays présente en perspective un important marché économique avec 60 millions de consommateurs potentiels, une plaque tournante des échanges au coeur de l'Afrique et une voie de transit incontournable pour le développement intégré et intégral du continent.

En effet, à travers ses nombreux atouts (relief diversifié, climat varié, faune et flore luxuriantes, ressources minérales et énergétiques incommensurables et impressionnantes), la R.D.C constitue un point d'approvisionnement pour de nombreux pays, un potentiel polyvalent susceptible d'assurer la mise en valeur de toute l'Afrique. Aussi, se vérifie l'assertion suivante que "lorsque le Congo est malade, c'est toute l'Afrique qui souffre51". D'ailleurs, Frantz Fanon, autrefois, a eu les mots justes lorsqu'il a comparé "l'Afrique à un revolver dont la gâchette est située en R.D.C.". Et Cheick Anta Diop, pour sa part, dans "Nations nègres et civilisations" a mis en exergue l'importance que pourrait exercer la R.D.C dans le développement industriel de l'Afrique toute entière. Enfin, le trafic aérien intense permet de développer les relations commerciales internationales et de relier les différents marchés d'Afrique, d'Europe, d'Amérique et d'Asie.

51 RDC., Investir en RDC. : voici la procédure.

40

I.2 : Libéralisme économique

C'est en 1983 que les premières mesures de libéralisation de l'économie congolaise ont été prises en vue d'assainir par une gestion rigoureuse les finances publiques nationales et de supprimer toutes les entraves susceptibles de perturber le bon fonctionnement de l'économie. Cette option libérale a été confirmée et renforcée le 26 mai 2001 après une période de flottement et d'incertitude due au changement de régime politique depuis le 27 mai 1997.

Actuellement, la R.D.C a opté pour une économie libérale tempérée du type "Economie Sociale du Marché" en vue de favoriser le développement économique rapide du pays tout en mettant l'accent sur la dimension sociale dans les différentes réformes entreprises. Ainsi, la croissance économique et le développement reposent sur la tripartite suivante :

- L'Etat a le rôle d'assainir le cadre et l'environnement des investissements en vue de les rendre incitatifs ;

- Le secteur privé a la mission de créer les richesses nationales et l'emploi ;

- La société civile est appelée à promouvoir l'homme dans toute sa dimension.

Des réformes importantes ont été ainsi engagées dans plusieurs secteurs de l'activité économique (le change, le fonctionnement des institutions bancaires, les mines, les investissements, la fiscalité, etc...) dans le but de consolider l'ouverture économique, de stimuler la production et de favoriser la diversification des investissements.

I.3 : Reprise de l'activité économique

Grâce aux mesures de libéralisation du 26 mai 2001, aux programmes économiques du Gouvernement (Programme Intérimaire Renforcé "PIR", Programme Multisectoriel de Reconstruction et de Réhabilitation "PMURR" et au Programme Triennal de Croissance et de Réduction de la Pauvreté "FRPC") et à l'assistance des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux, le cadre macroéconomique a été assaini et l'inflation maîtrisée. Les principaux indicateurs macroéconomiques en témoignent :

Le PIB nominal en R.D.C est estimé à 67 milliards de dollars (en 2000) réparti de la manière suivante :

- Secteur primaire : 55,5 % ;

- Secteur secondaire : 17,8 % ;

- Secteur tertiaire : 26,7 % ;

- Le taux de croissance du PIB en 2002 a été de 3 %. Il était de -1,1% à fin 2001 et de -6,9% en 2000. L'objectif poursuivi par le Gouvernement à fin 2003 est de le porter à 6% ;

- Le PNB/habitant : 110 USD (1998) ;

41

- Le taux d'inflation en R.D.C s'est situé autour de 15 % pour l'an 2002 alors qu'il était de 511,2% en 2000 et de 135,1% en 2001. L'objectif du Gouvernement est de le ramener à 6% en décembre 2003.

Par ailleurs, une reprise de l'activité de production a été enregistrée dans un certain nombre de secteurs :

- Les exportations du pays ont représenté une valeur globale de 904,2 millions USD (septembre 2002) alors qu'elles s'élevaient à un total de 868,2 millions USD (fin 2001), 823,5 millions USD (fin 2000) et 808,7 millions USD (fin 1999).

Parmi les rubriques qui ont enregistré des résultats positifs, on peut citer :

- L'exportation du diamant qui s'est chiffrée à 557,8 millions USD (septembre 2002), tandis qu'elle était respectivement de 513,7 millions USD (fin 2001), 436,8 millions USD (fin 2000) et 521,0 millions USD (fin 1999).

- L'exportation du café a quant à elle évolué de façon positive : 24,8 millions USD (septembre 2002) alors qu'elle était de 2,7 millions USD (fin 2001) et 7,6 millions USD (fin 2000).

- Par ailleurs, les autres produits d'exportation ont affiché une valeur de 122,9 millions USD (septembre 2002), chiffre le plus élevé depuis 1996 où ils représentaient 140,6 millions USD, avec dans l'intervalle des baisses records : 20,8 millions USD (fin 1999), 33,7 millions USD (fin 2000) et 40,9 millions USD (fin 2001).

- Les importations ont été chiffrées à 669,5 millions USD (septembre 2002) alors qu'elles étaient de 703,9 millions USD (fin 2001) et 697,1 million USD (fin 2000).

Le solde de la balance commerciale a été positif : 234,7 millions USD (septembre 2002) tandis qu'il était de 164,3 millions USD (fin 2001) et 126,4 millions USD (fin 2000).

Quant au secteur des investissements, la reprise de l'activité économique a également été enregistrée de façon très significative. En effet, sur un volume global d'investissements agréés par l'ANAPI entre janvier et avril 2003 évalué à 1.261.259.024 USD, les investissements étrangers ont représenté 977.222.197 USD, soit 77%, les investissements des nationaux 250.899.858 USD, soit 20% et les investissements mixtes 33.136.969 USD, soit 3% pour le premier trimestre 2003.

La R.D.C fait partie de plusieurs sous-ensembles économiques sous-régionaux sur le continent africain. Elle est membre respectivement de :

- COMESA : Marché Commun des Etats d'Afrique Australe et Orientale ; - SADC : Communauté de Développement de l'Afrique Australe.

Par ailleurs, le Congo est maintenant membre de l'Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique, OHADA en sigle.

42

La reprise de la coopération est devenue effective avec les institutions de Bretton Woods (Fonds Monétaire International et Banque Mondiale) ainsi que avec la Banque Africaine de Développement (BAD). Ils ont permis la réalisation des progrès économiques enregistrés.

La R.D.C. est retenue sur la liste des pays africains bénéficiaires de l'AGOA.

Le Gouvernement Américain a décidé de concéder à la R.D.C les avantages commerciaux reconnus aux nations africaines engagées dans des réformes économiques et politiques de grande envergure, dans le cadre de l'African Growth and Opportunity Act (AGOA). Ainsi, les pays admis à l'AGOA peuvent exporter leurs produits nationaux en franchise de droits d'entrée sur le territoire américain. En effet, étant donné que les investissements agréés en R.D.C. au regard du Code des investissements obtiennent déjà des exonérations de droits de sortie pour leurs exportations, ils bénéficient à cet égard d'une double franchise. Par ailleurs, lorsqu'on considère le coût de la main d'oeuvre au Congo (qui est très bas), il devient intéressant pour les entreprises américaines, européennes, sud-africaines et asiatiques de s'implanter sur le territoire congolais en vue de produire des biens et services plus compétitifs sur le marché américain.

Enfin, le pays a adhéré à un certain nombre de conventions internationales et conclu des accords avec plusieurs partenaires :

- Accord d'assistance avec l'Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (MIGA). La MIGA présente un intérêt particulier pour les investisseurs qui voudraient s'implanter en RDC. Ceux-ci, en effet, peuvent obtenir une assurance auprès de la MIGA, qui couvre tous les risques non commerciaux (risques de guerres civiles, de nationalisations, de mauvaises décisions politiques, etc...). La prime de cette assurance est d'un taux assez modéré. Ainsi, l'accord conclu avec la MIGA vient consacrer la fin de la période de l'insécurité et des incertitudes pour les investissements réalisés au Congo ;

- Membre du Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements (CIRDI) ;

- Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD) : Par ses multiples atouts, la R.D.C. offre un potentiel incontournable pour la réussite du NEPAD ;

- Membre de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ;

- Membre de l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) ;

- Signataire de l'accord de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), relatif à la protection des licences et marques déposées.

43

I.4 : Bilan sur les investissements en ROC

A ce jour, le bilan sur les investissements en RDC est nettement positif par rapport à la période antérieure à la promulgation de la loi n°004/2002 du 21 février 2002 portant code des investissements. En effet, depuis sa mise en fonction de 2003 à 2006, l'ANAPI a agréé trois cents soixante et un projets d'investissements qui ont rapporté cinq milliards de dollars américains.

Le bilan est donc positif par rapport à la situation du pays mais insuffisant par rapport à la dimension, aux potentiels et aux besoins du pays. D'où il y a encouragement d'un grand travail à effectuer. L'investissement cumulé de TEKE FUNGURUME Mining52 dans le projet dépasse 2 milliards USD et représente l'investissement privé le plus important dans l'histoire de la RD Congo.

Emploi : 2500 travailleurs Sous-traitants : 1500.

Depuis le démarrage en 2006, les paiements à titre d'impôts et paiement connexes au trésor public et d'autres services administratifs de la RD Congo ont représenté un total d'environ 391 millions USD répartis de manière suivante :

- 112 millions USD à titre de cotisations sociales et d'autres obligations sociales connexes, dont 6 millions USD payés au deuxième trimestre 2001 ;

- 108 millions USD au titre des droits de douane et droits connexes, dont 5 millions payés au deuxième trimestre 2011 ;

- 143 millions USD au titre de redevance et autres obligations, dont 10 millions au deuxième trimestre 2011 ;

- 28 millions au titre de permis de travail, visa et autres paiements connexes, dont 55.000 USD au deuxième trimestre 2011. Et 98% des travailleurs sont constitués des congolais53.

Malgré le fait que les investissements directs étrangers se sont plus, depuis une dizaine d'années, orientés dans les domaines minier et pétrolier en Afrique, la République démocratique du Congo qui a des atouts certains dans ces domaines n'en a pas tiré conséquence. Comme pour la sous-région, Afrique sub-saharienne dans l'ensemble, les mauvaises conditions de sécurité juridique et de sécurité des investissements ont constitué le principal obstacle à l'épanouissement de cet important facteur de développement économique des nations.

52 Société minière S.A.R.L implantée au Katanga, filiale de Freeport Mc Moran Copper&Gold

53 Source : Journal Le Phare numéro 4135 du jeudi 04 aout 2011

44

La Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), a fait savoir que l'Afrique profite peu des investissements directs étrangers (IDE), malgré les efforts considérables qu'elle a déployés ces dix dernières années pour améliorer son climat d'investissement. Par ailleurs, selon les résultats préliminaires d'un sondage effectué par la CNUCED, les IDE vont poursuivre leur progression. Présentées le 5 septembre dernier par le nouveau secrétaire général de cette institution, SUPACHAI PANITCHPAKDI, les perspectives de l'évolution à court et moyen terme des investissements directs étrangers demeurent encourageantes. D'après Joël KIONI la majorité des sondés 75 experts internationaux et 325 entreprises transnationales- estiment que les IDE vont augmenter (65%). Un peu plus de 30% estiment qu'ils vont stagner, et moins de 5% qu'ils vont diminuer.

Il convient de noter que les Investissements directs étrangers ont atteint 612 milliards de dollars en 2004 contre 580 milliards en 2003. Les pays en développement en ont attiré 255 milliards (contre 173 en 2003), dont 20 milliards pour l'Afrique (contre 15 en 2003)54. L'investissement direct correspond à une exportation des capitaux dans un autre pays afin d'y créer une entreprise, de racheter ou de prendre une participation dans une entreprise de ce pays, l'objectif étant d'acquérir un pouvoir de décision effectif dans la gestion de l'entreprise. Il est essentiellement un instrument de la multinationalisation des entreprises et un important facteur de développement économique.

Dans le rapport intitulé le développement économique en Afrique, repenser le rôle des investissements directs étrangers, la CNUCED a estimé que les IDE se sont plus orientés au cours de ces dernières années vers les secteurs minier et pétrolier du continent noir. Pour peu qu'on y fasse foi, cette acception devrait être pour le moins heureuse pour un pays comme la République démocratique du Congo qui bénéficie, en cette matière, d'un avantage comparatif par rapport à beaucoup d'autres pays africains. Le Congo démocratique dispose, en effet, d'une bonne dotation en ressources naturelles au point que d'aucuns estiment même qu'il est un scandale géologique. Le sous-sol de la RD Congo recèle des minerais, pierres et métaux précieux en quantités quasiment inépuisables. Ce pays possède 14% des ressources mondiales de cuivre et de cobalt. Des estimations indiquent qu'il détient environ 8% des diamants du monde, 80% des réserves africaines de coltan. On y retrouve par ailleurs l'or, la cassitérite, le colombo-tantalite, le chrome, l'uranium, le zinc, le fer, le pétrole, le charbon,...

Et pourtant la RD Congo n'a jamais véritablement constitué une destination de choix des investissements directs étrangers en dépit de ces immenses ressources. Dans une étude menée en 2004 pour le compte du Programme des Nations Unies pour le Développement, PNUD, par André,

54 Revue économique en ligne Slate Afrique / www.slate.fr

45

Catherine et Marysse, Stefaan sur les Causes économiques des conflits armés en RD Congo, il a été relevé, du moins pour la période sous étude, le désintérêt grandissant du Congo pour les principaux investisseurs. Sur un flux net d'investissements directs étrangers estimé par exemple à 428 millions de dollars US en 1970 pour l'Afrique sub-saharienne, la part relative pour la RD Congo a été de zéro. Elle est passée à 16 millions en 1975 avant d'atteindre le sommet de 69 millions en 1985. Entre 1991 et 1995, les investissements directs nets au Congo étaient estimés à un million de dollars américains annuellement après s'être établis à 15 millions en 1991. Au cours de la même période, ils sont passés de 1,597 milliard USD à 2,157 milliards à l'échelle de la sous-région Afrique sub-saharienne, soit un taux de progression de 35,4% contre une baisse de 93% pour la RD Congo de 1991 à 1995.

La RD Congo brille par un niveau quasi-nul des investissements directs vers le Congo. Les investissements étrangers diminuent principalement à cause de l'instabilité politique et économique. Les grands investisseurs laissent la place à des juniors qui sont disposés à assumer les risques de l'instabilité, se positionnant sur le marché et cherchant à réaliser, à terme, une belle opération boursière en revendant le projet à une plus grosse entreprise, une major, capable de réaliser l'exploitation. Ainsi, dans le secteur minier, les intérêts canadiens se profilent par le biais de juniors. Les conditions de sécurité juridique et de sécurité des investissements à long terme n'étant pas remplies.

Ces frontières virtuelles imposées par des conditions de sécurité inadéquates viennent d'être évoquées par le dernier rapport de la CNUCED, mais à l'échelle du continent africain. Selon ce rapport, le rebond attendu des IDE n'a pas eu lieu en Afrique en général à cause de la perception négative de ce continent par les investisseurs. La RD Congo est minée en termes d'image de marque. A ce propos, il convient de rappeler qu'en 2004, au cours d'un séminaire organisé par le Comité de pilotage de la réforme des entreprises du portefeuille de l'Etat, M. ONNO RUHL, alors représentant résident de la Banque mondiale en RD Congo, avait estimé que la perception du risque politique congolais est très élevée. Même si les promesses d'investissement pour les années à venir dépassent USD 1,5 million, combien (de projets) se matérialiseront si le climat d'investissement ne change pas et si l'on continue à projeter une image désuète du pays ? Le risque élevé que représente la RD Congo par rapport aux investisseurs privés potentiels était déjà mis en exergue en 2002 par la Commission européenne.

Dans le rapport économique de la délégation de la Commission européenne en RD Congo, 2000-2001, il a été relevé notamment que le RD Congo, pays à potentiel considérable du fait notamment de ses ressources naturelles, reste cependant un pays à risque élevé tant pour les

46

investisseurs que pour les commerçants. Elle est classée parmi les pays à risque selon le classement de 60 pays à risque élevé publié par la revue Nord-Sud Export.

Depuis, des efforts considérables ont été déployés pour améliorer le climat des affaires en RDC. Cependant, le risque-pays ne reste pas moins élevé. Selon la fiche Ducroire, publiée le 23 juillet 2004 dans la revue Marchés Tropicaux, la RDC est classée dans la catégorie 7 et C en ce qui concerne le risque politique et les risques commerciaux en rapport avec les opérations d'exportation (il convient de noter que c'est le niveau le plus élevé dans l'échelle d'appréciation du risque de Ducroire). Tandis qu'en ce qui concerne les investissements directs, le risque de guerre est de degré 6, de même que celui d'expropriation et du fait du prince. On peut toutefois retenir que le Ducroire, par exemple, a repris depuis des mois l'assurance des risques politiques et commerciaux liés aux crédits à l'exportation à court terme vers le Congo. Pour ce pays en effet, la durée du crédit est, en principe, limitée à 90 jours. Il assure également les investisseurs en RD Congo contre le risque de guerre et le risque d'expropriation et de fait du prince.

En tout état de cause, l'adoption d'une orientation libérale de l'économie nationale depuis 2001, le progrès dans la mise en oeuvre des réformes structurelles et sectorielles, dans un contexte d'une amélioration progressive du cadre macroéconomique grâce aux programmes soutenus par les institutions de BRETTON WOODS et la communauté internationale, concourent progressivement à la facilitation de la lisibilité de l'environnement des affaires en République démocratique du Congo. Ces efforts ont permis l'entrée de nouveaux investissements privés, notamment dans le domaine des télécommunications et dans le domaine bancaire. Dans le domaine de la téléphonie mobile, des sociétés telles que CELTEL (racheter par AIRTEL, une filiale du groupe de télécom BAHRI) et Sait télécom (actuellement TIGO) ont été rejoints un peu plus tard par VODACOM, un opérateur sud-africain, filiale du britannique VODAFONE, Congo Chine Télécom; tandis que pour les réseaux fixes, on a enregistré l'entrée de CONGO KOREA TELECOM, AFRITEL, SOGETEL et standard télécom.

Dans le domaine bancaire, de nouveaux établissements ont vu le jour. Il s'agit entre autres de RAWBANK, créée en 2001 par les RAWJI une famille congolaise d'origine indienne, la Trust Merchant Bank, Solidaire, Ad vans Bank, Fibank, la BGFI Bank, Ecobank, Sofibank, Procrédit Bank...

I.5 : Quelques Industries au Sud-Kivu

La Province du Sud- Kivu ne possède pas de grandes unités industrielles à part la BRALIMA, la PHARMAKINA et la Sucrerie de KILIBA. Les conflits armés qui ont élu domicile sur le territoire depuis 1996 ont occasionné le pillage, la destruction et la fermeture de plusieurs

47

unités de production industrielle. La situation actuelle est présentée dans les deux tableaux ci-dessous.

Tableau N°1 : Liste des Industries opérationnelles

Raison sociale

Produit fabriqué

1.

BRALIMA

Bière Primus et autres

2.

PHARMAKINA

Produits pharmaceutiques

 

4.

GINKI

Matelas en mousse flexible

5.

Jardins Théicoles de MBAYU

Usine à thé

6.

Boulangerie OLIVE

Pain

7.

Boulangerie IDEALE

Pain

8.

Boulangerie KABOYI

Pain

9.

Boulangerie ALPHA

Pain

10.

Boulangerie Economat Général

Pain

11.

SOJUF

Jus de passiflore

12.

Centre OLAME

Biscuit Masoso = maïs, sorgho, soja

 

13

CIMENTERIE DE KATANA

Ciment

Source : FEC, Direction Provinciale du Sud- Kivu

Tableau N°2 : Industries non opérationnelles ou fermées

Raison sociale

Produit fabriqué

1.

GROUPE SIPEF

Usine à thé

2.

PLANTATIONS NYAMULINDUKA

Usine à thé

3.

PLANTATIONS MBAYO, LEMERA

Usine à thé

4.

USINE DE KIRINGYE

Huillerie, Rizerie

 

6.

PLASTI À ZAÏRE

Ustensile et chaussures en plastic

7.

HUILLERIE DE KITUTU

Huile de palme

8.

HUILLERIE DE MATILI

Huile de palme

9.

RIZERIE DE MATILI

Riz

10.

MINERAL HONGO

Eau gazeuse

11.

SUCRERIE DE KILIBA

Sucre de canne, mêlasse

 

12

MUGOTE

Eau pure

13

TOLINKI

Tôles

Source : FEC, Direction Provinciale du Sud- Kivu

48

I. 6 : Climat des affaires en RDC

La sécurité juridique et judicaire doit devenir une réalité en République démocratique du Congo, a déclaré lundi 27 août le Premier ministre congolais Matata Ponyo55, à l'ouverture des assises nationales du climat des affaires à Kinshasa. Pendant deux jours, les participants vont réfléchir sur la relance de la feuille de route sur les réformes nécessaires à l'amélioration du climat des affaires.

Matata Ponyo a affirmé que son gouvernement s'engage à travailler pour l'amélioration du climat des affaires en se basant sur les principaux indicateurs du classement Doing Business publié chaque année par une filiale du groupe de la Banque mondiale chargée du secteur privé. Ce classement répertorie les pays suivant la facilité d'y faire les affaires.

Selon ce classement, la RDC a perdu quatre places en 2012, occupant la 179e place au monde alors qu'elle était classée 175e en 2011.

Dans le souci d'améliorer le climat des affaires, la RDC a confirmé, depuis mercredi 27 juin, le dépôt au Sénégal, pays dépositaire du traité, des instruments de son adhésion à l'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA).

Lors de l'annonce de l'Adhésion de la RDC au traité de l'Ohasa, le Premier ministre Matata Ponyo a annoncé que cela devait donner plus de gage de sécurité au secteur privé, affirmant que la démarche du gouvernement est motivée par le souci « d'avoir des règles de droit des affaires qui rassurent tout le monde ». En pratique, cette adhésion devrait se traduire notamment par la facilitation des conditions de création d'entreprises ou encore d'exécution des contrats. L'OHADA dote les Etats parties d'un même droit des affaires et assure l'arbitrage en cas de conflit.

Plusieurs participants, notamment les représentants de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), de la Banque mondiale et de l'ambassadeur de la Grande Bretagne en RDC, ont souhaité que les résolutions issues de ces assises soient mises en application. « On peut dire qu'il y a une volonté du gouvernement d'améliorer le climat de affaires mais il faut concrétiser ces efforts et impliquer le secteur privé », a indiqué Neil Wigan, l'ambassadeur de la Grande Bretagne en RDC.

Le président du comité de pilotage-le ministre du Plan Célestin Vunabadi- a indiqué que les travaux vont se baser sur les dix indicateurs pris en compte dans le rapport Doing business. Il s'agit de :

- La création d'entreprises

- L'obtention des prêts

- Le paiement des taxes et impôts

- La fin de l'insolvabilité

55 Rapport Indice Doing Business 2012 de la Banque Mondiale

49

- Le transfert de propriété

- L'obtention du permis de construire

- Le raccordement à l'électricité
- Le Commerce transfrontalier - L'exécution des contrats

- La protection des investisseurs

Concernant la création des entreprises, Matata Ponyo indique que le gouvernement congolais s'engage à mettre un terme à tous les facteurs qui découragent les opérateurs économiques. « Le gouvernement de la République s'engage pour qu'il n'y ait plus de résistance de quelques personnes au sein des institutions publiques qui constituent des obstacles et continuent à naviguer à contre-courant de l'histoire économique de notre pays », a affirmé toujours Matata Ponyo.

Pour améliorer le climat des affaires en RDC, le Marché commun pour l'Afrique Orientale et Australe (Comesa) a recommandé en juin dernier que le comité de pilotage soit dirigé par le président de la République ou le Premier ministre. Il a aussi proposé que le pays assainisse son environnement d'affaire et définisse des objectifs clairs à atteindre et y allouer des ressources financières nécessaires.

Après une analyse sur l'amélioration de climat des affaires en RDC, on tire des conclusions suivantes56 :

- Doing Business 2015: au-delà de l'efficience constate que les entrepreneurs dans 123 économies ont vu une amélioration de leur cadre réglementaire local l'an dernier. Le rapport mesure 189 économies dans le monde et répertorie 230 réformes affectant l'environnement des affaires. Entre Juin 2013 et Juin 2014, le rapport compte 145 réformes visant à réduire la complexité et le coût affectant l'environnement des affaires, et 85 réformes visant à renforcer les institutions juridiques - l'Afrique Sub-Saharienne représentant le plus grand nombre de réformes.

- Le Tadjikistan, le Bénin, le Togo, la Côte d'Ivoire, le Sénégal, Trinité-et-Tobago, la République démocratique du Congo, l'Azerbaïdjan, l'Irlande et les Emirats Arabes Unis sont parmi les pays qui se sont le amélioré en 2013/2014 dans les domaines couverts par Doing Business. Ces 10 meilleurs pays réformateurs ont mis en oeuvre un total de 40 réformes facilitant la pratique des affaires.

- 5 économies sur les 10 meilleurs pays réformateurs en 2013/14 sont situées en Sub-Saharan Africa. La région représente également le plus grand nombre de réformes facilitant la

56 Le rapport Doing Business publié le 29 Octobre 2014 constate qu'une règlementation plus efficiente et des protections juridiques solides sont essentielles pour aider les entrepreneurs à prospérer

50

pratique des affaires dans la dernière année - 75 des 230 dans le monde entier. Plus de 70% de ses économies ont réalisé au moins une réforme.

- Pour la première fois cette année, Doing Business a recueilli les données de deux villes dans 11 économies dont le nombre d'habitants excède 100 millions : le Bangladesh, le Brésil, la Chine, l'Inde, l'Indonésie, le Japon, le Mexique, le Nigéria, le Pakistan, la Fédération de Russie, et les Etats-Unis. La ville ajoutée permet une comparaison infranational et l'analyse comparative par rapport aux autres grandes villes. Le rapport conclut que les différences entre les villes sont plus fréquentes dans les indicateurs mesurant les étapes, les délais et les coûts pour effectuer une transaction dans la mesure où les agences locales jouent un rôle plus important.

- Des études de cas mettant en évidence les bonnes pratiques dans 8 des domaines mesurés par l'indicateur Doing Business sont présentés dans le rapport: l'efficacité croissante des registres des sociétés dans le cadre de la création d'entreprise; le zonage et la planification urbaine dans le cadre l'octroi de permis de construire; la mesure de la qualité de l'administration foncière dans le cadre du transfert de propriété; l'importance des registres dans l'obtention de prêts; les conséquences des transactions avec des parties liées dans le cadre de la protection des investisseurs minoritaires; les conséquences de la crise financière sur le paiement des impôts; l'efficacité judiciaire soutenant la liberté contractuelle dans le cadre de l'exécution des contrats; et la mesure de l'efficacité des législations relatives à l'insolvabilité dans le cadre du règlement de l'insolvabilité.

- Le rapport de cette année élargit les données dans trois des 10 sujets traités. Les données seront également élargies dans cinq autres sujets dans le rapport de l'année prochaine. Les classements de Doing Business sont maintenant basés sur la distance de la frontière. Chaque économie des 189 économies mesurées, est évaluée en fonction de la proximité de leurs réglementations des affaires aux meilleures pratiques mondiales. Un score plus élevé indique un environnement d'affaires plus efficace et des institutions juridiques solides.

51

Section II. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

II.1. Bref aperçu historique de la ville de Goma57

La ville de Goma est le chef-lieu de la province du Nord Kivu, en République Démocratique du Congo ; elle a été créée par l'ordonnance loi no88/170 du 15/11/1988, la même année que les provinces du Sud Kivu et du Maniema, à l'issue du découpage de l'ancienne province du Kivu.

Les origines de la ville de Goma, remontent autour des années 1930 l'époque du Congo Belge. Il désignait un petit village des pêcheurs des fretins au bord du lac Kivu, qui bientôt servit de camp des travailleurs de la société de chemin de fer de l'Est (SFE, en sigle). Allant de mieux à mieux, cette cité connue des progrès considérables qui lui valurent le titre de chef-lieu de district du Nord Kivu où furent construit des écoles (Athénées, lycées et Collège), des sociétés commerciales et de transport dont quelques-unes furent détruites par l'éruption volcanique de 2002.

Aujourd'hui, la ville est dotée de plusieurs universités, hôpitaux, écoles, etc. qui lui valent le nom de ville.

II.2. Situation géographique58

a) Localisation et délimitation

La ville de Goma se situe à l'Est de la RDC dans la province du Nord Kivu au Bord du lac Kivu, à l'Ouest de la ville de Gisenyi (Rwanda). Elle est située au Sud de l'équateur entre 10041' de latitude sud et 290 de longitude Est.

Elle est aussi limitée par :

- Au Nord par le territoire de Nyiragongo,

- Au Sud, par le lac Kivu,

- A l'Est par la république du Rwanda ;

- A l'Ouest par le parc national de Virunga

57 Archives Mairie de Goma, Bureau de l'état civil

58 Arhives Mairie de Goma, Op. Cit.

52

b) Hydrographie, Relief et Climat

La ville de Goma connait un climat subéquatorial tempéré doux grâce aux vents qui soufflent du lac Kivu sur la ville et des volcans éteints ou en activités de Karisimbi, Sabinyo, Nyiragongo, Nyamulagira. Le total pluviométrique annuel moyen est de 1207mm réparti sur 9 mois alors que les températures oscillent autour de 19,60C et les saisons climatiques se subdivisent en deux temps saisonniers à savoir une saison de pluie qui commence vers la fin du mois d'Août et s'étend jusqu'à la première quinzaine du mois de Mai et une plus courte saison sèche. Le sol est un sable noir très fertile ou carrément des pierres noires issues des éruptions volcaniques.

Les volcans actifs à savoir Nyiragongo et Nyamulagira vomissent des flammes et sont source d'insécurité pour la ville.

c) Subdivision administrative de la ville

La ville de Goma exerce son autorité sur deux communes urbaines, dénommées respectivement commune de Goma et commune de Karisimbi.

Elles sont séparées l'une de l'autre par une artère principale allant de la petite barrière et traversant la ligne régulière de la ville, en direction vers Sake. Chaque commune est subdivisée en quartiers et ces derniers en avenues.

d) Aspect démographique

Lorsque nous plongeons le regard sur l'établissement historique de la population, nous constatons que la ville de Goma connaît un accroissement très rapide de sa population, un courant de ces deux dernières décennies, c'est-à-dire, la période allant de 1987 à 2007 caractérisée par les avènements de situations marquantes ci-après :

- La proclamation de la ville en tant que Chef-lieu de la province du Nord Kivu ;

- L'exode rural causé par l'insécurité à l'intérieur de la province suite à la guerre de différents groupes armés et des milices ;

- La construction du camp de réfugiés à Mugunga ;

- L'implantation des troupes armées faisant Goma la capitale des institutions politiques ;

53

- La découverte de minerai dans certains coins de la province dont les activités de vente-achat pour l'exportation transite dans la ville de Goma, fit construire très rapidement cette dernière et occasionna ainsi un exode rural ;

- Le passage du groupe de l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) fit Goma un centre d'accueil des troupes armées ;

- Etc.

De ce fait, à l'heure actuelle, la population de la ville de Goma est estimée à plus d'un million d'habitants.

II.3 : Climat des affaires au Nord-Kivu

Les participants à la deuxième édition du forum économique qui s'est déroulé à Goma au Nord-Kivu ont demandé au gouvernement de la République « de tout faire pour consolider la paix59 », afin de faciliter l'arrivée des investisseurs dans la province. Ils ont fait cette recommandation samedi 6 juin à la clôture de ces assises qui ont duré quatre jours. Une fois que les étrangers viendront investir au Nord-Kivu, la province pourra se développer, ont-ils indiqué. Au terme du forum économique, les participants ont retenu 16 projets de développement, dans les secteurs clefs de la relance économique. Il y a notamment les infrastructures, les mines et le tourisme.

Pour les routes par exemple, il est prévu la construction de 2000kilomètres, dont 1000 d'intérêt provincial et 1000 autres d'intérêt national pour un coût de 2 milliards de dollars. Afin de répondre à tous ces besoins de la population, la province du Nord-Kivu compte réaliser plus de 11 milliards de dollars d'ici 2026, ont affirmé les participants. Ce but ne peut être atteint que dans un environnement stable sur les plans sécuritaire et économique, ont insisté les participants. Le ministre d'Etat en charge de la Décentralisation, Salomon Banamuhere, présent à ce forum a assuré les participants sur la détermination du Gouvernement à rétablir et consolider la paix.

« Le Gouvernement de la République fera de son mieux pour vous accompagner, vous les opérateurs économiques congolais et étrangers et toute la population du Nord-Kivu pour construire nos routes, mieux exploiter nos mines, mieux accueillir nos touristes, mettre en valeur nos terres agro-pastorales pour avoir un revenu financier soutenu », a affirmé le ministre Salomon Banamuhere. Il n'y a pas de sécurité sans développement, car l'un procure l'autre a renchéri le gouverneur Julien Paluku qui s'est investi à rassurer les investisseurs présents au forum pour qu'ils

59 Source : le phare, politique, sécurité, 12 juin 2015

54

placent leurs capitaux au Nord-Kivu. Un comité de suivi des résolutions de ce forum sera mis en place pour que tous les engagements soient respectés.

Nord-Kivu : 11 milliards Us pour cheminer vers l'émergence

La deuxième édition du Forum Economique du Nord-Kivu60 a tenu ses promesses. En marge de sa clôture, le ministre d'Etat en charge de la Décentralisation et des Affaires Coutumières, Salomon Banamuhere, a réaffirmé la volonté du gouvernement central de rétablir et consolider la paix, afin de réhabiliter les infrastructures routières, de promouvoir le tourisme et de replacer le pays en général et le Nord-Kivu en particulier sur l'orbite du développement. Il a souhaité, en sa qualité de représentant personnel du Premier ministre, que d'autres provinces emboitent le pas au Nord-Kivu et échangent leurs expériences en vue de baliser le chemin du progrès.

Dans son allocution de clôture du Deuxième Forum Economique du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya s'est réjoui de la qualité des réflexions et recommandations ficelées au bout de quatre jours. Il a notamment souligné qu'après la guerre, sa province devrait ouvrir une nouvelle page de son histoire, celle de la dynamique de croissance. Celle devrait avoir pour soubassement des partenariats exceptionnels avec des investisseurs du secteur privé.

«Nos concitoyens attendent de nous - dirigeants politiques, investisseurs, chefs d'entreprises, scientifiques - un sens élevé de pragmatisme pour que ce forum soit différent des autres grandes rencontres qui mobilisent autant des moyens mais sans impact visible mais tout le monde peut l'avoir constaté, il nous faudra, entre 2015 et 2025, mobiliser près de 11 milliards de dollars américains pour rencontrer les attentes de notre population ». Pour Julien Paluku, le rêve de faire du Nord-Kivu un pool de croissance peut être traduit en réalité à l'horizon 2025 si les richesses potentielles dans les secteurs de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche, des mines, du tourisme, de l'énergie, de la forêt sont transformées en richesses réelles, parallèlement à la modernisation des infrastructures routières et autres.

Aussi, a-t-il lancé un appel pressant aux investisseurs privés pour participer à la mise en valeur d'énormes ressources identifiées à travers la province. Contrairement aux rumeurs, la paix est de retour au Nord-Kivu, dépit de la persistance de quelques poches de criminalité. « Mais au-delà des solutions sécuritaires, nous estimons que seul le développement économique et le social

60 Source : Wow newsletter consulté sur www.google.fr ce samedi 27 juin 2015 à 9h00.

55

pourra, à terme, permettre d'endiguer la criminalité et favoriser la consolidation de la paix. Il n'y a pas de sécurité sans développement. L'une procure l'autre », a-t-il tranché. Bref, Julien Palu, a tenu à lancer un message d'espoir aux 7 millions d'habitants du Nord-Kivu, afin qu'ils prennent en mains leur avenir et leur devenir.

II.4. Situation socio - culturelle et économique de la ville de Goma61

Toutes les activités organisées en vue de l'épanouissement de l'homme sur le plan spirituel, sanitaire, culturel et scientifique constituent la vie socio - culturelle de celle-ci.

a) Situation socio - culturelle

On y rencontre plusieurs Eglises, les unes issues de la colonisation et les autres sont des associations des Eglises de réveil au Congo ou Eglises indépendantes. Les institutions sanitaires fonctionnent les unes sous statuts publics, les autres sous statuts communautaires ou privés.

La ville de Goma regorge plusieurs institutions supérieures et universitaires de diverses facultés et des écoles secondaires avec plusieurs sections organisées. Le média occupe une place importante aidant la population d'être à tout moment informée.

b) Situation économique

Du point de vu économie, laquelle économie qui se caractérise le plus souvent par la capacité de produire dans les trois secteurs de production (secteur primaire, secondaire et tertiaire), on peut se dire que la ville de Goma ne produit presque pas dans les deux premiers secteurs. Elle consomme des produits vivriers en provenance des territoires ruraux voisins : Lubero, Ruthsuru, Masisi, Nyiragongo,... et ceux du pays voisin (Rwanda).

Presque tous les produits manufacturés consommés à Goma sont importés de l'extérieur suite au manque d'industrie non seulement dans la ville de Goma mais aussi dans tout le pays. Toutefois, on peut citer, à titre d'exemple, quelques-unes d'industries que l'on trouverait dans la ville de Goma, dont la plupart d'elles ont connu de grave difficulté de fonctionnement lié à l'insécurité et guerre qu'a traversée la province du Nord Kivu.

Les entreprises ALPHA SHOES et MAIZEKING fabriquent respectivement des chaussures en plastique et des matelas en mousse. L'entreprise brassicole connue sous le nom d' « Idjwi Fruit »

61 Arhives Mairie de Goma, Op. Cit.

56

produisait du jus à partir d'ananas a malheureusement fermé ses portes en 1997 suite aux événements de la guerre dite de libération.

En fin, il sied de signaler qu'à l'heure actuelle, on observe petit à petit une reforme dans l'ensemble des activités économiques de la ville de Goma du fait de la restauration de la stabilité politique qui s'assied par l'assistance internationale, par conséquent, le climat des affaires paraît un peu prometteur pour les agents économiques.

Au terme de ce deuxième chapitre, plusieurs mesures sont susceptibles d'être mises en oeuvre pour encourager les investisseurs qui veulent investir en RDC. Premièrement, il est important que les ménagers de ces PME entrevoient de faire croître les entreprises en taille en mettant en place une stratégie de développement efficace. A cet aspect devraient s'ajouter les préoccupations liées à la formation des ménagers et leur personnel, dans la mesure où la gestion des entreprises nécessite de disposer d'un pool de personnel qualifié capable de la mettre en oeuvre de manière efficace. Deuxièmement, l'adoption des TIC et la mise aux normes ISO de leurs produits deviennent aujourd'hui incontournables dans la quête des marchés extérieurs. Troisièmement, les pouvoirs publics devraient oeuvrer pour que la question du financement des PME trouve une solution.

57

Chapitre IIIème : FINANCEMENT ET RENTABILITE DES
ENTREPRISES AU NORD-KIVU/Goma

La décision d'investir repose sur la recherche de la rentabilité et donc de l'augmentation de la demande agrégée. Cependant, la recherche de celle-ci est entourée par un élément omniprésent mais contournable qui est le risque. Le risque combiné à la rentabilité sera un élément primordial entrant dans la décision. Cela étant, ce chapitre analyse et présente les données recueillies sur terrain lors de notre enquête à l'aide d'un questionnaire administré à notre population cible. Il comprend cinq sections à savoir l'approche méthodologique, la présentation des résultats, la gestion financière des investissements, l'analyse des résultats et la discussion des résultats.

Section I : APPROCHE METHODOLOGIQUE

I.1 : Méthode

I.1.1 : Méthode statistique

Afin de traiter et d'analyser nos résultats nous avons recouru à la technique statistique à l'aide du progiciel SPSS et Excel qui nous ont permis de calculer les fréquences, pourcentage et d'encoder le protocole d'enquête exprimant les différentes opinions de nos enquêtés.

I.1.2 : Méthode analytique

La méthode analytique a été utilisée dans ce travail car elle nous a permis d'analyse des nombreuses données qui ont été recueillies grâce au questionnaire et aux entretiens avec certains responsables et dirigeants.

I.1.3 : Méthode d'analyse et décision d'investissement et de financement

Cette approche a comme objet d'étudier les techniques d'évaluation de la rentabilité des projets d'investissement à travers les critères de choix suivants : la valeur actuelle nette, le délai de récupération des capitaux investis, l'indice de profitabilité et le taux de rentabilité interne.

L'approche financière nous a permis de calculer, les délais de récupération des capitaux investis, les valeurs actuelles nettes, les indices de profitabilité, et donc toutes les grandeurs utilisées dans notre travail.

58

I.2 : Technique

La technique du questionnaire nous a permis de récolter les données auprès de notre population cible (investisseurs dans le secteur d'entreprise). Le questionnaire a été présenté sous forme écrite à notre échantillon. Il se présente sous forme de thème en vue de saisir les différents aspects entourant l'investissement.

Notre questionnaire comprend trois types de questions :

- Les questions fermées pour lesquelles l'enquêté répond par oui ou non ;

- Les questions ouvertes pour lesquelles l'enquêté a la possibilité de donner son point de

vue ;

- Les questions mixtes pour lesquelles l'enquêté choisit l'occurrence correspondant à son

choix.

I.3 : Population et échantillon

L'univers de notre étude concerne les investisseurs dans le secteur des entreprises. Etant donné l'impossibilité matérielle d'atteindre tous les investisseurs concernés de la ville, nous avons été contraint de travailler avec un échantillon empirique ayant investi dans des entreprises et qui ont voulu répondre à notre questionnaire. Cet échantillon est regroupé selon:

- L'état civil ;

- Le sexe ;

- L'âge ;

- Le secteur ;

- La localisation des maisons.

Tableau n°03 : Etat civil de nos répondants

Etat civil f %

Marié 15 78,9

Célibataire 4 21,1

59

Total 19 100,0

Source : Nos enquêtes

Notre échantillon comprend majoritairement des mariés (78,9%)

Cela étant, le tableau n°4 présente la répartition des répondants selon leur genre. Tableau N°04 : Genre des répondants

Sexes

f

%

Masculin

15

78,9

Féminin

4

21,1

Total

19

100,0

Source : Nos enquêtes

La majorité des enquêtés sont des hommes (78,9%). La présence féminine est insignifiante (21,1%) Selon leur âge, les répondants sont groupés de la manière suivante dans le tableau n°5

Tableau N°05 : Age des répondants

Ages

f

%

Entre 20 et 50 ans

17

89,5

Plus de 50 ans

2

10,5

Total

19

100,0

Source : Nos enquêtes

Comme le montre ce tableau 89,5% de nos répondants ont l'âge situé entre 20 ans et 50 ans.

Les secteurs dans lesquels interviennent les opérateurs économiques se présentent comme suit dans

le tableau n°6.

Tableau N°06 : Secteur dans lequel interviennent nos répondants

Secteurs

f

%

Hôtellerie

4

21,1

Nganda

4

21,1

Petite industrie

4

21,1

Pétrolier

3

15,8

Commerce générale

4

21,1

Total

19

100,0

62 J. TSHIMPANGA, Statistique Inférentielle, cours inédit, 2ième année de graduat, FSEG, ULPGL/Goma, 2011-2012, p.98-101

60

Source : Nos enquêtes

Au regard de ce tableau, nous constatons que ces cinq secteurs ont le même pourcentage soit 21,1% exception fait au secteur pétrolier qui présente 15,8%.

La localisation des maisons par commune se présente comme suit dans le tableau n°7. Tableau N°07 : Localisation des stations de nos répondants

Localisation de la maison

f

%

Commune de Goma

10

52,6

Commune de Karisimbi

9

47,4

Total

19

100,0

Source : Nos enquêtes

Dans le but de représenter toute la ville de Goma, dans notre échantillon, nous sommes entrés en contact avec 10 personnes qui investissent dans la commune de Goma soit 52,6% des secteurs enquêtés et 9 personnes qui investissent dans la commune de KARISIMBI soit 34,8%.

I.4 : Tests destinés à un échantillon (test du chi deux)

Parmi ces tests, on retient quelques techniques d'ajustement qui permettent à comparer à tout point de vue une distribution observée et une distribution théorique donnée. On envisage successivement deux tests. L'un, tout à fait classique, est dû à K. PEARSON et basé sur les distributions chi deux (?2)62. Nous insistons ici sur cette dernière qui nous servira de tester la significativité de nos résultats.

S'il y a un outil statistique qui est utilisé très fréquemment, et même parfois d'une façon abusive, c'est bien le test du ?2. Dans tous les cas, sur la base d'une certaine hypothèse que l'on veut vérifier, on compare les effectifs observés que l'on désigné fo (fréquences obtenues par échantillonnage relativement à une ou plusieurs variables) qui ont été classifiés selon certaines catégories, avec les effectifs théoriques (ft) espérées selon l'hypothèse en question. Dans le cadre de cette comparaison, on est amené à définir une statistique qui suit une distribution ?2 avec un nombre déterminé de degrés de liberté.

L'une des difficultés majeures que l'on rencontre lorsqu'on veut utiliser une méthode statistique consiste à satisfaire les conditions ou hypothèses de base exigées pour que cette méthode puisse être appliquée. Ainsi, en inférence paramétrique classique, on suppose que l'on connaît la nature de la distribution de la population (et que seuls ses paramètres sont inconnus). La question

61

qui se pose à présent est celle de savoir dans quelle mesure une hypothèse sur la nature de la population est vérifiée, et dans quelle mesure on peut accepter qu'il existe un écart entre cette hypothèse et la situation réelle. On tire un échantillon de la population, et l'on se demande alors si l'on peut accepter ou non que l'échantillon obtenu provienne d'une population avec telle distribution spécifiée. Le test du 2 permet de vérifier s'il y a une différence significative entre les effectifs observés expérimentalement et les effectifs théoriques que l'on aurait obtenus si la distribution de la population était bien la distribution spécifiée ; autrement dit, ce test permet de vérifier la qualité de l'ajustement d'une distribution théorique particulière à une distribution expérimentale.

Les étapes utilisées pour construire un test d'hypothèses dans le cas d'un test d'ajustement consistent à vouloir vérifier si la distribution de la variable étudiée dans une population correspond ou non à telle distribution spécifiée. A cette fin, on tire un échantillon de taille n dans la population, et on procède aux étapes suivantes.

1. Les hypothèses

Z obs = ?ft

i = i

1

( fo - ft

i i

H0 : la distribution de la population est la distribution spécifiée f(x ,O), O pouvant être connu ou inconnu ; fo = fi

H1 : la distribution de la population n'est pas la distribution spécifiée f(x ,O), fo ~ fi

2. La formule

La formule générale du calcul d'un Chi deux indiquée dans le cas d'un échantillon se présente de la manière ci-après :

2

k

Cette quantité est à comparer à une valeur critique de la distribution échantillonnée de ?2 lue dans la table de Chi deux en fonction d'un nombre de degrés de liberté (dl) et d'un niveau de signification.

Le grand problème du test ?2 d'ajustement est la détermination des effectifs théoriques et du nombre de degrés de liberté qui varient d'une situation à l'autre.

Lorsque l'hypothèse nulle est vraie, cette quantité peut être considérée comme une

valeur observée d'une variable aléatoire ayant approximativement une distribution ?2 à k-1 degrés de liberté. Cette propriété résulte notamment du fait que chacun des k effectifs observés foi peut être

Source : Nos enquêtes

62

considéré comme une valeur d'une variable binomiale, donc asymptotiquement normale et de moyenne npi. Ces k variables sont liées par une relation linéaire :

La valeur est nulle lorsque les effectifs observés sont tous égaux aux effectifs

attendus, c'est-à-dire lorsqu'il y a concordance absolue entre la distribution observée et la distribution théorique. D'autre part ; cette valeur est d'autant plus grande que les écarts entre les effectifs observés et attendus sont plus grands. On rejettera donc l'hypothèse nulle lorsque la valeur observée est trop grande, c'est-à-dire lorsque :

Le test étant toujours unilatéral. Ce test est connu sous le nom de test ?2 d'ajustement avec nombre de degrés de liberté égale à (k - 1), k = nombre de lignes ou de colonnes dans le tableau des données.

Section II : PRESENTATION DES RESULTATS

Cette section a pour but de présenter et de discuter les opinions des sujets par rapport aux différents thèmes exploités à travers le questionnaire d'enquête et quelques documentations mises à notre disposition.

2.1 : SOURCES DE FINANCEMENT

Question N°01 : Après avoir pris la décision d'investir dans votre projet, quel était le montant du coût d'investissement?

Par ce tableau, nous voulons connaitre le coût de l'investissement des acteurs économiques lors de la prise de décision d'investir dans le secteur.

Occurrence

f

%

Moins de 10000$

1

5,3

Entre 10000$ et 20000$

10

52,6

Entre 20001$ et 30000$

4

21,1

Autre à préciser

4

21,1

Total

19

100,0

63

Ce tableau nous montre que lors de la décision d'investir sur 19 investisseurs, 10 ont commencé leurs activités avec un montant qui est dans l'intervalle de 10000$ et 20000$ soit 52,6% ; 21,1% situé dans l'intervalle de 20001$ et 30000$ et 21,1% qui ont choisi le montant qui est supérieur à 30000$.

Tableau n°8 : La décision d'investissement dans le projet par secteur

Occurrence

f

%

Hôtellerie

Pet. Indist.

Pétrolier

Com. Gén.

Nganda

f

%

f

%

f

%

f

%

f

%

-10 000$

1

5,3

 
 
 
 
 
 

1

25

 
 

(10 000$ et

20000$)

10

52,6

2

66,7

3

75

 
 

3

75

2

50

(20001 et

30000$)

3

15,8

1

33,3

 
 
 
 
 
 

2

50

Autres à

préciser

5

26,3

 
 

1

25

4

100

 
 
 
 

Total

19

100,0

3

100,0

4

100,0

4

100,0

4

100,0

4

100,0

Source : Nos enquêtes

Ce tableau nous montre le montant du coût d'investissement par secteur. De ce fait, sur 3 protocoles distribués dans ce secteur d'hôtellerie, 2 investisseurs soient 66,7% leurs montants du coût d'investissement est compris entre 10 000$ et 20 000$ ; 1 investisseurs soit 33,3% est compris dans l'intervalle de 20 001$ et 30 000$.

Dans le secteur de petite industrie, sur 4 protocoles y distribués 3 ont constaté soit 75% que leurs montants du coût d'investissement est pris dans l'intervalle de 10 000$ et 20 000$ et le reste soit 25% affirme que ce montant était de 350 000$.

Dans le secteur pétrolier, sur 4 protocoles tous ont confirmé qu'ils sont dans autres à préciser. Le 1er son coût d'investissement est de 1 000 000$, le 2ème est de 450 000$, le 3ème est de 50 000$ et le dernier de 37 000$.

Dans le secteur du commerce général, sur 4 protocoles 1 déclare soit 25% que son coût d'investissement était de moins de 10 000$ et 3 autres soient 75% nous prouve que leurs montants du coût d'investissement était compris dans l'intervalle de 10 000 et 20 000$.

Et en fin, dans le secteur de Nganda, 2 investisseurs soient 50% déclarent que leurs montant du coût d'investissement se situe dans l'intervalle de 10 000 et 20 000$. Sur 2 autres restants l'un prouve que son montant du coût d'investissement était de 25 000$ et l'autre affirme qu'il était de 27 000$.

64

Question N°02 : Parmi les différents sources de financements ci-après, la quelle avez-vous fait pour financer votre activité?

Occurrence

f

%

Fonds propres

14

73,7

Fonds empruntés

5

26,3

Total

19

100,0

Source : Nos enquêtes

Ce tableau nous prouve que 14 personnes sur 19 soit 73,7% fond recours au fonds propres pour financer leurs activités et le reste soit 26,3% recourt aux emprunts.

Tableau n°9 : Source de financement par secteur

Occurrence

f

%

Hôtellerie

Pet. Indist.

Pétrolier

Com. Gén.

Nganda

f

%

f

%

f

%

f

%

f

%

Fonds prop.

14

73,7

3

100

3

60

2

50

4

100

2

50

Fonds emp.

5

26,3

 
 

1

40

2

50

 
 

2

50

Total

19

100,0

3

100,0

4

100,0

4

100,0

4

100,0

4

100,0

Source : Nos enquêtes

Au regard de ce tableau, nous observons la répartition par secteur de différents sources de financements lors du financement de leurs activités.

Dans le secteur d'hôtellerie 3 opérateurs économiques soient 100% ont financé leurs activités par le fonds propres ; dans le secteur de petite industrie sur 4 investisseurs 3 ont financé leurs activités par le fonds propres et 1 soit 40% par le fonds empruntés ; dans le secteur pétrolier sur 4 protocoles donnés 2 opérateurs soit 50% ont financé leurs activités par le fonds propre et le reste par le fonds emprunté ; dans le secteur du commerce général 100% soit 4 investisseurs par le fonds propre et en fin dans le secteur de Nganda moitié moitié par le fonds propre et fonds emprunté.

Question n° 03 : Si par fonds propres, quel est le montant?

Occurrence

f

%

Moins de 10000$

1

5,3

Entre 10000$ et 20000$

8

42,1

Entre 20001$ et 30000$

3

15,8

Autre à préciser

2

10,5

65

Non répondant 5 26,3

Total 19 100,0

Source : Nos enquêtes

Nous remarquons que sur 14 opérateurs économiques qui fassent recours aux fonds propres, 8 opérateurs économiques soit 42,1% ont commencé avec un montant qui se situe entre 10000$ et 20000$ ; 15,8% un montant se trouvant dans l'intervalle de 20001$ et 30000$.

Question n°04 : A quel taux de remboursement de cet emprunt avez-vous supporté?

Occurrence

f

%

3%

3

15,8

Entre 3% et 4%

2

10,5

Non répondant

14

73,7

Total

19

100,0

Source : Nos enquêtes

Pour le cas des investisseurs qui fassent recours aux emprunts, sur 5 répondants 15,8% soit 3 opérateurs économiques supportent 3% sur le montant investi et 10,5% soit 2 investisseurs supportent un taux qui est entre 3% et 4% du montant emprunté.

2.2 : RENTABILITE DE FINANCEMENT

Question n°05 : Compte tenu du niveau d'activité actuel, estimez-vous que votre entreprise est financièrement rentable?

Occurrence

f

%

Oui

16

84,2

Non

3

15,8

Total

19

100,0

Source : Nos enquêtes

Ce tableau nous renseigne que sur 19 répondants, 16 estiment que leurs entreprises sont financièrement rentable soit 84,2% de nos répondants et 3 pensent que leurs entreprises ne sont pas financièrement rentable soit 15,8%.

Tableau n°10 : La rentabilité des entreprises compte tenu du niveau actuel du pays par secteur

Occurrence

f

%

Hôtellerie

Pet. Indist.

Petrolier

Com. Gén.

Nganda

f

%

f

%

f

%

f

%

f

%

Oui

16

84,2

3

100

4

100

3

60

2

50

4

100

Non

3

15,8

 
 
 
 

1

40

2

50

 
 

66

Total

19

100,0

3

100,0

4

100,0

4

100,0

4

100,0

4

100,0

Source : Nos enquêtes

Nous constatons que si les entreprises sont financièrement rentables par secteur compte tenu du niveau du niveau actuel.

Le maximum dans le secteur d'hôtellerie, petite industrie et Nganda confirme que leurs secteurs sont financièrement rentables soient 100% ; 100% et 100%. Dans le secteur pétrolier sur 4 investisseurs 3 prouve soit 60% que ce secteur est rentable et le reste déclare que ce secteur n'est pas rentable. Et en fin, dans le secteur du commerce général sur 4 protocoles la moitié pense que ce secteur est rentable et l'autre moitié déclare qu'il n'est pas rentable.

Question n°06 : Si oui, pensez-vous que le taux de rentabilité financière peut se situer à combien?

Occurrence

f

%

Au-dessus de 15%

5

26,3

Plus au moins 15%

8

42,1

Moins de 15%

3

15,8

Non répondant

3

15,8

Total

19

100,0

Source : Nos enquêtes

De part ce tableau, nous constatons que sur ceux qui pensent que leurs activités sont financièrement rentable, 42,1% déclare que le taux de rentabilité financière est plus au moins 15% ; 26,3% affirme qu'il est au-dessus de 15% et 15,8% prouve qu'il est moins de 15%.

Tableau n°10 : Taux de rentabilité financière par secteur

Occurrence

f

%

Hôtellerie

Pet. Indist.

Pétrolier

Com. Gén.

Nganda

f

%

f

%

f

%

f

%

f

%

Au-dessus de 15%

5

31,2

1

33,3

 
 

1

33,3

1

50

2

50

Plus au

moins 15%

8

50

2

66,7

2

50

1

33,3

 
 

2

50

Moins de

15%

3

18,8

 
 

2

50

1

33,3

1

50

 
 

Total

16

100,0

3

100,0

4

100,0

3

100,0

2

100,0

4

100,0

Source : Nos enquêtes

Ce tableau nous montre la façon dont les opérateurs économique pensent que le taux de rentabilité financière se situe par secteur. Sur 16 investisseurs, dans le secteur d'hôtellerie 2 prouvent que le taux de rentabilité financière est plus au moins 15% et 1 affirme qu'il est au-dessus

H0 : la distribution de la population est la distribution spécifiée f(x ;?), ? pouvant être connu ou inconnu ; fo = ft

67

de 15% ; dans le secteur de petite industrie 2 pensent qu'il est plus au moins 15% et 2 autres trouvent qu'il est moins de 15% ; dans le secteur pétrolier 1 dit qu'il est au-dessus de 15%, 1 plus au moins 15% et 1 autre moins de 15% ; dans le secteur du commerce général 1 déclare qu'il est au-dessus de 15% et un autre moins de 15% et enfin, dans le secteur de Nganda 2 affirment qu'il est au-dessus de 15% et 2 autres plus au moins 15%.

2.2.1 : Facteurs explicatifs des investissements

Ici nous avons les réponses aux questions notamment celles de connaître les facteurs qui expliqueraient l'investissement dans la ville de Goma.

Question n°07 : Selon vous quel est le facteur qui détermine l'investissement des entreprises en RDC ?

Le tableau n°08 nous donne les facteurs explicatifs de l'investissement (Facteurs réels et facteurs financiers).

Tableau n° 11 : Facteurs qui motivent l'investissement des entreprises en RDC

Occurrence

f

%

% cumulé

Forte demande

9

47,4

47,4

Taux d'emprunt

2

10,5

57,9

Rentabilité élevée

4

21,1

78,9

Faible imposition

1

5,3

84,2

Autres à préciser

3

15,8

100,0

Total

19

100,0

 

Source : Nos enquêtes

Les facteurs explicatifs de l'investissement sont regroupés en facteurs réels d'une part et en facteurs financiers de l'autre part. Les facteurs réels déterminent plus l'investissement (57,9%) suivi des facteurs financiers (42,1%).

Pour mieux appréhender cette situation, nous allons nous servir du test de chi deux pour vérifier la significativité de ces résultats obtenus.

1. Hypothèses

68

H1 : la distribution de la population n'est pas la distribution spécifiée f(x ;?); fo ? ft

2. Application de la formule

Avant d'appliquer la formule , calculons d'abord la somme des effectifs

observés et des effectifs théoriques, à partir des données fournis dans le tableau n°08 sur les facteurs énoncés dans notre première hypothèse de recherche comme déterminants des investissements des entreprises en RDC.

Tableau n° 12 : Calcul des effectifs observés relatifs aux facteurs l'investissement des

entreprises

 

HOTEL.

NGANDA

PET. IND.

PETRO.

CEM. GEN

TOTAL

Forte demande

2

2

3

1

1

9

Taux d'emprunt

 

1

 

2

 

3

Rentabilité élevée

 

1

1

1

2

5

Faible imposition

1

 
 
 

1

2

TOTAL

3

4

4

4

4

19

Source : Tableau n°11.

Il ressort de ce tableau que ?fo = 19

Tableau n° 13 : Calcul de la somme des effectifs théoriques en rapport avec les facteurs
l'investissement des entreprises

 

HOTEL.

NGANDA

PET. IND.

PETRO.

CEM. GEN

TOTAL

Forte demande

2,5

1,5

2,1

0,6

2

8,3

Taux d'emprunt

 

0,5

 

2

 

2,5

Rentabilité élevée

 

2

0,9

0,5

1,5

4,9

Faible imposition

0,5

 
 
 

0,5

1

TOTAL

2,6

4

3

3,1

4

16,7

Source : Tableau n°11.

Il découle de ce tableau que ?ft = 16,7

k ? ? 2

? obs ? ?fo ft

2 i i

i ? 1 i

?

ft

Ainsi, en appliquant la formule, on a : =(19-16,7)2/ 16,7= 0,316766467

69

Avec dl = 5 - 1 = 4, la table de chi deux exige une valeur de 9,24 au seuil de 5% pour rejeter H0. La valeur observée 0,316766467 est strictement inférieure, donc on accepte l'hypothèse H0 : la distribution de la population est la distribution spécifiée f(x ;9). Ainsi les résultats obtenus sur l'échantillon relatifs aux fortes demandes, taux d'emprunt, rentabilité élevée et faible imposition qui déterminent l'investissement des entreprises en ville de Goma proportionnellement de 8,3%, 3%, 5% et 1% peuvent être généralisés à toute la population d'étude.

Question n°08 : Quel est le moyen d'encouragement de l'investissement en RDC ?

Occurrence

f

%

Amélioration du climat des affaires

6

31,6

Subventionner les entrepreneurs

2

10,5

Protéger les entreprises naissantes

 
 

locales (nationales)

2

10,5

Baisse du taux d'imposition

3

15,8

Autres à préciser

6

31,6

Total

19

100,0

Source : Nos enquêtes

Nous constatons que sur 12 répondants soit 63,2% ; la moitié déclare que le moyen d'encouragement de l'investissement en RDC dans les entreprises c'est l'amélioration du climat des affaires et autre moitié dit qu'il faut qu'il y ait une compréhension des services dont les responsabilités leur ont été confiées, surtout lorsqu'il s'agit de la non observation de certains lois en la matière par les opérateurs économiques au lieu de passer directement aux sanctions, et aussi, l'administration congolaise n'est pas encore outillée pour tout service, d'où l'opportunité aux opérateurs d'en profiter. De ce fait, 15,8% montre qu'il faut une baisse du taux d'imposition ; 10,5% prouve qu'il faut que l'Etat subventionne les entrepreneurs congolais et 10,5% autre dit qu'il faut que l'Etat protège les entreprises naissantes locales.

Pour mieux cerné les résultats ci-haut exposés sur le moyen d'encouragement de l'investissement en ville de Goma, vérifions leur significativité à travers le test de chi deux.

1. Hypothèses

H0 : la distribution de la population est la distribution spécifiée f(x ;9), 9 pouvant être connu ou inconnu ; fo = ft

H1 : la distribution de la population n'est pas la distribution spécifiée f(x ;9); fo ? ft

70

2. Application de la formule

Avant d'appliquer la formule , calculons d'abord la somme des fo et ft, à partir

des données fournis dans le tableau de la 8ème question sur le moyen d'encouragement de l'investissement en RDC/Goma tel qu'énoncé dans notre deuxième hypothèse de recherche.

Tableau n° 14 : Calcul de la somme des effectifs relatifs aux moyens d'encouragement
d'investissement des entreprises

 

HOTEL.

NGANDA

PET. IND.

PETRO.

CEM. GEN

TOTAL

Amélioration du climat des affaires

2

3

1

 

1

7

Subventionner les

entrepreneurs

 
 
 

1

2

3

Protéger les

entreprises naissantes locales

1

 
 

1

1

3

Baisse du taux d'intérêt

 
 

2

1

1

4

TOTAL

3

3

3

3

5

17

Source : Question n°08.

Il ressort de ce tableau que ?fo = 17

71

Tableau n° 15 : Calcul de la somme des effectifs théoriques en rapport avec les moyens
d'encouragement d'investissement

 

HOTEL.

NGANDA

PET. IND.

PETRO.

CEM. GEN

TOTAL

Amélioration du climat des affaires

1,9

3,5

1,2

 

0,8

7,4

Subventionner les

entrepreneurs

 
 
 

0,9

2,5

3,4

Protéger les

entreprises naissantes locales

0,9

 
 

2

0,8

3,7

Baisse du taux d'intérêt

 
 

2,5

0,5

0,8

3,8

TOTAL

2,8

3,5

3,7

3,4

4,9

18,3

Source : Tableau n°14.

Il découle de ce tableau que ?ft = 18,3

k( ? 2

? obs = fo ft

2 i i

i = 1 i

-

ft

Ainsi, en appliquant la formule, on a : = (17-18,3)2/ 18,3 = 0,092349726

Avec dl = 5 - 1 = 4, la table de chi deux exige une valeur de 9,24 au seuil de 5% pour rejeter H0. La valeur observée 0,092349726 est strictement inférieure, donc on accepte l'hypothèse H0 : la distribution de la population est la distribution spécifiée f(x ;?). Ainsi les résultats observés sur l'échantillon en rapport avec l'appréciation du moyen d'encouragement d'investissement en ville de Goma à partir de l'amélioration du climat des affaires ; subventionner les entrepreneurs ; protéger les entreprises naissantes locales et baisse du taux d'intérêt ; la réaction et la courtoisie respectivement en proportion de 7,4% ; 3,4% ; 3,7% et 3,8% peuvent être généralisés à toute la population d'étude.

72

Tableau n°16 : Moyen d'encouragement de l'investissement en RDC par secteur

Occurrence

f

%

Hôtellerie

Pet. Indist.

Pétrolier

Com. Gén.

Nganda

f

%

f

%

f

%

f

%

f

%

Amélioration du CA

6

31,6

1

33,3

2

50

 
 
 
 

3

75

Subventionner les entrepr.

2

10,5

 
 
 
 

1

25

1

25

 
 

Protéger les

entreprises

2

10,5

1

33,3

 
 

1

25

 
 
 
 

Baisse du taux d'imposition

3

15,8

 
 

2

50

1

25

 
 
 
 

Autres à

préciser

6

31,6

1

33,3

 
 

1

25

3

75

1

25

Total

19

100,0

3

100,0

4

100,0

4

100,0

4

100,0

4

100,0

Source : Nos enquêtes

Au regard de ce tableau, nous remarquons la manière dont se réparti par secteur le moyen d'encouragement en RDC/Goma d'où le secteur d'hôtellerie, Petite industrie, Pétrolier, Commerce générale et Nganda et se reparti successivement comme suit : sur 3 répondants 1 pense que c'est l'amélioration du climat des affaires, 1 trouve qu'il faut qu'on protège les entreprises naissantes et 1 prouve que c'est aléatoire. Sur 4 répondants dans le secteur de petite industrie la moitié confirme l'amélioration de climat des affaires serait le moyen d'encouragement de l'investissement et 2 autres affirment que la baisse du taux d'imposition serait le moyen là. Sur 4 répondants dans le secteur pétrolier 1 trouve qu'il faut subventionner les entrepreneurs, 1 déclare qu'il faut protéger les entreprises naissantes, 1 confirme qu'il faut une baisse du taux d'imposition et un autre trouve qu'on aucun moyen ici n'encourage l'investissement en RDC/Goma. Sur 4 répondants dans le secteur du commerce générale 3 affirment que l'amélioration du climat des affaires, la subvention des entrepreneurs, la protection des entreprises naissantes et la baisse du taux d'imposition seraient le moyen d'encouragement de l'investissement en RDC et le reste pense qu'il faut subventionner les entrepreneurs. Et en fin sur 4 répondants dans le secteur de Boite de nuit 3 pensent que l'amélioration du climat des affaires serai ce moyen et le reste c'est aléatoire.

73

Question n° 09 : Les impôts et taxes que vous supportez sont estimés à:

Tableau n°17 : En 2014

Occurrence

f

%

Moins de 10000$

9

47,4

Entre 10000$ et 50000$

7

36,8

Plus de 50000$

3

15,8

Total

19

100,0

Source : Nos enquêtes

Il ressort de ce tableau que le montant de la grande majorité (47,4%) de la population enquêtée couvre les impôts et taxes sont moins de 10000$ ; 36,8% entre 10000$ et 50000$ et en fin 15,8% plus de 50000$ qu'ils estiment trop pesant et qui par conséquent, accroissent le coût de production.

Tableau n°18 : En 2013

Occurrence

F

%

Moins de 10000$

8

42,1

Entre 10000$ et 50000$

7

36,8

Plus de 50000$

4

21,1

Total

19

100,0

Source : Nos enquêtes

En 2013 il ressort de ce tableau que le montant de la grande majorité (42,1%) de la population enquêtée couvre les impôts et taxes sont moins de 10000$ ; 36,8% entre 10000$ et 50000$ et en fin 21,1% plus de 50000$ qu'ils estiment trop pesant et qui par conséquent, accroissent le coût de production.

Tableau n°19 : En 2012

Occurrence

f

%

Moins de 10000$

10

52,6

Entre 10000$ et 50000$

5

26,3

Plus de 50000$

4

21,1

Total

19

100,0

74

Source : Nos enquêtes

En 2012 il ressort de ce tableau que le montant de la grande majorité (52,6%) de la population enquêtée couvre les impôts et taxes sont moins de 10000$ ; 26,3% entre 10000$ et 50000$ et en fin 21,1% plus de 50000$ qu'ils estiment trop pesant et qui par conséquent, accroissent le coût de production.

Tableau n°20 : En 2011

Occurrence

f

%

Moins de 10000$

10

52,6

Entre 10000$ et 50000$

6

31,6

Plus de 50000$

3

15,8

Total

19

100,0

Source : Nos enquêtes

En 2011 il ressort de ce tableau que le montant de la grande majorité (52,6%) de la population enquêtée couvre les impôts et taxes sont moins de 10000$ ; 31,6% entre 10000$ et 50000$ et en fin 15,8% plus de 50000$ qu'ils estiment trop pesant et qui par conséquent, accroissent le coût de production.

Question n°10: A combien se chiffrent les recettes annuelles moyennes de votre exploitation?

($)

Tableau n°21 : En 2014

 
 

Occurrence

f

%

Moins de 100000$

7

36,8

Entre 100000$ et 500000$

8

42,1

Plus de 500000$

4

21,1

Total

19

100,0

Source : Nos enquêtes

Les recettes annuelles en 2014 perçues par un la majorité des enquêtés (42,1%) varient entre 100000$ et 500000$.

Les recettes annuelles en 2011 perçues par un la majorité des enquêtés (42,1%) sont moins de 100000$.

75

Tableau n°22 : En 2013

Occurrence

f

%

Moins de 100000$

9

47,4

Entre 100000$ et 500000$

6

31,6

Plus de 500000$

4

21,1

Total

19

100,0

Source : Nos enquêtes

Les recettes annuelles en 2013 perçues par un la majorité des enquêtés (47,4%) sont moins de 100000$.

Tableau n°23 : En 2012

Occurrence

f

%

Moins de 100000$

8

42,1

Entre 100000$ et 500000$

6

31,6

Plus de 500000$

5

26,3

Total

19

100,0

Source : Nos enquêtes

Les recettes annuelles en 2012 perçues par un la majorité des enquêtés (42,1%) sont moins de 100000$.

Tableau n°24 : En 2011

Occurrence

f

%

Moins de 100000$

8

42,1

Entre 100000$ et 500000$

5

26,3

Plus de 500000$

6

31,6

Total

19

100,0

Source : Nos enquêtes

Il ressort de ce tableau que la majorité de nos enquêtés (63,2%), que leurs charges annuelles se situent entre 10000$ et 50000$.

76

Question n°11 : A combien s'élèvent les charges par an? ($)

Tableau n°25 : En 2014

Occurrence

f

%

Moins de 10000$

6

31,6

Entre 10000$ et 50000$

9

47,4

Plus de 50000$

4

21,1

Total

19

100,0

Source : Nos enquêtes

Il ressort de ce tableau que la majorité de nos enquêtés (47,4%), que leurs charges annuelles se situent entre 10000$ et 50000$.

Tableau n°26 : En 2013

Occurrence

f

%

Moins de 10000$

5

26,3

Entre 10000$ et 50000$

10

52,6

Plus de 50000$

4

21,1

Total

19

100,0

Source : Nos enquêtes

Il ressort de ce tableau qu'en 2013 la majorité de nos enquêtés (52,6%) supporte annuellement les charges qui se situent dans l'intervalle de 10000$ et 50000$.

Tableau n°28 : En 2012

Occurrence

f

%

Moins de 10000$

4

21,1

Entre 10000$ et 50000$

12

63,2

Plus de 50000$

3

15,8

Total

19

100,0

Source : Nos enquêtes

77

Tableau n°29 : En 2011

Occurrence

f

%

Moins de 10000$

4

21,1

Entre 10000$ et 50000$

12

63,2

Plus de 50000$

3

15,8

Total

19

100,0

Source : Nos enquêtes

Il ressort de ce tableau qu'en 2011 la majorité de nos enquêtés (63,2%) supporte annuellement les charges qui se situent dans l'intervalle de 10000$ et 50000$.

Section 3 : ANALYSE DES RESULTATS

Dans cette section, il est question de :

1) Tableau synthétique à titre d'investissement ;

2) Commenter les résultats basés sur l'analyse effective de la rentabilité ;

1. Tableau synthétique à titre d'investissement 1.1 Montant moyen d'investissement par secteur

Secteurs

Montant moyen d'investissement

1

Pétrolier

284 250

2

Petite industrie

102 500

3

Hôtellerie non classé

23 333,33

4

Commerce général

17 250

5

Boite de nuit

21 750

Par classement du coût moyen d'investissement par secteur, nous remarquons que le secteur pétrolier occupe la 1ère place avec un montant moyen de 284 350$, suivie du secteur de petite industrie avec 102 500$, suivie de l'hôtellerie non classé à la 3ème place avec un montant de 23 333,33$ et enfin le Boite de nuit et le commerce général prennent les deux dernières position avec 21 750$ et 17 250$.

78

1.2 Rentabilité de financement par secteur

Secteurs

Financièrement rentable

1

Pétrolier

Oui et Non

2

Petite industrie

Oui

3

Hôtellerie non classé

Oui

4

Commerce général

Oui et Non

5

Boite de nuit

Oui

Le secteur de petite industrie, d'hôtellerie et de Boite de nuit sont financièrement rentable à 100%. Et enfin, le secteur pétrolier et commerce générale sont financièrement rentables en moitié.

1.3 Moyen d'encouragement d'investissement par secteur :

Secteurs

Moyen d'encouragement

1

Pétrolier

Subventionner les entrepreneurs, Protéger les entreprises naissantes et

 
 

Baisse du taux d'imposition

2

Petite industrie

Amélioration du climat des affaires et baisse du taux d'imposition

3

Hôtellerie non classé

Amélioration du climat des affaires et Protéger les entreprises naissante

4

Commerce général

Subventionner les entrepreneurs

5

Boite de nuit

Amélioration du climat des affaires

Dans le secteur pétrolier, subventionner les entrepreneurs, protéger les entreprises naissantes et baisse du taux d'imposition seraient les moyens d'encouragement d'investissement. L'amélioration du climat des affaires et la baisse du taux d'imposition seraient le moyen d'encouragement dans le secteur de petite industrie. Dans le secteur d'hôtellerie nous avons l'amélioration du climat des affaires et la protection des entreprises naissantes. Ainsi, dans les deux deniers secteurs notamment commerce général et Boite de nuit nous avons respectivement : subventionner les entrepreneurs et amélioration du climat des affaires.

Enfin, pour ce qui est du TRI comme critère de sélection, sera accepté pour les projets indépendants, celui dont le TRI est supérieur au taux de rendement requis. Si les projets sont

79

2. Analyse des résultats basés sur la sélection du secteur

Nous constatons que ces trois secteurs sont rentables car tous présentent un VAN positive, Ip supérieur à 1.

Section 4 : DISCUSSION DES RESULTATS

Nous donnons dans ce chapitre, d'abord, nos réflexions personnelles issues des résultats obtenus après nos analyses et ensuite, les confronter avec les théories et résultats des autres chercheurs.

Dans ce travail, nous sommes partis de l'idée selon laquelle le financement et rentabilité des entreprises à Goma sont, entre autres :

- Le montant moyen du coût d'investissement par secteur ; - La rentabilité financière ;

- Le moyen d'encouragement d'investissement.

En effet, partant du montant moyen du coût d'investissement par secteur, des sources de financement, de la rentabilité financière, du taux de rentabilité financière et du moyen d'encouragement d'investissement, il est question, dans cette partie du travail de faire une confrontation du financement et d'investissement et jadis démontrés par d'autres chercheurs et vérifier si cela corrobore avec le cas des investissements des entreprises en RDC/Goma.

4.1. Evaluation de la rentabilité des projets d'investissement

La théorie sur l'investissement et surtout le critère de choix d'investissement stipule qu'entre plusieurs projets, sera retenu celui qui offre la VAN au taux d'actualisation requis, la plus élevée. Si la VAN est positive, ce projet est acceptable. Par contre, sera rejeté, tout projet dont la VAN aux taux d'actualisation requis est négative.

Concernant l'IP, en tant que critère de sélection, sera retenu pour tout investissement, celui offrant un IP supérieur à 1, dans le cas contraire, il sera rejeté

Quant au DRCI, entre 2 projets, sera retenu celui dont le DRCI est plus court. Par contre, sera rejeté tout projet dont le DRCI est supérieur à la norme fixée par l'entreprise.

80

mutuellement exclusifs, on accepte celui qui a le TRI le plus élevé, à condition qu'il excède le taux de rendement requis.

81

CONCLUSION

Cette étude a porté sur le financement et rentabilité des entreprises à Goma. Son élaboration s'est articulé autour de la question principale celle de savoir les montants des coûts d'investissement dans ces différents secteurs d'activité?

La recherche de la réponse adéquate à cette question principale a suscité les questions secondaires suivantes :

- Ces entreprises sont-elles financières rentables? ;

- Quel est le moyen d'encouragement de l'investissement à Goma ? ;

L'étude a été structure à 3 chapitres :

- Le premier chapitre a parlé sur l'approche théorique sur l'investissement ;

- Le second à porter sur l'investissement en RD Congo ;

- Le financement et la rentabilité des entreprise à Goma a fait l'objet du 3ème chapitre.

Pour vérifier les hypothèses du travail les techniques et les méthodes appropriées ont été mobilisé. L'enquête par questionnaire auprès des entreprises relevant de collecter les données nécessaires. Les traitements de celle-ci a été rendu du possible grâce à l'outil SPSS63.

Les méthodes d'analyse et décision d'investissement et le financement et la méthode analytique ont permis de vérifier les hypothèses de la manière suivante :

- Le coût moyen d'investissement par secteur est de 284 250$ dans le secteur pétrolier, de 102 500$ dans le secteur de petite industrie, de 23 333,33 dans le secteur d'hôtellerie, de 21 750$ dans le secteur de boîte de nuit et de 17 250$ dans le secteur de commerce général ce qui affirmé notre hypothèse générale ;

- Ces secteurs sont tous financièrement rentable. Le secteur pétrolier et commerce général sont à moitié rentables ce qui ne confirme pas notre hypothèse ;

- Dans le secteur pétrolier, subventionner les entrepreneurs, protéger les entreprises naissantes et baisse du taux d'imposition seraient les moyens d'encouragement d'investissement. L'amélioration du climat des affaires et la baisse du taux d'imposition seraient le moyen d'encouragement dans le secteur de petite industrie. Dans le secteur d'hôtellerie nous avons l'amélioration du climat des affaires et la protection des entreprises naissantes. Ainsi, dans les deux deniers secteurs notamment commerce

63 Statistical Package for the social sciences.

82

général et Boite de nuit nous avons respectivement : subventionner les entrepreneurs et amélioration du climat des affaires ce qui confirme cette hypothèse ;

Après l'élaboration de ce travail a été confronté à des difficultés d'ordre financier suite aux ressources limités d'ordre temporel eu égard aux ressources financière limité et d'ordre technique découlent de l'accès difficiles aux données pertinentes. A dépit de ces difficultés, cette étude constitue une contribution appréciable à la réflexion scientifique quant à la problématique des investissements, des finances des entreprises dans le contexte de la RDC.

Le chercheur est le professionnel des domaines de la gestion financière trouveront dans cette étude une source riches d'inspiration. Compte tenu des résultats obtenus ci-haut, nous recommandons aux investisseurs à investir dans ces secteurs parce qu'ils sont rentables et surtout le secteur pétrolier. Ainsi, nos hypothèses ont été confirmées.

Enfin, nous ne prétendons pas avoir épuisé ce thème ; néanmoins, nous estimons avoir jeté une étincelle sur le financement et rentabilité des entreprises qui nous a permis d'atteindre l'objectif de cette étude

83

BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE

1. Ouvrages

- ABRAHAM-FROIS G., Eléments de dynamique économique, Dalloz, Paris, 1977

- BERNIER et SIMON, Initiation à la Macroéconomie, 8ème éd. Dunod, Paris, 2001

- CHEVALIER A. et HIST G., Risk management, éd, Moderne, Paris, 1982

- CHRISTIAN et M. ZAMBOTO, Gestion financière, finance d'entreprise, 6è éd. Dunod,

Paris, 2004

- COBBAUT R., Théorie financière, 1994, Economica, Paris.

- DAYAN A., Manuel de gestion, Vol 2, 2èmeéd. Ellipses/AUF, Paris, 2004

- DUHARCOURT P., Croissance potentielle et développement, C.e.s., 2007

- GRAWITZ Z., Méthodes des sciences sociales, 4ème éd., Dalloz, Paris, 1979

- HOUDAYER R., Evaluation financière des projets, ingénierie de projets et décision

d'investissement, 3ème éd., Ecomica, Paris 2008

- KAMBALE MBAKUL'IRAH B., Exclusion financière des pauvres en Afrique; cas de la

RDC, éd. Universitaires européennes, 2015

- KEISER A M., Gestion financière, 5ème éd., Eska, Paris

- MANSOURI-GUILANI N., Dynamiser l'investissement productif en France, C.e.s., 2008

- MARCHESNAY M., Petite entreprise et entrepreneur, dans Y. Simon et P. Joffre (dir.),

Encyclopédie de gestion, Economica, Paris

- MOURGUE N., Le choix des investissements dans l'entreprise, Economica, Paris, 1994

- POPIOLEK N., Guide du choix de l'investissement, éd. D'organisation, Paris, 2006

- RAMAGE P., Analyse et diagnostic financier, éd. D'Organisation, Paris, 2001

- VERNIMMEN P., Finance d'entreprise, 3ème éd. Dalloz, 1998

- VIZZANOVA P., Gestion financière, 10ème éd., Atol, 1996

2. Dictionnaires

- ABRAHAM G. et CAIRE G., Dictionnaire d'économie, 2eme éd. Dalloz, Paris, 2002

- BEITONE A., Dictionnaire des sciences économiques, édition ARMAND COLIN, Paris,

2001

- COHEN E., Dictionnaire de gestion, éd. La découverte, Paris, 1997

- Le Petit Larousse illustré 2010.

- PERARDJ, Dictionnaire de finance, Vuibert, Paris, 1999,

84

3. Cours

- KISONIA JP, Gestion financière à moyen et long terme, Cours inédit, G3 FSEG, ULPGL, 2010-2011

- KISONIA JP, Gestion Financière à court terme, cours inédit, G3 économie ULPGL-GOMA, 2012-2013

- SENZIRA P., Macroéconomie, cours inédit, L2 Comptabilité, ISC Goma, 2009-2010.

- TSHIMPANGA J., Statistique Inférentielle, cours inédit, 2ième année de graduat, FSEG, ULPGL/Goma, 2011-2012

4. Rapports et Revue

- ADMASSU T., « Quelles perspectives de financement pour les PME en Afrique ? », 2009, la revue de PROPARCO.

- BERTRAND S., Agrégé de sciences sociales, INSEE, Revue Tiers Monde, t. XXXVII, n°148, octobre-décembre 1996

- BOURDIEU J. et ali, « Investissement, incertitude et irréversibilité. Quelques développements récents de la théorie de l'investissement », Revue économique, vol.48, n°1, janvier 1997.

- BRAECKMAN C., Le Congo et ses amis Chinois, le monde diplomatique, septembre 2009. - KAMBALE MBAKUL'IRAH B., Les obstacles au développement des micro entreprises

dans la ville de Goma/RDC : résultats d'enquête, article tiré dans le revue interdisciplinaire

des facultés et Instituts de l'ULPGL, L'analyse topique, N° 03, mai 2006

- Le rapport Doing Business publié le 29 Octobre 2014 constate qu'une règlementation plus efficiente et des protections juridiques solides sont essentielles pour aider les entrepreneurs à prospérer

- MAIRESSE J. et Ali, Investissement des entreprises et contraintes financières en France et aux Etats-Unis, Economie et statistique, n° 341-342, 2001-1/2

- OCDE, Oslo Manual, Guidelines for collecting et Interpreting Innovation Date, Paris, OCDE and Eurostat.

- Rapport Indice Doing Business 2012 de la Banque Mondiale

- RDC., Investir en RDC. : voici la procédure.

- Report of the Joint uneCe/oeCD/eurostat Working group on statistics for sustainable development : Measuring sustainable development (2008).

- SAFOULANITOU L. N. et Ali., PME et Innovation : une analyse comparative entre le Cameroun, le Congo et la RDC, Rapport de Recherche du FR-CIEA N° 67/13, Dakar, Novembre 2013

85

- SAUNER L., Incertitude environnementale, aversion au risque du dirigeant et investissement productif des petites et moyennes entreprises, Revue internationale PME, vol. 12, n°

5. Sites web

- www.google.fr - www.memoireonline.com - www.slate.fr - www.wikipedia.org

86

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE i

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

SIGLES iv

RESUME vi

ABSTRACT vii

0 : INTRODUCTION 1

O.1 : PROBLEMATIQUE 1

0.2 : HYPOTHESES 4

0.3 : APPROCHE METHODOLOGIQUE 4

0.4 : CHOIX ET INTERET DU SUJET 5

0.5: DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE 5

0.6 : ESQUISSE DU PLAN 5

Chapitre 1er : APPROCHE THEORIQUE SUR L'INVESTISSEMENT 6

1.1. L'incertitude 6

1.2. L'aversion envers le risque 6

1.3. La participation du dirigeant au capital de l'entreprise 7

1.4. La taille 7

1.5. Les contraintes de financement 7

Section I : THEORIQUE SUR L'INVESTISSEMENT 9

I.1. Définition de l'investissement 9

I.2. Déterminants de l'investissement 10

I.3. Fonction d'investissement 11

I.4. Typologie des investissements 12

Section II. LA RENTABILITE ET LE RISQUE 14

II.1. LA RENTABILITE 14

II.1.1 Définition 14

II. 1.2. Rentabilité économique et rentabilité financière 14

II.1.3. Considération de la rentabilité dans les critères de choix 15

II. LE RISQUE 16

II.2.1. De la notion de risque 16

III.2.2. L'effet du risque sur l'entreprise 16

III.2.3. Autres classifications des risques 17

III.2.4. Sélection des projets selon leur risque de marché 19

Section III : LA DECISION SUR D'INVESTISSEMENT 20

87

III.1 Choix d'investissement en avenir certain 21

III.2. Choix des investissements en situation d'incertitude 26

Section IV : ANALYSE ET FONDEMENT D'INVESTISSEMENT DES ENTREPRISES 30

IV.1 : ANALYSE D'INVESTISSEMENT DES ENTREPRISES 30

IV.2 : LES FONDEMENTS THEORIQUES D'INVESTISSEMENT DES MICRO

ENTREPRISES 33

Chapitre 2ème : L'INVESTISSEMENT EN RD CONGO 37

Section I : SITUATION GEOGRAPHIQUE PARTICULIERE DE LA RDC 38

I.1 : Position stratégique de la R.D.C. 39

I.2 : Libéralisme économique 40

I.3 : Reprise de l'activité économique 40

I.4 : Bilan sur les investissements en RDC 43

I.5 : Quelques Industries au Sud-Kivu 46

I. 6 : Climat des affaires en RDC 48

Section II. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 51

II.1. Bref aperçu historique de la ville de Goma 51

II.2. Situation géographique 51

II.3 : Climat des affaires au Nord-Kivu 53

II.4. Situation socio - culturelle et économique de la ville de Goma 55

Chapitre IIIème : FINANCEMENT ET RENTABILITE DES ENTREPRISES EN RD CONGO/Goma 57

Section I : APPROCHE METHODOLOGIQUE 57

I.1 : Méthode 57

I.2 : Technique 58

I.3 : Population et échantillon 58

I.4 : Tests destinés à un échantillon (test du chi deux) 60

Section II : PRESENTATION DES RESULTATS 62

2.1 : SOURCES DE FINANCEMENT 62

2.2 : RENTABILITE DE FINANCEMENT 65

Section 3 : ANALYSE DES RESULTATS 77

Section 4 : DISCUSSION DES RESULTATS 79

4.1. Evaluation de la rentabilité des projets d'investissement 79

CONCLUSION 81

BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE 83

TABLE DES MATIERES 86

88

 

1

UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS LACS
BP : 368 GOMA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES
ET DE GESTION

 

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE Madame, Mademoiselle et Monsieur

Dans le cadre de l'élaboration de notre travail de mémoire en sciences économique et de gestion, option : gestion financière et comptabilité, nous sommes intéressés aux investissements des entreprises en RDC en général et dans la ville de Goma en particulier. Pour ce faire, nous sollicitons votre concours en répondant d'une manière ou d'une autre à ce questionnaire tout en vous garantissant l'anonymat et la discrétion et que vos réponses ne serviront qu'à des fins scientifiques.

Consignes

- pour les questions ouvertes, veuillez bien compléter les pointillés par votre réponse. Si l'espace réservée s'avère insuffisante, utiliser le verso de votre copie en indiquant le numéro de la question concernée ;

- pour les questions fermées, choisissez l'occurrence représentante en cochant la case correspondante par un des symboles suivants : x, +, v ;

- pour les questions semi ouverte, cochez l'occurrence correspondante à votre choix et/ou complété « autres à préciser... » au cas où votre occurrence a été omise.

I. IDENTIFICATION

1. Etat civil:

a. Marié b. Célibataire

2. le sexe

a. Masculin b. Féminin

2

3. Age :

a.

Moins de 20 ans

b. Entre 20 et 50 ans

c. Plus de 50 ans

4. Intervenez-vous dans quel secteur ?

 
 
 
 

a. Hôtellerie

 

b. Nganda

c. Petite industrie

d. Station e. Commerce générale

5. Localisation de la maison :

a. Commune de Goma b. Commune de Karisimbi
II. QUESTIONNAIRE PROPREMENT DIT Thème 1 : SOURCES DE FINANCEMENT

1. Après avoir pris la décision d'investir dans votre projet, quel était le montant du coût d'investissement ?

a. Moins de 10000$

b. Entre 10000$ et 20000$

c. Autre à préciser

2. Parmi les différents sources de financements ci-après, la quelle avez-vous fait recours pour financer votre activité ?

a. Fonds propres

b. Fonds empruntés

c. Quasi-fonds propre

3. Si par fond propres, quel est le montant ?

a. Moins de 10000$

b. Entre 10000$ et 20000$

c. Autre à préciser

3

4. A quel taux de remboursement de cet emprunt avez-vous supporté

Thème 2 : RENTABILITE DE FINANCEMENT

5. Compte tenu du niveau d'activité actuel, estimez-vous que votre entreprise est financièrement rentable ?

a. Oui b. Non

6. Si oui, pensez-vous que le taux de rentabilité financière peut se situer à :

a. Au-dessus de 15%

b. Plus au moins 15%

c. Moins de 15%

7. Selon vous quel est le facteur qui détermine l'investissement des entreprises en RDC ?

a.

Forte demande

b. Taux d'emprunt

c. Rentabilité élevée

d. Faible imposition

e. Autres à préciser

8. Quel est le moyen d'encouragement de l'investissement en RDC ?

a.

Amélioration du climat des affaires

b.

Subventionner les entrepreneurs

c.

Protéger les entreprises naissantes locales (nationales)

d.

Baisse du taux d'imposition

e. Autres à préciser

9. Les impôts et les taxes que vous supportez par an sont estimées à :

 

2014

2013

2012

2011

a. Moins de 10000$

 
 
 
 

b. Entre 10000$ et 50000$

 
 
 
 

4

c. Plus de 50000$

9. A combien se chiffrent les recettes annuelles moyennes de votre exploitation? ($)

 

2014

2013

2012

2011

a. Moins de 100000$

 
 
 
 

b. Entre 100000$ et 500000$

 
 
 
 

c. Plus de 500000$

 
 
 
 
 

10. A combien s'élèvent les charges par an? ($)

 

2014

2013

2012

2011

b. Moins de 10000$

 
 
 
 

b. Entre 10000$ et 50000$

 
 
 
 

c. Plus de 50000$

 
 
 
 
 





Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo