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L'altermondialisme comme alternative a la derive du capitalisme mondial actuel

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par Marcelline LUEMBE OMBA N'SODI
Université chretienne Cardinal Malula - Licence 2015
  

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Section 2 : Les conditions pour un monde plus juste

56 % de la population mondiale vit actuellement dans la pauvreté.1,3 milliard de personnes vivent avec moins de 1,05 € par jour et 2,8 milliards d'autres vivent avec 2,1 € par jour.  Tels sont les chiffres alarmants publiés par la Banque Mondiale dans son enquête menée sur une période de 10 ans...33(*). La mondialisation financière comme celle de la production ont accru les déséquilibres tant entre pays riches et pauvres qu'à l'intérieur des pays eux - mêmes : le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) le rappelait dans son rapport de l'année dernière : les 1,3 milliard d'habitants des pays les plus pauvres sont 86 fois moins riches que les Nord Américains.  Ce rapport était de 22 il y a 20 ans.34(*)

2.1. Le commerce équitable

Alors que les débats sur la mondialisation occupent de plus en plus de place dans l'actualité internationale, les petits producteurs et artisans du Sud restent soumis à une pression sauvage des lois du commerce. Les matières premières, qui font vivre une grande partie des salariés et producteurs du Sud, voient leur cour, sur le marché mondial, s'affaiblir d'année en année. Les petits producteurs sont totalement démunis face à des multinationales qui imposent leur prix et leurs conditions. 

Dans ces conditions justement, un petit paysan ou artisan ne peut vivre dignement de son travail. Il est couramment obligé de travailler dans des conditions comparables à l'esclavage, faire travailler ses enfants, et renier son environnement social, économique, écologique et culturel.

Dans les pays du Sud, les petits producteurs sont soumis à une totale dépendance à l'égard d'acheteurs et d'intermédiaires eux-mêmes sans emprise sur les cours mondiaux, ce qui entraîne pour les premiers, un endettement fréquent, une absence de fonds propres et des revenus de misère. 

De plus ils sont à la merci du moindre accident climatique (inondation, sécheresse), biologique (maladie des plantes ou des hommes), économique (mévente des produits, fluctuation à la baisse) ou politique (guerre civile). Esclaves de conditions de vie très précaires, il leur faudrait une vie de travail (33 ans) pour acquérir une maison en dur et un hectare de terre d'une valeur totale de 10 000 francs, 300 ans pour acquérir un camion à 100 000 francs et... 3000 ans pour acquérir un équipement complet de moto mécanisation d'une valeur de 1 million de francs. Des lors que faire ?

Il existe une autre manière de faire du commerce, une autre manière de consommer. Depuis quelques années, le commerce équitable s'impose comme étant une alternative efficace pour réduire les inégalités et redonner à l'homme sa place dans les échanges commerciaux internationaux.

Visant à établir un rapport d'échanges satisfaisants pour tous - du producteur au consommateur - le commerce équitable est fondé sur les principes suivants :

- assurer une juste rémunération du travail des producteurs

et artisans les plus défavorisés, leur permettant de satisfaire leurs besoins élémentaires : santé, éducation, logement, protection sociale. 

- garantir le respect des droits fondamentaux des personnes

(refus de l'exploitation des enfants, de l'esclavage... ) 

- instaurer des relations durables entre partenaires économiques 

- favoriser la préservation de l'environnement 

- proposer aux consommateurs des produits de qualité. 

2.2. Taxe Tobin

La Taxe Tobin est une taxe sur les transactions monétaires internationales proposée par l'économiste  James Tobin en  1972 pour réduire les transactions monétaires et limiter la volatilité des taux de change. Soutenue par les  mouvements altermondialistes, elle est extrêmement critiquée par la grande majorité des économistes et a été même rejetée par celui qui l'a initialement proposée.

La taxe Tobin consiste en une taxation des transactions monétaires afin de désinciter à la  spéculation. Le taux choisi serait faible, de 0,05 % à 1 %, mais, suffirait à être un « grain de sable » venu gripper la machine spéculative sans décourager les échanges non-spéculatifs.

L'assiette et le taux seraient identiques dans tous les pays. Collectée et administrée par chaque gouvernement, les fonds recueillis seraient ensuite reversés à un organisme géré par le  FMI, la  Banque mondiale ou un organisme indépendant placé sous le contrôle de l' ONU. Les sommes ainsi récoltées seraient redistribuées prioritairement aux pays les moins avancés.

A l'heure actuelle elle est de plus en plus associée au concept développé par le professeur Paul Bernd Spahn et prend le nom de taxe Tobin-Spahn. Celle-ci est une taxe à double niveau: le premier niveau est un faible taux applicable aux transactions financières tant que celles-ci restent dans les limites d'une moyenne convenue, le deuxième niveau est un taux élevé (de l'ordre de 80%) qui s'applique automatiquement en cas d'instabilité financière.

Le taux du premier niveau, de l'ordre du centième de pour cent, est trop faible pour entraver les transactions productives mais constitue déjà un frein aux transactions spéculatives. Celles-ci, en effet, se caractérisent par des échanges financiers très rapides et très nombreux avec des marges bénéficiaires très faibles. C'est la répétition de ces échanges sur un court laps de temps qui permet d'accumuler des bénéfices importants. La taxe Tobin s'appliquant à chacune des transactions grèverait de façon importante le bénéfice final du spéculateur.

2.3. Resserrement des écarts entre riches et pauvres

Comme souligné plus haut créer un monde plus juste signifie créer un monde plus équitable c'est-à-dire plus équilibré. Or pour équilibrer la société de façon durable il faut que le riche soit un peu moins riche et que le pauvre soit un peu moins pauvre. Comment ? En fixant par exemple, un salaire maximum comme on a déjà avec le RMI fixé un salaire minimum : pourquoi ne limiterait on pas effet le luxe comme on limite la pauvreté ?

Qu'est ce qui distingue l'un de l'autre sinon qu'ils déséquilibrent, simultanément, la balance du juste et qu'ils entretiennent soit par le désoeuvrement soit par l'opulence l'indécence à l'origine des crises morales.

Bref, une meilleure répartition de richesse, une abolition des privilèges doivent être au coeur d'un véritable politique progressiste. Quant à faire entrer le prolétariat dans le capital de l'entreprise dans laquelle il travaille, et le faire bénéficier des avantages au même titre que les actionnaires. L'idée n'est pas seulement équitable ni excellente, elle est notoirement impérative !

De surcroit il y a nécessité pour que le monde actuel se soucie plus de l'homme que de la matière que les nantis attachent d'intérêt au général qu'au leur propre et qu'ils redistribuent pour la concorde et la prospérité publique les bénéfices qu'ils tirent le plus souvent du travail d'autrui.

* 33 Banque Mondiale

* 34 PNUD

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard