WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse de la situation économique et financière des pme de la région de Thiès (Sénégal)

( Télécharger le fichier original )
par Ndiassé WADE
 - Ingénieur des Travaux Statistiques/ Master en Management de Projets 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.5) LA REVUE CRITIQUE DE LA LITTERATURE

Les Petites et Moyennes Entreprises constituent l'ossature du tissu économique aussi bien dans les pays industrialisés que dans ceux émergents et en développement, raison pour laquelle beaucoup d'auteurs se sont penchés sur les politiques à mener pour promouvoir le développement et la promotion des PME en élucidant leur importance dans l'économie d'un pays et les obstacles, notamment ceux d'ordre financiers, qui les empêchent de mener à bien leurs activités. Selon Ram

(c) : Ndiassé WADE : Ingénieur des Travaux Statistiques/ Manageur de Projets Page 6

Analyse de la situation économique et financière des PME de la région de Thiès

(2005), les PME représentent 70 à 90% des emplois et contribuent à hauteur de 20 à 40% dans le PIB des pays de l'Asie du Sud. D'après Hong Yang, Y (2008), elles représentent plus de 99,5% du total des entreprises en Chine, emploient 70% de la main d'oeuvre et contribuent à hauteur de 50% à la formation du PIB. Elles représentent la part du lion dans toutes les économies nationales et régionales de l'Union Européenne (EU). Elles représentent plus de 98% du total des entreprises de l'UE et fournissent environ les deux tiers des emplois du secteur privé. Leur contribution à l'économie se reflète aussi à travers leur contribution à la valeur ajoutée brute: elles représentaient 58% de celle-ci en 2012 (Commission Européenne, 2013). En France, elles sont le principal pourvoyeur d'emplois (60% des emplois) et contribuent à hauteur de 55% à la formation de la valeur ajoutée (VA). Aux Etats Unis une loi cadre, « le Small Business Act », a été votée depuis 1953 par le Congrès Américain pour veiller aux intérêts des PME. C'est une loi qui impose que les marchés publics fédéraux inférieurs à 100 K$ soient réservés aux PME. Tout ceci montre la place importante qu'occupent ces types d'entreprises dans l'économie mondiale. C'est à cet effet que le Groupe de la Banque mondiale et d'autres organisations internationales, pour accélérer la croissance et réduire la pauvreté, fournissent une aide ciblée aux PME dans les économies en développement. Il a approuvé plus de 10 milliards de dollars en Programmes de soutien aux PME sur la période 1998 - 2002 et de 1,3 milliards de dollars en 2003. Toutefois, il faut signaler que la question de l'existence d'un lien de causalité entre le développement du secteur des PME et la réduction de la pauvreté divisent les chercheurs. Thorsten Beck et al (2005) en explorant une relation entre la taille du secteur des PME, la croissance économique et les mesures de lutte contre la pauvreté ont montré qu'il existe une forte association positive entre la croissance économique et le développement du secteur des PME. Cependant il faut souligner que même si un secteur prospère des PME est une caractéristique des économies florissantes on ne peut pas avancer avec certitude que la croissance de ces pays est due à celle des PME.

La question relative à la croissance des PME a intéressé bon nombre de chercheurs. Des variables telles que la durée de vie de la PME, la croissance de son CA, le capital humain de son propriétaire-dirigeant et ses objectifs, le type de marché dans lequel évolue l'entreprise, sa capacité à innover et à faire de la recherche-développement, le nombre d'employés, les partenaires, la recherche d'information concurrentielle et stratégique etc... ont été identifiés comme étant des facteurs déterminants de la croissance des PME. Selon le Cornu, McMahon et Forsaith (1996), l'entreprise est souvent considérée comme le prolongement de la personnalité de

(c) : Ndiassé WADE : Ingénieur des Travaux Statistiques/ Manageur de Projets Page 7

Analyse de la situation économique et financière des PME de la région de Thiès

son dirigeant, raison pour laquelle son capital humain (son âge, sa formation et son expérience) et ses objectifs jouent un rôle déterminant dans sa stratégie de croissance. Toutefois il faut noter que la considération de la taille de l'entreprise comme facteur de croissance divise les chercheurs. Certains ont conclu à une relation positive entre la taille de la PME et sa croissance (Delmar 1997 ; Davidson et al, 2002), d'autres ont abouti à une relation négative entre les deux variables (Ropper, 1999) alors que certains ne voient aucun lien entre les deux (Wiklund, 1999). L'orientation du marché choisi peut avoir un impact considérable sur les opportunités de croissance des PME (Littunen et Tohmo, 2003). Raison pour laquelle elles adoptent différentes stratégies selon la localisation du marché. Ainsi, la PME qui évolue dans un marché local adopte une stratégie de proximité en prenant en compte le fait que les besoins sont peu sophistiqués et qu'il y a moins d'incertitude. Par contre, la PME qui oeuvre sur le marché international qui demande une structure organisationnelle beaucoup plus développée adopte une stratégie différente en misant sur l'innovation, le développement de nouveaux produits ainsi que l'amélioration des techniques de production existantes (Sharmistha, 1999).

José SAINT-PIERRE et al, en faisant une régression sur deux sous-groupes de PME à savoir celles qui évoluant sur le marché local et celles oeuvrant sur le marché international ont montré qu'un modèle unique de croissance ne convient pas à ces deux groupes de PME. Ainsi, au niveau stratégique, les dirigeants plutôt réactifs en matière de technologie privilégient les marchés locaux alors que ceux pro-actifs en matière d'introduction de nouveaux produits ou services visent les marchés internationaux. La formation technique ainsi que la volonté du propriétaire-dirigeant de la PME ont un impact sur la croissance dans les deux groupes de PME. L'âge est corrélé négativement à la croissance des PME évoluant sur les marchés internationaux. D'un autre côté, les activités de recherche-développement réalisées en interne ont un impact positif sur les PME qui évoluent dans un marché local alors qu'au niveau des PME internationales ce sont les activités de recherche-développement effectuées en externe en collaboration avec leurs clients et leurs maisons d'enseignement qui sont significatives pour la croissance.

D'un autre coté, Ludovic NGUESSAN (2007) dans son étude portant sur les contraintes qui affectent l'environnement des Micros, Petites et Moyennes Entreprises (MPME) du Sénégal a montré que le financement (accès et coûts), le foncier, la corruption, les infrastructures (en particulier l'électricité), la concurrence déloyale et le cadre réglementaire contraignant

(c) : Ndiassé WADE : Ingénieur des Travaux Statistiques/ Manageur de Projets Page 8

Analyse de la situation économique et financière des PME de la région de Thiès

constituent des contraintes pour le développement et la croissance des MPME. En effet, son étude a montré que la majorité des dirigeants de ces entreprises pensent que les coûts liés au financement sont élevés et la plupart n'ont pas accès à une quantité d'énergie suffisante et à bon marché qui peut les rendre plus compétitives contrairement aux grandes entreprises qui peuvent résorber les déficiences qui peuvent survenir dans leur approvisionnement quotidien en énergie. Les importations de produits à bas prix, en provenance des pays plus compétitifs comme la chine, sont perçues comme une concurrence déloyale qui agit négativement sur le développement de leurs activités. La majorité des dirigeants d'entreprises interrogés dans son étude pense que la corruption et la non transparence sont des obstacles majeures pour la croissance de leurs activités.

Par ailleurs, l'accès au foncier devient de plus en plus difficile, surtout dans la région de Dakar, avec une forte inflation du prix du mètre carré, ce qui augmente leurs charges fixes. Certains dirigeants de MPME pensent que le cadre réglementaire et les procédures administratives liés aux affaires constituent des obstacles pour la bonne marche de leurs activités.

Une étude menée par le Centre d'Etude de Politique pour le Développement (CEPOD), en 2005 au Sénégal, et portant sur la diversification des instruments de financements des Petites et Moyennes Entreprises, intégrant entre autres l'utilisation de l'épargne des émigrés révèle un manque d'expérience des dirigeants de PME dans la gestion de leurs activités. Il apparait que dans plus du tiers des PME, le dirigeant principal n'a pas dépassé le niveau primaire. La même tendance est observée en ce qui concerne le nombre d'années passées à la tête de la PME. Ce qui engendre un déficit en ce qui concerne l'acquisition d'outils élémentaires pour la gestion de l'entreprise.

Les marchés publics aussi peuvent constituer un vecteur important de croissance et de développement des PME. Ils peuvent être considérés à la fois comme un outil de politique économique, administratif et technique qui peut orienter et guider le développement d'un pays. Concernant l'accès des PME aux marchés publics beaucoup d'auteurs se sont penchés sur la question. La simplification des modes de paiement et la réduction des coûts des procédures administratives peuvent favoriser l'accès des PME aux marchés publics. Pour Stéphane Saussier (2009), la place des PME est dépendante de l'organisation des marchés publics. Ainsi, cette place est très différente selon que les marchés publics concernent l'Etat ou les collectivités locales.

(c) : Ndiassé WADE : Ingénieur des Travaux Statistiques/ Manageur de Projets Page 9

Analyse de la situation économique et financière des PME de la région de Thiès

Pour lui les PME sont plus présentes dans les marchés émises par les collectivités locales du faite de la proximité avec ces dernières.

Dans une optique plus proche des politiques de la concurrence, au delà du fait qu'accroitre la place des PME dans les marchés publics serait potentiellement générateur de croissance et d'emplois dans les économies où elles sont les principales génératrices d'emplois, un autre intérêt réside dans l'augmentation du niveau de concurrence sur ces marchés. En effet, dès lors que seuls quelques grands groupes se partagent les marchés publics, la concurrence générée par ces appels d'offre apparaît bien faible. En identifiant les barrières à l'entrée des PME sur les marchés publics, il est ressorti de son étude que la difficulté d'obtenir l'information pertinente, à la comprendre et à communiquer avec l'autorité adjudicatrice est mise en avant par les entreprises répondantes. L'opacité et la difficulté à s'informer sont des éléments qui limitent la participation des entreprises, de petite taille ou non, aux appels d'offres. Aussi, Le temps passé à la réponse aux appels d'offres mais aussi les critères d'attribution trop centrés sur le prix aussi apparaissent en bonne place dans les blocages invoqués par les PME. En outre, les coûts de transaction constituent un des éléments qui empêchent souvent les PME d'accéder aux marchés publics. En effet, elles ont plus de difficultés que les grandes entreprises à lever les fonds nécessaires aux réponses aux appels d'offres.

Les PME ne peuvent enregistrer de la croissance si elles ne disposent pas d'un financement (fonds propres ou endettement) qui peut les permettre d'investir. C'est ainsi que beaucoup d'auteurs se sont intéressés à la structure financière des PME afin de cerner les facteurs qui déterminent le recours à l'endettement et/ou aux fonds propres.

A l'état actuel de l'analyse de la structure du capital des PME, il n'existe pas une théorie universelle concernant le recours aux fonds propres où à l'endettement. Les différentes théories développées dans le cadre de l'endettement optimal dépendent des conditions économiques et de la structure de la firme (Daskalakis and Psillaki, 2007). Ainsi trois grandes théories ont été développées dans ce sens : il s'agit de la théorie de l'agence, la théorie du financement par compromis et celle du financement hiérarchique.

La théorie de l'agence s'inscrit dans le cadre de l'économie de l'information et a été développée surtout grâce aux travaux de Michael Jensen et William Meckeling (1976). Elle préserve l'hypothèse néoclassique de la rationalité parfaite de l'agent et place la détention de l'information

(c) : Ndiassé WADE : Ingénieur des Travaux Statistiques/ Manageur de Projets Page 10

Analyse de la situation économique et financière des PME de la région de Thiès

et son partage entre les contractants au coeur de son analyse. Appliquée dans le domaine économique, elle désigne une méthode d'analyse des liens qui existent entre les différents acteurs de l'entreprise (dirigeants, actionnaires, créanciers, mandataires). Elle remet en cause l'hypothèse d'absence de conflits entre les différents acteurs. Une relation d'agence est née dès lors qu'une personne engage une autre pour effectuer une mission et lui délègue un certain pouvoir. La personne qui délègue est appelé Principal, celle à qui est confiée la mission est appelé Agent. Cette relation suppose une asymétrie d'information dans la mesure où le Principal n'a pas une information complète sur les caractéristiques de l'Agent et par conséquent il observe de manière imparfaite son comportement. Dans le domaine des PME, elle permet de relater les insuffisances dans les contrats qui lient le propriétaire-dirigeant aux bailleurs de fonds de l'entreprise et aux autres acteurs. Dans le cas des institutions financières, la relation qui existe entre la banque (bailleurs de fonds) et l'entreprise est sujette à une asymétrie d'information. La banque (le mandant), peut se trouver dans l'incapacité de vérifier exactement les efforts fournis par l'entreprise (le mandataire). Ce qui peut influer sur la quantité, le coût et les restrictions liés à l'octroi de crédit. D'un autre coté, les petites entreprises décrivent souvent l'offre bancaire comme étant inadaptée à la demande.

A coté de la théorie de l'agence, il y a la théorie du financement par compromis. Nous devons cette Théorie aux travaux de Modigliani et Miller (1958). Elle se concentre sur l'hypothèse que la valeur d'une firme endettée est égale à la valeur de la même firme sans effet de levier1 (sans facteur d'endettement de l'entreprise). Elle pose l'existence d'un ratio d'endettement optimal qui pourrait constituer une cible pour la gestion de la dette. Autrement dit, elle tente de déterminer la valeur cible optimale de la structure du capital financier d'une entreprise en trouvant le compromis, ce qui correspond à la valeur minimale du coût moyen pondéré du capital, en tenant compte des trois facteurs qui affectent généralement la combinaison optimale d'endettement :

? impôt sur les sociétés: le code de l'impôt sur le revenu des sociétés favorise les entreprises qui utilisent l'effet de levier, et ajoute donc une valeur à des entreprises qui s'appuient sur la dette dans la structure de leur capital.

1 L'effet de levier désigne l'utilisation de l'endettement pour augmenter la capacité d'investissement d'une entreprise, d'un organisme financier ou d'un particulier et l'impact de cette utilisation sur la rentabilité des capitaux propres investis.

(c) : Ndiassé WADE : Ingénieur des Travaux Statistiques/ Manageur de Projets Page 11

Analyse de la situation économique et financière des PME de la région de Thiès

? coûts de faillite: la probabilité de perte augmente au fur et à mesure que la société devient incapable d'honorer ses obligations en matière de dette. Ceci soustrait de la valeur aux entreprises qui se financent avec de la dette.

? coûts de l'Agence: l'incapacité d'aligner les mesures de gestion avec les besoins des actionnaires d'une société endettée impacte de façon négative sur sa valeur. Selon Philip Adair (2014), les coûts d'agence sont de trois types : les coûts de contrôle ou de surveillance, les coûts de limitation et les coûts d'opportunité. Dans le domaine des PME il y a peu ou pas de coûts d'agence entre les actionnaires et le dirigeant dans la mesure où ce dernier est souvent propriétaire. Toutefois, dans ces types d'entreprises, on note une croissance des coûts d'agence résultant du rapport entre le propriétaire et le fournisseur de capital à risque. Ce dernier contrôle difficilement les agissements du premier surtout en cas de manque d'informations transparentes. Un endettement optimal sera atteint lorsque les coûts d'agence sont minimaux. Donc l'entreprise qui veut bénéficier d'un ratio d'endettement optimal trouve un compromis entre les avantages et les coûts liés à l'endettement.

Quant à la théorie du financement hiérarchique, elle vient remettre en question l'existence d'une structure financière optimale. Elle est fondée sur l'asymétrie d'information qui existent entre les acteurs internes (propriétaires, dirigeants) et ceux externes à la firme (bailleurs de fonds). Elle néglige l'existence d`un ratio d'endettement au profit d'une règle principale de financement basée sur l'asymétrie informationnelle durant la phase de financement (Meyer et Majluf, 1984). Les choix de financement étant principalement déterminés par le niveau d'asymétrie d'information, les dirigeants adoptent une politique financière qui vise à minimiser les coûts associés à cette asymétrie et ils préfèrent le financement interne au financement externe. Ainsi, le dirigeant hiérarchise ses préférences selon la séquence suivante : l'autofinancement, la dette non risquée, la dette risquée, l'augmentation du capital (Myers, 1984). Etant donné que les dirigeants des PME veulent maximiser leur profit tout en conservant leur indépendance vis-à-vis des acteurs externes à la firme, ils font recours au financement interne, dont les coûts d'information sont pratiquement nuls, plutôt qu'au financement externe qui engendre souvent des coûts d'information élevés. Dans le cas où les fonds internes sont insuffisants, ils préfèrent recourir à la

(c) : Ndiassé WADE : Ingénieur des Travaux Statistiques/ Manageur de Projets Page 12

Analyse de la situation économique et financière des PME de la région de Thiès

dette plutôt qu'à augmenter leur capital de peur de perdre leur indépendance et le contrôle face aux apporteurs de capitaux de la PME.

Ces trois théories présentées ci-dessus ont été utilisées par des chercheurs afin d'appréhender la structure financière des PME. Ainsi, Eddy BALEMBA Kanyurhi et al (2011) grâce à une régression logistique sur 138 PME situées dans la ville de Bukavu en République Démocratique du Congo (RDC) ont montré que l'âge de la PME, son secteur d'activités, le coût du crédit, la croissance de son CA sur trois ans, le risque (le niveau de fluctuation des résultats de la PME), le coût du financement et la durée de la relation avec les institutions financières permettent d'appréhender la structure financière des PME. Les résultats de son étude ont montré que l'ancienneté de la PME lui permet de développer son capital informationnel et par conséquent lui facilite l'accès au financement auprès des institutions financières. Ce qui lui permettrait de renoncer à ses fonds propres pour financer ses activités. Les résultats révèlent aussi que les PME évoluant dans le secteur de la production ont souvent recours aux emprunts à cause des investissements élevés que les fonds propres des dirigeants ne peuvent pas financer. Certains PME refusent de s'endetter à cause des taux d'intérêt élevés et supérieurs à la rentabilité moyenne espérée. Son étude a montré également que les PME de Bukavu font appel à leurs fonds propres pour financer leurs activités en fonction du risque qu'elles courent et du coût des emprunts.

Ydriss ZIANE (2004) a mené une étude quasi similaire grâce à une analyse des données de panel effectuée sur 2.880 PME françaises sur la période 1993-2000 pour déterminer leur structure d'endettement. Il est ressorti de son étude que les problèmes liés à une asymétrie d'information jouent un rôle central dans la détermination d'une structure d'endettement optimal des PME. La rentabilité de l'entreprise et le coût de financement sont corrélés négativement à l'endettement tandis que le taux de croissance du CA et le montant des garanties figurant aux comptes de l'entreprise sont corrélés positivement à l'endettement. Il faut signaler toutefois que les comportements différents selon la taille de la PME. La croissance du CA et le coût du financement sont significatifs dans le choix des entreprises qui disposent de plus de vingt (20) salariés alors que la durée de vie et les garanties dont dispose la firme sont d'autant significatives que la taille de la PME est réduite (moins de 20 salariés).

(c) : Ndiassé WADE : Ingénieur des Travaux Statistiques/ Manageur de Projets Page 13

Analyse de la situation économique et financière des PME de la région de Thiès

Selon une étude menée par le Centre d' Etudes de Politiques pour le Développement (CEPOD, 2005), Les PME évoluant dans l'industrie agroalimentaire, les BTP, les autres industries (industries chimiques, extractives, bois papier...) et le Tourisme ont un accès plus facile au crédit bancaire que celles localisées dans les autres secteurs d'activités. En effet, 15% des PME du BTP, 20 % de celles de l'industrie agroalimentaire, 33% d'autres industries et 9,1% des PME évoluant dans le domaine du tourisme ont financé leurs besoins d'investissement par crédit bancaire. Le crédit fournisseur ne constitue une alternative intéressante que pour le secteur Textile & Confection puisque 14,3% des PME de ce secteur y ont recouru. Le Tourisme, le Commerce et les Services sont les autres secteurs d'activité qui y ont accès mais en très faible proportion. Les PME à participation féminine qui représentent 12,5 % de l'ensemble des PME enquêtées dans le cadre de cette étude financent essentiellement leurs investissements sur fonds propres et d'autres sources non précisées. Cependant, il faut signaler que la solvabilité à terme d'une entreprise reste liée au niveau de ses capitaux propres qui constitue aussi, au regard des institutions financières, un critère d'appréciation du niveau d'engagement des dirigeants. Le taux de mortalité élevé des PME sur les premières années d'exploitation, engendre une réticence des institutions à financer les phases de création et de lancement des PME.

(c) : Ndiassé WADE : Ingénieur des Travaux Statistiques/ Manageur de Projets Page 14

Analyse de la situation économique et financière des PME de la région de Thiès

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera