Memoire Online - Apport de la communication dans la gestion d'une institution universitaire en concurrence, cas de l'unic Goma

APPORT DE LA COMMUNICATION DANS LA GESTION D'UNE INSTITUTION UNIVERSITAIRE EN CONCURRENCE, Cas de l'UNIC GOMA

Travail de fin de cycle présenté et défendu en vue de l'obtention de grade de Licencié en Sciences de l'Information et de la Communication, Orientation Communication des Organisations.

EPIGRAPHE

« On ne peut pas ne pas communiquer, tout est communication », Ecole de PALO ALTO.

DEDICACE

Nous dédions très affectueusement ce travail, fruit de leurs sacrifices et privations.

REMERCIEMENTS

Cette Recherche scientifique sanctionnant la fin de notre parcours à l'université est une conjugaison de beaucoup d'efforts de plusieurs personnes auxquelles nous adressons nos sentiments de gratitude.

D'abord gloire et hommage à Dieu Tout Puissant, garant de notre vie, ses bienfaits envers nous resteront inoubliables, encrés dans notre coeur car nous pouvons et nous faisons tout par sa grâce et pour sa gloire.

Nos remerciements s'adressent également à tout le corps académique de l'UNIC-GOMA en général pour la formation fournie à notre personnalité ; particulièrement à tous les enseignants qui nous ont dispensé cours.

Nos remerciements s'adressent au DG de l'UNIC Goma, Monsieur BYAMUNGU NSHOMBO Jacques pour son assistance inoubliable.

Nos sincères remerciements s'adressent spécialement à l'Assistant Morgan KAURWA HANGI et au CT Edgar MAHUNGU, qui, en dépit des leurs multiples occupations, ont volontiers accepté d'assurer l'encadrement et la direction de ce travail de mémoire. Très vertueux, nous garderons d'eux le souvenir qu'un fils garde de son parent.

A tous nos oncles et tantes : Déo NVUNGU et sa femme, Dieudonné NVUNGU et son épouse, Déocard KULIMUSHI et son épouse, Eulalie KALIMURHIMA.

A tous nos frères et soeurs : Abbé MUSHAGALUSA Grégoire, MURHULA, Claude, MUNGUAKONKWA, MAPENDO Immaculée, NSHOBOLE Thérèse, RUHUNEMUNGU Eveline et son époux, Innocent NVUNGU, CITO NVUNGU, Noëlla, Eliezer KULIMUSHI, ANDEMA, Eulalie KULIMUSHI, IRAGI Jean pierre et Magy

Nous remercions également tous les amis et camarades qui nous ont assisté pendant cette période cruciale de notre cursus académique : Gisèle BAGHENI, André KAFORHA, Denise KATUNGU, Moise CHIMALAMUNGO, François MWINJA, Samuel HABAMUNGU et Yvette MIDAGU.

Enfin, nous remercions tous ceux-là dont les noms ne figurent pas sur cette liste mais qui ont contribué à l'élaboration de ce travail.

SIGLES ET ABREVIATIONS

0.0. INTRODUCTION GENERALE

0.1. ETAT DE LA QUESTION

Une communication qui n'est pas conçue comme une relation, un échange, une participation relève une conception étriquée et plus encore la communication classique d'émissions des messages est au mieux inutile, au pire dangereuse, affirme Thierry LIBART^1(*).

A ce sujet, Serge OREAL^2(*) indique que la solution tient de nouveau dans la recherche d'un compromis entre un processus de gestion de l'information stratégique trop centralisée. Ce qui diminue d'autant la quantité et la qualité des informations traitées et maximise les risques de rejet de la décision par la base lorsque celle-ci est prise et annoncée.

Aujourd'hui, la communication plus qu'auparavant, est au centre des recherches au regard de sa pertinence et sa place de choix qu'elle occupe dans la vie des êtres humains et celle des organisations.

Ayant analysé son rôle dans la gestion des ressources humaines et la mobilisation des ressources financières, son apport dans la persuasion des clients et son impact dans la sensibilisation de toutes les parties prenantes au bon fonctionnement de l'organisation, il est absurde de rester indifférent face aux immenses potentialités que la communication a su démontrer dans la vie des hommes et celle des organisations.

Les investigations antérieures permettent aux chercheurs d'élargir les thèmes à traiter et le domaine dans lequel ils comptent mener leurs recherches. Il est vrai que nous ne sommes guère le premier ni le dernier à entreprendre des recherches scientifiques dans le domaine de Sciences de l'information et de la communication, considéré aujourd'hui comme l'épine dorsale de toute l'humanité.

Cela étant, nous débutons notre travail avec un regard rétrospectif sur les travaux des chercheurs qui nous ont précédés et dont leur centre d'intérêt était focalisé sur la communication d'entreprise sous toutes ses formes.

Dans cette perspective, nous soulignons que l'étude scientifique comporte plusieurs facettes. Ainsi, les chercheurs dont les noms suivent ont écrit d'une manière générale sur la communication globale.

C'est l'exemple de MULAPO KATENG, qui en 2013, a mené une étude sur « La problématique de la communication institutionnelle au sein des Entreprises publiques oeuvrant en RDC, cas de la Société Nationale d'Assurance-Goma ». Au regard des informations recueillies par ce chercheur, la SONAS, créée depuis 1960 n'a pas revu sa politique de communication pour s'adapter aux enjeux de la mondialisation. C'est-à-dire, les Nouvelles technologies de l'information et de la communication dont les entreprises se servent aujourd'hui pour fournir aux clients des produits et services qui répondent à leurs vrais besoins. Celui-ci, conclut que la communication au sein de cette institution n'est pas efficace car selon lui, la communication au sein de la SONAS-Goma est unidirectionnelle. C'est-à-dire, à sens unique au détriment du feedback, faisant ainsi référence au non respect de l'approche participative^3(*).

Pour sa part, MUHINDO KITENDE, en 2011 a effectué sa recherche sur la « la problématique de la communication institutionnelle dans les organisations Non Gouvernementales oeuvrant au Nord Kivu, cas de l'IRC dans le territoire de Rutshuru en zone de santé de Rwanguba ». Dans son analyse, cet auteur a constaté que la communication est mal pratiquée au sein de cette ONG, mettant en cause l'absence structurelle de la communication dans le fonctionnement de celle-ci. Au terme de ses investigations, il a signalé que ce déficit communicationnel entraine une mauvaise perception des bénéficiaires sur les différentes interventions de l'IRC dans la contrée^4(*).

Dans cette optique, en 2012, LUBUNGO LOBA qui a réalisé une étude sur « l'Apport de la communication parlementaire au sein de l'Assemblée provinciale du Nord Kivu à la population de Goma », a affirmé que la communication institutionnelle est un instrument prioritaire de travail dans l'exercice ou dans le fonctionnement d'une organisation.

Partant de la communication parlementaire, celui-ci fait savoir qu'une partie des ses enquêtés affirme être suffisamment informée sur les activités et les réalisations de cette institution.

Par contre, poursuit-il, d'autres citoyens interrogés déplorent la quasi absence de cette institution sur la scène médiatique pour assurer sa visibilité^5(*). Voilà ce qui nous renvoie à qualifier cette communication d'inefficace. Ainsi, cette léthargie a poussé ce chercheur à suggérer à l'Assemblée Provinciale de promouvoir les NTIC, de créer un bureau de communication animé par un expert en communication des organisations attaché au Cabinet du Président de l'Assemblée provinciale avec un budget conséquent.

De son côté, BUYANA MURAIRI Evariste, en 2012, a tenté de répondre aux exigences du « Management » et « Communication au sein de l'hôpital général de Goma comme instance où s'effectue des actions de communication pour une organisation performante et efficace. Préoccupé par l'analyse de l'apport de la communication dans le management des organisations, ce dernier a conclu que l'homme doit être au centre des préoccupations du management à travers des actions de communications appropriées^6(*).

En définitive, en relais avec les réflexions précédentes, BUCHAGUZI Freddy^7(*), en 2013 ayant parlé de l'approche systémique de la communication à l'Agence d'aviation Africa Tours, a estimé que la pratique de communication au sein de cette organisation reste encore élémentaire car spontanée et quasi naturelle.

Par ailleurs, à l'issue de ses investigations, cet auteur affirme que la communication à Africa Tours, paraît pauvre et dénuée d'un certain nombre d'éléments sans lesquels une institution ne peut s'assumer et maitriser son environnement opérationnel. Ce constat, le pousse à suggérer la création d'un département de communication chapoté par un professionnel dans le domaine des Sciences de l'information et de la communication.

A ce niveau, après examen de ces différents travaux ci-haut mentionnés, il sied de noter que toutes ces études antérieures ont focalisé, d'une manière générale leur attention sur les problèmes de communication et leurs enjeux sur la praticabilité de la communication au sein des organisations.

En effet, en ce qui nous concerne, notre travail porte sur l'apport de la communication dans la gestion d'une institution universitaire en concurrence, cas de l'UNIC-Goma. Autrement dit, nous voulons comprendre le rôle de la communication dans la gestion d'une institution universitaire évoluant dans un environnement concurrentiel.

Cela étant, notre étude se focalise sur le pilotage d'une communication efficace, à travers une stratégie et un plan de communication dynamique pour faire face à la concurrence qui stoppe l'UNIC Goma à aller de l'avant. C'est l'absence de cet aspect dans les travaux précédents qui marque notre spécificité et notre originalité.

0.2. PROBLEMATIQUE DE LA RECHERCHE

Système désormais ouvert sur l'extérieur, l'organisation ou l'entreprise ne se définit plus seulement par sa production mais aussi par sa personnalité sociale et par sa place dans la société. Bon gré ou mal gré, elle doit répondre aux attentes des publics. Hier encore sous estimés : consommateurs, actionnaires, étudiants, élèves, enseignants, journalistes, pouvoir public, leaders d'opinion, personnel, ont affirmé le droit de savoir et de comprendre.

A cet effet, l'organisation n'a plus le choix. Elle doit s'affirmer, parler, dialoguer. En un mot, communiquer car plus efficace sera sa politique de communication, plus forte sera son image et ensuite plus faciles deviendront les différents actes de sa vie économique, administrative et sociale^8(*).

En outre, en communiquant, une organisation ou une entreprise souscrit à un contact tacite d'enrichissement mutuel. Le succès de l'engagement, dépend à l'évidence de la qualité de l'écoute des salariés comme de l'intérêt des informations qui leur sont diffusées^9(*).

Après la grande dépression de 1929 en France, il apparaît évident qu'il ne suffit plus de produire des biens de consommation mais qu'il faut les vendre. Ce qui est une question de communication.

De cela, petite ou grande soit-elle, l'entreprise doit définir une politique interne et externe de communication. Celle-ci, reflète la standard qualité de sa notoriété et sa politique au public tant interne qu'externe.

En revanche, il s'observe généralement une négligence de cet aspect de chose dans bon nombre d'entreprises. Aujourd'hui, plusieurs organisations dans le monde se heurtent à un défi communicationnel, les poussant ainsi à céder les pas aux enjeux concurrentiels par manque de stratégies efficaces de communication.

A ce titre, l'Université du CEPROMAD n'échappe pas à cette réalité. Implantée dans la ville de Goma depuis 1986 et considérée comme la première institution universitaire à ouvrir ses portes dans cette ville, mérite notre attention au regard de son parcours de monopole. Aujourd'hui, elle fait face à un environnement concurrentiel sans précédent suite à la prolifération des institutions universitaires dans la contrée.

Ainsi, nous nous sommes posé une question générale de savoir le rôle d'une communication globale bien coordonnée pour définir le positionnement distinctif et attractif, susceptible d'accompagner les actions de recrutement des nouveaux étudiants dans les milieux universitaires.

Par ailleurs, pour bien mener ce travail, nous nous sommes posé les questions de fond ci-après :

· L'UNIC Goma dispose-t-elle des stratégies de communication susceptibles de faire face à son environnement concurrentiel ?

· Quel est l'impact de la négligence d'une bonne pratique des communications stratégiques corporate dans une institution universitaire ?

0.3. HYPOTHESES

Madeleine GRAWITZ et André-Pierre CONTANDRIOPOULOS, définissent respectivement l'hypothèse comme « une proposition des réponses à la question posée » et comme « la transposition directe d'une proposition théorique dans le monde empirique, une hypothèse qui établit une relation qui peut être vérifiée empiriquement entre une cause et un effet supposé ». C'est en fait, un énoncé formel des relations attendues entre au moins une variable indépendante et une variable dépendante^10(*).

De part les questions soulevées, nous émettons anticipativement les réponses provisoires ci-après que nous allons vérifier pendant l'enquête à l'aide des méthodes et techniques choisies.

Naturellement, l'homme étant considéré comme un animal social engagé dans les relations avec la société, il est évident que partout où il existe, il communique car vivre c'est communiquer. Loin de cette indéniable réalité, toute organisation, petite ou grande soit-elle communique à différents niveaux.

· La pratique de la communication Corporate (institutionnelle) au sein de l'UNIC-Goma serait inefficace pour faire face à la concurrence dans les milieux universitaires de Goma.

· L'UNIC Goma disposerait certaines stratégies de communication mais qui seraient inefficaces par rapport aux enjeux concurrentiels de son paysage opérationnel.

· La négligence d'une bonne pratique de la communication stratégique dans une organisation aurait un impact négatif d'autant plus que l'entreprise qui négligerait de parler d'elle-même, de ses missions et ses objectifs serait étouffée par les concurrents et perdrait sa notoriété et ses effectifs dans le cas des institutions universitaires.

0.4. OBJECTIFS DU MEMOIRE

Pour bien mener notre investigation, nous nous sommes assigné les objectifs ci-après:

D'une façon globale, ce travail vise à analyser l'efficacité de la communication globale d'entreprise pratiquée au sein de l'UNIC-Goma et son impact sur ses publics cibles, afin de concevoir un plan stratégique efficace de communication susceptible d'accompagner les actions de recrutement de nouveaux étudiants, de stabiliser les effectifs et de faire face à la concurrence.

v Relever les effets de la négligence d'une communication stratégique dans la gestion d'institution universitaire à l'occurrence l'UNIC-Goma ;

v Mettre en place une stratégie secondée par un plan de communication pour remédier au problème de la communication et surtout proposer des voies et moyens pour le recrutement des nouveaux étudiants.

0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET

En traitant ce sujet, notre choix est motivé par la pertinence et l'ampleur des effets de la communication institutionnelle dans la gestion des organisations et surtout des institutions universitaires.

Par contre, il sied de signaler que cette étude porte sur deux dimensions à savoir :

- Sur le plan scientifique, notre sujet d'étude contribue pour la promotion des sciences de l'information et de la communication, considérée comme une science nouvelle afin qu'elle trouve sa place de choix dans le management des organisations.

- Sur le plan pratique, l'exploitation de ce sujet nous permet d'apporter notre expertise en conception des stratégies et plan de communication au profit de l'UNIC Goma, une institution qui nous a formé afin de planifier d'une manière coordonnée toutes ses actions de communications envers ses différents publics cibles.

Pour bien mener notre étude, nous avons fait recours aux méthodes combinées aux techniques ci-après :

Toute étude, se mène dans une approche intellectuelle en vue d'atteindre la vérité et la démontrer. Ainsi, la méthode est une voie de rationalisation des données récoltées sur une réalité sociale sous analyse.

Pour Alex MUCHIELLI, la méthode ou l'approche systémique et communicationnelle des organisations consiste à expliciter et à analyser sous forme d'un modèle relationnel les principaux systèmes de communications rituels centrés sur les problèmes clés d'une organisation. Cette approche étend aux organisations l'approche internationaliste et systémique de l'école de Palo Alto. Elle permet également de revisiter les concepts de « styles de management » pour proposer des « jeux managériaux typiques ».

En outre, cette approche consiste d'abord à expliciter, sous forme de schémas d'interactions, les principales communications internes d'une organisation. Ensuite, elle consiste à analyser le fonctionnement de ces noyaux stables d'échanges pour faire ressortir les problèmes latents et les valeurs émergentes des systèmes qui orientent et freinent les évolutions^11(*).

En ce qui nous concerne, cette méthode nous permet d'appréhender le système communicationnel et la pratique holistique de la communication au sein de l'UNIC Goma, considérée comme système où différents acteurs sont en interaction.

Celle-ci, nous a aidé à présenter et interpréter les données nécessaires glanées auprès de nos enquêtés pour réaliser le présent travail scientifique.

Elle nous a permis de recueillir les différentes informations nécessaires sur la pratique de communication à l'Université du CEPROMAD Goma.

En outre, celle-ci a été appuyée par un questionnaire qui nous a servi de guide dans une perspective de collecte, de traitement et encodage des données sur l'efficacité et l'impact de la communication au sein de l'UNIC -Goma.

Si les informations peuvent être révélées par les enquêtés d'un questionnaire écrit et par des entretiens, l'observation permet d'appréhender d'autres aspects de la communication et du management.

Depuis l'école de Palo Alto, les plus grands théoriciens s'accordent à reconnaître que « tout est communication ». Ce n'est justement que par une observation minutieuse qu'on peut tant soit peu, catégoriser un style de management, déceler les failles d'un système de communication...

Celle-ci, nous a permis de faire un état de lieu des outils et formes de communication intentionnelle qu'utilise l'UNIC-Goma pour communiquer avec ses différents publics. Ensuite, précisons que cette technique nous a permis de s'acquérir des problèmes qui guettent cette institution universitaire.

Grâce au questionnaire rédigé, nous avons eu les informations nécessaires concernant notre objet d'étude.

Cette technique, nous a permis de confectionner notre travail grâce aux différents ouvrages lus afin de compléter et structurer les données recueillies auprès de nos enquêtés.

Celle-ci, nous a mis en interaction verbale avec nos différents enquêtés en vue d'obtenir les données supplémentaires fiables à notre sujet d'étude.

0.7. DELIMITATION DANS LE TEMPS ET L'ESPACE

Pour question de résonnance locale, notre objet d'étude se focalise sur la communication corporate au sein de l'Université du CEPROMAD Goma implantée dans la ville de Goma depuis 1986.

Néanmoins, faute de moyens financiers, ce travail se focalise spécialement sur l'apport de la communication institutionnelle à l'UNIC Goma durant une période bien déterminée de quatre ans, c'est-à-dire allant de 2011 à 2015.

0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion, notre étude s'articule autour de quatre chapitres.

Le premier chapitre, porte sur la conceptualisation et les différentes généralités sur les mots clés qui constituent notre sujet d'étude tandis que le deuxième chapitre présente notre milieu d'étude et porte un décryptage sur l'Université du CEPROMAD qui est notre institution d'expérimentation évoluant dans un champ concurrentiel dans la ville de Goma.

Le troisième présente quant à lui les différentes données glanées auprès de nos enquêtés suivie d'une discussion des résultats.

Enfin, le quatrième chapitre, qui constitue d'ailleurs notre grande contribution dans la recherche des solutions au problème posé, met en exergue une stratégie de communication efficace comme un instrument indispensable pour repenser le processus de communication au sein de l'UNIC Goma pour faire front à la concurrence et répondre tant soit peu au défi majeur de diminution des effectifs.

Pour réaliser ce présent travail, nous avons éprouvé de nombreuses difficultés tant financière que matérielle.

D'abord, il faut signaler que le manque de moyens financiers conséquents ne nous a pas permis de passer à la première session comme souhaité.

En effet, le manque des ouvrages de communication actualisés dans la bibliothèque de l'UNIC Goma nous a valu la peine de sillonner dans la ville de Goma.

Au-delà de ces contraintes, pendant notre enquête certains enquêtés n'ont accepté de répondre à notre questionnaire d'enquête. Bref, le grand défit pour la réalisation de ce travail était d'ordre financier.

CHAPITRE PREMIER : CONCEPTUALISATION

I.1.DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE

I.1.1.EFFICACITE

I.1.1.1 DIFFERENCE ENTRE EFFICACITE ET EFFICIENCE

Pour être compétitive, toute entreprise doit être performante, c'est-à-dire meilleure que les concurrents tant dans sa stratégie de communication que dans son organisation.

Ainsi en gestion, le concept « efficacité », consiste à obtenir des résultats dans le cadre des objectifs assignés. Tandis que l'efficience correspond à la meilleure gestion possible des moyens, des capacités en relation avec les résultats^12(*).

I.1.2 COMMUNICATION

I.1.2.1.GENERALITES SUR LE COUPLE INFORMATION ET COMMUNICATION.

Il est indéniable d'affirmer avec conviction que l'information et la communication sont les deux maîtres mots du 21^e siècle dont le monde entier témoigne les mérites incontournables dans la mondialisation. Ces concepts posent souvent de confusion et d'ambivalence au niveau des interprétations théoriciennes de plusieurs chercheurs.

Par contre, le divorce forcé pour le couple information et communication par certains chercheurs serait arbitraire car les deux concepts forment un système en interdépendance.

1. L'INFORMATION

Toutefois, l'information est définie comme un renseignement ou ensemble de renseignement concernant quelqu'un ou quelque chose, et susceptible d'être porté à la connaissance d'une personne ou de plusieurs personnes, rassemblées en un même lieu ou dispersées avec une relation les unissant l'unes avec les autres.

L'information, c'est cette part de la communication qui nous tient au courant de l'évolution des événements, des situations et des êtres au sein du monde qui nous entoure^13(*).

Pour ce faire, Alain VILLEMURE estime que l'information constitue un ensemble des faits portés à la connaissance d'une personne ou d'un public donné. Ces faits ainsi transmis permettent aux personnes qui les reçoivent de se forger une opinion, de développer des savoirs et d'exercer un certain pouvoir d'influence ou de décision. Etre informé, c'est savoir et pouvoir^14(*) tandis que pour Harold LASS WELL^15(*), l'information, c'est tout événement, fait susceptible de répondre aux principales questions de référence suivantes ; Qui ?, Quoi ?, Où ?, Quand ?, comment ? Et éventuellement pourquoi. Mais, ici, il s'agit de l'information médiatique basée sur les critères d'actualité, d'intérêt et de signification.

2. COMMUNICATION

De prime à bord, pour J.F. DORTIER, communiquer, c'est créer des ponts entre des mondes, des peuples, des groupes, des individus, ..., c'est aussi transmettre des informations et donc aider à la diffusion des connaissances, à l'éveil des esprits^16(*)

La communication est un "étrange problème", dit P. Valéry. Elle est tantôt aussi insaisissable qu'elle paraît omniprésente et les dictionnaires ne sont pas d'un grand secours. Au mot communication apparaissent des définitions qui ont certes des points communs, mais qui n'éclairent pas sensiblement ce concept. Le Larousse parle de relation, de moyens techniques de faire connaître quelque chose; le Littré insiste sur la dimension transmission tandis le Robert cité ci-dessous reprend les mêmes acceptions en y ajoutant une qui se rapproche de notre propos tout en restant très générale: "toute relation dynamique qui intervient dans un fonctionnement".

En effet, la question n'est pas de remettre en cause la notion: un relatif consensus s'établit et il devrait même être possible de mettre tout le monde plus ou moins d'accord, en affirmant avec L. SFEZ que "«communiquer signifie mettre ou avoir quelque chose en commun»^17(*).

Pour Valérie SACRISTE dans son ouvrage intitulé : « Communication et Médias», la communication est composée de conversation, de Média, de poème, de texto, de téléphone, de lettre, de livre, d'image, de route, d'automobile, de vélo, d'opéra, de peinture, etc. Autant des phénomènes aussi divers que disparates qui rendent sa définition difficile pour ne pas dire ambigüe^18(*).

Aujourd'hui, tout est dénommé communication, on ne parle plus de Publicité mais de Communication publicitaire, plus de propagande mais de communication politique, plus de conférence de presse mais de communiqué de presse ; jusqu'à notre société qui hier qualifiée de consommation est aujourd'hui baptisée société de communication.

A cet effet, Alex MUCHIELLI estime que la communication a un sens beaucoup plus large que son sens habituel, restreint aux paroles, aux écrits et aux paralangages, échanges essentiels du niveau interpersonnel.

Ici, toutes les actions et conduites des acteurs sociaux y sont intégrées ainsi que toutes les non-communications^19(*).

Le terme communication, est ainsi polysémique et son sens est extensif mais ipso facto, il est sémantiquement peu explicite.

De toute évidence, le terme « communication est un mot fourre-tout taraudé (c'est-à-dire, préoccupé vivement) par l'hétérogénéité des phénomènes qu'il désigne et les tautologies qu'il autorise.^20(*)

Pour sa part, Emmanuel. DUPUY considère la communication comme un mot piège, un mot caméléon^21(*).

Pour Paul WATZLAWICK, le terme communication recouvre l'ensemble des dimensions de notre monde réel qui résultent du fait que des « entités en général », avant tout bien évidemment des hommes entrent en relation les unes avec les autres et se mettent à agir les unes sur les autres^22(*).

La communication est un ensemble des processus physiques et psychologiques par lesquels s'effectue un échange d'informations ou de mise en relation d'une ou plusieurs personnes. A ce sujet, SEKIOU^23(*) relève cependant que l'information est l'ensemble des pratiques qui cherchent surtout à mettre les individus en relation avec les événements ; tandis que la communication est un ensemble des pratiques qui cherchent surtout à réaliser une mise en relation des individus entre eux.

C'est aussi, une action consistant pour les hommes à échanger des messages, en face à face ou bien à distance ; avec ou non le secours d'un média et quelle que soit la forme ou la finalité de cet échange.

A cette observation, ROSNAY renchérit en soutenant que la communication constitue un échange et une circulation d'informations dans un réseau reliant des émetteurs et des récepteurs.

A ce titre, la communication est en quelque sorte le parachèvement de l'information, « tous les moyens de communication sont des moyens d'information. Par contre, les moyens d'information ne sont moyens de communication que s'ils permettent un message-retour ».

Les sciences de la communication, considèrent comme « communication » toutes les expressions issues d'acteurs sociaux et porteuses d'une intentionnalité analysable du point de vue d'un observateur-lecteur avisé. C'est-à-dire, capable d'en comprendre le sens dans un contexte pertinent pour les acteurs concernés. Ces « expressions » sont d'ailleurs des segments de communication découpés dans des séquences interactives plus complexes et plus longues de communication^24(*)

D'où la communication désigne donc à la fois une action et le résultat de cette action : communicare et communitas^25(*)

En outre, l'information et la communication étant devenues des notions centrales dans la conception cybernétique des machines finalisées.

Ainsi donc, Claude SHANNON et WEAVER ; inspirés par la technologie du Télégraphe, ont expérimenté la théorie mathématique de la communication.

Signalons que, cette théorie est franchement linéaire dans sa forme et donc purement transmissif.

Elle est composée d'une chaîne d'éléments jalonnant, le trajet effectué par un message entre une source d'information et sa destination : l'émetteur ou codeur qui transforme le message en signaux, le canal est le moyen par lequel passe le message ; le signal et le récepteur ou décodeur qui retrouve le message initial à partir du signal^26(*)

De ce qui précède, le schéma ci-dessous explique le processus de communication selon Claude SHANNON et WEAVER.

En effet, cette théorie mathématique de SHANNON et WEAVER, permet d'étudier la quantité d'informations que contiennent un message et la capacité de transmission d'un canal donné : les signaux ayant une certaine probabilité d'occurrence, la quantité d'information sera inversement proportionnelle à cette dernière.

Dans ce contexte, le terme information doit être entendu dans un sens technique qui n'a rien à voir avec la signification^27(*) ; le terme communication renvoie au sens qui selon le Petit Robert sont les suivant :

- Le fait d'établir une relation avec quelqu'un, exemple ; échange, correspondance... ;

- L'action de communiquer quelque chose, c'est-à-dire résultat de cette action, exemple information, diffusion,... ;

- Moyen technique par lequel des personnes communiquent les messages qu'elles se transmettent ;

- Communiquer sous entend toute relation dynamique qui intervient dans un fonctionnement.

Par ces multiples entrés, le langage courant épouse l'aspect polymorphe de la communication. Toutefois, il n'éclaire pas le phénomène par une propriété invariante. Il englobe au contraire, sous le même terme, différents phénomènes qui même s'ils sont proches n'en sont pas moins distincts.

Ainsi, est entendu sous le terme de communication aussi bien ce qui est de l'ordre de l'échange que ce qui relève d'un contenu ou de la transmission du message.

Il y a donc amalgame entre communication et information et technique de diffusion. Cette confusion n'est d'ailleurs pas seulement le propre du langage courant puisque nombreuses théories de la communication en sciences sociales ont tendance à ignorer des différences entre ces diverses acceptions et à ne retenir que l'acception la plus courante, celle de la transmission des messages.

C'est ainsi que, Claude SHANNON cité ci haut parle de la communication au sens de l'information dans sa théorie mathématique de la communication tandis que Claude LEVI-STRAUSS parle de la communication au sens des échanges^28(*)

La communication est, en effet, comme le souligne Aldo FALCONI le mécanisme par lequel les relations humaines existent et se développent et le mécanisme de la société s'organise grâce au double aspect de la communication : physique ou matériel, psychique ou intellectuel^29(*).

La communication est un processus d'échange ou de partage des informations entre un émetteur et récepteur ayant le même code à travers un canal sous les effets du feedback.

De cela, Dominique PICARD ajoute en disant que la communication est un rapport d'interaction qui s'établit lorsque les partenaires sont en présence. C'est à travers elle que la relation se constitue, se développe et évolue. Elle représente donc la dimension dynamique du lieu. Bref, Il n'ya pas de relation sans communication^30(*)

Néanmoins, la FAO définit la « la communication » comme étant une action de faire partager, demandant d'entrer en contact, en liaison, avec un ou plusieurs interlocuteurs. La communication est aussi un processus permettant la mise en commun d'information, au moyen de signaux de tout genre et c'est à travers un ou plusieurs canaux.

Pour sa part, Charles COOLEY^31(*), sociologue américaine estime que la communication est le mécanisme par lequel les relations humaines existent et se développent.

La communication est un processus prévisible, continu et toujours présent, de partage de signification à travers une interaction de symboles^32(*). C'est aussi l'ensemble des moyens utilisés pour influencer autrui et reconnus comme tels par celui qu'on veut influencer^33(*).

En effet, la communication est l'acte de communiquer qui ne se traduit pas par un transfert d'information depuis l'expéditeur vers le destinataire, mais plutôt par le modelage mutuel d'un monde commun au moyen d'une action conjuguée^34(*)

Par ailleurs, CORMIER estime que la communication constitue un échange d'informations et de significations créées et partagées entre deux personnes ou plus à travers les messages verbaux et non verbaux, en fonction d'un contexte donné^35(*) .

Au sens large, comme l'indique Maisonneuve, une communication désigne tout échange de messages; c'est un processus au cours duquel des significations sont transmises entre des personnes ou des groupes^36(*).

La communication peut être définie comme un système de comportement intégré qui calibre, régularise, entretient et, par là, rend possibles les relations entre les hommes. Par conséquent, nous pouvons voir dans la communication le mécanisme de l'organisation sociale, tout comme la transmission de l'information est le mécanisme du comportement communicatif^37(*).

En outre, la communication est un processus dynamique au cours duquel un Emetteur et un Récepteur échangent et partagent des informations, des idées, des opinions, des sentiments ou des réactions^38(*). Ce processus de communication implique : des participants ou acteurs dans l'acte de communication, des messages, des canaux ; des effets ou impacts ; le feedback et un contexte.

I.1.3. APPORT

Action d'apporter, de procurer quelque chose ; ce qui est apporté : L'apport de capitaux dans une entreprise. C'est aussi une contribution, participation à une oeuvre, à une action^39(*).

I.1.4. GESTION

Le mot gestion vient du mot latin Gestio : action de gérer, exécution, issu du verbe gerere : exécuter, accomplir, au départ pour le compte d'autrui, dont le gérant d'affaires qui est un mandataire. Cette référence à la notion d'exécution et l'expression « compte de gestion » montre que la gestion s'applique à priori à l'activité courante et à un horizon décisionnel relativement cours. Cependant, le mot a pris un sens plus ambitieux en devenant carrément le synonyme d'administration, de management, de gouvernement et de direction^40(*).

I.1.5. INSTITUTION

L'institution est un terme générique en résonnance avec les notions d'organisation (entreprise, syndicat, famille, église, entité collective, règles morales ; religieuses, laïques, juridiques, etc.) ce concept largement utilisé par les sciences sociales semble avoir perdu en compréhension ce qu'il a gagné en extension, devenu fuyant et insaisissable, le terme institution est devenu polysémique et problématique.

En effet, non seulement son sens varie d'une discipline à une autre ; mais aussi renvoie-t-elle à de réalités très hétérogènes sans pour autant donner une clarification nette^41(*).

I.1.6. UNIVERSITE

C'est un établissement public ou privé d'enseignement supérieur et de recherche jouissant d'une certaine autonomie et habilité à délivrer des diplômes à caractère national. C'est aussi une institution scolaire pluridisciplinaire constituée de l'ensemble des établissements d'enseignement supérieur et de recherche scientifique^42(*).

Une université est une institution, dans la mesure où elle est vivante ; il se développe entre elle et la société de multiples rapports variables en étendue et intensité selon les époques. C'est aussi tout lieu où l'étudiant se spécialise dans un champ quelconque du savoir^43(*).

I.1.7. CONCURRENCE

La concurrence est bien entendue, comme un facteur qui peut exercer une action directe sur les décisions relatives à la détermination du prix sur le marché.

En effet, la théorie classique du marketing stipule que celui qui détient un monopole ne s'intéresse pas véritablement à développer son marché car il estime que sa clientèle ne peut lui être enlevée dans l'immédiat ni à l'avenir par d'autres entrepreneurs de mêmes produits. Pour autant, dans la réalité des affaires, surtout à l'heure de l'évolution technologique rapide, l'entrepreneur qui détient un monopole doit réaliser qu'il est menacé par le produit de remplacement^44(*).

De ce constat, les gestionnaires avisés devraient comprendre que la concurrence constitue un impact capital pour le fonctionnement d'une entreprise.

Faut-il autant minimiser les effets de la concurrence sur l'évolution d'une institution universitaire pendant ce moment crucial où l'on observe une pléthore d'universités naître dans la ville de Goma.

A cet effet, notre réflexion prend l'ampleur d'une analyse critique sur le parcours de l'UNIC Goma, considérée comme la première institution universitaire implantée dans la ville de Goma déjà en 1986.

I.2. CADRE THEORIQUE PROPREMENT DIT

I.2.1.L'EFFICACE DE LA COMMUNICATION CORPORATE : ENJEUX ET STRATEGIES CONCURRENTIELS

Toute relation, à partir du moment où elle est suffisamment investie par les partenaires qui y sont impliqués, est porteuse d'enjeux, au sens large du terme. C'est-à-dire que chacun cherche à travers elle, à satisfaire certaines motivations (besoins, désirs, intérêts,...) et à atteindre certains buts et/ou objectifs. Pour atteindre ces buts, les partenaires mettent en oeuvre des stratégies conçues comme de schémas d'actions et de communications orientés vers l'effet visé mais à condition que cette orientation soit consciente et calculée^45(*).

Pour autant dire, Christiane DUMOULIN^46(*) a focalisé ses analyses sur le management et le système d'informations dans le cadre de la communication corporate efficace. Ce dernier, trouve que l'évolution technologique bascule les règles du jeu de l'entreprise ; les conditions d'obtention de l'information, les enjeux stratégiques sont modifiés, or l'information est « la ressource des ressources » pour l'organisation. C'est la découverte d'un produit ou service nouveau, la possibilité d'arriver avant un concurrent sur le marché ; le moyen de mobiliser son personnel pour atteindre un but commun [...].

A cette ère de grand essor de l'information et de la communication, une attention particulière, un effort d'analyse et de définition doit être accordé au système d'information car il est un facteur clé de succès pour l'entreprise.

Rappelons-le, petite ou grande soit-elle, toute organisation doit communiquer pour son développement. A cet effet, DEMONT nous fait savoir que l'organisation s'expose à plusieurs enjeux résultants de la relation qu'elle entretient avec différents publics de son environnement opérationnel. Ainsi pour influencer favorablement ces différents publics cibles, l'organisation doit communiquer à l'interne comme à l'externe^47(*)

Eu égard de ce qui précède, certaines raisons ou conditions que nous qualifions d'enjeux poussent les organisations à mettre sur pied un instrument de communication corporate appelé « stratégie de communication », qui d'ailleurs constitue le dernier chapitre de ce mémoire. Voyons donc certains de ces enjeux : l'appui et l'aide financière de l'Etat sont nécessaires à la survie de l'organisation.

D'où l'entreprise a l'obligation de communiquer et informer ses bailleurs de fond, clients et partenaires ainsi que les contribuables et le public en général sur les activités qu'elle mène car si les publics sont sensibilisés, les retombées de la communication vont permettre à l'organisation d'orienter ses actions en tenant compte des besoins de ses publics bénéficiaires. La communication est un outil de sensibilisation très efficace qui peut être utilisé pour encourager et stimuler le changement des politiques commerciales, la nécessité d'un changement de comportement pour persuader et fidéliser les prospects.

I.2.2. BATIR UNE COMMUNICATION EFFICACE AU SEIN DES ORGANISATIONS

De nombreuses petites entreprises ne communiquent pas au sujet de leurs activités. Certaines ne tiennent pas à être considérées comme « apportant de l'eau à leur propre moulin » ni à l'utiliser comme un stratagème (ruse) cynique de marketing. D'autres pensent que les communications axées sur les responsabilités sociales des entreprises sont l'apanage des grandes entreprises. Et pour d'autres, encore, l'entrepreneuriat responsable est à ce point secondaire qu'il ne leur viendrait même pas à l'esprit d'en parler^48(*).

Et pourtant, affirme le Centre international de Formation de l'OIT qu'à l'heure où par un simple clic de souris chacun peut faire entendre sa voix, son opinion, sa désapprobation, ses critiques dans une ville, une région, un pays ou dans l'ensemble du monde, il n'est plus possible d'exister sans communiquer^49(*)

Pour la grande majorité des entreprises qu'elles soient petites ou grandes, il est clair qu'une communication régulière et efficace peut exercer un impact direct et positif sur le résultat. Tout comme il existe des milliers de façons de fournir des produits et des services aux clients, il existe des milliers de façons de communiquer des messages.

Cela étant, bâtir une communication efficace en entreprise consiste à transmettre aux différents publics cibles des informations pertinentes sur l'organisation elle-même, sur ses actions en vers ces groupes privilégiés.

Nonobstant, pour y parvenir l'entreprise doit avoir une stratégie de communication jalonnant les différentes actions de communication centrées sur son image, ses produits ou ses services.

En outre, s'appuyant sur le Centre International de Formation de l'OIT^50(*), il ressort de ce qui suit qu'une communication efficace pour une entreprise doit répondre aux trois critères ci-après :

Ø Consistante: c'est-à-dire, une communication efficace doit être appropriée à la problématique et au champ d'intérêt des interlocuteurs à qui elle s'adresse ;

Ø Cohérente: elle doit s'inscrire dans un cadre et dans une logique qui s'expriment dans le temps.

Ø Systématique: le monde de la communication vis en continu. Il ne s'arrête jamais. Ce qui est vrai aujourd'hui, peut être différent le lendemain. Afin d'avoir un réel impact sur l'opinion publique ou sur les groupes cibles visés, D'où, diffuser un seul message une fois n'est pas approprié.

Par ailleurs, Communiquer efficacement signifie réaliser le but pour lequel le contenu d'une communication a été conçu et transmis. Peu de besoins dans les organisations sont plus importants que celui de communiquer efficacement, parce que l'exécution correcte des activités, l'établissement de bonnes relations parmi les membres de l'organisation, l'atteinte des objectifs et l'amélioration générale du rendement reposent tous sur la communication.

Mais, une communication efficace est impossible sans une compréhension mutuelle du contenu de la communication et de son contexte. C'est-à-dire, ce qui est dit, qui le dit, pourquoi, ce qui est attendu, par qui, où, quand, comment et avec qui, etc. Le contenu de la communication peut être rejeté ou accepté, et ce qui est demandé peut être exécuté ou non, mais la réaction doit être basée sur la compréhension du contenu et des exigences de la communication^51(*).

Ainsi dit, que doit alors faire l'Université du CEPROMAD Goma pour bâtir une communication efficace face au défi concurrentiel fulgurant dans les milieux universitaires de la ville de Goma ? Sans aller vite en besogne, cette interrogation trouve plus de précision dans la partie de recommandations à la fin de ce travail.

En définitive, retenons qu'une communication efficace nécessite tout ce dont il faut pour que le public cible « capte » réellement le message.

I.2.3. PRATICABILITE DE LA COMMUNICATION CORPORATE AU SEIN DES ORGANISATIONS

Parler de la praticabilité de la communication au sein des organisations nous renvoie de passer en revue les différents types de communication corporate, ses différentes fonctions ainsi que ses différents outils.

La communication institutionnelle ou corporate, appelée aussi communication d'entreprises ou d'organisations est un processus de communication que toute organisation publique ou privée, petite ou grande met en place dans le but d'informer et communiquer régulièrement avec ses différents publics privilégiés sur elle-même et sur ses activités ainsi que ses réalisations^52(*). Ce genre de communication combien indispensable pour la survie de l'institution surtout dans un environnement de forte compétitivité, consiste à produire et à distribuer régulièrement des documents d'information sur l'organisation et ses activités.

Certes que, pour Valérie SACRISTE (2007), la communication peut s'effectuer à deux niveaux ou à plusieurs, dans les cadres d'une organisation ou d'une inter-culturalité, de façon directe ou différée ou bien encore en présence simultanée^53(*).

Cependant, en ce qui nous concerne, il est question d'analyser la pratique de deux types de communication corporate au sein de l'organisation dont la communication interne et externe.

I.2.3.1.LES TYPES DE LA COMMUNICATION CORPORATE

La communication interne est une des déclinaisons de la communication d'entreprise. Elle est la composante d'un système global d'organisation des flux d'information et des échanges. Sa particularité réside moins dans les techniques de communication utilisées que dans la cible visée, soit l'ensemble des salariés d'une entreprise, et dans les objectifs particuliers qui sont poursuivis.

En entreprise plus qu'ailleurs, l'information, qui est la matière première de la décision, n'est pas donnée mais elle est construite^54(*). La communication interne, est celle qui se fait à l'intérieur de l'organisation et vise le personnel, une équipe, un service, ses actionnaires, les syndicats et les comités d'entreprises ou les administrateurs. Ses enjeux sont d'informer le personnel sur la vie de l'organisation, ses changements, ses résultats financiers, ses stratégies, ses communications externes.

Ce type de communication, vise à améliorer l'efficacité de l'organisation en stimulant la motivation du personnel ; de renforcer la cohésion et le sentiment d'appartenance à l'organisation ; de changer l'image de l'organisation ; de donner la parole aux salariés.

Elle peut prendre diverses formes telles que le journal interne, le bulletin d'information, le panneau d'affichage, le mail, la revue de presse ; des conférences, des réunions de tout genre, des entretiens ; des séminaires ou de formations ainsi que l'intranet.

En outre, l'évolution du management des organisations a conduit à considérer la communication interne comme un levier stratégique de management.

Au-delà de cette reconnaissance, le gestionnaire ressent le besoin d'un modèle qui lui permette de définir une politique de communication interne et d'en mesurer la qualité. Une lecture épistémologique de la liaison entre management et communication a permis à Christian Michon (1994)^55(*) d'identifier six composantes fondamentales qui agissent de manière interactive : l'information, l'identification, la convivialité (relations positives entre les personnes au sein d'une société), la participation, la fédération et l'implication.

Pour ce faire, la communication interne permet ainsi d'accompagner le management dans sa démarche de fédération de l'action et du travail de chacun, dans sa volonté d'unifier et de coordonner l'activité de l'ensemble du personnel.

La base de développement d'une communication interne est, en général, l'audit social de l'entreprise qui permet de mesurer le degré de connaissance et d'adhésion du personnel au projet d'entreprise ; la communication interne contribue à améliorer la connaissance et l'adhésion, sachant que de nombreuses études et de nombreux chercheurs (Maslow, 1975 ; Thévenet, 1992) ont démontré que le personnel motivé et impliqué dans la vie de l'entreprise gagnait en efficacité et contribuait ainsi à la rentabilité de la structure^56(*).

Faire participer les salariés, obtenir leur adhésion, voire leur mobilisation, suppose une parfaite connaissance de la communication interne au coeur du management de l'entreprise : il ne saurait y avoir de politique de communication interne ambitieuse dans le cadre d'un modèle de management, paternaliste ou autoritaire.

Cela suppose enfin, de bien définir les attentes vis-à-vis de la communication interne et de ses trois composantes la communication ascendante, descendante et latérale.

Par contre, PERIN estime que la communication interne crée des conditions d'appartenance et d'engagement dans le cadre d'objectifs et de moyens connus de tous. Cependant, elle ne les garantit pas pour autant et ne prévient pas systématiquement la conflictualité interne. Une des problématiques importantes actuellement est de restaurer la confiance, notamment dans les contextes de crise. Cela passe par les relations humaines, le dialogue. Il est important de bien toucher les différents publics. Le management par la parole appelle aussi un management par l'exemple. Autrement dit, il faut que les actes suivent^57(*).

I.2.3.2.LES FORMES DE LA COMMUNICATION INTERNE58(*).

Elle comporte l'ensemble des éléments d'information émanant de la hiérarchie et destinés à l'ensemble des salariés de l'entreprise. Elle répond à une première fonction: la diffusion «des informations réglementaires».

Ces informations bénéficient déjà d'une diffusion à travers les panneaux d'affichage. En général, on y trouve le règlement intérieur, les mesures de sécurité, les notes de services, et les documents émanant des délégués syndicaux et du conseil d'entreprise. La communication descendante permet aussi de mieux faire connaître l'environnement de l'entreprise et l'entreprise elle même, soit par le journal d'entreprise, soit par des documents spécifiques. C'est un instrument de management qui peut être positif s'il est géré avec objectivité, mais peut être mal ressenti s'il est utilisé par la direction comme outil de propagande.

Il est essentiel que, la communication descendante reste un instrument d'information au service des salariés, afin de leur donner le sentiment réel qu'ils sont pris en considération. Pour bien fonctionner, elle doit demeurer crédible et utiliser les moyens les mieux adaptés. Ces moyens peuvent être les notes de services, lettres et circulaires, les panneaux d'affichage, les discours et visites, le livret d'accueil, le rapport annuel (interne et externe), la revue de presse, la plaquette institutionnelle, les outils audiovisuels, les réunions formelles, et le journal d'entreprise.

Ce schéma, ne fonctionne correctement que si le personnel est motivé et fédéré autour d'un projet commun. La communication descendante reste la forme de communication la plus fréquente.

Cependant, mettre en place une communication interne qui serait uniquement descendante, sans laisser au salarié la possibilité de s'exprimer, serait absurde. Les informations recueillies aux échelons supérieurs de la hiérarchie peuvent permettre d'éviter des conflits, voire des situations de crise. La communication descendante n'est donc pas suffisante.

Il s'agit, de l'ensemble des pratiques visant à faire remonter vers la hiérarchie les attentes et les besoins d'information du personnel. Elle peut être provoquée ou spontanée, la communication ascendante répond à trois objectifs: réagir, proposer et participer à la prise de décision. Elle peut revêtir plusieurs aspects.

Elle est formelle lorsqu'elle est structurée, et que l'on connaît l'émetteur et le récepteur, informelle lorsqu'elle n'est pas structurée, mais que l'on connaît ou que l'on peut identifier émetteur et récepteur. Il s'agit d'un bruit ou d'une rumeur quand elle n'a ni structure, ni émetteur, ni récepteur connu. Elle est dite spontanée quand elle n'est pas suscitée par une information descendante, et provoquée quand elle répond ou fait suite à une information descendante. On l'appelle aussi feed back quand elle est une réaction simple à une situation nouvelle ou à une prise de décision.

La communication interactive, latérale, mutuelle ou horizontale :

Elle peut faire appel à des outils employés dans les autres types de communication, selon les objectifs qu'on leur attribue, la forme qu'on leur donne et l'exploitation qu'on en fait.

La communication des salariés entre eux est à encourager et à contrôler. Dans la plupart des enquêtes internes, «les collègues » apparaissent comme étant la première source d'informations dans l'entreprise. «Des collègues » à «la rumeur », il n'y a qu'un pas, allégrement franchi lorsque l'information hiérarchique est insuffisante quantitativement ou qualitativement. Cette information latérale est davantage orale, elle résulte de multiples rencontres formelles ou informelles. Elle a été amplifiée par la généralisation des messageries électroniques. Le fait que les salariés communiquent entre eux est une condition nécessaire de la politique globale de communication interne, elle n'est pas suffisante et chacun des trois maillons est indispensable à l'efficacité du processus.

Dès lors qu'on offre aux salariés la possibilité de dialoguer, soit avec les émetteurs de l'outil, soit avec les membres d'autres services de l'entreprise, on favorise l'échange. C'est pourquoi, même les outils considérés apriori comme appartenant à la communication descendante peuvent devenir le support d'échange. C'est le cas, par exemple, du journal interne.

C'est pourquoi, des outils issus de technologies récentes comme les intranets semblent bien adapté à la communication mutuelle car l'on peut y intégrer des informations diverses (comme des flashes d'actualité, un calendrier des événements d'entreprise, des informations pratiques, la revue de presse, des petites annonces, la liste des documents internes), le répertoire de l'entreprise (noms, fonction, services, numéro de poste, de fax, secrétariats...).

Ce schéma illustre le processus de communication latérale entre différents départements ou services dans la vie de l'organisation.

v La communication externe et son champ d'action au sein des organisations

A coté de la communication interne, se situe la communication externe qui se pratique à l'extérieur de l'institution pour communiquer avec les différents publics externes sur ses activités et ses réalisations. La communication externe apporte des solutions aux problèmes entravant les échanges entre l'institution et son environnement, soutient Isabelle Raynaud 1998.

La communication externe repose sur une stratégie qui met en oeuvre un ensemble de techniques appelé « mix de communication ». Cet ensemble comprend trois grandes techniques de communication : la publicité médias ; la communication hors média (les relations publiques, le lobbying etc.) ; le multimédia (principalement Internet), la Communication d'entreprise^59(*) :

Il s'agit d'une technique de communication de masse qui utilise les grands médias (télévision, presse, radio, affichage, cinéma, auxquels il faut ajouter l'internet) par achat d'espace pour y diffuser le message de l'institution. Les principaux objectifs de la publicité médias sont la création et le développement de la notoriété et de l'image, de l'institution et ses activités.

Cependant, la publicité par l'événement est une technique de communication qui utilise un événement (sportif, culturel, social, scientifique, etc.) comme support de communication. Il est évident que la réussite de la communication de l'entreprise passe par le succès de l'événement lui-même et son impact sur le public, ce qui entraîne une forte concurrence entre événements auprès des médias qui peuvent les annoncer.

À l'inverse de la publicité médias, la communication hors médias ne conduit pas à acheter de l'espace publicitaire mais il se forge en identité visuelle de l'organisation. Cette communication comprend le logo et le graphisme utilisés pour le nom de l'entreprise ainsi que toutes leurs déclinaisons sur l'ensemble des documents administratifs, financiers et commerciaux utilisés et sur les locaux de l'entreprise.

Les relations publiques regroupent des communications conçues par une entreprise sous la forme de dialogues avec ses différentes cibles. Il s'agit surtout d'une technique de communication par relais d'information : l'annonceur touche les relais d'information (journaliste, prescripteur, leader d'opinion) en espérant que ceux-ci répercutent les messages sur la cible finale. L'objectif des relations publiques est de créer un climat de compréhension et de confiance avec les cibles pour améliorer l'image de l'entreprise, de ses marques, de ses produits et services.

Le lobbying est une technique dirigée vers les décideurs politiques et institutionnels pour faire évoluer leurs prises de décision dans un sens favorable à l'entreprise qui est à l'origine de l'opération.

Le multimédia et plus particulièrement l'internet sont venus compléter les techniques habituelles de la communication d'entreprise.

Les caractéristiques propres d'Internet induisent un fort développement de son utilisation par les entreprises ; en effet, l'internet est un mode de communication de masse mais en même temps individualisé, interactif et mondial.

De plus, la mesure de son audience est facile à réaliser à partir du nombre de visites effectuées sur un site donné. La plupart des entreprises intègrent désormais l'internet dans leur stratégie de communication.

I.2.4.APPORT STRATEGIQUE DE LA THEORIE DE CIRCULARITE DE COMMUNICATION AU SEIN DE L'UNIC Goma.

Si la mise au point d'un système permanent, ouvert et rapide de circulation de l'information dans l'entreprise, est devenue un enjeu important d'efficacité, ce schéma de communication tel que conçu, illustre le processus d'une communication participative et efficace prônant un panorama d'acteurs qui sont les différents publics cibles de l'université du CEPROMAD Goma aux quels ses différents messages sont toujours adressés.

A cet effet, l'UNIC Goma considéré à ce niveau comme l'émetteur privilégié dans ce processus de communication transmet des informations, des idées, des opinions, des connaissances... à ses différents publics en respectant scrupuleusement un certain nombre des critères liés au code ; au contexte ou environnement sous les effets de la rétroaction ou feedback de ces derniers à la prise de décision dans la gestion et le fonctionnement de cette institution universitaire.

Partant de nos observations, sur le processus de communication au sein de cette universitaire qui serait pire et simple unidirectionnelle ; nous estimons que le schéma ci-haut présenté constitue un outil efficace de pilotage des actions de communication pour la gestion d'une institution en occurrence à l'instar de l'UNIC Goma.

Néanmoins, ce processus de communication tel que proposé ne constitue pas absolument l'exhaustivité mais plutôt un chantier au quel d'autres chercheurs sont appelés à apporter leur contribution.

I.2.5. L'EFFICACITE DE LA COMMUNICATION ET L'ECOLE DE PALO ALTO

Pour comprendre la communication, Paul WATZLAWICK, J.BEAVIN et D.JACKSON dans leur ouvrage intitulé : « Une logique de la Communication » paru à l'édition du Seuil à paris en 1972 qui est le premier et le principal livre d'une collection consacrée à l'Ecole de PALO ALTO installée au Mental Research institute défendent une approche systémique ou communicationnelle de la psychothérapie. Ces auteurs posent en axiome cette importante proposition « toute communication présente deux aspects : le contenu et la relation, tels que le second englobe le premier et par suite est une communication^60(*).,

WATZLAWICK poursuit en disant que la communication implique un comportement qui a valeur de message. Il n'ya pas de « non comportement ». Qu'on le veuille ou pas, que ce soit intentionnel ou non, activité ou inactivité, parole ou silence ; nous avons toujours un comportement qui influence les autres. Par là même, nous ne pouvons pas ne pas communiquer^61(*).

La communication est en cela un tout intégré de dimension linguistique et non verbale. Muette ou bavarde, elle est polyphonique. Elle contient toujours des significations mais pas nécessairement des informations. C'est pourquoi toute manifestation peut avoir pour une fonction communicative : les éclairs, les aboiements, le silence, les sourires : le tremblement de table ; le regard, la considération, le dénigrement ;... mais toutes ces manifestations n'ont toutefois de sens que lorsqu'elles sont dotées d'une signification communicative.

b. Toute communication présente deux aspects : le contenu et la relation^62(*), tels que le second englobe le premier pour devenir une méta- communication.

Il est souligné que la communication présente deux versants, un message et une relation sociale. Dans tout message, il ya donc ce que nous disons le contenu et notre façon de le dire ; et la façon dont notre interlocuteur l'interprète. Ce faisant toute communication a un caractère complexe puisqu'elle oblige à un double processus : comprendre d'une part le contenu du message et interpréter la façon dont il est présenté.

Ainsi le contenu, est toujours sous la dépendance des relations entre les interlocuteurs et le contexte. Le sociologue Niklas Luhmann affirme: "Sans communication, il n'y a pas de relations humaines, voire de vie humaine. D'où l'impossibilité, pour une théorie de la communication, de se limiter à l'étude de certains aspects de la vie sociale. (...) la communication est invraisemblable ; et ce, en dépit du fait que nous la pratiquons chaque jour, et que, sans elle, nous ne pourrions pas vivre.

Si la communication est un processus significatif d'influence réciproque, pour E. GOFFMAN, elle est au sens large une interaction sociale qui se fonde sur un engagement.

c. La nature d'une relation dépend de la ponctuation des séquences de la communication entre les partenaires^63(*).

Il est d'abord souligné que les échanges entre individus ne sont pas réductibles comme les Béhavioristes les croient à une séquence de : « Stimulus-Réponse », un échange peut être bref, ou long, dans tous les cas il renvoie à une série des communications qui s'inscrivent dans le temps et dans le seuil instant de l'interaction.

Tout échange est ensuite ponctué des séquences dont nombreuses sont régies par des conventions culturelles. Ce faisant la manière de relancer les échanges déterminera la continuité ou l'interruption des échanges.

d. Les êtres humains usent de deux modes de communication : Digital et Analogique^64(*)

Le langage digital possède une syntaxe logique très complexe et très commode ; mais manque d'une sémantique appropriée à la relation.

Par contre, le langage analogique possède bien la sémantique appropriée à une définition non équivoque de la nature des relations.

Nous communiquons sous deux modes : le Digital qui renvoie aux signes qui servent à désigner une chose tandis que l'analogique renvoie à la communication non verbale (posture, ton, mimique, inflexion de la voix), c'est-à-dire à ce qui sert à l'exprimer et le signifier

Selon qu'il se fonde sur l'égalité ou la différence. Selon le contenu et la personnalité des intervenants, la relation se déroulera dans des positions susceptibles de prendre une infinité de valeurs dont le sens ne s'éclaire que dans les relations réciproques.

L'échange est symétrique dans une situation d'égalité. Il est complémentaire quand les interlocuteurs acceptent la supériorité de l'un des deux.

I.2.6. LA COMMUNICATION AU SERVICE DU MANAGEMENT DES ORGANISATIONS

La communication est au coeur de toutes les controverses, de tous les débats. Dans les organisations, « [...] la communication est très souvent vue à la fois comme la cause de tous les maux, et le remède susceptible d'apporter une solution a tout problème : il est devenu courant et commode de ramener tout dysfonctionnement organisationnel a un "problème de communication »^66(*),(Cabin).

Cela étant, l'approche systémique des communications managériales fait ressortir que le manager est au centre d'un système récurrent d'interactions. Cela veut dire que l'on ne peut plus considérer qu'il est la source exclusive génératrice et inductrice de tout ce qui se passe du point de vue de la communication.

Il participe à la construction d'un système cohérent d'échanges. Ses actions de communication sont à la fois inductrices des communications des autres et induites par celles-ci^67(*).

Vecteur d'explication, d'éclairage, de visibilité des options prises par l'entreprise, la communication devient un élément fondamental de régulation des relations de l'organisation avec ses publics internes et externes. Une telle spécificité fait dire à Bernard Miège que: « La communication est devenue en peu d'années sinon une priorité; du moins une préoccupation première des dirigeants. Elle prend place désormais au rang des orientations stratégiques »^68(*)

Pourquoi l'entreprise doit-elle communique ?, pour répondre à cette question, DEMOND estime que l'entreprise doit communiquer avec ses différents publics cibles étant donné que sa survie et la positivité de son image en dépendant. Ce dernier souligne cependant que par son fonctionnement, l'entreprise ou institution s'expose à l'évaluation de tous ceux avec qui elle communique en direction des ses publics privilégiés^69(*).

En effet, affirmons-le avec Thierry LIBART qui considère que la communication est un paramètre économique et financier, un investissement, un capital de l'entreprise et son exclusion du plan d'entreprise affaiblit sa pertinence. Ainsi, la communication est au service du management, elle ne saurait en dépendre exclusivement^70(*).

A la lumière de ces motifs et intentions, vous comprenez pourquoi la communication peut jouer le rôle de levier stratégique et de moteur de développement pour une organisation comme le souligne Alain VILLEMURE qui d'ailleurs montre que les actions de communication témoignent de la vitalité de toute organisation et permettent d'entretenir des relations avec les autres acteurs opérant dans le même environnement^71(*).

Les modes de gestion organisationnels ont certes évolué depuis le taylorisme, entraînant du même coup la communication interne à se transformer. Cet état de fait tient à plusieurs facteurs. Chaque organisation possède des structures pour « communiquer ». La communication interne et le management y sont étroitement liés dans les organisations. Selon d'Almeida et Libaert, pour que la communication interne soit efficace, elle doit être « [...] accompagnée par une politique de relations humaines concordante et par un appui du management de l'entreprise ».

Or dans plusieurs entreprises, les communications sont sous la responsabilité du département des ressources humaines, faute de moyens financiers et techniques. La communication dans les organisations est un outil important, à la fois pour le management et pour la gestion des ressources humaines^72(*).

Bref, cette hypothèse nous pousser par ricochet à revenir sur l'axiome de l'école de PALO ALTO : « on ne peut ne pas communiquer ». D'où la pertinence même de la communication dans la gestion des organisations considérée comme outil de grande envergure pour diriger, persuader, mobiliser les ressources à tous les niveaux pour la bonne marche de l'organisation.

Pour ce faire, voudrions-nous savoir la place qu'occupe la communication dans le management situationnel de l'UNIC-Goma face à son environnement concurrentiel. Sans doute, cette interrogation en suspens trouvera son explication dans les chapitres qui suivent.

I.2.7. LE ROLE DE LA COMMUNICATION DANS LES ORGANISATIONS

De manière générale, la communication a un rôle important à jouer et son contenu doit être pensé et adapté à la situation car les employés doivent utiliser la communication institution comme une ancre pour leur espérance. (Folger & Skarlicki).

A cet effet, les employés se baseront alors sur ces communications pour développer leurs attentes face aux situations de changement^73(*).

Lorsqu'on pose la question « pourquoi communiquer ?», la réponse se trouve souvent dans les intentions. C'est toujours le but ou les effets recherchés qui nous poussent à communiquer. Encore ici, les visées peuvent prendre plusieurs formes. Ne serait-ce que pour donner vie à une idée, celle-ci doit être communiquée. Pas de réalité sans communication, pour donner une visibilité publique à une activité, à une idée, à un produit, il ne suffit plus que ces éléments existent mais plutôt, il faut qu'ils soient connus. Ainsi, le médicament le plus miraculeux n'existe pas s'il n'est pas connu et distribué.

Par contre, une idée qui n'est pas partagée n'a pas de réalité et ne produit aucun effet. Ici, il faut reconnaitre le rôle central et primordial de la communication dans les rapports humains comme dans les relations d'une organisation avec ses différents publics cibles.

Par ailleurs, la communication est, dans les organisations, la chose la plus vitale et courante qui soit. Si courante, qu'on en vient à oublier ses enjeux majeurs.

La communication est au coeur du lien social. Elle révèle à la fois la nécessité et les difficultés que les personnes ont à s'entendre et se comprendre^74(*)

Les organisations communiquent différemment des individus. Les motivations peuvent être les mêmes, mais les moyens diffèrent.

D'où, les communications au sein d'un organisme sont conçues de façon à aider l'organisation à remplir efficacement sa mission en cherchant notamment à convaincre ou attirer la faveur populaire vis-à-vis de ses actions^75(*).

De toute évidence, dans le monde du travail, la communication est devenue un enjeu important.

En effet, elle intéresse de plus en plus les dirigeants et gestionnaires des organisations qui voient en elle un moyen de consolider l'esprit d'entreprise nécessaire à la productivité. Comme le mentionne Lacoste, « [...] rien ne semble plus nécessaire et plus répandu que de communiquer pour travailler, et pourtant la communication reste un processus difficile, qui ne connait que des réussites partielles », souligne Lacoste.

Cependant, en soutenant l'idée de Philippe Bardet et J.Yves HEMON, nous admettons que communiquer, c'est établir un échange authentique au terme duquel chacun des acteurs et singulièrement l'entreprise aura atteint son objectif d'information, d'instruction, de formation, d'écoute ou d'échange.

A cet effet, la communication engage l'entreprise entant que système d'information et de décision dans son milieu. Elle organise et gère les flux d'informations qui circulent à l'intérieur de l'organisation (communication interne) ou entre l'organisation et son environnement (communication externe). Elle concerne les échanges d'informations qui lui permettent de fonctionner en tant que système et de se positionner dans son environnement^76(*).

En revanche, en s'engageant à communiquer, une entreprise souscrit à un contrat tacite d'enrichissement mutuel. Le succès de cet engagement dépend à l'évidence de la qualité de l'écoute des agents comme de l'intérêt des informations qui leur sont diffusées^77(*). « On ne peut ne pas communiquer », tel que prouvé par les disciples de l'Ecole de Palo Alto.

La communication est un processus complexe qui a une influence directe sur nos relations avec les autres, qu'elles soient professionnelles ou personnelles.

Une Communication saine s'avère essentielle à l'intérieur des équipes de travail, puisqu'elle permet aux individus de gérer l'information et surtout d'entretenir de bonnes relations. Une grande part de la réussite du gestionnaire repose sur ses habiletés de communication.

En effet, le processus global de la supervision sera influencé par ses habiletés et en réalité le gestionnaire consacre la majeure partie de son temps à communiquer. Augmenter ses aptitudes à bien communiquer signifie obtenir ce que l'on désire des autres d'une manière qui maintienne la relation dans des termes acceptables pour les deux parties.

I.2.8.CONCURRENCE ET PILOTAGE STRATEGIQUE DE LA COMMUNICATION

Dans le monde de gestion des entreprises, il est devenu relativement banal de parler d'environnements incertains ou concurrentiels, de prévisions aléatoires, d'univers mouvants, etc. Face à cette incertitude qui est complexité, M.J. AVENIER repère deux comportements stratégiques différents: l'un est défensif, il vise à réviser la décision initiale pour s'adapter aux conditions nouvelles; l'autre est offensif, il cherche à tirer systématiquement parti des conditions qui se présentent pour établir un avantage sur ses concurrents.

Elle appelle cette attitude offensive, «pilotage stratégique»^78(*) : « Nous définissons le pilotage stratégique comme une forme particulière de management stratégique dans laquelle l'adaptation aux évènements survenant dans l'environnement de la firme s'effectue de façon offensive, c'est-à-dire avec la volonté systématique d'en tirer parti pour établir un avantage durable sur ses concurrents ». Et elle continue, plus loin, en disant: (...) le pilotage stratégique consiste à exploiter les événements en se référant à la perception que l'on a de ce qu'est l'entreprise, de ce qu'elle sait faire, de ce qu'elle aime faire, de ce qu'elle souhaite faire, de ce qu'elle a réussi à bien faire jusqu'à présent; bref en se référant à ce que l'on pourrait appeler l'identité de l'entreprise. La notion de pilotage évoque, bien entendu, le paradigme de la cybernétique.

En effet, sans renier complètement cette approche, nous pensons qu'il est plus riche de chercher à comprendre la métaphore du pilotage par rapport à son sens courant (pilotage de bateau, d'avion,...), où le pilotage indique que le pilote maîtrise un certain nombre de paramètres instrumentaux, connaît le but ultime, le point de destination finale et est apte surtout à apprécier les situations contextuelles et à faire preuve d'initiatives pour maintenir les chances de rejoindre la destination prévue.

A cette observation, le pilotage stratégique sous-entend l'ensemble des finalités de l'entreprise qui prévalent sur les circonstances perturbatrices. Pour ce faire, Lemaître^79(*) explique que la force des entreprises réside d'abord dans leur aptitude à faire face à un univers hautement complexe, où les incertitudes de toutes natures son pain quotidien. La condition de survie dans ce cas est clairement dans la capacité d'adaptation du système. L'entreprise doit se faire souple, imaginative, dynamique, développer des réactions rapides aux circonstances les plus inattendues ».

Aujourd'hui, la condition première de la pérennité de l'entreprise est dans sa capacité à gérer l'incertitude et la complexité. Et « La conduite appropriée, poursuit J. LADRIERE^80(*), consiste donc non à chercher à maintenir à tout prix une configuration qui a pu apparaître adéquate dans des circonstances données, mais au contraire à se mettre en mesure de susciter de nouvelles configurations chaque fois que les modifications de l'environnement l'exigent ». Les stratégies d'adaptation doivent donc elles-mêmes être pensées selon des modèles capables de prendre en compte, à titre essentiel le non linéarité.

Envisager la gestion de la communication d'entreprise comme un pilotage stratégique, semble particulièrement convenir à notre propos puisque cette expression, qui se situe « entre la régulation et la planification », nous permet de considérer conjointement les finalités de l'organisation et les adaptations (offensives) à l'environnement. Elle permet de prendre en compte et d'intégrer dans son développement la complexité du système, ses évolutions non-linéaires et aussi les nombreux mécanismes liés à la dynamique organisationnelle.

Ainsi, LE MOIGNE estime que pour que l'entreprise puisse auto-enrichir son propre potentiel organisationnel, il faut qu'elle dispose d'une certaine redondance (ou réserve) et qu'elle s'expose délibérément au bruit informationnel (ne pas trop filtrer, ou programmer a priori, l'information véhiculée par les transactions). Si l'on applique directement ce principe de complexification à partir du bruit à l'Entreprise, on est conduit à tenir pour raisonnable et enrichissant le maintien d'un certain potentiel de réserve ^81(*)

Partant de ces analyses, nous trouvons ultime et urgent pour l'UNIC Goma de se saisir de cette occasion pour réorganiser sa politique stratégique de pilotage de communication afin de faire face à son environnement concurrentiel qui laisse à désirer.

Ce chapitre a consacré sa particularité sur la clarification des concepts clés qui constituent le vif de notre objet d'étude. Ce chapitre constitue le miroir des différentes sous variables théoriques posées sur la l'apport d'une communication efficace au sein des organisations.

En résumé, ce chapitre a tenté d'apporter une explication nette des concepts tels que la communication, l'information, l'apport, la concurrence, la gestion et l'université.

En effet, Il a posé le jalon de l'apport de la communication à travers une pratique efficace dans les organisations en tenant compte des différents types et différentes formes de la communication institutionnelle.

En définitive, ce chapitre ne prétend pas être exhaustif au regard du champ de la communication plus vaste.

CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

II.1.BREF APERÇU SUR L'UNIVERSITE DU CEPROMAD « UNIC-GOMA »82(*)

II.1.1 HISTORIQUE

L'Université du CEPROMAD, « UNIC » en sigle, a commencé par être « CEPROMAD » qui signifie centre de Promotion en Management et Développement, fondée par le Professeur Docteur Oscar NSAMAN -O-LUTU, de son retour des études des Etats-Unis d'Amérique en 1978.

Son souci du départ était d'introduire le management dans l'appareil de l'Etat, pour permettre au gouvernement Zaïrois de l'époque de s'en servir comme outil de travail pour bien gérer la chose publique.

C'est alors qu'on lui accorde un numéro officiel d'oeuvrer qui est le N°231/SH/0870/80 conformément à l'arrêté départemental N°253/MCT/OL5/67 du 20 décembre 1967 réglementant le recensement et agréation des associations culturelles, puis on lui accorda une autorisation de publication d'une revue d'informations culturelles et de management en 1980 sous le N°232/0210/80.

Partant du souci du départ, celui d'introduire le management dans la gestion de l'Etat et la République, le Professeur Dr NSAMAN-O-LUTU, élargit son champ d'action jusque dans le secteur privé, petites, moyennes et grandes affaires, entreprises et organisations de tout genre. Le CEPROMAD fait alors écho de grande envergure comme centre d'expertise et de consulting en management et marketing qui jusqu'à nos jours est resté sa spécificité. Les écrits inédits du CEPROMAD nous révèlent que « le Centre de promotion en management et Développement (CEPROMAD) est une institution autonome attachée à l'Université de Lubumbashi avec un statut de centre de recherche appliquée autonome. Il joue le rôle de charnière entre les ateliers de théories et de techniques modernes de gestion pure et la pratique dans des entreprises en général et celles de la République Démocratique du Congo en particulier.

Dans ce sens et compte tenu de sa préoccupation majeure, celle de voir s'améliorer la gestion au Zaïre et pourquoi pas en Afrique, le CEPROMAD s'est assigné deux rôles principaux : celui de la formation, le recyclage des cadres et celui de consulting et expertise en management. Il est au service des entreprises tant publiques que privées en assistance de conseils techniques.

L'expertise et le consulting dont bénéficient les cadres des entreprises sont organisés sous forme de la formation à court terme en organisant des ateliers et des séminaires pendant les heures libres de ces cadres qui sont considérés être au service quand la formation et des conseils de management, des techniques modernes de la gestion et de l'administration en générale.

En principe, cette formation qui durait trois, six à neuf mois devrait être sanctionnée par un titre qui prouve la fin d'un cycle d'études. Etant donné que les principes académiques n'admettent pas qu'on accorde la faveur de l'obtention d'un diplôme sanctionnant la fin d'une formation passée en dehors de l'Université ou Institut supérieur, le Professeur Dr NSAMAN-O-LUTU a établi qu'il y ait deux types de formations au CEPROMAD : la Formation directe et la Formation indirecte. Fonctionnant actuellement comme réseau des Universités du CEPROMAD, l'UNIC est agréée par Décret n°06/0106 et est implantée sur tout l'étendu du territoire National et au delà de nos frontières tel qu'au Burundi (Bujumbura), au Congo Brazzaville (Brazzaville),...

Dans la province du Nord-Kivu, elle s'y est implantée comme la toute première institution universitaire en 1986 et prend le leadership en management et en marketing.

1. ASPECT JURIDIQUE

L'Université du CEPROMAD de Goma « UNIC-GOMA » est une Institution Universitaire Agréée par l'Arrêté Ministériel N° MINESU/CABMIN/ESU/097/2004 et le Décret N°06/0106.

2. PRESENTATION

L'Université du CEPROMAD/ASBL, organisée en réseau, a pour objet l'enseignement, la recherche et le service ainsi que tout objet pouvant directement ou indirectement favoriser cet enseignement et améliorer sa qualité. Spécialement, il s'agit de : Former des futurs cadres pouvant être utiles au développement du pays ; Conférer des grades scientifiques et académiques conformément aux dispositions législatives et règlementaires du pays sur la collation de ces grades. L'Université du CEPROMAD/ASBL délivre des diplômes scientifiques et ceux qui lui sont propres ; Servir d'intermédiaire ou de pont entre l'académie et les entreprises c'est-à-dire amener les cadres des entreprises à partager leurs expériences avec les étudiants dans le but que ceux-ci améliorent leur compréhension des problèmes réels du travail ; Organiser des cours par correspondance ou des cours à distance à déplacer au besoin les professeurs pour suivre les étudiants sur le terrain ou aux lieux où se dispensent les enseignements ; Adapter les programmes d'enseignement et de la recherche sur la demande et les besoins réels et immédiats des entreprises privées, publiques et autres afin de contribuer à l'effort du développement national ;Organiser des stages d'actualisation des connaissances, de promotion professionnelle ou de conversion en collaboration avec les organismes internationaux ou nationaux ;Compléter l'action de l'organisme-conseil en organisant des enseignements spécifiques et des modules d'enseignement « types » pour la formation « à la carte »

L'harmonisation et la finalisation de l'ensemble des programmes aussi bien des universités que des instituts supérieurs ont été confiées à la commission permanente des études. Avec enthousiasme et animée par seule foi en l'avenir du système éducatif congolais, la commission permanente des études a, dans l'abnégation la plus totale, examiné minutieusement chaque intitulé et le crédit horaire y afférent.

Par rapport aux programmes de 1978 qui demeurent d'application dans les classes montantes, l'exception des années de recrutement, les nouveaux programmes sont marqués par quelques innovations majeures : Ils introduisent dans toutes les filières d'études les matières exigées par le progrès de la science et l'évolution de la société ; ils renforcent la comptabilité du système d'enseignement supérieur congolais avec les autres systèmes du monde ; ils opèrent la distinction entre les matières communes, les matières spécifiques (les deux catégories étant obligatoires) et les matières facultatives ; ils maintiennent, tout en le renforçant, le principe de la professionnalisation de différents cycles d'études ; le nombre de filières d'études a considérablement augmenté ; ce qui offre aux candidats des possibilités de choix très diversifiées ; à quelques exceptions près, les volumes horaires globaux pour la plus part de filières se situent 600 et 800 heures ; ce qui représente environ une semaine de travail de 30heures consacrées aux activités d'enseignement-apprentissage ; le nombre des matières par années d'études et en moyenne de 12 intitulés ; le stage est crédité de 160 heures par mois.

En outre, quelques matières obligatoires sont inscrites aux programmes de toutes les filières d'études : Le management ; le marketing ; l'éthique et la déontologie professionnelle ; l'éducation à la citoyenneté ; la logique et l'expression orale et écrite en français l'anglais ; l'initiation à la recherche scientifique et les méthodes de recherche scientifique ; l'hygiène et environnement ; l'informatique.

3. ASPECT ACADEMIQUE ET SCIENTIFIQUE.

A. Faculté de Management et Sciences Economiques avec les options suivantes :

B. Faculté de Sciences de l'Information et de la Communication avec comme options :

C. Faculté de Sciences Sociales, Politiques, Administratives avec comme option :

4. INFRASTRUCTURES

L'UNIC Goma compte trois sites notamment celui de BUJOVU sur la route aéroport, celui de NDOSHO sur la route SAKE et celui de MUGUNGA, dans la ville de Goma, province du Nord Kivu en République démocratique du Congo.

Ce patrimoine de l'UNIC Goma est couvert par un certificat d'enregistrement n°0700032, vol. N-G. 20 Folio : 00032 du 24 Avril 2014. Cette parcelle est mise en valeur par une construction des bâtiments comprenant 10 salles servant de salles de classe pour l'école d'application de l'UNIC Goma, un bloc administratif pour bureau, 8 salles en matériaux semi durables, des latrines et d'un stadium de basket et volley Ball.

Ce site est couvert par un certificat d'enregistrement n°402670 obtenu après décaissement des frais exigés par les services spécialisés, il est mis en valeur par une construction des bâtiments pouvant abriter les auditoires de l'UNIC Goma.

Cette parcelle est couverte par le contrat de location NA 28314 du 08 Juin 2010 signé par le Gouverneur de province, l'honorable Julien PALUKU KAHONGYA, ce site est situé au quartier MUGUNGA, commune de KARISIMBI, porte le numéro SU : 33663 du plan cadastral du quartier MUGUNGA d'une superficie de 01Ha 00 ARES 00 Ca % et dont les limites sont représentées sous un liséré jaune au croquis.

5. BIBLIOTHEQUE

Hormis les travaux de fin de cycle et des mémoires de ses étudiants, l'UNIC Goma possède une bibliothèque diversifiée selon les domaines qu'elle organise et à ce jour elle compte environs plus de 600 ouvrages.

6. ADMINISTRATION

II.2. ETAT DE LIEU DES INSTITUTIONS UNIVERSITAIRES DANS LA VILLE DE GOMA.

Depuis plusieurs années, l'enseignement supérieur et universitaire en République Démocratique du Congo est dans un état critique.

Ceci s'observe dans toutes les provinces du Pays, notamment dans la province du Nord Kivu ; précisément dans la ville de Goma.

Les universités de la place ont été abandonnées à elles-mêmes, sans aucun encadrement et fonctionnent tant bien que mal essayant de répondre un tant soit peu aux besoins de la société en ces domaines.

Cependant, il est important de signaler que ces institutions universitaires connaissent d'énormes difficultés qui limitent leurs performances au risque d'affecter leurs pertinences.

Cette situation s'est aggravée avec la politique d'essaimage de 1993 qui a créé des Etablissements supérieurs et universitaires sans personnel qualifié, sans Bibliothèque, Laboratoire ni Infrastructures de base. Cette situation a provoqué la prolifération des institutions universitaires et a alimenté la concurrence.

Tableau n° 1 : Liste des institutions universitaires opérationnelles dans la ville de Goma.

N°	DENOMINATION DE L'INSTITUTION
1	Université de CEPROMAD (UNIC-GOMA)
2	Université Adventiste de Goma (UAGO)
3	Université Libre des Pays de Grand Lac (ULPGL)
4	Université de Goma (UNIGOM)
5	Université du Kivu (UNIKIVU)
6	Université de la Conservation de la Nature et de Développement de KASUGHO (UCNDK/Goma)
7	Université Libre du Kivu (ULKI)
8	Institut Supérieur de Formation Bancaire d'Assurance et d'Administration publique (ISABAS)
9	Université Saint Joseph
10	Université de la Paix (UNIP-RDC)
11	Université de l'Afrique Subsaharienne (UAS)
12	Université Francophone du Congo (UFC)
13	Université Progressiste des Grands Lacs ( UPROGL)
14	Université des Hautes Technologies de Grands Lacs
15	Sahel Institut Supérieur de Science et Technologie (SIST)
16	Institut Supérieur de Commerce (ISC)
17	Institut Supérieur Pédagogique (ISP-Goma)
18	Institut Supérieur Pédagogique (ISP-Nyiragongo)
19	Institut Supérieur Pédagogique (ISP-MACHUMBI)
20	Institut Supérieur de Tourisme (ISTOU)
21	Institut Supérieur de Management de Grand Lac (ISMGL)
22	Institut Supérieur des Techniques Appliquées(ISTA)
23	Ecole Nationale de Cadastre
24	Institut Supérieur de Développement Rural de Grand Lac (ISDR GL)
25	Institut Supérieur de Développement Rural (ISDR-officiel)
26	ISTAD
27	ISTAC
28	ISPD
29	ISTD
30	ISTGEA
31	ISTG
32	SDR- GRABEN
33	ISESOD
34	ISAM-Goma : Institut Superieur des Arts et des Métiers
35	IBTP-Goma : Institut de Batiment et Travaux Publics
36	IBTP-Rutshuru
37	Institut Supérieur de la Sapientia (ISSA)
38	Grand Séminaire de Buhimba
39	Institut Facultaire de Droit (IFAD)
40	Institut Supérieur d'Administration et de Gestion
41	Institut Supérieur de Techniques Médicales (ISTM)
42	Institut Supérieur des Techniques Médicales et de Développement (ISTMD)
43	Institut Supérieur de Développement Rural (ISDR-Goma)
44	ISSAGEA
45	I.S.S.S/CR-GOMA
46	Centre Universitaire de Paix (CUP)

Source : Répertoire des Institutions universitaires de la ville de Goma ; publié dans la revue de la conférence des chefs d'établissement de l'enseignement supérieur et universitaire du Nord Kivu, actualisé.

Commentaire : il s'observe à travers ce tableau que la ville de Goma compte à ce jour plus de 46 établissements universitaire. Cette liste n'étant pas exhaustive, la prolifération des institutions universitaires dans la ville de Goma gagne le terrain et cela malgré les mesures de restriction du Ministère de l'enseignement supérieur et universitaire de 2010 portant fermeture des universités non fiables en République Démocratique du Congo.

Ce deuxième chapitre a consisté à donner un bref aperçu sur le milieu d'étude. Il nous a permis de connaitre davantage l'historique ainsi que le fonctionnement de l'UNIC-Goma.

En effet, ce chapitre a fait un état de lieu de la prolifération des institutions supérieures et universitaires dans la ville de Goma.

En conclusion, ce chapitre a également donné une précision sur l'état de lieu du patrimoine de l'UNIC Goma.

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION, ANALYSE ET DISCUSSION DES RESULTATS D'ENQUETE

Ce chapitre présente les données recueillies auprès de nos enquêtés et constitue la vitrine de notre recherche. A ce titre, il est question d'analyser et d'interpréter les différentes tendances de nos enquêtés sur l'efficacité de la communication et son apport sur la gestion d'une institution universitaire en concurrence, cas de l'UNIC Goma.

III.1.POPULATION D'ETUDE

En effet la population est un grand nombre d'unités qu'on peut décrire par la généralisation ou extrapolation des caractéristiques constatées sur l'échantillon.

L'unité en question peut être constituée des hommes, des ouvrages, des animaux, des entreprises, des organisations, des écoles,...dont on ressortirait de ressemblance en particulier.

Par ailleurs, nous rappelons que cette recherche a été menée et réalisée dans la ville de Goma. Ainsi donc, l'univers d'enquête auquel renvoie notre étude composé des étudiants dont (18 en Faculté de l'Information et de la Communication, 12 en Management et Sciences Economiques, 10 en Droit et 10 en Sciences Sociales, Politiques et Administratives), des enseignants et des agents de l'UNIC Goma.

III.1.1. L'échantillon d'étude

L'idéal aurait été de travailler avec toute la population de notre entité, mais hélas, en matière de recherche ; il est difficile de réaliser une telle tâche car l'accessibilité de toute la population demanderait une longue durée et des moyens matériels et financiers considérables.

Ainsi, le chercheur est appelé à échantillonner afin de tirer d'une population globale, indéfinie, indéterminée, un groupe déterminé appelé échantillon.

Cela étant, dans le cadre de cette étude ; nous avons choisi d'une manière occasionnelle 80 sujets composés des étudiants, des enseignants et agents de l'UNIC Goma, tous maitrisant le fonctionnement de cette institution universitaire.

III.1.2. Instrument de récolte des données

Pour la récolte des données, il s'avère indispensable qu'un choix d'un instrument soit opéré.

En ce qui nous concerne suivant les objectifs à atteindre et les informations à recueillir ; nous avions recouru au questionnaire structuré pour nous permettre de circonscrire objectivement les opinions des nos enquêtés.

III.1.3. Les Questionnaires

Le questionnaire est une proposition ayant une certaine forme et un certain ordre sur lequel on sollicite l'avis les jugements ou l'évaluation d'un sujet interrogé.

Le choix de cet instrument se justifie par le fait qu'il offre de nombreux avantages, notamment l'économie du temps, la facilité de dépouillement, l'exploitation par chaque question du questionnaire d'un aspect ou d'une suite des problèmes, la quantification des donnée et traitement statistique de cette dernière.

Comme nous l'avions dit, partant de la nature de notre population d'étude, le questionnaire structuré nous a servi comme guide d'entretien.

Ce questionnaire était administré aux enquêtés avec facilité de choisir volontairement une réponse suivant son opinion.

III.1.4. Technique de dépouillement et traitement des données

Dans le cadre de notre étude, nous avons opté pour l'analyse de contenu pour dépouiller et traiter les données car elle est mieux indiquée et utilisée dans l'étude de la communication des occurrences (unités) décelées dans notre entretien ou questionnaire. Après collecte des données, nous avons fait recours au logiciel SPSS qui nous a permis de calculer le pourcentage.

III.2. CARACTERISTIQUES DES ENQUETES

Commentaire : il ressort de ce tableau que 61 sujets soit 76,3% des nos enquêtés sont majoritairement du sexe masculin contre 18 sujets soit 23,8% du sexe féminin. Ce décalage s'explique par le fait que notre échantillonnage composé en grande partie par les étudiants de l'UNIC Goma, compte plus des hommes que des femmes. Cela relève cependant du nombre réduit des femmes inscrites au sein de l'UNIC Goma et bien évidemment sans s'écarter de l'aspect occasionnel de notre échantillonnage.

Commentaire : Ce tableau indique que sur 80 répondants, 37,5% ont l'âge situé dans l'intervalle de 31-40 ans, 25% entre 26-30 ans, 20% varient entre 41-50 ans, 12,5% à 20-25 ans tandis que 5% d'enquêtés sont situés entre 50 ans et plus. Au regard de ces résultats, il s'observe que l'UNIC Goma ne compte pas un grand nombre des jeunes.

Commentaire : Les résultats de ce tableau stipulent que sur 80 sujets enquêtés, 61,3% sont Mariés, 32,5% des Célibataires, 5% des divorcés et 1,3% de veufs.

Commentaire : A la lecture de ce tableau, nous remarquons que 50 sujets soit 62,5% de nos enquêtés sont tous étudiants inscrits à l'UNIC Goma pour l'année académique 2014-2015 et 24 enquêtés sont des enseignants (Assistant ou chefs de travaux à l'UNIC) soit 30% contre 7,5% des enquêtés tous agents administratifs de l'UNIC Goma.

III.3. ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES

Tableau n° 6 : Opinions des enquêtés sur l'efficacité de la communication Globale de l'UNIC Goma face à la concurrence.

Commentaire : Il découle de ce tableau que 56 sujets soit 70% de nos enquêtés sur terrain estiment que la communication de l'UNIC Goma n'est pas efficace pour faire face à la concurrence fulgurante dans les milieux universitaires de Goma ; toutefois 24 sujets soit 30% de nos enquêtés affirment que la communication de cette institution est efficace pour faire front à la concurrence.

Tableau n°7 : Disposition des informations nécessaires par nos enquêtés sur le fonctionnement de l'UNIC Goma

Commentaire : A la lumière de ce tableau, nous constatons que 30 sujets soit 37,5% de nos enquêtés affirment disposer rarement des informations nécessaires sur le fonctionnement de l'UNIC Goma, 29 enquêtés soit 36,3% détiennent parfois ces informations, 11 sujets soit 13,8% possèdent chaque jour ces informations contre 10 sujets soit 12,5% qui affirment n'avoir jamais des informations nécessaires sur le fonctionnement de l'UNIC Goma.

Tableau n°8 : Participation des étudiants aux conférences débat à l'UNIC Goma.

Commentaire : Le contenu de ce tableau montre que 25 sujets soit 50% de nos enquêtés affirment avoir pris part à une conférence débat au moins une fois par an, 8% au mois une fois par mois ; 6% au mois une fois par semaine contre 36% de nos enquêtés qui déplorent n'avoir jamais participe à une telle activité de communication à l'UNIC Goma.

Tableau n° 9 : De l'existence de la communication ascendante sur les problèmes qui guettent l'UNIC Goma.

Commentaire : Les résultats de ce tableau montrent que 40 sujets soit 50% de nos enquêtés déplorent avoir des échanges réguliers avec les autorités académiques sur les problèmes qui guettent l'institution ; 18,8% autres affirment les avoir eu parfois, 15 sujets soit 25% acceptent avoir chaque jour des échanges avec leurs autorités contre 6,3% autre qui avouent n'avoir jamais eu des séances d'entretien avec leurs autorités académiques sur les problèmes qui touchent le fonctionnement de l'UNIC Goma.

Tableau n° 10 : Appréciation des enquêtés par rapport à la fréquence des échanges ci-haut cités.

Commentaire : En relai aux résultats du tableau précédent, ce tableau stipule que 60 sujets soit 75% de nos enquêtés jugent insuffisante la fréquence des échanges entre étudiants, enseignants et agents sur les problèmes qui gangrènent le fonctionnement de l'UNIC Goma. Cependant, seul 20 sujets soit 25% des enquêtés qualifient la fréquence de ces échanges suffisante.

Tableau n° 11 : Opinions des enseignants et agents sur l'efficacité de la communication interne au sein de l'UNIC Goma.

Commentaire : Il découle de ce tableau que 15 sujets soit 50% des enquêtés jugent la communication interne de l'UNIC Goma inefficace durant les deux dernières années tandis que 6 sujets soit 20% des enquêtés qualifient cette d'insuffisante. Par contre, soulignons que 4 sujets soit 13,3% estiment que cette dernière a été efficace et 5 sujets équivalent de 16,7% de nos enquêtés confirment que celle-ci a été suffisante.

Commentaire : Il ressort de ce tableau que 49 sujets soit 61,3% d'enquêtés jugent l'image de l'UNIC Goma de négative tandis que seuls 31 sujets soit 38,8% d'enquêtés affirment que l'UNIC Goma présente une image positive.

Tableau n° 13 : Conséquences de la négligence de la communication à l'UNIC Goma.

Commentaire : ce tableau montre que 36 sujets soit 45% d'enquêtés affirment que la négligence de la communication dans la gestion de l'UNIC Goma est à l'origine de la baisse des effectifs, 23 sujets soit 28,8% d'enquêtés qui lient la négligence de la communication comme cause de la démotivation des enseignants et agents de l'UNIC Goma tandis 21 sujets soit 26,3% estiment que la négligence.

Tableau n°14 : Opinions des enseignants sur l'organisation des réunions pédagogiques à l'UNIC Goma.

Commentaire : Au vu de ce tableau, nous remarquons que 10 sujets soit 40% d'enquêtés spécialement des enseignants à l'UNIC Goma affirment avoir été consulté pour une réunion pédagogique contre 15 sujets soit 60% d'enquêtés qui déplorent n'avoir jamais été consulté pour une telle activité de communication à l'UNIC Goma.

Tableau n° 15 : Connaissance des enquêtés (enseignants et agents) sur l'existence des stratégies de communication à l'UNIC Goma capable de faire face à la concurrence.

Commentaire : en définitive, à la lumière de ce tableau 10 sujets soit 33,3% d'enquêtés indiquent que l'UNIC Goma dispose certaines stratégies de communication pour faire face à son environnement concurrentiel tandis que 20 individus soit 66,7% majoritairement des enseignants et agents désapprouvent l'existence des ces stratégies de communications.

III.4. DISCUSSION DES RESULTATS D'ENQUETE

Après analyse et interprétation, notre étude a abouti aux résultats suivants : sur 80 enquêtés, 76,3% sont de sexe masculin tandis 23,8% sont de sexe féminin, indique le tableau n° 2. Cette différence justifie le nombre réduit des femmes inscrites au sein de l'UNIC Goma en qualité d'étudiantes mais aussi des Assistantes et bien évidemment sans s'écarter de l'aspect occasionnel de notre échantillonnage.

En effet, sur 80 sujets enquêtés, 37,5% ont l'âge qui varie entre 31-40 ans, 25% entre 26-30 ans, 20% entre 41-50 ans, 12,5% entre 20-25 ans tandis que 5% d'enquêtés sont situés entre 50 ans et plus. (Voir Tableau n°3). Au regard de ces résultats, il s'observe que l'UNIC Goma ne compte pas un grand nombre des jeunes et aurait un positionnement attractif pour les personnes adultes.

En outre, au sujet de l'état civil de nos enquêtés, les résultats du tableau n°4 stipulent que sur 80 sujets enquêtés, 61,3% sont Mariés, 32,5% des Célibataires, 5% des divorcés et 1,3% de veufs.

Par ailleurs, au sujet de la profession des nos enquêtés, le tableau n°5 renseigne que 62,5% sont des étudiants, 30% sont des enseignants et 7,5% des agents de l'UNIC Goma. Il sied de préciser que notre cible est composée bien évidemment par des individus qui maitrisent au quotidien la pratique de la communication au sein de l'UNIC Goma.

En ce qui concerne les opinions des enquêtés sur l'efficacité de la communication globale de l'UNIC Goma, le tableau n°6 stipule que 70% d'enquêtés qualifient la communication globale de l'UNIC Goma d'inefficace.

A ce sujet, il sied de mentionner que la responsabilité sociale de communiquer pour les entreprises est devenue un sujet d'importance en management des organisations tant pour les praticiens que pour les théoriciens comme le souligne DUONG QUYNH LIEN^83(*), nous pensons que l'UNIC Goma devrait intensifier et surtout focaliser sa communication interne et externe sur les bonnes valeurs de sa promotion étant donné que seulement la publicité ne suffit pas par rapport aux enjeux concurrentiels.

Cette réalité se retrouve également confirmée au tableau n°7 où 37,5% d'enquêtés affirment disposer rarement des informations nécessaires sur le fonctionnement de l'UNIC Goma.

Cette tendance prouve l'insuffisance de la communication au sein de l'UNIC Goma et pourtant comme l'explique Philippe BOISTEL^84(*), le nombre d'erreurs de communication commis par les entreprises montre qu'il faut donner à la communication une dimension supérieure à celle d'instrument qui lui est habituellement accordée dans les faits car la logique "Décision-Action-Communication" a montré ses limites. L'absence de concertation préalable avec le public interne engendre inéluctablement des difficultés pour le fonctionnement de l'organisation.

Cette même situation s'explique dans le tableau n°8 où 50% d'enquêtés affirment avoir participé au moins une fois par an à une conférence débat organisée à l'UNIC Goma contre 36% qui déplorent n'avoir jamais participé à ce genre d'activités.

Dans cette optique, le tableau n°9 revient sur l'efficacité de la communication ascendante en termes des échanges entre enquêtés et autorités académiques sur les problèmes qui guettent l'UNIC Goma et précise que seulement 25% d'enquêtés affirment avoir régulièrement des échanges avec leurs autorités académiques tandis que 50% d'enquêtés expliquent avoir rarement de tels échanges avec leurs autorités.

Alors que la théorie de la ressource stipule que l'entreprise construit un avantage concurrentiel durable en combinant ses ressources (dont la communication fait partie) qui deviennent des compétences distinctives.

En outre, la théorie des stakeholders montre que l'entreprise doit s'intéresser à toutes les parties prenantes qui peuvent influencer son devenir.

Au regard de ces deux théories, la communication s'intègre dans la réflexion et l'action stratégique, et devient un élément essentiel pour la réussite de l'entreprise. Et comme le soulignent les auteurs MARTINET et REYNAUD^85(*), "la stratégie, entendue comme discipline fondamentale, ne peut rechercher son paradigme fondamental que du côté de Stakeholder Theory, qui met l'accent sur la capacité de l'entreprise à créer de la valeur pour ses parties prenantes".

Au tableau n° 10, 75% d'enquêtés qualifient la fréquence des échanges du tableau n°9 d'insuffisante. La même tendance s'observe au tableau n° 11 où 50% d'enquêtés jugent la communication interne de l'UNIC Goma d'inefficace durant les deux dernières années et 20% d'enquêtés affirment que cette communication interne a été insuffisante.

Dans cette perspective, le tableau n° 14 renseigne que 60% d'enquêtés spécifiquement des enseignants, déplorent n'avoir jamais été consulté pour participer à des réunions pédagogiques à l'UNIC Goma.

Et pourtant, BRAULT témoigne que trop d'exemples montrent qu'une gestion fragmentée des communications de l'entreprise ne conduit qu'à une aggravation des difficultés de l'entreprise^86(*).

De nombreuses entreprises telles la SNCF, la RATP, EDF ont eu des difficultés liées à l'absence de prise en compte de la perception des salariés au moment où elles lançaient leur campagne.

A cet effet, la communication ne peut plus se concevoir comme uniquement ciblée ou spécialisée au grand public car elle cherche alors à gérer les relations de l'entreprise avec tous les acteurs.

Ceci dit, l'UNIC Goma devrait comprendre le bien fondé de l'implication des enseignants, étudiants et personnel dans sa gestion.

Eu égard à tous ces résultats, il est important de confirmer notre première hypothèse selon laquelle la pratique de la communication Corporate (institutionnelle) au sein de l'UNIC-Goma serait inefficace pour faire face à la concurrence dans les milieux universitaires de Goma.

En revanche, au sujet de l'appréciation des enquêtés sur l'image de l'UNIC Goma, le tableau n° 12 indiquent 61,3% d'enquêtés la qualifient de négative contre 38,8% qui la trouvent positive.

C'est pourquoi, MARKWICK et FILL considèrent que l'image ou la réputation d'une entreprise dépend de sa communication et de son implication dans la société. Si l'image est ce que l'entreprise est actuellement, pour la comprendre, il est nécessaire d'examiner ses missions, ses stratégies, sa philosophie d'une part et sa culture considérée comme le coeur de l'organisation, d'autre part^87(*).

En effet, il s'observe au tableau n°13 que la négligence de la communication à l'UNIC Goma est à la base de la baisse des effectifs à 45%, à la démotivation des enseignants et agents à 28,8% ainsi qu'à la propagation de fausses rumeurs autour de l'UNIC Goma à 26,3%. Cela étant, l'UNIC Goma évoluant dans un environnement concurrentiel accru, devrait comprendre la pertinence de communication pour accroitre ses effectifs et barrer la route à la propagation de fausses rumeurs sur son fonctionnement.

En accord avec les résultats repris aux tableaux n°12 et 13, nous confirmons notre troisième hypothèse selon laquelle la pratique de la communication stratégique dans une organisation aurait un impact négatif d'autant plus que l'entreprise qui négligerait de parler d'elle-même, de ses missions et ses objectifs serait étouffée par les concurrents et perdrait sa notoriété (image) et ses effectifs dans le cas des institutions universitaires.

En définitive, les résultats du tableau n°15 montrent que 66,7% d'enquêtés estiment que l'UNIC Goma ne dispose pas des stratégies de communication susceptibles de faire face à son environnement concurrentiel.

Ainsi, nous pouvons concilier le nom réduit des effectifs au sein de l'UNIC Goma à la défaillance des stratégies de communication car comme le soutiennent GOMEZ et TRINQUECOSTE^88(*) le dysfonctionnement de la communication de l'entreprise révèle de l'inefficacité et de l'ambigüité de sa stratégie de communication.

D'où la confirmation de notre deuxième hypothèse selon laquelle L'UNIC Goma disposerait de certaines stratégies de communication mais qui seraient inefficaces par rapport aux enjeux concurrentiels de son paysage opérationnel.

Partant des résultats ci haut mentionnés, nous estimons que nos objectifs sont atteints et que nos hypothèses sont confirmées

Le troisième chapitre de ce travail a consisté à présenter, analyser et interpréter les différentes données issues de notre enquête auprès des étudiants, enseignants et agents de l'UNIC Goma.

Après analyse et discussion des résultats, nous avons constaté que la communication de l'UNIC Goma est inefficace pour faire face à la concurrence.

A cet effet, ces résultats nous poussent à élaborer le chapitre suivant qui va porter sur la stratégie et le plan de communication formulés à l'intention de l'UNIC Goma.

Ce chapitre constitue en gros, les pistes de solution au problème posé dans ce travail mais aussi il constitue pour nous une contribution à l'amélioration de la pratique de Communication globale au sein de l'UNIC Goma.

Ainsi donc, nous sommes convaincus que la mise en place de cette démarche permettra à l'UNIC Goma de rendre davantage sa communication efficace dans la ville de Goma.

CHAPITRE QUATRIEME : ELABORATION DE LA STRATEGIE ET PLAN DE COMMUNICATION POUR L'UNIC GOMA 2015-2016

IV.1. STRATEGIE DE COMMUNICATION

Pour DESREUMAUX, une stratégie est un ensemble des actions spécifiques devant permettre d'atteindre les buts et les objectifs en s'inscrivant dans le cadre de missions et la politique générale de l'organisation. Tandis que TABATONI et JARNIOU estiment que la stratégie désigne un choix de critère qui vise à orienter de façon déterminante et pour le long terme les activités et la structure de l'entreprise.

En effet, une stratégie de communication correspond à l'ensemble des moyens de communication qu'une organisation met en oeuvre pour transmettre à ses publics cibles toutes les informations nécessaires à l'établissement d'un contact durable avec eux, dans la perspective d'influencer leur comportement dans un sens favorable à ses objectifs.

IV. 2. PLAN DE COMMUNICATION

Selon Gilles Jobidon1^89(*), le plan de communication a pour objectif d'organiser en un tout conséquent les activités de relations publiques, de promotion et de publicité, de consultation et d'animation. Il permet de se faire une idée sur l'ensemble des communications d'un organisme avant qu'elles ne se réalisent. [...] À l'intérieur de celui-ci, on doit découvrir : les valeurs véhiculées par l'organisme, le contexte à travers lequel il ouvre, ses stratégies à travers lesquelles il veut se faire connaître, les moyens de diffusion de sa mission, etc.

C'est un outil indispensable, car il pointe également les angles d'intervention, les attitudes et les approches à adopter, de façon que l'on parle de nous, bien sûr, mais pas n'importe comment, et surtout en accord avec nos intérêts. Il dresse la liste des actions à poser et des priorités à adopter. Bien qu'il reste une ébauche [...] c'est un guide efficace et utile qui nous permet de ne pas nous perdre. » L'élaboration d'un plan de communication exige donc d'analyser les pratiques actuelles en vue de proposer des modifications et des ajustements dans les façons de faire.

En outre, le plan de communication est une liste d'actions précises assorties de leurs dates, de leurs coûts et de la description des moyens qu'elles exigent.

De manière plus pratique, un plan de communication est un programme indiquant la marche) à suivre pour produire et diffuser les messages nécessaires à la conduite d'une action. Dans l'élaboration d'un plan, on doit tenir compte de ce que l'on veut communiquer, pourquoi le faire, à qui est destiné le message (cibles), quand (timing), combien faut-il (budget) et enfin par qui (responsable).

En résumé, le plan de la communication fait partie d'une stratégie de communication, en ce sens qu'il constitue une marche à suivre qu'il faut tracer pour la mise en place de la stratégie de communication.

IV.1.1. ANALYSE DE LA SITUATION OPERATIONNELLE DE L'UNIC

Système désormais ouvert sur l'extérieur, l'organisation ou l'entreprise ne se définit plus seulement par sa production mais aussi par sa personnalité sociale, par sa place dans la société. Bon gré ou mal gré, elle doit répondre aux attentes des publics.

Après notre recherche, nous avons constaté que l'UNIC se heurte à un problème de communication car cette dernière bien qu'implantée dans la ville de Goma depuis 1986, ne cesse de régresser.

Dans cette situation, il s'observe actuellement une réduction nette des effectifs au sein de l'UNIC Goma, estimés à 364 étudiants pour l'année académique 2014-2015 comparativement aux années passées où elle avait pu enregistrer de centaines d'étudiants.

Partant de nos investigations préliminaires pour l'élaboration de cette stratégie de communication, nous avons décelé les problèmes suivants :

- Le manque d'informations nécessaires sur le fonctionnement de l'UNIC Goma par notre cible s'élève à ;

- L'UNIC Goma présente une image négative à 61,3% dans la ville de Goma ;

- L'absence d'une stratégie efficace de communication pour la promotion de l'UNIC Goma,

- L'absence d'un service de communication pour piloter la communication interne et externe de l'UNIC Goma.

N.B : cette stratégie de communication tente d'apporter seulement la solution aux problèmes de communication ci hauts cités et bien évidemment tout en excluant pas son apport dans la résolution des ces autres problèmes.

Cela étant, dans un environnement concurrentiel sans précédent, nous estimons que cette stratégie demeure un instrument incontournable d'accompagner les actions de recrutement des nouveaux étudiants à l'UNIC Goma.

IV.1.2.OBJECTIFS

De façon pratique, cette stratégie vise à intensifier des actions de communications sur le fonctionnement de l'UNIC Goma, ses objectifs et sa philosophie pendant une période de dix mois afin de rendre efficace sa communication globale et améliorer son image réelle par rapport à celle voulue pour enfin accroitre les effectifs.

Ø Stimuler tous les agents ; les enseignants et étudiants de l'UNIC Goma d'être des ambassadeurs de cette institution universitaire dans la société ;

Ø Concevoir des supports de communication susceptible de briser les barrières de la concurrence ;

Ø Sensibiliser et mobiliser les finalistes et surtout les jeunes diplômés sur l'importance d'étudier à l'UNIC Goma ;

Ø Accompagner les actions de recrutement de nouveaux étudiants pour l'année académique 2015-2016 ; etc.

IV.1.3.GROUPES CIBLES

· Les écoles (les chefs d'établissements de quelques écoles de la place choisies);

IV.1. 4.MESSAGE

Loin d'être exhaustive, ces messages clés ci-dessous formulés constituent des thèmes à développer pour les différentes actions de communication définies afin de promouvoir et positionner l'UNIC Goma :

IV.1. 5.TYPE D'APPROCHE DE COMMUNICATION

IV.1. 6.CANAUX ET SUPPORTS DE COMMUNICATION

IV.1. 7.ACTIONS A MENER

v Production des émissions radiodiffusées sur le fonctionnement de l'UNIC Goma ;

v Conception et production d'un spot radio pour le recrutement de nouveaux étudiants ;

v Création et alimentation régulière d'un compte officiel Facebook ou blog UNIC Goma ;

v Organisation des réunions pédagogiques d'impulsion d'un enseignement de qualité ;

v Implantation des nouveaux panneaux publicitaires dans des lieux stratégiques de la ville de Goma (Rond point INSTIGO, SIGNERS, MARCHE DE VIRUNGA, Rond Point RUTSHURU, ENTREE PRESIDENTIELLE, TERMINUS) et dans la cité de SAKE

v Organisation d'un concours des génies en herbe pour les finalistes des écoles choisies ;

IV.1.8.BUDGETISATION

N°	DESIGNATION	P.U	P.T
1	Prise de contact avec les acteurs
2	Réunions pédagogiques avec les enseignants de l'UNIC Goma
3	Conception et production des panneaux publicitaires
4	Conception et production de dépliants
5	Organisation de séances d'information
	Conférences débats
6	Conception et diffusion d'un spot radio
7	Production d'une émission pour l'UNIC Goma dont le format reste à définir
8	Communication événementielle collation
9	Impressions invitations
10	Concours génies en herbe
11	Conception et Impression des concepts T-shirts, autocollants UNIC actualisés .
11	Suivi et évaluation
12	TOTAL

IV.1.9.CHRONOGRAMME D'ACTIVITES

N°	CHRONOGRAMME D'ACTIVITES	MOIS
	PERIODE	MAI	JUIN	JUILLET	AOÛT	SEPT	OCT	NOV	DÉC	JANV	FÉVR
	ACTIVITES	MAI	JUIN	JUILLET	AOÛT	SEPT	OCT	NOV	DÉC	JANV	FÉVR
1	Prise de contact avec les acteurs	Xxx
2	Conception et production des dépliants		Xxx
3	Impression des invitations	Xxx
4	Descente dans les écoles choisies	Xxx
5	Organisation des séances d'information sur le fonctionnement de l'UNIC Goma	Xxx	Xxx
6	Concours génies en herbe signé UNIC Goma		xxx
7	Réunions pédagogiques avec les enseignants de l'UNIC Goma			Xxx			xxx				xxx
8	Communication événementielle collation			Xxx
9	Conception et production panneaux publicitaires				Xxx
10	Diffusion et suivi de spot pub UNIC				Xxx	Xxx	xxx	Xxx	xxx	Xxx	xxx
11	Production Emission radio UNIC Goma				Xxx	Xxx	xxx	Xxx	xxx	Xxx	xxx
12	Organisation de conférence Débat à l'UNIC Goma							Xxx	xxx	Xxx	xxx
13	Suivi et évaluation	Xxx	xxx	Xxx	Xxx	Xxx	xxx	Xxx	xxx	Xxx	xxx

IV.2.1.PLAN DE COMMUNICATION UNIC-GOMA 2015-2016

Plan de communication sur l'efficacité de la communication et la promotion de l'UNIC -Goma

- D'ici dix mois ; intensifier des actions de communication visant à améliorer le processus de la communication corporate au sein de l'UNIC afin de faire face à son environnement concurrentiel.

N°	ACTIVITES	OBJECTIFS	BUBLICS CIBLES	CANAUX ET SUPPORTS DE COMMUNICATION	RESPONSABLES	ECHEANCE	BUDG.
1	Prise de contact avec les acteurs	Identifier et sélectionner les différents acteurs impliqués dans la promotion et le positionnement de l'UNIC Goma	- Le personnel de l'UNIC, - Les enseignants ; - Les étudiants ; - Les médias, etc.	Invitations expédiées et courriers électroniques, etc.	Délégué de la direction	Du 10 au 15 Mai 2015	-
2	Conception et production des dépliants	Fournir des informations exhaustives sur l'UNIC Goma	- Finalistes et pré finalistes des écoles choisies, - Population de la ville de Goma, etc.	Dépliants imprimés sur papier format A4 en couleur et/ ou noir blanc	Chargé de communication en collaboration avec une maison artistique/Design	Du 20 au 25 Mai 2015	-
3	Impression des invitations	Tenir informer les partenaires et autres sur les activités à mener, leur période et le lieu	Tous les acteurs concernés par les activités à mener	Papier A4	Chargé du Service informatique UNIC-Goma	48heures avant la tenue de l'activité	-
4	Descente dans les écoles choisies (sensibilisation)	Sensibiliser les élèves finalistes sur l'importance du choix judicieux d'une Université d'excellence à l'occurrence UNIC Goma	Les élèves finalistes et pré-finalistes, les enseignants et préfets des écoles choisies	Location matériel de sonorisation kit complet mobile	DG, chargé des services académiques, Appariteur et chargé de Communication UNIC Goma	Du 26 au 30 Mai 2015	-
5	Organisation des séances d'information sur le fonctionnement de l'UNIC Goma	Informer davantage les publics cibles sur le fonctionnement de l'UNIC Goma, ses missions, ses objectifs et activités	Tout le personnel de l'UNIC ; Etudiants de l'UNIC représentés par le collège estudiantin	Tableau noir et/ou Flip shap	DG, Chargé des services académiques et Appariteur de l'UNIC Goma	Date à fixer selon les circonstances et le contexte	-
6	Concours génies en herbe signé UNIC Goma, (5Gagnants prise en charge de 50% des frais académiques en G1 UNIC)	Stimuler les jeunes à adhérer à la philosophie de l'UNIC et convaincre ces derniers d'étudier à l'UNIC	Tous les finalistes des écoles choisies	Mégaphone ; Papier duplicateur	Appariteur et Chargé de communication UNIC Goma	Du 2 au 8 juin	-
7	Marketing direct dans certains centres de passation d'examen d'Etat dans la ville de Goma	Distribuer aux finalistes les dépliants de l'UNIC ; Stimuler et encourager ces derniers au bon choix à travers nos messages	Elèves finalistes	Impression en noir blanc sur papier A4	Chargé des oeuvres estudiantines et Chargé de communication UNIC Goma;	Date prévue pour l'Examen d'Etat 2016	-
8	Réunions pédagogiques avec les enseignants de l'UNIC Goma	Evaluer la qualité d'enseignement dispensé ; Définir des nouvelles stratégies pour un enseignement de qualité : Associer les enseignants dans la prise de décision sur l'avenir de l'UNIC Goma	Tous les enseignants de l'UNIC Goma	Carnets ; Papiers	DG, Chargé des services académiques et Appariteur de l'UNIC Goma	Chaque 48 heures avant les séances de soutenances et collation de grades académiques ; 48heure avant l'ouverture de l'année académique 2015-2016	-
9	Communication événementielle collation	Assurer plus de visibilité de l'UNIC Goma et attirer l'attention des populations des voisinages à choisir l'UNIC Goma comme une institution modèle.	Toute la population de la ville de Goma ; Tous les publics cibles : Parents et familiers de lauréats, chefs d'entreprise publiques et privées invités, habitants du Quartier Office, différents partenaires	Matériel de sonorisation, dépliants, affiches, tee shirt, Képi, autocollant, insigne ; pagne avec logo UNIC et message de promotion de l'institution.	Tout le personnel de l'UNIC Goma	Date prévue pour la collation	-
10	Création et mise à jour d'un compte Facebook UNIC Goma et/ ou création d'un compte blog ou site internet	Permettre l'UNIC Goma à être suivi dans le monde ; Accroitre la visibilité de l'université et donner plus de chance aux internautes de connaitre cette institution.	Tous les internautes	-	Chargé de communication en collaboration avec le service informatique UNIC Goma	10 juillet 2015	-
11	Conception et production des panneaux publicitaires	Fournir d'ample détail sur les facultés organisées à l'UNIC Goma	Toute la population de la ville de Goma	Panneau et/ou pancarte	Chargé des oeuvres estudiantines	15 juillet 2015	-
12	Diffusion spot pub UNIC	Inciter les candidats de prendre leur inscription à l'UNIC Goma	Toute la population de la ville de Goma et ses environs ; Les nouveaux et anciens diplômés	CD ROM, Radio et TV	Chargé de Communication	Août 2015-Février 2016	-
13	Production Emission radio UNIC Goma	Faire connaitre l'UNIC Goma, ses missions et ses perspectives d'avenir ; Fournir de détails sur le fonctionnement de l'UNIC Goma, Inciter et stimuler les jeunes à prendre leur inscription au sein de cette institution, Inviter les cadres et anciens de l'UNIC Goma à témoigner sur leur réussite dans la vie professionnelle après les études, Rendre crédible l'UNIC Goma,	Toute la population de la ville de Goma en Général et plus particulièrement les nouveaux et anciens diplômés candidats au processus d'inscription	Radio	Chargé de communication UNIC Goma	Août 2015-Février 2016
14	Organisation de conférence Débat à l'UNIC Goma	Promouvoir le débat scientifique au sein de l'UNIC Goma afin de redorer son image en qualité d'une institution d'excellence et ouverte à la recherche scientifique.	Tous les étudiants et enseignants de l'UNIC Goma, Les médias invités et autres	Location rétroprojecteur, matériel de sonorisation, et autres nécessaires	DG, Chargé des services académiques, Appariteur et chargé des oeuvres estudiantines	Chaque mois à partir de Novembre 20115 à Février 2016	-
15	Suivi et évaluation	Se rassurer de la réalisation efficace et efficiente de toutes les activités définies dans cette stratégie de communication ; Evaluer les indicateurs en termes de retombées positives sur le positionnement de l'UNIC Goma.	Tous les indicateurs qualitatifs et quantitatifs des activités organisées	Papiers et carnets de bord	Tout le personnel impliqué dans le plan de communication	Permanant	-
16	Rédaction du rapport	Encoder et archiver les données et résultats du plan de communication pour servir de banque de données pour l'institution	Le personnel administratif de l'UNIC Goma	Rapport saisi et gravé sur CD ROM	DG, Chargé des services académiques, Appariteur et chargé de communication	Fin Févier 2016	-
17	*TOTAL*						-

NB: le budget de cette stratégie combiné à celui de ce plan de communication sont à fixer avec l'institution requérante de ce travail selon ses moyens et ses possibilités

CONCLUSION PARTIELLE

Ce chapitre a consisté à donner notre contribution aux problèmes qui guettent l'UNIC Goma et qui l'empêchent davantage d'accroitre ses effectifs. Ce chapitre a porté sur l'élaboration d'une stratégie et d'un plan de communication pour l'UNIC Goma.

A ce titre, ce quatrième et dernier chapitre a apporté notre contribution pour rendre efficace la communication au sein de l'UNIC Goma.

Ainsi, celui a focalisé son attention sur les activités de communications que l'UNIC Goma doit mettre en place pour faire face à la concurrence.

En conclusion, il est à noter que le budget de cette stratégie et celui de ce plan de communication sont à fixer par les autorités académiques de l'UNIC Goma selon les possibilités de cette institution.

CONCLUSION GENERALE

Nous voici arrivé au terme de notre étude portant sur « l'Apport de la Communication dans la Gestion d'une Institution Universitaire en Concurrence, cas de l'UNIC Goma ».

D'abord, il nous revient donc de résumer les faits saillants auxquels notre analyse a abouti. Certes, cette tâche n'est pas aisée car, comme le souligne Yves Guyon^90(*), « toute conclusion est périlleuse et nécessairement partielle ou partiale ».

Toutefois, l'effort fourni nous pousse à croire que l'exposé qui suit offre une vue suffisamment complète, objective et concise de l'ensemble de cette étude relativement volumineuse.

Rappelons que petite ou grande soit-elle, toute organisation doit communiquer pour son développement.

C'est pourquoi d'ailleurs DEMONT renchérit que l'organisation s'expose à plusieurs enjeux résultant de la relation qu'elle entretient avec différents publics de son environnement opérationnel et pour autant influencer favorablement ses différents publics cibles, l'organisation doit communiquer à l'interne comme à l'externe.

En effet, nous réitérons avec ferme conviction que le succès de toute organisation repose en grande partie sur sa flexibilité de communiquer car considérée comme vecteur d'explication, d'éclairage, de visibilité des options prises par l'entreprise, la communication devient un élément fondamental de régulation des relations de l'organisation avec ses publics internes et externes. Une telle spécificité fait dire à Bernard Miège que: « La communication est devenue en peu d'années sinon une priorité; du moins une préoccupation première des dirigeants. Elle prend place désormais au rang des orientations stratégiques ».

A ce titre, affirmons-le avec Thierry LIBART qui considère que la communication est un paramètre économique et financier, un investissement, un capital de l'entreprise et son exclusion du plan d'entreprise affaiblit sa pertinence. Ainsi, la communication est au service du management et ne saurait en dépendre exclusivement.

Dans l'approfondissement de cette étude, nous avons évoqué trois questions maîtresses pour guider valablement notre recherche à savoir :

· L'UNIC Goma dispose-t-elle des stratégies de communication susceptibles de faire face à son environnement concurrentiel ?

· Quel est l'impact de la négligence d'une bonne pratique des communications stratégiques corporate dans une institution universitaire ?

Par contre, pour évaluer notre problématique, nous avions formulé les hypothèses suivantes :

· La pratique de la communication Corporate (institutionnelle) au sein de l'UNIC-Goma serait inefficace pour faire face à la concurrence dans les milieux universitaires de Goma.

· L'UNIC Goma disposerait certaines stratégies de communication mais qui seraient inefficaces par rapport aux enjeux concurrentiels de son paysage opérationnel.

Ainsi donc, après analyse et discussion des données issues de notre enquête, nous avons abouti à ces principaux résultats :

- 70% d'enquêtés qualifient la communication globale de l'UNIC Goma d'inefficace ;

- 37,5% d'enquêtés affirment disposer rarement des informations nécessaires sur le fonctionnement de l'UNIC Goma ;

- 36% d'enquêtés déplorent n'avoir jamais participés aux conférences débat à l'UNIC Goma ;

- 50% d'enquêtés ont rarement des échanges avec les autorités sur les problèmes qui guettent l'UNIC Goma ;

- 50% jugent la communication interne de l'UNIC Goma d'inefficace durant les deux dernières années ;

- 60% d'enquêtés spécifiquement des enseignants déplorent n'avoir jamais été consulté pour participer à des réunions pédagogiques à l'UNIC Goma ;

- la négligence de la communication à l'UNIC Goma est à la base de la baisse des effectifs à 45%, à la démotivation des enseignants et agents à 28,8% ainsi qu'à la propagation de fausses rumeurs au tour de l'UNIC Goma à 26,3%.

- 66,7% d'enquêtés estiment que l'UNIC Goma ne dispose pas des stratégies de communication susceptibles de faire face à son environnement concurrentiel.

En définitive, conscient que tous nos objectifs sont atteints et que nos hypothèses sont confirmées, nous suggérons aux autorités de l'UNIC Goma de bien vouloir exécuter conjointement avec un Communicologue, la Stratégie et le Plan de communication tels que présentés au quatrième chapitre de ce travail.

Comme toute oeuvre humaine, le présent mémoire peut renfermer des lacunes susceptibles d'être comblées par des recherches ultérieures.

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TABLE DES MATIERES

Rapport Profession-Image de l'UNIC
Effectif
				Selon vous l'UNIC Goma présente quelle image dans la ville de Goma ?				Total
				Positive		Négative
Répartition des enquêtés selon leur profession		Etudiants à l'UNIC Goma		31		19		50
		Enseignants à l'UNIC Goma		0		24		24
		Agents de l'UNIC Goma		0		6		6
Total				31		49		80
Rapport Profession-Conséquences de la Négligence de Communication
Effectif
			La négligence de la communication dans la gestion de l'UNIC Goma peut-elle être à la base de:						Total
			Baisse des effectifs		Propagation des fausses rumeurs		Démotivation des enseignants et agents
Répartition des enquêtés selon leur profession	Etudiants à l'UNIC Goma		36		14		0		50
	Enseignants à l'UNIC Goma		0		7		17		24
	Agents de l'UNIC Goma		0		0		6		6
Total			36		21		23		80

Nous, étudiant en deuxième licence à l'Université du CEPROMAD « UNIC-GOMA »,en Sciences de l'Information et de la Communication (SIC), orientation : communication des Organisations, dans le but de concrétiser notre travail de Mémoire portant sur l'efficacité de la communication et son apport dans la gestion d'une institution universitaire en concurrence, cas de l'UNIC Goma, nous sollicitions votre contribution en répondant franchement à ce quelques questions ci-dessous. Nous vous garantissons l'anonymat de vos réponses et nous vous remercions d'avance pour votre courage et esprit scientifique.

ü N.B : voici comment vous allez répondre. Cochez de cette manière dans la case répondant à votre réponse Identification de l'enquêté(e) :

1) Sexe :........................................................................................................................

2) Profession: ...................................................................................................................

a.la baisse des effectifs b. la démotivation des enseignants et agents c. la propagation des fausses rumeurs

8. En votre qualité d'enseignant, Combien de fois avez-vous été consulté pour prendre part une réunion pédagogique à l'UNIC Goma ?

a. au moins une fois par semaine b. au mois une fois par mois c. au moins une fois par an

9. L'UNIC Goma dispose-t-elle des stratégies de communication susceptibles de faire face à son environnement concurrentiel ? a. OUI b. NON

ü Nous, étudiant en deuxième licence à l'Université du CEPROMAD « UNIC-GOMA »,en Sciences de l'Information et de la Communication (SIC), orientation : communication des Organisations, dans le but de concrétiser notre travail de Mémoire portant sur l'efficacité de la communication et son apport dans la gestion d'une institution universitaire en concurrence, cas de l'UNIC Goma, nous sollicitions votre contribution en répondant franchement à ce quelques questions ci-dessous. Nous vous garantissons l'anonymat de vos réponses et nous vous remercions d'avance pour votre courage et esprit scientifique.

N.B : voici comment vous allez répondre. Cochez de cette manière dans la case répondant à votre réponse

5) Sexe :..................................................................................................................

6) Profession: ....................................................................................................................................

* ^{3. MULAPO
KANTENG, La problématique de la communication institutionnelle
au sein des Entreprises publiques en RDC, cas de la SONAS-Goma, Mémoire
inédit UNIC-Goma, 2010}

* ^{4 MUHINDO KITENDE,
Problématique de la communication dans les ONG au NK, cas de
l'IRC-Rutshuru, Zone de santé de Rwangua, Mémoire inédit
UNIC-Goma,2011}

* ^{5 LOBA , l'Apport de
la communication parlementaire au sein de l'Assemblée provinciale du
Nord kivu à la population de Goma}, ^{mémoire
inédit UNIC-Goma,2012}

* ⁶ BUYANA MURAIRI, Management et Communication au sein de l'hôpital général de Goma, mémoire inédit UNIC-Goma, 2012.

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* ¹⁹ Alex MUCHIELLI, Approche systémique et communicationnelle des organisations, éd. Armand Colin, Paris, 1998

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Bruxelles, 1990, p. 17}

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* ⁸⁸ ^{GOMEZ M. et
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* ⁸⁹ Jobidon Gilles, Les dessous affriolants de Gai Écoute, Le reflet, juin 1998, p5 in concevoir son plan de communication , Centre St PIERRE.

* ⁹⁰ GUYON Y., Droit des affaires, Tome 1, 8^ème éd. Economica, Paris, 1994, p.1987