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Impact de la dollarisation de l'économie des ménages dans le territoire de Lodja de 2013 à  nos jours

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par Thomas LOKUNDA ETAMBELA
Université de Lodja - Graduat 2015
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION

1. PROBLEMATIQUE

Certain qu'une étude des questions économiques doit s'appuyer sur la connaissance des conditions générales de la vie humaine, il saute aux yeux que les domaines économiques sont immenses et englobant dans le temps et dans l'espace mais indispensables à l'économiste. Nul ne pourra prétendre les connaître tous en détail. En sens inverse, les problèmes économiques influent sur le développement politique et social.

Alors, la dollarisation de l'économie nationale affiche depuis les années 90, une tendance exponentielle depuis que la République Démocratique du Congo est soumis, à une dure épreuve de vampirisation de ses ressources minérales, végétales, animales par des forces conjuguées de l'internationale crimino - mafieuse, associant des criminels congolais aux criminels étrangers (Rwandais, Ougandais, Sud - Africains, belges, Libanais, ...). Sans occulter la période mobutienne, ce phénomène qui existait dans les proportions moindres, a atteint une ampleur considérable depuis la guerre d'invasion de 1998.

Sous la dictature de Mobutu, la dollarisation de l'économie fut la conséquence d'une mauvaise politique de privatisation des entreprises publiques, de la libération non encadrée de l'économie nationale et de la pratique institutionnalisée de la fuite des capitaux vers les banques occidentales.

En effet, cette dollarisation de l'économie congolaise a coïncidé avec la déliquescence de l'appareil de l'Etat (particulièrement de la mauvaise gestion du système bancaire congolais).

Maintenant, il est à montrer que la situation économique et financière de la République Démocratique du Congo qui a prévalu a amené l'économie à une très profonde dégradation, malgré la stabilité apparente des francs congolais.

Sur ce, le territoire de Lodja, n'était pas épargné à cette situation.

Eu égard, à tout ce qui précède, nous sommes amené à soulever ces deux questions :

1. Quelles sont les conséquences de la dollarisation sur l'économie de la RDC en général et du ménage du territoire de Lodja en particulier ?

2. Est- ce que la dollarisation de l'économie congolaise constitue- t- elle une protection des revenus des ménages dans le territoire de Lodja ?

2. HYPOTHESE

Par définition, l'hypothèse est « un procédé de raisonnement scientifique qui consiste à supposer quelque chose qu'on vérifiera par ses conséquences. 1(*)

Pour répondre provisoirement à nos deux questions qui constituent notre problématique nous lançons les hypothèses suivantes :

1. Si le ménage de Lodja cherche à s'échapper aux influences négatives de la dollarisation de l'économie congolaise dans leurs revenus, alors l'application pluri-monétaire serait un atout dans leur pratique quotidienne ;

2. D'une manière générale, l'étude comparative menée depuis plusieurs années, le dollar Américain serait plus stable que la monnaie locale. Il serait pour les ménages de Lodja comme précédemment dit de la pluralité monétaire de se conserver par la dollarisation.

3. APPROCHE METHODOLOGIQUE

Tout travail se voulant scientifique doit être élaboré selon une démarche méthodologique. Dans le cadre de ce travail, nous avons fait recours à une seule méthode et quelques techniques.

3.1. Méthode

GRAWITZ M. et PINTO R. déclarent que « la méthode est l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les montre et les vérifie ».2(*)

En effet, nous avons utilisé la méthode comparative. Cette méthode nous a permis d'analyser et de commenter les différentes données récoltées, étant donné que les faits sociaux dont l'homme est le principal acteur, sont imprévisibles car ils changent selon le moment mais aussi et surtout selon les circonstances. Donc suite à cette méthode, nous serons capables d'arriver à une interprétation des résultats obtenus et enfin, nous en tirerons des conclusions.

3. 2 .Techniques

« La technique est un moyen d'atteindre un but. Elle représente les étapes d'opérations liées à des éléments pratiques, concrets et adaptés à un but défini ».3(*)

3.2.1. L'analyse documentaire

Elle nous a permis de réunir la documentation nécessaire relative à nos recherches. Donc Grâce à cette technique, nous avons obtenu des informations nécessaires en vue de la vérification de l'hypothèse émise. Nous appuyant sur ces données, nous serons à mesure de déceler et d'expliquer les causes et les conséquences de la dollarisation dans les ménages de Lodja.

3.2.2 L'observation directe et participative

Celle - ci nous a permis d'apprécier ce qui se fait réellement sur terrain en matière de la dollarisation de l'économie congolaise.

3.2.3 L'enquête par questionnaire et interview structuré

Ils nous ont permis de recueillir les avis des ménages en rapport avec l'état de la question.

3.2.4 Technique d'échantillonnage probabiliste

Cette technique nous a permis de déterminer la taille de l'échantillon de la population mère d'une manière hasardeuse en vue de récolter les données fiables auprès des chefs de ménages.

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Notre travail donne les informations liées à la dollarisation de l'économie congolaise d'une manière générale en République Démocratique du Congo et en particulier, dans le territoire de Lodja.

Il est question de comprendre maintenant les concepts dollarisation et ses effets dans la société qui fait l'objet de notre étude.

C'est ce qui constitue le choix d'une manière socio-scientifique de notre sujet.

En deuxième position l'échange et la conversion monétaire nous a été utile du fait que ça touche le vide quotidien des plusieurs ménage de Lodja par la spéculation à la hausse ou à la baisse du dollar.

D'une manière pratique, nous avons voulu produire un élément scientifique constituant une hypothèse du travail pour d'autres chercheurs qui voudront s'intéressez à cette matière.

5. DELIMITATION DU TRAVAIL

Notre sujet est délimité dans le temps, dans la matière et dans l'espace.

Quant à la matière, nous avons voulu parlé de la dollarisation de l'économie des ménages.

En ce qui concerne à l'espace, nous devrions aborder l'économie des ménages de toute la RDC en tenant compte du temps et des moyens, Nous avons choisi le territoire de Lodja comme notre champ d'action.

A concernant l'aspect temporaire, nous avons choisi la période de 2013 à nos jours.

6. DIFFICULTES RENCONTREES


Ce travail étant essentiellement un travail de terrain, nous avons eu difficile à réunir suffisamment les données écrites pour justifier scientifiquement et à suffisance les activités de ce secteur économique mal connu;

A ces difficultés s'ajoutent l'insuffisance de temps et des moyens financiers pour bien mener nos recherches ;

La non accession aux documents nécessaires pour acquérir les données, constitue une autre difficulté.

7. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL

Notre travail se subdivise en trois chapitres, hormis l'introduction et la conclusion.

Le premier chapitre qui s'intitule « Cadre conceptuel » est consacré à une vue d'ensemble de l'étude de concepts en essayant de lever certaines équivoques dans le rang de l'opinion publique afin de baliser la plate forme de la compréhension de tous ceux qui liront ce travail.

Le deuxième chapitre s'intitule « la présentation du territoire de Lodja ». Ici, nous allons donner une brève monographie du territoire de Lodja sur l'aspect Historique, géographique, démographique et économique...

Le troisième chapitre et le dernier est axé sur la présentation des résultats de l'enquête et l'analyse des données. A l'issue de l'analyse de la dollarisation de l'économie congolaise, nous allons montrer la manière dont elle déséquilibre l'économie des ménages suite à la variation des prix provoquée par l'utilisation de la monnaie étrangère.

PREMIER CHAPITRE : CADRE CONCEPTUEL

Dans le cadre de ce chapitre nous voulons élucider et approcher les différents concepts liés à notre travail et les adapter dans le temps et dans l'espace structuré.

SECTION I ERE APPRONCHE DEFINITIONNELLE

1.1.1 La dollarisation

Le concept dollarisation se définit selon plusieurs auteurs.

BEITON A. et Al disent que « la dollarisation totale ou officielle consiste à adopter dans un pays une monnaie étrangère (le dollar ou une autre devise clé) comme monnaie légale principale ou exclusive4(*).

Une dollarisation partielle, ou de faits, consiste, au sein d'un pays qui garde sa monnaie nationale en circulation, à effectuer librement des paiements et des transactions en dollar ".

Selon Larousse, « la dollarisation est un processus de substitution du dollar des Etats-Unis à une monnaie nationale ".

Et d'après LENDELE K., « la dollarisation est un processus au cours duquel la monnaie nationale perd ses trois fonctions principales au profit d'une ou de plusieurs devises stables ".5(*)

Ce phénomène s'observe surtout dans le pays en développement et en transition dont les économies sont soumises à une inflation galopante. Par

manque de confiance dans la monnaie nationale et la peur de perdre la valeur de ses avoirs si on conservait dans une monnaie nationale en perpétuelle dépréciation. De l'autre, la transaction ».

Pour minimiser les coûts de stockage, transport et comptage des billets de Banque, l'agent économique marque clairement sa préférence pour les grosses coupures.

Bezbakh P. et Gherardi S. De dire que « la dollarisation de l'économie mondiale, le phénomène consiste pour un nombre grandissant de transaction, à utiliser le dollar ».6(*)

Selon Piriou J.P. « la dollarisation devient de fait la monnaie utilisée dans certain pays où l'utilisation de la monnaie nationale est peu commode, notamment en raison d'une hyperinflation.7(*)

La dollarisation selon notre attendement n'est qu'une politique expérimentale de valeur monétaire dans le temps, dans l'espace et dans la circonstance telle que connu, de par le monde.

1.1.2 Le ménage

Bezbakh P. et Gherardi S. disent que « le ménage c'est la personne seule ou ensemble de personnes partageant un même logement (foyer) et mettent en commun tout ou partie de leurs revenus ».

8(*)

Piriou J.P., dit que le ménage c'est l'ensemble des personnes qui partagent un même logement9(*).

Guerrien B., « un ménage est l'unité de décision en microéconomie, qui est par une relation de préférence et par des dotations initiales (en temps disponible, en biens, en titres de propriété - les ménages sont notamment les actionnaires des entreprises). Les décisions d'un ménage portent, entre autres, sur sa consommation, présente et future, et sur son offre de travail.10(*)

Le fait que les néo-classiques utilisent le terme « ménage " pour désigner une des unités de base de l'économie (un de ses « individus ") est symptomatique des difficultés auxquelles se heurte toute démarche qui, comme la leur, se réclame de l'individualisme méthodologique. En effet, selon l'acceptation courante, un ménage est un regroupement d'individus, avec leurs caractéristiques et leurs volontés propres ; un tel groupement à l'intérieur duquel les relations sont non marchandes, prend des formes différentes selon les sociétés considérées, et même dans une société donnée. Lui attribue un objectif commun - par exemple, maximiser une fonction d'utilité revient à en faire une entité collective, avec une volonté propre, ce qui est typique d'une démarche hostile, pourtant récusée par les néo - classiques. Une remarque similaire peut être faite à propos de l'autre type d'argent de l'approche néo - classique : entreprise.

Selon Suzanne Diakité, « un ménage est constitué par un ensemble d'individus qui résident habituellement ensemble ; mettent leurs ressources en commun ; effectuent en commun une partie importante de leur consommation ". Sont considérés comme ménages une personne vivant seule ; les institutions formant un ensemble de personnes vivant en collectivité. Leur activité principale est la consommation des biens.11(*)

Enfin de compte le ménage constitue une société consommatrice des biens et services a la quelle s'appuient à l'administration et les entreprises de production des biens et services ... pour ce il est le conséquent et victime de circuit économique de la société.

1.1.3 L'économie

Selon BALAT A. « l'économie qualifie une catégorie de fonctions que les milieux naturel et humain assument à l'égard d'un sujet ".12(*)

Pour TRIGILIA C., « l'économie est l'ensemble des activités durablement entreprises par les membres d'une société pour produire, distribuer et échanger des biens et des services ".13(*)

L'économie concerne le processus institutionnalisé c'est - à - dire régi par les règles tendancielles stables - d'interaction entre les hommes et la nature pour la satisfaction des besoins d'une société. Ces besoins ne sont pas exclusivement physiques, ils peuvent être également culturels scientifiques ou militaires.

Cependant, lorsque leur satisfaction requiert la production et la distribution de biens et services, c'est - à - dire des moyens matériels, on en appelle à l'économie.

Cette définition, apparemment simple et acceptable, n'est toutefois pas partagée par tous les économistes.

En effet, les textes d'économie mettent l'accent sur les phénomènes économiques comme synonymes d' « économiser », c'est - à -- dire « sur des activités qui se rapportent au choix individuel d'utilisation de maigres ressources susceptibles d'avoir des usages alternatifs, dans le but d'obtenir le maximum ».

Dans ce cadre, les motivations des sujets qui effectuent des activités marchandes se rapportent à la poursuite rationnelle des intérêts individuels, tandis que les règles qui conditionnent l'interaction entre les sujets sont celles posées par le marché, à travers l'influence que l'offre et la demande des biens exercent sur les prix. Les modalités de production et de distribution des biens et services sont donc ramenées au choix « maximisant » des acteurs dans un contexte du marché. On suppose notamment que chaque individu sera amené à acheter une plus grande quantité de biens lorsque le prix est bas sous l'effet des rapports entre la demande et l'offre, et investissement, lorsque le prix est élevé. De son côté, le producteur de ce bien tendra à en offrir une plus grande quantité si le prix est fort et vice - versa, si le prix est faible. De la rencontre des consommateurs et des producteurs sur le marché dépendent de quantité effective de biens produits, ainsi que leur coût. Le même mécanisme vaut pour les niveaux de revenus distribués entre différents agents économiques. La rémunération du travail, par exemple, dépendra du rapport entre l'offre et la demande. Si l'offre de travail croît par rapport à la demande, le salaire tendra à son tour à baisser.

La définition à laquelle nous nous référons est plus générale. Elle permet d'évaluer comment la satisfaction des besoins et le comportement économique peuvent prendre des formes variées, en fonction de l'organisation de la société.

Suzanne D., à son tour de dire que « l'économie est l'étude des besoins économiques de l'individu, de son entreprise, et de son pays, et celle des moyens de satisfaire au mieux ces besoins en lui procurant des biens économiques. Il s'agit donc d'un problème d'équilibre entre biens et besoins économiques ».14(*)

1.1.4 Demande

Pour Bernier B et H. L. Védie, « la demande est la quantité d'un bien que les acheteurs souhaitent acquérir pour tout prix possible de ce bien, toutes choses égales par ailleurs ».15(*)

Pour C. D. ECHAUDEMAISON, « la demande est une quantité d'un bien ou d'un service qu'un individu (demande individuelle), ou que l'ensemble des individus intéressés par ce bien ou ce service (demande du marché) souhaite acheter à un prix donné ».16(*)

Selon R. le DUFF, « la demande est un concept fondamental à la fois en sciences économiques et en science de gestion particulièrement en marketing. L'objectif de l'économie est de satisfaire voire de provoquer la demande. Cette demande est issue du désir, de la volonté mais aussi la capacité des individus d'acheter un bien ou un service. Les goûts et les préférences sont donc des déterminants essentiels de la demande, ainsi que le revenu, autrement dit la solvabilité, et le prix des biens substituables.17(*)

De ce fait, nous dirons que la demande se définit comme la quantité que les ménages sont disposés à acquérir et à payer à un certain prix. Nous savons que la demande d'un bien ou d'un service dépend de deux conditions : la volonté d'acheter et la capacité d'acheter.

La volonté d'acheter reflète le besoin qu'on a du bien ou du service considéré. Autrement dit, plus le besoin d'acheter est grand, plus la volonté d'acheter est grande aussi.

La capacité d'acheter, elle suppose l'existence préalable d'un pouvoir d'acheter suffisant pour exprimer une demande : c'est la condition de solvabilité.

Le cas le plus usuel de fonction de demande est la demande concurrentielle d'un ménage, ou d'une entreprise, qui est déterminée exclusivement sur la base des prix affichés par un commissaire - priseur ».

Un autre cas est celui de la demande effective, concept utilisé par la théorie du déséquilibre, qui désigne la demande d'un agent qui reçoit pour signal des prix, mais aussi des contraintes en quantité (conséquence de l'existence de rationnements).

Les fonctions de demande des ménages son supposées résulter d'un comportement rationnel de leur part c'est - à - dire de la maximisation de leur fonction objectif (utilité ou profit), compte tenu des contraintes qu'ils subissent. La théorie du choix du consommateur en concurrence parfaite donne un exemple de calcul d'une fonction de demande de ce type.

Demande concurrentielle selon Guerrien B.

Demande d'un agent dans les conditions de la concurrence parfaite, c'est - à - dire demande pour des prix donnés et en partant du principe que cet agent croit qu'il peut à ces prix (quels que soient) acheter ou vendre tout ce qu'il veut (compte tenu des ressources dont il dispose), et que ses offres et ses demandes n'ont pas d'influence sur les prix (on dit, à propos de cette attitude, que l'agent fait des conjectures concurrentielles).18(*)

Lorsque les fonctions de demande concurrentielle sont envisagées d'un point de vue d'équilibre partiel, elles son généralement représentées par une courbe strictement décroissante, qui met en relation la quantité demandée du bien avec son prix (c'est ce qui est appelé loi de la demande).

Demande de monnaie selon Guerrien B.

La monnaie est un objectif très particulier qui est pour l'essentiel créé par le système bancaire, lorsqu'il satisfait aux demandes de crédit que lui adressent les ménages et surtout les entreprises, dans le cadre de leurs activités courantes ou projetées. Ainsi, connaître les motifs qui sont à la base de la demande de monnaie, et de la forme de celle -- ci, est une des tâches essentielles que fixe le théoricien qui s'intéresse à la monnaie.

Les motifs de demande de monnaie selon Guerrien B.

Suite, notamment aux analyses de Keynes, trois motifs sont avancés pour justifier la détention de monnaie par les agents économiques :

1. le motif de transaction

Il s'explique par le fait que la monnaie est acceptée par tout le monde, sans coût et « immédiatement », en échange d'autres biens (elle est le moyen d'échange privilégié, car le plus liquide).

2. le motif de précaution

Celui s'explique par la nécessité de réagir rapidement aux situations imprévues, aux aléas de la vie de tout le jour.

3. le motif de spéculation

Il résulte de ce que la monnaie est le plus liquide des actifs, ce qui permet de s'en servir dès qu'une bonne occasion se présente. Il y a motif de spéculation si celui qui détient de la monnaie préfère la conserver plutôt que de placer (et toucher une rémunération) en attendant « une bonne occasion ».

Dans ces conditions la demande de monnaie dépend du niveau du revenu national (plus celui - ci est élevé, plus il faut de moyens de transaction) et du taux d'intérêt (plus celui - ci est élevé, plus il devient coûteux de détenir de la monnaie « qui ne rapporte rien ", que ce soit à titre de précaution ou pour spéculer).

Selon J.M. Henderson et Al, il existe deux propriétés importantes des fonctions de demande :19(*)

Les fonctions de demande sont homogènes de degré zéro par rapport aux prix et au revenu. C'est - à - dire si tous les prix et le revenu subissent des variations équiproportionnelles, la quantité demandée reste inchangée.

1.1.5 L'inflation

Selon le professeur J.L. MASTAKI, « l'inflation est une hausse généralisée et soutenue des prix de biens et service d'une économie donnée ".20(*)

Pour P. Bezbakh et Al, « l'inflation désigne un phénomène inscrit dans la durée et touchant la plupart des prix des biens et des services ". On ne saurait donc parler d'inflation s'il se produit une hausse de prix ponctuelle même de forte importance. Il en est de même si cette hausse de prix provoque simplement une baisse de la demande des biens concernés et ne provoque pas d'effet en chaîne sur les autres prix.

D'où l'inflation est une hausse des prix généralisée et durable qui peut s'amplifier et devenir incontrôlable.

Les causes de l'inflation selon le professeur J.L. MASTAKI

1. Les causes monétaires :

C'est quand il y a augmentation de la monnaie alors que la production est constante.

3. L'inflation par les coûts :

C'est lorsque les coûts de production augmentent, ce qui entraîne une augmentation de prix de vente des biens et service.

4. L'inflation par demande :

Sur base de la première cause « les causes monétaires », les néo - classiques disent que l'inflation est un « phénomène monétaire ».21(*)

Les différentes formes d'inflation selon P. Bezbakh et al

v L'inflation par la demande : (excès de demande sur l'offre),

v L'inflation monétaire : (croissance de la masse monétaire supérieure à la production réelle),

v L'inflation des coûts : (hausse des facteurs de production et /ou de
commercialisation).

v L'inflation budgétaire :(déficit du budget de l'Etat financé par la création monétaire).

Le terme « inflation » implique donc l'existence d'un mécanisme de transmission des hausses de prix (des « relais inflationnistes ») 22(*)qui fait que, de proche en proche, un grand nombre de prix de biens et de services et la plupart des revenus sont touchés. Cela se produit en particulier quand il existe des règles d'indexation des revenus sur les prix (institués par l'Etat ou par des conventions collectives) prévoyant des hausses automatiques de rémunération quand la hausse des prix devient supérieure à un taux plancher.

Le phénomène inflationniste est compatible avec la stabilité (voire la baisse) de certains prix, l'indicateur de l'inflation étant un indice qui mesure la variation du prix d'un « panier de biens » ordinairement consommés. Si le poids des biens dont les prix augmentent l'emporte sur celui des biens dont le prix diminue, l'indice marquera une hausse du niveau moyen des prix, qui sera « inflationniste » si la hausse se poursuit et s'étend.

On parle d'inflation « rampante » ou « contenu » quand la hausse des prix reste faible (moins de 2% par an), d'inflation « ouverte » quand le taux d'inflation s'élève au - dessus de ce niveau d'inflation « galopante » quand on atteint une inflation « à deux chiffres » et « d'hyperinflation » quand l'inflation ne cesse de s'accélérer pour atteindre des niveaux incontrôlables.

Les effets de l'inflation selon P. Bezbakh

Le terme « inflation " (étymologiquement du latin inflare, « enfler ") évoque un phénomène pathologique, normal, qu'il conviendrait d'éliminer.

Une économie « saine " serait donc une économie sans inflation, la stabilité des prix reflétant une situation sans tension particulière sans « excès ", et permettant aux différents agents de pouvoir apprécier correctement leurs revenus réels actuels et futurs.

Un des effets pervers les plus importants de l'inflation, surtout quant celle - ci est instable, est de rendre difficile le calcul économique ainsi que les prévisions en général. Les agents sont alors amenés à anticiper des taux d'inflations (le plus souvent en extrapolant les taux récents) et, de ce fait, à se faire eux - mêmes les vecteurs de l'inflation. Ainsi, lors de négociations salariales, les syndicats intègrent dans leurs revendications la perte de pouvoir d'achat liée à la dépréciation attendue des salaires nominaux, et les prêteurs majorent leurs taux d'intérêt. Les anticipations inflationnistes tendent donc à devenir « auto. réalisatrices ".

Mais ce processus, qui pourrait être « neutre " si tous les prix et tous les revenus augmentaient dans la même proportion, s'accompagne le plus souvent d'une distorsion des prix relatifs et d'une croissance inégale des revenus.

En effet, les prix des différents biens et services n'augmentent jamais au même rythme, pour des raisons tenant soit aux mécanismes de transmission de l'inflation, soit au comportement des agents, ou aux différences de gains de productivité.

De plus, les revenus nominaux et réels des différentes catégories sociales n'évoluent pas non plus de la même façon, suivant leur rôle dans l'économie, leur capacité de négociation et la nature même de leurs revenus. Ainsi, on considère que les « actifs " se protègent mieux de l'inflation que les retraités et les pensionnés, et que l'inflation qui s'accélère bénéficie aux emprunteurs, dont le poids de la dette s'allège au détriment des prêteurs.

L'inflation exerce un autre effet négatif sur l'économie d'un pays quand son taux s'écarte de celui de ses concurrents. Si ce « différentiel d'inflation " devient important, il détériore en effet la compétitivité - prix des produits des pays les plus inflationnistes, autant à l'exportation que sur leur marché intérieur. La détérioration de la balance commerciale qui en résulte déprécie la monnaie du pays déficitaire, ce qui enchérit le coût de ses importations. Cette inflation « importée " accentue encore la hausse de ses prix intérieurs. C'est la raison pour laquelle la plupart des grands pays industriels se sont engagés après les chocs pétroliers des années 1973 et 1979 dans des politiques de rigueur, dites de « désinflation compétitive» pour s'aligner sur les taux d'inflation des pays les moins inflationnistes.

1.1.6 Le prix

Selon R. le DUFF, « le prix est la valeur d'un bien dans deux acceptions:

§ L'une fondée sur le travail nécessaire pour le produit ;

Et l'autre est :

§ La valeur du travail d'usage.

Du processus de décision du consommation traditionnellement, la définition qui s'impose est celle du prix considéré comme le nombre d'unités monétaire qu'un acheteur doit payer pour recevoir une unité d'un produit ou d'un service ".23(*)

Selon JANINE B. et al, « le prix est la valeur relative d'un bien économique exprimé en unité monétaire à une période déterminée et dans un espace géographique limité incarnant le bénéfice et le moins cher possible susceptible de permettre la cession de droit de propriété ".24(*)

Le prix est la valeur d'usage objectif et de sa valeur subjective de satisfaction, le prix d'un bien ou d'un service n'existe que dans la mesure où l'on se situe dans une relation d'échange, c'est - à - dire dans la mesure où le producteur et l'utilisateur peuvent être différents. Le prix d'un bien ou d'un service apparaît comme intermédiaire fondamental qui permet le passage de l'économie domestique de subsistance à l'économie de groupe. C'est l'expression réciproque d'un échange de biens ou des services fondé sur le troc.

La notion de prix est donc devenue inséparable des mécanismes de fonctionnement de l'économie monétaire. Dans l'économie capitaliste libérale, « le mécanisme " des prix est considéré comme le régulateur central de l'activité.

Les prix qui se forment librement par la confrontation de l'offre et de la demande orientent en effet l'affectation des ressources vers une production rentable, capable de satisfaire des besoins solvables.

Eu égard à tout ce qui précède, nous comprenons que le prix est la convention entre deux agents économiques (le producteur et le consommateur ou le vendeur et l'acheteur) en vue d'échanger deux biens (matériels ou immatériels) différent et pour satisfaire chacun son (ses) besoin(s).

D'où le prix est le nombre d'unités monétaires nécessaires pour obtenir une marchandise ou un service, à un moment donné, dans un lieu donné et pour une quantité spécifique précise.

Disons que le prix d'une marchandise ou d'un service peut subir des variations parfois considérables.

Lorsque la tendance à la hausse affecte l'ensemble ou du moins la majorité des marchandises et services, on dira que le coût de vie augmente ou que le pouvoir d'achat de la monnaie diminue.

Dans le cas contraire, on dira que le coût de la vie diminue ou que le pouvoir d'achat augmente.

Alors nous dirons que les prix jouent deux rôles dans un système de marché : un rôle allocatif et un rôle distributif.

a. Le rôle allocatif des prix consiste à indiquer la rareté relative des biens ;

b. Le rôle distributif consiste à déterminer quelle quantité des différents biens, les agents peuvent acheter.

SECTION 2ème GENERALITE DE LA DOLLARISATION DE L'ECONOMIE

Pour parler de la généralité d'une économie, nous devons nous référer à l'époque coloniale.

Les décolonisations pendant le XIX ème siècle (Amérique latine) et le XX ème siècle (Asie et Afrique) ont vu l'émergence de presque autant de nouvelles monnaies nationales. Ces dernières constituant à la fois un instrument et un symbole destinés à construire des destins nationaux propres. Après la seconde guerre mondiale, le système de change fixe de Bretton woods, en favorisant une relative stabilité monétaire, a permis à la plupart des monnaies nationales de garder la confiance de leurs résidents respectifs.

En 1973, l'abandon du système de Bretton woods ouvre une période d'inflation relativement élevé [la fin de ce cycle inflationniste mondial prend fin à partir des années 1990. Dans les pays en développement ou en voie de développement, cet environnement inflationniste, combiné à une forte hausse de liquidités libellées en dollars en circulation dans le monde (à la suite des deux chocs pétroliers), se traduit par une concurrence accrue des monnaies nationales par des devises suscitant une confiance plus forte, typiquement le dollar des Etats - unis. Aujourd'hui, cette concurrence de monnaies « faibles » tend à perdre une dimension supplémentaire à travers la suppression de monnaie nationale au profit du dollar, comme récemment en Equateur et au Salvador. Ces mesures de dollarisation intégrale (auxquelles s'ajoute le regain d'intérêt pour les unions monétaires) traduisent un mouvement de destruction des monnaies nationales qui pourrait alors, si cette tendance se confirme, inverse le processus, engagé au moment des décolonisations, de multiplication des monnaies nationales (selon les termes de Ricardo Hausmann, « les monnaies faibles sont condamnés à disparaître ».

De ce fait, le néologisme dollarisation décrit le choix pour un pays d'abandonner sa monnaie nationale pour adopter une monnaie étrangère ; qui n'est pas nécessairement le dollar américain ou lier le cours de sa monnaie à celui d'une autre.

La dollarisation peut aussi être un phénomène économique spontané dû à l'utilisation croissante d'une monnaie dans une économie. On parle alors de dollarisation partielle.

Cette évolution a des conséquences profondes pour l'économie du pays qui adopte cette politique, puisque l'Etat perd toute capacité à ajuster les fluctuations de l'économie par la politique monétaire et de taux de change. Il ne peut plus jouer de la planche à billet afin de réguler son endettement par les mécanismes d'inflation et de déflation ; il perd la capacité à dévaluer ou réévaluer sa monnaie et c'est aussi une perte économique pour la perception des droits de seigneuriage inhérent à la création de monnaie par une banque centrale.

1.2.1 La caractérisation d'une économie dollarisée

La dollarisation d'une économie dans un pays se traduit par la substitution monétaire d'une devise ou des devises étrangères (Dollar, Euro, Rand, ...) au détriment d'une monnaie nationale (par exemple le Franc Congolais actuel). La devise étrangère (principalement le dollar américain) devient par excellence l'étalon c'est - à - dire, le numéraire dans toutes les transactions commerciales, financières et monétaires. Ainsi, toute l'économie formelle est régie par des fluctuations du cours du dollar américain. D'où le processus connu sous le nom de dollarisation.

Disons aussi que, une économie dollarisée est caractérisée par la perte de confiance à la monnaie nationale, la thésaurisation de l'épargne, la fragilisation du système bancaire, l'inflation galopante et permanente, la balance commerciale déficitaire, fuite des capitaux vers l'occident, fraude généralisée, l'émergence de l'économie informelle,

Ainsi sans prétention d'exhaustivité, nous nous contenterons d'évoquer ceux qui sont plus pertinents ou significatifs du point de vue économique : la dollarisation aggrave les effets inflationnistes d'un déficit budgétaire public. Elle compromet l'efficacité d'une politique monétaire par ce que les pouvoirs publics (gouvernement et la banque centrale) ne peuvent contrôler la part (quantité) de devises (principalement le dollar) dans la masse monétaire totale, ce qui explique que le taux de change officiel ou parallèle, serve souvent de point d'ancrage nominale dans une économie fortement dollarisée.

1.2.2 La dollarisation intégrale et partielle

La dollarisation est le processus de remplacement, par le dollar des Etats - Unis, des monnaies nationales préexistantes en tant qu'unité de fixation du prix des biens, d'instrument de paiement et de détention de l'épargne.

Le terme de dollarisation peut aussi être utilisé de façon quasi générique, pour désigner aussi les cas où toute devise autre que le dollar se trouve appelé à remplacer la monnaie domestique (nationale) d'un pays. 25(*)

Notre travail est appliqué à l'expérience de la RDC où le dollar des Etats - Unis a le monopole dans le processus de dollarisation. Par la suite, cette définition de la dollarisation doit être précisée car le terme recouvre deux notions distinctes : la dollarisation partielle et la dollarisation intégrale selon le docteur Axel Gastambide.

a) La dollarisation partielle

Elle désigne le remplacement par les agents résidents de la monnaie nationale par le dollar, même si cette devise n'a pas les privilèges légaux de la monnaie nationale.

Traditionnellement, dans la littérature, le terme de dollarisation se réfère à une situation de dollarisation partielle.

En effet, ce phénomène est ancien et répandu partout dans le monde avec une ampleur plus ou moins forte selon les économies. C'est à partir des années 1970, au moment de l'adoption généralisée de régime de flottement, que la littérature a commencé à étudier la dollarisation partielle sous le terme de substitution monétaire dans les pays développés et sous développés. Tel est le cas de la RDC. La substitution monétaire était alors analysée comme un facteur augmentant la volatilité du taux de change et limitant le contrôle de la politique monétaire.

Néanmoins dans les économies développées, la dollarisation partielle reste un phénomène d'une ampleur limité. En effet, elle correspond surtout à une volonté des agents de réduire les coûts de transaction liés au commerce international ainsi qu'à des comportements spéculatifs sur les marchés financiers internationaux. Fondamentalement, les transactions internes (réelles et financières) entre les agents résidents continuent de s'effectuer en monnaie nationale car ce dernier est l'objet d'une confiance forte des agents économiques. Il en va différemment dans les pays en développement dans lesquels la confiance envers la monnaie nationale est souvent tenue.

La dollarisation partielle est aujourd'hui un phénomène largement répandu dans le monde en développement.26(*)

La plupart des pays de l'Afrique ont connu un processus de la dollarisation partielle significatif. Dans les économies de ces pays, la dollarisation partielle découle d'un environnement d'inflation chronique (s'accompagnant ou non d'épisode d'hyper - inflation) qui se traduit par une perte de pouvoir d'achat de la monnaie nationale en termes de biens et de services. Il existe donc une défiance envers la monnaie nationale de la part du public qui préfère détenir une monnaie dont le pouvoir d'achat est relativement plus stable dans le temps, en l'occurrence le dollar.

b) La dollarisation intégrale

Signifie l'abandon, par les autorités, de la monnaie nationale au profit du dollar. Le dollar a cours légal (c'est - à - dire que la monnaie est obligatoirement acceptée en paiement par les résidents du pays) et devient de fait la nouvelle monnaie « nationale » du pays qui a adopté ce système.

Contrairement à la dollarisation partielle, le champ d'application de la dollarisation intégrale reste encore très limité. Jusqu'à récemment, la dollarisation intégrale ne concernait que de petits pays aux statuts particuliers, très ouverts sur l'extérieur et constituant souvent des paradis fiscaux, l'expérience la plus connue étant celle de Panama.

Les expériences du passé apportent peu d'éléments utiles pour analyser les causes économiques motivant une décision de dollarisation intégrale. Il faut attendre la fin des années 1990, à la suite de la crise asiatique, pour que la dollarisation intégrale soit analysée dans une perspective économique. Constatant la difficulté de défendre un régime de change fixe ou semi - fixe en présence de mobilité accrue des mouvements des capitaux, la dollarisation intégrale est présentée (avec le régime de flottement) comme l'une des deux solutions en coin (corner solution) assurant une soutenabilité à long terme du régime de change.

La dollarisation intégrale peut se comprendre comme le résultat de l'impossibilité pour les autorités de maintenir une crédibilité suffisante pour assurer durablement la valeur interne et externe de la monnaie nationale. Avec la dollarisation intégrale les autorités renoncent à construire leur crédibilité et préfèrent importer la crédibilité d'un pays mieux placé (en l'occurrence celle des autorités des Etats - Unis qui avec le dollar disposent de la devise la plus utilisée dans le monde et qui n'a jamais fait l'objet d'une inflation très forte).

1.2.3 Analyse de la situation actuelle en R D Congo

En dépit d'une certaine accalmie sur le marché des changes, la dégradation du cadre macroéconomie observée dans les années passées s'est poursuivie à l'an 2009. Cette situation tient tant à la poursuite de l'atonie de l'activité qu'au phénomène d'ajustement avec décalage d'au moins un mois des prix intérieurs à la force de rappel que constitue le taux de change.

a. Au plan du secteur réel

Selon la Banque Centrale du Congo dans la note de conjoncture, la croissance économique, estimée à partir de l'indice d'activité, a été de - 4,6% au premier trimestre de cette année. A regard des indications préliminaires de l'activité dans plusieurs branches, cette évolution délétère s'est poursuivie jusqu'à la deuxième quinzaine du mois de Mai. Quant à la formation des prix intérieurs, elle a enregistré un ralentissement à partir de la deuxième moitié du mois d'avril et une baisse aux vingt - quatre premiers jours du mois de Mai.27(*)

Toute fois, le niveau de l'inflation en projection annuelle, quoiqu' ayant passé de trois à deux chiffres entre le mois d'Avril et la première moitié du mois de Mai, reste encore élevé et continue à donner des signaux allocatif et informationnels contre - productifs.

b. Au plan du secteur extérieur

Les termes de l'échange sont restés défavorables au regard de la faiblesse des cours des matières, d'une part, et du niveau encore élevé des prix des produits importés. Cette situation pèse sur la viabilité de la balance courante caractérisée structurellement par un excédent commercial confortable compensant le déficit de la balance des services et des transferts courants. Cet excédent est actuellement très réduit. Par ailleurs, les entrées des capitaux au titre principalement d'investissements directs étrangers demeurent timides suite à la morosité de la demande internationale.

c. Evolution dans le secteur monétaire

L'évolution dans le secteur monétaire est marquée par le déséquilibre fondamental entre l'offre et la demande de la monnaie, à la suite, d'une part, de l'absorption non définitive de l'important financement monétaire de l'année 2008 et, d'autre part, de la baisse du revenu réel dans un contexte des tensions inflationnistes.

d. Evolution de l'inflation globale en glissement annuel

Les conséquences de l'évolution actuelle de l'inflation sont nombreuses et peuvent être catégorisées en deux types :

Ø Pour les ménages

Il y a une perte en tant qu'épargnants en monnaie nationale, une dévaluation du patrimoine financier et des incertitudes quant aux plans de consommation.

Ø Pour les entreprises

Il y a risque de biaiser dans le calcul économique, ralentissement des investissements, alourdissement du poids de l'endettement, illusion monétaire et risque d'amenuisement des actifs réels de l'entreprise.

En outre, pour l'économie dans son ensemble, il y a accentuation de la dollarisation, des distorsions des prix relatifs lesquels deviennent plus volatiles et difficiles à prévoir.

e. Evolutions observées

La dollarisation en R D Congo s'est fixée et précisée dans les faits à partir de 1990 avec l'enracinement de l'hyperinflation.

En effet, « il est rare que la monnaie nationale survive aux ravages causés par une inflation forte et variable : elle est vite abandonnés au profit de la monnaie étrangère qui devient le refuge de l'épargne financière ». L'hyperinflation a été endiguée depuis 2001.

Cependant, sa conséquence, la dollarisation, se maintient, voire s'accentue certaines années. Deux thèses essaient d'expliciter ce paradoxe apparent :

ü La dollarisation demeure en raison de l'intérioration des évolutions passées de l'inflation dont la maîtrise ne procéderait que d'un accident. A tout instant, l'économie peut tomber dans les travers de l'hyperinflation. Ainsi, si la cause a disparu, sa conséquence demeure et se nourrirait de l'épouvantail d'un retour possible de l'hyperinflation. « D'où le phénomène d'hystérèse, selon lequel suite à un choc transitoire dans l'économie, le mécanisme de propagation constitué des anticipations rétrospectives, ne permet pas à l'équilibre de retrouver, à long terme, son niveau initial caractérisé par l'absence de la dollarisation ».

ü La justesse des efforts entrepris pour juguler l'hyperinflation. Toutefois, si le niveau d'inflation est jugé convenablement, sa volatilité, à savoir l'écart absolu entre l'inflation actuelle et celle précédente, pose encore problème. « D'où le phénomène de persistance selon lequel suite à un choc transitoire dans l'économie procédant de l'incertitude des agents par rapport à la volatilité de l'inflation et les amenant à continuer à détenir les devises ; le mécanisme d'ajustement implique un délai avant le retour à l'équilibre initial de non dollarisation ».

La survenance de l'hyperinflation en RDC a résulté des chocs tant de la demande que de l'offre globale. La demande globale a été notamment tirée par l'expression de la dépense publique. Cette dernière n'était pas compensée par une mobilisation suffisante de recettes en raison de la contraction de l'offre globale expliquée surtout par l'effondrement de l'activité dans le secteur minier. Le défit qui en résultait était exclusivement monétisé entraînant l'augmentation de l'offre de monnaie non désirée et portant la hausse rapide du niveau général des prix.

De ce fait, l'utilisation des devises dans toutes les fonctions traditionnelles de la monnaie (intermédiaire des échanges, actif de réserve et unité de compte) a été d'abord le fait du public. La reconnaissance officielle, sous forme de régularisation d'une situation de fait, n'est intervenue que plus de dix ans après. La légitimité de la monnaie des autres, dans l'exercice de trois fonctions traditionnelles sur l'espace économique pourtant doté d'une monnaie nationale, a ainsi précédé sa légalité.

Le contexte de dollarisation n'induit pas ipso facto un relâchement ou une perte de contrôle de la monnaie. Tout dépend de l'évolution du multiplicateur, de la nature de la politique monétaire et surtout de sa capacité à compenser ou prévenir la variation des facteurs autonomes de la liquidité, principalement le crédit net à l'Etat.

DEUXIEME CHAPITRE
PRESENTATION DU TERRITOIRE DE LODJA

Le présent chapitre prend en compte les aspects l'historique, l'aspect géographique, l'aspect démographique, l'aspect économique et autres. Du fait que le territoire de Lodja constitue notre champ d'action.

SECTION .I LES DIFFERENTS ASPECTS

II.1.1. ASPECT HISTORIQUE

Parler de l'histoire, c'est passer en revue ce qui était à la base de la création du territoire de Lodja, sa genèse comme entité administrative parmi tant d'autres en République Démocratique du Congo en général et dans la Province du Sankuru en particulier.

De manière générale, plusieurs textes légaux se sont succédé portant création des entités de l'Etat de 1888 à nos jours, tels que sont :

- Le décret du Ier Aout 1888 portant création du District du Kassaï, le Chef lieu de LUSAMBO, alors poste d'Etat à DEKO Secteur de VUNGI ;

- L'ordonnance administrative de Monsieur le Gouverneur Général à BOMA du 28 Novembre 1919 ;

- La loi portant organisation territoriale de la colonie belge de 1907 ;

- L'ordonnance -loi du 10 Avril 1967 changeant l'appellation territoire en zone pendant la 2e République ;

- Le décret présidentiel, la zone change en territoire.

Mais avant l'arrivée des colons belges, Lodja n'était qu'une contrée prédominée par les pouvoirs claniques ou coutumiers, le pouvoir était entre les mains de Chef de familles.28(*)

Etant au centre du pays, la RDC, l'histoire nous révèle qu'au centre même du pays, il n'existait aucun empire ni royaume ; il n'y avait que des clans regroupés en village et en famille ou les Chefs des familles exerçaient leur autorité.

En 1885, Sir Francis de WINTON qui a succédé a Stanley en qualité d'Administrateur Général, proclame à VIVI l'Etat Indépendant du Congo en sigle E.I.C placé sous l'autorité directe du roi LEOPOLD II, qui déterminent les frontières qui resteront à peu près inchangées jusqu'à nos jours.

Quelques années plus tard, il devenait un poste d'Etat avec comme Chef lieu DEKO, un petit village du groupement DIKUNDJAMBUDI dans le Secteur des VUNGI, la rive droite de la rivière Lodja d'où l'origine de sa dénomination actuelle. Ce poste devait être transféré en 1907 de DEKO à l'endroit ou il est implanté à présent avec son Chef lieu LUSAMBO qui devrait facilement avec ses entités qui le composent.

Le 28 Mars 1912, par l'arrêté Royal sur l'organisation du territoire de la colonie belge, fut créé le District du Sankuru le Chef lieu LUSAMBO. Après, suivra la création du territoire de Lodja par l'ordonnance administrative du gouverneur général Monsieur F .FUSHS signé à Boma le 28 Novembre 1913.

Le Chef lieu étant implanté sur la rive droite de la rivière Lokenye d'où la seconde dénomination de Lokenye terme officier et Lodja terme officiel parce que à ce titre on l'attribut dans les ordonnances et décrets de l'Etat.

La période post coloniale, avec la constitution de Luluabourg en 1964 nait une provincette du Sankuru, Chef lieu Lodja. La provincette n'a pas duré à cause des oppositions politique entre originaires du Sankuru. Pendant la 2e République, l'ordonnance -loi du Président de la République du 10 Avril 1967 portant suppression des provincettes, par cette ordonnance Lodja revenait un territoire ; puis les territoires changent en zones, par le décret présidentiel de 1997 changeant la zone en territoire et c'est jusqu'à nos jours.29(*)

En fin, avec la constitution du 18 février 2006 créant les 25 provinces dont la province du Sankuru.

Après l'indépendance le territoire de Lodja a connu plusieurs dirigeants, voici au tableau marquant les différentes personnalités de l'Etat à la tête de l'Administration de territoire de Lodja de 1960 à nos jours. Comme suit :

TABLEAU N° 01. LES ADMINISTRATEURS DE TERRITOIRE DE LODJA DE 1960 à Nos Jours

NOMS

ANNEES

PROVENANCE

01

DE VOS D'OFMANS

1958-1960

Belgique

02

MBOKUMA

1960-1961

LODJA

03

E.OHAMAMBOYA

1961-1963

LODJA

04

L.ONYUMBE

1963-1964

LODJA

05

YANGOYI

1964-1965

LODJA

06

MULUMBAKATI

1965-1966

MBUJIMAYI

07

TSHIMANGA

1966-1969

KANANGA

08

BOEKENGE

1969-1971

LODJA

09

ELONGA REYO

1971-1973

LODJA

10

MATADI

1973-1974

LODJA

11

OKOTO LOLAKOMBE

1974-1980

LODJA

12

KABEYA MUSWAMUSWA

1980-1985

MBUJIMAYI

13

WELO ONYUMBE

1985-1990

LODJA

14

KAMBONGO

1990-1996

KANANGA

15

SHAKO ENYOWATO

1996-1998

LODJA

16

EWALA OSONGO

1998-2000

LODJA

17

OLOHOKOMBA

2000-2003

LODJA

18

STANISLAS LODI

2003-2006

LODJA

19

DJONGA OTSHUDIEMA

2006-2008

LODJA

20

EDIMO LOKAKAWO

2008-2008

LODJA

21

ALBERT BAUDOUIN

2008-2010

EQUATEUR

22

KAKOLONGO BISHADILA

2010-2014

MBUJIMAYI

23

MBIYA LUMBOYA MUSASA

2014 à nos Jours

KANBINDA

SOURCE : archive de territoire de Lodja 2016

A la lumière de ce tableau, il sied de signaler qu'à l'exception de Monsieur DE VOS D'OFMANS qui était un sujet Belge, les autres Administrateurs sont des Congolais.

II.1.2. ASPECT GEOGRAPHIQUE

Parler de la situation géographique nous permet de localiser la position qu'occupe le territoire de Lodja sur la carte de la République Démocratique du Congo et au District du Sankuru, voir les limites administratives avec d'autres territoire du Sankuru.

De par sa dimension géographique, le territoire de Lodja notre champ d'investigation occupe la troisième place en superficie après le territoire de Lomela et celui de Katako-Kombe parmi d'autres qui composent la province du Sankuru.

Le territoire de Lodja se situe au centre du pays la RD Congo du fait que la province du Sankuru est au centre du pays et Lodja au centre de la Province du Sankuru, avec une superficie de 12.052 Km 2 et la densité de sa population s'élève 46 habitants par Km2. il occupe une place stratégique dans la dite Province, et fait frontière avec cinq (5) territoires :

A l'Est par le territoire de Katako- Kombe, à l'Ouest par celui de Kole, au Nord, il est limité par le territoire de Lomela, et au Sud par ceux de Lusambo et Lubefu.

Cette entité politico-administrative est entièrement dans la cuvette centrale de la RDC, elle est une partie intégrante de foret équatoriale située à 3°, 29 de latitude sud et (entre autre) au 23° de méridien.

Elle est une subdivisée en huit Secteurs, plus une ville .cette dernière, à son tour composée de 16 quartiers et les secteurs se subdivisent en groupement dont le nombre s'élève à 78 groupement .les groupement subdivisent en village dont le nombre s'élève à 522.30(*)

II.1.2. 1.LE CLIMAT

Il est totalement sous un climat tropical connaissant l'alternance de quatre saisons dont deux pluvieuses et deux sèches. Pour chaque catégorie, il y a une longue et une petite saison.

II.1.2.2.HYDROGRAPHIE

Le territoire de Lodja est baigné par plusieurs rivières et sources lesquelles nous citons les principales :

- La rivière LOKENYE

- La rivière LOHEYI

- La rivière LONDA

- La rivière LONYINI

- La rivière DJESE

- Les sources OTEKELE, OLOHO, etc.

II.1.3. ASPECT DEMOGRAPHIQUE

Par la démographie entendons ici, l'état quantitatif de la population qui habite le territoire, son origine et comment elle s'est établie, L'histoire du territoire de Lodja étant étroitement liée au développement des peuples qui y sont installés.

L'ancêtre mythique Mongo et nommé Membele enfanta Okutshu et ce dernier engendra trois fils correspondant aux trois grandes branches des généalogies des atetela. Il s'agit de Watambulu, Ngando et Ndjovu. C'est ce qui constitue la genèse essentielle de la population actuelle de la province du Sankuru, dont Lodja est l'une des ses subdivisions politico administrative.

Ces trois lignages à parenté patrilinéaires venus du Nord et de l'actuelle province de l'équateur, ils se fixèrent aux mêmes endroits de la cuvette centrale du Congo, après un long péril de migration le long des cours d'eaux à la recherche des espèces favorables.

Un groupe important pris l'axe de la rivière Lomami et la remontant jusqu'aux effluents de Lotembo. De là, le groupe se scinderait en deux, dont l'un traversa la Lomami et le district de Maniema, se sont les KUSU. D'autres groupes auraient immigré, se sont surtout ceux de Ngando et des Ndjovu ; l'un remontant la rivière Tshuapa et la Lokenye vers le district du Sankuru actuelle province. L'occupation du territoire par les immigrés fut le fait d'une conquête guerrière, car ils auraient de ces lieux avant d'étendre leur domination sur des vastes espaces. Leurs exploits de guerre contribuèrent à présenter les atetela comme les grands guerriers. Et aujourd'hui, plus de 95% des habitants du territoire de Lodja sont donc des familles issues de Watambulu, Ngando, et Ndjovu.

A ces époques lointaines, les différentes communautés, vivaient de la manière autarcique sous l'autorité d'un chef de famille.

Ces sont les trois lignages qui formeraient les secteurs qui composent l'unité administrative du territoire de Lodja.

Tableau n° 2. Trois Lignages issus des enfants d'Okutshu et Membele

Fils d'Okutshu et Membele

Lignées des enfants d'Okutshu habitant Lodja

Secteurs habités

1

WATAMBULU

1. KOLOMBE

2. OMUNA

3. LOSA

4. EDUO

5. PIETE

6. NAMBELO

1. WATAMBULU

2. L'EPK

3. NAMBELO-LOHEMBE

4. VILLE DE LODJA

2

NGANDO

1. VUNGI

2. LUTSHIMBA

3. AHAMBA

4. MANGE

1. VUNGI

2. AHAMBA-MANGE

3. OLEMBA

4. VILLE DE LODJA

3

NJOVU

1. KONDO (TANDA)

2. ODIMBA

3. LOKFUNGU

4. TSHUMBE

5. LOHEMBE

1. KONDO-TSHUME

2. LUKFUNGU

3. NAMBELO-LOHEMBE

4. VILLE DE LODJA

Source : OMANYONDO DJONGA François, Tfc de graduat, UNILOD.

II.1.4. ASPETC ECONOMIQUE

L'activité économique dans le territoire de Lodja est principalement axée sur le petit commerce assuré par les locaux, les Nandes et une fine partie d'expatriés composée des chinois et des indo-pakistanais ainsi que les petites exploitations agricoles (assurées par les Argi multiplicateurs et les ménages agricoles) mais également d'une petite exploitation artisanale du diamant. Ainsi, depuis toujours Lodja reste le grenier économique de la province du Sankuru grâce à son trafic aérien et routier (surtout sur l'axe Lodja-BENADIBELE), deux voies d'entrées des produits commerçables.
Malgré sa position économique provinciale dans la commercialisation des produits manufacturés et produits agricoles vers des grands centres commerciaux comme Goma, Mbuji-Mayi, Kananga, Kindu et Kinshasa ainsi que dans l'échange économique entre les territoires voisins notamment Lubefu, Lomela, Lusambo, Katako-Kombe et Kole ; il sied de souligner que le Territoire de Lodja  de par son enclavement dû à l'absence de bonnes infrastructures pour le transport routier (route en terre ) et aérien, rendant l'accès très difficile au niveau des villages que ça soit par vélo, moto et véhicule vers les grands centres de consommation d'une part et d'autre part une piste d'aviation en terre battue n'assurant pas l'atterrissage des Avions à grande capacité ;  occasionnent une crise économique importante au sein de ce territoire. Il est à signaler également l'absence des grandes sociétés ou entreprises (firmes). 

De ce fait, la population vit ou survit grâce à l'agriculture. Les ménages agricoles cultivent principalement du riz paddy, du manioc, les niébés, des arachides, du maïs avec  des moyens rudimentaires et font face à d'énormes difficultés pour s'approvisionner en outils et semences agricoles et ne s'adonne pas à la culture pérenne (rente) faute de débouché. 

Cependant, l'asphaltage des routes, l'élargissement de piste de31(*)l'aérodrome ainsi que son asphaltage voire même la construction de la voie ferrée,  faciliteraient  l'écoulement des denrées alimentaires et  réduiraient les pertes post-récoltes ainsi que le coût élevé des produits manufacturés et occasionneraient l'accroissement de la productivité et la réduction du chômage qui engraine le territoire plus précisément la jeunesse.  La présence des  micros finances dans le territoire de Lodja pourrait inciter  les investissements directs étrangers  dans l'implantation d'industries en vue de la transformation de récolte afin de leur conférer une valeur ajoutée mais également favoriser une agriculture intensive par ricochet boosté la relance des activités économiques.

D'une manière brève, l'économie du territoire de Lodja comme un milieu urbano -rural revête de position structuro - administrative trop indifférente à la spéculation, d'où les éléments du chapitre troisième démontreront d'une manière pratique ces indices.

TROISIEME CHAPITRE

PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE ET ANALYSE DES
DONNEES

3.1 DETERMINATION DE L'ECHANTILLON

Selon F. DEPELTON, « un échantillon est une partie ou sous - ensemble d'une population mère ».32(*)

Dans l'objectif de recueillir les informations dont nous avions besoin pour cette analyse, nous avons soumis un questionnaire d'enquête à l'échantillon tiré d'une manière aléatoire dans notre univers de recherche à l'aide de la table d'estimation de la taille d'un échantillon en annexe. Etant donné que la population d'étude est grande, il était impossible d'atteindre tous les chefs de ménages de vendeurs des biens.

Ainsi, selon Anderson S. W., « l'échantillon à partir d'une population très importante ou toute situation dans laquelle il n'est pas possible d'identifier tous les éléments de la population illustrent ce cas. [...] lorsque l'échantillonnage se fait à partir d'une population conceptuelle, on ne peut pas sélectionner un échantillon aléatoire simple. Mais nous pouvons sélectionner ce que les statisticiens appellent un échantillon aléatoire, qui est un échantillon dans lequel chaque élément est indépendant et suit la même distribution de probabilité que les éléments de la population ». Ce qui nous a poussés à appuyer l'idée de F. DEPELTON, « ... à moins de disposer d'une liste complète et informatisée des unités d'une grande population mère, il est préférable de constituer un échantillon de hasard simple lorsque la population mère est restreinte ».33(*)

Pour ce faire, nous avons choisi d'une manière aléatoire un échantillon de 97 chefs de ménages. Ainsi, la table d'estimation de la taille de la population nous a indiqué que la population mère doit être de 130 chefs de ménages sous un niveau de confiance de 95% et un niveau de précision de 177;5%.

3.2 IDENTIFICATION DE NOS ENQUETES

Tableau 03 : Répartition des enquêtés selon le sexe

Sexe

Effectif

Pourcentage (%)

Masculin

44

45

Féminin

53

55

Total

97

100

Source : nos enquêtes

Commentaire :

Partant de ce tableau, nous constatons que 45% de nos enquêtés soit 44 chefs de ménages sont de sexe masculin et 55% de nos enquêtés soit 53 chefs de ménages sont de sexe féminin.

Tableau 04 : Répartition des enquêtés selon le niveau d'étude

Formations

Effectif

Pourcentage (%)

Universitaire

16

17

Secondaire

67

69

Primaire

14

14

Sans formation

0

0

Total

97

100

Source : nos recherches

Commentaire :

Nos enquêtés soit 14 chefs de ménages ont un niveau d'étude primaire. Et enfin, il n'y a aucun chef de ménage de notre échantillon qui est sans formation scolaire.

3.3 DU POINT DE VUE SOCIAL

Tableau 05 : La convertibilité de la monnaie locale en dollar dans le cadre de répondre aux besoins des ménages

Question n°1

Réponses

Effectif

Pourcentage

Le fait de convertir la monnaie locale en dollar pour la conservation vous permet de répondre à vos besoins à 100% ?

Oui

45

46

Non

52

54

Total

97

100

Source : Nos recherches

Commentaire :

Les résultats obtenus dans ce tableau montrent que 45 chefs de ménage soit 46%, pour eux le fait de convertir la monnaie locale en dollar pour la conservation leur permet de répondre à leurs besoins à 100% ; et 54% de nos enquêtés soit 52 chefs de ménages, le fait de convertir la monnaie locale en dollar ne leur permet pas de répondre à leurs besoins ménagers à 100%.

Tableau 06 : La conservation dans le cadre de constituer une dot

Question n° 2

 
 
 

Réponses

²Effectif

Pourcentage

Cette conservation facilite -t- elle la

constitution de dot à vos enfants ?

 
 

la

Oui

67

69

Non

30

31

Total

 
 
 
 

97

100

Concernant la conservation de la monnaie locale en dollar, il ressort que 67 chefs de ménages soit 69%, leur conservation facilite la constitution de dot à leurs enfants. Et 31% soit 30 chefs de ménages pour eux la conservation de la monnaie locale en devise ne leur permettent pas à constituer une dot à leurs enfants étant donné que le coût d'acquisition des devises est cher.

Tableau 07 : L'influence des fluctuations de la monnaie locale

Question n° 3

Réponses

Effectif

Pourcentage

Les fluctuations importantes de la monnaie locale permettent- elles de vous procurer ce dont vous avez besoin à première nécessité ?

Oui

0

0

Non

97

100

Total

 

97

100

Source : nos enquêtes

Commentaire :

Ce tableau montre que 100% de nos enquêtés soit 97 chefs de ménages ne se procurent pas ce dont ils ont besoin à première nécessité suite aux fluctuations importantes de la monnaie nationale. Etant donné que cette fluctuation contribue à la diminution du panier ménager.

3.4 DU POINT DE VUE ECONOMIQUE

Tableau 08 : La préférence de la monnaie dans les affaires

Question n° 4

Réponses

Effectif

Pourcentage(%)

Quelle est la monnaie la plus préférée dans vos affaires ?

Le franc congolais

35

36

Le dollar US

62

64

 
 
 

Total

97

100

Source : nos recherches

Commentaire :

A partir de ce tableau, nous constatons que 35chefs de ménages sur 97 enquêtés soit 36% préfèrent utiliser le franc congolais dans leurs affaires ; 62 sur 97 chefs de ménages enquêtés soit 64% préfèrent utiliser le dollar US dans leurs affaires.

Tableau 09 : De la motivation conduisant à la confiance aux monnaies étrangère et locale

Question n° 5

Réponses

Effectif

Pourcentage (%)

Qu'est- ce qui vous motive à porter votre confiance à cette

monnaie ?

La stabilité, la force et la convertibilité de cette monnaie

74

76

L'instabilité de cette monnaie

23

24

Total

97

100

Source : nos enquêtes

Les résultats de ce tableau nous indiquent que 76% des enquêtés soit 74 chefs de ménages sont motivés à porter leur confiance à la monnaie étrangère à cause de la stabilité, la confiance et la convertibilité de cette monnaie. Et 24% des enquêtés soit 23 chefs de ménages sont motivés à porter leur confiance à la monnaie locale suite à son instabilité.

Tableau 10 : La base de conservation des richesses en monnaie forte (devise)

Question n° 6

Réponses

Effectif

Pourcentage

Qu'est- ce qui est à la base de la conservation de vos richesses dans cette monnaie forte ?

La protection du patrimoine financier (prémunir contre la perte du pouvoir d'achat

83

86

La thésaurisation de nos

Richesses

14

14

Total

 

97

100

Source : nos enquêtes

Commentaire :

De ce tableau il ressort que 86% de nos enquêtés soit 83 chefs de ménages conservent leurs richesses en devise en vue de protéger leurs patrimoines financiers (donc les prémunir contre la perte du pouvoir d'achat). Et 14% soit 14 chefs de ménages conservent leurs richesses tout en les thésaurisant.

Tableau 11 : L'appréciation de la monnaie locale (le franc congolais) face au pouvoir d'achat

Question n° 7

Réponses

Effectif

Pourcentage

La conservation de votre richesse en monnaie locale (le franc congolais), permet- elle de garder le même pouvoir d'achat ?

Oui

0

0

Non

97

100

Total

 

97

100

Source : nos enquêtes

Commentaire :

Ce tableau nous montre que 100% de nos enquêtés soit 97 chefs de ménages ne conservent pas leurs richesses en monnaie locale (en franc congolais) puisqu'elle ne permet pas de garder le même pouvoir d'achat suite à la variation de taux de change.

Tableau 12 : Impact de la variation de cours de change sur la quantité à s'approvisionner

Question n° 8

Réponses

Effectif

Pourcentage

La variation de cours de change a -- t -- elle une influence sur la quantité des biens à s'approvisionner ?

Oui

97

100

Non

0

0

Total

 

97

100

Source : nos enquêtes

Commentaire :

Ce tableau qui concerne la variation de cours de change nous montre que 100% de nos enquêtés soit 97 chefs de ménages leur quantité des biens à s'approvisionner est influencée par la variation de cours de change, qui joue sur le panier ménager. De ce fait, quand le taux de change augmente le prix des biens à leur tour augmente aussi. D'où une moindre variation de cours de change provoque la variation de la quantité à s'approvisionner.

Tableau 13 : Selon la confiance portée à la monnaie nationale

Question n° 9

Réponses

Effectif

Pourcentage

Avez - vous confiance à la monnaie nationale ?

Oui

7

7

Non

90

93

Total

 

97

100


Source : 
nos recherches

Commentaire :

Partant de ce tableau porté sur la confiance à la monnaie nationale (le franc congolais), nous constatons que 93% des nos enquêtés soit 90 chefs de ménages n'ont aucune confiance à la monnaie nationale. Et 7% soit 7 chefs de ménages ont la confiance à la monnaie nationale.

Tableau 14 : Selon la cause qui conduit les ménages à ne pas avoir confiance à la monnaie nationale

Question n° 10

Réponses

Effectif

Pourcentage

Si non quelle est la cause ?

La monnaie nationale se

déprécie facilement suite aux fluctuations du taux de change

75

77

La stabilité des prix par

rapport à la monnaie
étrangère

22

23

Total

 

97

100

Source : nos recherches

Commentaire :

Les résultats de ce tableau témoignent que 77% de nos enquêtés soit 75 chefs de ménages n'ont pas confiance à la monnaie nationale car elle se déprécie facilement suite aux fluctuations du taux de change. Et 22 chefs de ménages soit 23% ont confiance à la monnaie nationale car le prix des biens se stabilise par rapport à la monnaie étrangère (devise).

Tableau 15 : Les conséquences de la monnaie étrangère dans l'économie domestique

Question n°

Réponses

Effectif

Pourcentage

De votre part quelles sont les
conséquences liées à

l'utilisation de la monnaie étrangère face à l'économie domestique ?

La détérioration de la

situation économique et
financière du pays

82

85

Baisse prolongé du niveau

des prix

15

15

Total

 

97

100

Source : nos enquêtes

Commentaire :

De ce tableau il ressort que 85% de nos enquêtés soit 82 chefs de ménages montrent que la seule conséquence liée à l'utilisation de la monnaie étrangère face à l'économie domestique est la détérioration de la situation économique et financière du pays. Et 15% de nos enquêtés soit 15 chefs de ménages indiquent que la conséquence liée à l'utilisation de la monnaie étrangère face à l'économie domestique est la baisse prolongé du niveau des prix.

3.5 INTERPRETATION DES RESULTATS

Notre étude a été réalisée dans le territoire de Lodja. A l'issue de nos enquêtes par questionnaire et par observation directe auprès des chefs de ménages vendeurs des petits commerces nous ont permis d'appréhender l'impact de la dollarisation sur l'économie de leurs ménages.

a. Du point de vue social

En tenant compte du social, nous remarquons que pour 46% de chefs de ménages enquêtés, le fait de convertir la monnaie locale en dollar leur permet de répondre aux besoins de première nécessité à 100% (cfr tableau 05). En plus de cela, de l'utilisation de la monnaie étrangère (la devise), nous constatons que 69% de chefs de ménages vendeurs de petits commerce conservent leurs avoirs en devise en vue de leur faciliter à constituer une dot à leurs enfants (cfr tableau 06). Et aussi, les fluctuations importantes de la monnaie locale ne permettent pas aux chefs de ménages de se procurer ce dont ils ont besoin à première nécessité car une moindre fluctuation conduit à la diminution du pouvoir d'achat du ménage et aussi au panier ménage (cfr tableau 07).

b. Du point de vue économique

Les analyses faites suite aux données récoltées auprès des chefs de ménages vendeurs de petits commerces, nous font constater que la majorité de leurs ménages préfère utiliser le dollar dans leurs affaires (cfr tableau 08) ; suite à sa stabilité, sa force et sa convertibilité.

Il est à montrer que ces chefs de ménages utilisent les devises en vue de protéger leurs patrimoines financiers et à les prémunir contre la perte du pouvoir d'achat.

En tenant compte de la monnaie nous constatons que tous les chefs de ménages ne conservent pas leurs richesses en monnaie nationale par le fait que cette monnaie ne permet pas de garder le même pouvoir d'achat (cfr tableau 11) suite à la variation de taux de change. Et en se référant au tableau 12, nous remarquons que la variation de cours de change a une influence néfaste sur la quantité des biens que les chefs de ménages pourront s'approvisionner. D'où les 97 chefs de ménages enquêtés soit 100% de notre échantillon montrent que la variation de cours de change a une influence directe sur les quantités à s'approvisionner. A propos de la confiance portée à la monnaie, nous constatons que la majorité des chefs de ménages soit 93% n'a aucune confiance à la monnaie nationale (cfr tableau 13). Par le fait que la monnaie nationale se déprécie facilement suite aux fluctuations du taux de change (cfr tableau 14).

Ainsi, grâce aux analyses des données récoltées auprès des chefs de ménages, nous remarquons que l'utilisation de la monnaie étrangère (le dollar) a une conséquence directe face à l'économie domestique qui est celle de la détérioration de la situation économique et financière d'un pays (cfr tableau 15).

CONCLUSION GENERALE

Nous voici au terme de notre travail de fin de cycle ayant pour thème : «l'impact de la dollarisation sur l'économie des ménages dans le territoire de Lodja de 2013 à nos jours ».

Notre objectif était de montrer la manière dont la dollarisation d'une économie a un impact néfaste sur l'économie des ménages. C'est - à - dire, prouver dans quelle mesure la dollarisation d'une économie conduit au déséquilibre de l'économie des ménages suite à la variation des prix des biens et services ; laquelle est provoquée par la variation de taux de change et donnant lieu à la dépréciation de la monnaie nationale.

De ce fait, nous nous sommes fixés comme hypothèse : « Si les ménages du territoire de Lodja cherchent à échapper aux influences négatives de la dollarisation de l'économie congolaise sur leurs revenus, alors, l'application du système pluri - monétaire serait un atout dans les pratiques quotidiennes.

Pour vérifier notre hypothèse et atteindre l'objectif, nous avons fait recours à une seule méthode scientifique de recherche. Il s'agit de la méthode comparative, appuyée par quatre techniques de recherche telles que : l'analyse documentaire, l'observation directe et participative ensuite l'enquête par questionnaire et interview structuré et enfin l'échantillonnage probabiliste.

Après cela, nous avons procédé à l'approche définitionnelle du présent travail et des motifs de demande de monnaie ; des causes d'inflation et des différentes formes d'inflation. Puis, nous avons parlé des effets de l'inflation et les rôles que jouent les prix dans un système de marché. En plus de cela, nous avons donné une généralité de la dollarisation de l'économie en nous référant à l'époque coloniale. Dans cette partie, nous avons différencié la dollarisation intégrale et la dollarisation partielle. Cette différenciation nous a poussés à analyser la situation actuelle de la RDC.

Ensuite, nous avons procédé à l'analyse de l'évolution du taux d'inflation moyennant les indicateurs macroéconomiques de 2013 à nos jours et la variation monétaire annuelle sur les mêmes années.

Ensuite, Nous avons procédé à la présentation du territoire de Lodja qui est notre champ d'action selon les points de vue historique, géographique, démographique et économique; tout en précisant le climat du dit territoire.

Enfin après avoir récolté, analysé et interprété les données dans le cadre d'appréhender l'impact de la dollarisation sur l'économie dans le territoire de Lodja, il s'est dégagé que notre hypothèse a été confirmée.

En effet, les résultats de nos enquêtes nous ont montré que 64% des chefs de ménages préfèrent utiliser le dollar dans leurs affaires car elle est une monnaie qui est stable, forte et qui se convertit facilement.

De ce fait, nous dirons que l'utilisation de devise dans un pays conduit à la perte du pouvoir d'achat de la monnaie nationale suite à la variation de cours de change. Et cette variation a une influence sur la quantité à s'approvisionner. Suite à ces complications, les chefs de ménages décident de porter leur confiance à la monnaie étrangère qui contribue à la détérioration de la situation économique et financière d'un pays.

La dollarisation de l'économie congolaise constitue un virus qui attaque la monnaie nationale, elle exige maintenant une thérapeutique curative et préventive. Ainsi nous suggérons ce qui suit :

A. Au gouvernement

Pour qu'il puisse lutter efficacement contre ce phénomène national, il faut d'abord pacifier le pays, restaurer la puissance de l'appareil de l'Etat, mettre en place une déconcentration budgétaire et aussi restructurer le système bancaire actuel tout en organisant des réseaux de collecte d'épargne populaire dans tous les villages de la RDC.

Lutter contre la baisse du taux de rentabilité nominal des actifs en franc congolais ;

Réglementer sans dérogation dans un premier temps, le dépôt en devises étrangères et exiger une comptabilité saine aux quelques banques commerciales ou les caisses d'épargne qui reçoivent des dépôts.

B. A la population congolaise

Elle doit tout faire pour porté encore leur confiance à la monnaie nationale qui est l'instrument autorisé dans les transactions en RDC. Elle doit aimer la monnaie locale à la place des devises.

Il est vrai que nous n'avons pas épuisé tous les aspects ou détails relatifs à notre problématique. Certes, nous avons pu réaliser l'essentiel.

Nous prierons ainsi à d'autres chercheurs préoccupés par ce thème de la dollarisation de l'économie congolaise ou de son impact sur l'économie des ménages d'y apporter un plus.

Aucune oeuvre humaine n'est parfaite, dit- on. Nous demanderions à nos chers lecteurs de ne pas nous tenir rigueur à toute forme d'imperfection qu'ils vont sans doute déceler dans cette oeuvre. Par ailleurs, nous restons très attentif à toutes les observations et remarques constructives tenant à maximiser les points forts de la dollarisation d'une économie et / ou à soulager certaines faiblesses observées.

* 1 LA ROUSSE, Dictionnaire de Poche, éd, GGP Media, Allemagne, 2010, P.1033

* 2 GRAWITZ M. et PINTO R. Méthode de recherche en sciences sociales ,4ème éd, Dalloz, Paris, 1971, P.290

* 3 AMANI R.D, Gestion des stocks dans une entreprise Brassicole, «expérience de la Bralima, mémoire de licence, UNIC Bukavu ,2010-2011, P.9, Inédit

* 4 ALAIN BEITONE et Al, Dictionnaire des sciences, 2ème éd, Armand Colin, France, 2007, P.495

* 5 La ROUSSE, 2010, P.253

* 6 BEZBAKH P. et GHERADI, S, Dictionnaire de l'économie, éd, Dulce Gamonal, Espagne, 2000, P.638

* 7 Jean-Paul P, lexique de sciences économiques et sociales, 7ème éd, La Découverte, Paris, 2005, P.122

* 8 BEZBAKH P. et GHERARDI S. Op. Cit. , P379

* 9 PIRIOU J.P. Op. Cit., P72

* 10 GUERRIEN B, Dictionnaire d'analyse économique, éd, La découverte à Syros, Paris 2002, P.568

* 11 SUZANNE D, Manuel d'économie, Les Nouvelles Editions Africaines, Paris 1983, P.111

* 12 BALAT A, Sens et formes de l'économie monétaire, éd, Flammarion, France, 1973, P.487

* 13 TRIGILIA C, Sociologie économique, éd, Armand Colin, Paris ,2002 ,252

* 14 SUZANNE D. Op.cit., P 141

* 15 BERNIER B et H. L. VEDIE, Macroéconomie, éd, Dunod, Paris, 2002, P.164

* 16 ECHAUDEMAISON C.D, Dictionnaire d'économie et de sciences Sociales, éd. Nathan, Espagne ,2004

* 17 DUFF R, Encyclopédie de la Gestion et du Management, éd, Dalloz, Paris, 1999

* 18 GUERRIEN B .Op. Cit, P147

* 19 HENDERSON J.M. et Al, Microéconomie ,2ème éd, Dunod, Paris, 1990, P .21

* 20 MASTAKI N, Cours de Macroéconomie, G2, UNIKIN, Kin, 2010, Inédit

* 21 MASTAKI Op. Cit,

* 22 P.BEZBAKH Op. Cit, P329

* 23 DUFF R, Op. Cit, P944

* 24 JANINE B, Microéconomie, éd ; Dalloz, Paris, 1983, P.30

* 25 GASTAMBIDE A, Dollarisation partielle et dollarisation intégrale : Expérience de l'équateur, Université d'Auvergence Clermont I, 2005, P.311

* 26 GASTAMBIDE A ,Op.cit P.343

* 27 Banque Centrale du Congo, 2009

* 28KASONGO DJOMBO, la gestion Administrative du territoire de Lodja, genèse et organisation, TFC, SPA, CUS/ LODJA, 2004-2005.P5

* 29 KASONGO DJOMBO, Op. Cit. P7

* 30 ESANGOWALE DJONGE .A. des difficultés liées a l'obligation de déclaration relative a la liquidation de l'impôt professionnel sur les rémunérations, TFC, CUS/LODJA,2009-2010,P.8

* 31 OMANYONDO DJONGA F. Op .Cit p.6

* 32 DEPELTON F. la démarche d'une recherche en sciences humaines, 2000, P 217

* 33 ANRDERSON S.W. Statistiques pour l'économie et la gestion, 3ème éd, Nouveaux horizons, De Boeck, Paris, 2010, P 830






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