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Développement du tourisme durable autour des chutes de Memve'ele à  travers l'aménagement d'un village écotouristique à  Ebianemeyong

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par Adonis Dorgelet EDANE EDANE
Université de Yaoundé 1 - Licence Professionnelle en Tourisme et Hôtellerie 2012
  

Disponible en mode multipage

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    DÉVELOPPEMENT DU TOURISME DURABLE AUTOUR DES

    CHUTES DE MEMVE'ELE

    À TRAVERS L'AMÉNAGEMENT

    D'UN VILLAGE ÉCOTOURISTIQUE

    À EBIANEMEYONG

    MÉMOIRE DE PROJET TUTORÉ

    Présenté en vue de l'obtention de la Licence Professionnelle en Tourisme et Hôtellerie

    (LPTH)

    Option

    Développement et Aménagement Touristiques des Territoires

    (DATT)

    Par

    Dorgelet Adonis Edane Edane

    Matricule :

    08I124

    Sous la direction de :

    M. Hugues Marcel Etoga

    Encadreur académique

    M. Zacharie Ewolo Onana

    Encadreur professionnel

    Année académique : 2011 - 2012

    SOMMAIRE

    DEDICACES ii

    REMERCIEMENTS iii

    LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS iv

    LISTE DES ILLUSTRATIONS v

    LISTE DES TABLEAUX vi

    LISTE DES ANNEXES vii

    RÉSUMÉ viii

    ABSTRACT ix

    INTRODUCTION GÉNÉRALE 1

    PREMIÈRE PARTIE : ENVIRONNEMENT DU SITE 7

    CHAPITRE I : ÉTAT DES LIEUX DU SITE DU PROJET 8

    1-1- ENVIRONNEMENT PHYSIQUE DU SITE 9

    1-2- DONNÉES ÉCONOMIQUES ET SOCIOLOGIQUES 11

    1-3- OFFRE TOURISTIQUE ET SES COMPOSANTES 14

    1-4- ÉVALUATION DU SITE 23

    CHAPITRE II : ÉTUDE DU MARCHÉ ET PLAN MARKETING DU PROJET 27

    2-1- ÉTUDE PROSPECTIVE DU MARCHÉ 28

    2-2- ÉTUDE MARKETING DU PROJET 37

    DEUXIÈME PARTIE : DÉVELOPPEMENT OPÉRATIONNEL DU PROJET 41

    CHAPITRE III : PLAN DE DÉVELOPPEMENT DU PROJET 42

    3-1- CADRE DE RÉFÉRENCE DU PROJET 43

    3-2- ÉTUDES TECHNIQUES DU PROJET 49

    3-3- ÉVALUATION DES IMPACTS SOCIO-ENVIRONNEMENTAUX 53

    CHAPITRE IV : ANALYSE FINANCIÈRE DU PROJET 60

    4-1- ESTIMATION DU COÛT DU PROJET 61

    4-2- BILAN D'OUVERTURE DU PROJET 64

    4-3- ÉTUDE DE LA RENTABILITÉ DU PROJET 65

    CONCLUSION GÉNÉRALE 75

    BIBLIOGRAPHIE 77

    ANNEXES 80

    À

    Angeline Nne'e Mba, ma regrettée mère.

    REMERCIEMENTS

    Nous formulons nos sincères et chaleureux remerciements à l'endroit des personnes qui, de près ou de loin, ont apporté leur pierre à l'édifice de ce modeste mémoire de projet.

    Nous remercions Monsieur Hugues Marcel Etoga, encadreur académique, et Monsieur Zacharie Ewolo Onana, encadreur professionnel, pour l'attention portée au suivi de nos travaux de recherche.

    Nous remercions également les populations de Nyabizan et d'Ebianemeyong, particulièrement Gervais Ondo Ondo, résident à Nyabizan, pour l'accueil, l'hébergement et le soutien ayant facilité le déroulement de nos travaux de recherche dans la localité. Merci à Oméga, autochtone d'Ebianemeyong, pour avoir accepté de nous guider à plusieurs reprises, aux chutes de Memve'ele et de nous fournir, au maximum, les informations concernant les sites environnant son village et dont l'accès n'a pas été possible.

    Merci à Monsieur Samson Ndongo Ela, Maire de la Commune de Ma'an, à Monsieur Jean-Claude Stone Njomkap, responsable de la recherche, de l'innovation et de développement des projets au Réseau Africain des Forêts Modèles, à Mitchell Dion, canadien et étudiant-chercheur en Tourisme, etc. Le précieux témoignage de leurs perspectives pour le développement de l'écotourisme dans la zone de Campo-Ma'an nous a permis de pousser au loin les ambitions de notre travail.

    Enfin, nous disons un merci spécial à la famille Edane Jean Marc (Elodie Ntyam, Fabrice Menye, Stève Eyene, Patrice Metou, Hermine Nfoumezo'o, Lionel Edane et Brenda) pour leur soutien moral. Nous n'oublions pas Nadège Ndengue, Rosine Nomo, Noëlle Pulchérie Bilé, Vincent Houamblang pour leur soutien financier, technique, logistique ; et à tous ceux qui ont contribué, de tout ordre qu'il soit, au succès de ce travail.

    LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS

    APFT : Avenir des Peuples des Forêts tropicales

    CAPM : Cellule d'Appui au Projet Memve'ele

    CEPFILD : Cercle de Promotion des Forêts et des Initiatives Locales de Développement

    DRTLS : Délégation Régionale du Tourisme et Loisirs du Sud

    GEN : Global Ecovillage Network

    MINTOURL : Ministère du Tourisme et des Loisirs

    OMT : Organisation Mondiale du Tourisme

    PASEM : Programme d'Accompagnement Socio-économique de Memve'ele

    PFNL : Produits Forestiers Non Ligneux

    PNCM : Parc national de Campo-Ma'an

    RAFM : Réseau Africain des Forêts Modèles

    T.O : Tour Operator

    UFA : Unité Forestière d'Aménagement

    UNEP : Programme des Nations Unies pour l'Environnement

    UTO : Unité Technique Opérationnelle

    UY1: Université de Yaoundé I

    WWF: World Wide Fund for nature

    LISTE DES ILLUSTRATIONS

    CARTES

    Carte n°1 : présentation de la zone du projet - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

    10

    Carte n°2 : localisation du site d'implantation du projet - - - - - - - - - - - - - - - - - -

    44

    PLANCHES PHOTOS

    Planche photos n°1 : Parc National de Campo-Ma'an - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

    14

    Planche photos n°2 : chutes de Memve'ele - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -- - - - - -

    15

    Planche photos n°3 : autres curiosités touristiques de la localité - - - - - - - - - - - -

    Planche photos n°4 : infrastructures d'hébergement dans la zone d'étude - - - - - -

    16

    19

    GRAPHIQUES ET SCHÉMAS

     

    Graphique n°1: fréquence des visiteurs du PNCM par nationalité (2004 et 2011) -

    30

    Schéma n°1: organigramme de la structure - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

    46

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau n°1 : équipements d'accueil touristique de Ma'an et de Nyabizan - - - - - - - -

    20

    Tableau n°2 : statistiques de la consommation hôtelière de la Région du Sud en 2010

    28

    Tableau n°3 : statistiques de la consommation hôtelière dans le Sud en 2011 - - - - - -

    29

    Tableau n°4 : identification de la clientèle - - - - - - - - - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

    31

    Tableau n°5 : quelques produits touristiques à proposer - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

    36

    Tableau n°6 : segmentation de la tarification de l'offre du Dzalé nature - - - - - - - - - -

    38

    Tableau n°7 : support de communication - - - - - - - - - - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

    40

    Tableau n°8 : programme d'activités de l'écovillage - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

    44

    Tableau n°9 : jobs description - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

    47

    Tableau n°10 : distribution des espaces d'aménagement - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

    50

    Tableau n°11 : approvisionnement en matériaux de construction nécessaires - - - - -- -

    51

    Tableau n°12: chronogramme général d'exécution des travaux - - - - - - - - - - - - - - - -

    52

    Tableau n°13 : matrice d'interaction des impacts socio-environnementaux - - - - - - - -

    54

    Tableau n°14 : dépenses en investissements du projet - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

    61

    Tableau n°15 : calcul du coût du projet - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

    64

    Tableau n°16: bilan d'ouverture - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

    64

    Tableau n°17 : charges d'exploitation prévisionnelles sur 12 mois - - - - - - - - - - - - -

    65

    Tableau n°18 : amortissement de l'emprunt sur 5 ans - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

    67

    Tableau n°19 : charges prévisionnelles du personnel sur 12 mois - - - - - --- - - - - - --

    68

    Tableau n°20 : évolution des amortissements sur 5 ans - - - - - - - - - - -- - - - - - - - - - -

    69

    Tableau n° 21 : évolution des charges d'exploitation sur 5 ans - - - - - - - - - - - - - - - -

    70

    Tableau n°22 : estimation du Chiffre d'affaires du projet - - - - - - - - - - - - - - - - -

    71

    Tableau n°23 : évolution du chiffre d'affaires sur 5 ans

    73

    Tableau n°24: Compte d'exploitation prévisionnel sur 5 ans et cash-flow - - - - - - - - -

    74

    LISTE DES ANNEXES

    Annexe n°1 : sujet validé - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

    Annexe n°2 : attestation de lecture 1 - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

    81

    82

    Annexe n°3 : attestation de lecture 2 - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

    83

    Annexe n°4 : questionnaire d'enquête de prospection générale - - - - - - - - - - - - - - - -

    84

    Annexe n°5 : détail activités, services, prestations et produits du projet - - - - - - - - - - -

    87

    Annexe n°6 : exemple d'un circuit touristique vendu en forfait - - - - - - - - - - - - - - - ---

    89

    Annexe n°7 : devis estimatif et quantitatif de constructions - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

    91

    Annexe n°8 : Maquette plan de masse du village écotouristique - - - - - - - - - - - - - - - - -

    99

    Annexe n°9 : Maquette plan de distribution du bâtiment d'accueil et administration - -

    100

    Annexe n°10 : Maquette plan de la cabane à 2 appartements - - - - - - - - - - - - - - - - - -

    101

    Annexe n°11 : Maquette plan de distribution du bungalow hébergement - - - - - - - - -

    102

    Annexe n°12 : Maquette plan de distribution du restaurant-bar - - - - - - - - - - - - - - - -

    103

    Annexe n°13 : échéancier (ordonnancement) des travaux de construction - - - - - - - - -

    104

    RÉSUMÉ

    La présente étude s'attèle à trouver une solution aux problèmes liés à la valorisation des potentialités touristiques dont regorge la localité de Nyabizan. L'objectif général est d'apporter une plus-value aux activités touristiques qui pourront se développer autour des chutes de Memve'ele et du Parc National de Campo-Ma'an à travers la mise en place d'un village écotouristique à Ebianemeyong. Spécifiquement, le projet vise à étudier l'environnement du site afin de mieux appréhender toutes les exigences liées à son implantation dans cette localité. De nombreuses informations révélées par nos différentes sources, ajoutées à notre ingénierie, nous ont permis de bâtir ce travail en quatre (4) chapitres repartis en deux (2) grandes parties à savoir l'environnement du site (I) et le développement opérationnel du projet (II). Ce sont ces articulations qui permettent une meilleure connaissance du site d'une part et une meilleure compréhension du projet d'autre part.

    Dans la première partie, nous examinons l'environnement des chutes de Memve'ele. De ce fait, l'état des lieux du site présente succinctement les composantes physiques, économiques et socio-culturelles et le marché touristique potentiel de la localité de Nyabizan. Le diagnostic du territoire qui fait état des forces, faiblesses, opportunités et menaces qui sont liés à notre projet permet d'évaluer le site dudit projet. Cette évaluation du site nous conduit à une analyse prospective du marché touristique local afin de concevoir une stratégie de marketing adéquate pour le rayonnement de la localité de Nyabizan en général, du site et de l'écovillage en particulier.

    La deuxième partie concerne le développement opérationnel du projet : l'aménagement du village écotouristique (ou écovillage) proprement dit. Il est question ici de définir le cadre de référence de notre projet en faisant ressortir toutes les caractéristiques qui le composent. La structure qui est projetée va offrir des activités touristiques achalandées en plusieurs gammes de produits variées. Ceci, en harmonie avec les exigences de l'environnement du site, de la localité, etc. Pour aménager d'une telle structure, nous estimons le coût global nécessaire à 156 241 982 F.CFA.

    Le présent travail ne se veut donc pas seulement un simple mémoire de projet tutoré en vue de l'obtention d'une Licence professionnelle en tourisme et hôtellerie. Il se veut un document de projet qui facilite les différents acteurs et partenaires au développement de localité de Campo-Ma'an (les pouvoirs publics, les promoteurs du privé, la Commune de Ma'an et les populations locales) dans le processus de développement et de valorisation du potentiel touristique existant.

    ABSTRACT


             This study strives to find a solution to problems related to the enhancement of tourism potentials that abounds in the Nyabizan locality. The main objective is to provide added value to tourism activities that could be developed around the Memve'ele falls and the Campo -Ma'an National Park through the establishment of an ecotourism village in Ebianemeyong village. Specifically, this research project aims at studying the environment of the site in order to better understand the exigencies of implanting of such a project in this locality. Many information revealed by our various sources , combined with our engineering have enabled us to build this work in four (4) chapters divided into two (2) main parts namely the environment of the site (I ) and the operational development of the project (II). These are joints that allow a better knowledge of the site on the one hand and a better understanding of the project on the other.


           Part one delves into the examination of the environment of Memve'ele falls (site of project). Therefore, the inventory of the site presents briefly the components economic, physical and socio- cultural and the potential tourist market of the locality of Nyabizan. The diagnosis of the territory gives us the strengths, weaknesses, opportunities and threats related to our project. This site assessment leads us to a prospective analysis of local tourism market to develop a proper marketing strategy for the attraction of the location of Nyabizan in general Site and the ecovillage in particular.


          The second part concerns the operational development of the project: the development of the ecotourism village (or ecovillage) itself. This is about defining the framework of our project by highlighting all the features that make it up. The structure projected will offer busy tourist activities in several ranges of various products. This, in harmony with the requirements of the environment of the site, locality, etc. To develop such a structure, we estimate the total cost of the project at 156.241.982 CFA Francs.


         Thus this research work therefore aims not just a simple memory project tutored in order to obtain a professional degree in tourism and hospitality. It is a document that facilitates the project stakeholders and partners in the development of locality Campo -Ma'an (governments, private developers, the Ma'an Municipality and local populations) in the development process and enhancement of existing tourism potential.

    INTRODUCTION GÉNÉRALE

    1- Contexte

    Le tourisme est actuellement l'une des premières industries mondiales avec près de 12% du PIB mondial et près de 8% d'emplois créés (OMT, 2010). Cette activité économique est un secteur qui accompagne le développement local tant dans les pays développés que dans ceux en voie de développement. Le dynamisme du tourisme qui s'accompagne d'une croissance importante des flux touristiques n'est pas sans conséquences sur l'environnement physique, social et culturel des destinations visitées. Ce qui justifie la nécessité de rendre toutes les formes de tourisme durables. Ainsi, pour l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), toute mise en tourisme durable s'accompagne de « la mise en place et la gestion des infrastructures et services qui limitent le gaspillage des ressources constituent un instrument de soutien pour un tourisme durable »1(*).

    Selon le Ministère du Tourisme et des Loisirs (MINTOURL), le Cameroun a intégré le classement des destinations touristiques mondiales pour avoir dépassé en 2011 le cap annuel de 500 000 visiteurs étrangers. Afin d'améliorer cette position, l'État s'est engagé progressivement dans les actions promotionnelles afin de mieux vendre la destination aussi bien à l'échiquier national qu'international. C'est dans ce cadre que sur le plan interne, une bonne exploitation du potentiel passe par la mise en tourisme des attractions touristiques encore non exploitées. Raison pour laquelle le thème de note étude porte sur le Développement des activités touristiques durables autour des chutes de Memve'ele à travers la mise en place d'un village écotouristique à Ebianemeyong.

    2- Justification

    Le choix de ce thème part d'un constat personnel. En tant qu'étudiant en tourisme, nous avons constaté que le potentiel écotouristique qui existe dans la zone de Nyabizan, avec pour principaux points focaux les chutes de Memve'ele et le Parc national de Campo - Ma'an, est mal exploité. De même, le démarrage des travaux du projet de construction d'un barrage hydroélectrique sur les chutes de Memve'ele est une opportunité à saisir pour développer les activités touristiques dans cette localité. Par ailleurs, nous avons constaté une insuffisance des infrastructures touristiques (hébergement, restauration, transports, loisirs, etc.) susceptibles de répondre aux besoins des touristes ; ainsi qu'une forte pression humaine sur des ressources naturelles et une menace de perdition des valeurs culturelles et traditionnelles locales.

    3- Intérêt

    En lien avec le développement de l'écotourisme, ce projet est un outil efficace pour :

    La valorisation économique :

    - Générer des gains financiers directs pour l'exploitant du complexe qui proviendront des recettes de l'entreprise, avant d'attendre les gains financiers divers ;

    - Promouvoir des activités touristiques plus rentables sur le moyen et le long terme (business vert);

    - Créer des emplois formels des jeunes et accélération de la croissance locale ;

    - Créer un marché à travers lequel les participants à la chaîne de production locale (artisans, petits agriculteurs, éleveurs, etc.) pourront écouler leurs produits ;

    Le développement des valeurs socio-culturelles

    - Lutter contre la pauvreté, le chômage, l'exode rural, etc. ;

    - Impliquer les communautés locales ; en favorisant une prise de conscience chez les habitants des villages d'accueil comme chez les touristes de la nécessité de préserver le capital naturel et culturel ;

    - Participer au développement, à l'apprentissage de l'ingénierie culturelle et traditionnelle locale (art, gastronomie, histoire, us et coutume locaux, etc.) ;

    - Réappropriation ou revitalisation des valeurs (culturelle et traditionnelle locale (art, artisanat, gastronomie, histoire, us et coutume, etc.);

    Minimiser l'impact sur l'environnement

    - Contribuer dans la lutte contre le braconnage dans le Parc National de Campo-Ma'an et d'autres zones naturelles ou des sites culturels menacés ;

    - Promouvoir des comportements responsable vis-à-vis des ressources naturelles à exploiter car les destinations qui se tournent vers l'écotourisme bénéficient d'une bonne image auprès des touristes (certitude d'un environnement préservé).

    - Maîtrise des impacts de l'écotourisme sur l'environnement,

    - Education au respect et à la préservation de la biodiversité des aires protégées.

    4- Problématique

    En dépit du potentiel écotouristique que regorge son territoire, la zone de Nyabizan, berceau de Memve'ele, tarde à valoriser ses atouts. Cependant, avec l'avènement du projet hydroélectrique de Memve'ele, il va se poser davantage de nombreux problèmes liés à l'épanouissement de l'industrie touristique dans cette localité. Dès lors, l'on peut se poser la question de savoir : quelle valeur ajoutée faut-il apporter aux chutes de Memve'ele afin qu'elles soient touristiquement consommables?

    5- Questions de recherche

    D'une manière générale, la plus-value qu'apporteront les activités touristiques que va promouvoir l'écovillage dans la zone pourra-t-elle être celle qui tient compte de l'équilibre entre les dimensions sociale, économique et environnementale ?

    Spécifiquement, comment se présente l'environnement dans lequel ce projet sera implanté ? Quel est le niveau d'investissement qu'il faut apporter autour des chutes de Memve'ele pour éviter que le produit ne devienne un danger? Quelles sont les exigences que doit prendre en compte le promoteur pour la mise en place de ce projet?

    6- Objectifs de recherche

    De manière générale, ce travail vise la mise en tourisme des chutes de Memve'ele à travers l'aménagement d'un écovillage autour dudit site.

    Spécifiquement, il s'agit de :

    - Examiner l'état des lieux du site de Memve'ele et son environnement de fond en comble ;

    - Inventorier et évaluer le potentiel touristique local et ses composantes ;

    - Faire une étude prospective du marché touristique local ;

    - Proposer les stratégies de marketing (produits, tarification, commercialisation, communication/promotion) ;

    - Donner le cadre de référence (juridique, réglementaire, etc.) pour l'implantation du complexe ;

    - Proposer le plan d'aménagement des infrastructures sur le site d'implantation ;

    - Elaborer le business plan du projet ;

    7- La revue de la littérature

    Les villages écotouristiques existent et fonctionnent depuis plusieurs années dans toutes les régions du monde, et nous sommes convaincus du travail qui a été fait dans ce domaine. Ainsi, notre revue de littérature a porté sur la consultation des mémoires, articles, ouvrages généraux déjà disponibles à propos et dont plusieurs ont été consultés via internet. Pour ce faire, le principe de cette recherche a consisté à effectuer une collecte documentaire exhaustive en parcourant tous les documents susceptibles de nous aider à avancer dans notre travail. Ainsi, ces documents ont été regroupés par centres d'intérêts ; parmi lesquels :

    · Le développement du tourisme durable. Les principaux documents consultés sont :

    (1) Vers un tourisme durable : guide à l'usage des décideurs, (2006)2(*) ;

    (2)  « Développement touristique du territoire de la Communauté de Communes de Valcènard : diagnostic et perspectives », (2003)3(*).

    · L'étude sur le Parc national de Campo-Ma'an et des chutes de Memve'ele a été possible grâce aux rapports d'études cités ci-après :

    (1) « Projet de développement d'écotourisme dans la Forêt Modèle de Campo-Ma'an (Cameroun) », (2012).4(*)

    (2) « Plan d'aménagement du parc National de Campo-Ma'an et de sa zone périphérique », (2005).5(*)

    (3) « Aménagement hydroélectrique de Memve'ele sur le Ntem : actualisation de l'étude de faisabilité », Volume II (2005).6(*)

    · L'Aménagement de l'écovillage :

    Nous avons constaté que la documentation concernant la création des villages écotouristiques est rare dans les bibliothèques. Seules, les multiples informations recueillies sur internet nous ont permis d'avoir une idée sur les écovillages.

    Il faut noter que ceci n'est qu'une partie de nombreux documents consultés à la bibliothèque du département de Tourisme et d'Hôtellerie, du Réseau africain des forêts modèles (RAFM) ainsi que quelques sites internet.

    L'originalité de notre projet réside dans le fait que plusieurs auteurs de ces ouvrages ont montré le rôle important que peut jouer le tourisme dans la zone ; or, peu a véritablement été dit et fait dans le sens pratique de l'aménagement touristique proprement dit. Comment peut-on trouver solution du problème d'infrastructure d'accueil touristique dans la zone de Campo - Ma'an ? Notre intention de créer un village écotouristique à Oveng pour le développement du tourisme durable autour des chutes de Memve'ele mérite donc toute son attention.

    8- Méthodologie de recherche

    Notre méthodologie de recherche tourne autour de deux principales méthodes à savoir : la recherche documentaire et les enquêtes de terrain.

    · La recherche documentaire

    Il faut noter qu'au-delà de la revue de littérature suscitée, nous avons consulté plusieurs documents monographiques dans les bibliothèques ainsi que via internet. Les analyses de ces différentes études restent souvent trop théoriques pour être directement exploitables.

    · Enquêtes de terrain

    Maints instruments et méthodes d'évaluation ont été mis au point permettant ainsi de quantifier et de qualifier les éléments à analyser sur le terrain. Il s'agit d'un questionnaire d'enquête servant également de guide d'entretien (Annexe n°4 page 85) ainsi que des observations.

    *Enquête « participative » par questionnaire. Il serait moins ambitieux de réaliser un tel travail sans enquêter sur l'avis du grand public de la localité. Pour ce faire, un questionnaire d'enquête de prospection à caractère monographique a été mis sur pied à l'intention des acteurs du développement local 7(*); avec pour objectif d'évaluer le fait touristique dans la localité. Toutefois, pour y parvenir, nous avons tablé sur un échantillon de 50 personnes dans la zone. Trois rubriques aux questions à choix multiples ont constitué le squelette du questionnaire à savoir : l'identification de l'enquêté, la fréquentation dans les sites de la localité ; la connaissance de son point de vue vis-à-vis du développement des activités touristiques projetées par notre étude.

    * Entretien avec quelques acteurs et partenaires techniques. Il nous est apparu nécessaire dans un premier temps, d'interviewer le Maire de la Commune de Ma'an. L'objectif étant de prendre connaissance du niveau d'intérêt du tourisme dans la zone, des différents projets touristiques communaux et intercommunaux ainsi que les partenaires au développement touristique de la localité de Nyabizan afin d'évaluer leurs attentes vis-à-vis de notre projet. Dans un second temps, l'appui de Mitchell Dion, canadien et étudiant en Tourisme en recherche à Ebolowa, a rendu facile notre contact avec un certain nombre de partenaires techniques : le Ministère du tourisme et des Loisirs, le Réseau africain des forêts modèles (RAFM), le responsable de WWF de Campo, notamment impliqués dans le développement local.

    · Observations in-situ

    Elle concerne principalement l'ensemble des visites et du parcours accomplis dans les sites d'attractions de la zone (Chûtes de Memve'ele, Parc de Campo - Ma'an, etc.). L'objectif étant l'évaluation de l'état des lieux de la zone d'étude afin de mieux conduire la faisabilité de notre projet. Pour ce faire, nous avons fait des prises de vue grâce à la photographie des éléments susceptibles de présenter l'état des lieux des sites. L'appareil photo numérique et le téléphone nous ont servi à cet effet.

    · Le traitement des données collectées

    Les données collectées lors de nos descentes ont été quantifiées (statistiques et pourcentages, diagrammes, etc.) d'une part et qualifiées (description, classement, confrontation, etc.) d'autre part à l'aide des logiciels tels que «EXCEL« et «WORD''.

    9- Les limites de la recherche

    En dépit des méthodes de collecte et de traitement des données citées ci-dessus, nous avons été confrontés à de nombreuses difficultés liées à l'accès aux informations, aux déplacements et à la conservation de ces informations. Parlant de l'accès aux informations, il faut noter la rareté des documents concernant les villages écotouristiques dans les bibliothèques, difficultés pour rencontrer quelques personnes ressources, prises par les contraintes de temps. L'usage d'un matériel non performant pour les prises de vue.

    PREMIÈRE PARTIE

    ENVIRONNEMENT DU SITE

    CHAPITRE I

    ÉTAT DES LIEUX DU SITE DU PROJET

    1-1- ENVIRONNEMENT PHYSIQUE DU SITE

    1-1-1- Définition de la zone d'étude

    Notre étude se délimite sur un rayon d'environ 35 Km dont le village d'Ebianemeyong (proche de Nyabizan) est l'épicentre. Elle se situe dans la Région du Sud et est à cheval, du point de vue administratif, entre deux (02) Départements (la Vallée du Ntem et l'Océan) ; puis sur deux (02) Arrondissements (Ma'an et Campo)8(*). L'étude est portée sur la zone Sud-est du Parc et couvre deux sites touristiques majeurs : les Chutes de Memve'ele et le Parc National Campo - Ma'an.

    Tout au long de cette étude, nous allons utiliser l'appellation de Campo - Ma'an pour désigner la zone car elle est à la limite des Arrondissements de Campo (60 Km de la ville de Campo) et de Ma'an (la zone touchant la ville de Ma'an). La carte n°1 (Cf. page 10 ci-après) fait ressortir clairement notre zone d'étude.

    1-1-2- Composantes biophysiques

    a. Climat

    Le climat de la région Campo - Ma'an est de type équatorial. La zone a quatre saisons inégales dont deux saisons sèches (de fin Novembre à Février et de Juin à mi- Août) et deux saisons de pluies (de mars à mai et mi-août à novembre). La pluviométrie moyenne annuelle est d'environ 1738 mm ; avec comme mois les plus chauds, février (28° C), mars (27°C) et les plus froids : août (25,2°C) et juillet (25,5°C).

    b. Relief, sols et hydrographie

    Relief : le principal massif identifié culmine à 900 m d'altitude avec le sommet de Nkolébengue à Ebianemeyong. Le secteur de Ma'an est dominé par des plaines et de petites vallées avec une altitude d'environ 300m9(*).

    Sols : L'on retrouve des sols hydromorphes dans les vallées et bas-fonds et des sols ferralitiques qui couvrent la majeure partie de la zone de Ma'an10(*) ; ce qui justifie la découverte de nombreux gisements miniers dont l'exploitation pourra attirer un grand nombre de visiteurs dans la zone.

    Hydrographie : le réseau hydrographique de la région est dominé par le Ntem. Il a pour affluents la Biwomé et la Ndjo'o aux environs de Nyabizan et de nombreux bras morts à sa confluence avec la Mvila près de Ma'an.

    c. Végétation et flore

    Végétation : la zone est dans le domaine de forêt dense humide. C'est le massif forestier sempervirent de l'Afrique Centrale. C'est une région riche en diversité floristique.

    Flore : de nombreux chercheurs ont identifié dans le Parc national de Campo - Ma'an, plus de 1500 espèces de plantes réparties dans près de 640 genres et 141 familles. On y retrouve près de 114 espèces endémiques dont 29 ne sont connues que dans le Parc11(*).

    10

    Zone du projet

    Carte n°1 : présentation de la zone d'étude

    1-1-3- Problèmes globaux de l'environnement

    Les problèmes environnementaux qu'accompagnent divers méfaits sur les êtres humains et l'environnement sur toute la planète sont présents dans la zone et endommagent la nature malgré les avancées observées dans certaines parties du monde pour diminuer les effets.

    Dans l'arrondissement de Ma'an en général et à Nyabizan en particulier, les facteurs liés à ces problèmes sont :

    a. Les gaz à effet de serre 

    Il s'agit de la pollution par des gaz d'échappement des véhicules des sociétés hydroélectriques, forestières, et des transports en commun des engins desdites sociétés. La production des feux de brousse n'est pas en reste, surtout avec la culture sur brûlis ainsi que l'utilisation du bois de chauffage. Il n'y a certes aucune indication chiffrée sur le degré de cette pollution atmosphérique car aucune étude n'a pas encore été menée dans ce sens. Mais, nous observons néanmoins la fréquence de nombreux engins (tronçonneuses, bulldozers, grumiers, etc.) suite à l'exploitation forestière (Wijma par exemple), aux travaux de construction du barrage, à l'augmentation du nombre de motos-taxis, de voitures qui ont été achetées après l'indemnisation de certaines populations riveraines du projet hydroélectrique de Memve'ele, etc.

    b. La destruction de la biodiversité

      Elle est observée avec, entre autres, la pratique du braconnage dans le PNCM. Le braconnage est fait par les communautés locales qui habitent dans la zone périphérique du PNCM et dont le village d'Ebianemeyong en est le fief. L'exploitation forestière et les pratiques traditionnelles d'agriculture ne sont pas en reste.

    1-2- DONNÉES ÉCONOMIQUES ET SOCIOLOGIQUES

    1-2-1- Activités économiques

    a- Secteur primaire

    Il s'agit d'un inventaire exhaustif des activités économiques pratiquées par les populations de la zone d'étude.

    Agriculture : l'économie locale est essentiellement basée sur l'agriculture. La culture vivrière concerne principalement le manioc que vient compléter la banane plantain, la patate douce, etc. On y retrouve également du maïs, de la canne à sucre, de l'ananas ainsi que des plantes fruitières et légumières. Le cacao est la principale culture de rente de cette zone.

    Chasse et cueillette : la chasse à armes à feu et aux pièges se fait toute l'année et plus régulièrement en saison de pluies. Le gibier constitue une source de revenus monétaires pour l'économie des ménages. L'espace utilisé par les populations riveraines pour la chasse s'étend jusque dans le parc avec une pression décroissante de la périphérie du village vers l'intérieur du parc.

    En dehors du gibier et des produits de la pêche continentale, une gamme très variée d'autres produits forestiers non ligneux (PFNL) sont régulièrement collectés par les populations riveraines et dont seules les graines sont vendues. Les produits collectés sont destinés à différents usages : consommation alimentaire, médecine traditionnelle, pratiques socioculturelles, artisanat, construction, etc. la collecte se fait toute l'année : dans les forêts primaires, les forêts secondaires, les jachères et les champs vivriers. La commercialisation porte sur un nombre limité de certains produits vendus principalement dans le réseau villageois (vin de palme, les noisettes, etc.).

    Élevage traditionnel est pratiqué par la plupart des paysans. Les animaux élevés sont les moutons, les chèvres, les porcs et les oiseaux de la basse cours. Ces animaux domestiques qui vivent en divagation sont consommés et parfois vendus.

    Pêche traditionnelle : l'activité de pêche est saisonnière dans de nombreux cours d'eau qui traversent les villages surtout le fleuve Ntem. Le matériel utilisé est rudimentaire et se compose de filet et d'une pirogue propulsée à l'aide de pagaies. La zone dispose des techniques de pêche d'une originalité exclusive : le barrage de retenue de poisson (« Alâm » en langue locale), la pêche féminine à la nasse (« Alôk »), etc.

    b- Secteur secondaire

    Industrie : le secteur industriel n'est pas encore représenté dans la localité. Le projet Memve'ele qui se met progressivement en place constitue une lueur d'espoir pour le secteur hydroélectrique.

    Exploitation forestière : le secteur d'exploitation forestière est développé dans la localité depuis peu. En effet, après le passage de diverses compagnies d'exploitation forestière, actuellement, le principal bénéficiaire des unités forestières d'aménagement (UFA) créées est Wijma Cameroun S.A.

    c- Secteur tertiaire

    Activités commerciales : elles se résument aux transactions commerciales au niveau local entre les producteurs locaux et les acheteurs des produits agricoles, de chasse et de pêches en provenance des villes limitrophes comme Ebolowa, Ambam, soit des pays voisins à savoir le Gabon et la Guinée Équatoriale. Le petit commerce du secteur informel est fort présent avec la prolifération des petites boutiques à Nyabizan et à Ma'an dont un accent prioritaire est mis sur les produits de première nécessité.

    Industrie touristique : l'activité touristique tarde à se développer dans la zone malgré les avantages tels que la proximité de l'Océan Atlantique, de la ville de Kribi grand pôle d'accueil touristique (155 Km) ainsi que la présence du parc national de Campo-Ma'an.

    1-2-2- Composantes sociologiques

    a. Population

    La population de la zone d'étude est principalement constituée des Ntumu et des Mvaé du groupe Fang auxquels on associe quelques allogènes. Les effectifs de cette population sont peu connus. Le recensement effectué en 2002 dans le cadre de l'étude socio-économique de l'UTO de Campo - Ma'an estime la population de l'arrondissement de Ma'an à 13 707 habitants12(*) constituée de jeunes en majorité. Nous avons également observé que périodiquement les villages sont quasi-vides pour des raisons de scolarisation des jeunes. La lecture d'une carte de la population nous montre l'inégalité du peuplement de la zone et une densité relativement faible.

    b. Mobilité et flux migratoire

    La mobilité et le flux migratoire qui s'observent de nos jours dans cette localité sont très croissants. On distingue globalement deux types de mouvements de populations dans la zone. Il s'agit des mouvements internes, de l'exode rural et de l'immigration13(*). Les mouvements internes dans la zone revêtent souvent un caractère temporaire ou saisonnier. Les populations fréquentent régulièrement des parents en Guinée Equatoriale. Les déplacements liés à l'exode rural sont préférentiellement dirigés vers les villes comme Ebolowa, Douala, Yaoundé, Kribi, Ambam, Libreville (Gabon) ou Bata (Guinée Equatoriale). Les autorités publiques et locales annoncent l'arrivée d'environ 3 400 employés pour le chantier de la construction du barrage de Memve'ele.

    c- Religion 

    En ce qui concerne la religion dans la zone d'étude, deux croyances principales y sont représentées. Il s'agit du protestantisme et du catholicisme. Toutefois, il demeure que les populations restent ancrées aux croyances traditionnelles et ancestrales lorsqu'elles doivent interpréter certains événements de leur vie quotidienne tels que les mauvaises productions agricoles, les réussites sociales et la sorcellerie.

    d- Revue historique de quelques noms importants

    Dans cette sous partie réservée à l'histoire, il s'agit de présenter l'historique des lieux et sites importants de la zone d'étude à savoir : Nyabizan et Memve'ele.

    Ø Origine de Nyabizan 

    L'appellation de Nyabizan tire son origine de 2 mots Ntumu et Mvaé : « Nya » qui signifie vrai, authentique et « Bizan » qui est le pluriel d'« Ezan » qui signifie Fer comme mine ; le tout donnant « Nyabizan » qui peut être traduit en langue française par « vraie mine de fer ». Le village de Nyabizan aurait été fondé vers 1908 avant la Première Guerre Mondiale par Bekale b'Evina et ses 2 frères Ove Evina et Beye Obando14(*). Ainsi pendant longtemps le village fut localement appelé Nyabizan de Bekale b'Evina. À l'arrivée des colons français, ceux-ci ont déformé phonétiquement l'onomastique de Nyabizan qui devient officiellement et ce jusqu'à nos jours « Nyabessang » ou « Niabessang ».

    La légende qui existe dans la localité n'est pas différente de celle du peuple Pahouin qui retrace le périple du peuple Fang (Mvaé, Ntumu) du Gabon qui sont descendus avec le cours du fleuve Ntem ou « Ntam » (bonheur, manne tombée gracieusement du ciel) jusqu' au lieu actuel à la recherche du sel qui était abondant vers la côte.

    Ø Origine du nom `'Memve'ele'' 

    Beaucoup d'hypothèses sont évoquées sur l'origine du nom des chutes de Memve'ele. La première relate que Memve'ele est un nom donné par le Rev. Ndinga Pipa qui, pour avoir vu les chutes pour la première fois s'exclama en disant à ses fidèles en langue locale « Meve'ele » qui signifie les « tentations ou dans son sens c'était pour dire les miracles de Dieu ». Progressivement avec la mauvaise appellation des Français, Meve'ele du départ se transforma en Memve'ele. La deuxième hypothèse de l'origine du nom Memve'ele, qui nous semble logique, vient du mot « mvek » « memvek » au pluriel, qui indique les flancs ou pentes de la falaise (vallée) du fleuve Ntem et « meleh » qui signifie penché, incliné, coucher en position oblique. En langue locale « Memve'ele » qui signifie littéralement « les flancs ou pentes inclinées de la falaise du Ntem ».

    Du point de vue légendaire, malgré les sources non écrites, les chutes de Memve'ele seraient habitées par un certain légendaire Afa'a Bibo'o. Originaire de la piste Nsomessok précisément dans le village d'Evolé, Afa'a Bibo'o serait porté disparu à l'âge de 40 ans dans un bosquet situé non loin de son village natal. Ce dernier que l'on croyait assassiné serait devenu habitant des chutes de Memve'ele.

    1-3- OFFRE TOURISTIQUE ET SES COMPOSANTES

    Les éléments qui interviennent dans l'élaboration de l'offre touristique sont : les ressources naturelles, les ressources culturelles et les offres connexes à l'activité touristique.

    1-3-1- Potentiel touristique local

    a- Patrimoine naturel

    Le territoire touristique de Nyabizan est doté de ressources naturelles multiples à savoir :

    Les 2 sites touristiques naturels majeurs :

    Ø Le parc national de Campo - Ma'an (PNCM)

    Le Décret n°2000/004/PM du 6 janvier 2000 érige la zone centrale de protection de faune de Campo en Parc National Campo - Ma'an avec une superficie de 264 064 ha. Avec ses quelques 80 espèces de mammifères, 302 espèces d'oiseaux, 122 espèces de reptiles, plus de 80 espèces d'amphibiens, 249 espèces de poissons et près de 390 espèces d'invertébrés dont sept (7) encore non répertoriées au Cameroun, le PNCM apparaît comme un paradis écotouristique pour les amoureux de la nature. Ce caractère lui a conféré un intérêt du point de vue de la science, de la conservation et de la beauté naturelle.

    Planche photos n°1: Parc National Campo - Ma'an

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    Source: Dorgelet Adonis Edane, 12 Octobre 2012

    Commentaire photos :

    1 : Entrée Est du Parc national Campo-Ma'an (PNCM).

    2 : Plaque signalétique du règlement pour accéder dans PNCM à l'entrée Est.

    3 : Une des espèces fauniques (singe) que l'on retrouve au PNCM

    Ø Le fleuve Ntem et ses composantes 

    C'est le cours d'eau le plus important de la région du Sud en général et de la localité en particulier. Long de près de 460 km, ce fleuve comporte de nombreuses chutes et rapides qui rendent son parcours difficilement navigable. Mais cette situation pourra être favorable pour la pratique des activités nautiques. C'est un lieu indiqué pour des ballades, des courses à pirogues (endroits navigables) et pour la pêche sportive. De même, certains de ses berges sablonneuses peuvent servir à l'aménagement des « plages fluviales ». Cette mamelle nourricière de la Commune de Ma'an comprend :

    · Les chutes de Memve'ele 

    C'est un site naturel situé sur le fleuve Ntem. Une série de 4 chutes naturelles (avec champ magnétique, dont l'une peut atteindre environ 35 m de hauteur15(*). Une pure merveille naturelle, le tracé du Ntem marque un changement brutal de direction pour suivre une faille régionale. C'est également un des sites naturels qui attirent des visiteurs dans la zone. Partant de Nyabizan, les chutes sont visitables par Ebianemeyong ou par le lieu des installations du futur barrage (tout récemment).

    Planche photos n°2 : chutes de Memve'ele

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    Source : Dorgelet Adonis Edane, le 24 août 2012.

    Commentaire photos :

    1 : La première chute de Memve'ele située en aval et localement appelée « Assok asseng »

    2 : La deuxième chute déversant sur une hauteur de 35 m d'altitude ; appelée « assok Dùm »

    3 : La troisième chute de Memve'ele « Assok anguielè » : ici la rosée est permanente ;

    4 : Le point de rencontre de bras du Ntem et entrée des gorges de Memve'ele « Mba'yènè »

    · Le site de Mbomvang

    C'est le lieu où la grande rivière Mvila se jette dans les eaux du Ntem. Il se trouve à 3 kilomètres de la ville de Ma'an soit 30 minutes sur une piste difficile d'accès. Sur le site se trouvent les campements des pêcheurs.

    · Le site d'Academia 

    Il s'agit d'une pêcherie traditionnelle dont la renommée est communale. Localisé à 4 heures de pirogue en amont du Ntem à Mbovang. Ce haut lieu qui se transforme clandestinement en un véritable marché frontalier avec la forte présence des trafiquants équato-guinéens qui viennent se ravitailler en poissons d'eau douce. On y témoigne également les traces du passage des colons allemands vers la Guinée Espagnole.

    · Les 4 bras du Ntem

    La bifurcation du fleuve Ntem en plusieurs bras après Académia forme plusieurs îlots. Localisés sur la piste Zoétele/ Meyo-Ntem/Aloum I /Frontière Guinée Equatoriale (30 km à partir de Ma'an), les 3 îlots plus importants sont habités par des populations autochtones sédentaires. Chacun de ces bras, de ces îlots comporte des spécificités spectaculaires sur le plan touristique.

    Planche photos n°3: autres curiosités touristiques de la localité

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    1

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    Source photo : Dorgelet Adonis Edane, février 2012 et août 2013.

    Commentaire photos :

    1- Le « mvok » ; l'un des poissons du Ntem donc les techniques de pêche sont très particulières.

    2- Le  bras « mort » du Ntem à Ebianemeyong. Sa navigabilité favorise les courses de pirogues.

    3- Un pont rustique sur la rivière Mvila reliant deux localités près de Ma'an ;

    4- Un des 4 plus grands bras du Ntem pendant la saison sèche ;

    Ø Les grottes et rochers 

    Selon les braconniers du village Ebianemeyong et les autorités du PNCM, la forêt regorge de nombreuses grottes préhistoriques dont 5 les plus importantes se trouvent dans le Parc, non loin du village. Ces monuments naturels servent souvent d'abris pour les chasseurs de la localité. Ces derniers les ont baptisées « Akok Bebe'efuin », « Ekob Kùù », «Etoudi », « Kom minsen mingüin » et « Kom messam ». De nombreux chasseurs de la zone témoignent avoir répertorié de nombreuses grottes et rochers au cours de leurs parties de chasse. Ces lieux sont très difficiles à accéder vu les distances avec les villages.

    Ø Le Mont Nkolébengue :

    Ce sont des chaînes de montagnes qui culminent à 900 m d'altitude, derrière les cases du village d'Ebianemeyong, près de Nyabizan. Elles constituent un site favorable au tourisme de montagne et l'alpinisme.

    Il faut se dire que la liste des sites et attractions touristiques naturels recensés dans la localité n'est pas exhaustive.

    b- Patrimoine culturel

    Le patrimoine culturel comprend le patrimoine culturel matériel et le patrimoine culturel immatériel. Il s'agit donc ici d'identifier tous les éléments de la culture locale.

    Ø Patrimoine culturel immatériel

    Du point de vue culturel, notre zone d'étude est peuplée des Fang, dont les Mvaé (Ebianemeyong, Nyabizan) et les Ntumu (vers Ma'an) sont des entités.

    Les danses traditionnelles (Ebolaza, Omess, Mekom, Abakuyah, Olahndzah, Kendé, Enguep, etc.). Les contes et mythes sont racontés par les chanteurs de Mvet-Oyeng à l'instar du célèbre Akomamba.

    Les rites et coutumes sont exécutés occasionnellement lors des cérémonies comme le deuil, les funérailles, le mariage (la dot), etc.et accompagnés des dictons. Comme coutume nous avons l'Avoussoh16(*). Malgré la forte déstabilisation de la culture locale qui devient acéphale, on n'enregistre aucun festival dans la localité.

    Ø Patrimoine culturel matériel

    L'artisanat : malgré le fait que dans certains villages les artisans abandonnent ces pratiques progressivement, l'artisanat est très présent dans la localité de Ma'an. La vannerie avec la forte présence des produits forestiers comme le rotin, les lianes se limite à la fabrication des paniers, des jarres. La forte présence des bûcherons spécialisés dans la fabrication des objets comme les pilons, les mortiers, les tam-tams, tambours, manches de machettes, etc. La fabrication du matériel de chasse (arc, lance, les pièges), de pèche (pirogue, pêche à la nasse, la technique de construction des barrages traditionnels de retenue de poisson (« Alàm » en langue locale) est un chef-d'oeuvre qui suscite beaucoup de curiosité.

    Le génie architectural dans la zone est constitué des habitats aux formes traditionnelles construits à l'aide des matériaux locaux ci-après : maisons traditionnelles en planches, maisons traditionnelles en banco ou en terre cuite ; la paille qui était plus usuelle pour couvrir les maisons disparaît progressivement en laissant place aux formes architecturales modernes.

    Les spécificités culinaires ; Pendant la saison de cueillette des amandes de mangue sauvage, ndo'o, de graines de courge, de ndjansang, etc. qui peuvent remplacer les arachides. Dans ces différentes sauces, on y ajoute soit du gibier (la tortue, la vipère, viandes trop prisées), soit du poisson (le Mvog), la grenouille Goliath `Nyamoa' (plat de référence de la localité).

    Les boissons : nous avons les boissons alcoolisées naturelles (vin de palme, de raphia, ébouss ou matango) et fermentées (vin de canne à sucre ou melamba, de maïs ou arki, etc.) de la région.

    Ø Les vestiges hérités de l'époque coloniale 

    Selon de nombreux propos recueillis à Nyabizan notamment dans le cadre de cette étude, des personnes ressources affirment que Nyabizan, semble-t-il, a été le théâtre de l'une des 2 guerres mondiales. Ces dernières témoignent avoir trouvé dans les forêts environnantes une forte présence des tranchées, lesquelles n'ont encore fait l'objet d'aucune étude approfondie par les archéologues.

    On y témoigne aussi l'existence dans un passé très récent d'un refuge militaire construit par des Allemands et que les Français ont transformé en poste de commandement militaire. Le site de ce seul bâtiment historique du village vient d'être détruit lors des travaux de préparation de pose de la première pierre pour le barrage de Memve'ele. Enfin, divers exemples d'héritages coloniaux sont également décelables dans les îles Dipikar. Un véhicule d'armée datant de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que des outils qui certifient le passage des Allemands17(*).

    Ø Événements culturels et sportifs

    Chaque année, pendant les mois de juillet et août, nous assistons à de nombreux championnats de football dont les principaux sont : Tournoi Fondation Samuel Menye (FSM) organisé par l'élite locale et le tournoi de la Commune de Ma'an (TOCEM) organisé par la commune de Ma'an. À chaque finale, les populations peuvent bénéficier des concerts en direct de certains artistes musiciens camerounais de renom, ainsi que de certaines anciennes gloires du football.

    1-3-2- Composantes du secteur touristique

    a. Infrastructures d'accueil touristique

    Ce sont des infrastructures directement liées au tourisme. Elles concernent les structures d'accueil, le transport touristique, équipements de restauration et de loisirs

    · Equipements touristiques

    Ils englobent l'ensemble des infrastructures d'hébergement et de restauration, etc. Ce type d'offre pourra servir au bon encadrement des touristes et visiteurs séjournant dans la zone.

    Planche photos n°4 : infrastructures d'hébergement dans la zone d'étude

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    1

    Source : Dorgelet Adonis Edane, février 2013.

    Commentaire sur images :

    1-Complexe «Maître Xavier«: la toute première infrastructure touristique à avoir fait la fierté de la ville de Ma'an.

    2- Auberge municipale à Ma'an : une initiative récemment prise par l'exécutif communal de Ma'an.

    Le tableau n°1 ci-après (Cf. page 20) présente les infrastructures d'accueil touristique des localités de Ma'an et de Nyabizan. Il faut noter que les données de ce tableau nécessite une actualisation compte tenu du développement rapide que connait les zones de Ma'an et Nyabizan avec le projet Memve'ele.

    Tableau n°1 : équipements d'accueil touristique de Ma'an et de Nyabizan

    Type d'établissements

    Noms

    Composantes

    Confort

    Capacité d'accueil

    Etat des choses

    Localité

    A- Hébergement

    «Maître Xavier «

    Auberge sans restaurant

    Salle de réunions et de fêtes

    Moyenne

    10 chambres standing moyen

    3 appartements

    1 salle de conférences

    Exploitée

    Ma'an-ville

    A- Le paquebot

    Hôtel, Club (volley-ball + tennis de table), Restaurant-bar

    Moyenne

    8 chambres (haut et moyen standing)

    Exploitée

    Mvila-yôp

    A- Auberge municipale

    Hôtel sans restaurant

    Moyenne

    18 chambres, 2 suites

    Fin de construction

    Ma'an-ville

    A- Nyabizan « Secours »

    Auberge

    Très Faible

    56 lits

    Exploitée

    Nyabizan

    A- Cases de Nkoélone

    Cases écotouristiques

    Moyenne

    Non déterminé

    Exploitée

    Nkoélone (Campo)

    A- Acarémia

    Campement

    Pêcherie traditionnelle

    -

     

    - Saisonnier (juin-fin août et janvier-mars)

    Environs de Ma'an

    B- Restauration

    -

    Tournes-dos

    Faible

    Forte croissance

    -

    Ma'an et Nyabizan

    C- Loisirs-sports

    Stade municipale

    Aire de jeux

    Faible

    -

    Exploitée

    Ma'an-ville

    D- Salles de conférences/séminaires

    Auberge Me Xavier

    Salle de banquet privée

    Moyenne

    200 places environ

    Exploitée

    Ma'an-ville

    A- Cercle municipal

    Salle de conférences et de banquets, de soirées de la commune

    Moyenne

    Plus de 200 places

    Exploitée

    Ma'an-ville

    A- Bibliothèque municipale

    Bibliothèque, exposition, radio communautaire, espace culturel

     
     

    - - En construction

    Ma'an-ville

    A- Salle de réception

    Salle de banquet communale

    Moyenne

    100 places

    Exploitée

    Ma'an-ville

    Source : Dorgelet Adonis Edane, Octobre 2012.

    Commentaire du tableau n°1

    Hébergement

    Comme nous pouvons le constater dans le tableau n°1, l'offre d'hébergement des zones de Ma'an et Nyabizan relativement très faible voire inexistante en quantité. Le sens élevé d'hospitalité a poussé les populations de la zone à accueillir dans leurs habitations des touristes en difficulté d'hébergement, en contrepartie d'un franc symbolique. C'est le cas des 5 années que les chercheurs du projet APFT (Avenir des Peuples des Forêts Tropicales) avaient passé dans le village de Nkong-meyos hébergés par M. Justin Eyene Menene. On trouve néanmoins des auberges et les chambres de fortune chez des hommes d'affaires ou des élites. Pour ces rares établissements présents en activité, les standards internationaux de qualité ne sont pas généralement réunis18(*).

    Restauration

    Il n'existe aucun établissement de restauration digne où l'on peut manger. On observe une prolifération des circuits où l'on peut consommer de la viande de brousse, du poisson d'eau douce, etc.

    Équipements de Loisirs, divertissements et sports

    Nous n'avons identifié aucun espace de loisirs (boite de nuit, cabaret, dancing, etc.). Mais les sports suivants sont praticables dans la zone : la pêche sportive, les courses de pirogues et la baignade sont possibles sur les endroits navigables du fleuve Ntem. On retrouve quelques équipements sportifs et autres activités à l'instar de : terrain gazonné à Ma'an qui reçoit des éditions des tournois de football des vacances.

    Organismes de tourisme et services de guides touristiques

    Les organismes de tourisme et de voyages : nous observons l'absence d'une structure susceptible d'informer et/ou d'orienter les visiteurs dans la zone d'étude ; pas de syndicat de tourisme, pas d'office communal de tourisme, ni agence de voyages, ni tour-operator.

    Le village d'Ebianemeyong dispose de trois guides locaux19(*)spécialisés pour les chutes de Memve'ele. Ces derniers qui avaient bénéficié en 2006 d'une formation sur quelques techniques de guidage avec l'appui de WWF, ont vite été contrés par de nombreuses difficultés. Par exemple, les touristes qui viennent visiter les chutes de Memve'ele ou le PNCM arrivent étant déjà accompagnés soit par les guides professionnels contactés depuis Kribi ou Campo, soit des gardes forestiers de l'entrée Ouest du PNCM ou encore des pseudo-guides contactés à Nyabizan.

    Ici, nous déplorons en définitive, la grande absence de statistiques sur les fréquentations de ces différentes structures d'accueil.

    · Transports

    Transport terrestre. Le trafic est moins régulier dans cette zone. La liaison assurée par les voitures de transports en commun (autocars) et parfois par les mototaxis s'opère sur des horaires connues et réglementées (5h et 8h00, aller ; entre 13 h et 17h, retour). Ces horaires sont importants à connaître pour des voyageurs car, à les dépasser, il serait difficile de se déplacer sauf par voitures personnelles. Le réseau routier de la zone est composé d'une seule route départementale en terre. La route Kribi/Campo/Ma'an/Meyo-centre (248 Km) traversant le parc très souhaitée par les touristes constitue un raccourci pour se rendre à Ebolowa/Yaoundé ou au Gabon. Notons également certaines pistes le long desquelles on retrouve des attractions touristiques énormes. Cas de la piste Zoétele/Nsengou/ Guinée Equatoriale avec la traversée de quatre (4) bras du fleuve Ntem (Voir carte n°1 à la page 10).

    Transport fluvial. Le réseau fluvial de la zone n'est possible que sur le fleuve Ntem. Il est difficile de parcourir le fleuve à cause des rapides et des chutes. Les populations utilisent des pirogues traditionnelles individuelles pour les déplacements fluviaux.

    Transport aérien le trafic aérien est inexistant dans la zone.

    b. Superstructures touristiques

    Il s'agit ici de l'ensemble d'investissements qui vont favoriser la réalisation du tourisme sans que ceux-ci ne soient affectés au tourisme. Nous avons donc à cet effet :

    * Les services téléphoniques. Ils sont pour le moment assurés par les opérateurs MTN à Ma'an et Orange à Nyabizan.

    * La couverture sanitaire est organisée en termes de districts de santé à Ma'an et à Nyabizan où des soins de santé sont prodigués. Les traitements disponibles ne répondent, dans la plupart des cas, qu'aux besoins essentiels et immédiats à cause du facteur d'éloignement. Ceci implique donc que les individus souffrant de maux plus sévères ne peuvent guère obtenir les soins nécessaires à leur traitement dans un laps de temps.

    * La sécurité publique. On retrouve de 2 postes de gendarmerie à Nyabizan et à Ma'an. Il n'existe qu'un seul poste de police, celui de Ma'an qui fait des interventions conjointement avec la gendarmerie. Ces postes de sécurité trouvent parfois des difficultés au niveau de la logistique. Ce qui les empêche d'assurer une bonne couverture sur toute l'étendu territorial de l'arrondissement de Ma'an.

    * L'eau potable. On retrouve en moyenne un puit d'eau potable équipé de pompes manuelles aménagé en termes de forage dans de nombreux villages. À Ma'an, les bornes fontaines et le château d'eau qui avaient été aménagés dans le cadre de la coopération nippo-camerounaise ne sont plus que des monuments à l'heure actuelle.

    * L'électricité. Les villages ne sont pas alimentés d'électricité. On y observe l'usage des lampes à pétrole dans la plupart des ménages. Nous avons observé la prolifération des groupes électrogènes par une catégorie de populations en soirée. D'autres ne sont utilisés en soirée que pour rafraîchir les boissons.

    * Les infrastructures scolaires. Les enseignements primaire et secondaire général sont présents ici. Nous avons deux Lycées à Nyabizan et à Ma'an et la SAR/SM de Ma'an, l'unique établissement de l'enseignement technique de la localité.

    1-4- ÉVALUATION DU SITE

    1-4-1- Analyse SWOT

    a- Forces

    *Présence de plusieurs partenaires : plusieurs organisations nationales et internationales sont susceptibles d'appuyer logistiquement ou financièrement les initiatives de développement écotouristique. Le cas de WWF, OMT, Réseau africain des forêts modèles (RAFM), les Communes, etc.

    *Accessibilité liée à la proximité du Parc national de Campo-Ma'an : au Cameroun, le PNCM est le parc qui présente les meilleures facilités d'accès à partir des aéroports de Douala (entrée Ouest) et de Yaoundé (entrée Est) qui reçoivent quotidiennement plusieurs vols internationaux. La construction récente d'un héliport à Nyabizan favorise l'accès par les airs.

    *Richesse de la diversité naturelle et culturelle : potentiel touristique à mettre en valeur: il existe une panoplie de sites ayant un potentiel écotouristique dans la zone du projet. Ces sites sont très diversifiés et susceptibles d'intéresser une clientèle internationale.

    *Climat favorable : en dehors de la grande saison des pluies où l'accès aux différents sites devient extrêmement difficile, le climat est propice au déroulement de l'activité touristique.

    *L'engagement des acteurs en faveurs de l'écotourisme : les populations et élus locaux, les organismes d'appui au développement local, etc. ont manifesté leur intérêt et ont déployé des efforts pour promouvoir les activités écotouristiques dans la localité.

    *Un tourisme interne promettant : les données fournies par le Parc national de Campo - Ma'an classent les touristes camerounais au deuxième rang de visiteurs avec environs 142 touristes soit 16% du taux global.

    *Art culinaire relativement diversifié : la gastronomie locale est typiquement représentée par une grande variété de viandes de brousse, du poisson d'eau douce, des aliments végétaux.

    b- Handicaps notables

    *Chances de voir les animaux très réduites : la grande déception reste l'incertitude d'observer la faune dans le PNCM et encore moins de les photographier.

    *Infrastructures d'accueil touristique médiocre : on déplore l'insuffisance (à Ma'an) et l'absence (à Nyabizan) des établissements d'hébergement et de restauration. Les moyens de transport sont peu adaptés20(*), une couverture téléphonique faible et réduite à un rayon de 8 Km seulement.

    *La position sur les marchés touristiques et le fonctionnement du secteur : Les sites intéressants sont mal connus du public ou parfois difficiles d'accès car non entretenus, absence de promotion. Le service de conservation du parc ne dispose pas d'un centre d'information et d'orientation des touristes ;

    *Manque de sensibilisation des populations locales sur la culture touristique : la grande majorité des communautés locales ignore les enjeux du tourisme.

    *Difficulté d'approvisionnement et manque de diversité de ressources alimentaires : la nutrition des populations locales dépend essentiellement de la forêt et de ses produits (viande de brousse, fruits, etc.).Avec un achalandage touristique croissant, la pression sur le garde-manger des communautés risque de s'accroître. Des moyens alternatifs devront être mis en avant afin de répondre à cette demande alimentaire (élevage, agriculture maraîchère, pisciculture, etc.) et par le fait même, diversifier l'offre culinaire.

    *Faiblesse du réseau de communication cellulaire d'urgence : le réseau de téléphonie mobile est fonctionnel à Nyabizan. Par contre, les villages en périphérie disposent d'un réseau moins efficace. En forêt, l'absence de réseau augmente le niveau de danger en cas d'accident.

    *Accès difficile à certains sites : Tout comme le PNCM, certains sites ayant un fort potentiel écotouristique sont très éloignés et nécessitent de longues heures de déplacement. Ces sites souffrent également de manque d'entretien préalable.

    *Manque de visibilité à l'international : Sur l'échiquier du tourisme mondial, les destinations écotouristiques sont nombreuses et le Cameroun n'est pas positionné comme un joueur majeur. Ceci serait dû aux tracasseries pour obtention du visa, Prix du billet d'avion relativement élevé.

    c- Opportunités à saisir

    *Proximité de Kribi : située à 155 km du site du projet, Kribi est le bassin de clientèle touristique le plus important de la zone Campo - Ma'an. Ceci permettra l'accès facile et rapide à une clientèle potentiellement nombreuse dans la zone de Nyabizan.

    * La construction du barrage hydroélectrique sur les chutes des Memve'ele. Le projet Memve'ele va engendrer un flux démographique. Ce qui risque d'augmenter la demande touristique actuelle. Il serait donc très indiqué de promouvoir la filière tourisme dans la région en ce moment. Le projet aura un impact positif au point de vue tourisme car certaines mesures de compensation seraient orientées vers la contribution à la création de nouveaux sites d'intérêt touristique ou d'aires protégées de statut local, les intérêts touristiques et de loisirs à l'Est du PNCM21(*). Il appartiendra également au maître d'ouvrage et à l'exploitant de déterminer si l'ouvrage de Memve'ele peut être exploité comme site de tourisme industriel, si le plan d'eau du barrage peut être exploité pour la pêche sportive ou de loisirs.

    *Construction en cours de l'axe Meyo-centre - Nyabizan : assurera la liaison rapide de la localité de Nyabizan, Ma'an avec des centres urbains comme Ebolowa, Yaoundé et les pays 22(*)voisins dont la Guinée Equatoriale et le Gabon. Il favorisera également avec le barrage et la forte pression humaine, le développement de Nyabizan et l'accès par Ma'an.

    *Possibilité de créer des partenariats avec plusieurs organisations locales, nationales et internationales qui opèrent dans la zone de Campo - Ma'an. Ces organismes sont susceptibles d'appuyer les initiatives de développement touristique local puisqu'ils pourraient en tirer profit. On a par exemple de WWF, RAFM, les Communes de Campo et de Ma'an, etc.

    d- Risques et menaces à éviter

    * Attentisme général: les populations et élites locales semblent se contenter des avoirs et dons publics pour leur développement. Le Maire de la Commune de Ma'an par exemple reconnaissant que le tourisme est porteur de développement local, déclare ne s'être jamais engagé dans le développement des activités touristiques faute de moyens financiers et d'appui technique. Les villageois d'Ebianemeyong se sentent laissés pour compte et ne voient leur intérêt dans aucun projet de développement dans la zone ; y compris dans le tourisme.

    * Limites du PNCM non matérialisées : Hormis le fait que la délimitation du parc n'a pas tenu compte des utilisations traditionnelles par les populations locales, mais ces mêmes limites ne sont pas matérialisées et demeurent inconnues des populations.22(*)Ipso facto, l'intégrité du parc est menacée et un éventuel projet d'habituation des animaux à la présence humaine ne manquera pas à susciter des questions.

    *Effet du barrage de Memve'ele : La construction d'une digue à l'aval des chutes pouvant entraîner des variations au niveau du débit du fleuve Ntem va diminuer considérablement la valeur paysagère des chutes de Memve'ele, par leur assèchement hors des périodes de déversement. Le flux humain risque de créer une forte pression sur les ressources naturelles. Risque de pollution des eaux du fleuve par des potentielles usines susceptibles de s'implanter dans la localité.

    *Croissance d'une chasse sauvage : la faune sauvage occupe une place importante dans l'économie locale23(*). Or, le braconnage ayant cours dans les villages environnant le parc est une activité pouvant nuire au développement de l'écotourisme dans le Parc national de Campo - Ma'an. Il engendre la perte des ressources fauniques.

    Tous ces enjeux identifiés vont nous permettre de prendre en compte un certain nombre d'exigences de notre projet. Elles peuvent être d'ordre environnemental, social, culturel et économique.

    1-4-2- Cadre juridique et réglementaire

    Parce que les propositions à faire dans le cadre de ce projet doivent tenir compte à la fois de la législation et la réglementation nationale en la matière, il est donc important que ce cadre soit examiné comme préalable à toute démarche à préconiser pour tout projet touristique.

    De ce fait, à titre indicatif et référentiel, le développement du tourisme au Cameroun est régit par les textes ci-après :

    - Loi-cadre n°98/006 du 14 avril 1998 relative à l'activité touristique. Elle fixe les conditions d'exercice des activités touristiques (Chapitre 2), de la protection du touriste ou du client (Chapitre 3), de la promotion du tourisme (Chapitre 4) et des dispositions pénales (Chapitre 5).

    - Décret n°99/443/PM du 25 mars 1999 fixant les modalités d'application de la loi n°98/006 précédente. Ce texte de 112 articles fixe les modalités de construction et d'exploitation d'établissements et agences de tourisme (Titre I), des conditions d'aménagement, d'exploitation des sites touristiques (Titre II), du classement des agences de tourisme, des guides de tourisme et des sites touristiques (Titre III), de la protection et de la sécurité des touristes (Titre IV) et les incompatibilités, des responsabilités et des sanctions (Titre V).

    Dans ce décret, il est mentionné à l'Article 10 que l'obtention de l'autorisation de construire un établissement de tourisme est subordonnée à la production d'un dossier complet en 10 exemplaires dont l'original et neuf copies. Le dossier complet est déposé, contre récépissé, à la Délégation régionale du Tourisme du ressort qui l'acheminera ensuite au MINTOURL pour approbation. Dans les Article 36 et 37 il est dit que l'aménagement d'un site touristique a pour objet :

    - La protection de sa beauté naturelle;

    - La réalisation d'un certain nombre d'activités et d'investissements propres à entrainer le développement du site touristique ;

    - L'aménagement d'un site touristique comprend notamment l'inventaire des ressources qui le rendent attractifs et prioritaire la viabilisation de celui-ci, la réalisation des infrastructures et des équipements.

    - L'inventaire des sites et des richesses touristiques relève de la compétence du MINTOURL ;

    - La viabilisation des sites touristiques incombe à l'Etat.

    Ces textes liés directement à l'activité touristique sont accompagnés d'une série de lois sectorielles ayant des dispositions spécifiques à chaque secteur. Il s'agit des textes ci-après :

    - Loi- cadre n°91/008 du 30 juillet 1991 portant protection du patrimoine culturel et naturel national camerounais. Cette loi protège les différents patrimoines naturel et culturel, tangible et intangible, mobilier et immobilier. Elle interdit par ailleurs la destruction, la transformation, les fouilles, l'aliénation, l'exploitation, la pollution, l'exportation illicite et toutes autres formes de dévalorisation des éléments du patrimoine culturel et naturel au Cameroun.

    - Loi n°96/12 du 5 aout 1996 portant sur la loi cadre relative à la gestion de l'environnement. Ce texte recommande la protection des ressources naturelles et donne les indications sur l'étude d'impact socio-environnemental; ainsi que des préoccupations du programme de l'Agenda 21 local.

    - Loi n°94/01 du 20 juillet 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche;

    - Acte OHADA adopté le 17 avril 1997 uniforme relatif au droit des Sociétés Commerciales et du Groupement d'Intérêt Économique. Il prévoit les dispositions générales, particulières pénales et transitoires appliquées aux sociétés commerciales des pays membres de l'Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (OHADA).

    CHAPITRE II

    ÉTUDE DU MARCHÉ ET

    PLAN MARKETING DU PROJET

    2-1- ÉTUDE PROSPECTIVE DU MARCHÉ

    Cette rubrique s'attèle à étudier l'ensemble des étapes qui aboutissent à la conception d'un produit touristique. Ainsi, le cycle de création comprend : la constatation du marché, analyse de la demande, de l'offre concurrente, le choix du public cible et enfin la proposition du produit proprement dite24(*).

    Afin de mieux conduire cette étude de prospection du marché, nous avons eu recourt à plusieurs méthodes d'approche du marché. Nous sommes basés sur une enquête par questionnaire sur un échantillon de 50 personnes afin d'avoir le pouls du marché touristique local. Le questionnaire fait état de trois sections à savoir : indentification de l'enquêté, connaissance des lieux, le marché touristique local avec une rubrique pour l'écovillage (Voir annexe 4 page 84). Ce même questionnaire nous a également servi de protocole d'entretien avec certains acteurs et partenaires du projet. Par ailleurs, l'analyse du marché dans la zone Campo-Ma'an a été possible grâce aux données statistiques recueillies auprès de responsables du Parc et de la délégation du tourisme de Kribi ; ainsi que des propos recueillis auprès des populations localisées près des sites (le cas d'Ebianemeyong, pour les visiteurs de Memve'ele).

    2-1-1. Analyse de la demande

    a. Constatation du marché

    Pour proposer de bouquets aux visiteurs de la zone de Nyabizan, il est utile d'analyser ou de constater le fait touristique dans la zone. A cet effet, nous avons constaté :

    Les arrivées et nuitées des touristes dans le Sud en général

    Le rapport de collecte des données élaboré en août 2012 par la Délégation Régionale du Tourisme et Loisirs du Sud basée à Kribi, nous permet d'avoir une idée d'une autre catégorie de visiteurs : les clients non ponctuels. Le rapport chiffre les statistiques des visiteurs étrangers dans la Région à un nombre de 32 365 touristes soit 69 170 nuitées pour un taux d'occupation de 25% en 2010 ; ces chiffres s'évaluent à 67 537 touristes, 126 305 nuitées et le taux d'occupation des établissements d'hébergement reste fixé à 25%. (Cf. tableaux n°2 et n°3 ci-dessous.)

    Tableau n°2: statistiques de la consommation hôtelière de la région du Sud en 2010

    Mois

    Arrivées

    Nuitées

    Chiffre d'affaires (en FCFA)

    Durées séjours

    Taux d'occupation

    Janvier

    1.673

    2.367

    46.164.636

    1,4 J.

    15%

    Février

    1.513

    2.628

    56.169.999

    1,7 J.

    15%

    Mars

    3.389

    5.167

    102.254.940

    1,5 J.

    21%

    Avril

    1.280

    2.705

    113.028.144

    2,1 J.

    16%

    Mai

    2.379

    4.942

    125.358.876

    2 J.

    18%

    Juin

    1.956

    4.654

    120.336.370

    2,3 J.

    20%

    Juillet

    3.619

    4.860

    106.698.020

    1,6 J.

    26%

    Août

    3.807

    6.324

    106.950.000

    1,9 J.

    21%

    Septembre

    2.470

    4.841

    130.056.408

    1,7 J.

    24%

    Octobre

    1.857

    3.266

    124.127.772

    1 J.

    18%

    Novembre

    3.520

    13.687

    189.430.272

    3,2 J.

    45%

    Décembre

    4.902

    13.729

    178.682.520

    2,8 J.

    60%

    TOTAL

    32.365

    69.170

    1.399.757.957

    2,1 J.

    25%

    Source : Rapport de la Délégation du Tourisme et des Loisirs pour le Sud à Kribi, 2012.

    Tableau n°3: statistiques de la consommation hôtelière du Sud en 2011

    Mois

    Arrivées

    Nuitées

    Chiffre d'affaires

    (en Fcfa)

    Durées séjours

    Taux d'occupation

    Janvier

    7.673

    9.367

    130.164.636

    2,4 J.

    15%

    Février

    6.613

    8.628

    125.169.999

    2,2 J.

    15%

    Mars

    4.389

    5.167

    121.254.940

    2,1 J.

    21%

    Avril

    2.280

    2.705

    118.028.144

    2 J.

    16%

    Mai

    3.379

    4.942

    125.358.876

    2 J.

    18%

    Juin

    2.956

    3.654

    110.336.370

    1,7 J.

    20%

    Juillet

    1.619

    2.860

    106.998.020

    1,6 J.

    26%

    Août

    1.807

    2.324

    106.650.000

    1,9 J.

    21%

    Septembre

    870

    1.841

    70.056.408

    1,7 J.

    24%

    Octobre

    5.857

    11.266

    124.127.772

    2 J.

    18%

    Novembre

    6.520

    13.687

    139.430.272

    3,2 J.

    45%

    Décembre

    9.902

    19.729

    178.682.520

    3,8 J.

    60%

    TOTAL

    67.537

    126.307

    2.538.090.140

    2,1 J.

    25%

    Source : Idem.

    Les statistiques ci-dessus, bien qu'elles ne nous permettent pas d'identifier les origines des touristes internationaux qui fréquentent le Sud, nous permettent néanmoins de considérer le flux des arrivées des touristes internationaux dans la région. Elles nous amènent également à nous intéresser aux besoins des populations qui sont pour la plupart des visiteurs (hommes d'affaires, fonctionnaires, touristes) avides de découverte et de nouvelles destinations, etc.

    La demande réelle dans la zone de Campo-Ma'an

    En plus de l'aperçu du flux touristique dans la région du Sud, il demeure tout aussi pertinent de s'intéresser de façon distincte aux visiteurs du Parc national de Campo-Ma'an. Selon les données qu'il a générées entre 2004 et 2011, en deçà de 900 visiteurs auraient passé les limites du parc, ce qui chiffre la moyenne annuelle à 132 visiteurs pour cette même période.

    Graphique n°1 : fréquences des visiteurs du PNCM par nationalité (2004 et 2011)

    Source : Documentation du Parc national de Campo-Ma'an, 2012.

    Il a été établi selon cette étude que la durée moyenne des séjours touristiques avoisine 0.5 à 0.7 jour/personne. C'est la raison pour laquelle, en fait, il est admissible de qualifier les visiteurs comme étant majoritairement des excursionnistes plutôt que de réels touristes compte tenu du fait qu'ils ne demeurent pas sur les lieux au-delà d'une journée. Parmi les clientèles les plus couramment répertoriées, les Français sont en tête de liste et représentent près du tiers du nombre total de visiteurs. Ils cèdent ensuite le deuxième rang aux Camerounais avec environ 142 touristes sur un nombre de 932 au total, soit 18%. Les autres nationalités les plus importantes en termes de proportion sont les Américains, les Allemands et les Néerlandais25(*).

    La demande en individuel

    Comme nous l'avons mentionné au début, la difficulté réside au niveau de la production des statistiques. L'étude de cette demande a été faite suivant les sondages. Selon le chef du village d'Ebianemeyong, la demande individuelle des chutes de Memve'ele est élevée. Les visiteurs proviennent tantôt de Kribi, pour la plupart, tantôt de Ma'an. Ceux-ci se font accompagner par les guides contactés de puis Kribi, par exemple. Selon le conservateur du Parc National de Campo - Ma'an, c'est le parc qui constitue pour eux le produit phare et que les chutes ne constituent qu'un attrait secondaire. Selon le chef du village, ces visiteurs, qu'ils soient accompagnés ou non, contactent des guides locaux surplace au village. Ainsi, le visiteur débourse une somme de 3 000 F.cfa pour se faire accompagner, à défaut, il ne pourra pas visiter les chutes. Ces visiteurs individuels sont pour la plupart des chercheurs.

    La demande de groupe

    Il faut se dire que ces groupes de visiteurs peuvent être des institutionnels, des chercheurs, des amateurs de l'aventure, etc. D'ailleurs, lors de nos enquêtes de terrain, le Maire de Ma'an affirme s'être rendu aux chutes de Memve'ele et au Parc à plusieurs reprises juste pour accompagner une délégation venue de Yaoundé.

    Pour le cas d'espèce, nous venons d'observer tout récemment lors de la pose de la première pierre du barrage de Memve'ele, les multiples invités, clients et autres visiteurs, à la quête des logis pouvant leur permettre de se reposer et de passer nuit à Nyabizan.

    b. Segmentation de la demande

    Il s'agit de définir la notion de segmentation et ses caractéristiques

    Définition

    Segmenter un marché c'est définir les sous-ensembles de clientèles les diviser en des mêmes groupes homogènes, selon des critères quantitatifs ou qualitatifs de façon à ce que les éléments qui appartiennent au même segment aient des caractéristiques identiques. C'est donc une action qui consiste à déterminer les clients selon leurs comportements d'achat.

    Critères de segmentation

    Les critères de segmentation du marché peuvent être :

    - Critères démographiques : âge (enfants, jeunes, adultes, vieux), genre, taille.

    - Critères socio-économiques : statut, pouvoir d'achat ; du client visé ;

    - Critères socio-psychologique : valeurs, croyances, aspect culturel, etc.

    En ce qui concerne cette étude, nous nous sommes référés à notre questionnaire d'enquête de prospection; et de façon globale, nous avons segmenté le marché suivant le tableau n°4 ci-après. L'analyse des données de cette enquête nous a permis d'identifier le client par âge, sexe, origine, etc. Pour ce faire, nous avons tablé sur un échantillon de 50 questionnaires. Les données sont quantifiées sur la base des 40 questionnaires répondus.

    Tableau n°4 : Identification de la clientèle

    Critères

    Catégorisation ou classification

    Âge

    [- 19 ; ans [

    ] 20 - 40 ans [

    ] 40 -60 ans [

    ] + de 61 ans]

    Nombre répondant

    12

    21

    5

    1

    Pourcentage

    30.8%

    53.8%

    12.8%

    2.6%

    Analyse : Ici, toutes les tranches d'âge sont visées. On constate que notre clientèle est beaucoup plus constituée de jeunes dont l'âge varie entre 19 et 40 ans. Qu'à cela ne tienne, les adultes restent également un maillon non négligeable dans la chaine de valeur.

    Sexe  

    Masculin

    Féminin

    Nombre

    32

    8

    Pourcentage

    80%

    20%

    Analyse : Toutes les couches sont visées, les femmes, les hommes, les enfants. Mais nous observons donc que la primauté est faite sur les personnes de sexe masculin qui semblent être plus intéressés que des femmes.

    Origine

    De Nyabizan

    Ma'an

    Sud

    Cameroun

    Nombre

    17

    7

    7

    5

    %

    40.4%

    19,4%

    19,4%

    14%

    Analyse : Ici, l'objectif est de situer géographiquement la clientèle. Au niveau local, régional, national et international. Cependant, nous faisons face à une clientèle locale très active. Il va donc revenir à nous de fidéliser cette clientèle locale et régionale avant de se lancer à la conquête de celle nationale et internationale.

    Profession

    Travailleur du Public

    Privé

    Libéral

    Ne travaille pas

    Nombre

    9

    4

    18

    5

    Pourcentage

    22.5%),

    10%

    45%

    12,5%

    Analyse : cette classification est important pour savoir le pouvoir d'achat des clients. Les personnes visées ici doivent avoir un revenu stable. Ce qui nous permettra de concevoir les produits en tenant compte des revenus de chaque client.

    Fréquence de visites (Parc et Chutes)

    Mensuelle/ trimestrielle

    Annuelle

    Nombre

    11 (pour les chutes) et 12 (parc)

    5 (chutes) et 4

    Pourcentage

    47,8% et 52,2%

    21,8% et 17,4%

    Analyse : il faut noter que 57,5% affirment connaitre soit les chutes, soit le parc ou les 2 en même temps. De ce fait, hormis ces derniers qui s'y rendent par mois ou par an, nous avons 30,4% qui évaluent leur fréquence au quotidien ou hebdomadaire. Ce ne sont que des excursionnistes.

    Motivations

    Loisirs

    Affaires

    Nombre

    19

    4

    Pourcentage

    82,6%

    17,4

    Analyse : les raisons proposées étaient entre autres : faire du tourisme, aller à la chasse, recherches, travailler, etc. ces raisons ont été regroupées en ces 2 principales. C'est ainsi que nous pouvons observer que la majorité visite les lieux pour le loisir.

    Source : Dorgelet Adonis Edane, avril 2013.

    Le tableau n°4 nous fournit plusieurs types d'informations facilement collectées auprès des clients ponctuels. Malgré ses nombreuses limites, le tableau nous permet d'avoir une idée de ce que représente la demande touristique actuelle dans la localité.

    2-1-2. Évaluation du marché

    Évaluer le marché ici revient à analyser les besoins du client, à dégager les couches susceptibles de consommer notre produit touristique suite à la segmentation et voir enfin les potentiels concurrents de notre projet.

    a. Analyse du besoin

    Les résultats des enquêtes sur les difficultés rencontrées par des touristes ayant visité soit le Parc soit les chutes sont les suivantes : 52,2% reconnaissent qu'il n'existe aucune structure d'accueil ou d'information des touristes, 69,6% confirment les difficultés d'accès aux sites et 78,3% reconnaissent l'absence d'un aménagement de ces sites.

    Essentiellement, l'accomplissement d'activités touristiques correspond à un désir de réalisation de soi, tel qu'il est possible de le comprendre à partir de la pyramide des besoins de Maslow26(*). Selon la logique de Maslow, il est de rigueur que les besoins constituant la base (besoins primaires « AVOIR » : besoins physiologiques et besoins de sécurité) soient comblés pour que puissent l'être ceux se trouvant au sommet (besoin secondaire « ÊTRE »). Il n'est donc pas envisageable que les visiteurs qui veulent aller en tourisme dans la région de Campo - Ma'an soient pleinement satisfaits de leur séjour si leurs besoins primaires (manger, se loger, se sentir en sécurité, etc.) ne sont pas adéquatement comblés.

    b. Analyse de la concurrence

    Il faut reconnaître ici que la dispersion des attractions que connait la zone crée en elle-même une concurrence. Ceci dit, le visiteur étant plus porté à visiter les sites d'accès facile et qui offrent plus d'avantage par rapport à son « séjour ». Ainsi, nous distinguons 2 types de concurrents.

    Les concurrents directs : au niveau local, en dépit du développement rapide de la zone sous l'effet du projet Memve'ele, la zone n'a encore enregistré l'installation d'aucun établissement de tourisme agréé.

    Les concurrents indirects : ils sont de 2 ordres à savoir :

    Les micro-établissements clandestins : le développement rapide des zones de Nyabizan Ma'an entraîne l'installation clandestine et informelle de nombreux micro-établissements de loisirs tels que les cabarets, les bars-snack, etc. cependant, il existe des personnes surplace à Nyabizan qui se sont auto-déclarées guide touristique sans disposer d'aucune technique.

    Les structures localisées dans les zones périphériques : seuls les territoires voisins à l'instar de Kribi, Douala ou encore Yaoundé, qui sont des destinations prisées au Cameroun constituent des pôles de concurrence inégalables. À l'image de n'importe quel autre bien de consommation, les voyageurs emmagasinent leur destination de vacances. En ce sens, de nombreuses destinations entrent en concurrence avec la région de Campo - Ma'an. Au sens large, toutes les destinations mondiales pourraient être considérées comme des concurrents potentiels. Plus précisément, des endroits proposant une offre touristique semblable à celle du Sud-Cameroun doivent être observés plus attentivement27(*).

    A cet effet, bien qu'ils soient encore potentiels, nous allons nous inspirer de bonnes pratiques de tous ces potentiels concurrents en vue d'offrir un large choix et une gamme de produits et services fiables pour garantir le meilleur séjour possible dans les lieux visités.

    c. Marché cible

    Une étape importante à la création d'un produit touristique est de bien choisir son public. Ce choix est important pour que le produit rencontre les besoins et attentes des consommateurs. Pour ce faire, une bonne segmentation nous facilitera le travail de promotion ultérieur. Ainsi, notre public est ciblé en fonction de :

    *La provenance/origine :

    Les locaux : Camerounais des villages riverains (les familles de Nyabizan, Ma'an) ; les nationaux : les Camerounais pour passer leurs moments de pique-nique, les week-ends. Les touristes étrangers (résidents ou non) qui s'échappent des environnements souvent pollués et bruyants des villes comme Kribi, Douala,..., pour rechercher le calme, découvrir la beauté des paysages et l'originalité des sites. Ce critère vise à promouvoir le tourisme interne.

    *Pouvoir d'achat:

    Les salariés (locaux, régionaux, nationaux ou étrangers) avides de l'évasion au naturel. Mais aussi des non travailleurs (élèves, étudiants ou chercheurs) pour besoins de leurs recherches sur le terrain, etc. ainsi que des opérateurs du secteur, Les chercheurs : La présence de cette classe de visiteurs est non négligeable dans la zone de Campo - Ma'an au regard du nombre de recherches scientifiques qui sont conduites dans la zone. D'ailleurs, l'enquête nous a révélé que 32,5% de visiteurs s'y rendent pour le tourisme scientifique. De même que 17,4% y vont pour des affaires (recherches, étude ou alors accompagner les autorités publiques pendant leurs descentes sur le terrain. C'est ainsi que nous avons observé la forte présence des chercheurs dans plusieurs domaines scientifiques : médecine, environnement, écologie, tourisme, etc.

    *Le type d'activités :

    Les entrevues réalisées avec les responsables du Parc national de Campo - Ma'an et l'ex-comité de gestion des chutes de Memve'ele à Ebianemeyong, ajoutées à nos propres observations nous amènent à orienter nos produits vers la potentielle clientèle. Nous avons donc : *Les écotouristes : Ils représentent un segment de marché relativement restreint qui, en contrepartie, est en constante croissance. En général, ces écotouristes sont attirés par le potentiel écotouristique phare de la localité notamment le Parc national de Campo - Ma'an et les chutes de Memve'ele.*Les adeptes d'aventures douces : Ce type de touriste est à la recherche de nouvelles expériences. Ils ont tendance à visiter des destinations touristiques qui sont à un stade de développement peu avancé et à se fier au « bouche à oreille » pour choisir leur lieu de visite28(*).

    En raison de ces caractéristiques, chaque segment nécessitera une adaptation du produit touristique car leurs besoins et leurs caractéristiques ne seront pas identiques.

    En définitive, la demande touristique autour de Memve'ele existe réellement. Le public demeure très «contemplatif», il observe le territoire touristique et le consomme, faute d'une offre au préalable. Pour rendre cette demande plus réelle encore et accroître les arrivées dans la région, il est nécessaire de concevoir l'offre suivant une démarche de synthèse vis-à-vis de nos concurrents, donner des attachements à cette offre, la dramatiser autour de l'acte d'achat, des liens entre consommateurs et producteurs génèrent une prolifération des besoins particuliers.

    2-1-3- Conception du produit touristique

    L'offre proposée par notre structure comprend les activités et les produits. Il s'agit d'analyser de quoi sera constitué notre écovillage. Par définition donc, le produit touristique s'appréhende à : « un ensemble de services touristiques uniques assemblés pour être offerts à une clientèle ciblée. Un produit touristique quel que soit sa structure ou les éléments qui le composent contient un ensemble de caractéristiques très spécifiques : l'intangibilité, production et consommation, hétérogénéité et participation du visiteur et, enfin, l'implication du personnel29(*)».

    Notre village écotouristique va proposer à sa clientèle une gamme de produits variée. Les activités diverses vont nous permettre d'agrémenter le séjour de ce potentiel client. Nous avons donc les produits de base, les produits composés et enfin des services marchands et non marchands.

    · Les produits de base

    Dans le souci de rentabiliser notre village écotouristique, nous avons prévu aménager les lieux en dressant une structure d'accueil des visiteurs :

    - L'hébergement : fait de manière rustique mais confortable ;

    - La restauration : il s'agira de valoriser la culture locale à travers les plats et mets locaux.), régionaux, nationaux et étrangers ;

    · Les produits composés

    Il s'agit des produits suivants vendus en package :

    - Ballades (en pirogue, en forêt, en bordure des fleuves, etc.)

    - Visites libres et/ou guidées dans le site et hors du site

    - Location des matériels pour visites (bottes, tentes, outils de pêche, ...)

    - Circuits touristique30(*)sous forme de forfaits : circuits à thèmes (durée de plusieurs jours et à une grande distance), d'excursion (demi-journée hors de la structure), de randonnées pédestres ou VTT, etc.

    · Les services ou prestations marchands et non marchands

    Ce sont des services et prestations qui peuvent être rendus de façons non marchandes pour certains. Il s'agit de :

    - Accueil et information : mettre à la disposition de ses visiteurs une documentation touristique non vendue (dépliants, brochures, ...) ;

    - La sécurité des touristes dans les établissements et sites touristiques et l'assistance dans l'ingénierie touristique lors des cérémonies ;

    - La mise à disposition des services des guides ;

    - Location du site pour manifestations

    - La facilitation des actions et manifestations promotionnelles et communicationnelles des opérateurs touristiques de la localité ;

    - Formations (langues, danses, arts, cultures traditionnelles locales) et ateliers divers

    Le tableau n°5 ci-dessous résume l'ensemble détaillé des produits qui seront proposés par notre structure. Les activités proposées tiennent en compte la capacité de charge de notre structure.

    Tableau n°5 : quelques produits touristiques à proposer

    Catégorie

    Type

    composantes

    1. Produits de base

    Hébergement

    - Solidaire : logement dans les maisons des communautés

    - Moderne : Logement dans les appartements modernes,

    - Camping : logement sous les tentes

    Restauration

    - Confection des repas typiques : kpwem, bikomba, domba, ovianga (de viande ou poisson), sanga, ndolé, etc.

    - Barbecue,

    - Confection des mets sur place en présence du client (possibilité de participation);

    - Confection des boissons locales : matango(palme), arki (maïs), melamba (canne à sucre), etc.

    2. Produits composés

    Circuits touristiques 

    - Visites guidées : des chutes, le barrage, grottes, rochers et autres attractions en forêts,

    Visite libre ou guidées des infrastructures du barrage de Memve'ele, des villages voisins, etc.

    - Circuits d'observation (chasse nocturne) et d'interprétation de la nature (arbres, plantes médicinales, etc.)

    - Interprétation et participation aux activités du quotidien : cueillette, ramassage, production du matango, activités agricoles (plantation, entretien, récolte du concombre, arachides, cacao, etc.

    Organisation et participation aux activités culturelles

    - Danses et chants traditionnels : ébolozah, gol, etc.

    - Interprétation des savoirs-traditionnels : pharmacopée, rites, croyance, us et coutumes, etc.

    - Nfoume ndouan ou histoires autour du feu ou (contes, énigmes, devinettes, etc.), etc.

    - « Jeux tropicaux » : compétition des Jeux traditionnels : songo, éwass, mendongho, etc.

    Organisation d'ateliers d'apprentissage

    - Cours de langues et de danses locales: boulou, Ntoumou, Mvaé

    - Cours des travaux manuels du quotidien : défrichage, aiguisage d'outils de travail,

    - Cours de génie civil traditionnel local : confection des nattes en raphia, toits en raphia, maisons en poto-poto, barrage traditionnel, etc.

    - Arts et artisanat : confection des outils de pêche (nasses, jarres,) de chasse (lances, pièges, manche de fusils, etc.) et autres paniers, balaies manches de machettes, houes, etc.

    Source : Dorgelet Adonis Edane, sur recommandation de Claudia Gil Da Rocha et Jennifer Nguyen, membres du groupe d'étudiants canadiens, CIPO 2013, août 2013.

    Il faut noter que cette liste n'est pas exhaustive. La liste de potentielles activités, services, prestations et produits est détaillée à l'Annexe n° 5 page 87.

    2-2- ÉTUDE MARKETING DU PROJET

    L'atteinte des objectifs fixés passe nécessairement par l'instauration d'une bonne stratégie marketing. Le plan marketing est donc ce document stratégique et opérationnel qui expose de façon détaillée la stratégie adoptée pour atteindre les objectifs prévus. Il répond à trois (3) questions à savoir, où se trouve l'entreprise ?, où veut aller l'entreprise ? Et comment va-t-elle faire pour y arriver ? Cette démarche permettra de se fixer sur les conditions sine qua non de la réussite de notre entreprise.

    2-2-1. Politique de produits

    Pour arriver donc à rentabiliser les investissements engagés dans l'aménagement du village écotouristique, nous allons concevoir une gamme variée de produits et services touristiques de qualité à offrir. Bref, pour créer nos produits touristiques, nous nous assurons qu'ils correspondent à un besoin, qu'ils sont conçus pour quelqu'un et destinés à une clientèle, qu'ils ont un contenu, une durée de vie suffisante tout en réputant la norme et la qualité des produits et services pour être rentable. Ainsi, ces produits détaillés plus haut, sont répartis de la manière ci-après :

    · Les produits de base : Dans le souci de rentabiliser notre village écotouristique, nous avons prévu aménager les lieux en dressant une structure d'accueil des visiteurs.

    · Les produits composés : Il s'agit des produits suivants vendus en package :

    · Les services ou prestations marchands et non marchands : Ce sont des services et prestations qui peuvent être rendus de façons non marchandes pour certains.

    Les produits ainsi conçus, définis et présentés, nous savons que le client nourrit le rêve de s'offrir une nouvelle expérience par l'acte d'achat et de consommation. .

    2-2-2. Politique de tarification

    Le produit touristique créé est bien plus que la simple addition de plusieurs prestations. Il doit en être de même pour le prix. Le prix du produit doit être compétitif et doit être en rapport avec les prestations offertes et la valeur apportée aux touristes. Ainsi, étant donné que nous débutons avec un niveau de tarification faible dans un premier temps, les prix seront fixés selon plusieurs bases.

    Le tableau n°6 de la page 38 ci-après présente les critères de segmentation des tarifs en fonction des produits, services ou prestations. Dans le tableau, on peut observer que les prix de certains produits ont été estimés de façon globale en tenant compte des réalités de la zone de Nyabizan. C'est le cas du repas où nous nous ne détaillons pas le prix du petit-déjeuner, le dîner, etc., pension complète, pension de famille (cas des appartements meublés).

    Tableau n°6 : segmentation de la tarification de l'offre du « Dzalé nature »

    CRITÈRES DE SEGMENTATION ET PRODUITS

    Saisons touristiques

    Origine/provenance

    Quantité

    Prix Moyen unitaire retenu

    Locaux

    Nationaux

    Résidents/touristes

    Basse saison

    Haute saison

    Enfants/

    jeunes

    Adultes

    Enfants/

    jeunes

    Adultes

    Enfants/

    Jeunes

    Adultes

    Nombre

    Durée

    Individuel

    Groupe (+10)

    Courte durée

    Longue durée

    A- Les produits touristiques de bases

    Chambres/lits(hébergement)

    Single

    5 000

    8 000

    3 000

    4 000

    3 000

    5 000

    5 000

    8 000

    5 000

    - 20%

    5 000

    -20%

    6 000

    Double

    12 000

    18 000

    6 000

    8 000

    6 000

    8 000

    12 000

    18 000

    15 000

    - 20%

    15 000

    - 20%

    15 000

    Appart.

    20 000

    35 000

    15 000

    20 000

    15 000

    20 000

    20 000

    30 000

    30 000

    -10%

    30 000

    -10%

    27 500

    Repas (restaurant)

    Plats locaux

    1 500

    2 500

    700

    1 000

    700

    1 500

    1 500

    2 500

    Idem

    Invariable (Inv.)

    Inv.

    Idem

    2 000

    Autres repas

    1 500

    3 000

    1 000

    1 000

    1 000

    1 000

    2 000

    2 500

    Idem

    Inv.

    Idem

    Idem

    2250

    Boissons (bar/buvette)

    Naturelles /locales

    500

    700

    500

    700

    500

    700

    700

    1 000

    600

    600

    600

    600

    600

    Minérales

    600

    800

    -

    600

    -

    600

    -

    600

    700

    700

    700

    700

    700

    Gazeuse

    600

    800

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    700

    Bières

    800

    1200

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    1000

    Liqueurs

    1 500

    2 500

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    2 000

    Vins

    2000

    3000

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    2 500

    Produits artisanaux

    7 000

    12 000

    -

    -

    -

    7 000

    -

    15 000

    15 000

    10 000

    15 000

    10 000

    10 000

    B- Les produits touristiques composés

    Visites libres/guidées

    2 000

    5 000

    300

    1 000

    300

    1 000

    2 000

    3 500

    Inv.

    -20%

    Inv.

    -20%

    3 000

    Ballades

    15 000

    20 000

    3 000

    5 000

    5 000

    10 000

    10 000

    20 000

    Inv.

    -20%

    Inv.

    -20%

    15 000

    Circuits de randonnées

    150 000

    200 000

    50 000

    50 000

    50 000

    75 000

    150 000

    200 000

    Inv.

    -20%

    Inv.

    -20%

    175 000

    Circuits touristiques

    650 000

    650 000

    -

    -

    -

    -

    -

    650 000

    Inv.

    Inv.

    Inv.

    Inv.

    650 000

    C- Services et prestations marchands

    Locations diverses

    Salle exposition

    25 000

    50 000

    20 000

    20 000

    -

    25 000

    30 000

    50 000

    Idem

    -

    Idem

    -5%

    35 000

    Autres

    50 000

    75 000

    30 000

    40 000

    30 000

    45 000

    -

    75 000

    Idem

    -

    Idem

    Idem

    62 500

    Cours de formation

    300

    500

    100

    200

    100

    200

    500

    500

    Idem

    Inv.

    Idem

    Inv.

    400

    Source : Dorgelet Adonis Edane, novembre 2012.

    2-2-3. Stratégie de distribution

    C'est le lieu ici de définir les différents canaux de distribution et les réseaux de vente. Ainsi le village écotouristique peut être vendu par le biais :

    *Des contacts directs avec les clients : Ce mode de distribution s'effectue au siège du «Complexe Dzalé nature » tous les jours en permanence.

    *Des intermédiaires : ce sont entre autres nos partenaires, fournisseurs tels que les agences de voyages, les Tours operator (TO) que nous connaissons basés à Yaoundé, Kribi et à Douala. Ceux-ci (les Agences de voyage - ITA à Yaoundé, Cameroun aventure,...) pourront inscrire le produit dans les circuits qu'ils offrent et permettre facilement l'accès à des marchés nouveaux, faisant ainsi connaître le complexe au-delà des frontières camerounaises.

    * D'internet. Il implique que notre site web dynamique soit bien référencé et que nous puissions faire une prospection plus directe. Par ce canal, le « Dzalé nature » va faire des ventes par réservation en ligne de se produits.

    Par ailleurs, la promotion des ventes obéira au plan de promotion que nous aurons préalablement élaboré. La conception, la création et la réalisation des prospectus, tracts, banderoles, etc. La réalisation des voyages de promotion, la participation aux foires et rencontres entre professionnels du tourisme (Works shop).

    2-2-4. Plan et stratégie de communication

    Le plan de communication permet de véhiculer l'image de l'entreprise et des produits. Pour une communication marketing intégrée dans la complexité des opérations, nous allons répondre à ce questionnaire de la publicité. Annoncer quoi ? (thème de message), a qui ? (cible), où ? (support), quand ? (campagne), pour combien ?(le budget).

    · Identifier la cible

    Nous comptons tout d'abord rendre le complexe accessible en informant le plus grand nombre de personnes possibles (à Nyabizan, à Ma'an, à Kribi, etc.). L'information aura de ce fait pour but d'accroître de façon rapide le taux de fréquentation. Ici, le service marketing du « Dzalé nature » doit définir la cible a laquelle il souhaite s'adresser.

    La cible est constituée d'acheteurs potentiels : les visiteurs, les opérateurs du secteur touristique, forestier, environnement, développement local, (nationaux ou internationaux), les collectivités et populations locales.

    A ce point, le service marketing et communication du « Dzale Nature » doit commencer par analyser les différents composants de son image auprès de la cible. Ensuite, définir les stratégies de la communication qui seront basées sur l'axe marketing, de communication et l'axe média. L'image est véhiculée par la présence physique de l'entreprise et la qualité de service.

    · Copy stratégie :

    Les couleurs des dépliants du « Dzale Nature » seront de fond vert clair et la couleur brune des eaux du Ntem. L'adresse URL du site est éventuellement www.dzale-nature.orget le slogan publicitaire « sauvegardons notre patrimoine à travers un écotourisme».

    · Choix du moyen de communication :

    Il se crée grâce à nombreux canaux de communication. La promotion ou la communication d'une entreprise s'appuie sur des supports de communication.

    Ø Communication média

    ü Les chaînes de télévision d'Ebolowa, de Kribi, de Yaoundé et de Douala:

    La plupart de ces médias émettent 24h/24, 7j/7 et sont présents sur satellite. Les spots publicitaires télévisés, les publi-reportages et les bandes d'annonces de certaines chaînes de télévisions. Nous pensons par exemple à : Gabriel TV à Ebolowa ; CRTV-Télé ; nous pensons aux émissions « Bonjour », « Tam-tam Week-end » où nous allons occuper un temps précis à chaque passage ; la bande d'annonces ; CANAL 2, nous comptons également occuper quelques 05 minutes d'émissions réservées en plus de la bande d'annonces et l'achat des émissions de téléréalité. EQUINOX TV : idem.

    ü Les chaînes radio/émissions radiodiffusées

    La CRTV-Sud ; les réclames et des émissions spécialement réservées ; la RCDM à Ebolowa: publicités et autres tranches d'antennes réservées ;

    ü Internet :

    Il permet de vendre nos produits sur la toile et de faire mieux connaitre la structure à travers le monde entier à l'aide de son site web www.dzale-nature.org. Ici, la publicité est disponible 24h/24 et 7jours/7. Elle concerne l'offre touristique (séjours, visites, etc.) de la localité de Nyabizan et du « Complexe Dzale Nature ». Cette adresse sera communiquée par mailling aux différents partenaires que sont les Agences de voyages et de tourisme, les TO du pays et de la sous-région, etc.

    ü Confection et distribution des supports de communication 

    Les supports de communication sont répartis tel qu'indiqué dans le tableau n°7 ci-dessous.

    Tableau n°7 : supports de communication

    Rubriques

    Sous-rubriques

    Montant

    Promotion des ventes

    Désignation

    Qtés

    P. U.

    P. T.

    1 971 000.

    Badges

    21

    1 000

    21 000

    Banderoles

    5

    15 000

    75 000

    Affiches publicitaires

    25

    25 000

    625 000

    Dépliants, chemises, etc.

    1 000

    250

    250 000

    Media+ publicité

    Forfait

    1 000 000

    Relations publiques

    Communiqués, sponsoring, journaux, rencontres professionnelles, publications diverses, foires, etc.

    1 500 000

    Marketing direct

    Catalogues, télémarketing, mailing/courriels, etc.

    200 000

    TOTAL COMMUNICATION

    3 671 000

    Source : Dorgelet Adonis Edane, 2012.

    Il s'agit des badges professionnels, cartes de visites, des affiches géantes, des banderoles, des papiers en-têtes et enveloppes labélisées, etc. portant l'estampille et le logo du « Dzale nature ». Comme logo, nous allons choisir la feuille d' « Asseng » qui a la forme d'une étoile.

    Ø Communication hors media :

    C'est le marketing de proximité. Il s'agit donc : Les relations publiques ; partenariats, coopérations, etc. consacrées à la détermination des objectifs et des actions suivants un calendrier (budget annuel, invitations, communiqués, des cocktails, cartes de voeux, etc.).

    DEUXIÈME PARTIE

    DÉVELOPPEMENT OPÉRATIONNEL DU PROJET

    CHAPITRE III

    PLAN DE DÉVELOPPEMENT DU PROJET

    3-1- CADRE DE RÉFÉRENCE DU PROJET

    3-1-1- Présentation du projet

    a. Définition du concept

    Le mot écovillage est la forme contractée de village écotouristique. Il tire son origine de la fusion des termes « éco » qui renvoie à écologie/écosystème/écotourisme, et le mot village. Conséquemment, il apparaît difficile de trouver une définition claire et appropriée du concept d'écovillage car les définitions qui sont évoquées dépendent de la conception du milieu et de la perception même du mot village. À la conférence internationale des Nations Unies Habitat II de 1996 à Istanbul, le GEN (Global Ecovillage Network) présentait les écovillages comme des modèles positifs vivants de principes de développement durable alliant l'usage de technologies avancées et une spiritualité satisfaisante, tout en vivant harmonieusement avec la nature. La définition que nous pouvons arrêter est celle qui converge dans la logique d'écotourisme. Il s'agit de :

    Toute agglomération isolée ou regroupée, rurale, aménagée suivant les formes architecturales plus ou moins traditionnelles, disposant de potentialités/éléments touristiques (naturel et culturel) pour accueillir les visiteurs au cours de leurs déplacements en visa nt un modèle de développement qui place l'Homme et l'environnement au centre de ses intérêts. 

    À travers cette définition, nous pouvons donc dire que l'écovillage n'est autre qu'une organisation de gestion intégrée de la destination aux niveaux local et rural; sa principale responsabilité étant la gestion et la promotion durable des activités écotouristiques en s'occupant également de certains problèmes liés au développement durable de leurs communautés respectives.

    b. Caractéristiques du projet

    Le but étant d'apporter la valeur ajoutée aux chutes de Memve'ele afin qu'elles soient touristiquement consommables, le projet consiste à mettre sur pied un village écotouristique sur les berges du Ntem. La capacité de charge du site comporte : d'une structure de restauration, des équipements de loisirs. Les unités d'hébergement de 15 chambres rustiques mais confortables, réparties de part et d'autre du complexe, surtout sur les berges du Ntem. Elles comprennent : Un écolodge à 2 appartements équipés + 2 chambres haut standing + salles de bain + séjour + coin repas ; *Un éco-gîte à une chambre commune de 4 lits + salle de bain + toilettes homme et femme + 3 chambres employées et vestiaires. L'offre en hébergement sera augmentée au besoin. La construction doit être en harmonie avec la zone d'Ebianemeyong (Voir études techniques).

    Notre projet est un projet écotouristique qui doit prendre en considération les exigences des principes du tourisme durable qui cherchent à trouver un équilibre entre les variables économiques, sociales et environnementales. Cependant, voici les activités intéressantes que nous prévoyons promouvoir au sein de notre écovillage, qui doivent permettre d'intégrer le touriste dans la communauté afin qu'il vive une vraie expérience culturelle. Ces activités équilibrées et structurées suivant les 3 dimensions du développement durable sont résumées dans le tableau 8 de la page 44 ci-après :

    Tableau n°8 : programme d'activités de l'écovillage

    Programmes

    Actions

    Objectifs

    Activités

    1. AXE

    ÉCONO-MIQUE

    1.1.Écotourisme

    Valorisation touristique du patrimoine local

    - Découverte ou organisation des tours guidés dans les sites identifiés

    - Participation des touristes aux activités du quotidien

    - Logement des touristes dans les maisons d'accueil;

    - Participation aux activités touristiques locales

    1.2. Promotion des économies vertes

    Valorisation des ressources locales par le tourisme par une économie intégrée

    - Promouvoir les filières de production locales

    - Intégrer les activités économiques rurales intégrées dans les circuits touristiques (agrotourisme)

    - Insertion des activités économiques rurales;

    - Valorisation des produits locaux

    2.AXE

    SOCIO-CULTUREL

    2.1. Développement des savoirs traditionnels

    Démystification et réappropriation des valeurs et savoirs traditionnels local

    - Organisation d'ateliers d'apprentissage et d'interprétation des savoirs traditionnels `pharmacopée, sciences, etc.)

    - Organisation des jeux et loisirs traditionnels

    2.2. Promotion du patrimoine culturel

    Capitaliser les acquis historiques des villages par le dynamisme socioculturel

    - Organisation des animations culturelles locales ouvertes à tous (foires locales, soirées participative de danses traditionnelles, histoire autour du feu).

    - Mise en tourisme de l'habitat local.

    3. AXE ENVIRONNEMENTAL

    3.1- Protection des milieux sensibles et la gestion de l'espace

    Conservation de l'écosystème.

    - Habituation des chimpanzés à la présence humaine

    - Prise en compte du tourisme et des loisirs dans les constructions, aménagement cohérent de l'espace

    3.2- Gestion du patrimoine bâti

    Promotion de l'habitat écologique

    - Protection et mise en valeur du patrimoine bâti ancien et vétusté

    - Promotion de l'éco-habitat : éco-construction, éco-quartier.

    3.3- Gestion de l'eau et des énergies

    Capitaliser les ressources halieutiques et énergétiques locales

    - Rendre l'eau accessible : potabilisation, hydrologie rurale (irrigation agricole, aquacole, etc.),

    - Pratiques touristiques de l'eau : baignade

    - Formation aux initiatives de production des énergies alternatives non polluantes.

    3.4- Assainissement

    Gestion optimale des déchets

    - Collecte, stockage des déchets et ordures ménagers

    - Formation au recyclage des déchets pour obtenir les énergies (biogaz) et bio-fertilisants (uri-char, bio-char, etc.)

    3.5- environnement global et long terme

    préservation de l'environnement par le tourisme.

    - Connaissance et protection des ressources essentielles du tourisme

    - Maintien des capacités d'adaptation pour la réversibilité des aménagements.

    Source : Dorgelet Adonis Edane, août 2013.

    c. Choix du site d'implantation

    Le choix d'Oveng à Ebianemeyong, près de Nyabizan, comme site d'implantation de notre village écotouristique n'est point le fruit du hasard. Force est de constater la proximité des attractions naturelles majeures (à cheval entre chûtes, parc, grottes, montagne...), l'accessibilité, la beauté, la proximité du fleuve Ntem.

    On nous avait proposé comme éventuel site de la structure, les berges du fleuve Ntem. Ledit site est répertorié sur fond dans la carte n°2 ci-dessous présentée.

    Carte n°2 : localisation du site d'implantation du projet

    Source : Florant Lambou, étudiant en Master 1 Geographie-SIG, Université de Yaoundé 1. mars 2013.

    3-1-2- Organisation et fonctionnement

    L'industrie du tourisme est une industrie de main-d'oeuvre que l'on ne saurait mécaniser. Les hommes constituent donc le moteur de notre entreprise et conditionnent sa réussite. Le village écotouristique compte fonctionner avec un effectif de 26 personnes plus ou moins polyvalentes. Il est donc nécessaire de bien planifier le recrutement du personnel. Pour cela, cet effectif se présentera suivant le Tableau n°9 de la page 47 suivante.

    a. Organigramme du Dzalé nature

    L'organigramme détaillé du village écotouristique se présente comme suit :

    - Directeur

    - Service des ressources humaines et financières

    - Service du marketing

    - Service de la « sévuction »

    Schéma n°1 : organigramme de la structure

    MANAGER

    SERVICE MARKETING

    SERVICE RESSOURCES HUMAINES ET FINANCIÈRES

    SERVICE

    SÉVUCTION

    Chef des opérations commerciales

    Chef du personnel

    Chef service sévuction

    Chargé de la communication

    Comptable

    Chef hébergement

    Chef cuisinier

    Guide touristique

    Sécurité

    Infirmier

    Réceptionniste

    Femmes de chambres

    Serveurs

    Formateurs

    Agents polyvalents

    Source : Dorgelet Adonis Edane, 2013.

    Tableau n°9 : jobs description

    DIVISIONS

    Responsables

    Effectifs prévus

    Responsabilités

    Profil

    Permanents

    Saisonniers

    Direction

    Manager

    1

    -

    Le management général de la structure

    Licence en Tourisme

    Ressources humaines et financières

    Chef du personnel

    1

    -

    Recrutement et traitement des bulletins de salaires/ Gestion du personnel/Contrôle juridique, du contentieux et assurances (relation avec la CNPS)

    Licence en gestion de ressources humaines

    Comptable

    1

    -

    Enregistrement des opérations commerciales de l'entreprise/la tenue de la comptabilité/Paiement/contrôle de gestion

    BTS en comptabilité financière + expérience de 3 ans.

    Infirmier *

    1

    -

    Assurer les premiers soins avant évacuation.

    Diplôme des IDE

    Agents de sécurité*

    2

    1

    Ordre et sécurité dans le complexe. L'effectif ici sera complété par des agents polyvalents.

    CEPE + aptitude physique

    Commerce, marketing et communication

    Chef opérations commerciales et promotionnelles

    1

    -

    Elaboration les programmes et plans. Engagement des négociations avec les T.O et agences de voyages des produits.

    BTS en gestion/commerce + expérience en événementielles

    Chargé de communication

    1

    -

    Communication médias et hors médias,
    Gestion du site web,
    Relations publiques et autres activités médiatiques, chargé de la réservation

    BTS en communication en entreprises + expérience de 3 ans

    Réceptionniste

    1

    -

    Accueil et réception des visiteurs ; Information et
    Orientation vers les différents sites d'attraction de la localité et du complexe (attractions internes : écomusée/restaurant/port de plaisance).

    BEPC/CAP+ locution facile (français et anglais)

    Production et gestion des équipements

    Chef de production

    1

    -

    Montage des produits touristiques divers, qualité des prestations et installations touristiques, Réalisation études de marché touristique et ingénierie touristique diverse.

    LPTH en Management

    Guide touristique

    1

    -

    Conservation de l'écomusée et guidage local
    Rotation entre écomusée et l'accompagnement à l'intérieur et hors du village.

    LPTH en guide touristique

    Maître d'Hôtel*

    1

    -

    Veiller à la bonne marche, le suivi et contrôle de la Propreté des chambres.

    BTS en hôtellerie + expérience de 3 ans

    Cuisinier*

    1

    -

    Responsable de la confection des mets.

    Probatoire en hôtellerie

    Femmes/filles de Chambres

    2

    1

    Propreté et entretien des Chambres et de la buanderie.

    BEPC/CAP + expérience de 3 ans

    Serveurs

    2

    1

    Garçons ou filles de salle et du bar

    Formateurs

    -

    2

    Gestion d'ateliers de formation et d'animations (enseigner les langues, de danses traditionnelles,...) aux touristes.

    BEPC + maîtrise des langues locales

    Agents polyvalents

    1

    3

    Il s'agit des services comme jardinier, pagayeurs, guides locaux, plongeurs...Conduire les ballades ou promenade dans les fleuves + guidage des visiteurs dans le fleuve/ de l'entretien des espaces.

    CEPE + Bonne moralité + expérience de 2 ans

    TOTAL DES EFFECTIFS

    18

    8

     

    26

    Source : Dorgelet Adonis Edane, février 2013

    Nota bene : Le processus de gestion des postes dans l'écovillage sera notre souci managérial dans l'organisation du travail. Ainsi, la politique de gestion de certains postes sera opérationnalisée en fonction des saisons touristiques. Afin d'éviter les abus des plages horaires, la polyvalence sera notre maître mot. Ainsi, afin d'alléger la plage horaire du réceptionniste, par exemple, ce dernier sera de temps en temps permuté par une des filles de chambres. Le processus sera le même pour le reste de postes ayant le même problème (suivre les astérisques dans le tableau n°9 de la page 47).

    b. Statuts juridiques

    Les statuts juridiques de notre écovillage énoncent les indications suivantes :

    o La Forme juridique envisagée : C'est la Société À Responsabilité Limitée (SARL).

    o La Raison sociale : La structure a pour dénomination « Complexe Dzalé Nature ». Le mot Dzalé signifie en langue Fang-Béti village est associé avec le mot français nature. Donc, « Dzalé nature » est traduit par village nature.

    o Le Siège social : Nyabizan ; accessible au réseau téléphonique.

    o La Durée de vie : 99 ans.

    o L'Objet de l'Entreprise: Le cap vers un tourisme durable par la promotion de l'écotourisme de masse (ses produits) et sa commercialisation.

    o Le Capital social qui sera décidé par les associés, propriétaires de toutes les actions de la société, est égal à 1 000 000 F.cfa et divisé en parts sociales d'égale valeur nominale de 100 000 F.cfa.

    c. Formalités juridiques

    Afin que ladite société jouisse de la personnalité juridique et morale, il y a bon nombre de formalités à remplir. La seule formalité commune à ajouter ici concerne l'immatriculation au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM) au greffe du Tribunal de Première Instance: c'est la déclaration de l'état civil de l'entreprise ;

    d. Fonctionnement

    Les principaux acteurs du mécanisme de fonctionnement de l'écovillage sont :

    Le producteur : il s'agit de nos principaux fournisseurs des clients (Tours operator, Agences de voyages, guides touristiques), des consommables (supermarchés, commerçants, etc.) et autres partenaires susceptibles de vendre leurs produits sous diverses manières. C'est un partenaire de la vente des produits touristiques pour l'écovillage.

    Le consommateur : il s'agit du client du produit de l'écovillage ; principalement des visiteurs, des touristes ou tout autre potentiel de clientèle de nos produits.

    Ces acteurs vont nous permettre lors de l'élaboration du plan marketing de déterminer la cible à laquelle nous souhaitons nous adresser. Ainsi, tandis que l'un (partenaire) propose ses produits et prestations à l'établissement, l'autre (client) achète le produit.

    3-2- ÉTUDES TECHNIQUES DU PROJET

    3-2-1- Définition des travaux du projet

    Aménager un village écotouristique sur les berges du fleuve Ntem à Ebianemeyong revient à mettre en valeur cet espace par la manière de disposer les constructions, les équipements et infrastructures d'accueil touristique, tout en tenant compte des contraintes naturelles et anthropiques liées à leur implantation.

    a. Définition des aménagements du site

    Les infrastructures envisagées ici seront des instruments de soutien pour un tourisme durable car elles devront « prendre en compte les besoins potentiels du tourisme, de la population locale et des autres secteurs31(*)». Ce programme consiste à mettre en place sur une superficie de 20 000 m² des infrastructures suivantes définies dans le cahier de charge :

    · Un bâtiment d'accueil et d'administration

    *Un vestiaire + guérite du vigile pour contrôle entrée, surveillance parking et orientation ;

    *Une salle comptoir/guichet d'accueil-réception + une boutique de souvenirs;

    *Un local infirmier pour les premiers soins de secours.

    *3 pièces de bureaux administratifs : la direction et autres personnels+ toilettes;

    *Un local technique : vestiaires pour personnel, magasin + réserves.

    *Les circulations horizontales : couloirs, allées, etc.

    *Un local pour musée naturel et culturel :lieu de collection d'objets réservé aux espèces floristiques et fauniques à l'exposition d'oeuvres et objets d'art nègre, les miniatures, images, livres des contes et légendes divers de la tradition Fang (Ntumu, Mvaé) et le reste des aires culturelles du Cameroun + une boutique de souvenirs :lieu d'exposition et de vente des oeuvres (objets de la vannerie, les masques et autres fabrications locales).

    · Unités d'hébergement

    Constituées de 15 chambres rustiques mais confortables, réparties de part et d'autre du complexe, surtout sur les berges du Ntem. L'offre en hébergement sera augmentée au besoin.

    *Les circulations horizontales ;

    *Un écolodge = 2 appartements équipés + 2 chambres + salles de bain + séjour + coin repas ;

    *Un éco-gîte = une chambre commune de 4 lits + 8 chambres individuelles + salle de bain + toilettes homme et femme + 3 chambres employées et vestiaires.

    · Restaurant-bar

    *Un boukarou pour restaurant-snack de 50 couverts situé au centre du complexe offre des spécificités diverses + magasin sec et frais + cuisinette + comptoir + toilettes publiques.

    · Espace pour les aires de loisirs et jeux 

    *Des VRD ou circulation dans le site : sentiers balisés et de nombreux divertissements (passerelles).

    *Une Cour de spectacles en plein air + bancs publics ;

    *Un jardin botanique : Espace parsemé d'agrumes, essences rares et en voie de disparition, exotiques, médicinales, etc.) ;

    *Un port de plaisance pour 5 pirogues pour balades en pirogue plage naturelle  + Un jardin + des passerelles aux abords du fleuve + toilettes publiques (hommes-femmes).

    · Bâtiment d'ateliers divers

    *Une salle d'ateliers de fabrication et de confection de divers produits locaux ;

    *Une salle d'exposition de ces produits.

    · Espace pour transport et réseau de distributions touristiques 

    *Un château d'eau : un forage sera construit pour couvrir le besoin en eau courante + 3 points d'eau dans le site ;

    *Un parking : une aire de stationnement de dimension suffisante pour accepter l'achalandage.

    Tableau n°10: distribution des espaces d'aménagement

    Espaces

    Aménagements

    Description de la capacité

    Dimensionnements

    Surfaces

    Accueil visiteurs

    Bâtiment d'accueil et administration

    - 1 vestiaire + 1 guérite 

    3.00 X 2.00

    6 m²

    - 1 salle comptoir accueil-réception 

    3.00 X 2.50

    7.5 m²

    - 1 local infirmier

    3.00 X 2.00

    6 m²

    - 4 pièces de bureaux administratifs

    3.75 X 3.75

    64.12 m²

    - 1 local technique + Magasin

    5.25 X 5.00

    26.25 m²

    - 1 local pour écomusée

    6.00 X 3.80

    21.00 m²

    - 1 pièce pour boutique de souvenir 

    3.00 X 2.30

    4.50 m²

    - 2 toilettes (hommes-femmes)

    1.50 X 2.00

    5.70 m²

    - 1 salle polyvalente

    5.00 X4.00

    20.00 m²

    TOTAL BATIMENT

    22.00 X 10.00

    220 m²

    Unités d'hébergement

    -1 écolodge de 2 appartements

    - 2 chambres avec placard

    4.80 X 3.20

    43.20 m²

    - 2 chambres pour enfants

    3.90 X 3.30

    35.10 m²

    - 2 séjours+ 2 coins repas + 2 cuisines

    8.75 X 3.50

    49. 12 m²

    - 4 salles de bain

    1.25 X 1.25

    6.28 m²

    TOTAL

    18.00 X 12.00

    216 m²

    1 Bungalow

    - 8 chambres individuelles

    4.00 X 4.00

    256.00 m²

    - 1 chambre commune

    5.00 X 5.00

    25.00m²

    - 4 chambres pour employés

    4.00 X 2.50

    30.00 m²

    - 1 hall de détente

    4.00 X 3.00

    13.32 m²

    - 4 toilettes + salles de bain

    2.00 X 1.50

    12.96 m²

    TOTAL

    28.00 X 12.00

    336 m²

    Restaurant-bar

    1 boukarou

    -1 salle vide

    17.00 X 10.00

    169 m²

    -1 cuisinette + Magasin

    4.00 X 2.50

    10.00 m²

    -1 toilette

    2.50 X 1.80

    3.60 m²

    TOTAL

    17.00 X 17.00

    289 m²

    Activités diverses

    Bâtiment pour activités diverses

    -1 salle d'exposition

    8.00 X 4.50

    36.00 m²

    -1 salle d'ateliers

    13.00 X 9.50

    123.5 m²

    - 3 chambres pour employés

    4.00 X 3.50

    42.00 m²

    - 2 Magasins

    3.00 X 2.50

    15.00 m²

    TOTAL

    20.00 X 12.00

    240 m²

    Découverte et loisirs

    Cour de spectacles

    -1 cour de spectacle

    Non déterminés

    Non déterminées

    Espaces verts

    -1 jardin ethnobotanique

    Idem

    Idem

    -1 jardin agrobiologie

    Idem

    Idem

    -5 bancs publics

    Idem

    Idem

    - plusieurs VRD

    Idem

    Idem

    Port de plaisance + plage naturelle

    -1 point d'embarcation/débarcadère

    Idem

    Idem

    -1 passerelle/point de vue

    Idem

    Idem

    -1 zone de baignade et plein-air

    Idem

    Idem

    Transport et logistique

    Parking

    - 1 espace de stationnement

    Idem

    Idem

    Château d'eau

    -1 Forage

    Idem

    Idem

    Autres

    - près de 15 panneaux signalétiques

    Idem

    Idem

    Source : Dorgelet Adonis Edane, février 2013.

    a- Choix de matériaux de construction et lieu d'approvisionnement

    Tableau n°11 : approvisionnement en matériaux de construction nécessaires.

    Matériaux

    Ouvrages

    Lieu d'approvisionnement

    Bois (planches, lattes, madriers, bastings, etc.) usiné ou non

    Elévation murs, revêtements (sol et plafond), charpentes, ouvertures, fermes, meubles, château d'eau, passerelles, etc.

    Scierie de Campo - 70 km (bois usiné) et surplace (bois non usiné

    Bambou de chine et de raphia, rotin, lianes, etc.

    Elévation murs, revêtement, meubles (lits, fauteuil, etc.)

    Local (Surplace), villages de Ma'an et Nyabizan

    Briques et/ou poto-poto

    Elévation murs, etc.

    Local (Surplace)

    Tôle ondulée, aluminium, nattes (feuilles de raphia).

    Toiture, murs, etc.

    Douala (344 km), Yaoundé (301 km),Ebolowa (101 km) ou Kribi. Surplace

    Fer, ciment, sable, graviers

    Pilotis, élévations, etc.

    En villes et à Ma'an (43 km)

    Tuyaux, grillage, câbles électriques, peinture, etc.

    Plomberie sanitaire, forage, etc. Ouvertures. Prise de terre, électricité. Vernissage, etc.

    Villes citées ci-dessus

    Source : Dorgelet Adonis Edane, mars 2013.

    b- Chronogramme/timing d'exécution des travaux

    Il est construit sur le modèle de la «méthode P.E.R.T'' (Voir annexe n°8 page 104) qui permet d'évaluer la durée de réalisation d'un projet et de détecter les parties de ce projet qui ne supporte aucun retard. Il spécialise les tâches en faisant ressortir ceux qui peuvent être concomitants et ceux qui ne le sont pas. À partir de cet échéancier, nous avons pu établir le chronogramme général d'exécution des travaux d'aménagement de notre écovillage représenté dans le tableau n°12 de la page 52 ci-après. Ce tableau nous permet de voir les différentes tâches et la répartition de leur exécution. D'après le tableau, 420 jours soit 14 mois suffisent pour que toutes les tâches soient exécutées. C'est ainsi que pour gagner en temps, certains travaux seront exécutés aux mêmes périodes que les précédents.

    Tableau n°12 : chronogramme général d'exécution des travaux

    Désignation des tâches

    Mois 1

    Mois 2

    Mois 3

    Mois 4

    Mois 5

    Mois 6

    Mois 7

    Mois 8

    Mois 9

    Mois 10

    Mois 11

    Mois 12

    Mois 13

    Mois 14

     

    Semaines

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    8

    9

    10

    11

    12

    13

    14

    15

    16

    17

    18

    19

    20

    21

    22

    23

    24

    25

    26

    27

    28

    29

    30

    31

    32

    33

    34

    35

    36

    37

    38

    39

    40

    41

    42

    43

    44

    45

    46

    47

    48

    49

    50

    51

    52

    53

    54

    55

    56

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    1

    Travaux préliminaires

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    2

    Terrassement du site

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    3

    Implantations

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    4

    Construction des bâtiments

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    5

    Aménagement des espaces loisirs

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    6

    Aménagements divers

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    7

    Restauration du site

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    8

    Travaux de finitions générales

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    9

    Bilan de fin de constructions

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    10

    Travaux préparatifs au lancement des activités

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    11

    Lancement effectif des activités

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Source : Dorgelet Adonis Edane, décembre 2012

    3-3- ÉVALUATION DES IMPACTS SOCIO-ENVIRONNEMENTAUX32(*)

    De manière générale, tout projet d'aménagement d'un espace porte un effet (positif ou négatif) sur l'environnement biophysique et humain dans lequel ce projet s'implante.

    Un impact sur l'environnement est entendu comme : « l'évolution d'un paramètre de l'environnement (ou d'un milieu) résultant d'une activité donnée, comparée au niveau qu'aurait atteint ce paramètre si l'activité en question n'existait pas »33(*). L'évaluation environnementale désigne quant à elle : « l'ensemble de la démarche destinée à analyser les effets sur l'environnement d'un projet d'aménagement, d'un programme de développement, d'une action stratégique,... à mesurer leur acceptabilité environnementale, à éclairer les décideurs »34(*). L'une des étapes clés de l'évaluation environnementale consiste à déterminer la nature, l'intensité, l'étendue et la durée de tous les impacts que le projet risque d'engendrer35(*). Ces impacts peuvent être favorables ou défavorables, directs ou indirects. Dans le cadre de cette étude, il est question de faire une évaluation sommaire en fonction des observations faites sur le terrain du projet.

    3-3-1- Identification des activités sources d'impacts

    Les sources d'impacts du projet concernent les aménagements permanents tels que l'aménagement d'un village écotouristique contenant des bungalows pour des structures d'hébergement, de restauration, des aires de jeux et loisirs mais aussi et surtout l'exploitation dudit site. (Cf. Tableau n°13 ; page 54 ci-après). Le village écotouristique sera source de deux types d'impacts :

    *Les impacts liés aux aménagements proprement dits c'est-à-dire aux phases de pré-construction, de construction et de post-construction. Ils sont dus à l'acquisition des emprises, au déboisement du site, la gestion des contaminations et des déchets, la gestion des érosions, aménagement et restauration du site.

    *Les impacts liés à l'exploitation touristique de la structure. Ils peuvent être plus importants, plus longs. Ils sont dus à l'entretien des infrastructures, la gestion des pollutions diverses ; mais aussi et surtout à la gestion des flux des touristes.

    Tableau n° 13: Matrice d'interaction des impacts socio- environnementaux

    Eléments de l'environnement

    Actions source d'impacts

    Impacts liés aux aménagements proprement dits

    Impacts liés à l'exploitation

    Phase de pré-construction

    Phase de construction

    Phase post-construction

    Phase d'exploitation du site

    Acquisition des emprises

    Aménagement des servitudes

    Terrassement des aires

    Déboisement de l'emprise des zones de stockage de matériaux

    Utilisation des machines et autres engins

    Besoin et présence de main d'oeuvre

    Gestion des contaminations et des déchets

    Gestion de l'érosion

    Retrait des équipements de chantiers

    Aménagement et restauration du site

    Fonctionnement et entretien des infrastructures

    Gestion des nuisances et pollutions

    Gestion des flux touristiques

    A-MILIEU BIOPHYSIQUE

    1

    Qualité de l'air

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    2

    Qualité du sol

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    3

    Qualité des eaux de surface

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    4

    Qualité des eaux souterraines

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    5

    Faune terrestre

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    6

    Faune aquatique

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    7

    flore terrestre

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    8

    Flore aquatique

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    B-MILIEU ECONOMIQUE ET SOCIO-CULTUREL

    1

    Populations

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    2

    Habitats

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    3

    Marchés

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    4

    Patrimoine culturel et archéologique

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    5

    Cultures (agro.)

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    6

    Ambiance sonore

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    7

    Emplois/revenus

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    8

    Conflits fonciers

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    9

    Cadre de vie

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    10

    Santé (IST-SIDA)

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Source : Dorgelet Adonis Edane, décembre 2012. Réalisé à base du Cours THD 322 de M.Etoga, LPTH, UY1, 2011-2012

    3-3-2- Revue et analyse des impacts identifiés

    a- Impacts sur le milieu physique

    La qualité de l'air

    Le transport est ici un facteur non négligeable, notamment dans les différentes phases de construction de notre structure.

    C'est ainsi que les matériaux de construction, les machines, le mobilier et l'agencement qui seront transportés vers le site et les déchets de construction doivent être éliminés.

    Une fois en exploitation, le «Complexe Dzale village » contribuera directement à la pollution de l'air via l'utilisation des substances qui participent à la destruction de la couche d'ozone ; l'achat des produits et services devant être transportés sur de longues distances.

    L'impact qui s'avère permanent sera d'une intensité faible à une étendue pouvant s'étendre au niveau régional. Ainsi, au moment de sa manifestation, l'effet sera non critique et l'impact réversible.

    La qualité du sol

    Le sol sera plus affecté pendant les phases de pré-construction, de construction et de post-construction. Les activités qui empiètent sur la qualité du sol vont concerner l'aménagement des servitudes, le terrassement des aires, l'utilisation des machines et autres engins, au retrait des équipements de chantier et à l'aménagement et restauration du site.

    De même, une mauvaise gestion des sols, associés à un choix de sites et mode de construction et de conception plus ou moins durables ou mal pensés, pourront provoquer l'érosion des sols.

    Le sol sera donc détruit au moment de l'aménagement du village écotouristique avec l'exécution du plan d'occupation du sol. Les travaux les plus préoccupants (terrassement, creusage des fouilles, etc.) ne vont durer que le temps de l'exécution du chantier jusqu'à l'inauguration de la structure. L'importance de l'impact peut s'avérer permanente ainsi, le niveau de protection accordé sera moyen et réversible.

    La qualité des eaux (de surface et souterraine)

    *Aménagements du site :

    La qualité des eaux ici pourra être affectée pendant la phase de construction proprement dite par quelques facteurs : la forte nécessité en eau pour le béton, le mortier, etc. en plus, la construction d'un château d'eau et l'aménagement du port de plaisance sera fait sur l'un des bords de la retenue d'eau, qui transformera le cours du fleuve Ntem en plan d'eau stagnant dans la retenue36(*). Ceci aura comme facteur, la gestion des contaminations et des déchets issus du chantier.

    -Les impacts sur la qualité des eaux devraient être peu importants dans la mesure où ils seront la conséquence des impacts liés à la retenue de la digue.

    -C'est ainsi que la grandeur sera de courte durée d'une intensité faible. L'étendue occupée sera locale, donc relativement réduite. Elle devrait permettre un déboisement préalable important avec valorisation autant que possible des espèces localement commercialisables.

    *Exploitation du site :

    L'industrie touristique étant une source importante de la pollution des eaux, ainsi, les lieux où les gens vont se baigner, nager, naviguer et pêcher seront endommagés. Une gestion mal contrôlée des flux de touristes, le traitement des déchets, eaux usées non traitées et entretien des infrastructures pourront engendrer ce dommage. En ce qui concerne l'eau potable, l'industrie du tourisme fait en règle générale une trop grande consommation d'eau pour les unités d'hébergement et la consommation en eau des touristes eux-mêmes. Ceci peut donner lieu à des pénuries d'eau et à une baisse ou dégradation des réserves, tout en générant une plus grande production d'eaux usées.

    -La grandeur de l'impact de l'exploitation touristique du «Complexe Dzalé nature » sur les eaux de surfaces et souterraine est caractérisée par une durée très longue ; dont la durée de vie de la structure ; l'intensité va dépendre du flux des touristes ainsi qu'en fonction des saisons et pourra s'étendre jusqu'aux lieux de visites.

    -L'impact est d'une importance temporaire, réversible, non critique... compte tenu du niveau de protection et de l'éducation au respect des ressources, va croitre au fil des années.

    b- Impacts sur le milieu biologique

    L'aménagement et l'exploitation du village écotouristique à Nyabizan peut générer de grandes pressions sur des ressources biologiques telles que la faune (terrestre et/ou aquatique), la végétation (terrestre et/ou aquatique) et au niveau des aires spéciales principalement le PNCM.

    Forêt et végétation naturelle

    *Phase d'aménagement du site :

    Le village écotouristique va couvrir une superficie de 2 hectares (20 000 m²) ; et va s'étendre de la terre sèche à la rive droite du fleuve Ntem. La végétation ici a subi, il y a 10 ans, l'exploitation forestière par la Forestière de Campo. Les essences présentes représentent plusieurs unités de catégorie, de bois de feu et de bois d'oeuvre à usage local.

    La construction induit souvent des terrassements, le défrichement des emprises, le remblaiement et le nivellement du sol. Ceci entraînera la destruction partielle de la végétation du site. Les aménagements auront des impacts indirects sur l'érosion, la disparition des espèces, la pollution du Ntem. L'introduction de nouvelles espèces de plantes pour l'agro-forêt aura également ses effets ; ainsi que l'aménagement du port de plaisance endommagera la flore aquatique.

    A ce niveau, les impacts seront considérables ; à une longue durée, d'une intensité forte pour une étendue ponctuelle. L'impact sera permanent au vu de la forte sensibilité du site.

    *Phase d'exploitation du site :

    La végétation peut aussi être endommagée par les activités touristiques qui seront pratiquées lors du flux. il peut avoir risque d'utiliser à tort ou abusivement le terme « écotourisme ». Ainsi, le campement, le piétinement et le traçage des chemins peuvent mener à la dégradation de la couverture végétale, accentuant l'érosion et le lessivage du sol. La cueillette permanente des fleurs, plantes et autres peut modifier la répartition des espèces. Par ailleurs, le fait de couper volontairement les jeunes arbres pour les sentiers et des points de visions, de faire du feu peut être désastreux pour l'écosystème.

    L'ampleur des dégâts ici dépend de la vulnérabilité et de la pression exercée sur l'écosystème. L'intensité de l'effet pour ce cas d'espèce s'avère forte, de longue durée pouvant s'étendre au niveau régional. Ainsi, la sensibilité du milieu est élevée car il s'agit d'une région à altitude plus ou moins élevée (les collines) par conséquent, la végétation est également vulnérable.

    La faune

    La création d'un village écotouristique sur la rive droite du Ntem va empiéter de façon directe et indirecte sur la faune terrestre et aquatique de cet environnement. Ces impacts peuvent s'évaluer à deux moments : pendant la phase des aménagements et pendant la phase d'exploitation touristique du site.

    *Aménagements du site :

    Le déboisement du site pour installation des matériaux, utilisation des machines et engins ainsi que la gestion des contaminations vont modifier les conditions du milieu et de reproduction de certains animaux aquatiques (amphibiens, crocodiles, etc.), les oiseaux, etc.

    Les impacts vont se limiter au niveau local et pour une longue durée à intensité moyenne vue les perturbations pour de certains aménagements comme le port de plaisance traditionnel. L'importance de l'impact sera permanent et l'effet sera critique et peut devenir réversible au-delà d'une longue période grâce au niveau de valorisation que l'on accordera au site.

    *Exploitation du site :

    Les effets négatifs sur la faune pendant l'exploitation du site risquent être plus importants. Ils résultent de l'activité touristique qui va se développer ; et vont concerner les activités telles que les visions des animaux, la photographie et dans certains cas la chasse dans le PNCM sont d'importantes activités touristiques qui vont se développer progressivement avec le flux des touristes. Les effets de ces activités sur la vie sauvage sont les suivants : les déchets générés par les touristes et la structure attirent les rongeurs, les oiseaux et autres espèces. Cela affecte non seulement les modes d'alimentation des animaux mais aussi modifie la composition de la végétation environnante. La perturbation des habitudes (mode d'alimentation, élevage des petits) et des relations prédateur - proie.

    Par ailleurs, pendant la phase d'exploitation du site, les impacts sur la faune pourront dépasser la zone d'étude avec pour risque d'intensifier le braconnage à vocation commerciale dans les aires protégées du PNCM par la population locale. Ceci a pour but l'utilisation d'animaux pour la fabrication de souvenirs (sabots, griffes, queues, peaux, défenses, etc.) mais aussi et surtout l'utilisation de la viande de chasse comme matière première pour la restauration des visiteurs.

    La grandeur de ces impacts risque être d'une intensité forte, pourra dépasser l'étendue régionale pour une longue durée. L'importance de l'impact est permanente et critique. Mais compte tenu de l'existence des normes, règles et lois tant au niveau national et international, le niveau de protection qui sera accordé à ce phénomène sera élevé notamment avec une forme de développement qui impliquera cette population locale à travers l'éducation au respect, à la protection et à la conservation de cet écosystème.

    c- Impacts sur le milieu socioculturel et économique

    La création du village écotouristique dans la localité de Nyabizan pourra également empiéter sur le milieu social, culturel et économique de la zone. Ainsi sont concernés, les populations, le patrimoine culturel et archéologique, les cultures agricoles, les nuisances sonores ; mais aussi sur le cadre de vie, les problèmes liés à l'occupation des sols, ainsi sur la santé des populations.

    Les populations

    Grâce à nos descentes sur le terrain, une partie de la population locale a été informée du projet37(*), même si elle n'en connaît pas le temps de réalisation. Elle sait que, vu le contexte actuel (l'aménagement du barrage sur les chutes de Memve'ele), il est important d'implanter ce type de projet pour accompagner le développement local.

    Le rôle et les droits des populations vivant dans la localité du site peuvent provoquer des conflits quant à la politique que va adopter l'écovillage. Ce qui entraîne le risque de déphasage entre leurs attentes vis-à-vis de la structure et ce qui sera réel sur le terrain. L'apparente richesse des touristes peut provoquer certains antagonismes contre les touristes vus en possession de biens matériels comme des appareils photos, des vêtements à la mode, etc. Nombreux touristes paraissent mener une vie insouciante, une impression accentuée par le fait que les gens en vacances se comportent de façon moins responsable et plus décontractée qu'ils ne le feraient chez eux. Ceci peut développer un complexe d'infériorité chez les populations locales, particulièrement chez les jeunes qui en viennent à changer leurs valeurs et styles de vie en imitant le comportement et les modes de consommation des touristes. C'est ce que l'on nomme l' « effet de démonstration ».37(*)

    Le patrimoine culturel

    Bien que la zone ne possédant pas une culture consolidée, les effets sur le patrimoine culturel vont se ressentir pendant la phase d'exploitation touristique du site. Côté traditionnel, on pourra assister à l'érection des traditions locales compte tenu de la demande qui sera de plus en plus pressante ; de ce fait, il y a risque d'un développement d'une pseudo-tradition avec pour but la vente des cérémonies traditionnelles et l'art autochtone. De même, il y a risque d'effet d'acculturation de la population.

    L'intensité d'un tel impact se présente faible au départ, mais après quelques année, l'intensité va s'aggraver à une étendue dépassant parfois la portée régionale et pour une durée interminable.

    Le risque est important malgré le rythme temporaire (la demande est plus forte selon les saisons touristiques), au fil, des temps, l'effet peut être irréversible. A base de la norme au niveau nationale la structure par consensus avec les populations, s'occupera de la promotion des valeurs culturelles et traditionnelles des peuples Ntumu et Mvae pour la sauvegarde des valeurs culturelles locales.

    Les pollutions, les conflits sociaux et la santé

    Durant la phase des aménagements du site, les populations humaines et animales seront victimes des nuisances sonores et visuelles. L'impact sonore est provoqué par les bruits des ouvriers, des machines, etc. tandis qu'on pourra observer l'impact visuel des installations touristiques : il peut y avoir échec de l'intégration des structures touristiques prévues dans le milieu et dans le contexte architectural local. C'est ainsi que par exemple, les constructions de grandes dimensions (immeubles, investissement lourd, etc.) n'ont pas leur place dans ce site, au cas contraire, leurs architectures contrastent lourdement avec l'architecture locale. Pendant la phase d'exploitation, nous pourront assister à un tourisme de masse qui reconnaît son caractère d'affluer des masses de touristes même sur des milieux naturels vulnérables.

    Les problèmes liés à l'occupation des sols et de propriété risquent survenir car la population pourra revendiquer le prix de vente du terrain avec l'évolution croissante de l'activité. Le tourisme est souvent tenu pour responsable d'une compétition avec l'utilisation traditionnelle des sols tels que l'agriculture, la pêche et l'exploitation forestière.38(*) Des conflits sous-jacents, dans le cas du braconnage, peuvent être observés : l'activité des braconniers sera perturbée par la mise en place d'un système de contrôle minutieux et permanent. Bien plus, certaines plantations pourraient devenir des sites touristiques, à l'instar de celles que nous avons découvertes lors de nos recherches.

    Au point de vue de la santé, il faut observer le risque du non-respect de salubrité des lieux ; ce qui pourra provoquer des maladies parfois fatales aux visiteurs. Un mauvais traitement de l'eau potable risque de provoquer le choléra ; la forte présence des moustiques sur les berges du Ntem, des mouches diverses dans divers lieux de visites pourra, par simple piqûre provoquer des maladies tropicales telles le paludisme, maladies du sommeil, etc. De même, la prolifération du VIH/SIDA n'est pas en reste compte tenu de l'impact de la rencontre entre touristes et communautés locales.

    La grandeur et l'importance de ces impacts sont considérables et critique au moment de la manifestation compte tenu de son intensité forte, d'étendue régionale et une longue durée ainsi que de sa permanence, la sensibilité élevée du milieu récepteur.

    Influence sur le cadre de vie

    Les impacts sont non négligeables sur les modes de vie, la culture et les relations sociales des populations. Ces effets peuvent subvenir surtout au moment de l'exploitation touristique du site. Ces effets dynamiques et variés amorcent des changements dans le style de vie, les systèmes de valeurs, les traditions, les relations familiales et communautaires, la conduite morale, la santé et la sécurité dans les destinations touristiques.

    Pour que le tourisme poursuive son expansion et reste une industrie rentable, ses modes de fonctionnement et de développement doivent évoluer vers des pratiques plus satisfaisantes d'un point de vue environnemental. Tout comme les fabricants travaillent continuellement sur l'amélioration de la qualité de leurs produits, l'industrie du tourisme doit rendre à la nature ce qu'elle lui a pris et ce qu'elle reçoit presque gratuitement : l'environnement.39(*)

    CHAPITRE IV

    ANALYSE FINANCIÈRE DU PROJET

    4-1- 4-1- ESTIMATION DU COÛT DU PROJET

    4-1-1. Estimation des dépenses en investissements

    Le plan d'investissement permet de préciser de manière détaillée et ordonnée, les dépenses que la mise en oeuvre du projet pourra engendrer. Il s'agit d'identifier toutes les rubriques des immobilisations incorporelles, corporelles et financières.

    Tableau n°14 : dépenses en investissements

    N° Compte

    Désignation

    Qtés

    Prix unitaire

    Valeur

    (en F.cfa)

    2010

    Frais de premier établissement

    1

    3 500 000

    3 500 000

    2130

    Construction du site web + installation wifi

    1

    1 600 000

    1 600 000

    -

    Sous total des immobilisations incorporelles

    5 100 000

    2220

    Acquisition du terrain

    20 000

    2 000

    40 000 000

    2300

    Construction bâtiments et aménagements divers

    1

    29 429 850

    29 429 850

    2340

    Installation et assistance techniques

    1

    250 000

    250 000

    2341

    Equipement Loisirs et similaires

    1

    815 000

    815 000

    2413

    Equipement du Bar-restaurant

    1

    625 000

    625 000

    2441

    Equipement des bureaux

    1

    1 000 000

    1 000 000

    2446

    Equipement d'unités d'hébergement

    1

    2 790 000

    2 790 000

    2447

    Equipement des logements du personnel

    1

    250 000

    250 000

    2450

    Matériel de transport touristique

    1

    15 000 000

    15 000 000

    2481

    Collections et oeuvres pour l'écomusée

    1

    1 000 000

    1 000 000

    2491

    Matériel de production d'énergies

    1

    700 000

    700 000

    2498

    Imprévus et impondérables

    -

    -

    4 066 500

    -

    Sous total des immobilisations corporelles

    95 926 350

    2752

    Dépôts et cautionnement électricité

    1

    100 000

    100 000

    2755

    Dépôts et cautionnements Camtel, Orange.

    1

    100 000

    100 000

    -

    Sous-total immobilisations financiers

    200 000

    TOTAL INVESTISSEMENTS

    101 226 350

    Source: Dorgelet Adonis Edane, 2012. Réf.: Plan de comptes et états financiers, OHADA, 2007.

    Commentaire sur les investissements et amortissements

    Les investissements du projet concernent les immobilisations incorporelles, corporelles et financières suivantes :

    [Supprimé]

    Le coût global des investissements de notre projet est estimé à 101 226 350 F.cfa.

    4-1-2. Estimation du besoin en fonds de roulement (BFR)

    Il s'agit de mesurer le besoin en ressources de production généré pendant la phase du démarrage du projet. Le besoin en fonds de roulement (BFR) se détermine à partir des estimations faites sur les éléments des charges d'exploitation annuelle. Le montant de ces charges d'exploitation s'élève à 55 015 632 F.cfa ; excepté l'intérêt sur l'emprunt qui n'est pas pris en compte ici.

    4-1-3. Estimation du coût du projet

    Le coût global du projet est composé d'éléments suivants : le coût total d'investissements (101 226 350 F.cfa.) et le Besoin en fonds de roulement (BFR) annuel de la structure (55 015 632 F.cfa). Le montant total s'élève à 156 241 982 F.cfa. (Voir tableau n°15 suivant).

    Tableau n°15 : Calcul du coût du projet

    Désignation

    Montant (en F.cfa)

    Investissements

    71 126 350

    Besoin en fonds de roulement

    55 015 632

    Coût Total du projet

    156 241 982

    Source : Dorgelet Adonis Edane, 2013.

    4-2- BILAN D'OUVERTURE DU PROJET

    Le coût global du projet est estimé à 156 241 982 F.cfa. Ainsi, le tableau n°16 ci-dessous présente un bilan initial pour le démarrage de la jeune entreprise touristique.

    Tableau n° 16 : Bilan prévisionnel d'ouverture

    ACTIF

    PASSIF

    Désignation

    Valeur (en F.cfa)

    Désignation

    Valeur (en F.cfa)

    Actif immobilisé

    101 226 350

    Capitaux propres

    15 614 198

    Actif circulant

    55 015 632

    Emprunts

    140 617 784

    TOTAL

    156 241 982

    TOTAL

    156 241 982

    Source : Dorgelet Adonis Edane, décembre 2012.

    Commentaire sur le bilan d'ouverture

    Le bilan d'ouverture prévoit un côté actif et un côté passif. Il nous permet d'évaluer l'ensemble du patrimoine de l'entreprise notamment les emplois ou biens de l'entreprise et ressources. Pour ce cas d'espèce, il y a équilibre entre les emplois et les ressources.

    Par ailleurs, ce tableau de bilan d'ouverture fait état du plan de financement initial de notre projet. Il justifie dans le côté passif, le financement du projet dont le coût s'élève à Pour couvrir ces besoins de financement, nous observons que 10% du coût global du projet (15 614 198 F.cfa), vont provenir des fonds propres du promoteur. Le recourt auprès des institutions bancaires, bailleurs de fonds pour financement à court et à long termes, permet d'obtenir un emprunt de 90%. Les dossiers de cet emprunt seront déposés dans différents établissements bancaires.

    4-3- ÉTUDE DE LA RENTABILITÉ DU PROJET

    [supprimé].

    *L'intérêt sur l'emprunt. Le bilan présenté au tableau n°16 ci-haut (page 64) nous permet de ressortir l'intérêt sur l'emprunt afin de retrouver le délai de récupération des dépenses.

    Tableau n°18: Amortissement de l'emprunt sur 5 ans

    Année

    Capital emprunt

    Tx de remb.

    Intérêts

    Amortissement

    Annuité

    Capital restant

    1

    156 241 982

    0.07

    10 416 132

    31 248 396

    41 664 529

    124 993 586

    2

    124 993 586

    0.07

    8 332 906

    31 248 396

    39 581 302

    93 745 189

    3

    93 745 189

    0.07

    6 249 679

    31 248 396

    37 498 076

    62 496 793

    4

    62 496 793

    0.07

    4 166 453

    31 248 396

    35 414 849

    31 248 396

    5

    31 248 396

    0.07

    2 083 226

    31 248 396

    24 219 260

    0

    TOTAL

    -

    -

    31 248 396

    156 241 982

    -

    -

    Source : Dorgelet Adonis Edane. 2013

    Le capital que nous avons emprunté auprès des différentes institutions bancaires s'élève à 156 241 982 F.cfa soit 90% du coût global du projet. Le tableau n°18 ci-dessus nous montre que c'est au bout du 5ème exercice, que le capital emprunté va être égale à zéro au cas où le taux de remboursement est de 15%. Les intérêts sont variables c'est-à-dire qu'au fur et mesure que la dette s'épuise, les intérêts baissent également. Au bout de 5 ans, la dette aura déjà produit des intérêts qui s'élèvent à un montant global de 31 248 396 F.cfa.

    *Dotations aux amortissements : Cette charge variable provient des amortissements des investissements du projet. En comptabilité, l'amortissement est un constat de la dépréciation de la valeur d'un actif immobilisé ; au terme d'une opération, consistant à répartir dans le temps le coût de cet élément. La durée de perte de valeur subie par nos immobilisations va de 3 ans (frais d'établissement) à 20 ans (bâtiments) et dont le coût annuel initial 5 639 159 F.cfa. Ce coût reste invariable jusqu'à la troisième. Dès la quatrième année, nous observons une baisse de 4 472 493 F.cfa car les premières immobilisations commencent à être amorties. C'est le cas des frais de premiers établissement qui doivent s'amortir sur 3 ans notamment d'ordre de1 166 667 F.cfa. Le tableau n°20 présente l'évolution des amortissements sur 5 ans (Voir P. 68 ci-après).

    En définitive, le montant de toutes les charges d'exploitation annuel est élevé à 62 584 150 F.cfa. La croissance prévisionnelle des activités touristiques dans les 5 années qui vont suivre le démarrage du projet, les charges d'exploitation restent invariables d'année d'une année à une autre. Le tableau n°21 présente clairement cette évolution de charges sur 5 ans. (Voir P.70).

    Tableau n°19 : Charges prévisionnelles du personnel sur 12 mois

    Postes

    Grades et catégories

    Salaire base

    Accessoires

    + Av. F.

    Salaire brut

    Charges sociales

    Charge unitaire nette

    Effectif

    Valeur mensuelle

    Valeur annuelle

    Manager

    Cadre 10-3

    138 528

    50 000

    188 528

    32 300

    156 228

    1

    156 228

    1 874 736

    Chef Service de la production

    Cadre 10-1

    123 291

    40 000

    163 291

    22 950

    140 341

    1

    140 341

    1 684 092

    Chef du personnel

    Cadre 10-1

    123 291

    30 000

    153 291

    17 850

    135 441

    1

    135 441

    1 625 292

    Conservateur

    Cadre 10-1

    123 291

    27 000

    150 291

    17 000

    133 291

    1

    133 291

    1 599 492

    Chef Service commercial

    Agent de maîtrise 9-1

    116 848

    25 000

    141 848

    22 950

    118 898

    1

    118 898

    1 426 776

    Comptable

    Agent de maîtrise 9-1

    110 235

    20 000

    130 235

    19 550

    110 685

    1

    110 685

    1 328 220

    Chargé de comm.

    Agent de maîtrise 9-1

    110 235

    20 000

    130 235

    17 850

    112 385

    1

    112 385

    1 348 620

    Chef de l'hébergement

    Agent de maîtrise 9-1

    110 235

    20 000

    130 235

    13 600

    116 635

    1

    116 635

    1 399 620

    Cuisinier

    Agent de maîtrise 7-1

    78 635

    15 000

    93 635

    11 900

    81 735

    1

    81 735

    980 820

    Infirmier

    Agent de maîtrise 6-1

    62 093

    15 000

    77 093

    4 930

    72 163

    1

    72 163

    865 956

    Formateurs

    Employé 5-1

    50 484

    7 500

    57 984

    5 440

    52 544

    2

    105 088

    1 261 056

    Réceptionniste

    Employé 4-1

    47 394

    7 500

    54 894

    8 500

    46 394

    1

    46 394

    556 728

    F. de Chambres

    Employé 3-1

    36 082

    7 500

    43 582

    7 650

    35 932

    3

    107 796

    1 293 552

    Serveurs

    Employé 3-1

    36 082

    6 000

    42 082

    6 800

    35 282

    3

    105 846

    1 270 152

    Agents polyvalents

    Employé 2-2

    31 906

    2 500

    34 406

    4 250

    30 156

    5

    150 780

    1 809 360

    Agent de sécurité

    Employé 2-1

    29 004

    2 500

    31 504

    4 250

    27 254

    2

    54 508

    654 096

    TOTAL

    -

    1 327 634

    295 500

    1 623 134

    217 770

    14 05 364

    26

    1 748 214

    20 978 568

    Source : Dorgelet Adonis Edane, mars 2013

    [supprimé].

    Tableau n°20 : Évolution des amortissements des investissements sur 5 ans.

    Compte

    Désignation

    Valeur

    (en F.cfa)

    Taux

    Année 1

    Année 2

    Année 3

    Année 4

    Année 5

    2811

    Frais de 1er établissement

    3 500 000

    0.33

    1 166 667

    1 166 667

    1 166 667

    -

    -

    2830

    Construction des bâtiments

    29 429 850

    0.05

    1 471 492

    1 471 493

    1 471 492

    1 471 493

    1 471 493

    2834

    Installations techniques

    250 000

    0.1

    25 000

    25 000

    25 000

    25 000

    25 000

    2838

    Équipement loisirs

    815 000

    0.2

    163 000

    163 000

    163 000

    163 000

    163 000

    2841

    Equipement Bar-restaurant

    625 000

    0.2

    125 000

    125 000

    125 000

    125 000

    125 000

    2844

    Equipement de bureau

    1 000 000

    0.2

    200 000

    200 000

    200 000

    200 000

    200 000

    2844

    Equipement d'unités d'hébergement

    2 790 000

    0.2

    558 000

    558 000

    558 000

    558 000

    558 000

    2844

    Équipement logements du personnel

    250 000

    0.2

    50 000

    50 000

    50 000

    50 000

    50 000

    2845

    Matériel de transport

    15 000 000

    0.1

    1 500 000

    1 500 000

    1 500 000

    1 500 000

    1 500 000

    2848

    Collections et oeuvres d'arts

    1 000 000

    0.2

    200 000

    200 000

    200 000

    200 000

    200 000

    2848

    Matériel de production d'énergie

    700 000

    0.2

    140 000

    140 000

    140 000

    140 000

    140 000

    2848

    Dépôt et cautionnement AESonel

    100 000

    0.2

    20 000

    20 000

    20 000

    20 000

    20 000

    2848

    Dépôt et cautionnements Camtel et Orange

    100 000

    0.2

    20 000

    20 000

    20 000

    20 000

    20 000

    TOTAL AMORTISSEMENTS

    -

    5 639 159

    5 639 159

    5 639 159

    4 472 493

    4 472 493

    Source : Dorgelet Adonis Edane, 2013

    [supprimé].

    4-3-1. Compte d'exploitation avec cash-flow

    Le compte d'exploitation prévisionnel nous permet de déterminer la capacité d'autofinancement de notre projet. Ainsi, le tableau n°24 ci-dessous présente de manière synthétique, les états financiers de notre projet ainsi que de sa rentabilité.

    Tableau n°24 : Compte d'exploitation prévisionnel sur 5 ans et cash-flow

    Désignation

    Année 1

    Année 2

    Année 3

    Année 4

    Année 5

    Chiffre d'affaires

    43 882 500

    58 322 000

    78 163 500

    99 331 000

    120 658 200

    Charges d'exploitation

    65 111 764

    61 095 945

    58 585 705

    54 146 349

    51 601 421

    Résultat d'exploitation

    -21 229 264

    -2 773 945

    19 577 795

    45 184 651

    69 056 779

    Impôts sur les sociétés (38.5%)

    482 708

    641 542

    7 537 451

    17 396 090

    26 586 860

    Résultat net

    -20 746 557

    -2 132 403

    27 115 245

    62 580 741

    95 643 639

    Cash flow

    -15 107 398

    3 506 756

    32 754 405

    67 053 234

    100 116 132

    Cash flow cumulé

    -15 107 398

    -11 600 641

    21 153 763

    88 206 997

    188 323 128

    Source : Dorgelet Adonis Edane, 2013.

    Le tableau n°24 ci-dessus présente le compte de résultat prévisionnel du « Complexe Dzale nature ». Il permet de juger la rentabilité de la future entreprise sur cinq ans. En l'analysant, nous pouvons constater qu'à ses deux premières années de fonctionnement, l'entreprise va réaliser d'énormes pertes. Le résultat net des exercices 1 et 2 peuvent en témoigner car ils affichent des valeurs négatives d'ordre -20 746 557 F.cfa et -2 132 403 F.cfa.

    Il faut observe que malgré les pertes que réalise la structure, elle va toujours payer les impôts sur les sociétés. Pour réserver la part qui revient à l'Etat, nous avons prélevé 1,1% de notre chiffre d'affaires des années de perte. Ce qui nous permet de trouver 482 707 F.cfa à l'année 1 et 641 542 F.cfa l'année 2 et pourtant ces années, l'entreprise va observer des pertes énormes. Dès la 3ème année où le résultat d'exploitation devient positif à 19 577 795 F.cfa, nous prélevons donc 38,5% d'impôts sur les sociétés ; ce qui donne une valeur de 7 537 451 F.cfa. On observe en ce qui concerne le résultat net (ou comptable) de l'entreprise que c'est dès la 3ème année que la valeur nette commence à être positif à 27 115 245 F.cfa. Par ailleurs, « Dzalé nature » atteint sa capacité d'autofinancement (ou Cash flow) dès la 2ème année avec 3 506 756 F.cfa tandis que le cash flow cumulé affiche toujours un résultat négatif à la même période.

     

    CONCLUSION GÉNÉRALE

    Notre étude portait sur le thème « Développement du tourisme durable autour des chutes de Memve'ele à travers l'aménagement d'un village écotouristique ». Pour aborder ce sujet et à mener à bien nos recherches, nous avons bâti notre travail autour de 2 parties qi permettent non seulement une meilleure connaissance du site d'implantation du projet, mais aussi sa meilleure compréhension.

    La première partie, théorique, s'attèle à diagnostiquer la zone d'étude à travers la présentation de l'état des lieux de la zone de Nyabizan, suivi de l'évaluation du potentiel touristique de la localité à travers une étude de marché. Ceci a abouti à l'élaboration d'un plan de développement et d'aménagement touristique dudit territoire. Le territoire touristique de Nyabizan se présente ici comme cette localité de la Commune de Ma'an qui regorge d'énormes ressources tant sur le plan naturel que culturel. Malgré de nombreuses difficultés et contraintes identifiées, la localité présente des opportunités importantes susceptibles d'attirer les investisseurs et autres acteurs du développement local dans le secteur touristique.

    La deuxième partie nous plonge dans le développement et la gestion pratique d'un projet touristique dont les deux derniers chapitres font état des références pratique d'un projet de développement. Il s'agit du projet d'aménagement d'un village écotouristique à Ebianemeyong dans la périphérie de Nyabizan.

    Tout compte fait, l'importance de ce projet n'est plus à démontrer. Il s'agit d'un projet participatif au développement de la localité à l'heure de la modernisation et de la diversification des secteurs d'activités génératrices de revenus. Il apporte également une solution à l'épineux problème d'hébergement et de restauration qui se pose avec acuité par la quasi-totalité des visiteurs de la localité de Nyabizan.

    Par ailleurs, centré sur l'actualité de la gouvernance touristique des territoires, ce thème présente l'avantage d'aborder l'une des problématiques de l'heure autour du problème gestion durable des territoires. Comme on peut le voir, le thème abordé est à plus d'un titre pertinent, surtout lorsque l'on sait que le Cameroun a entrepris une suite de projets structurants au rang desquels le Projet de construction du Barrage de Memve'ele, qui à notre avis, une fois réalisés, pourrait constituer un attrait touristique. Tel est déjà le cas du Barrage de Lagdo au Nord-Cameroun. De ce point de vue, Ebianemeyong reste un pôle de développement touristique en devenir. Situé à la charnière du Parc Naturel de Campo - Ma'an, ce site pourrait permettre aux visiteurs de séjourner encore plus longtemps dans l'arrondissement de Campo et l'arrondissement de Ma'an. Toute chose qui permettra à terme, l'épanouissement des populations.

    Face aux multiples difficultés que rencontrent les pouvoirs publics à analyser la complexité du secteur touristique notamment la filière éco-tourisme et à retrouver les solutions adéquates pour résoudre les problèmes posés par ce secteur d'activité, le soutien au professionnalisme doit être le leitmotiv en amont et en aval pour atteindre les objectifs gouvernementaux dans un secteur caractérisé par l'informel et la spéculation.

    BIBLIOGRAPHIE

    I- TEXTES REGLEMENTAIRES

    Décret n°99/443/PM du 25 mars 1999 fixant les modalités d'application de la loi n°98/006 du 14 avril 1998 relative à l'activité touristique.

    II- OUVRAGES

    ONOMO ETABA Roger Bernard, Le tourisme culturel au Cameroun, L'Harmattan, Yaoundé, 2009, 123 pages.

    PATRICK Michel, Etude d'impact sur l'environnement : objectifs-cadre réglementaire-conduite de l'évaluation, BCEOM, Paris, 2001.

    OMT (Organisation Mondiale du Tourisme) et PNUE (Programme des Nations Unies pour l'Environnement), Vers un tourisme durable : guide à l'usage des décideurs, Madrid, 2006, 226 pages.

    III- JOURNAUX, RAPPORTS D'ÉTUDE ET GUIDES PRATIQUES

    « La Tribune des Régions : Sud - Ma'an », in « Cameroon-Tribune », Encart n°261, 08 décembre 2010.

    SAINT-JACQUES Claude et Al., « Projet de développement d'écotourisme dans la Forêt Modèle de Campo-Ma'an (Cameroun) », Rapport d'étude, UQÁC-Québec, 2012, 93 pages.

    « Etude de préfaisabilité du projet d'accompagnement socio-économique de Memve'ele (PASEM) », CSPM (Secrétariat Permanent du Comité de Suivi du Projet Hydroélectrique de Memve'ele), Rapport final, Yaoundé, 2007, 99 pages.

    « Aménagement hydroélectrique de Memve'ele sur le Ntem : actualisation des études de faisabilité », MINEE (Ministère de l'Eau et de l'Énergie), Volume II - Etudes Techniques, Rapport 11616 RP 01 Rev B, Coyne et Bellier, 2006, 203 pages.

    « Plan d'aménagement du Parc National de Campo-Ma'an et de sa zone périphérique (2006-2010) », MINFOF (Ministère des Forêts et de la Faune), Yaoundé, 2005, 106 pages.

    « Tourisme, hôtellerie et environnement : impacts et solutions ». Partie 2, OMT/PNUE, 2006.

    ZIMMER P. et GRASSMANN S., Réussir l'évaluation du potentiel touristique d'un territoire, Guide pratique, LEADER II, Sierra Gata (Espagne), 1996, 43 pages.

    IV- MÉMOIRES

    ETOGA Hugues Marcel, « Tourisme, risques et enjeux des grands projets de développement sur l'environnement balnéaire de Kribi », Mémoire en vue de l'obtention du Master Géographie, Université de Yaoundé I, 2010, 256 pages.

    MOUNGOU Paulette, « Aménagement et rentabilisation touristique du Mont Koan dans le village Nkol-Edjon (arrondissement d'Ebebda) », Mémoire de projet tutoré de LPTH, Université de Yaoundé I, 2010, 109 pages.

    MAA OMGBA Véronique, « Tourisme durable et écotourisme : axes de développement socio-économique et de sauvegarde patrimonial pour le Cameroun », Mémoire en Tourisme, Institut Supérieur International du Tourisme de Tanger (ISITT), 2008, 101 pages.

    V- SITES WEB

    http://ww w.unep.org/shared/pdf/DTIx0819xPA TourismPolicy.FR Consulté le 15.09.2012 à 10h45.

    http:// www.unep.org/./shared/publication/oran/DTX1043XPA/doc. Consulté le 12.09.2012 à 20h06.

    http://ec.europa.eu/agriculture/rur/leader2/rural-fr/biblio.pdf Consulté le 16.09.2012 à 10h35.

    http://www.simplement-durable.com/ecovillage.php consulté le 16/12/2013 à 12h07

    http://www.lameuseetvous.com/assets/.../guide-produits-touristique.pdf. Consulté le : 25.11.2012 à 12h49.

    http://www.projetmemveele.org . Consulté le : 23.08.2012 à 12h00.

    http://www.evasionaunaturel.com. Consulté le : 04.12.2012 à 15h45.

    VI- SOURCES ORALES 

    Noms et prénoms

    Genre

    Âge

    Statut

    Lieu

    Date

    1

    Ebaé Mvé Jean

    Homme

    Non déterminé

    Patriarche et notable

    Nyabizan

    13 octobre 2012

    2

    Motto Motto Sylvain

    Homme

    Non identifié,

    Chef du Village

    Ebianemeyong

    12 octobre 2012

    3

    Eyene Menene Justin

    Homme

    84 ans,

    Patriarche

    village de Nkong-meyos,

    9 octobre 2012

    4

    Ndongo Ela Samson

    Homme

    Non identifié

    Maire

    Ma'an

    Août 2012

    ANNEXES

    [éléments supprimés]

    ANNEXE N°4 : QUESTIONNAIRE D'ENQUÊTE DE PROSPECTION GÉNÉRALE

    Questionnaire d'enquête de prospection

    Ce questionnaire entre dans le cadre de l'étude de faisabilité sur le « Développement du tourisme durable autour des chutes de Memve'ele et du Parc National Campo-Ma'an à travers l'aménagement d'un village écotouristique» ; mémoire de projet tutoré en vue de l'obtention d'une Licence Professionnelle Tourisme et Hôtellerie dans la spécialité Développement et Aménagement Touristiques des Territoires (DATT). A cet effet, sont particulièrement conviés à répondre à ce questionnaire les populations locales, les touristes, les visiteurs de la zone, etc.

    NB : Bien vouloir cocher une ou plusieurs cases (où c'est nécessaire) et répondre brièvement aux autres questions où c'est nécessaire.

    A- IDENTIFICATION DE L'ENQUETE

    1- Quel est votre genre ? M F

    2- Age de la personne interrogée :

    a) 19 ans et moins b) 20-40 c) 40 -60 d) 61 ans et plus

    3- Origine :...............................................................( préciser ville et pays)

    4- Votre profession / Occupation ? (vous cochez une seule case)

    Travailleur du public

    Travailleur du privé

    Profession libérale

    Ne travaille pas

    Autorité locale

    Sociétés Hydro.

    Agriculteurs

    Elève

    Enseignant

    ONG/projet

    Commerçant

    Etudiant

    Force de sécurité

    Sté forestière

    GIC

    Chômeur

    Agent de l'Etat

    Métiers de tourisme

     
     

    Autres :__________________________________________________________(à préciser)

    B- CONNAISSANCE DES LIEUX

    5- Etes-vous résident dans la localité de Nyabizan ? OUI NON

    6- Avez-vous déjà eu l'occasion d'effectuer un déplacement vers les chutes de Memve'ele ou au Parc National Campo-Ma'an?

    a) b) Au Parc

    -Mensuel ou trimestriel

    -Annuel -Autre :

    a) Aux Chutes

    -Mensuel ou trimestriel

    -Annuel -Autre :

    OUI b) NON

    -Votre fréquence de visite :

    7- Raisons /motivations de la visite.

    a) Faire du tourisme c) aller à la chasse e) A la pêche

    b) Faire des recherches/études d) Accompagner des touristes

    Autres ____________________________________________________________ (à préciser)

    8- Connaissez-vous d'autres attraits (naturel et/ou culturel) dans la zone et qui sont susceptibles d'émerveiller les touristes dans la localité de Memve'ele et de Nyabizan?

    a) Chutes c) Parc d) Grottes f) Montagnes

    b) Danses traditionnelles e) Rites divers

    Autres __________________________________________________________(à préciser)

    9- Quelles sont les difficultés rencontrées lors de la visite de ces sites ?

    a) Rien pour accueillir et informer les visiteurs

    b) Difficultés d'accès aux sites

    c) Pas ou peu de structures d'hébergement et de restauration

    Autres___________________________________________________________ (à préciser)

    10- Que connaissez-vous comme valeur culturelle, artistique et artisanale dans la localité ? (ex. danses traditionnelles, Rites culturels, fêtes populaires, Artisanat, etc.)

    ----------------------------------------------------------------------------------------- (à préciser le nom).

    11- A votre avis, le taux de fréquentation annuel des visiteurs dans la localité de Memve'ele et du PNCM maintenant  est :

    a) Nul b) faible c) moyenne d) élevé

    12- Avez-vous déjà eu l'occasion de visiter d'autres sites touristiques dans le Sud/dans le pays ? OUI NON- Si oui, précisez-les _____________________________________

    13- Avez-vous remarquez les différences d'aménagement entre ces sites et les sites de la localité ? OUI NON A quel niveau ?___________________________________________________

    C- TOURISME - MARCHE TOURISTIQUE ET L'ECOVILLAGE.

    14- Aimez-vous le tourisme ? OUI NON

    Si OUI, quelle forme de tourisme aimez-vous et qui peut être pratiquée dans la localité d'Oveng ? (cochez plusieurs)

    a- Trekking b- Safari c- Tourisme culturel d- Agrotourisme Tourisme scientifique f- Tourisme sportif

    Autres formes de tourisme : ____________________________________________(à préciser)

    15- Pensez-vous qu'il est important aujourd'hui d'implanter un éco-villages dans la localité? OUI NON

    16- Vos attentes vis-à-vis du tourisme et du village écotouristique ?

    a- Innover et diversifier l'offre et l'activité touristique dans la localité

    b- Attirer plus de touristes dans la localité

    c- Créer les emplois et réduire le taux de chômage des jeunes 

    d- Apporter la culture touristique

    e- Valoriser/promouvoir nos valeurs naturelles et culturelles ?

    Autres ________________________________________________________ (à préciser)

    17- Pensez-vous qu'une telle structure peut être rentable ? OUI NON

    18- Quels types d'activités/produits préférez-vous qu'il soit offert? (cochez plusieurs)

    Hébergement et restauration sur place ?

    Agro-forêt : champ avec des espèces de valeurs?

    Sentiers des randonnées ?

    Visites libres /guidées

    Aires de jeux et loisirs

    Espaces boutique des souvenirs ?

    Musée naturel et culturel ?

    Programmes d'animation (exposition, ateliers de formation, offre pédagogiques, etc. ?

    Pêche sportive ?

    Salle de conférences ?

    Discothèque/boites de nuit ?

     

    19- A combien seriez-vous prêt à débourser par exemple pour :

    · Un logement ?3 000 à 5 000 5 000 à 10 000 10 000 à 15 000 + de 15 000F

    · Un plat ? 5 00 à 7 00F 700 à 1500 1 500 à 2 500 + de 2 500 F

    · Une ballade ? 5 00 à 1 000F 1000 à 1500 1 500 à 2 500 + de 3 000 F

    · Un circuit touristique ? 10 000 à 15 000 F 15 000 à 25 0000 + de 25 000F

    20- Pour vous ces tarifs sont

    a- Moins chers b- Passables c- Trop chers

    21- A votre avis, quel serait l'endroit idéal pour l'implantation d'une telle structure ?

    a) A la rive des chutes b) A côté des installations hydro-électriques c) A Nyabizan d) A Ebènemeyong / Ovenge) A l'entrée du Parc

    22- Quelle forme architecturale donneriez-vous à cet éco-village ?

    a- Traditionnelle b- Moderne

    23- Quels matériaux préfériez-vous utiliser pour la construction ?

    a) Mur en planches coiffée de paille

    b) Mur en Ciment coiffée de tôles

    c) Mur en briques de terre coiffée tôles

    Autres____________________________________________________________ (à préciser)

    24- Selon vous, que faire lors de la construction d'une telle structure ?

    a) Tout détruire comme végétation

    b) Conserver l'espace vert et prendre en compte les traditions locales

    c) Utiliser les matériaux locaux

    d) Impliquer la communauté locale

    e) Ne pas prendre en compte des populations locales

    25- A votre avis, le degré d'implication des riverains (populations locales) doit être à :

    a) 0% b) 25% 50% 75% 100%

    26- Selon vous, la construction du barrage hydroélectrique à Memve'ele constitue un atout ou un frein pour le développement de l'écotourisme dans la zone ?

    a) Atout b) Frein

    Justifier : --------------------------------------------------------------------------------------------------.

    27- Vos suggestions sur ce projet écotouristique?-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------____________________________________________________________________

    Village écotouristique : est un lieu aménagé selon les formes architecturales plus ou moins traditionnelles organisé d'hébergements et d'équipements écologiques pour accueillir les touristes et visant un nouveau modèle de développement qui place l'Homme et l'environnement au centre de ses intérêts.

    NOUS VOUS REMERCIONS !

    ANNEXE N°5 : DÉTAIL ACTIVITÉS, SERVICES, PRESTATIONS ET PRODUITS DU COMPLEXE DZALE NATURE

    Activités

    Services et prestations

    Produits

    Indicateurs

    Thèmes

    Composants

    Accueil

    Accueil

    Conditions d'accueil

    -Information, Orientation, Accompagnement, Grille de visites

    -Vente de la documentation (guides locaux, topoguides, etc.)

    Prise en charge et Suivi

    -Surveillance

    -Réservation, -Stationnement (parking) ;

    -Santé et sécurité (soins et gestion des risques)

    -

    Départ

    -Satisfaction

    -Questionnaire de satisfaction, Boutiques souvenirs, -Transport touristique (location véhicules) ;

    -Vente des souvenirs (Cartes postales, gadgets, produits locaux divers)

    Activités de base

    -Hébergement rural/

    -Séjours/ Se loger 

    -Offre en hébergement, logement ;

    -Qualité (moustiquaires, confort, propreté) 

    -Vente de :

    -Lits et chambres de couchage c

    -Restauration / Se nourrir

    -Bar

    -Restauration et snack-bar ;

    -Produits de tables ;

    -Produits d'hygiène

    Les repas (Mets locaux et régionaux, et autres produits alimentaires)

    Les boissons

    Découverte

    Aventure et plein air

    -Randonnées en forêt et camping ;

    -Interprétation des composantes naturelles du territoire ;

    -Excursion nautique de longue durée en pirogues

    - Attractions diverses : Sites de camping ;

    -Sentiers de randonnée, -Location des matériels de randonnée et de camping ; Equipements adéquats.

    -Service de guides : Accompagnement/Portage de bagages/ service de sécurité contre les attaques des animaux féroces ;

    -Equipement de prévention et d'intervention.

    -Vente des forfaits pour les découvertes (circuits touristiques, visites guidées) ;

    -Vente topoguides ou Cartes topographique des itinéraires de randonnées avec coordonnées GPS.

    Gastronomie

    -Découverte de l'art culinaire local

    -Offre de boissons et des mets traditionnels élaborés surplace à base de produits régionaux et locaux

    -Apéritifs, Vin, plats, dessert traditionnel

    Histoire, traditions et culture locales

    -Danses traditionnelles

    -Interprétation du patrimoine immatériel local

    -Visites guidées des hauts lieux de l'histoire de la région de Campo-Ma'an.

    -Exécution des chorégraphies

    -Raconter les légendes locales, possibilité d'apprentissage

    -Service de guide afin de procéder à l'interprétation des sites.

    -Soirées de danses traditionnelles ;

    -Cours de chorégraphie ;

    -Un écomusée (produits artisanaux, forestiers, objets d'arts ancestraux de la localité).

    Autres activités

    -Agriculture traditionnelle : Visiter les plantations locales

    -Interprétation des plantations ;

    -Pêche traditionnelle 

    -L'activité de cueillette ;

    -Dégustation sur place des produits de la pêche;

    -Participation des touristes aux divers travaux agricoles : plantations, récoltes, transformations.

    -Vente des produits de pêche, de cueillette, de transformation, etc. (Chocolat, beurre de cacao, huiles, bâtons de manioc, etc.).

    Loisirs

    Plein-air

    -Camping écologiques et sport en plein air

    -Tourisme fluvial (Baignade sur le fleuve, Pirogue sur Ntem) ;

    -Pique-nique et cueillette ;

    -accrobranche

    -Les parcs de loisirs, espaces verts, zones ombragées, sécurité,

    -Enseignes et signalétiques,

    -Points d'eau, aires de repos,

    -Séances d'enseignement de navigation de pirogue

    -Location ou prêt du matériel de loisirs

    -Port de plaisance (marina) naturelle (pirogues) ;

    -Visites libres et guidées,

    -Cabanes en écorces de bois local

    Animation

    -Animation pour enfants et pour adultes

    -Ateliers, expositions, bals, festivals,

    -Location de la logistique ;

    -Offres pédagogiques (stage, apprentissage)

    -Visites libres,

    -Cours de langues locales et étrangères, classes vertes

    Loisirs intérieurs

    -Activités ludiques,

    -Equipement de loisirs

    -Salles pour jeux traditionnels (songoh, etc.)

    -Partie de jeux

    Événements

    -Evénementiel

    -Organisation des manifestations culturelles et interculturelles, festivals, Expositions culturelles et artistiques ; -Location de la salle et la logistique

    -Tournages, Cérémonies diverses

    -Vente des forfaits ;

    Développement durable et valorisation du territoire

    Ecologie

    -Mise en scène de la nature

    -Gestion des déchets et résidus

    -Jardin d'agrobiologie,

    -Energies renouvelables

    -Variété de fruits et de légumes

    Expériences diverses et complémentaires

    -Activités pédagogiques ;

    -Tourisme participatif ;

    -Agro-forêt avec des essences médicinales,

    -Sensibiliser les visiteurs à la préservation de l'environnement et au respect des cultures locales ;

    -Ateliers d'apprentissage de fabrication et de confection des produits locaux divers.

    -Participation des touristes aux activités ;

    -Séjours-expériences ;

    -Ingénierie touristiques diverses (counselling, études diverses).

    -Commercialisation des produits ;

    -Vente des documents des étapes de production et de transformation.

    Source : Dorgelet Adonis Edane, février 2013

    [éléments supprimés]

    ANNEXE N°13 : L'ÉCHEANCIER (ORDONNANCEMENT) DES TRAVAUX DE CONSTRUCTION

    Désignation des tâches/ travaux

    Symboles

    Durée

    Rang

    1-phase de pré-construction

     
     
     
     

    Travaux préliminaires

    Acquisition des emprises

    A0

    4 J.

    14 Jours

    1

    Acquisition de main d'oeuvre

    A1

    10 J.

    Terrassement

    Défrichage et dégagements

    B0

    7 J.

    10 Jours

    2

    Terrassement

    B1

    3 J.

    Implantations

    Acquisition et production des matériaux

    C0

    90 J.

    67 Jours

    3

    Installation du chantier

    C1

    7 J.

    2-Phase de construction

     
     
     
     

    Construction des bâtiments (bungalows hôtel, chalets, et cabanes)

    Fondations + fosses sceptique

    D0

    14 J.

    101 Jours

    4

    Elévation des murs

    D1

    45 J.

    Couverture plafond + charpentes + toiture

    D2

    7 J

    Menuiserie bois + vitrerie

    D3

    14 J.

    Plomberie sanitaire

    D4

    7 J.

    Peinture + décoration

    D5

    7 J.

    Electricité + câblages

    D6

    7 J.

    Aménagement des espaces de loisirs

    Servitudes / VRD

    E0

    30 J.

    140 Jours

    5

    Passerelles

    E1

    45 J.

    Plantes

    E2

    30 J.

    Débarcadère

    E3

    21 J.

    Points de visions

    E4

    14 J.

    Aménagements divers

    Parking

    F0

    14 J.

    42 Jours

    6

    Château d'eau + points d'eau

    F1

    21 J.

    Bancs publics

    F2

    7 J.

    3- Phase de post-construction et lancement

     
     
     
     

    Restauration du site

    Retrait des équipements du chantier

    G0

    21 J.

    21 Jours

    7

    Travaux de finition générale

    Travaux de finitions

    H0

    14 J.

    14 jours

    8

    Bilan de fin de constructions

    Contrôle avant livraison

    I0

    21 J.

    28 Jours

    9

    Livraison du chantier

    I1

    7 J.

    Travaux préparatifs au lancement des activités

    Acquisition du matériel et équipements

    J0

    30 J.

    176 Jours

    10

    Recrutement du personnel

    J1

    30 J.

    Formation du personnel

    J2

    14 J.

    Approbation et correction éventuelle du business plan par le personnel

    J3

    36 J.

    Préparation et validation du manuel de procédure, des opérations et règlements intérieurs

    J4

    36 J.

    Préparation et édition des supports de communication et de promotion

    J5

    30 J.

    Lancement effectif des activités

    Cérémonie d'ouverture ou d'inauguration

    K

    7 J.

    7 Jours

    11

    DURÉE D'EXECUTION DU PROJET

    420 Jours

     

    104

    * 1 OMT/PNUE, Vers le tourisme durable : guide à l'usage des décideurs, Madrid, 2006, p.117

    * 2 Ouvrage de 226 pages commis conjointement par l'OMT et l'UNEP, publié à Madrid (siège de l'OMT).

    * 3 Mémoire de fin d'étude en Formation des Ingénieurs Forestiers (FIF-ENGREF), Sandrine de Chastellier.

    * 4 Rapport d'étude présenté au RAFM à Yaoundé et coréalisé par Claude St-Jacques et Al., experts canadiens en écotourisme de l'UQÀC, Québec.

    * 5 Ce document stratégique de 106 pages a été élaboré par le Ministère des Forêts et de la Faune.

    * 6 Le mandat de cette étude technique a été confié au bureau d'étude COYNE et BELLIER par le Ministère de l'Eau et de l'Energie (MINEE).

    * 7 Autorités publiques et locales, populations locales, résidents ainsi que quelques promoteurs du tourisme dans la zone.

    * 8 L'arrondissement de Ma'an avec la localité de Nyabizan reste en principe la zone où nous orientons plus notre étude.

    * 9 MINFOF, « Plan d'aménagement du Parc national de Campo-Ma'an et de sa zone périphérique  2006-2010 », Yaoundé, 2005, p.29

    * 10 Ibid, p.29

    * 11 Ibid, p.30

    * 12 Secrétariat permanent du Comité de suivi du Projet Hydroélectrique de Memve'ele , (Janvier 2007), « Étude de préfaisabilité du Projet d'accompagnement socio-économique de Memve'ele (PASEM) », Rapport final, p.23.

    * 13 Secrétariat permanent..., p.24.

    * 14 La plupart de ces informations ont été recueillies par Dorgelet Adonis Edane, lors de l'entretien avec quelques personnes âgées de la zone notamment les patriarches Jean Ebae Mvé (à Nyabizan), Justin Eyene Menene (à Nkong-Meyos), etc. les 10 et 13 octobre 2012.

    * 15MINEE, « Aménagement hydroélectrique de Memve'ele sur le Ntem : actualisation des études de faisabilité » -Vol.2-Etude technique, Yaoundé, Février 2006, p.28

    * 16 2 tribus ou clans selon leurs rapports ancestraux, se disent de manière crue et en toutes circonstances des vérités sans intention mauvaise. Ex: les clans Essamgbwak et Ebaha.

    * 17 Saint-Jacques et Al. « Projet de développement d'écotourisme dans la Forêt Modèle de Campo - Ma'an - CAMAMF (Cameroun) », Rapport d'étude, UQÀC-Québec, 2012, p.19.

    * 18 Saint-Jacques et Al. « Projet de développement d'écotourisme ... », 2012, p.27

    * 19Il s'agit d'Abessolo célestin, Nkono Alliance et Assoumou Jean-Baptiste

    * 20 La route du Parc n'étant entretenu que lorsque la société forestière est en congé, par conséquent il y a risque de trouver des gros arbres barrant la route.

    * 21 MINEE, « Aménagement hydroélectrique de Memve'ele... », 2005, p. 458.

    * 22 MINFOF, « Plan d'aménagement ... », 2005 ; p.56.

    * 23 Ibid., p.57

    * 24 La Meuse et vous : guide à la création d'un produit touristique performant, 2010, p.8

    http://www.lameuseetvous.com/assets/.../guide-produits-touristique.pdf

    * 25 Saint-Jacques et Al. « Projet de développement d'écotourisme ... », 2012, p.31

    * 26 Saint-Jacques et Al. « Projet de développement d'écotourisme ... », 2012, p.7.

    * 27 Ibid. p.85

    * 28 Saint-Jacques et Al. « Projet de développement d'écotourisme ... », 2012, p.80

    * 29 La Meuse et vous ... p.4.

    * 30 « Déplacement ou voyage effectué en plusieurs étapes, à l'aide d'un ou de plusieurs moyens de transport permettant la visite de plusieurs lieux touristiques. Au sens INSSE, le circuit est un séjour pendant lequel l'individu a changé de lieu sans être resté au même endroit plus de trois jours. » V. VLES, Le projet de station touristique ..., PUB, 1996. p.376

    * 31 OMT/PNUE, Vers un tourisme durable..., 2006, p.117

    * 32 Cette évaluation a été conduite au strict respect du Rapport final, MINEE, 2006.

    * 33OMT/PNUE, Tourisme, hôtellerie et environnement : impacts et solutions Partie 2, 2006. Lien : http:// www.unep.org/./shared/publication/oran/DTX1043XPA/doc. Consulté le 12.09.2012 à 20h06.

    * 34 Patrick Michel, l'Etude d'impact sur l'environnement : objectifs-cadre réglementaire-conduite de l'évaluation, BCEOM, 2001. p. 6

    * 35 Ibid., p.66

    * 36 MINEE, « Aménagement hydroélectrique de Memve'ele ... », 2006, p. 74.

    * 37 OMT/PNUE, Vers le Tourisme durable..., 2006, p.18.

    * 38 OMT/PNUE, Vers le Tourisme durable..., 2006, p.15

    * 39 Ibid., p.17






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