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La priorisation des investissements dans les infrastructures de transports en Afrique

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par Diane Rux Tessa
Université Libre de Bruxelles - Master Spécialisé en Gestion des Transports 2015
  

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2.1.1. Le Financement des Infrastructures par l'Etat

En Afrique, les marchés publics et les concessions ont été pendant longtemps les deux principaux modes de financement des IT. Cependant l'Etat à un moment donné a montré de sérieuses limites dans sa capacité à faire face au déficit d'IT. Ces limites ont été occasionnées par le manque de moyen financier, un ensemble de crise et le manque de politique véritable et commune la gestion des infrastructures. L'Etat dans sa mission d'assurer le bien-être des populations finance à perte pour assurer la continuité du service des transports. Mais il ne parvient pas à redresser les entreprises publiques de transport. Cette stratégie suscite de nombreuses critiques de la part des contribuables qui pensent que les routes et autres infrastructures « ne se mangent pas » et que ces fonds, qui constituent par ailleurs une pression financière sur les Etats vu le manque d'accès aux ressources de bases comme l'eau et la santé, peuvent être utilisés pour d'autres problèmes.

Ainsi, l'Etat utilise donc en dehors de ses fonds propres, les versements divers de transport, péages, les subventions multiformes, et les taxes additionnelles sur le carburant comme moyen de financement en cette période où il a contrôle. En dehors du fait que l'Etat n'ait pas assez de moyen pour financer ses entreprises, il faut noter que la responsabilité des dirigeants dans la mauvaise gestion peut être encourue. Nous pensons qu'au regard de la nature égoïste de l'Homme, le dirigeant d'une entreprise publique ne peut pas la gérer au même titre que s'il s'agissait de sa propriété privé. Au Cameroun, par exemple on assiste à la faillite de la Société de Transport Urbain du Cameroun SOTUC en 1990 pour ce qui est du transport urbain et à l'abandon de l'entretien des routes et des chemins de fer. La volonté de la majorité des Etats africains à prendre le relais après les indépendances a donc été un échec et une source d'endettement. Endettement tout simplement parce que la SOTUC aurait « englouti au moins quinze fois son capital, avec une perte de 47 milliards Fcfa, et une dette évaluée à plus de 60

milliards Fcfa ». https://dailyretrocmr.wordpress.com/2015/02/22/22-fevrier-1995-
liquidation-de-la-societe-des-transports-urbains-du-cameroun-sotuc/

Pour relever les défis de financement et palier aux échecs de l'Etat providence, il s'est mis en place dans les années 1990 le financement par concession.

2.1.2. Les concessions

La concession des services publics est : « un contrat qui charge un particulier, ou une société, d'exécuter un ouvrage public ou d'assurer un service public, à ses frais, avec ou sans subvention, avec ou sans garantie d'intérêt, et que l'on rémunère en lui confiant l'exploitation de l'ouvrage public ou l'exécution du service public, avec le droit de percevoir des redevances sur les usagers de l'ouvrage ou sur ceux qui bénéficient du service public »

Avec cette nouvelle stratégie d'investissement qui semble intéressante, la plupart des pays de l'ASS a confié au secteur privé la gestion et le financement des infrastructures. En ce moment, le transport ferroviaire et portuaire vibrent au rythme des concessions. Nous estimons que ces contrats de concessions ont eu un succès en ce qui concerne les infrastructures portuaires sur le trafic des pays comme le Benin, la cote d'Ivoire et le Sénégal. Toutefois, ce succès n'est pas

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Rédigé par Diane Rux TESSA

Rédigé par Diane Rux TESSA

partagé en ce qui concerne le chemin de fer. La mise en concession du chemin de fer n'a pas favorisé la création d'une valeur suffisante pour réhabiliter et construire les chemins de fer. Vue donc sous l'angle du Chemin de fer, force est de constater que la concession n'a pas produit les effets escomptés. Alors que les chemins de fer sont un enjeu incontournable pour le transport de fret sur des distances de plus de 150 km. Aussi, avec la concession, l'Etat n'avait pas de contrôle à quelque niveau que ce soit sur les IT. La société civile dénonçait plutôt un pillage de ressources par le concessionnaire. C'est dans ce contexte qu'est venue l'idée d'adopter un autre mode de financement où l'Etat pourra avoir dans une certaine mesure le contrôle. Ainsi, le partenariat public privé déjà utilisé dans les pays de l'Europe fait donc son apparition en Afrique.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand