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Incidence de la prolifération des taxis-motos sur les recettes des entités territoriales décentralisées cas de la ville de Bunia de 2011 a 2015

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par pascal ADHULE PASCAL
Université du CEPROMAD - Graduat 2017
  

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CHAPITRE II. : THEORIE GÉNÉRALE SUR LE TAXI-MOTO

II.1. GENESE DES SERVICES DES TAXIS-MOTOS

Avant d'aborder la genèse de taxi-moto en Afrique sub-saharienne, nous ne pouvons faire une impasse sur son ancêtre, le vélo-taxi, utilisé pour le transport de personnes et de biens en milieu rural.

En Afrique de l'Ouest, au Benin, le transport «d'akassa» se faisait par la bicyclette «kèkè-kannan», le transport de voyageurs venant ultérieurement compléter cette activité (taxi-kannan) (TOSSOU, 1993).

A l'Est, au Kenya et en Ouganda, le «boda-boda» est apparu dès les années 1960 dans les zones autour de leur frontière commune. Il permettait alors le transport, en toute discrétion, de personnes et de produits entre les deux pays, évitant ainsi les démarches administratives requises pour les véhicules motorisées. Au début des années 1970, du fait des contraintes économiques de la période du Président Idi Amin Dada en Ouganda, la contrebande de marchandises en provenance du Kenya s'est notablement accrue. Ce qui a encore favorisé le développement de boda-boda. L'utilisation de vélo-taxi en milieu rural s'est ensuite diffusée en milieu urbain aussi bien au Benin qu'en Ouganda.

Enfin, en zone urbaine, nous pouvons également mentionner le vélo-taxi de «Kaolaack» dans le bassin arachidier sénégalais. Il est apparu dès les années 1930, à l'initiative des commerçants de la ville qui achetaient de vieux cadres de vélo, les réparaient et les mettaient en location (MORICE, 1981).

Tandis qu'en Afrique sub-saharienne, l'ancêtre du taxi-moto est un simple vélo, sans transformation majeure du véhicule. A Kisangani en RDC, ce vélo surnommé «toleka» est usage même au moment où nous rédigeons ce travail.

La situation en Asie du Sud-Est, où l'utilisation du taxi-moto s'est également répandue, est différente. En effet, on observe dans cette région une utilisation plus ancienne de véhicules à deux ou trois roues, motorisés ou non, en tant que mode de transport public urbain auxquels on ajoute généralement un «réceptacle» pour le passager : «beçak» en Indonésie, «trisikad» au Philippines, «tuk-tuk» en Thaïlande, etc.

En Asie du Sud-Est comme en Afrique, le taxi-moto est un phénomène relativement récent. C'est dans les années 1970 que l'on situe l'apparition des taxis-motos au Cambodge, notamment à Phnom Penh (DURU, 2001), et aussi bien dans le transport urbain qu'interurbain ou rural au Nigeria (OYESIKU, 2001).

En Afrique, c'est véritablement à partir du milieu des années 1980 que le taxi-moto apparait en tant que tel, comme au Niger et au Cameroun, ou bien comme résultat d'une évolution du vélo-taxi, comme au Benin (AGOSSOU, 2004) et en Ouganda (HOWE, MAUNDER, 2004).

Le taxi-moto est surtout présent dans les pays de l'Afrique de l'Ouest.

En Amérique latine, à l'exception de la République Dominicaine où les moto-Conchos ont commencé à opérer dès le milieu des années 1980, le taxi-moto est apparu plus tardivement et plus timidement. C'est notamment le cas à Caracas où il est apparu au milieu des années 1990, à Lima et d'autres villes plus petites comme Sincelejo en Colombie.

Ailleurs en Amérique centrale et au Mexique, les vélos et les deux roues motorisées apparaissent progressivement dans le transport public, certaines formes rappelant les véhicules asiatiques, tels que les «rickshaws» indiens ou les «beçaks» indonésiens.

Notons qu'en RD Congo, le phénomène taxi-moto est arrivé après l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique de l'Est. Il est entré par la partie orientale du pays. A Kinshasa, le taxi-moto est surnommé «wewa» («vous» en Tshiluba, langue parlée dans les deux provinces du Kasaï démembrées).Beaucoup de ressortissants du Kasaï exercent cette nouvelle activité (Radio Okapi, 02/06/2011)

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