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Analyse des effets de la co-création des communautés de marque sur la marque

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par Ichraf Dimassi
Université Paris- Dauphine - Master 2 2012
  

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Chapitre 1: Développement

théorique et conceptuel.

Le concept de co-crétaion s'est développé au début des années 2000 avec les travaux de « Prahalad et Ramaswamy ». Les auteurs se sont intéressés aux consommateurs en tant qu'acteurs qui participent à la création, qui échangent les informations et qui s'engagent dans des dialogues explicites avec les entreprises (Prahalad et Ramaswamy 2000). Ces dernières ne

se contentent plus d'une relation unilatérale (entreprise client). Aujourd'hui et de plus en
plus, les interactions entre les consommateurs et les entreprises ou encore les interactions des communautés des marques avec les marques sont au coeur des pratiques et font l'objet de nombreux travaux de recherche.

Dans le cadre de ce premier chapitre, nous avons essayé de passer en revue les différents aspects du concept de co-création. Dans un premier temps, nous sommes remontés un peu dans le temps pour mieux comprendre l'histoire du concept de son émergence. Dans un second temps, nous avons tenté d'expliquer la co-création et de la distinguer des notions qui lui sont proches. Ensuite, nous avons traité les fromes de la co-création. Enfin, nous discutons du rôle des communautés de marque dans la création de valeur pour la marque.

I. Une approche historique : Genèse du concept de Co-création

Le courant de recherche sur la participation paraît si récent, et pourtant, le phénomène est beaucoup plus ancien. Il remonte aux années 30 avec l'apparition du libre service. La littérature sur le libre service est initiée dans les années 50 avec les travaux de (Teitelman, 1951) « le terme "participation" n'est alors pas mobilisé en tant que concept.» (Florence Benoit-Moreau, Audrey Bonnemaizon, Sandrine Cadenat, Valérie Renaudin, 2011).

Deux courants de recherche ont vu le jour. Le premier est celui du libre service des années 50 qui a ensuite évolué et a repris de l'intérêt dans les années 2000 avec le développement des technologies de libre service "TSS : Technologies of self-service". Le deuxième courant s'attache directement au concept de "participation" et il a pris un essor important vers la fin des années 80 (Audrey Bonnemaizon, Florence Moreau, Sandrine Cadenat, Valérie Renaudin, 2011) : ce sera l'objet de notre premier paragraphe. Suite à cela, le courant de recherche sur la

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logique dominante des services de Vargo et Lush, (2004) et dans lequel s'inscrit le concept de co-création a émergé (ce sera l'objet du second paragraphe)

I.1. Focus sur la « participation » et émergence de « la co-cération »

Afin de mieux cerner « la co-création », il s'est révélé pertinent de se pencher sur la notion de « participation » au sens large du terme, qui a paru bien avant dans les travaux de recherche et dans la littérature.

a) Participation et marketing participatif

La participation désigne « l'action de participer à quelque chose, une part prise à quelque chose » Larousse. Il faut signaler également que les termes collaboration, coopération et contribution sont des synonymes et sont employés indistinctement, donc le marketing participatif ou encore le marketing collaboratif a pour principe « de faire participer les consommateurs de façon active à l'élaboration de la communication d'un produit, au développement de nouveaux services ou encore à la promotion de l'actualité d'une marque ». La participation prend aussi deux formes : la participation comportementale ou physique par exemple l'engagement dans une activité (Harris, Harris et Baron, 2001)2 et la participation mentale tel que le partage des connaissances.

Vers la fin des années 70 et le début des années 80, les chercheurs se sont penchés sur la notion de « la participation ». Les premières recherches s'articulent autour de la participation du client à la production du service ou encore la co-production qui n'est qu'une forme de co-création. En effet, le client ou le consommateur peut être considéré comme une partie intégrante dans le processus de production de l'entreprise; c'est un employé partiel dans les services de l'organisation et son rôle participatif constitue un atout majeur pour l'entreprise (Peter K.Mills et James H. Morris, 1986).

Les travaux de Von Hippel (1986) se sont concentrés sur la participation des clients à la conception des produits « co-conception ». Les travaux s'intéressent aux « leader users » définis comme les utilisateurs actuels et pionniers qui expriment des besoins assez forts, ces mêmes besoins peuvent se généraliser sur le marché dans les mois ou les années qui suivent. Les « leader users » peuvent donc aider les managers dans la conception des produits. Leur

2 Audrey Bonnemaizon, Florence Moreau, Sandrine Cadenat, Valérie Renaudin (2011) ; « "Au boulot, cher client !" Une approche interprétative de la participation ordinaire du consommateur. »

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perception et leur préférence sont fort importantes puisqu'elles permettent d'identifier les futurs besoins et donc contribuer à l'émergence de nouveaux produits, processus ou encore services (Von Hippel, 1986).

Les recherches de Von Hippel (1986, 1999, 2005) ont souligné l'importance de ces « utilisateurs leaders » dans les processus d'innovation et la définition des nouvelles offres. « La démarche dite ainsi d'innovation collaborative consiste à définir a priori les caractéristiques des utilisateurs leaders, à sélectionner les individus sur la base de ces caractéristiques et à les solliciter pour faire émerger de nouveaux concepts de produits. »3

b) Emergence de la notion de "co-création"

Vers la fin des années 90 et le début des années 2000, les travaux de Ramaswamy et Prahalad, introduisent la notion de co-création et tentent d'exposer l'importance d'une telle technique, qui permet de créer de la valeur conjointement entre l'entreprise et le consommateur. Ainsi, ils remettent en cause la dissociation des rôles respectifs du client "consommateur" et de l'entreprise "productrice". Jusqu'alors, le consommateur restait en dehors de l'entreprise. Aujourd'hui, le client est considéré en tant qu'un membre actif, capable de s'impliquer dans le processus de conception, de production, d'innovation et de contribuer à la création de la valeur. Le rôle du consommateur est en mutation et nombreux termes ont été utilisés pour saisir les nouveaux consommateurs: prosumers (producteur-consommateur), protagoniste, post-consommation ou encore consom-acteurs. Tous ces termes convergent pour décrire des consommateurs plus actifs et constructifs, ainsi que leurs expériences sur le marché et les relations qu'ils entretiennent avec les entreprises. (Cova, B et Dalli, D. 2009)

Le marché est vu comme un forum de co-création d'expériences, il transforme la nature même de la relation consommateur-entreprise. En effet, l'interaction est devenue source de création de valeur, elle ne se fait plus uniquement à l'intérieur de l'entreprise, elle se fait via des dialogues continus entre les consommateurs et les entreprises. (Prahalad et Ramaswamy, 2004). Armés de nouveaux outils (le web 2 et internet), parfois mécontents de choix disponibles sur le marché, les consommateurs ont aujourd'hui les moyens d'interagir avec les entreprises et de participer à la co-création de valeur (Prahalad & Ramaswamy, 2004)

3 Bernard Cova ; Pascale Ezan (2008) ; « Le consommateur-collaborateur : activités, attentes et impacts. Le cas du passionné de Warhammer » ; Source : 13èmes Journées de Recherche.

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Cette nouvelle vision du consommateur actif dont le rôle va au-delà de la simple consommation des produits, s'inscrit dans le paradigme de la logique dominante de service de Vargo et Lush. Une logique basée sur les ressources intangibles, sur la co-création de valeur ; une logique de service selon laquelle la prestation de services est fondamentale pour les échanges économiques.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius