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Intégration du Burundi a la communauté d'Afrique de l'est: bilan et perspectives

( Télécharger le fichier original )
par Jehova-Ile MBONITEGEKA & Emmanuel NIYOKWIZIGIRA
Moulay Ismail de Meknes-FSJES - Diplome de licence en Economie et Gestion 2015
  

Disponible en mode multipage

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    Réalisé par :

    Mr. MBONITEGEKA Jehova Ile CNE: 11ETR05039

    Mr. NIYOKWIZIGIRA Emmanuel CNE: 11ETR05062

    Professeur Encadrant:

    Mr. Benchekara MOHAMMED

    Sciences Economiques et de Gestion

    Année Universitaire: 2014/2015

    Projet de Fin d'Etudes sous le thème:

    « INTEGRATION DU BURUNDI A LA COMMUNAUTE D'AFRIQUE DE L'EST :

    Bilan et Perspectives »

    Remerciements

    Nos remerciements vont aux personnes qui nous ont aidés dans la réalisation de ce mémoire.

    Premièrement à Nos parents et nos familles qui nous ont beaucoup aidés au cours de notre parcours scolaire, l'un des premiers pas pour arriver à ce travail.

    Ensuite, nous remercions M. BENCHEKARA MOHAMMED, notre Professeur Encadrant qui nous a beaucoup aidés dans la réalisation de ce projet.

    Enfin, nous tenons à remercier le gouvernement du Burundi qui soutient notre cursus universitaire au Maroc ainsi que les amis qui ont contribué dans la réalisation de ce travail.

    Sommaire

    Remerciements 1

    Les abréviations 4

    0. INTRODUCTION GENERALE 5

    CHAPITRE I. LES FONDEMENTS THEORIQUES DE L'INTEGRATION REGIONALE 10

    A. DEFINITION DE L'INTEGRATION 10

    a. La conception volontariste de l'intégration 10

    b. La conception libérale de l'intégration 11

    c. La conception industrielle de l'intégration 11

    d. La conception géographique de l'intégration 12

    e. La conception institutionnaliste de l'intégration 12

    f. La conception politique de l'intégration 13

    B.LES ETAPES DE L'INTEGRATION 13

    a. L'espace de libre-échange 14

    b. L'union douanière 14

    c. Le marché commun 14

    d. L'union économique 14

    e. L'intégration économique parfaite 15

    C.LES EFFETS DE L'INTEGRATION SUR L'ECONOMIE 15

    a. Les avantages de l'intégration 15

    b. Les inconvénients de l'intégration 17

    D.INTEGRATION REGIONALE ET DEVELOPPEMENT 18

    HUMAIN 18

    a. Le revenu 18

    b. Accès aux services 19

    c. Autonomisation 20

    CHAPITRE II.CONTEXTE REGIONAL ET OBJECTIFS DE LA COMMUNAUTE DE L'AFRIQUE DE L'EST. 22

    A. BREF APERCU SUR L'EVOLUTION DE L'ECONOMIE BURUNDAISE 22

    B. LA COMMUNAUTE DE L'AFRIQUE DE L'EST ET SES OBJECTIFS 24

    a. Historique 24

    b. Objectifs. 25

    C. ADHESION DU BURUNDI AU SEIN DE LA CAE 26

    CHAPITRE III.L'ECONOMIE BURUNDAISE AU REGARD DE LA CAE. 28

    A. SUR LE PLAN MACROECONOMIQUE 28

    a. Le Produit Intérieur Brut 29

    b. Le Revenu national Brut 30

    c. PIB par secteur d'activité 31

    B. SUR LE PLAN SOCIAL 34

    a. Education 34

    b. Santé 36

    c. L'emploi 38

    CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 39

    Bibliographie 42

    Autres 42

    Webographie 43

    Les abréviations

    AIR : Accord d'Intégration Régionale

    ALENA : Accord de Libre Echange Nord- Américain

    ASEAN : Association of South East Asian Nations (Association des Nations du Sud-Est Asiatique)

    CAE: Communauté de l'Afrique de l'Est

    CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest

    COMESA: Common Market for Eastern and Southern Africa

    CRDB: Cooperative Rural Development Bank

    DTB: Diamond Trust Bank

    DTC3 : Diphtérie-Tétanos-Coqueluche

    EAC : East African Community

    FMI : Fonds Monétaire International

    IDH : Indice de Développement Humain

    INSS : Institut National de Sécurité Sociale

    ISTEEBU : Institut des Statistiques et des études économiques du Burundi

    KCB: Kenya Commercial Bank

    OMC : Organisation Mondiale du Commerce

    OMD : Objectifs Millénaires de Développement

    PAS : Programme d'Ajustement Structurel

    PIB : Produit Intérieur Brut

    PME : Petite et Moyenne Entreprise

    PNB : Produit National Brut

    PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

    RNB : Revenu National Brut

    SADEC: Southern African Development Community

    UE : Union Européenne

    UMA : Union du Maghreb Arabe

    US$ : Dollar Américain

    INTRODUCTION GENERALE

    Le développement économique est un but recherché par les nations du monde entier avec l'objectif d'assurer à leurs populations un niveau de vie satisfaisante, le bien-être social. Toutes les nations du globe des moins développées aux plus développées se battent pour réaliser le rêve de Muhammad Yunus1(*), celui de vivre dans un monde sans pauvreté. Dans cette course vers le développement, certains Etats ont préféré ne pas faire cavaliers seuls et se sont mis ensemble formant ainsi des blocs ou groupements régionaux afin d'avoir les bases solides du développement économique. Le regroupement des pays est un facteur favorable, au niveau global, à leur développement sur un certain nombre d'aspects : éducation, santé, démographie, culture, progrès etc. mais son influence sur le développement économique d'un pays pris à part diffère d'un Etat à l'autre.

    Le développement économique désigne les évolutions positives dans les changements structurels d'une zone géographique ou d'une population. Ces changements pouvant être démographiques, techniques, industriels, sanitaires, culturels, sociaux... De tels changements engendrent l'enrichissement de la population et l'amélioration des conditions de vie. C'est la raison pour laquelle le développement économique est associé au progrès2(*).

    La notion de « développement économique »3(*) a pris son importance au sortir de la deuxième guerre mondiale avec la naissance de nouvelles nations issues de la décolonisation et de certaines institutions économiques internationales dont le FMI, la Banque Mondiale etc. Il est évalué par les indicateurs économiques que sont le PIB(Produit Intérieur Brut) et le PNB(Produit National Brut) mais par l'inefficacité du PIB à mesurer le bien-être individuel ou collectif, car il ne fournit que les informations sur la production économique et l'indissociabilité du développement économique au développement social, le Programme des Nations Unis pour le Développement PNUD(en 1990) a mis en place un autre indicateur de développement, l'IDH, qui est l'Indice de Développement Humain pour évaluer le niveau de développement humain dans le monde. Ce dernier prenant en compte l'espérance de vie à la naissance, le niveau d'Etudes etd'instruction et le revenupar habitant.Le rôle des nations dans le développement économique est la mise en place des conditions et du climat permettant l'accroissement des compétences pour qu'il y ait un système efficace de production mais aussi de distribution des biens et services, par une mise en place d'un environnement juridique adéquat et un environnement législatif adapté.

    Il faut toutefois noter que ce n'est pas chose aisée pour accomplir cette tâche, les nations sont confrontées à de nombreuses contraintes qui conduisent au sous-développement ou mal développement, ces dernières pouvant être d'ordre interne ou externe :

    Parmi les contraintes internes constituant des freins au développement : la situation de déliquescence de l'Etat4(*), les aptitudes et comportements des élites du pays et de ses dirigeants5(*) mettant péril l'activité économique l'investissement, le capital humain (éducation) etc.D'autres éléments sont externes : les guerres, les intérêts géopolitiques ou commerciales, manque d'intérêts et de compréhension des entreprises à s'implanter dans certains pays, évolution défavorable des termes de l'échange et pertes de revenu liés à la baisse des prix des exportations(le plus souvent des matières premières).

    Face à tous ces problèmes, les nations cherchent à s'en sortir. Comme chaque pays a des problèmes internes le rendant incapable de surmonter tous les défis que l'environnement économique lui impose, certains Etats optent pour l'unification des forces pour pouvoir relancer leur machine économique et partir sur des bases de développement économique solides formant ainsi des groupements régionaux. Ce fut l'une des caractéristiques du 20è siècle notamment avec la naissance et l'évolution de l'Union Européenne et son succès que l'on connaît mais aussi des autres groupements régionaux6(*) qui lui ont emboité le pas. Ce mouvement d'intégration régionale s'est étendue jusqu'en Afrique notamment avec la formation de l'UMA, CEDEAO, SADEC, COMESA et en Afrique de l'Est, la CAE (communauté de l'Afrique de l'Est) communément appeléé EAC(East African Community).

    A l'instar de l'Union Européenne, même si les circonstances ne sont pas les mêmes, la CAE est vue comme une communauté dont les aspirations sont en quelques sortes similaires à celles de l'Union Européenne. La CAE a vu le jour formellement à la fin du 19è et début du 20è Siècles par une intégration économique et Sociale par la construction d'un chemin de fer reliant le Kenya et l'Ouganda, l'établissement du centre de collecte des douanes, du conseil monétaire de l'Afrique Orientale, de l'Union postale, de la Cour d'appel de l'Afrique Orientale, du Conseil de l'impôt sur le revenu de l'Afrique Orientale et du Conseil économique commun.

    La CAE tente de corriger les erreurs qui ont marqué son démantèlement par abolition du traité relatif à la coopération de l'Afrique de l'Est conclue le 14 mai 1984 par la division de l'actif et du passif de l'ancienne communauté de l'Afrique de l'Est dont les causes principales sont le manque de volonté politique, la mise à l'écart du secteur privé et de la société civile dans les activités de coopération excités par un partage disproportionné des bénéfices entre les Etas membres.

    Les années 1990 marqueront la renaissance de la communauté, notamment avec l'établissement d'une commission tripartite réunissant trois pays dont le Kenya, la Tanzanie et l'Ouganda. Et suite aux avancées considérables remarquées par les chefs d'Etats respectifs, l'accord établissant la Commission tripartite est transformé en traité. Dans l'objectif de mettre en oeuvre un développement régional rapide et équilibré dans les trois Etats(Kenya, Tanzanie, et Ouganda) et dans un souci de mettre en place un environnement en mesure d'inciter les investisseur d'amener leurs capitaux et donner la possibilité au secteur privé et à la société civile à agir en acteurs principaux dans le développement des activités socio-économiques et sectorielles ainsi qu'à leur gestion efficace tout en tenant en compte de l'évolution de l'économie mondiale comme le stipule l'accord de Marrakech portant Création de l'OMC.

    Le 1er Juillet 2007, le Rwanda et le Burundi sont admis comme membre dans cette communauté et joignent la Tanzanie, le Kenya et l'Ouganda dans leur envie de favoriser le développement d'une conscience plus vive des intérêts communs de leur peuple. Et désormais au nombre de cinq (Burundi, Kenya, Ouganda, Rwanda et Tanzanie), les pays de l'EAC sont décidés à rendre plus solides et stables leurs liens économiques, technologiques et consort en vue d'un développement rapide, équilibré et durable sur fond des objectifs établis par les trois pays fondateurs dont l'Union douanière de l'Afrique de l'Est et un Marché commun comme étapes transitoires et parties intégrantes de cette communauté et l' union monétaire qui seront couronnés plus tard par la fédération politique

    Le Burundi est qualifié de maillon faible au sein de la communauté Est-Africaine suite à sa faible économie. Cette place est due à son histoire. Plongé dans une guerre civile, le pays a vu son économie décroitre et s'anéantir. La période de 1993 à 2002 a été très sombre pour l'économie burundaise. Alors qu'elle était essentiellement basée sur l'agriculture, la crise a occasionné une désorganisation de l'activité agricole. Le recul tendanciel de la production, la chute des cours mondiaux du café, principal produit d'exportation, ont représenté un facteur supplémentaire d'aggravation des difficultés économiques du pays. A cela viennent s'ajouter la croissance soutenue démographique (de l'ordre de 3%) et l'érosion du franc burundais qui ont vu à la baisse le PIB par habitant jusqu'à sa moitié entre la période 1993 et 2001 passant de 210$ à110.

    En dehors de l'impact de la guerre, l'économie burundaise se heurte à d'importantes rigidités structurelles telles qu'une agriculture vivrière dominante mais à très faible productivité, une capacité d'exportation limitée et en nette régression en ce qui concerne son principal produit générateur de devises (café), ou encore un secteur secondaire au tissu très limité et lourdement handicapé en particulier par l'enclavement du pays.

    Une autre entrave a été la régression des investissements qui est l'effet conjugué de la guerre et de l'embargo qui ont frappé le pays et qui est aussi la conséquence de la réduction de l'aide étrangère, principale source de financement des investissements publics. Le taux d'investissement brut a fléchi sensiblement passant de 16% en 1993 à 6% en 1998 et 2000. La pénurie des devises et la dépréciation de la monnaie ajoutée à la politique monétaire et de crédit expansionniste ont conduit aux tensions inflationnistes dans l'économie.

    L'entrée du Burundi dans la communauté est africaine (EAC) s'est inscrite dans le but d'améliorer et d'élargir et de diversifier l'activité économique comme le stipule la vision 20257(*).

    Le Burundi est admis comme membre de la communauté en sa phase de l'union douanière. De par sa position géographique (enclavé) et l'état de santé de son économie, nul ne peut douter la raison principale de son adhésion au sein de cette communauté dont les objectifs et les ambitions portent à envier.

    Pour certains, et sur base des succès de certains groupements régionaux, affirment que l'intégration régionale est moyen efficace du développement économique des pays membres. Est-ce le cas pour le Burundi ? En quoi la CAE peut-elle être un tremplin de développement ?

    Pour trouver la réponse à ces questions nous allons, nous basant sur les théories de l'intégration, comparer la situation économique d'avant l'adhésion du burundi dans la CAE et l'actuelle sur base de l'évolution de certains indicateurs économiques et les Opportunités que le Burundi attend de la CAE de par ses objectifs.

    -----------------------------

    References:

    Alan B. Crueger and David A. Anderson (2013), Explorations in Economics, BFW/Worth Publisher (p.671-702)

    Amb. Jeremie NDAYIZIGA, L'économie burundaise dans l'intégration régionale du Burundi, Bujumbura, Juin 2008.(Le cas de la Communauté Est Africaine)

    Catherine André, Burundi : Embargo et Insécurité au Burundi, 1997-2000

    Catherine André, Burundi : Evolution Macroéconomique, Rapport sur l'Application du Pas au Burundi, 2000.

    Traité pour l'Etablissement de la Communauté d'Afrique de l'Est (Tel que modifié en date du 14 Decembre 2006 et 20 Août 2007) ; Arusha, Tanzania

    CHAPITRE I.LES FONDEMENTS THEORIQUES DE L'INTEGRATION REGIONALE

    Le XXème siècle a été marqué par plusieurs mouvements d'intégration régionale dont le contexte actuel de mondialisation en est le catalyseur notamment en Asie(ASEAN), en Amérique du Nord (ALENA), en Europe(UE) mais aussi en Afrique où on distingue plusieurs groupements régionaux.

    Avant de parler de l'importance de l'intégration pour le développement tant économique qu'humain, il est convenable de définir à l'avance ce qu'est l'intégration et ainsi mettre en exergue ses avantages.

    A. DEFINITION DE L'INTEGRATION

    Au fur et à mesure de son évolution dans le temps, l'intégration a subi plusieurs analyses débouchant à plusieurs théories de l'intégration régionale. Contrairement aux années 1950, le champ d'application de l'intégration est devenu plus vaste dépassant les échanges commerciaux pour inclure aussi les flux des capitaux, des travailleurs ainsi que la mise en place d'un mouvement des institutions commun où la coordination des politiques permet la convergence des économies et un ancrage des politiques économiques.

    Selon Mutharika (1972), dans le sens le plus économique, l'intégration se réfère à la coordination des activités économiques pour favoriser le développement des pays ou des régions8(*).

    Un certain nombre de conceptions apparaissent, à côté des anciennes, opposant l'intégration planifiée par les Etats (intégration volontariste) à l'intégration par le marché (intégration libérale), l'intégration liée aux règles (conception institutionnelle), l'intégration entraînée par les acteurs en position asymétrique et liée à des dynamiques territoriales (conception territoriale) et l'intégration politique9(*).

    a. La conception volontariste de l'intégration

    En se référant à la conception volontariste, l'intégration est un mécanisme fonctionnel ayant pour objectif de déconnecter les économies du contexte mondial afin de les protéger. Elle suppose une protection, des politiques d'aménagement du territoire, la construction d'un système productif plus ou moins déconnectées du système des prix mondiaux. Dans le cadre des entreprises ou industries dépendantes, extraverties et désarticulées incapables de construire une industrie dans le cadre national, l'intégration régionale apparaît salvatrice cherchant à minorer l'extraversion tour en augmentant les capacités de coalition, à mettre en place un marché, à compenser les déséquilibres territoriaux des pays membres. Les principales industries renvoient à la mise en oeuvre des projets ayant des effets de polarisation10(*), à la forte protection des industries régionales. Cette conception d'un régionalisme fermé faisant recours au protectionnisme n'est plus en phase avec la mondialisation.

    b. La conception libérale de l'intégration

    Selon la conception libérale, l'intégration commerciale est assimilée à la libéralisation des échanges et des facteurs de production ; elle est analysée au regard de l'intégration mondiale et du libre-échange sans frontière. Cette conception voit l'intégration comme un déplacement de frontières nationales en se rapprochant du marché mondial. La théorie statique donne plus de valeurs aux créations et aux détours de trafic menant à l'optimum du second rang alors que la théorie dynamique accorde beaucoup plus d'importance à la concurrence, les économies d'échelle et les changements de termes de l'échange.

    c. La conception industrielle de l'intégration

    Selon la nouvelle économie industrielle, l'intégration productive est la mise en place d'interconnexions par les acteurs en termes de projets sectoriels, de réseaux transnationaux, d'internalisation des relations dans un espace régional. Ces interconnexions sont rendues possibles par une convergence d'intérêts et une exploitation de ressources communes dans un espace géographique commun. Les flux financiers sous forme d'investissements directs étant des facteurs déterminants d'intégration régionale.

    « L'investissement direct international et le processus d'intégration productive régionale qu'il provoque conduisent à l'instauration de modes de division internationale du travail beaucoup plus complexes que ceux résultant de la seule logique des échanges entre nations »(Pottier, 1999, p.206).

    d. La conception géographique de l'intégration

    Selon la conception territoriale analysée par l'économie géographique, l'intégration se caractérise par des effets d'agglomération11(*) et de polarisation12(*).

    D'un côté, l'intégration ou mondialisation réduit les distances géographiques ce qui diminue les transactions effectuées par les entreprises qui s'échangent des bien qui deviennent proches les unes aux autres. De l'autre elle crée la croissance dans des points variés de l'espace créé qu'on peut qualifier de stratégiques appelés « pôles ». Pour que des territoires aient entre eux des échanges, il faut des systèmes productifs permettant une taille de marché et des produits diversifiés.

    Mais il faut également qu'il y ait des infrastructures interconnectantes physiques ou transactionnelles (réseaux) et donc un capital spatial. Celles-ci conduisent plutôt à des effets de diffusion ou de contagion de la croissance en réduisant les coûts de transport, en favorisant les transferts de technologie ou en baissant les coûts de transaction. Cette diffusion peut se faire par le commerce extérieur13(*), par les investissements directs14(*), par les coordinationsnon marchandes15(*) ; les dynamiques de spécialisation l'emportent alors sur les effets d'agglomération.

    e. La conception institutionnaliste de l'intégration

    La conception institutionnaliste considère l'intégration comme une mise en place d'un système commun de règles de la part des pouvoirs publics en relation avec les acteurs privés. L'ancrage des politiques économiques réduit les risques de réversibilité. Une institution est l'ensemble des règles qui régissent une collectivité16(*). La crédibilité en ces règles est attachée à la dilution des préférences (en isolant les instances de contrôle et de pouvoir judiciaire des lobbies nationaux) et à la création institutionnelle (Melo, 1993). Les accords de libre-échange n'ont pas toutefois nécessairement des effets d'attractivité descapitaux. D'une part, ces effets se diluent avec le nombre d'accords ; d'autre part, ils sont contrecarrés par les conséquences négatives liées à la libéralisation commerciale et des changes. Les accords sont le signal lorsque l'information politique est incomplète (comme dans la théorie des jeux).

    f. La conception politique de l'intégration

    Selon une conception politique ou diplomatique, l'intégration régionale se traduit par des transferts de souveraineté et par des objectifs de prévention des conflits. Les convergences d'intérêts économiques sont une manière de dépasser les rivalités et les antagonistes politiques. Les transferts de souveraineté et la production de biens publics 17(*)(un régime monétaire stable,un régime commercial ouvert, des changes fixes, une monnaie d'échanges régionale, ou encore l'existence d'un prêteur régional en dernier ressort,...) à des niveaux régionaux sont une réponse au débordement des Etats dans un contexte de mondialisation. Les coopérations régionales sont un des moyens de prévenir ou de réguler les conflits.

    L'intégration régionale est donc un phénomène multidimensionnel englobée par la théorie de l'intégration développée par BALASSA B. (1962). Balassa considère l'intégration à la fois comme une situation et comme un processus. Considérée comme une situation, l'intégration désigne l'absence de toutes discriminations entre les économies nationales. En tant que processus, l'intégration régionale est un ensemble de mesures destinées à supprimer les discriminations entre les unités économiques, appartenant à différents pays en vue de l'intensification des échanges. Ce processus s'effectue en différentes étapes et montre que les Accords d'Intégration Régionale (AIR) peuvent rassembler des pays selon des modalités variées. Sans prétendre couvrir la totalité des arrangements concevables, il est possible de donner une typologie simplifiée de ces accords18(*).

    B. LES ETAPES DE L'INTEGRATION

    Selon la théorie traditionnelle de l'intégration développée par

    BALASSA(1962), l'intégration économique est un processus constitué d'une suite de cinq étapes à savoir : la zone de libre-échange, l'union douanière, le marché commun, l'union économique, l'intégration économique parfaite.

    a. L'espace de libre-échange

    La zone de libre-échange se caractérise par l'abolition officielle des droits de douane et des restrictions quantitatives entre les pays participants, mais chacun d'eux conserve ses tarifs douaniers avec les pays non-membres. L'objectif est de libéraliser les échanges entre les pays signataires. La construction d'une zone de libre-échange suppose la disparition des freins aux échanges de marchandises entre les pays membres.

    b. L'union douanière

    L'union douanière harmonise les tarifs douaniers dans le commerce avec les pays extérieurs par l'établissement d'un tarif commun appliqué à tout produit importé en dehors de l'union douanière. En plus de la suppression de discrimination concernant la circulation des marchandises à l'intérieur de l'union, le passage de la zone de libre-échange à l'union douanière suppose que les pays membres mettent en place un même et unique droit douanier pour tous les pays.

    c. Le marché commun

    Le marché commun mène à une intégration complète, puisque l'abolition des barrières n'a plus une incidence seulement sur les échanges des produits (comme dans l'union douanière) mais aussi sur les mouvements des facteurs de production. Le marché commun n'est autre que l'union douanière à laquelle s'ajoutent certaines caractéristiques comme la libre circulation du capital et des travailleurs au sein de ce marché. Cette étape d'intégration se traduit par la libre circulation de l'ensemble des facteurs de production (marchandises, travail, capital) entre les pays membres. (Marché commun = Union douanière+facteur capital+facteur travail).

    d. L'union économique

    L'union économique exige une harmonisation des politiques économiques afin d'éliminer les discriminations dues à des disparités qui peuvent naître des politiques de libéralisation. Les mesures d'harmonisation concernent les domaines des politiques monétaires, financières, commerciales et sociales. L'union économique ajoute donc aux caractéristiques du marché commun celle des politiques communes. Tous les pays de l'espace économique ne cherchant que l'intérêt commun qui est désormais privilégié à l'intérêt individuel.

    e. L'intégration économique parfaite

    Cette étape correspond à l'adoption d'une monnaie unique qui facilite les échanges et permet de favoriser la stabilité à l'intérieur de cet espace économique. La monnaie unique met à terme les risques de change entre les monnaies des pays membres et permet une application de la politique monétaire commune.

    Comme on peut le constater, les limites d'une étape dans l'intégration régionale selon cette théorie traditionnelle sont complétées par l'étape suivante. Au terme de ce processus, une liberté de circulation des biens et des services, la liberté d'établissement et de prestation de services, la libre concurrence sont instaurés par la volonté commune. Une volonté politique est toutefois plus envisageable car les deux dernières étapes vont au-delà des seuls flux commerciaux.

    g. C.LES EFFETS DE L'INTEGRATION SUR L'ECONOMIE

    Les effets de l'intégration sur l'économie se manifestent à travers ses avantages et ses inconvénients. La manière dont les avantages et les inconvénients se partagent entre pays membres mérite aussi une attention particulière.

    a. Les avantages de l'intégration

    L'intégration régionale présente plusieurs avantages dont plusieurs liés à l'échange et au bien-être des citoyens. Parmi ces avantages, nous citerons le libre-échange, la création du commerce, économies d'échelle, accroissement de la concurrence, réduction des inefficacités internes, l'accroissement de la taille du marché, augmentation du pouvoir de négociation et la stabilité et la paix.

    1. La suprématie du libre-échange sur l'autarcie

    Sur base des théories de Ricardo et A. Smith stipulant la supériorité du système du libre-échange. Pour Adam Smith, le commerce extérieur est un jeu à somme positive car il profite aux deux pays. Quant à Ricardo (1772-1823), les nations obtiennent, grâce à l'échange international, une quantité plus importante que celle dont elles disposaient avant l'échange. Elles bénéficient ainsi d'un gain de bien-être. A partir de ces théories, l'élimination des barrières liée à l'intégration est dans l'intérêt des pays qui effectuent des échanges commerciaux vu les gains qui y sont associés.

    2. L'effet de « création de commerce »

    En 1950, une analyse devenue classique, le modèle de Jacob Viner, démontra que les accords entre nations voisines sont « créateurs » de commerce à l'intérieur des zones. En effet, les échanges s'intensifient à l'intérieur de l'Union grâce aux AIR (Accords d'Intégration Régional) car les consommateurs issus de chaque Etat membre achètent en grande quantité aux producteurs des autres Etats membre d'où une création supplémentaire du Commerce. Une efficacité de ce commerce créé est une nécessité afin de créer un « effet de détournement »

    Le modèle de Viner repose sur la théorie conventionnelle des avantages comparatifs qui justifient le libre-échange par le gain des consommateurs : les importations poussent les économies à se spécialiser et donc, la spécialisation engendrant la compétitivité, à commencer à exporter. La balance entre importations et exportations s'étant équilibrée, il ne reste du libre-échange qu'une baisse générale des prix bénéficiant à tous les consommateurs quel que soit leurs pays d'origine. Et plus il y a de sources d'approvisionnement, plus le pays se spécialisera et donc plus ces gains seront importants.

    3. Les économies d'échelle et accroissement de la concurrence

    L'économie d'échelle est une expression faisant référence à la baisse du coût d'un produit à l'unité grâce à l'augmentation de la productivité. Dit autrement, la réalisation d'une économie d'échelle signifie que l'entreprise devra créer ses produits en grande quantité pour faire diminuer le coût de chacun pris individuellement.

    Face au problème de l'étroitesse du marché de certains pays, les entreprises n'arrivent pas à exploiter toute leur capacité de production parce qu'elles ne peuvent pas l'écouler. L'intégration régionale offre alors une voie pour surmonter cet obstacle avec ses « effets de l'accroissement de la taille du marché ». En plus, l'élargissement du marché permet d'obtenir à la fois une croissance de taille des entreprises et des marchés de plus en plus concurrentiels.19(*)

    La potentialité à accélérer la croissance économique qui est l'une des finalités des expériences d'intégration économique est tributaire de la susceptibilité des économies d'échelles à être favorisées par l'unification des marchés nationaux et l'intensification des relations commerciales entre les pays concernés.

    4. La réduction des inefficacités internes.

    Par peur de se voir évincer du marché par la concurrence régionale, les firmes cherchent à éliminer les inefficacités internes et accroitre la productivité. Du côté des ouvriers, le même effet se produit afin d'éviter les licenciements pouvant résulter de la faillite probable si les firmes ne parviennent pas à s'adapter à la concurrence régionale. Cette amélioration de la productivité par les ouvriers mène à une allocation optimale de la main d'oeuvre dans les différents secteurs d'activité économique.

    5. L'accroissement de la taille du marché

    Avec le rassemblement de la population de différents pays dans un même marché, il y a tendance des firmes à dégager des profits à cause de l'accroissement de la demande perçue. Cet accroissement perçu de la demande attire les autres firmes qui s'implantent dans la région et les activités industrielles et commerciales explosent. La production augment et cette situation donne la liberté au consommateur qui se trouve à un marché vaste plutôt que petit. Le prix quant à lui diminue avec la concurrence.

    6. L'augmentation du pouvoir de négociation

    Ensemble, les pays deviennent plus forts dans les négociations internationales que quand ces dernières se faisaient individuellement. Ils peuvent par exemple tirer profit des réductions tarifaires pour les produits exportés de l'Union.

    7. La stabilité et la paix

    Dans le cas des pays qui ont une histoire de guerre les opposant, comme le cas de l'Allemagne et les autres pays européens, c'est un moment de tout abandonner et laisser l'histoire derrière eux afin de poursuivre leur destin dans une communauté qui les lient à travers des projets intégrateur. Ils se dotent d'un gage de stabilité20(*) et de paix en liant leurs économies.

    b. Les inconvénients de l'intégration

    L'intégration régionale est d'une grande importance au niveau économique mais elle peut être nuisible pour les pays en processus d'intégration notamment au niveau politique et commercial

    1. Perte de la Souveraineté

    La définition de la souveraineté selon l' « Encyclopédie diplomatique et juridique internationale » : « Souveraineté : dans l'aspect interne, le pouvoir sans restriction ni division de l'État, et son indépendance vis-à-vis des pouvoirs étrangers. Un État peut être considéré comme souverain si dans tous les domaines de son activité, sous tous les aspects de ses décisions il est indépendant »21(*). Cette définition n'est plus valable avec l'intégration économique dans une région et les décisions d'une grande envergure sont prises au niveau régional plutôt que national.

    h. 2.Effets de détournement du Commerce 22(*)

    Le second effet des échanges que Viner met en évidence est l'effet de détournement du commerce. En effet, « le fait qu'après la formation d'une union douanière entre les pays A et B, l'un des partenaires, par exemple A, s'il trouve désormais avantage à acheter un produit à B en raison de la suppression des barrières douanières entre eux, cessera d'acheter à un pays tiers C qui, avant l'union douanière, était cependant la source d'offre la moins onéreuse même après paiement du droit de douane »23(*). Cet effet est considéré par IMRE VAJDA24(*) comme paradoxal à la mondialisation et lui permet de considérer l'intégration régional comme une autre forme de protectionnisme parce que les frontières vers les autres régions ou pays non intégrés sont en quelques sortes fermées.

    i. D.INTEGRATION REGIONALE ET DEVELOPPEMENT

    HUMAIN25(*)

    Selon le PNUD, le développement humain est présenté comme l'élargissement des libertés individuelles afin que chacun puisse mener une vie à laquelle il attache de la valeur. Le développement humain est, toujours selon PNUD, mesuré par l'Indice de développement humain (IDH) couvrant le revenu et l'accès aux services de santé et d'éducation.

    Servant à régionaliser l'activité économique, l'intégration a des répercussions sur cette activité au niveau des ménages et des communautés surtout en ce qui concerne l'emploi, principal déterminant du revenu des ménages et un des vecteurs clés du renforcement des capacités et de l'accès aux opportunités d'expansion du développement humain. Toutefois, l'intégration peut toucher plusieurs dimensions du développement humain.

    Selon le rapport du PNUD, 2011 le développement humain est tributaire du Revenu, de l'accès aux services et de l'autonomisation.

    a. Le revenu

    Le revenu est principalement déterminé par l'emploi et les capacités de production des individus, modérés par le prix des biens et des services demandés par la population. Il est un facteur important offrant aux pays et aux individus la possibilité de développer leurs capacités et leurs opportunités. Toutefois, le revenu supérieur ne traduit pas le niveau de développement élevé. Pour améliorer le revenu, l'intégration touche l'emploi. Cependant, l'interaction entre emploi et intégration économique, qu'elle soit mondiale ou régionale, n'est pas clairement établie. Des structures de marché plus concurrentielles risquent de créer des obstacles à la réalisation des droits des travailleurs, mais elles peuvent également, par l'adoption de normes communes à l'ensemble des pays de la région considérée, encourager les pouvoirs publics réfractaires à investir davantage dans ce domaine26(*). L'élargissement des blocs économiques régionaux offre la perspective d'opter pour des formes innovantes de politique industrielle régionale, mieux adaptées. Cette situation est propice à l'émergence, dans le long terme, d'une nouvelle dynamique en matière d'avantages comparatifs qui ouvre la voie à des opportunités d'emploi supplémentaires dans la région

    Les prix constituent aussi un important vecteur de transmission dans la relation entre l'emploi et le développement humain du fait qu'ils déterminent le volume de biens et services pouvant être acquis grâce aux revenus générés par l'emploi. Certains de ces biens et services sont considérés comme étant essentiels dans la majorité des sociétés, comme par exemple ceux qui sont liés au logement, à l'énergie, à l'alimentation, à l'éducation, aux soins de santé, à l'eau et à l'assainissement, mais aussi, bien souvent, aux activités de loisir et aux mécanismes de réduction des risques, tels que l'assurance. Une baisse des prix sur les biens et services achetés par les pauvres revalorise le pouvoir d'achat de ces derniers, et par conséquent leur bien-être général. De la même manière, une hausse des prix des biens et services produits mais non acquis par les pauvres peut aussi se traduire par une augmentation de leur revenu et de leur pouvoir d'achat, mais cette corrélation n'est toutefois pas systématique.

    b. Accès aux services

    L'intégration économique peut favoriser la fourniture et l'accès liés aux services. Pour ce qui est de l'emploi, les services dans le domaine de l'éducation permettent d'avoir des compétences avec une certaine amélioration liée à une harmonisation du système éducatif. Mais la productivité des travailleurs individuels et de la main-d'oeuvre dans son ensemble, et par conséquent la capacité à tirer parti des opportunités d'emploi et d'entreprenariat élargies, est en rapport direct avec la disponibilité et les prix de l'eau potable, de l'assainissement et des services de santé. Les incitations subissent des modificationsà différents échelons, aux niveaux des individus, des gouvernements nationaux, des autorités locales, des fournisseurs du secteur privé et d'autres acteurs non étatiques. Les individus adaptent leurs compétences en fonction des opportunités qu'offre le nouveau marché du travail en s'offrant des services de formation qui se développent avec l'intégration. Il faut souligner aussi que le désinvestissement de l'Etat dans certains services qui se voient octroyer au secteur privé peut présenter des désavantages à certains ménages qui ne bénéficient pas des avantages que l'intégration était sensée leur apporter. Ce désinvestissement est dû à la transition fiscale conduisant à la diminution des recettes de l'Etat.Ainsi, sans avoir d'implication directe sur le plan de l'égalité entre les genres, la réduction des prestations fournies par l'État oblige pourtant certains ménages à interrompre l'éducation de leurs enfants ; et les filles sont les premières à subir les conséquences, car moins favorisées que leurs frères, pour des raisons économiques ou culturelles évidentes. Tout comme l'inégalité des revenus, la privation relative de l'accès aux services peut aussi se répercuter négativement sur le développement humain, et induire chez certains le sentiment de ne pas jouir des mêmes opportunités que leurs homologues dans d'autres domaines.

    c. Autonomisation

    L'une des avantages de l'intégration économique et les échanges commerciaux est qu'ils présentent un fort potentiel pour la création d'emploi et l'autonomisation des individus.

    Selon la définition du PNUD, un emploi récent n'est pas seulement celui qui génère un revenu élevé, mais plutôt celui qui apporte à celui qui le détient un sentiment de fierté personnelle, la satisfaction d'être capable de subvenir à ses propres besoins et à ceux de sa famille et contribuer au bien-être de la société. L'intégration économique permet aussi l'expansion des opportunités économiques au profit des femmes contribuant ainsi à leur autonomisation et participant intimement à la réalisation du développement humain sous tous ses aspects, notamment dans les domaines liés à la nutrition et à l'accès aux services de santé et d'éducation. La création de l'emploi profite aussi aux jeunes dans le sens où elle contribue à éliminer durablement les comportements sociaux négatifs tels que la constitution de gangs, la violence et la criminalité.

    Lorsque l'emploi ne parvient plus à répondre aux attentes de celui qui le détient, ou lorsqu'il y a l'apparition de rapports de force inégaux dans les processus d'intégration qui menacent les droits des travailleurs, l'autonomisation tombe en recul. La concurrence accélérée peut aussi causer l'insécurité tant pour les entreprises que pour les employés et surtout quand il n'y a pas de systèmes de protection sociale, des régimes de prévoyance ou des dispositifs d'assurance.

    La libre circulation des hommes facilite les migrations des travailleurs d'un pays à l'autre et favorise ainsi l'autonomisation. De même, l'intégration avec d'autres pays augmente les incitations et les pressions en faveur de la stabilité économique et politique, car les pays relevant de l'intégration se retrouvent regroupés dans des systèmes qui exigent la stabilité ou en tirent parti.

    De ces concepts et définitions, on remarque que les théories émises par différents auteurs selon différentes approches ont quelque chose en commun : le plus apporté par l'intégration ou encore les effets positifs de l'intégration. Selon les mêmes théories, l'intégration est vue comme un outil de développement.Toutefois, le phénomène d'intégration et son processus découlent de plusieurs éléments notamment le contexte de création du groupement régional, celui d'adhésion au groupement régional mais aussi et surtout l'histoire économique et culturelle des pays de la région. A cet effet, nous présenterons plus tard, à partir d'un bref historique sur l'économie burundaise et sur la CAE, le contexte et le processus de l'intégration du Burundi dans la CAE.

    CHAPITRE II.CONTEXTE REGIONAL ET OBJECTIFS DE LACOMMUNAUTE DE L'AFRIQUE DE L'EST.

    Avant de parler de l'adhésion du Burundi au sein de la CAE, il est important de présenter en bref le contexte de son intégration à travers d'une évolution de son économie afin d'en comprendre les raisons profondes ainsi que ses objectifs.

    A. BREF APERCU SUR L'EVOLUTION DE L'ECONOMIE BURUNDAISE

    Depuis son indépendance, le Burundi a connu plusieurs phase de guerre dont la plus importante remonte de 1993 jusqu'aux années 2000. Cette dernière lui a fallu un embargo27(*) afin d'appeler le pouvoir en place à accepter les négociations qui aboutiront aux consensus de paix plus tard dans les années 2004. La variation des prix sur le marché mondial touche généralement l'Economie du Burundi notamment dans le Secteur café (81% des recettes d'exportations en 199528(*)) qui occupe une grande part de son PIB et qui subit également les conséquences de l'enclavement du pays augmentant les distances jusqu'aux frontières d'où les coûts élevés qui revoient à la baisse la marge bénéficiaire.

    L'application du Programme d'Ajustement Structurel (PAS) est vouée à l'échec (1986-1992) à cause de l'instabilité politique mais aussi et surtout à cause de la chute du cours du café sur le marché mondial(1986) rendu grave par la sécheresse qui frappe le pays en 1989. En juin 1995, le FMI (Fonds

    Monétaire International) suspend ses financements au Burundi suite à cet échec. Le coup d'Etat désapprouvé par la Communauté Internationale déclenche un embargo qui limitera les importations aux dons pour pousser le gouvernement issu du coup d'état contesté à négocier avec les parties prenantes. L'assistance au développement est suspendue ainsi que les aides de la part des principaux donateurs.

    On pouvait espérer une amélioration de la balance commerciale suite à la limitation des importations mais ce ne fut pas le cas à cause de la pénurie du carburant limitant les déplacements des biens et des personnes, restreignant par la suite les échanges commerciaux. Les recettes de l'Etat chutent suite à l'absence des droits de douane (pas d'importations).

    L'embargo rend ainsi sensible le déficit publique qui augmente à cause de la baisse de recettes. Cette baisse est en grande partie liée à la chute du cours du café. L'Etat ne parvient plus à couvrir la facture salariale parce que l'embargo limitant les importations à l'aide humanitaire se traduit par une diminution des recettes de l'Etat qui ne perçoit plus les impôts et taxes sur les biens importés. Les montants des recettes propres baissent entre 21 et 23% de 1995 à 199629(*).

    Tous ces courants d'instabilité affaiblissent l'économie du Burundi qui devra reconstruire ses bases de développement au sortir de la guerre civile. Son adhésion à la Communauté de l'Afrique de l'Est apparaît comme une potentielle réponse notamment dans la mise en place des bases solides pour faire décoller son économie qui, depuis les élections de 2005 essaie de se reconstruire. Mais malgré tous les efforts fournis il peine à relever la tête. Malgré l'amélioration des finances publiques récente, on constate que le pays fait face aux contraintes significatives dues à la faible mobilisation des ressources intérieures et de la volatilité de l'aide extérieure. Pendant ce temps, le climat politique se tend de plus en plus à chaque fois qu'il y a élections (qui se tiennent tous les cinq ans selon la constitution du Burundi) notamment les récentes élections de 201530(*)

    La demande d'adhésion à la CAE soumise aux instances administratives de la communauté en 1999 se verra concrétisée par son entrée officielle à son sein le 1er Juillet 2007 et ce dans la recherche d'une solution aux problèmes qui semblaient dépasser ses pouvoir à y apporter de solutions comme tout le reste des pays du monde qui se regroupent de plus en plus dans ce qui est connu sous le nom de `pôles régionaux'.

    La communauté est-africaine est construite sur les objectifs comme présentés dans le Traité pour l'établissement de la CAE (tel que modifié en date du 14 décembre 2006 et du 20 août 2007) lequel est ratifié par le Burundi. La question qui se pose est de savoir si ces objectifs de la CAE pourront aider le Burundi à décoller en construisant les bases fiables et fortes du développement économique. De toutes façons, le Burundi aura plus à faire pour pouvoir accompagner les mutations probables que la

    Communauté de l'Afrique de l'Est (East African Community) pourra enregistrer pour protéger son économie qui a beaucoup plus à subir notamment la concurrence des pays membres qui ont d'ores et déjà commencé avec la récente `harmonisation du système fiscal burundais à la réglementation de la CAE'31(*).

    B. LA COMMUNAUTE DE L'AFRIQUE DE L'EST ET SES OBJECTIFS

    La CAE telle qu'elle est aujourd'hui est construite sur une histoire laquelle a permis de définir ses objectifs. Partant de son histoire, nous allons présenter les objectifs de la CAE lesquels sont à l'origine de la motivation du Burundi à intégrer à cette communauté.

    a. Historique

    La communauté de l'Afrique de l'Est n'est pas si jeune qu'elle le semble. Sa naissance plus ancienne et plus vieille que l'Union européenne (1987-1901 

    avec la construction de chemin de fer reliant le Kenya à l'Ouganda) a été confrontée à un manque de vision commune entre Etats membres qui jadis était au nombre de trois (la Tanzanie, le Kenya et l'Ouganda). Elle n'est pas arrivée à tenir et s'est effondrée notamment en 1977 quand le traité guidant la communauté a été abrogée avec comme cause principale `le manque de volonté politique des parties prenantes mais aussi la non prise en considération du secteur privé et de la société civile dans ses activités, le partage disproportionné des bénéfices de la communauté sur base de différences du niveau du développement des pays membres et le manque d'une politique adéquate pour faire face à tous ces problèmes'32(*).

    Malgré tous ces problèmes qu'elle a subis allant jusqu'à la division de l'actif de l'ancienne communauté , elle a su se rétablir notamment dans les années 90s qui se sont caractérisées par une reconstruction qui s'est conclue dans le début des années 2000s par la transformation en traité de l'accord qui avait été mis en place en 1993 établissant une `commission tripartite' chargée d'assurer la coordination des questions économiques, sociales, culturelles, sécuritaires et politiques parmi les pays susmentionnés33(*).

    Et dans leur objectif de réaliser un développement régional rapide et équilibré, lesdits pays (Kenya, Ouganda et Tanzanie) se sont décidés de créer un environnement capable d'attirer les investissements et donner la possibilité au secteur privé et à la société civile de jouer un rôle considérable dans la mise en oeuvre de ces objectifs, et ce afin de ne plus tomber dans les mêmes erreurs du passé.

    b. Objectifs.34(*)

    Les pays fondateurs35(*) ont décidé de travailler en concert pour atteindre les objectifs de la communauté visant à développer des politiques et des programmes ayant pour but d'élargir et à approfondir la coopération entre Etats membres dans les domaines de la politique, de l'économie, des affaires sociales et culturelles, de la recherche, de la technologie, de la défense, de la sécurité, des affaires juridiques et judiciaires36(*).

    Dans la même perspective, les Etats membres se sont engagés à établir entre eux une Union douanière (en marche depuis 2010), Un marché commun et plus tard une union monétaire, et à la fin une fédération politique afin de renforcer et de réglementer les relations commerciales, industrielles, culturelles, sociales et politiques ainsi que leur rapport dans le secteur de l'infrastructure et dans d'autres domaines pour promouvoir un développement accéléré, harmonieux et équilibré et une expansion durable des activités économiques dont les bénéfices seront partagés équitablement entre eux. Le partage inéquitable étant au centre de l'effondrement de l'ancienne communauté.

    Pour atteindre ces objectifs, la communauté s'est engagée en donnant la certitude et l'assurance aux Etats membres de37(*) :

    - Réaliser une croissance et un développement durables des États membres en favorisant un développement plus équilibré et plus harmonieux de leurs structures ;

    - renforcer et consolider la coopération dans des domaines convenus afin de permettre un développement économique équitable des États membres avec comme corollaire l'augmentation et l'amélioration du niveau et de la qualité de vie des populations ;

    - Promouvoir une utilisation durable des ressources naturelles des États membres et d'adopter des mesures qui permettront de protéger l'environnement naturel des États membres ;

    - renforcer et consolider les associations et les liens traditionnels politiques, économiques, sociaux et culturels entre les populations des États membres de manière à promouvoir le développement mutuel et centré sur les peuples de ces liens et associations ;

    - prendre en considération la dimension du genre sous toutes ses facettes et reconnaitre le rôle des femmes dans le développement culturel, social, politique, économique et technologique ;

    - promouvoir la paix, la sécurité, la stabilité et le bon voisinage entre les États membres ;

    - Consolider et renforcer le partenariat avec le secteur privé et la société civile afin de parvenir à un développement socio-économique et politique durable ;

    - Et toutes autres activités visant à atteindre les objectifs communautaires que les États membres peuvent décider périodiquement d'entreprendre en commun.

    Ces objectifs ont été à l'origine de la motivation du Burundi qui a déposé la demande d'adhésion à la communauté en 1999.

    C. ADHESION DU BURUNDI AU SEIN DE LA CAE

    L'appartenance du Burundi à la communauté de l'Afrique de l'Est(CAE) apparait logique vu son histoire et sa géographie. La région de l'Afrique de l'Est occupe également une place importante dans la vie du Burundi sur plusieurs plans (Economique, commercial, politique et social).

    Le dépôt officiel des instruments de ratification du traité d'Accession signé par Son Excellence le président de la république du Burundi au Sommet des chefs d'Etats de la Communauté Est-Africaine, tenu à Kampala le 18 Juin

    2007 marquera l'accession officiel du Burundi au sein de la communauté (1er Juillet 2007). L'adhésion dans une communauté qui s'est engagée à une intégration globale et globalisante qui réunit tous les secteurs de la vie économique des Etats membres notamment le domaine politique et juridique ; Commerce, Finances et Investissement, Coopération Monétaire et Financière ; Education, Culture et Sports, Genre et Santé et Secteurs productifs ; Domaine des Infrastructures et Services à travers les différentes étapes que sont l'Union Douanière, le Marché Commun, l'Union Monétaire et la Fédération Politique comme objectif ultime.38(*)

    Sur le plan Economique et commercial, 95% des importations et exportations se font par les ports de Mombasa et Dar Es Salam (en Tanzanie), l'aéroport de Nairobi(Kenya) quant à lui intervenant dans le transport des personnes.L'enclavement du Burundi et son instabilité économique et politique sont en réalité les contraintes que le pays cherche à résoudre en s'intégrant dans la CAE. Il est également important de comprendre que le développement économique devient possible et aisé lorsque le pays est stable politiquement et socialement.39(*)

    Somme toute, l'intégration du Burundi dans la CAE, découle d'un long contexte et son adhésion est un long processus continu et qui s'étend sur un horizon lointain autant que les objectifs de la CAE sont projetés sur le long terme.Par un certain nombre d'indicateurs nous allons maintenant essayer d'analyser, dans le prochain chapitre, la situation de l'économie burundaise comparée à celles des autres pays membres de la CAE.

    CHAPITRE III.L'ECONOMIE BURUNDAISE AU REGARD DE LA CAE.

    Au sein de la communauté, l'économie burundaise est la plus jeune. Après 8 ans du processus d'intégration (depuis 2007), on se demande quel est le pas déjà franchi jusqu'alors en matière de développement de différents secteurs de la vie économique du Burundi.

    La notion du développement économique est beaucoup plus large ; et beaucoup de pays du monde sont confrontés à un défi majeur qui est celui de développer une économie à mesure d'offrir des niveaux satisfaisants de vie : nourriture, logements, soins de santé et l'éducation. Longtemps mesuré par rapport à un niveau de croissance du PIB, ce dernier est apparu comme insuffisant pour pouvoir déterminer avec exactitude le niveau de développement car n'arrivant pas à apprécier le bien être individuel ou collectif. L'IDH (Indice de Développement Humain) qui prend en compte l'Espérance de vie à la naissance, le niveau d'études et d'instruction ainsi que le revenu par habitant est apparu comme un outil pouvant compléter le PIB sachant que le développement économique est indissociable du développement social.

    En nous servant de certains indicateurs comme le PIB et le RNB du Burundi et des Etats membres, de leur évolution depuis son entrée dans la CAE ainsi que l'influence que les objectifs de la CAE pourront avoir à long terme dans le développement et l' évolution positive de ces derniers, nous allons parcourir certains secteurs de la vie économique du pays contributeurs dans le PIB ainsi que le poids du Burundi comparé aux pays membres dans ces mêmes secteurs ainsi que les progrès déjà enregistrés depuis l'adhésion à la communauté. Nous analyserons ensuite l'Education, la Santé et l'Emploiafin de comparer les plans macroéconomique et socialeet évaluer le bilan de ses différents secteurs.

    A. SUR LE PLAN MACROECONOMIQUE

    Afin d'évaluer les performances au niveau de la production du Burundi, notamment son évolution depuis le début de son processus d'intégration, il est nécessaire d'analyser l'évolution de son produit intérieur brut, le revenu national brut mais aussi et surtout son PIB par secteur d'activité.

    a. Le Produit Intérieur Brut

    Le produit intérieur brut est un indicateur macroéconomique qui désigne la valeur monétaire des biens et services produits à l'intérieur d'un pays en une année. Le PIB n'inclut pas les importations.40(*)

    Le Burundi a connu une baisse considérable de sa production pendant les années de guerre ce qui a été aggravé par l'embargo entre 1996 et 1999. Le pays ne devra attendre que 2003 pour voir ses statistiques évoluer positivement41(*). Toutefois, les chiffres restent très faibles comparés à ceux des Etats membres de la Communauté de l'Afrique de l'Est. L'arrêt partiel de la guerre en 2004 qui deviendra total avec l'entrée du dernier mouvement rebelle en 2008 a été déterminant et le Burundi a commencé à enregistrer des taux de croissances considérables allant de 0.9% en 2005 à 5.1% en 2010.

    Sur l'ensemble de la région, le Burundi enregistre un taux de croissance du PIB relativement faible. Si nous considérons les chiffres de l'année 2013, la Tanzanie a enregistré une croissance de 7% suivi par le Burundi et le Kenya avec 4.8 et 4.7 respectivement. A noté que pour l'année 2013, le Burundi a enregistré une croissance légère par rapport à l'année 2013 en passant de 4.2 à 4.8% du PIB (l'année 2005 étant prise comme référence).

    Le tableau ci-dessous fournit les variations de la croissance du PIB réel à partir de 2005 entre les pays membres de la communauté de l'Afrique de l'Est

    Tableau 1 Variation du PIB réel

    Etats membres

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    2011

    2012

    2013

    Burundi, 2005=100

    0.9

    5.4

    3.5

    4.9

    3.8

    5.1

    4.2

    4.2

    4.8

    Tanzanie, 2001=100

    7.4

    6.7

    7.1

    7.4

    6.0

    7.0

    6.4

    6.9

    7.0

    Uganda, 2002=100

    10.0

    7.0

    8.1

    10.4

    4.1

    6.2

    6.4

    3.6

    4.7

    Kenya, 2001=100

    5.7

    6.1

    7.0

    1.5

    2.7

    5.8

    4.4

    4.6

    4.7

    Rwanda, 2011=100

    7.2

    6.5

    7.9

    11.2

    6.2

    7.2

    8.2

    8.0

    4.6

    Source: East African Community Facts and Figures-2014 p.30

    Le Burundi enregistre également le PIB par habitant le plus faible de la région avec 294.2$ US en 2013 alors que le Kenya se présente en leader la même année. Le tableau ci-dessous présente le PIB par habitant des pays membres de la communauté de l'Afrique de l'Est.

    Tableau 2 PIB/habitant en $US(au prix du marché 2013)42(*)

    Etats membres

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    2011

    2012

    2013

    Burundi

    148.0

    164.0

    170.0

    199.0

    215.0

    238.0

    259.0

    271.0

    294.2

    Tanzanie

    392.9

    381.9

    443.8

    524.8

    525.2

    546.7

    553.1

    650.1

    742.6

    Uganda

    372.9

    396.0

    465.9

    543.7

    530.0

    530.9

    543.4

    614.5

    633.6

    Kenya

    560.8

    622.7

    726.0

    829.9

    811.2

    842.6

    868.7

    989.3

    1055.2

    Rwanda

    207.1

    331.0

    365.0

    493.6

    520.3

    540.0

    595.0

    644.0

    709.4

    Par ces données, on constate que malgré les améliorations enregistrées depuis son entrée dans la CAE en 2007, le Burundi n'arrive pas à atteindre une compétitivité considérable. Ce qui est surtout nettement visible en considérant la moyenne de la communauté au PIB/habitant à celle du Burundi.

    Le PIB n'a pas évolué au même rythme que les Etats membres de la communauté comme le montre son évolution à partir du tableau suivant à partir de 2005:

    Tableau 3 PIB (au prix du marché 2013)(en million de $ US)

    Pays Partenaires

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    2011

    2012

    2013

    Burundi

    1123.0

    1356.2

    1611.8

    1775.6

    2.28.3

    20260.4

    2421.6

    2721.0

    Tanzanie

    14331.2

    16992.5

    20715.5

    21368.4

    22914.6

    23877.4

    28361.6

    33284.1

    Uganda

    11011.0

    13548.7

    16377.4

    16546.0

    17180.9

    18231.4

    21350.9

    22755.3

    Kenya

    22779.2

    27022.3

    30467.4

    30600.2

    32411.6

    34313.6

    40264.2

    44101.2

    Rwanda

    3075.3

    3707.5

    4672.8

    5211.3

    5626.1

    6410.0

    7136.8

    7448.2

    EAST AFRICA

    52469.8

    62627.2

    73844.6

    75501.3

    80191.2

    85092.8

    99535.1

    110309.7

    Source : East African Community Facts and Figures 2014

    Avant de passer à l'analyse global des résultats enregistré au niveau du PIB, voyons comment se présente le RNB du Burundi comparé à celui des pays de la sous-région mais aussi son évolution depuis l'entrée du Burundi au sein de la CAE

    b. Le Revenu national Brut

    La banque mondiale ainsi que d'autres économistes utilisent le Revenu

    National Brut qui est le plus explicite et large par rapport au produit intérieur Brut. Ce dernier regroupe le Produit Intérieur Brut augmenté des revenus primaires nets (revenus des placements mobiliers, dividendes et d'autres revenus du patrimoine du reste du monde). Le RNB peut être négatif ou positif.Le RNB est un agrégat le plus important que la Banque Mondial utilise dans le classement des pays selon le RNB par habitant. Il permet de corriger les erreurs du PIB. Pour mieux le comprendre, supposons que Ford Motor Company produit et vend des voitures en Allemagne, le profit reviendra à son propriétaire aux Etats-Unis, mais il ne fera pas partie du PIB des E-U parce que les voitures sont produites en Allemagne. Par contre, ce profit fera partie du RNB des Etats-Unis. Considérons ensuite un pays qui paye les intérêts relatifs à sa dette, cette action n'affecte pas son PIB mais diminue son RNB. Cette capacité à captiver toutes ces transactions fait du RNB un bon instrument de mesure du niveau du développement de la population.43(*)

    Le tableau ci-dessous présente l'évolution du RNB du Burundi sur la période allant de 2005 à 2010.

    Tableau 4 RNB en million de $ US

    Pays partenaires

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    Burundi

    778.3

    1273.0

    930.2

    1104.0

    1347.8

    1509

    Tanzanie

    14032.1

    14266.7

    16933.4

    20574.4

    21294.2

    22836.6

    Uganda

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    Kenya

    19024.5

    22709.1

    29287.1

    30422.2

    30562.3

    32293.8

    Rwanda

    2792.0

    2824.8

    2824.8

    4654.0

    5226.6

    5582.2

    Source : EAC facts and figures

    Les données ci-dessus montrent clairement que l'évolution du RNB a été très faible durant cette période. Le faible niveau de transferts courants conjugué aux faibles revenus des facteurs (travail et capital) expliquent pourquoi le Revenu National Brut reste très faible par rapport aux autres pays de la région.

    Malgré les évolutions relativement faibles enregistrées dans la production du Burundi, le pays exploite plusieurs secteurs d'activité. Parmi ces secteurs nous citons l'Agriculture et forêts, la pêche, mines et carrière, industrie, Fourniture d'eau et électricité, construction, Hôtellerie et restaurant, transport et communication, intermédiation financière, Services mobiliers, de location et d'affaires; administration publique et défense, Education, Santé et action sociale, Autres services communautaires, sociaux et personnels,services privés de santé et du développement humain employant du personnel, ainsi que les services financiers indirectement mesurés.

    c. PIB par secteur d'activité

    A l'échelle mondiale, le Burundi dispose d'une base exportable étroite et peu diversifiée et les quelques produits exportés le sont à l'Etat Brut avec une faible valeur ajoutée au niveau national. En amont, le système industriel n'est pas développé et demeure toujours à l'état embryonnaire bien qu'il soit toujours possible de tirer profit des nouveaux développements dans le cadre de la CAE et des perspectives qu'offre le secteur minier44(*). Le tableau ci-dessous présente l'évolution de certains secteurs avec leur contribution (en %) dans la constitution du PIB (nous retiendrons les années 2008 et 2013)

    Tableau 5PIB par Secteur (% du PIB)

     

    2008

    2013

    Agriculture, chasse, foresterie et pêche

    41.4

    39.4

    Dont pêche

    0.6

    0.3

    Mines

    0.7

    0.6

    Manufactures

    11.7

    11.0

    Electricité, gaz et eau

    0.9

    0.4

    Construction

    3.5

    3.9

    Vente en gros et de détail, hôtels et restaurants

    6.7

    8.3

    Transports, entreposage et communications

    3.5

    4.5

    Finance, immobiliers et services aux entreprises

    16.0

    15.5

    Services des administrations publiques

    7.3

    8.0

    Autres services

    8.3

    8.4

    Source : Perspectives Economiques en Afrique 2014

    Longtemps dominé par le secteur primaire, l'économie burundaise tend à se tourner vers le secteur tertiaire. Les services ont connus des développements importants ces dernières années avec une participation dans le PIB à hauteur de 40%. Ces mutations se manifestent particulièrement dans les secteurs de banques, des assurances, des postes et télécommunication, de l'hôtellerie et de restauration. Il est à noter que l'Ouverture du secteur bancaire avec l'entrée dans la CAE a contribué dans l'énergie observée dans ce secteur. Les institutions financières venues de la sous-région (KCB et CRDB) et de l'Inde (DTB) ont alimenté cette dynamique.

    La présence du Burundi dans la CAE donc lui confère un potentiel énorme au développement de ces secteurs contributeurs de la croissance. L'objectif premier de la CAE étant de voir tous les pays membres réaliser une croissance et un développement durables, en favorisant un développement équilibré et harmonieux de leurs structures (les secteurs primaire, secondaire et tertiaire).

    ï Au niveau du secteur primaire : Les états membres se sont engagés à élaborer des politiques communes de développement du secteur agricole afin de subvenir aux besoins alimentaire de la population. Pour y arriver, un processus d'harmonisation de leurs politiques agricole s'impose. L'objectif primordial étant d'arriver à une autosuffisance alimentaire grâce à une production agricole rationnelle. Au-delà de l'Agriculture et élevage, une coopération dans la résolution des questions liées à l'environnement et aux ressources naturelles sont abordées en concert en mettant sur pied des politiques communes à cet égard pour une bonne gestion de la faune et de la flore sauvages au sein de la CAE.

    ï Au niveau du secteur secondaire :Le traité instituant la CAE préconise une amélioration de la compétitivité du secteur industriel en renforçant ainsi l'expansion du commerce des produits manufacturés en provenance des Etats membres afin d'aboutir à une transformation structurelle de l'économie qui favorisera le développement socio-économique général des Etats membres. Pour y arriver, les instances de la CAE se sont engagées à promouvoir une croissance industrielle auto-soutenue et équilibrée tout en encourageant l'apparition des entrepreneurs locaux. En plus, la CAE compte promouvoir des liens entre industries à l'intérieur de la Communauté par la diversification, la spécialisation et la complémentarité afin de multiplier les effets d'expansion de la croissance industrielle et facilité le transfert de technologie et la facilitation du développement des PME45(*), des industries de biens d'équipement en vue de bénéficier des avantages des économies d'échelles et des biens intermédiaires ainsi que les industries agro-élémentaires.

    ï Au niveau du secteur tertiaire : Les Etats membres se sont engagés à converger leurs politiques dans le domaine de l'infrastructure et des services en élaborant des politiques coordonnées, harmonisées et complémentaires en matière de transports46(*) et de communications. Pour y arriver, ils se doivent d'améliorer et d'étendre leurs voies de raccordement et d'en créer de nouvelles afin de renforcer la cohésion physique des Etats membres et de promouvoir ainsi une plus grande liberté de circulation des personnes, des biens et des services au sein de la communauté. Les pays membres comptent développer les services dans le domaine de transport maritime, de l'aviation civile, les centres transitaires, agences en douane et agents maritimes, services postaux et télécommunications, météorologie et énergie. Des efforts importants seront également déployés dans le développement des ressources

    Humaines, de la science et de la technologie en s'investissant dans l'Education et formation, science et technologie. Une coopération dans le domaine de la santé, de la culture, des sports et des activités sociales au sein de la Communauté est prévue dans la perspective de l'application de l'article (5) de la communauté définissant les objectifs de la Communauté de l'Afrique de l'Est.

    Sur le plan économique, le Burundi a beaucoup à gagner en profitant de ces potentialités pour surmonter les goulets d'étranglement de sa structure économique. En cet effet, le Burundi pourra :

    ð Participer aux projets et programmes du développement de la CAE,

    ð Profiter de la tendance à la baisse du prix des produits de consommation,

    ð Exploiter les opportunités qui s'offrent à la main d'oeuvre par l'ouverture du marché du travail (pays très dense avec un taux de chômage élevé)

    ð Gagner la transparence quant aux règles administratives et de douanes grâce à l'harmonisation des structures et des règles de perception d'impôts et des droits de douane et appui dans la lutte contre la fraude et la corruption

    ð Obtenir la confiance du secteur privé et l'arrivée des capitaux d'investissement.

    B. SUR LE PLAN SOCIAL

    Cette section présente les statistiques sur l'éducation, la santé et l'emploi comme indicateurs du niveau de vie sur le plan social. Toutefois ces indicateurs ne sont pas les seuls à déterminer le niveau de vie d'une population. Nous allons seulement nous limiter à ces trois indicateurs.

    a. Education

    Les pays de la région ont beaucoup investi dans l'éducation ces dernières années. Le rapport annuel sur les faits et figures de la communauté montre les évolutions dans chaque pays. Les tableaux ci-dessous fournissent des chiffres :

    Tableau 6. Taux d'inscription primaire

    Indicateur

    Etat membre / année

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    2011

    2012

    2013

    Brut

    Burundi

    75.5

    79.5

    83.0

    117.7

    122.7

    130.4

    134.6

    134.6

    137.7

    133.5

    136.9

    Tanzanie

    105.3

    106.3

    109.9

    112.7

    114.4

    112.0

    110.5

    106.4

    102.7

    98.4

    96.2

    Uganda

    127.5

    104.4

    107.8

    114.0

    113.0

    115.0

    133.0

    128.0

    118.0

    115.0

    113.0

    Kenya

    102.8

    104.8

    107.2

    104.0

    108.9

    109.8

    110.0

    109.8

    115.0

    115.8

    119.6

    Rwanda

    128.4

    130.8

    137.3

    145.3

    151.9

    127.9

    128.5

    126.5

    127.3

    123.2

    138.5

     

    Communauté

    0.0

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    Net

    Burundi

    55.0

    58.0

    59.2

    74.8

    80.7

    96.7

    94.1

    94.1

    92.3

    94.9

    95.4

    Tanzanie

    88.5

    90.5

    94.8

    96.1

    97.3

    97.2

    95.9

    95.4

    94.0

    92.0

    89.7

    Uganda

    100.8

    90.0

    93.0

    92.0

    93.0

    95.0

    108.0

    96.0

    98.0

    96.0

    96.0

    Kenya

    80.4

    82.1

    83.2

    87.0

    92.0

    92.5

    93.0

    91.4

    95.7

    95.3

    95.9

    Rwanda

    91.2

    93.0

    93.5

    95.0

    95.8

    94.2

    92.9

    95.4

    95.9

    96.5

    96.6

    Communauté

    0.0

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    Source: EAC Facts and Figures 2014

    Tableau 7 Taux d'inscription au secondaire

    Indicateur

    Etat membre/ année

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    2011

    2012

    2013

    Brut

    Burundi

    9.7

    11.1

    13.5

    14.6

    15.9

    16.2

    18.6

    24.1

    26.7

    31.9

    34.0

    Tanzanie

    9.7

    9.0

    12.0

    15.0

    22.1

    26.1

    31.4

    34.0

    36.1

    36.9

    32.1

    Uganda

    7.4

    17.2

    18.5

    34.0

    25.0

    25.0

    28.0

    28.0

    28.0

    28.0

    29.0

    Kenya

    19.9

    29.1

    29.3

    32.0

    38.0

    42.5

    45.0

    47.8

    48.8

    49.3

    56.2

    Rwanda

    13.0

    15.0

    17.0

    18.0

    20.5

    20.7

    25.9

    31.5

    35.5

    38.0

    41.5

    Communauté

     
     

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    Net

    Burundi

    8.6

    8.6

    8.5

    8.6

    9.0

    10.8

    11.1

    15.6

    17.2

    20.4

    21.0

    Tanzanie

    8.6

    5.9

    10.0

    13.1

    20.6

    23.5

    27.8

    29.9

    32.1

    34.3

    28.8

    Uganda

    6.3

    14.6

    15.4

    23.0

    21.0

    24.0

    24.0

    25.0

    24.0

    24.0

    26.0

    Kenya

    16.9

    19.1

    19.4

    23.2

    24.2

    28.9

    35.8

    32.0

    32.7

    33.1

    39.5

    Rwanda

    10.0

    11.0

    9.0

    10.0

    13.1

    13.9

    13.2

    22.6

    25.7

    28.0

    36.4

    Communauté

    0.0

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    Source: EAC Facts and Figures 2014

    Selon les données de ce derniers tableau, on constate que le taux d'achèvement de l'école primaire pour le Burundi a augmenté passant de 62 à 68 pourcent au cours de la période 2012-2013. Il a été le premier enregistrant une augmentation considérable au cours de cette période.

    En général le Burundi suit une évolution normale en matière de l'éducation par rapport aux autres pays de la communauté. Ceci peut aussi résulter du fait que l'Etat investit beaucoup ces dernières années dans l'éducation. En 2013 le pourcentage du PIB consacré à l'éducation a augmenté allant de 5.8 à 6.4. le Burundi a de ce fait été le deuxième pays de la communauté qui a consacré une bonne part du Pib à l'éducation, le Kenya étant le premier avec une augmentation de 1.4% (de 7.2 à 8.4%).

    Le tableau ci-après illustre bien les pourcentages des PIB consacrés à l'éducation dans la CAE :

    Tableau 8 Dépense sur l'éducation en pourcentage de PIB.

    Etats

    membres

    2000/01

    2001/02

    2002/03

    2003/04

    2004/05

    2005/06

    2006/07

    2007/08

    2008/09

    2009/10

    2010/11

    2011/12

    2013

    Burundi*

    3

    4

    4

    5

    5

    6

    6

    7

    10

    11

    6

    6

    6

    Tanzanie

    2

    2

    2

    2

    2

    1

    1

    1

    1

    1

    1

    1

    1

    Uganda**

     

    -

    -

    4

    4

    4

    3

    3

    3

    3

    3

    3

    3

    Kenya

    5

    5

    6

    6

    7

    7

    7

    7

    7

    7

    7

    7

    8

    Rwanda

    -

    -

    -

    4

    4

    4

    4

    5

    4

    5

    5

    5

    5

    Communauté

    3

    2

    2

    4

    4

    4

    4

    5

    5

    5

    4

    4

    4

    Source : EAC Facts and Figures 2014

    * Les données pour le Burundi sont dans des Années civiles

    ** La dépense de l'Ouganda exclut des arriérés domestiques

    Tableau 9 Taux d'alphabétisation pour cent

    Etats

    membres

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    2011

    2012

    2013

    Burundi

    -

    42

    42

    42

    42

    42

    45

    47

    47

    59

    60

    65

    65

    Tanzanie

    42

    -

    70

    70

    70

    70

    70

    70

    70

    70

    -

    78

    78

    Uganda

    -

    7

    0

    70

    70

    69

    69

    69

    69

    73

    73

    73

    71

    71

    Kenya

    65

    -

    -

    -

    -

    62

    62

    62

    62

    62

    62

    62

    62

    Rwanda

    -

    48

    4 8

    -

    52

    77

    77

    77

    77

    77

    77

    77

    68

    Communauté

    27

    32

    46

    37

    47

    64

    64

    65

    66

    68

    68

    71

    69

    Source: EAC Facts and Figures 2014

    Jusqu'en 2013 le Burundi, quoi qu'il ait connu un évolution suivant le même rythme, se retrouve en deuxième position (avant dernier) des pays enregistrant un pourcentage bas de la population alphabétisée après le Kenya, la Tanzanie étant première avec 78%.

    b. Santé

    Les établissements de santé dans la région de la CAE sont regroupés selon les services offerts. La région dispose de 19 grands hôpitaux jusqu'en 2012. Le nombre est passé à 20 en 2013 suite à la mise à niveau d'un hôpital de district à un hôpital de référence au Rwanda, à noter que le Burundi en dispose 4 de ces 20.

    j. 1.Taux d'immunisation des naissances

    La couverture vaccinale du vaccin pentavalent (DTC3) est utilisée comme l'un des indicateurs de base pour suivre les progrès vers la réalisation des OMD 4(Objectifs Millénaires du Développement) sur la réduction de la mortalité infantile. Le tableau ci-dessous montre les pourcentages d'enfant recevant la vaccination DTC 3(Diphtérie-Tétanos-Coqueluche) vaccination par pays à partir de 2002 :

    Tableau 10 Taux d'immunisation des naissances

    Etats partenaires/ années

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    2011

    2012

    Burundi

    85

    84

    79

    93

    93

    89

    91

    83

    90

    90

    85

    Tanzanie

    94

    98

    87

    85

    85

    85

    86

    86

    92

    90

    95

    Uganda

    72

    81

    87

    85

    80

    85

    79

    84

    76

    90

    80

    Kenya

    72

    75

    73

    76

    76

    73

    71

    78

    81

    82

    83

    Rwanda

    67

    71

    73

    87

    87

    90

    89

    80

    90

    90

    90

    CAE (est.)

    78

    82

    80

    85

    84

    84

    83

    82

    82

    89

    87

    k. 2.Accouchements assistés par des personnels qualifiés

    Les pourcentages des accouchements assistés par du personnel de santé qualifié au sein du gouvernement et les services de santé privés à but lucratif ont stagné à 68% et 44% pour le Burundi et le Kenya alors qu'il a légèrement augmenté d'un point de pourcentage à 39 pour cent et 70 pour cent pour l'Ouganda et le Rwanda, respectivement. Ces résultats concernent les années 2012 et 2013. L'évolution dans ce domaine (entre 2003 et 2013) est illustrée dans le tableau suivant :

    Tableau 11 Accouchement assistés par des personnels qualifiés

    Etats

    partenaires/Années

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    2011

    2012

    2013

    Burundi47(*)

    20

    23

    23

    31

    41

    56

    56

    60

    64

    68

    68

    Tanzanie

    47

    47

    46

    -

    51

    52

    54

    58

    -

    -

    -

    Ouganda

    -

    -

    -

    -

    32

    33

    34

    33

    39

    38

    39

    Kenya

    42

    42

    42

    42

    42

    42

    44

    44

    44

    44

    44

    Rwanda

    31

    31

    39

    39

    52

    52

    62

    69

    69

    69

    70

    2. Les dépenses publiques par habitant en matière de santé (US$) Les dépenses du gouvernement du Burundi en matière de santé ont augmenté considérablement entre les périodes 2004 et 2013 comme le montre les données compilées dans le tableau ci-dessous :

    Tableau 12 Les dépenses publiques par habitant en matière de santé 

    Etats

    partenaires/Années

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    2011

    2012

    2013

    Burundi

    1

    1

    2

    1

    2

    4

    6

    7

    5

    11

    Tanzanie

    6

    7

    7

    7

    8

    10

    -

    -

    -

    -

    Ouganda

    7

    8

    8

    8

    6

    7

    9

    9

    8

    12

    Kenya

    6

    9

    11

    13

    12

    13

    10

    16

    18

    21

    Rwanda

    2

    3

    11

    9

    11

    8

    10

    10

    10

    10

    Source: EAC Facts and Figures 2014

    Les dépenses par habitant ont augmenté en particulier à cause de la revue à la hausse du pourcentage du PIB alloué à la santé qui a passé de 2 à 4% pour la même période.

    c. L'emploi

    Le Burundi connaît, comme tous les autres pays du monde, un chômage très élevé qui affecte surtout la population la plus jeune. Le chômage, surtout dans les jeunes est u défi considérable auquel le monde est confronté. Au Burundi, le chômage est plus élevé dans la catégorie des jeunes que chez les personnes âgées de 25 à 64 ans48(*), la catégorie la plus souffrante est celle dont l'âge varie de 15 à 29 ans.

    Comme dans les autres pays, les causes du chômage des jeunes au Burundi sont multiples et complexes. Elles relèvent aussi bien des facteurs de l'offre que de la demande. Du côté de l'offre, il s'agit essentiellement de la faiblesse de la croissance en raison principalement d'un secteur privé embryonnaire qui crée peu ou pas d'emploi ; d'une fonction publique contrainte de plus en plus par les Politiques d'ajustement structurel, une forte croissance démographique, etc. Du côté de la demande, la formation n'est généralement pas adaptée aux besoins du marché du travail et reste souvent trop théorique, et ne favorise pas l'esprit d'entreprise et la créativité. Les jeunes préfèrent un travail salarié plutôt que de créer leur propre entreprise, cela d'autant plus que les difficultés pour démarrer une petite entreprise sont nombreuses.

    Comme tous les pays en développement, les données statistiques dans tant dans les domaines économiques que les autres domaines sont rares. Cette règle n'échappe pas à celles relatives à l'emploi au Burundi. Quand elles ont disponibles, elles s'étalent sur de courtes périodes et sont pauvres qualitativement.

    Le secteur privé reste le principal pourvoyeur de l'emploi au Burundi quoique ce secteur ne soit pas développé en raison du passé caractérisé par des conflits. Le secteur privé informel s'accaparant une part plus élevée que les autres comme le montre le tableau suivant :

    Tableau 13Distribution des emplois par secteur

    Secteur

    Proportion d'emplois

    2006

    2007

    Administration

    10.1%

    10.0%

    Entreprises publiques

    5.4%

    7.5%

    Secteur privé formel

    1.2%

    2.5%

    Secteur privé informel

    78.8%

    76.3%

    Entreprises associatives

    4.5%

    3.7%

     

    100%

    100%

    Source : MFPTSS/Note d'orientation pour l'intégration de l'emploi dans le CSPLII.

    Les statistiques produites par l'ISTEEBU en 2010 et l'INSS en 2011 confirment bien le rôle du secteur informel comme source d'emploi de la plus grande majorité des actifs occupés quel que soit le secteur d'activité. La faiblesse de l'activité économique, une faible création d'emplois dans le secteur public un secteur privé non développé, une absence d'innovations ainsi qu'une faible épargne source d'une faible capacité de formation du capital expliqueraient l'insuffisance de l'offre d'emploi, en général, et l'emploi des jeunes, en particulier. D'après les prévisions faites en 2009 où le taux de chômage s'élevait à 19.5%, en 2015 ce taux monterait jusqu'à 35%49(*).

    CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

    L'analyse du processus d'intégration datant de 8 ans pour le Burundi montre qu'il est très tôt pour sentir l'impact de la communauté sur son Economie malgré les efforts fournis par les institutions pour pouvoir exploiter les opportunités lui offertes par la communauté. La plupart des projets de la communauté portant sur le long terme, le Burundi essaye de s'aligner aux politiques de la région.

    Le manque des politiques favorables à l'appel des investisseurs directs étrangers ont fait que les secteurs agricole et industriel ne profitent pas de l'intégration du Burundi dans la communauté. En effet, le secteur agricole reste de subsistance, et l'industrie est presque inexistante et celles qui sont sur le territoire restent au stade embryonnaire. Le secteur privé n'est pas développé en raison des crises qu'a connues le Burundi mais aussi et surtout à cause du manque de vision et les régimes politiques encore fragiles qui ne permettent pas de créer un environnement propice aux investissements.Sur ce, le Burundi devrait mettre en place les conditions nécessaires pour inciter le passage d'une production essentiellement vivrière à une économie moderne et compétitive en vue d'assurer une croissance durable et diversifiée qui garantira la création d'emplois et l'amélioration des conditions de vie de la population et mettre en place les conditions permettant de redynamiser l'investissement privé car il ne peut y avoir de commerce sans une production suffisante en qualité et en quantité. Le secteur des services a beaucoup évolué ces dernières années notamment dans le secteur bancaire où les transactions sont devenues rapides mais aussi dans le secteur des transports notamment grâce à la libre circulation à l'intérieur de la communauté.

    En matière de bien-être, l'intégration tend à diminuer les prix des biens et services mais aussi au marché permettant aussi une large gamme d'offre. La libre circulation des biens et services ainsi que des hommes au sein de la communauté permettra à la main d'oeuvre burundaise d'aller chercher du travail là où il y en a. En éducation, le pas reste à faire mais le Burundi peut compter sur la Communauté pour ses projets en cette matière s'ils arrivaient à être réalisés tels que stipulés dans le traité. Le secteur de la santé aussi est encore en arrière, le Burundi ne disposant jusqu'ici que de quatre hôpitaux de références (mieux que le Rwanda et l'Ouganda en nombre) mais soufrant du manque de personnel qualifié.

    L'emploi étant toujours un défi majeur suite à l'absence de vraie politique de création d'emploi pour réduire le chômage, l'Etat devra se battre bec et ongles pour le relever tout en participant au projet de la CAE en la matière. Par ailleurs l'intégration du Burundi ne peut être évaluée uniquement sur les retombées déjà observées. On remarque une corrélation entre les objectifs de la CAE et la Vision 2025, la politique phare du pays dans le développement, dont les piliers sont : reconstruire l'unité nationale et rétablir une nation sécurisée, maîtriser la croissance démographique et assurer la sécurité alimentaire, résoudre le problème crucial du chômage et accroître les revenus des ménages, diversifier et promouvoir une croissance économique compétitive et saine , mettre en place des infrastructures d'appui à la production et Relever le niveau de l'alphabétisation et former des cadres compétents et compétitifs.

    Comparé aux autres pays membres de la communauté est-africaine, le Burundi dispose de peu de potentiel pouvant attirer l'investissement privé. Le faible climat des affaires et du niveau des infrastructures empêchent aussi le pays de relancer son industrie et de tirer pleinement avantage de sa participation à plusieurs processus d'intégration régionale. D'autres contraintes d'ordre structurel, `l'enclavement', empêchent également le pays d'exploiter ses atouts : par sa position géographique, le Burundi pourrait se transformer en un centre de transit principal entre les zones de l'Afrique centrale et australe.

    Le retard dans la mise en application et le non-respect des lois promulguées par le gouvernement relatives à la relance de l'économie, notamment les codes des investissements et du commerce, constitue aussi un problème majeur et un blocage au développement. La bureaucratie lourde et obsolète ajoutée à la corruption n'est pas non plus propice à l'encouragement au secteur privé à investir. Comparé aux autres pays membres de la communauté, le Burundi prend un retard en certains indicateurs en matière de « facilité des affaires ».

    Toutefois, la réussite de l'intégration repose sur la sécurité tant sur le plan interne qu'externe des pays membres de la communauté. L'instabilité politique dans les pays membres et l'immaturité de la démocratie exprimée par l'alternance difficile au pouvoir qui est la source des conflits et la faiblesse des gouvernements constituent un handicap pour le développement des paysde la région. Ce qui se passe actuellement au Burundi (la crise politique engendrée par le refus de l'alternance au pouvoir par le président actuel) témoigne du manque de volonté voire de vision pour le développement du pays et si le climat reste le même, le pays risque de perdre tous les acquis du développement voire le retrait du pays de la Communauté Est-Africaine.

    Bibliographie

    Alan B. Krueger and David A. Anderson (2014), Explorations in Economics, New York, BFW/Worth Publishers p. 671-702

    Béguin Hubert.(1963) ;Aspects géographiques de la polarisation. In: Tiers-Monde. 1963, tome 4 n°16. pp. 559-608.

    Dupuigrenet-Desroussilles Guy. Balassa (Bela), 1964, The Theory of Economic integration. In Revue Economic. Volume 15, n°1, p.145-146

    E.M. Mouhoud, 1995 ;Régionalisation, Globalisation et Mondialisation de l'Economie mondiale : Quelle place pour les pays en developpement ?,Revue Région & Développement n°2.

    F. Kahnert, P. Richards, E. Stoutjesdijk et P. Thomopoulos,(1970)Intégration économique entre pays en voie de développement, Tiers Monde, Volume 11, N°44 p. 866-867

    Hugon Philippe (2002), Les économies en developpement au regard des Theories de la régionalisation. In : Tiers-Monde., tome 43 n°169. P. 9-25

    Monsieur Henri Bourguinat,(1966), Realisme et Theorie de l'Union douanière, In : Revue Economique. Volume17, n°6 p.949-974

    Vajda Imr,(1969) ;Intégration, union économique et État national, In Tiers Monde, Tome n°37.p 25-47

    Zbigniew M. Fallenbuchl,(1977),L'intégration économique en Europe de l'Est, In : Revue d'Etudes Comparatives Est-Ouest, Volume 8, N°2 p. 7-20

    Autres

    Banque de la République du Burundi, ISTEEBU, API, 2013 ; Rapport de l'Enquête sur les investissements Direct Etranger (EIDEB, Edition 2013)

    Communauté d'Afrique de l'Est, Traité pour l'Etablissement de la Communauté d'Afrique de l'Est (Tel que modifié en date du 14 Décembre 2006 et du 20 Août 2007)

    East African Community (2009), Protocol of the establishment of the East African Community Common Market, 20 November 2009 Arusha, Tanzania

    East African Community, Facts and Figures-2014, Septembre 2014, Arusha, Tanzania

    PNUD, Avril 2011 ;Intégration régionale et developpement Humain : une voie pour l'Afrique. P1-56

    PNUD, République du Burundi, Vision 2025, Juin 2011

    Republique du Burundi, PNUD, (2014) Rapport sur le développement Humain 2013 au Burundi :  « Croissance Economique, Promotion des innovations et emplois des jeunes »

    Research Paper, CUTS Geneva resource Center, (2008) ;Accession du Burundi et du Rwanda à la Communauté Est Africaine, son implication au secteur privé (With support of gtz)

    Sibaye Joel Tokindang, Daniel Gbetnkom,Perspectives économiques en Afriques, Burundi 2014, BAfD, OCDE, PNUD 2014

    Webographie

    www.africaneconomicoutlook.org

    www.banquemondiale.org

    www.bi.undp.org

    www.eac.bi

    www.eac.int

    www.fr.wikipedia.org

    www.latoupie.org

    www.persee.fr

    www.undp.org

    www.fr.wikipedia.org

    * 1« Un jour nos petits-enfants iront dans les musées pour voir à quoi ressemblait la pauvreté » Muhammad

    Yunus, Fondateur de Grameen Bank et Prix Nobel 2006

    * 2Définition tirée du site www.latoupie.org

    * 3 Source : Cours S6 de Relations Economiques Internationales

    * 4 Situation d'un Etat en déclin ou en régression

    * 5 Détournement de l'aide à des fins personnelles, corruption

    * 6 On peut citer l'ALENA, ASEAN, MERCOSUR

    * 7 Vision du Burundi sur un horizon de 15 ans qui débute en 2010 rédigé dans le cadre de l'OMD par la Republique du Burundi en collaboration avec le PNUD.

    * 8Mutharika, (1972) Rapport d'étude sur la prise en compte de l'intégration régionale dans les stratégies et plans nationaux

    * 9Hugon Philippe (2002), Les économies en développement au regard des Théories de la régionalisation. In : Tiers-Monde., tome 43 n°169. P. 9-25

    * 10 Expliqué à la note 12

    * 11C'est la possibilité de réaliser des gains de productivité dans la production grâce à la proximité géographique des entreprises les unes avec les autres. Les effets d'agglomération sont essentiellement dus au fait que les entreprises supportent des coûts dans leurs transactions quotidiennes (interactions, communications...) et qu'elles ont intérêt à se regrouper de manière à économiser ces coûts et à générer des externalités positives

    * 12La croissance s'opère en des points déterminés qu'il est proposé d'appeler pôles. Elle se propose de montrer le fonctionnement de la croissance et du développement comme phénomène de polarisation.(Béguin Hubert. ;Aspects géographiques de la polarisation. In: Tiers-Monde. 1963, tome 4 n°16. pp. 559-608.)

    * 13Transfert international des droits de propriété des marchandises

    * 14Transfert de droit de propriété des entreprises

    * 15 Internalisation au sein des firmes ou des réseaux « ethniques »

    * 16Définition selon l'« Internaute »

    * 17 Charles Kindleberger, l'un des auteurs pionniers en la matière, définit les biens publics mondiaux comme « l'ensemble des biens accessibles à tous les États qui n'ont pas nécessairement un intérêt individuel à les produire » ou à les prendre en charge. (www.glossaire-international.com)

    * 18 Balassa (Bela) - The theory of economic integration.. In: Revue économique. Volume15, n°1, 1964. pp. 145-146.

    * 19Economic Integration and Market access-Alasdair Smith and Anthony J. Venables, 1988

    * 20 Gage de stabilité : Garantie d'équilibre.

    * 21 Intégration, union économique et État national, Vajda Imr, In Tiers Monde. 1969, Tome n°37.p 25-47

    * 22Monsieur Pierre Morant,(1967) Note sur l'effet de détournement,In : Revue Economique. Volume 18, N°4 p.637-653

    * 23Moran Pierre. Note sur l'effet de détournement. In: Revue économique. Volume 18, n°4, 1967. pp. 637-653.

    * 24Intégration, union économique et État national, Vajda Imr, In Tiers Monde. 1969, Tome n°37.p 25-47

    * 25Republique du Burundi, PNUD, (2014) Rapport sur le développement Humain 2013 au Burundi :  « Croissance Economique, Promotion des innovations et emplois des jeunes »

    * 26PNUD, Avril 2011 ; Intégration régionale et développement humain : une voie pour l'Afrique.

    * 27Catherine André,(2000) Embargo et insécurité au Burundi : les effets économiques

    * 28Catherine André,(2000) Burundi: Evolution Macroéconomique, Rapport sur l'Application du PAS au Burundi

    * 29Catherine André, Burundi: Evolution Macroéconomique, Rapport sur l'Application du PAS au Burundi.

    * 30Sibaye Joel Tokindang et Daniel Gbetnkom(Africaneconomic Outlook) ;Burundi: Perspectives Economiques en Afrique 2014, p.2

    * 31 Traité

    * 32Traité pour l'Etablissement de la Communauté d'Afrique de l'Est (tel que modifié en date du 14 Decembre 2006 et du 20 Aout 2007, Préambule.

    * 33 Traité.

    * 34 Article 5 du traité

    * 35 Les pays fondateurs sont : le Kenya, l'Ouganda et la Tanzanie

    * 36 Traité

    * 37Amb. Jeremie NDAYIZIGA, L'économie burundaise dans l'intégration régionale du Burundi, Bujumbura, Juin 2008.(Le cas de la Communauté Est Africaine)

    * 38Ambassadeur Jérémie NDAYIZIGA ; Atelier d'Echange et de Reflexion Paysanne sous le theme: L'Economie Burundaise dans l'intégration Régionale du Burundi : cas de la CAE p. 5-7 (Le paysan Burundais face à la liberalisation et l'intégration régionale : Défis et alternatives.)

    * 39Ambassadeur Jérémie NDAYIZIGA(2008) Atelier d'Echange et de réflexion paysanne: sous le theme: L'Economie Burundaise dans l'intégration Régionale du Burundi : cas de la CAE p. 5-7 (Le paysan Burundais face à la liberalisation et l'intégration régionale : Défis et alternatives.)

    * 40Alan B. Krueger and David A. Anderson (2014), Explorations in Economics, New York, BFW/Worth Publishers p. 442-450

    * 41Republique du Burundi, Tradecom Facility(2014) ;(,Strategie Nationale de Developpement industriel et commercial du Burundi-2, mise en oeuvre par Le Consortium Enabling Environment Ltd and Cardino Emerging Markets, Belgium

    * 42Source: East African community Facts and Figures-2014 p.31

    * 43Alan B. Krueger and David A. Anderson (2014), Explorations in Economics, New York, BFW/Worth Publishers p. 673-682

    * 44Sibaye Joel Tokindang, Daniel Gbetnkom,Perspectives économiques en Afriques, Burundi 2014, BAfD, OCDE, PNUD 2014

    * 45 Petites et Moyennes Entreprises

    * 46 Dans le domaine des transports, des projets d'Etude de la construction d'un chemin de fer reliant la Tanzanie au Burundi en Passant par le Rwanda (Document stratégie Pays p.11)

    * 47 Les chiffres concernant les naissances assistées par le personnel qualifié pour le Burundi ont boosté à cause de la politique de gratuité de l'accouchement à partir de 2005.

    * 48 Résultat du recensement général effectué en 2008 et repris par le CSLP II (Cadre Stratégique de croissance et de Lutte Contre la Pauvreté)

    * 49Données du Rapport sur le Développement Humain de 2013 publié conjointement par le PNUD et le gouvernement du Burundi p.30-40.






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