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Intégration du Burundi a la communauté d'Afrique de l'est: bilan et perspectives

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par Jehova-Ile MBONITEGEKA & Emmanuel NIYOKWIZIGIRA
Moulay Ismail de Meknes-FSJES - Diplome de licence en Economie et Gestion 2015
  

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CHAPITRE II.CONTEXTE REGIONAL ET OBJECTIFS DE LACOMMUNAUTE DE L'AFRIQUE DE L'EST.

Avant de parler de l'adhésion du Burundi au sein de la CAE, il est important de présenter en bref le contexte de son intégration à travers d'une évolution de son économie afin d'en comprendre les raisons profondes ainsi que ses objectifs.

A. BREF APERCU SUR L'EVOLUTION DE L'ECONOMIE BURUNDAISE

Depuis son indépendance, le Burundi a connu plusieurs phase de guerre dont la plus importante remonte de 1993 jusqu'aux années 2000. Cette dernière lui a fallu un embargo27(*) afin d'appeler le pouvoir en place à accepter les négociations qui aboutiront aux consensus de paix plus tard dans les années 2004. La variation des prix sur le marché mondial touche généralement l'Economie du Burundi notamment dans le Secteur café (81% des recettes d'exportations en 199528(*)) qui occupe une grande part de son PIB et qui subit également les conséquences de l'enclavement du pays augmentant les distances jusqu'aux frontières d'où les coûts élevés qui revoient à la baisse la marge bénéficiaire.

L'application du Programme d'Ajustement Structurel (PAS) est vouée à l'échec (1986-1992) à cause de l'instabilité politique mais aussi et surtout à cause de la chute du cours du café sur le marché mondial(1986) rendu grave par la sécheresse qui frappe le pays en 1989. En juin 1995, le FMI (Fonds

Monétaire International) suspend ses financements au Burundi suite à cet échec. Le coup d'Etat désapprouvé par la Communauté Internationale déclenche un embargo qui limitera les importations aux dons pour pousser le gouvernement issu du coup d'état contesté à négocier avec les parties prenantes. L'assistance au développement est suspendue ainsi que les aides de la part des principaux donateurs.

On pouvait espérer une amélioration de la balance commerciale suite à la limitation des importations mais ce ne fut pas le cas à cause de la pénurie du carburant limitant les déplacements des biens et des personnes, restreignant par la suite les échanges commerciaux. Les recettes de l'Etat chutent suite à l'absence des droits de douane (pas d'importations).

L'embargo rend ainsi sensible le déficit publique qui augmente à cause de la baisse de recettes. Cette baisse est en grande partie liée à la chute du cours du café. L'Etat ne parvient plus à couvrir la facture salariale parce que l'embargo limitant les importations à l'aide humanitaire se traduit par une diminution des recettes de l'Etat qui ne perçoit plus les impôts et taxes sur les biens importés. Les montants des recettes propres baissent entre 21 et 23% de 1995 à 199629(*).

Tous ces courants d'instabilité affaiblissent l'économie du Burundi qui devra reconstruire ses bases de développement au sortir de la guerre civile. Son adhésion à la Communauté de l'Afrique de l'Est apparaît comme une potentielle réponse notamment dans la mise en place des bases solides pour faire décoller son économie qui, depuis les élections de 2005 essaie de se reconstruire. Mais malgré tous les efforts fournis il peine à relever la tête. Malgré l'amélioration des finances publiques récente, on constate que le pays fait face aux contraintes significatives dues à la faible mobilisation des ressources intérieures et de la volatilité de l'aide extérieure. Pendant ce temps, le climat politique se tend de plus en plus à chaque fois qu'il y a élections (qui se tiennent tous les cinq ans selon la constitution du Burundi) notamment les récentes élections de 201530(*)

La demande d'adhésion à la CAE soumise aux instances administratives de la communauté en 1999 se verra concrétisée par son entrée officielle à son sein le 1er Juillet 2007 et ce dans la recherche d'une solution aux problèmes qui semblaient dépasser ses pouvoir à y apporter de solutions comme tout le reste des pays du monde qui se regroupent de plus en plus dans ce qui est connu sous le nom de `pôles régionaux'.

La communauté est-africaine est construite sur les objectifs comme présentés dans le Traité pour l'établissement de la CAE (tel que modifié en date du 14 décembre 2006 et du 20 août 2007) lequel est ratifié par le Burundi. La question qui se pose est de savoir si ces objectifs de la CAE pourront aider le Burundi à décoller en construisant les bases fiables et fortes du développement économique. De toutes façons, le Burundi aura plus à faire pour pouvoir accompagner les mutations probables que la

Communauté de l'Afrique de l'Est (East African Community) pourra enregistrer pour protéger son économie qui a beaucoup plus à subir notamment la concurrence des pays membres qui ont d'ores et déjà commencé avec la récente `harmonisation du système fiscal burundais à la réglementation de la CAE'31(*).

* 27Catherine André,(2000) Embargo et insécurité au Burundi : les effets économiques

* 28Catherine André,(2000) Burundi: Evolution Macroéconomique, Rapport sur l'Application du PAS au Burundi

* 29Catherine André, Burundi: Evolution Macroéconomique, Rapport sur l'Application du PAS au Burundi.

* 30Sibaye Joel Tokindang et Daniel Gbetnkom(Africaneconomic Outlook) ;Burundi: Perspectives Economiques en Afrique 2014, p.2

* 31 Traité

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld