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Intégration du Burundi a la communauté d'Afrique de l'est: bilan et perspectives

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par Jehova-Ile MBONITEGEKA & Emmanuel NIYOKWIZIGIRA
Moulay Ismail de Meknes-FSJES - Diplome de licence en Economie et Gestion 2015
  

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CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

L'analyse du processus d'intégration datant de 8 ans pour le Burundi montre qu'il est très tôt pour sentir l'impact de la communauté sur son Economie malgré les efforts fournis par les institutions pour pouvoir exploiter les opportunités lui offertes par la communauté. La plupart des projets de la communauté portant sur le long terme, le Burundi essaye de s'aligner aux politiques de la région.

Le manque des politiques favorables à l'appel des investisseurs directs étrangers ont fait que les secteurs agricole et industriel ne profitent pas de l'intégration du Burundi dans la communauté. En effet, le secteur agricole reste de subsistance, et l'industrie est presque inexistante et celles qui sont sur le territoire restent au stade embryonnaire. Le secteur privé n'est pas développé en raison des crises qu'a connues le Burundi mais aussi et surtout à cause du manque de vision et les régimes politiques encore fragiles qui ne permettent pas de créer un environnement propice aux investissements.Sur ce, le Burundi devrait mettre en place les conditions nécessaires pour inciter le passage d'une production essentiellement vivrière à une économie moderne et compétitive en vue d'assurer une croissance durable et diversifiée qui garantira la création d'emplois et l'amélioration des conditions de vie de la population et mettre en place les conditions permettant de redynamiser l'investissement privé car il ne peut y avoir de commerce sans une production suffisante en qualité et en quantité. Le secteur des services a beaucoup évolué ces dernières années notamment dans le secteur bancaire où les transactions sont devenues rapides mais aussi dans le secteur des transports notamment grâce à la libre circulation à l'intérieur de la communauté.

En matière de bien-être, l'intégration tend à diminuer les prix des biens et services mais aussi au marché permettant aussi une large gamme d'offre. La libre circulation des biens et services ainsi que des hommes au sein de la communauté permettra à la main d'oeuvre burundaise d'aller chercher du travail là où il y en a. En éducation, le pas reste à faire mais le Burundi peut compter sur la Communauté pour ses projets en cette matière s'ils arrivaient à être réalisés tels que stipulés dans le traité. Le secteur de la santé aussi est encore en arrière, le Burundi ne disposant jusqu'ici que de quatre hôpitaux de références (mieux que le Rwanda et l'Ouganda en nombre) mais soufrant du manque de personnel qualifié.

L'emploi étant toujours un défi majeur suite à l'absence de vraie politique de création d'emploi pour réduire le chômage, l'Etat devra se battre bec et ongles pour le relever tout en participant au projet de la CAE en la matière. Par ailleurs l'intégration du Burundi ne peut être évaluée uniquement sur les retombées déjà observées. On remarque une corrélation entre les objectifs de la CAE et la Vision 2025, la politique phare du pays dans le développement, dont les piliers sont : reconstruire l'unité nationale et rétablir une nation sécurisée, maîtriser la croissance démographique et assurer la sécurité alimentaire, résoudre le problème crucial du chômage et accroître les revenus des ménages, diversifier et promouvoir une croissance économique compétitive et saine , mettre en place des infrastructures d'appui à la production et Relever le niveau de l'alphabétisation et former des cadres compétents et compétitifs.

Comparé aux autres pays membres de la communauté est-africaine, le Burundi dispose de peu de potentiel pouvant attirer l'investissement privé. Le faible climat des affaires et du niveau des infrastructures empêchent aussi le pays de relancer son industrie et de tirer pleinement avantage de sa participation à plusieurs processus d'intégration régionale. D'autres contraintes d'ordre structurel, `l'enclavement', empêchent également le pays d'exploiter ses atouts : par sa position géographique, le Burundi pourrait se transformer en un centre de transit principal entre les zones de l'Afrique centrale et australe.

Le retard dans la mise en application et le non-respect des lois promulguées par le gouvernement relatives à la relance de l'économie, notamment les codes des investissements et du commerce, constitue aussi un problème majeur et un blocage au développement. La bureaucratie lourde et obsolète ajoutée à la corruption n'est pas non plus propice à l'encouragement au secteur privé à investir. Comparé aux autres pays membres de la communauté, le Burundi prend un retard en certains indicateurs en matière de « facilité des affaires ».

Toutefois, la réussite de l'intégration repose sur la sécurité tant sur le plan interne qu'externe des pays membres de la communauté. L'instabilité politique dans les pays membres et l'immaturité de la démocratie exprimée par l'alternance difficile au pouvoir qui est la source des conflits et la faiblesse des gouvernements constituent un handicap pour le développement des paysde la région. Ce qui se passe actuellement au Burundi (la crise politique engendrée par le refus de l'alternance au pouvoir par le président actuel) témoigne du manque de volonté voire de vision pour le développement du pays et si le climat reste le même, le pays risque de perdre tous les acquis du développement voire le retrait du pays de la Communauté Est-Africaine.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand