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Déterminants de la croissance économique au Burkina Faso

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par Edouard Kaboré
ENAM-BF - Conseiller des affaires économiques 2011
  

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PARTIE II : L'ANALYSE ECONOMETRIQUE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE AUBURKINA FASO

Cette deuxième partie dégagera de manière quantitative les déterminants de la croissance économique au Burkina Faso. Nous allons examiner successivement dans cette partie le modèle, les variables retenues, la méthode économétrique et les principaux résultats.

CHAPITREI: LE MODELE D'ANALYSE ET LA METHODE ECONOMETRIQUE

Ce chapitre propose d'une part, le modèle d'analyse de la croissance économique au Burkina Faso inspiré du modèle de la SCADD et déroule la méthode économétrique d'autre part.

Section I : Le modèle d'analyse

Nous présentons dans cette section la littérature de laquelle découle le modèle d'analyse de la croissance économique au Burkina Faso avant de faire une revue empirique qui présente les résultats d'une étude sur les déterminants à long terme de la croissance au Burkina Faso.

Paragraphe I : La revue théorique

Tout en intéressant épisodiquement les économistes Ramsay(1928), Young(1928), Schumpeter(1934), Knight(1944), la problématique de la croissance disparaît du devant de la scène pendant une longue période où l'allocation de ressources (et non leur création) devient le principal objet de curiosité des économistes (Walras, Keynes, Debreu, etc.). Le travail précurseur de Ramsay (un modèle d'équilibre général dynamique, 1928) est en fait resté ignoré jusqu'aux années 1960. La problématique de la croissance n'a été vraiment ravivée que plus tard, par les travaux des keynésiensHarrod(1939) et Domar(1946). Etant réalisés après la grande dépression, ces travaux ont surtout mis l'accent sur l'instabilité du système capitaliste. Mais, le renouveau n'a vraiment eu lieu qu'à la suite de deux articles publiés par Robert SOLOW en 1956.

Dans les années 1980, l'intérêt pour les théories de la croissance s'est ranimé suite aux travaux de Paul ROMER et de Robert LUCAS. Ces travaux ont mis le rôle des idées et du capital humain au coeur de la problématique de la croissance : les théories de la croissance endogène. Cette approche a été accompagnée de nombreux travaux empiriques cherchant à évaluer l'importance de ces facteurs. Ces travaux ont donné corps aux théories néoclassiques de la croissance, partageant un certain nombre de caractéristiques communes :

@ des comportements en général concurrentiels ;

@ une dynamique d'équilibre ;

@ l'analyse de la relation entre le revenu par tête et le taux de croissance de la population ;

@ l'analyse du rôle des rendements décroissants et de leur relation avec l'accumulation du capital physique et du capital humain ;

@ et plus récemment, l'analyse du rôle du progrès technique et de l'influence des monopoles sur ce progrès.

L'analyse se focalise particulièrement aux sentiers de croissance réguliers de l'économie :

Ø l'évolution de l'économie correspond à un sentier de croissance régulier quand les variables qu'on étudie croissent à un taux constant(donc avec une vitesse de croisière constante) ;

Ø le sentier de croissance est équilibré (SCE) quand cette régularité respecte en plus l'équilibre de tous les marchés dans l'économie ;

Ø quand la vitesse de croisière correspondant au SCE est nulle, le SCE correspond à un état stationnaire.

Parmi les travaux sur la croissance, ce sont ceux de l'américain Robert SOLOW qui ont permis la formulation d'un modèle de croissance qui demeure aujourd'hui le cadre de référence de presque toutes les études sur la croissance. Il est formellement illustré par une fonction de production Cobb-Douglas, type de fonction qui constitue une bonne approximation de la production réelle des économies et présente l'avantage d'être facilement manipulable. Elle se présente comme suit :

est la production réelle, le capital physique, le travail et le progrès technique à la date . et sont respectivement les parts relatives du capital physique et du travail dans la production.

Exprimée en variables par habitant, l'équation (1) peuts'écrire :

est la production réelle par habitant et le capital physique par habitant.

Le progrès technique étant exogène dans le modèle de SOLOW, il correspond à une croissance de à taux constant c'est-à-dire

L'équation (2) se justifie en divisant les facteurs par L dans l'équation (1) et on obtient :

d'où

En linéarisant l'équation (2) par le logarithme népérien on obtient :

avec ( le taux de croissance du progrès technique, un terme stochastiqueet ).

De (3), on déduit l'expression du taux de croissance de la production réelle par habitant :

Le taux de croissance de la production réelle par habitant ( ) est donc expliqué, d'après la théorie néoclassique, par le taux de croissance du capital physique par habitant , le terme d'erreurs, représente ce qui échappe à l'explication de par . dans le modèle est une constante.

Le ralentissement économique, les performances inégales des économies après le premier choc pétrolier (1973) et le rôle crucial du progrès technique, vont, dans les années 1980, orienter la recherche des économistes vers l'explication de la croissance au-delà des facteurs traditionnels de la croissance que sont le progrès technique, le capital physique et le travail. C'est la nouvelle approche de la croissance endogène, également d'inspiration néoclassique. Trois auteurs sont emblématiques de cette approche endogène : Paul Romer (1986), Robert Lucas (1988) et Robert Barro (1990). Les travaux de Paul Romer ont surtout été orientés vers l'ajout d'un autre facteur, le capital humain dans la fonction de production néoclassique :

Avec cette nouvelle fonction de production, le taux de croissance de la production réelle par habitant est expliqué par les taux de croissance du capital physique par habitant et du capital humain [Gregory Mankiw, David Romer et David Weil (1992)] :

avec le terme d'erreur et une constante.

Se pose alors la question de savoir les faits stylisés de la croissance économique au Burkina Faso. Ce qui nous conduit à faire une brève revue empirique des auteurs qui ont travaillé sur les déterminants de la croissance au Burkina Faso.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault