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L'effet du commerce international sur la croissance économique du Burkina Faso.

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par Moussa VALIAN
université de Koudougou - Maitrise 2011
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE DE KOUDOUGOU

-------------------

UNITE DE FORMATION ET DE RECHERCHE EN SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

(UFR/SEG)

BURKINA FASO

---------------

Unité-Progrès-Justice

251660800

DOCUMENT DE SYNTHESE

Encadreur :

Adama ZERBO

Igénieur Statisticien Economiste

Docteur en Sciences Economiques

Chercheur associé du GED/Université de Bordeaux

Moussa VALIAN

MAITRISE

ANALYSE ET POLITIQUES ECONOMIQUES

(APE)

Année académique

2010-2011

Thème : L'EFFET DU COMMERCE INERNATIONAL SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE DU BURKINA FASO.

Dédicace

Je dédie ce travail à ma très chère maman OUEDRAOGO Asséta et à mon cher papa VALIAN Dagnimsom Tasséré qui m'ont soutenu inconditionnellement depuis les premiers moments de mon entrée à l'école jusqu'à nos jours.

Remerciements

Je remercie le corps professoral de l'UFR-SEG de L'Université de Koudougou pour la qualité des enseignements reçus. Je témoigne ma reconnaissance au Docteur Adama ZERBO qui a accepté accompagné ce travail. Je lui remercie particulièrement pour son extraordinaire disponibilité et sa volonté très manifeste de soutenir les étudiants. Si des erreurs sont glissées dans ce document j'en suis entièrement responsable. Je remercie mon grand frère VALIAN Madi qui m'a prodigué des conseils depuis la 6ème jusqu'au choix de ma filière. Les remerciements s'adressent aux membres et sympathisants de l'Association des Elèves et Etudiant Musulmans au Burkina (AEEMB) en particulier DARROUL NOUR, KONATE Issouf, ZOUGMORE Ilyassa ,OUARMA Issouf, TIAMA Saydou. Un remerciement spécial pour les frères de DARROUS-SALAM A en particulier DIALLO Alaye. Les remerciements vont également à l'endroit des étudiants de la 3ème promotion de l'UFR-SEG. Un remerciement spécial pour la filière APE (Analyse et Politiques Economiques) en particulier KAFANDO Soumaîla, NEBIE Amado, TIENDREBEOGO Aicha, SEBGO Louis et sans oublier OUATTARA Arouna de ESG (Economie et Science de Gestion)

Table des matières

Dédicace i

Remerciements ii

Table des matières iii

Liste des tableaux iv

Sigle et abréviation v

Résumé vi

Introduction générale 1

I-Revue de littérature 3

1-Littérature théorique 3

2-Littérature empirique 4

II-le modèle 6

III-présentation de l'économie burkinabé axée sur les échanges avec le reste du monde 8

1-la structure du commerce du Burkina 8

2- Evolution du PIB et du degré d'ouverture du Burkina Faso entre 1980 et 2006 9

3-Evolution des politiques commerciales 11

4- les effets de la politique commerciale sur le PIB 14

IV-Estimation économétrique 16

1-Test de stationnarité 16

2-Test de cointégration 17

3- Les résultats obtenus 18

Conclusion générale 23

Références bibliographiques 25

Annexes 26

Liste des tableaux

Tableau 1: Résultats des tests ADF et PP 1

Tableau 2: Résultats de l'estimation de l'équation de long terme 17

Tableau 3 : les résultants de l'estimation à correction d'erreur 18

Figure 1 : Evolution du PIB et du degré d'ouverture entre 1960 et 2008 Burkina Faso 1

Sigle et abréviation

APE : Accord et Partenariat Economique

CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest
FCFA : Franc de la Communauté Française d'Afrique

CSLP : Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvreté

FMI : Fond Monétaire International

GATT : Accord Général sur les tarifs et le commerce

IDE : Investissement Direct Etranger

OMC : Organisation Mondiale du Commerce

ONATEL : Office National des Télécommunications

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PAS : Programme d'Ajustement Structurel

PED : Pays En Développement

PIB : Produit Intérieur Brut

PME : Petite et Moyenne Entreprise

PSI : Politique de Substitution aux Importations

SFD : Système Financière Centralisée

RD : Recherche et Développement

SOFITEX : Société des Fibres et de Textile

SONABY : Société National Burkinabè d'hydrocarbure

TEC : Tarif Extérieur Commun

TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée

UA : Union Africaine

UE : Union Européenne

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

UFR/SEG : Unité de Formation et de Recherche en Science Economique et de Gestion

Résumé

Dans un conteste de libéralisation constantes des économies, des intégrations économiques sous-régionales et régionales, la dimension internationale de l'économie doit être prise avec rigueur pour ne pas être a la marge de cette mondialisation. L'objectif général de ce travail est de mesurer l'impact de l'ouverture commerciale sur la croissance économique du Burkina Faso. Pour atteindre l'objectif principal un modèle économétrique a été retenu. Des tests de stationnarité et de cointégration ont été utilisés à cette occasion. Les résultats de l'estimation suggèrent que l'hypothèse1 est infirmée à court terme et confirmée à long terme, par contre l'ypthèse2 est confirmée à court et long terme. L'influence de la dimension internationale sur la croissance est alors sans équivoque. A long terme l'ouverture commerciale est bénéfique au Burkina. Conscient de ce lien le gouvernement en général et le Ministère en charge de la question en particulier doivent jouer un rôle important dans la compétitivité du secteur extérieur. Cela passe nécessairement par la dynamisation de l'économie nationale.

Introduction générale

De l'antiquité à la renaissance en passant  par le moyen âge, le commerce international a toujours marqué sa présence. Cette présence est encore plus accentuée dans l'histoire économique des pays industrialisés. Ces pays accordent une place importante aux échanges internationaux dans l'explication de la croissance  économique observée au cours des deux derniers siècles. On souligne alors l'importance du commerce international pour l'Angleterre et la France ou celle du libre échange du XIX ème siècle et plus tard le rôle de libéralisation des échanges par les accords du GATT après la deuxième guerre mondiale. Cette importance du commerce international est soutenue par des théories économiques (David Ricardo, Heckscher-Ohlin). D `autres auteurs  considèrent que les gains du commerce international ne sont pas en faveur de tous les pays qui participent à ce commerce (Fréderic List ,1789-1846). Depuis les années 1970  des auteurs se sont évertués pour trouver un lien entre la croissance et le commerce international à partir des méthodes  empiriques [Balassa(1978), Feder(1982)].

Après la conférence de Berlin (1884-1885) qui a incité les européens à se partager l'Afrique a fait de cette dernière le réservoir des produits exotiques et le déversoir des produits manufacturés. Les cultures de rentes sont privilégiées sans doute pour fournir des produits primaires aux pays industrialisés. Une telle politique du colonisateur semble demeurer de nos jours à la différence que nos pays cherchent eux aussi à s'industrialiser.

Le Burkina Faso est spécialisé dans la production du coton. Dès la fin des années  soixante le Burkina Faso a entamé une politique économique interventionniste du type Marxiste-léniniste basée sur le contrôle des nationaux sur l'économie et une forte participation de l'Etat à travers des entreprises publiques qui opéraient dans les secteurs prioritaires. Cette période correspond à l'application de la politique des substitutions aux importations.

Cette politique a montré ses limites après la sécheresse des années 1970 et le second choc pétrolier de 1979-1980. Dès 1983 pour résorber la crise, le gouvernement a mis en place une série de mesures budgétaires restrictives et commerciales (protection du secteur industrielle). Cette réorientation étant jugée insuffisante, les autorités politiques ont mis en place le premier plan d'ajustement structurel appuyé par le FMI en 1991. L'économie devient alors une économie de marché.

Le pays s'est également engagé dans un processus d'intégration économique : CEDEAO, UEMOA...Il fait partie de l'OMC depuis 1995. Il marque également sa présence dans les accords économiques, notamment l'Accord de Lomé(1975), l'Accord de Cotonou(2000) et le Cycle de Doha(2001), toute chose qui devrait lui permettre d'améliorer le bien être des populations.

On note que le pays exporte des produits primaires et importe des produits manufacturés. Selon les théories de la dépendance cela entraine une croissance appauvrissante (Jadgish Bhagawati). A l'inverse, d'après la théorie des avantages comparatifs de David Ricardo, tout pays profite dans l'échange international. Il se pose alors la question de savoir si l'ouverture commerciale du Burkina Faso est favorable à son essor économique. Ainsi, l'objectif général de ce travail est de mesurer l'impact de l'ouverture commerciale sur la croissance économique du Burkina Faso. Deux objectifs spécifiques sont alors poursuivis. Le premier objectif spécifique vise à cerner l'influence du degré d'ouverture sur le taux de croissance économique et le second objectif spécifique cherche à voir si l'ouverture du Burkina Faso favorise l'acquisition des investissements directs étrangers (IDE).

Pour atteindre ces objectifs, le travail est structuré autour des hypothèses suivantes :

?  Le degré d'ouverture influence positivement la croissance économique,

?  L'ouverture permet d'accroitre le stock de capital à travers l'acquisition des IDE

La démarche méthodologique adoptée pour la vérification de ces hypothèses afin d'atteindre les objectifs fixés comporte essentiellement deux phases. La première phase de la méthodologie est consacrée à la recherche documentaire, ainsi qu'à des entretiens avec des personnes ressources en vue de faire une revue de la littérature assez complète sur la problématique traitée. La seconde phase porte sur les tests empiriques permettant d'appréhender le lien entre l'ouverture commerciale et la croissance économique, ainsi que les IDE. De ce fait, le travail comporte trois sections. La première section porte sur la revue de littérature, la seconde section spécifie le modèle, la troisième fait une brève présentation de la structure commerciale du pays et la dernière section présente les résultats empiriques. 

I-Revue de littérature

1-Littérature théorique

Soulignons au préalable que les théories traditionnelles du commerce international ne peuvent pas expliquer les échanges entre des pays identiques, les échanges intra-branche et négligent le rôle des firmes multinationales. Ces questions trouvent des éléments de réponse dans le cadre de la nouvelle théorie du commerce international fondée sur les principes de la concurrence imparfaite et des rendements d'échelle. Cependant, les gains de l'ouverture y sont perçus de façon statique. Des gains dynamiques, s'ils existent, sont à rechercher dans la théorie de la croissance. Or, jusqu'à la fin des années 80, la théorie de la croissance ne pouvait répondre à de telles questions puisque selon l'analyse traditionnelle issue du modèle de Solow(1956), la croissance n'était expliquée que par des facteurs exogènes ne laissant pas de place à une prise en compte des politiques commerciales. A partir des années 90, il est devenu possible de faire une fusion entre la théorie de la croissance endogène et la nouvelle théorie du commerce international puisque toutes les deux sont fondées sur les principes des rendements croissants et de la concurrence imparfaite. Ces deux principes  permettent d'expliquer, d'une part, l'importance du commerce intra-branche dans les échanges internationaux et d'autre part, l'innovation et la croissance : les entrepreneurs créent de nouveaux produits ou améliorent les produits existants afin de pouvoir disposer ensuite des flux de profits de monopoles. Cette fusion a permis donc d'envisager une croissance en économie ouverte. En effet, les théories de la croissance endogène offrent un cadre propice à l'élaboration des modèles en économie ouverte, dans lesquels il est possible de mettre en évidence l'existence d'effets de long terme via le progrès technique et le transfert de technologie. Dans ce cadre, l'ouverture peut accroître le rythme d'accumulation du capital et peut, par conséquent, changer le sentier de croissance.

E.Helpman et P.krugman(1985) apportent des arguments aux thèses favorables au commerce international. Ils considèrent que les gains du commerce sont cumulatifs ; l'ouverture internationale entraine des avantages comparatifs qui permettent une plus grande ouverture et ainsi de suite... plus l'entreprise exporte, plus elle devient compétitive. L'échange procure donc trois types d'avantages: un effet de dimension ; un effet de diversification et un effet de concurrence.

Baroche(1999) dont la thèse a été confirmée économétriquement par O'Rourke(2000), le protectionnisme a été favorable à la croissance européenne et américaine au 19e siècle. L'existence d'une économie d'échelle peut justifier un effet positif de la protection, ce qui correspond aussi à la thèse de l'industrie naissante incarnée par F.List(1857).

Selon l'étude de Levine et Renel(1992) la relation de causalité entre l'ouverture et la croissance se fait à travers l'investissement. Si l'ouverture au commerce international permet l'accès à des biens d'investissement, cela mènera à une croissance de long terme. Un pays libéralisant ses échanges s'attirera des flux d'investissement étrangers. Cependant cela risque d'engendrer une baisse de l'investissement domestique due à une plus forte concurrence internationale et l'effet net reste ambigu.

Il est à remarquer que ces travaux encouragent des politiques protectionnistes sous certaines conditions. Aucun n'encourage la protection comme stratégie de développement à long terme. Ce n'est qu'une politique vers une maturation industrielle.

En revanche, d'autres travaux considèrent l'innovation comme source de croissance et encouragent une politique d'ouverture Rivera-Batiz et Romer (1991), Grossman et

Helpman (1990). En effet, dans cette littérature les résultats montrent que l'intégration complète de deux pays identiques permet de doubler leurs taux de croissance par rapport à ceux de l'autarcie. Cependant, l'existence de tarifs douaniers réciproques  agit  négativement sur la croissance dans la mesure où ils ne font qu'encourager l'activité d'imitation. Cette dernière occupe une partie du capital humain, qui devrait être consacré à la R&D; elle diminue par conséquent le taux de croissance économique.

Les travaux théoriques n'ont pas réussi à trancher si l'ouverture commerciale joue positivement ou négativement sur la croissance économique. Ce qui permet de jeter un regard sur la littérature empirique afin d'en comprendre davantage.

2-Littérature empirique

Dans les années 1970 la plupart des travaux empiriques utilisés des régressions en coupe transversale sur un ensemble de pays. Les études ont tentées de tester l'hypothèse selon laquelle une croissance  rapide des exportations accélère la croissance économique. L'objectif de ce type d'étude est de montrer la supériorité en termes de croissance d'une politique de la promotion des exportations par rapport à une politique de substitution aux importations.

Michaely (1977) a utilisé quarante un pays en développement pour la période 1950 - 1973 pour tester. En scindant son échantillon en deux sous-groupes selon un critère de position de revenu annuel une par tête en 1972 par rapport à un niveau de trois cent dollars. Il conclu que la relation est positive entre croissance et ouverture mais plus significative pour les plus développés. Balassa (1978) Michae, Heller et Perter (1978)  parviennent à la même conclusion.

Feder (1982) estime une équation théorique en reliant le taux de croissance du PIB réel à la part de l'investissement dans le PIB, le taux de croissance réel des exportations multiplié par la part des exportations dans le PIB. Cette dernière variable a un intérêt particulier puisqu'elle permet de détecter la présence de gain apporté par le transfert de facteur de production des secteurs à  faible productivité à un secteur à forte productivité réelle. L'étude porte sur un  groupe de cinquante pays en développement pour la période 1964-1973. Il confirme alors d'un effet bénéfique de l'ouverture via la concurrence et la diffusion technologique sur la croissance.

Disons que la quasi-totalité des études empiriques de la fin des années 70 concluent sur l'existence des liens causals positifs entre ouverture commerciale et croissance économique Kormendi et Meguire (1985), Dollar (1992), Ben David (1993) Edwards (1998), Sachs et Warner (1995), Frankel et Romer (1999).

A la fin des années 90 ces politiques d'ouverture vont être contestées en raison de leurs impacts sociaux dans certains PED. Un  courant altermondialiste se structure en particulier Joseph Stiglitz. Dès lors les contributions scientifiques  vont être plus réservées sur le lien entre ouverture commerciale et croissance économique. L'article de Rodrik et Rodriguez (1999) remet en cause la robustesse de quatre études empiriques de référence sur le sujet Dollar (1992), Ben David (1993) Edwards (1998) et Sachs et Warner(1995). Les indicateurs de mesure de l'ouverture commerciale semblent pouvoir être critiqués, on s'aperçoit dès lors qu'ils ne sont plus rebuses.  Frankel et Rose (2002) montrent  que la conclusion concernant la relation ouverture et croissance était trop robuste à l'inclusion des variables géographique et institutionnelle dans l'équation de croissance.

Ouermé Mady (2009) dans son document de synthèse intitulé l'impacte des importations et les exportations sur la croissance du Burkina a trouvé dans son modèle que les exportations contribuent positivement à la croissance et les importations contribuent négativement et donc un résultat final ambigu.

Pour ce qui est de cette étude, la méthode de Ouermé sera amélioré en incluant les IDE et en faisant les importations et les exportations une seule variable (degré d'ouverture).

Contrairement à la théorie les études empiriques s'accordent dans leur ensemble qu'il y a un effet positif de l'ouverture commerciale sur la croissance économique. Toutefois ces travaux divergent sur la robustesse du lien trouvé.  

II-le modèle

En rappel l'objectif principal de cette étude est de montrer si l'ouverture commerciale explique la croissance  de l'économie burkinabè. Pour ce faire le PIB par habitants sera utilisé comme variable expliquée. Les variables explicatives seront :

Ø Le degré d'ouverture est égal à la somme des importations et exportations sur le PIB.

Pour un pays plus impliqué dans le commerce international, l'occasion se présente d'importer les biens intermédiaires essentiels à sa croissance, mais dont la production domestique est impensable à cause des coûts élevés que cela peut entrainer, due principalement au manque de technologie ou à une main d'oeuvre non qualifiée. Les nouvelles technologies introduites par l'entremise de ces nouvelles exportations seront incorporées dans la production nationale, et la productivité en sera augmentée. De plus le renforcement de la concurrence obligera des firmes domestiques à innover et à fonctionner de façon efficace. Ce ratio sera mesuré par la somme exportation plus importation sur PIB. (OPEN)

Ø Les IDE : l'ouverture d'un pays se caractérise par sa capacité à importer et à exporter

mais aussi par sa capacité d'accueil des firmes multinationales étrangères en accordant des avantages notamment fiscaux et administratifs. Ces firmes peuvent améliorer l'efficacité globale d'une économie via la disponibilité des connaissances technologiques et organisationnelles transférables au reste de l'économie. L'ajout des IDE dans l'équation de croissance de cette étude est donc justifié. Leur effet positif a été démontré par plusieurs auteurs dont Borensztein, De Gregori et Lee (1995). Cette variable sera représentée par les flux d'IDE sur le PIB.

Ø La main d'oeuvre ou le travail : elle peut être à travers des effets d'apprentissage

par la pratique, une alternative à l'accumulation du capital physique comme moteur de la croissance. Lucas (1988) incorpore le capital humain comme une sous production de la production totale grâce à l'apprentissage par la pratique. Selon certains auteurs l'amélioration de la qualité de la main d'oeuvre (degré de qualification et état sanitaire) et la volonté de travailler aurait joué un rôle plus déterminant que l'accumulation du stock de capital dans le processus de croissance. La fonction de production se présente comme suit :

Y=f (K, L, OPEN, IDE)

La fonction à estimer est le logarithme népérien qui prend la forme suivante.

représente le terme d'erreur. Le ln a été utilisé afin de pouvoir appliquer les techniques de cointégration. Pour l'analyse empirique des données sur des séries temporelles annuelles seront utilisées pour la période 1980-2006. Les variables de modèles sont au nombre de cinq. Le PIB par tête en monnaie locale représenté par Y le stock de capital (K) la force du travail (L), le ratio des exportations plus les importations sur le PIB connu sous le nom degré d'ouverture (OPEN) et les investissements direct étrangers (IDE). Les données furent obtenues sur le site de la banque mondiale.

Vue la situation économique des pays en développement et en particulier le Burkina Faso ce modèle semble être le mieux indiqué pour analyser l'impact du commerce international sur la croissance économique. Les variables telles que l'instabilité monétaire, la distance et le coût de transport, la proximité culturelle et surtout les institutions, la gouvernance politique et économiques peuvent avoir un effet dans cette étude. Elles sont ignorées par manque de données et le fait que leur significativité est jugée négligeable devant les variables prise dans le modèle. Il est également important de souligner la présence d'économies sous terraines. Avant d'analyser le modèle empiriquement il sera question d'une brève présentation de l'économie Burkinabé axée sur le commerce.

III-présentation de l'économie burkinabé axée sur les échanges avec le reste du monde

L'objectif du travail est de savoir si l'ouverture commerciale impacte la croissance du PIB. Pour cela il est nécessaire, voire indispensable de présenter brièvement l'économie du Burkina même si l'accent sera mi sur les échanges avec le reste du monde. La démarche proposée est de voir d'abord la structure du commerce, une observation de l'évolution comparée du PIB et du degré d'ouverture, l'évolution de la politique commerciale et terminer par les effets de la politique commerciale sur la croissance

1-la structure du commerce du Burkina

Au sens strict le commerce international concerne les opérations d'achat et de vente de marchandises c'est-à-dire des biens physiquement identifiables réalisés entre espaces économiques nationaux. Il est mesuré (en volume ou en valeur) par le montant total des exportations ou des importations qui sont enregistrés dans la balance commerciale.

Une exportation est au sens strict une  vente de marchandise par un résident à un non résident. La sortie de la marchandise du  territoire nationale donne lieu à une entrée correspondante de devise au bénéfice de l'agent économique résident.

Une importation est au sens strict un achat de marchandise par un résident à un non résident, l'entrée de la marchandise sur le territoire nationale donne lieu à une sortie correspondante de devise au bénéfice de l'agent non résident. La  balance commerciale comptabilise les flux d'importation et d'exportation de bien. Au sens large le commerce internationale porte sur les activités de service (transports, assurances ; tourisme...). La majeure partie des échanges s'effectue avec l'UE.

Une étude rétrospective indique que le Burkina dépend largement du reste du monde. Sa balance commerciale est déficitaire depuis son accession à l'indépendance. Le Burkina Faso a appliqué de facto les accords du GATT depuis 1960. Il était membre depuis mai 1963. Il est caractérisé par une pauvreté en ressources naturelles et une aridité des sols. Plus de 80% de la population est employé dans le secteur agricole (cours d'économie du Burkina du professeur Olivier NIKIEMA, 2010). La potentialité en terre cultivable est limitée et les techniques culturales ne favorisent pas la productivité. La structure de ses exportations est peu diversifiée et est composée essentiellement de produit primaire non transformé. Il a également un secteur industriel très faible. L'économie du Burkina dépend en grand partie des cours des devises (les dollars, l'euro), des matières premières (coton et or), de l'évolution de l'activité économique internationale et des variations climatiques. Il dépend aussi des ports de ses voisins, 55% des échanges passent par le port d'Abidjan. Cependant le Burkina a une position stratégique en tant que carrefour pour les échanges commerciaux et passage obligé pour le transport des biens et personne en Afrique de l'Ouest. On note également des reformes  concernant la création de l'entreprise. Le pays se fixe pour objectif : le développement des exportations qui valorise le potentiel du Burkina dans le secteur primaire (textile, cuire et peau). La mesure prise est de favoriser les entreprises exportatrices. Il y a une diminution de 50%  de l'impôt sur le bénéfice accordé aux entreprises durant la phase d'exploitation et sont portés à 75% si elle utilise les matières premières locales représentant au moins 80% de la totalité des matières premières entrant directement dans leur fabrication. Toutefois, cet objectif est contre carré par un problème majeur de compétitivité lié à l'enclavement du pays et au coût élevé des intrants ainsi que le poids de la fiscalité. D'une manière ou d'une autre on remarque que le pays cherche à s'auto suffire afin d'éviter les importations et accroitre ses exportations. Après la présentation de cette structure commerciale il sera question d'une étude observatoire de l'évolution comparative entre le PIB et le degré d'ouverture.

2- Evolution du PIB et du degré d'ouverture du Burkina Faso entre 1980 et 2006

Figure 1 : Evolution du PIB et du degré d'ouverture entre 1960 et 2008 Burkina Faso

Source : donnée obtenues à partir du site de l'université SHERBOOKE de Québec

Le degré d'ouverture a une croissance très timide entre 1960 et 1963. Ce ratio a chuté vertigineusement  en 1964, qui représente dans le même temps la plus faible ouverture du pays de la période de l'analyse. Dans la même période on a une légère hausse du PIB. Le lien entre croissance économique et ouverture économique semble êtres positif.

Après 1964 l'ouverture a eu une tendance générale croissante pour atteindre un pic en 1985 (40,95) avec des années particulières de baisse comme 1970, 1976, 1978, 1982 et 1984. On remarque une croissance rapide entre 1964 et 1984 et une croissance stagnante entre 1974 et 1985. Pendant ce temps le PIB /tète a également une allure croissante avec des années particulières de baisse là aussi. Il est a remarqué que la croissance n'est pas au même rythme que celle de l'ouverture. En effet il y a une croissance rapide entre 1964 et 1968, une récession entre 1969 et 1973. Une tendance générale à la hausse entre 1974 et 1985 avec des années de récession comme 1977, 1980, 1984. La relation croissance ouverture semble être positive entre 1964 et  négative entre 1974 et 1985. La dernière période de l'analyse sera 1985-2008.

Pour le commerce la tendance générale est à la constance dont le faible taux est obtenue en 1992 (28,37) et une croissance peut rapide entre 2002 et 2008. Deux périodes de croissance méritent d'être soulignées 1995 et 1998 ainsi que la baisse en 2002, qui correspondent respectivement à l'entré du Burkina a l'OMC, au premier examen des politiques commerciales fait par l'OMC et à la crise ivoirienne. Quant au PIB par tête, dans la même période on observe une tendance générale à la hausse. Il y a une croissance rapide entre 1985 et 1989 et une récession en 1987 (la fin du régime révolutionnaire). Une croissance timide entre 1989 et 1997 et une croissance rapide entre 1998  et  2008. (Du premier examen a l'adoption du CSLP)

Ces observations font dire qu'il ya de fois une relation positive entre ouverture et croissance (1998 à 2008), de fois une relation négative (1998 à 2002), par moment aucune relation. L'évolution de ces deux variables a été constatée par le graphique 1, alors quel commentaire peut-on en faire ? Puisque avant les programmes d'ajustements l'ouverture n'était pas en soit une politique de développement. Mieux avant les années 1990 (fusion entre croissance et commerce) les gains de  l'ouverture étaient statiques, ce qui n'encourageait pas les politiques commerciales comme source de croissance économique. Le commentaire sera axé sur les actions de l'OMC et les effets de l'intégration sous régionale, l'objectif étant de rechercher la contribution du commerce à la croissance. Les actions envisagées et envisageables par l'OMC pour le Burkina sont : stage de politique commerciale à Genève, atelier ou séminaire au niveau  régional et sous régional sur divers sujets et les  techniques de négociations, séances de sensibilisation pour les parlements  et diverses activités au siège de l'OMC. Le renforcement de la  capacité de négociation et la, mise en oeuvre des accords de l'OMC et l'insertion du Burkina au commerce mondial. Les autorités attributs une importance centrale à l'intégration économique  régionale  dans leurs projets du devenir du Burkina. La commission de l'UEMOA définit progressivement une politique commerciale commune qui se caractérise par la négociation d'accords commerciaux  et de position commune à l'OMC. Il y a également l'accélération de l'intégration de  la CEDEAO à l'occasion  du lancements des négociations en octobre 2003 avec l'UE en vue de la conclusion d'un APE. Le code des investissements a pour objet d'élargir le champ des incitations en place ainsi que leurs natures afin de stimuler l'IDE et de souche nationale. Les investissements miniers sont  sujet d'un traitement spécifique. La télécommunication, le service financier et l'électricité sont réglementés. Quelle est la politique commerciale adoptée par le Burkina pour faire face à la concurrence internationale ?

3-Evolution des politiques commerciales

La politique commerciale du Burkina Faso se repose essentiellement sur les droits et taxes. Le 15 Février 1992 est l'adoption  de la nomenclature du système harmonisée avec le PAS qui simplifie la structure des droits applicables aux importations. Ils restent cependant les plus élevés de l'UEMOA (1998). Les taxes sont composées de : droits de douane uniforme, droit  fiscale à l'importation, taxe statistique, taxe spécial d'intervention, ces deux dernières constituent la redevance aux services rendus. Les produits les moins taxés sont les produits miniers, le bois, le matériel de transports, le matériel scientifique et les machines non électriques. Certains produits étaient prohibés (cuir et peaux)  et d'autres par autorisation spéciale (amende de karité  et céréales). (1998). Depuis le1er janvier 1993 le mode de  taxation ad valorem est applicable à tous les produits à l'importation qu'à l'exportation.          

  Après 1994 les prix des plus grands  produits sont déterminés par la concurrence : produits pétroliers, médicaments essentiels génériques,  des tabacs, du coton (prix au producteurs), des articles scolaires et les tarifs publics (eau, électricité, téléphone,) demeurent réglementés. Après le vertige de la politique de substitution à l'importation le pays se donne pour objectif  le développement de la croissance économique durable basée sur les exportations. La licence d'importation supprimée par le PAS, pour des raisons sanitaires d'autres produits sont prohibés. L'exportation des produits burkinabè se fait  sur simple autorisation du centre de promotion de l'entreprise (pour les frais du programme  de vérification des importations).

A partir de 1994 la politique  commerciale du Burkina Faso se base essentiellement sur l'application de la règlementation  de l'UEMEOA. Le tarif douanier étant le principal instrument. La TVA et les droits d'assise sont également recouverts à la douane et fournissent une importante somme à la recette budgétaire. Le Burkina Faso a mis en oeuvre le TEC depuis le 1er janvier 2000. Celui-ci regroupe les lignes tarifaires en quatre grandes catégories : produits essentiels(0), produits de première nécessité  y compris les matières premières de base, les biens d'équipement et les intrants spécifiques (5 %), intrants intermédiaires (10%) et biens de consommation finale (20 %). Les droits supplémentaires de l'UEMOA et de la CEDEAO perçus uniquement sur les importations des pays tiers  sont de 1% et de 0,5 % respectivement. La taxe ad valorem et  la  redevance statistique sont de 1%. Les droits de douane ont baissé de 32,1% en 1997 à 14,6 % en 2003. On note une protection des produits agricoles qui réduit le pouvoir d'achat  des ménages. Les taxes supplémentaires prélevées sur les importations viennent gonfler la moyenne. On a la contribution pour le programme de vérification  des importations et la taxe de péage par tonne d'exportation. Il y a également les taxes perçues à la douane afin de financer l'activité du bureau burkinabè du droit d'auteur. Le Burkina Faso accorde des exonérations aux droits d'entrée sur les importations de marchandises originaires de l'UEMOA. Il s'agit des produits  de crue et de l'artisanat traditionnel ainsi que les produits industriels dont les entreprises productrices sont agréées par la commission de l'UEMOA. Ce traitement préférentiel s'étend aux marchandises de la CEDEAO depuis le 1er  janvier 2004. Les règles d'origine de la CEDEAO ont été harmonisées avec celles adoptées par l'UEMOA afin de rendre les deux régimes préférentiels compatibles l'un avec l'autre et d'avancer la couverture  du traitement du libre échange. Il y a des exonérations  d'ordres fiscal et douanier aux entreprises agrées sous le code minier et aux entreprises agrées sous le code des investissements. En 2002, les exonérations douanières consenties sous le code des investissements se sont élevées à 3 milliards de FCFA. Le désengagement de l'Etat se poursuit par l'ouverture du capital d'Etat à des privés mais il reste actionnaire minoritaire dans de nombreuses entreprises clé parfois en position de monopole de droit (égrenage du coton) (2004) .

En 2001 on assiste à l'adoption du programme de privatisation qui englobe entre autres les entreprises stratégiques dans le secteur de la télécommunication, de l'électricité et de l'hydrocarbure, ainsi que la mise sous concession de l'approvisionnement de l'eau. La SONABHY demeure en place.

En 2003 on a l'adoption d'un nouveau code des marchés publics visant à renforcer les dispositions en matière de transparence. La reforme du secteur agricole lancée en 1992 consiste à la libéralisation tarifaire et au désengagement de l'Etat dans la production et la distribution. L'Etat concentre son action sur le soutien aux producteurs, organisés en coopératives, tels que le développement des infrastructures en milieu rural, les programmes de formation ainsi que l'extension de services financiers.

Le coton fibre, exporté à hauteur de 97% et par conséquent n'ayant qu'un faible niveau de transformation au Burkina, demeure d'une importance centrale pour le monde rural et le secteur manufacturier acteur principal les sociétés de fibres et textile (SOFITEX) (collecte du coton graine, 1er transformation du coton, y compris l'égrenage et la commercialisation du coton fibre). Le prix du kWh n'a pas changé depuis 1994. Privatisation partielle de la SONABEL en 2004 l'interconnexion avec le Ghana 2012 et pour la RCI déjà en place.

L'évolution principale du secteur manufacturier réside dans le progrès accompli par l'Etat dans son programme de cession d'actifs, qui éventuellement englobe l'égrenage du coton toujours sous monopole de la SOFITEX. La protection à été réduit depuis 1998, mais les valeurs de références restent en place sur un certain nombre de produit, ainsi que la progressivité toujours forte du tarif douanier en faveur des produits finis. La compétitivité des produits burkinabé sur le plan national, qu'international, reste soumise à la cherté des prix de l'énergie, des transports et des télécommunications et au coût élevé des intrants largement importés. En dépit des incitations mises en place par l'Etat, le constat est qu'il  y a toujours un faible niveau d'investissement (exception faite des boulangeries).

Le code de télécommunication adopté en 1998 fixe les conditions d'accès aux licences ainsi que l'établissement d'autorité de régulation du secteur. L'ONATEL a été privatisé et on a assisté à l'arrivée d'Airtel et de TELECEL.

Les services financiers demeurent parmi les entraves les plus importants au développement économique  du Burkina Faso car l'effort qui est disponible dans le secteur bancaire est concentré sur la SOFITEX, l'activité industrielle formelle et l'import-export, laissant de coté la demande de PME et des exploitants agricoles. Depuis 1998 on constate au Burkina une forte expansion de la micro finance, principalement des instructions mutualistes aux coopératives d'épargne et de crédit ou système financier décentralisations. Des institutions financées par les ONG et de celles financées par l'Etat. Elles sont sujettes tout comme les établissements bancaires, à la règlementation commune de l'UEMOA en la matière. Ces différentes politiques commerciales ont pour but de contribuer au bien être de la nation. Cet objectif sera il atteint ? Le reste du travail tentera de donner une réponse à cette interrogation.

4- les effets de la politique commerciale sur le PIB

Il est vrai que le Burkina Faso fait partie du GATT depuis mai 1963 mais les véritables politiques commerciales pour en faire un développement ont commencé avec le Programme d'Ajustement Structurel de 1991. Puisque après les vertiges de PSI le gouvernement a fait pour objectif de développement la croissance économique durable basée sur les exportations. L'ouverture du pays a diminué en 1991 et davantage en 1992 avant de voir une croissance peu rapide entre 93-95. Les années 94 et 95  correspondant respectivement à la création de l'UEMOA et à l'adhésion du Burkina Faso a l'OMC. Après  1995, exception faite de 1998 et de 2008, l'ouverture du pays reste plus ou moins stable et inférieure à celle de 1995.

En théorie la monnaie unique offre de  nombreux avantages tant qu'il n'y a pas de crise dans au moins un pays membre. Il en est de même pour l'adhésion du Burkina dans les autres institutions telles que la CEDEAO. La question  que l'on se pose est de savoir si toutes ces politiques d'intégrations basées sur le libre échange impactent la croissance économique.

La libéralisation du commerce extérieur, les  reformes structurelles et les effets accrus de stabilisation macroéconomique ont contribué à une amélioration de l'environnement économique du Burkina Faso et à des performances économiques.

En effet la dévaluation du FCFA a permis la compétitivité internationale de certains produits, le PIB réel a augmenté (moins 1% en 1994, 3 ,3% en 1995, et 8,4% en1996), l'exportation du bétail en direction d'autres pays de la sous région notamment ceux de la zone francs CFA a fortement augmenté. Sous l'effet de l'amélioration des cours  mondiaux et du relèvement du prix aux producteurs, les exportations du coton se sont également accrues. Toutefois, même si l'inflation a été maintenue les performances en matière de finance publique et de la balance courante ainsi que dans le domaine industriel ont été mitigées. L'observation de  la  courbe montre une croissance  très instable entre 1960 et 1993 et une croissance rapide à partir de 1995. Cela vient confirmer les  théories de la croissance par les exportations de Michaely (1977)et de Balassa (1978). Effectivement ces auteurs ont voulu montrer qu'une promotion des exportations est plus avantageuse qu'une politique de substitution aux importations.

Force est de constater que ces progrès tiennent surtout leur origine dans la pluviométrie. Les récentes reformes des secteurs eaux, électricité et  télécommunication ainsi que l'avancement du programme  de privatisation ne permettent pas encore de constater l'émergence d'une dynamique porteuse dans le secteur industriel. La structuration des exportations reste concentrée sur le coton à faible valeur ajoutée et dont les recettes varient en fonction de l'évolution des cours mondiaux ainsi que du taux de change de l'Euro. Depuis le dernier examen de politique commerciale en 2004, le Burkina Faso a enregistré un taux de croissance moyen de l'ordre de 5,24% par an sur la période 2005-2009, contre 5,42% sur la période 1999-2004, avec un taux de croissance exceptionnel élevé de 8,7% en 2005 et un taux de croissance bas de 3,1% en 2009.  Cela s'explique par le fait que l'activité économique en 2009 s'est déroulée dans un contexte national, régional et international marqué par un démarrage difficile de la saison pluvieuse, une envolée des prix des produits pétroliers, une baisse du prix du coton et du cours du dollar, les effets de la crise financière et économique mondiale et les inondations intervenues le 1er septembre 2009.  Cet environnement peu favorable a influencé les performances économiques et sociales du Burkina Faso au cours de l'année 2009.

En théorie comme prévue dans le modèle, l'ouverture a des avantages si les acteurs du domaine mènent une politique appropriée. L'occasion est pour le pays d'importer des biens intermédiaires nécessaires à son industrialisation, d'importer la technologie nécessaire et de l'utiliser à bon échéant. L'occasion est également pour le pays de favoriser le climat des affaires dans l'optique d'attirer les investissements étrangers. Le pays doit alors s'efforcer de produire plus pour répondre à la demande intérieure en matière de produit alimentaire en l'occurrence le riz dont les 2/3 sont importés et même en production manufacturière. L'ouverture devrait permettre au pays d'importer des biens d'équipements. Cela créera une balance commerciale déficitaire plus prononcée, mais ce déficit n'est pas mauvais en soi. Par exemple l'application du TEC le 1er janvier 2000 a diminué les exportations et a augmenté les importations (document de synthèse(2010) intitulé l'impact du TEC sur la croissance du Burkina de Sawadogo Brohone Hamade Saïni). Dans une telle situation les recettes fiscales de portes diminuent, ce qui pourrait évincer la croissance du PIB. Or la courbe montre le contraire. Il est vrai que les recettes fiscales permettent à l'Etat de financer  ses activités mais l'union douanière offre d'autres avantages qui semblent jouer un rôle plus important que les recettes fiscales à la porte. Il ne faut pas oublier également les négociations sur  la question du coton sous l'agenda de Doha (2001) qui pourrait contribuer à l'effort des PMA producteurs. S'il est vrai qu'il y a un lien entre le commerce et le PIB on doit s'attendre à une baisse du PIB en fin 2011 par la crise qui a secoué le voisin (RCI). Cela a déjà été le cas lors de l'insurrection du 19 septembre 2002 (4,4% de croissance en 2001 contre 2% en2002). Cette baisse sera d'autant plus prononcé qu'il y ait eu une crise sociale au Burkina débutée depuis le 22 février 2011.

Toutefois, les bénéfices que le pays retire de l'accès au marché que ce soit au niveau régional aussi bien que multilatéral ne pourront pleinement se réaliser tant que l'économie ne sera en mesure de répondre d'une manière compétitive à la demande extérieure. L'analyse économétrique a partir des données statistiques donnera une meilleure indication sur la contribution de l'ouverture à la croissance.

IV-Estimation économétrique

1-Test de stationnarité

Les données sont de type temporel, il est donc nécessaire qu'elles conservent une certaine régularité dans le temps et ce pour chacune des séries. Une variable initialement non stationnaire peut l'être en la différenciant. Pour vérifier la stationnarité le test de Dikey-Fuller Augmenté sera utilisé ainsi que celui de Phillips et Perron(PP). Ce dernier prend en compte une possible corrélation sérielle d'ordre élevé dans les premières différences en utilisant une correction non paramétrique et il est le plus souvent considéré comme étant plus puissant que le test ADF, surtout pour les échantillons de petite taille.

La méthode utilisée est celle du moindre carré ordinaire (MCO). Les tests ont été conduits par le logarithme naturel et la différence première des variables. Les résultats obtenus sont présentés dans le tableau 1

 Tableau 1: Résultats des tests ADF et PP

 

ADF T-statistique

valeur critique au seuil de 1%

PP-statistique

valeur critique au seuil de 1%

pib/tête

-5.748627

-4.3942

-6.701512

-3,7204

Fbcf

-4.690776

-2.6649

-6.813295

-2.6603

Pop

-8.515672

-4.3942

5.087731

-2,6603

Open

-3.992231

-2.6649

-5.177720

-2.6603

Ide

-5.703688

-2.6649

-9.549506

2,6603 

Les résultats suggèrent que pour toutes ces variables les ADF-test statistique sont supérieur s à la valeur critique au seuil de 1%. Il en est de même pour le test PP, l'hypothèse nulle de l'existence racine unitaire est acceptée. Ce qui est l'effet attendu (la stationnarité du variable).

2-Test de cointégration

L'équation de long terme à estimer est la suivante :

 Tableau 2: Résultats de l'estimation de l'équation de long terme

Les résultats de l'estimation de l'équation de long terme sont présentés dans tableau 2

Method: Least Squares

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

C

37049.42

19756.35

1.875317

0.0791

DFBCF

146.0569

221.3746

0.659773

0.5188

DPOP

0.004078

0.065791

0.061984

0.9513

DOPEN

154.6585

159.1713

0.971648

0.3457

DIDE

-4.031477

121.6093

-0.033151

0.9740

PIB(-1)

-0.769586

0.234817

-3.277394**

0.0047

FBCF(-1)

74.22230

203.3535

0.364991

0.7199

POP(-1)

0.002846

0.002807

1.014123

0.3256

OPEN(-1)

374.5319

170.9688

2.190644*

0.0436

IDE(-1)

38.25946

174.4005

0.219377

0.8291

R-squared

0.508269

Mean dependent var

1269.861

Adjusted R-squared

0.231670

S.D. dependent var

3284.428

S.E. of regression

2878.946

Akaike info criterion

19.05196

Sum squared resid

1.33E+08

Schwarz criterion

19.53584

Log likelihood

-237.6755

F-statistic

1.837567

*significatif à 5% , **significatif à1%

Avec les séries temporelles on a le risque d'auto corrélation sérielle dans le résidu, alors la statistique de Durbin-Waston est utilisée pour détecter ce problème. La statistique de D-W est de 2,01 il n y a donc pas d'auto corrélation.

Il est également important de tester la stationnarité du résidu de long terme. Si le résidu n'est pas stable les variables ne sont pas cointégrées alors la relation de long terme est une relation fallacieuse. Par contre si le résidu est stable de la relation de log terme est relation de cointégration.

Le test ADF sera l'outil pour la vérification de la stationnarité du résidu.

La statistique ADF calculée est supérieure en valeur absolue a la statistique lu(5,461068 superieur à 3,7856) alors on accepte l'hypothèse de stationnarité de la série du résidu. La relation de long terme est donc une relation de cointégration.

Une autre remarque sur l'équation de long terme est que le coefficient associé à la force de rappel est négatif et significatif (-0,77) et significativement différent de zéro au seuil statistique de 5% avec une probabilité de 0,0047 qui est inferieur à 5%. Ce qui implique qu'il a un mécanisme à correction d'erreur. Par ce mécanisme une modélisation simultanée de dynamique de long terme et court terme a été possible

3- Les résultats obtenus

Le modèle est globalement acceptable. Les variables explicatives expliquent à 62,53% la variable explicative (PIB). Le F-statistique calculé est largement supérieur à la valeur statistique (4 ,73).

Tableau 3 : les résultants de l'estimation à correction d'erreur

 
 
 
 

Court terme

 

Long terme

 

 

 

 

 

Cointegrating Eq:

CointEq1

CointEq1

-0.154271

R-squared

0.625314

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DPIB(-1)

1.000000

 

(0.08267)

Adj. R-squared

0.493072

 

 

 

(-1.86618)

Sum sq. resids

2.49E+08

DFBCF(-1)

4624.506

 

 

S.E. equation

3826.878

 

(2579.10)

D(DPIB(-1))

-0.478291

F-statistic

4.728549

 

(1.79307)*

 

(0.15952)

Log likelihood

-227.9117

 

 

 

(-2.99833)

Akaike AIC

19.57598

DPOP(-1)

0.036446

 

 

Schwarz SC

19.91958

 

(0.02433)

D(DFBCF(-1))

775.3171

Mean dependent

-139.3302

 

(1.49804)

 

(264.465)

S.D. dependent

5374.911

 

 

 

(2.93164)***

Determinant Residual Covariance

5.57E+17

 

DOPEN(-1)

-328.5159

 

 

Log Likelihood

-660.6081

 

 

(333.231)

D(DPOP(-1))

-0.080805

Akaike Information Criteria

58.38400

 

 

(-0.98585)

 

(0.15243)

Schwarz Criteria

60.34743

 

 

 

 

(-0.53010)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DIDE(-1)

365.1059

 

 

 

(293.458)

D(DOPEN(-1))

396.5172

 

(1.24415)

 

(145.387)

 

 

 

(2.72732)**

C

-13472.90

 

 

 

 

D(DIDE(-1))

4.158663

 

 

 

(64.4366)

 

 

 

(0.06454)

 

 

 

 

 

 

C

665.0469

 

 

 

(1839.69)

 

 

 

(0.36150)

Les erreurs standard (1ère valeur) et les t-statistiques entre parenthèse *significativité à 10%

**significativité à 5%***significativité à 1%

· Les résultats du court terme

La FBCF contribue positivement et statistiquement significatif (au seuil de 10%) à l'explication du PIB par tête, ce qui est conforme à la théorie économique.

La population contribue positivement et non statistiquement significatif l'explication du PIB par tète. Cela peut être expliqué par la théorie de la croissance endogène. Nul n'ignore que le Burkina Faso possède l'un des taux de scolarité les plus faibles au monde. La population active, du fait de leur nombre, contribue positivement à la croissance mais non significativement du fait de manque d'éducation et de formation.

L'une des variables de contrôle de cette étude est le degré d'ouverture. Il contribue négativement et non statistiquement significatif à l'explication du PIB par tête. Jin (2004) en faisant des études sur le degré d'ouverture des provinces chinoises a expliqué que l'ouverture a permis l'entrée des IDE . Cette hausse de concurrence internationale est venue diminuer la part de l'investissement domestique de façon importante causant ainsi une diminution du PIB. Ce qui n'est pas trop loin des travaux théoriques de Levine et Renelt (1992). Cela semble s'appliquer également au Burkina, car ne possédant pas une économie assez forte pour bénéficier de tous les avantages que peut amener les IDE. Le Burkina Faso n'a pas accès à la mer, ce qui rend le coût du transport très élevé et par conséquent les coûts des facteurs de production, et peine donc à retrouver une compétitivité internationale. L'accès à la mer dépend de ses voisins côtiers. Une crise dans ces pays entraine un coût supplémentaire pour son commerce. Ce qui s'est déjà produit en 2002 avec la crise ivoirienne. Une baisse des échanges est fort probable en fin 2011 et par conséquent, avec la crise qu'a connue la Côte d'Ivoire entre Novembre et Mai 2011. Un autre argument non moins important est le fait que les Burkinabè importent beaucoup de produits de consommation, ce qui donne moins de valeur ajoutée à la production qu'aux biens d'investissement. Cela peut être une contrainte à l'innovation. La preuve est le manque de transformation des matières premières en produits semi finis ou finis pour la consommation nationale et même l'exportation. Le pays se contente d'exporter les produits primaires, ce qui donne également moins de valeur ajoutée à la production et peut entrainer le syndrome hollandais en cas de montée de cours des produits d'exportation. Les principaux produits d'exportation sont au nombre de trois (3), ce qui implique que si un produit prend un coup par faute de condition naturelle et/ou par faiblesse du marché international alors le commerce prend également un coup marquant.

Cette situation ne passe pas sous silence au niveau de la théorie économique. Quelques études théoriques ont soulevé la relation négative entre croissance économique et ouverture commerciale à un stade de développement. Ces théoriciens du 19è siècle étaient incarnés par F. List (1789-1846) et H. Carey (1793-1879). Parmi les théories récentes sur cette question, on peut relever celle de Prebish-Singer (1950-1950) sur les termes de l'échange. Selon cette théorie, les pays en développement comme le notre qui exporte des produits primaires doivent importer de moins en moins pour un niveau d'exportation donné. Les auteurs proposent alors la politique de substitution aux importations pour protéger leurs économies fragiles et vulnérables en imposant des tarifs douaniers. Il y a également la structuration des altermondialistes incarnée par Joseph Stiglitz après le consensus de Washington (politique de développement préconisée par le FMI et la banque mondiale pour surmonter la crise de la dette du tiers monde à partir de 1982). Ces altermondialistes ont attiré également l'attention sur le fait de promouvoir l'ouverture commerciale pour tous les pays. Ils approuvent l'aide des accords sur l'ouverture des pays à économie vulnérable.

Enfin les IDE influencent positivement et non statistiquement significatif l'explication du PIB par tète. Cela s'explique par le fait que le pays accueille beaucoup de flux d'IDE sur son sol. Ces IDE contribuent à l'investissement national. Il y'a des potentiels exploitables mais non exploités du fait du manque de capitaux. Le Burkina accueille beaucoup plus ses capitaux surtout ces deux dernières décennies. Ses capitaux augmentent l'investissement et créent des richesses pour le pays. Ce qui confirme la thèse des auteurs soutenant que le retard des pays en développement est dû aux manques de capitaux.

· les résultats de long terme.

Dans le court terme seul le degré d'ouverture avait une contribution négative à l'explication du PIB. Dans le long terme les coefficients changent ainsi que leur degré de significativité. La significativité du coefficient du FBCF passe de 10% à 1%. Ce qui est traditionnellement non étonnant, c'est le principal facteur qui explique le PIB. Son élasticité a diminué par rapport au court terme.

La population contribue négativement et non statistiquement significatif à l'explication du PIB par tête.Son élasticité a augmenté et sa significativité a diminué par rapport au court terme. Cela s'explique par le fait qu'à long terme la population augmente et le chômage s'installe. Dans une telle situation ceux qui arrivent à être employés ont de charges familiales lourdes. Ce qui empêche l'épargne et l'investissement prend un coup et par conséquent le PIB. Ce qui ne contredit pas la thèse de K.Marx. Le degré d'ouverture contribue positivement et statistiquement significatif à l'explication du PIB par tête. Le coefficient a augmenté et sa significativité est au seuil de 10%. Cela s'explique par le fait qu'à long terme les importations de biens d'équipement (machine, matériel de transport...) et certains produits intermédiaires (engrains minéraux ou chimique, le fer ; la fonte...) ont généré une croissance. En effet il est impossible que le pays les produise à cause de l'étroitesse du marché intérieur, de la concurrence étrangère et du manque de capitaux. Cela suppose non seulement que les importations coûtent moins chers que la production mais aussi engendrent une croissance via l'amélioration de la technologie. Les exportations permettent à la population d'épargner et d'investir afin d'accroitre la production (la nouvelle théorie du commerce international ou le gain dynamique). C'est ce que la plus part des travaux empiriques des années 70 ont tenté de démontrer en s'appuyant sur les pays de l'Asie de l'Est. On peut noter celles de Heller et Porter(1978), Ballassa(1988) et Feder(1982).

Le dernier élément est celui des IDE qui contribue positivement et non significativement à l'explication du PIB par tête. La diminution de la significativité et du coefficient peut être expliquée par le fait qu'à long terme la rente des IDE sont rapatriées alors la masse monétaire diminue et la croissance est évincée par rapport au court terme.

Conclusion générale

La question principale soulevée par cette étude est de savoir si l'ouverture commerciale influence la croissance économique au niveau du Burkina Faso. La littérature économique est divisée sur cette question. Principalement deux tendance : ceux qui sont pour le libre échange comme D. Ricardo et ceux qui préconise une stratégie de politique commerciale ou le protectionnisme éducateur de F.List. Sur le plan théorique aucun consensus n'a été trouvé concernant la relation ouverture-croissance. Par contre les études empiriques concluent en générale qu'il y'a un lien positif entre croissance et ouverture même si elles divergent sur la robustesse de ce lien. Une brève présentation de la structure commerciale du Burkina Faso montre que sa politique commerciale est fortement liée à celle de l'UEMOA et de la CEDEAO et dans une moindre mesure aux autres institutions commerciales. Il y a également un encouragement à l'exploitation des ressources nationales dans l'optique de dynamiser l'économie nationale afin d'affronter la concurrence étrangère.

Pour la réalisation de l'objectif principal, un modèle économétrique est utilisé pour tester les hypothèses émises. Compte tenu de long terme, les tests de stationnarité est de cointégration sont utilisés afin d'assurer des résultats non biaisés. L'estimation a nécessité un modèle à correction d'erreur. Les résultats de l'analyse ont été présentés dans le court et le long terme. L'ouverture commerciale étant mesurée par le degré d'ouverture et les IDE. De passage, le constat est que le modèle est adéquate dans son ensemble' en témoignent les valeurs de F-statistique et R².

Dans le court terme le degré d'ouverture impacte négativement la croissance économique, l'hypothèse 1 est donc infirmée. Dans le long terme, l'impact est positif, l'hypothèse 1 est confirmée. Par contre les IDE impactent positivement la croissance économique dans le court terme et le long terme, l'hypothèse 2 est confirmée. Pour le reste des variables explicatives le FBCF contribue positivement à la croissance à court et long terme. La population contribue positivement à la croissance à court terme et négativement à long terme. La population doit être formée et éduquée. L'augmentation de la population étant une loi naturelle, il est difficile de l'ajuster pour avoir un équilibre avec le taux de croissance garantie ( Harrod-Domard). La solution sera donc de créer la richesse (emploi) afin d'avoir un équilibre entre taux de croissance naturelle et garantie.

Le degré d'ouverture ayant une influence négative à court terme, l'Etat doit créer des conditions pour un meilleur accueil des IDE (afin qu'il n'évince l'investissement de souche nationale). L'accessibilité à la mer étant une donnée, le pays doit travailler à diminuer les importations et à rechercher le renforcement de l'intégration économique(UEMOA). Ce qui impliquera une bonne relation avec ses voisins côtiers dans l'espoir de diminuer les coûts de transport. La diversification des exportations est nécessaire ainsi que la diminution des importations des biens de consommation finale en créant les conditions de production et de consommation nationale ; exemple, le riz dont les 2/3 sont importés et l'habillement. Pour ce qui est de long terme il suffit de renforcer les effets positifs détectés. Les importations des biens d'équipement et intermédiaires sont nécessaires à la production.

Les recommandations portent dernièrement sur les IDE. Quel que soit le temps les flux d'IDE contribuent positivement et non significativement à l'explication du PIB par tête. L'Etat doit rendre le climat des affaires propice par la création des institutions fortes (économie institutionnelle) pour les attirer davantage à la manière des pays d'Asie de l'Est. Ces IDE ne doivent pas cependant faire diminuer l'investissement national. Ils doivent être implantés dans les domaines où des nationaux n'excellent pas par manque des capitaux de technologie et/ou d'expérience.

Dans un contexte de mondialisation et de signatures des accords dans lequel le pays est engagé, la politique de substitution aux importations proposées par la thèse Prebish-Singer n'est pas envisageable. D'abord il n'est pas possible de protéger les économies dans un contexte d'intégration économique (UEMOA, CEDEAO...). La ^politique de substitutions aux importations en lui-même est inefficace car elle a déjà échoué dans les années 70 pour des raisons de mal gouvernance qui restent toujours d'actualité. Cet échec est aussi lié au fait de la dépendance des intrants et des équipements qui créent des coûts élevés. Or ces coûts sont difficilement supportables dans un contexte de baisse des prix de matières premières.

Ainsi l'analyse coût-avantage serait la solution la mieux indiquée tout en se souciant de long terme.

Références bibliographiques

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BRASSEUL, JACQUES Histoires et faits économiques de la révolution industrielle à la seconde guerre mondiale Tome 2 Armand 2004

HUGON, Philipe l'économie de l'Afrique 5ème édition -Paris , la Découverte 1993

MONTOUSSE, MARC, AGOSTINO, SERGE- 14 fiches pour comprendre l'histoire économique contemporaine, Paris, Bréal : 2000

MARC MONTOUSSE, Théories économiques Paris-Bréal, 1999

ALAIN BEITONE, ANTOINE CA ZORLA, CHRISTINE DOLLO, ANNE -MARY DRAI : Dictionnaires des sciences économiques- Paris Armand 2007

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http  : // www.wto. Org/french/ tratop_fpr_etp089_f.htm (page consultée 20 janvier 2011).

JEAN - MARC SIROËN, CERESA. L'ouverture commerciale est-elle mesurable ? Http: //www.Dauphine.fr siroën/siroën.PDF. Université Paris Dauphine

BERTRAND BLANCHETON,Pr de sciences économiques CMHE-IFREDE-GRES ,université Montesqieu-bordeau IV , ouverture commerciale, croissance et développement : malentendu et ambigüité des débats.

http://www. Harribey.u-bordeaux 4.fr/colloques/blancheton. pdf

 

Annexes






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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius