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Les littoraux djiboutiens entre enjeux économiques et risques environnementaux (le golfe de Tadjourah)

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par DJILANI YOUSSOUF ALI DJILANI YOUSSOUF ALI
Université du Havre - M2 Géographie 2015
  

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Chapitre 2 : cadre conceptuel de l'étude

Ce travail de recherche n'aurait pas eu lieu sans les explications et la définition des termes importants, il est donc structuré autour de trois concepts principaux qui sont : transport maritime, tourisme balnéaire et risques environnementaux.

2.1. Définition des concepts

Le transport maritime est l'un des moyens de transport les plus utilisés, utilisés et dynamique dans les sociétés humaines. Comme l'entend avec la consonance « maritime », ce moyen de transport vieux comme l'humanité est donc exclusivement pratiqué sur des mers et océans du littoral comme au large. Depuis que les premiers hommes sur terre ont eu l'idée ingénieuse de chercher un moyen possible pour traverser des grandes étendues des mers et d'océans, le dynamisme du transport maritime a évolué, s'est développé et s'est perfectionné au cours du temps grâce aux progrès techniques et à l'intelligence humaine. Donc, ce moyen de transport participe aussi au changement du cours de l'histoire de l'humanité.

André LOUCHET, géographe à l'université de Paris IV à la Sorbonne et professeur de l'école naval, définit la révolution du transport maritime comme « étant la mutation brutale de modes de transports par mer qui s'est générée à partir du milieu du XXe siècle et qui a affecté tous les domaines liés à la navigation elle-même, une révolution technologique financière, commerciale, mais également géographique, cette époque voyant une refonte totale des itinéraires de trafic et un remodelage des ports et des seuils ». C'est un regard plutôt contextuel que géographique sur le transport maritime qui révolutionna le mode de vie humain depuis l'avènement de la machine à vapeur au 18e siècle jusqu'à la pratique des transports portuaires multimodaux en passant par l'invention des conteneurs dans les années 56.

Avant l'usage des véhicules, du train et de l'avion, le transport maritime fut l'une des premières activités pratiquées par l'homme dans l'optique de l'exploitation, de la maitrise de la nature, en particulier la mer qui couvre 75% de la terre. Au cours de son évolution et sa révolution, l'inventivité humaine transforme ces activités de navigation maritime en une véritable industrie ou secteur économique de la société humaine qui se diversifie au point qu'aujourd'hui ce secteur de transport maritime représente 80 % du commerce international (OMI).

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La navigation maritime est désormais plus qu'un simple secteur économique des pays ouverts sur les mers, il est aussi l'une des organisations internationales avec l'OMI (organisation internationale de transport maritime) et ses droits et sanctions. Colonne vertébrale de la mondialisation, le transport maritime reflet le dynamisme de certaines grandes façades maritimes mondiales. Leurs puissances économiques respectives et son essor spectaculaire permet de garantir dans la plupart des pays, la création de plusieurs activités économiques elles aussi liées au littoral comme la pêche industrielle ou encore le développement du tourisme balnéaire.

Tourisme balnéaire

Il est né en Occident plus particulièrement sur les côtes européennes de l'Atlantique, après la période de la révolution industrielle. Le tourisme balnéaire ou du littoral est une forme de tourisme exclusivement pratiquée sur les littoraux. Depuis XVIIIe siècle, le tourisme du littoral est le résultat de la performance, de la diversification et de la modernisation de l'industrie touristique de la société de consommation occidentale. Autrement dit, il fut le reflet le plus apparente d'un changement de mode de vie et de moeurs. C'est l'une des activités économiques marquées par le rythme de saisonnalité qui dépend généralement d'un hémisphère à l'autre même s'il demeure pratiquement une activité estivale.

Dérivé du mot anglais tour, tourism, le fait de faire un tour, déplacement d'un point à l'autre d'un individu humain à des fins de loisir. Le tourisme devient avec le temps une activité de la vie courante, étymologiquement désignant action de voyager, de visiter un site pour son plaisir. Il se définit aussi comme un ensemble des activités, des techniques mises en oeuvre pour les voyages et les séjours d'agrément. Tourisme de montagne, culturel, religieux, urbain ou encore sexuel, la diversification des activités touristiques avec la multiplication des besoins de l'homme qui a débouché aussi sur la pratique de loisirs expressément liés à la mer et au littoral.

On parle du tourisme de mer, littoral ou classiquement appelé « balnéaire ». (Larousse, 2012)Du latin balnearius, de balneum, ce qui signifie bain ou bain en air en français, autrement dit ce qui est se rapporte aux bains de mer.

L'objectif est aussi qualifié comme un ancien synonyme du terme `thermal' aujourd'hui couramment employé dans ce domaine (Larousse, 2012, Reverso, 2013)

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Au cours de son histoire, le tourisme balnéaire devient comme un nouveau style ou mode de vie en Europe durant les périodes de trente glorieuses notamment au début des années 60. Les périodes où cette nouvelle activité en vogue avaient atteint son paroxysme. Des stations balnéaires fleurissent sur les côtes Ouest-européennes et les littoraux méditerranéens prennent les relais de ceux de l'Océan Atlantique et de la Manche. Selon l'organisation mondiale du tourisme, le tourisme balnéaire est un secteur touristique le plus rentable et le plus développé dans le monde. Il représente désormais un tiers des activités touristiques pratiquées. Les architectures balnéaires telles que les hôtels, des plages, la mer, des navires de croisière ou des personnels de travail qualifiés sont des véritables infrastructures pour le fonctionnement de cette branche d'activité touristique.

En principe, les activités principales dans une station balnéaire sont: le tourisme, les bains de mer, le thermalisme, la balnéothérapie, la thalassothérapie. En effet, comme dans toutes les autres activités touristiques, le dépaysement, le goût de la liberté face à la nature (mers, climats, animaux), le loisir et même de désir sont les rigueurs et la philosophie du séjour touristique au bord de la mer.

L'activité du tourisme balnéaire n'est pas à la portée de tout le monde, depuis sa création jusqu'à aujourd'hui. Elle est théoriquement pratiquée par des personnes riches ou appartenant à une caste dominante de la société par conséquent, il est donc loin d'être le secteur économique le plus égalitaire et comme toute autre branche économique avec son développement excessif. De surcroit, il participe désormais à la dégradation de la nature en provoquant des risques environnementaux par le biais du rejet de la pollution.

Pour définir la terminologie des risques environnementaux, tout d'abord, il nous convient de savoir, c'est que ce un risque avant le classifié en type et en catégorie.

Le risque, dans sa définition la plus simple, est une exposition à un danger potentiel, inhérent à une situation ou une activité autrement dit c'est la propriété ou capacité intrinsèque d'une substance chimique, d'un équipement, d'une méthode de travail, etc., susceptible de causer un dommage pour la santé l'environnement.

En géographie le risque est définit comme la fréquence des accidents et des catastrophes provoquant la perte de vie humaine, animale et des dommages matériels graves a fait prendre conscience de la notion de risque et de la définition

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de zones à risques naturels et technologique. Selon les géographes Pierre GEORGE et Fernand VERGER, on distingue généralement les risques naturels impliquant la possibilité d'évènements catastrophiques d'origines naturels (inondations, avalanches, séismes, sècheresses, prolifération d'insectes nuisibles et d'accidents dans les établissements industriels (risque industriel et technologique) tel que l'émanation du gaz, explosion de plate-forme pétrolier d'offshore, marée noirs, radioactivité. Sur le plan géographique, on est conduit à définir des zones à risques, des sites dangereux, des approches à protéger (Dictionnaire de la géographie, Pierre GEORGE, Fernand VERGER, PUF, 2003). Pour autre autres géographes, Michel LUSSAULT et Jacques LEVY, le risque est une notion dont la signification est le plus souvent difficile à cerné, pour eux, le risque prend un sens comme un curseur en position intermédiaire entre l'insécurité totale et la sécurité totale, ils ajoutent, le risque est une composante de la modernité et de l'importance de la réflexivité à tous les niveaux qui la caractérise, c'est aussi une attention nécessaire à l'avenir y compris à long terme. (Dictionnaire de la géographie, Jacques LEVY, Michelle LUSSAULT, BELIN, 2006).

En principe, il est aberrent de parler « du risque » en soit sans que l'expression du danger soit liée ou associée donc, les concepts risque et danger sont souvent indissociable. Le danger est la caractéristique d'une chose comme d'outil, de machine, de produit, la situation, une activité qui peut affecter négativement l'intégrité sanitaire, sécuritaire d'un individu ou d'une chose (installation, organisation, environnement...). Le danger est indépendant de la probabilité de survenue de l'événement, alors que le risque tient compte de cette probabilité. Dans le contexte de notre étude de recherche et au détriment du risque climatique, le risque industriel donc le risque lié à l'homme parait le type de risque intéressé par notre étude, mais avant cela, nous allons terminer cette phase de définition de concept du risque par le concept de ou des risque (s) environnemental (aux).

Les risques environnementaux désignent la possibilité de survenance d'incidents ou accidents générés par l'activité d'une entreprise pouvant avoir des répercussions nuisibles et significatives sur l'environnement. Le risque environnemental est évalué en tenant compte de la probabilité d'occurrence d'un événement (aléa) et du niveau de danger (dictionnaire de l'environnement et du développement durable, 2010). Autrement, c'est la possibilité qu'un événement survient et dont les conséquences

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seraient susceptibles d'affecter les personnes, les actifs de l'entreprise ou du projet (les objectifs, programmes, temps et moyens).

En principe, les risques industriels et dans la moindre mesure technologique générée par un projet de développement impactent l'environnement (eau, aire, site, sol, bruit), un constat théorique qui rentre dans la complexité de la définition exacte du risque environnemental. Avec l'industrialisation, l'urbanisation, l'exploitation de ressources, l'homme moderne participe pleinement aux déséquilibres des environnements marins. Les risques environnementaux marins constituent la seule hantise des promoteurs des grands projets pour investir et industrialiser les littoraux comme pour aussi des habitants qui y vivent, ils sont souvent accusés de commettre des dégâts.

Yann ARTHUR BERTRAND, grand reporteur animalier et documentaliste disait à ce propos « aujourd'hui, plus de 50% de la population mondiale vivent à moins de 100km des côtes. Cette attirance particulièrement est aussi la cause d'une grande pression sur les milieux naturels » (vivre avec la mer, PLANÉTE OCÉAN, 2014). Cependant, avant de s'intéresser et de parler en détail de cet emprunt et ses effets plus tardivement dans la seconde partie de notre travail, il est important que nous sachions ce que c'est un risque environnemental marin et le rôle que joue « la pollution » dans sa définition.

Le risque environnemental marin lié à l'action anthropique est le résultat d'une action humaine maladroite, irresponsable et incivile volontaire ou involontaire, faite sur les milieux marins et ses ressources et qui se caractérise souvent par des pollutions de diverses origines sur les différentes zones marines (littoral et large) dont les conséquences sont généralement conséquents, mais aussi identiques. La destruction d'habitat, les surexploitations suivies de la raréfaction des ressources halieutiques sont désormais les résultats apparents d'un tel risque anthropique. Parmi les composants de ce risque, la pollution est le plus connu de tous pour sa capacité d'évaluation scientifique et pour ses conséquences parfois visibles sur des zones marines affectées. Quel que soit les degrés d'impact, l'origine et la composition chimique des produits nuisibles, la mer et les milieux globalement sont confrontés à deux types de risques de pollution, qui sont la pollution marine et la pollution maritime selon les experts et les scientifiques.

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Avant d'aborder directement de la pollution marine qui demeure l'un des notions clés de notre projet de recherche, on a opté pour une définition au sens géographique de concept de la pollution.

La pollution est l'un des dommages les plus apportés à l'environnement et à la sécurité des populations animales et végétales. Elle est consécutive à la diffusion des déchets et de produits toxiques par divers processus de traitement industriel ou agricole dans l'atmosphère, les eaux courantes et la mer. Le bruit est aussi considéré comme une pollution transférée par des organismes ayant absorbé des pollutions non dégradables : pollution mercurielle par certains navires en mer (Dictionnaire de la géographie, Pierre GEORGE et Fernand VERGER, PUF, 2003)

Pollution marine

Selon les interlocuteurs et l'objet visé, l'une ou l'autre expression est employée. Marines s'attache plutôt au milieu, à l'élément (marin ou océanique), ou encore à l'ensemble constitué par les eaux de la mer et les éléments vivants et énergies qui s'y trouvent. Le terme « marin »associé à la pollution désigne donc la pollution affectant le milieu marin. L'adjectif maritime s'attache, quant à lui, davantage à une activité, un usage, une intervention humaine, artificielle, à des fins précises. L'expression pollution marine traduit donc une approche biocentrée tandis que pollution maritime une approche anthropocentrée avec une origine humaine, directe ou indirecte, de la pollution en question, (Christian BUCHET, Le voyou de la mer, 2008)

Pollution maritime

La première image qui vient à l'esprit quand on parle de pollution maritime est souvent celle d'une marée noire. Or, si la perte d'hydrocarbures en mer constitue toujours une menace réelle, elle n'est pas la seule. Vu la diversité des marchandises transportées par voie maritime dans le monde, tout type de produit est susceptible d'être déversé dans le milieu marin, du plus inoffensif au produit chimique le plus dangereux. La convention de Montégo Bay 1 définit la pollution du milieu marin, comme une introduction directe ou indirecte, par l'homme, de substances ou d'énergie dans le milieu marin, y compris les estuaires et qui peut avoir des effets nuisibles tels que :

- dommages aux ressources biologiques et à la faune et la flore marine

- risques pour la santé de l'homme

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- entrave aux activités maritimes, y compris la pêche et les autres utilisations légitimes de la mer

- altération de la qualité de l'eau de mer du point de vue de son utilisation

- dégradation des valeurs d'agrément

Dans le monde aujourd'hui, les hydrocarbures, les déchets des plastiques, épaves abandonnées, piétinement des coraux, bruit, pêche illégale et sauvage en sont les principales actions malsaines de l'homme qui génèrent directement les déséquilibres des écosystèmes marins dans le monde.

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"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King