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Risques agricoles dans la commune de Dangbo.

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par Olakunlé Aaron DAOUDOU
Université dà¢â‚¬â„¢Abomey-calavi - Master 2 en Gestion des Riques et Catastrophes 2014
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE D'ABOMEY- CALAVI

(UAC)

££££££££££

FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES

(FLASH)

££££££££££

MASTER INTEGRATION REGIONNALE ET DEVELOPPEMENT

(MIRD)

££££££££££

MEMOIRE PRESENTE POUR L'OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER II

OPTION : Gestion des Risques et Catastrophes

RISQuES AGRICOLES DAnS

LA COMMUNE DE DAnGBO

Présenté et soutenu par :

DAOUDOU Olakunlé Aaron

Sous la direction de : Dr. Euloge OGOUWALE Maître de Conférences (DGAT/FLASH/UAC)

Soutenu publiquement, le 16Février 2015

Mention : Très bien

2

Sommaire 2

Dédicace 3

Sigles et acronymes 4

Remerciements 5

Résumé / Abstract 6

Introduction 7

9

CHAPITRE I

CADRE THEORIQUE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE

1.1. Etat des connaissances 9

1.2. Définition des concepts 11

1.3. Problématique 13

1.4. Démarche méthodologique 16

26

CHAPITRE II

FACTEURS DETERMINANTS ET TYPES DE RISQUES AGRICOLES DANS LA
COMMUNE DE DANGBO

2.1. Situations géographique de la commune de Dangbo 26

2.2. Facteurs naturels déterminant les risques agricoles à Dangbo 27

2.3. Facteurs humains 36

2.4. Typologie de risques agricoles dans la commune de Dangbo 37

2.5. Caractérisation des risques agricoles dans la commune de Dangbo 41

45

CHAPITRE III

VULNERABILITE DES PAYSANS AUX RISQUES AGRICOLES DANS LA
COMMUNE DE DANGBO

3.1. Manifestation des risques agricoles dans la commune de Dangbo 45

51

53

3.2. Vulnérabilité des paysans aux risques agricoles

3.3. Implications socio-économiques des risques agricoles

3.4. Synthèse de l'évaluation des risques agricoles 58

61

CHAPITRE IV

STRATEGIES DE GESTION DES RISQUES AGRICOLES DANS LA COMMUNE

DE DANGBO

4.1. Stratégies endogènes de gestion des risques agricoles 61

4.2. Stratégies exogènes de gestion des risques agricoles 63

4.3. Perspectives de gestion des risques agricoles dans la commune de Dangbo 64

4.4. Discussion 67

4.5. Projet de recherche 69

Conclusion 76

Bibliographie 78

Liste des tableaux 86

Liste des figures 86

Liste des planches 87

Annexes 88

Table des matières 94

3

Dédicace

Aux familles DAOUDOU, OLOUKOI et ADEDODJA, qui ont consenti des efforts louables pour ma réussite scolaire.

4

5

Sigles et acronymes

ADRAO : Association de Développement de la Riziculture pour

l'Afrique de l'Ouest

AFD : Agence Française pour le Développement

ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar

CARDER : Centre d'Action Régional pour le Développement Rural

CIRAD : Centre de Coopération Internationale en Recherche
Agronomique pour le Développement

CLCAM : Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel

COPEIAA : Conseil de Prospective Européenne et Internationale pour l'Agriculture et l'Alimentation

FEM : Fonds pour l'Environnement Mondial

FIDA : Fonds International de Développement de l'Agriculture

FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et

l'Agriculture

GIEC : Groupe Intergouvernemental d'Experts sur l'Evolution du
Climat

IFPRI : International Food Policy Research Institute

IGN : Institut Géographique National

IPCC : Intergovernmental Panel on Climate Change

IQCEG : Identification, Quantification, Caractérisation, Evaluation

Gestion

INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique

LABEE : Laboratoire Biogéographie et d'Expertise Environnementale

LACEEDE : Laboratoire Pierre PAGNEY, Climat, Eau, Ecosystèmes et Développement

MAEP : Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche

MEPN : Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature

OMM : Organisation Mondiale de la Météorologie

PAC : Politique Agricole Commune

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PNUE : Programme des Nations Unies pour l'Environnement

SCDA : Secteur Communal pour le Développement Agricole

UNICEF : United Nations of International Children's Emergency Fund

UNISDR : Stratégies Internationale de prévention des catastrophes aux

Nations Unies

Remerciements

Ce mémoire est le fruit de nombreux échanges scientifiques et collaborations avec de nombreuses personnes. J'aimerais avant tout, adresser mes remerciements à tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce mémoire.

Je tiens à présenter ma gratitude à mon Directeur de mémoire, le Docteur Euloge OGOUWALE pour avoir accepté diriger ce mémoire. Ses observations et contributions bienveillantes ne m'ont nullement fait défaut pour l'amélioration de la qualité scientifique de ce travail.

Je rends hommage à tout le corps professoral du Master Intégration Régionale et Développement pour avoir assuré ma formation.

Mes sincères remerciements vont à l'endroit du Docteur Ibouraïma YABI, pour sa contribution à l'amélioration du présent mémoire.

Je remercie les membres du jury de ma soutenance pour leur contribution à l'amélioration du présent mémoire.

Je tiens également à remercier tous les doctorants et aînés scientifiques à savoir : Akibou A. AKINDELE, Fidèle K. MEDEOU, Marcellin ASSOGBA et Mathieu LANOKOU pour leur contribution scientifique dans la réalisation de ce travail.

Mes sincères remerciements vont à l'endroit de mon maître de stage le Professeur Placide CLEDJO, Directeur du Centre de Valorisation des Déchets en Energie Renouvelable et en Agriculture, pour sa disponibilité et son soutien.

A tous mes camarades de la première promotion de Master - IRD, pour leur soutien.

Aux soeurs et frères en Christ de l'église UEEB/SIM Salem Calavi, pour leurs soutiens moral et spirituel.

Que tous ceux qui n'ont pas été nommés ici se reconnaissent à travers mes mots de sincères reconnaissances.

6

Résumé

Les risques agricoles engendrent des pertes économiques et rendent vulnérables les producteurs. Cette recherche contribue à une connaissance des implications socio-économiques des risques agricoles et propose des pistes pour une meilleure gestion desdits risques dans la commune de Dangbo.

Les statistiques des hauteurs de pluie (ASECNA), des débits du fleuve Ouémé (DG Eau) de la période 1981 à 2010 et celles du perte des produits agricoles de la période 1990 à 2010 consignées dans le compendium des données du SCDA Dangbo ont permis d'étudier la survenance et la vulnérabilité aux risques agricoles. En outre, les perceptions paysannes sur les manifestations des risques agricoles ont été collectées auprès de 200 producteurs. Le modèle de gestion IQCEG a été proposé pour une gestion durable des risques agricoles.

Les résultats montrent que l'inondation, la sécheresse, les attaques d'insectes, l'irrégularité pluviométrique sont les principaux risques auxquels les paysans sont vulnérables. Durant les cinq dernières campagnes agricoles, 25119,07 ha de terres inondées et non récupérées sont emportées avec 21077642,84 kg de produits agricoles perdus. Les pertes de production sont évaluées à 39085315914 FCFA. Pour réduire ces catastrophes, les paysans développent quelques stratégies à savoir la construction des diguettes ou des digues pour faire évacuer l'eau (73 %), le renforcement des greniers par des matériaux définitifs (42 %). Ils modifient progressivement les calendriers agricoles et des associations des cultures (68 %) et procèdent à l'augmentation des emblavures (64 %) et à l'adoption de nouvelles variétés de semence (35 %).

Mots clés : Commune de Dangbo, modèle IQCEG, risques agricoles, mesures de gestion

Abstract

The agricultural risks generate economic losses and make the farmers vulnerable. This research contributes to knowledge of the socioeconomic implications of the agricultural risks and proposes some tracks for a better management of these risks in the township of Dangbo.

Statistics of the rain heights (ASECNA), of the debits of the Ouémé stream (DG Eau) of the period 1981 to 2010 and those of the agricultural products losses in the period 1990 to 2010 consigned in the compendium of the data of the SCDA Dangbo allowed to study the occurrences and the vulnerability to the agricultural risks. Besides, the farmers' perceptions on the agricultural risk demonstrations have been collected among 200 producers. The model of IQCEG management has been proposed for a sustainable management of agricultural risk.

The results show that the flooding, the drought, the attacks of bugs, the irregularity rainy is the main risks to which the farmers are vulnerable. The five later agricultural calendars, 25119.07 ha of earths flooded and non-recovered are taken away with 21077642.84 kg of lost agricultural products. The losses of production are estimated to 39085315914 FCFA. To reduce these disasters, the farmers develop some strategies like the construction of the dams to evacuate water (73 %), the backing of the attics by definitive materials (25 %). They modify the agricultural calendars progressively and adopt associations of the cultures (68 %) and proceed to the increase of the embrasures (64 %) and to the adoption of new variety of seed (35 %).

Keywords: «Dangbo», IQCEG model, agricultural risks, measure of management

7

Introduction

L'agriculture demeure un élément central de l'économie ouest-africaine, assurant 30 à 50 % du PIB de la plupart des pays et représentant la plus grande source de revenus et de moyens d'existence pour 70 à 80 % de la population (IFPRI, 2003). Cette agriculture subit de plein fouet les affres des phénomènes naturels. Les phénomènes climatiques extrêmes touchent régulièrement l'agriculture, la sécurité alimentaire, les ressources en eau et la santé (FAO, 2007).

Le secteur agricole béninois, qui constitue jusque-là la base de l'économie, en a été sérieusement perturbé. Autant le rendement des cultures annuelles (vivrières ou industrielles) a été atteint, autant les cultures pérennes n'ont pas été épargnées par les aléas pluviométriques des années 1970 et 1980 (Issa, 2012). Les catastrophes engendrées par les phénomènes de changements et perturbations climatiques ont de lourdes influences sur l'agriculture dans les pays en développement (Frank et al., 2003).

Les activités agricoles et pastorales en souffrent énormément, en l'absence de stratégies et de méthodes d'adaptation avérées. La dégradation continue de l'environnement hypothèque ainsi la capacité de résilience des populations agricoles et pastorales, face aux chocs répétés : inondations, sècheresses, retard dans la mise en place des pluies, etc. (UNICEF, 2012). De même, les communautés pauvres seront les plus vulnérables du fait de leurs capacités d'adaptation limitées et leur grande dépendance de ressources à forte sensibilité climatique telles que les ressources en eau et les systèmes de production agricole (GIEC, 2007).

L'impact des catastrophes naturelles est plus sévère sur les couches les plus pauvres et vulnérables de la population, en particulier sur celles dont les moyens d'existence dépendent de l'agriculture. Ces dernières sont en effet de plus en

8

plus confrontées aux risques climatiques récurrents qui entraînent des déficits de production (FAO, 2011).

Au Bénin, les paramètres agro-climatiques présentent des particularités contraignantes pour l'agriculture et la foresterie surtout dans le Sud-ouest et l'extrême Nord qui connaissent parfois de graves sécheresses (MEPN, 2008).

Le secteur agricole est d'une importance capitale dans l'économie de la Commune de Dangbo. Il contribue pour plus de 85 % des revenus des paysans et pour environ 75 % à l'emploi des populations actives. La production est très diversifiée et permet de subvenir aux besoins de la population en année normale (PDC Dangbo, 2009).

La commune de Dangbo est soumise aux effets saisonniers des rythmes Hydrodynamiques du fleuve Ouémé et des fortes pluies. Ce phénomène expose annuellement cette population aux inondations (Odoulami et al., 2013).

Cette recherche se propose d'évaluer les implications socio-économiques des risques agricoles dans la commune de Dangbo en vue de proposer des mesures de gestion de ces risques.

Le présent mémoire s'articule en quatre chapitres :

- le premier chapitre présente le cadre théorique et la démarche méthodologique de l'étude ;

- le deuxième chapitre aborde les facteurs déterminants des risques agricoles dans la Commune de Dangbo ;

- le troisième chapitre analyse la vulnérabilité des paysans aux risques agricoles dans la commune de Dangbo ;

-le quatrième chapitre propose des stratégies de gestion des risques agricoles dans la commune de Dangbo.

9

CHAPITRE I

CADRE THEORIQUE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE

L'ETUDE

Ce premier chapitre met en exergue le cadre théorique de l'étude ainsi que la démarche méthodologique adoptée pour la réalisation de cette étude.

1.1. Etat des connaissances

Plusieurs ouvrages ont été réalisés sur la problématique des risques en agriculture et leurs effets sur celle-ci au Bénin. Dans le cadre de cette recherche, une synthèse de ces différents travaux a été faite.

Beaucoup d'auteurs ont mis l'accent sur l'effet des risques climatiques sur une agriculture pluviale comme celle du Bénin. Le contexte climatique béninois au cours des trois dernières décennies est caractérisé par une forte variabilité climatique associée à une plus grande fréquence des phénomènes d'extrêmes pluviométriques (Afouda, 1990 ; Issa, 1995; Boko et Ogouwalé, 2007).

Pour Schweigman (1985), l'une des principales causes de variation des rendements dans une agriculture non irriguée est la variation pluviométrique. Par ailleurs, de nombreuses études statistiques ont montré qu'il existe une bonne corrélation entre les hauteurs pluviométriques annuelles et les rendements des principales cultures vivrières.

Selon Milleville, (1989), la grande incertitude dans laquelle se trouve l'agriculteur soudano-sahélien quant à la quantité des hauteurs de pluies dont il peut disposer pour ses cultures, le place en situation de risques élevés. D'autant qu'à cette incertitude, il faut ajouter celle tout aussi redoutable qui concerne la distribution des précipitations au cours de la période de culture. Cette situation à hauts risques explique en grande partie le caractère extensif de l'agriculture sahélienne et la réticence naturelle d'un grand nombre de paysans à la mise en pratique de techniques coûteuses en argent ou en temps de travail. Ils préfèrent

10

se prémunir contre la sécheresse en répartissant les risques dans l'espace et dans le temps.

D'après Afouda (1990) et Houndénou (1999), depuis quelques années, la production agricole est influencée par les facteurs naturels caractérisés par l'absence, l'excès ou la mauvaise répartition spatiotemporelle des pluies et constitue un handicap majeur pour une bonne production.

Au niveau international, les instruments de gestion des risques en agriculture sont en particulier l'assurance qui suscite un regain d'intérêt. Les exemples nord-américains et espagnols font figures de référence (AFD et MAEE, 2009).

Selon AFD (2011), dans les pays en développement, les activités agricoles sont soumises à un risque combiné qui associe des risques unitaires ou élémentaires de différentes natures. Le processus d'adaptation aux incertitudes causées par la volatilité des prix et le changement climatique se heurte à des contraintes structurelles fortes, en particulier en termes d'accès aux services et à des politiques publiques peu adaptées. De plus, l'accès au financement constitue un élément décisif dans le devenir du secteur agricole. Or l'offre de services financiers disponibles pour les agriculteurs est très limitée et ou inadaptée à cause des risques spécifiques inhérents au secteur agricole.

Selon Reynaud (2009), les possibilités d'adaptation de l'agriculture au risque de sécheresse relèvent soit de décisions collectives (réorganisation des filières, transferts d'eau entre régions ou entre usages, nouvelles sources d'approvisionnement en eau, etc.), soit de décisions individuelles (modifications des itinéraires techniques, changements de systèmes de culture, couverture du risque par des systèmes d'assurance, etc.).

Dans la dynamique des risques et des pratiques anti-risques des paysans face aux risques sur le plateau Adja, Sènahoun (1994), estime que les risques agricoles les plus importants sont : les risques climatiques, le risque d'invasion acridienne,

11

le risque de variation des prix des produits agricoles et le risque de maladie et de décès. Boehlje et Eidman (1984) répartissent les risques agricoles en deux groupes : les «Business risk» et les risques financiers (Financial risk). Seuls eux, les «Business risk» comprennent les risques de variation de prix et les risques de variation de la production. Les facteurs de variation de la production sont des facteurs climatiques, les facteurs biologiques etc. Les risques sont liés à la variation des taux d'intérêt et à la non disponibilité du crédit.

L'ensemble des auteurs précités ont évoqué de façon générale la gestion des risques agricoles dont les risques climatiques par le transfert des risques aux assureurs. Ces auteurs ont manqué de montrer l'implication socio économique de ces risques sur les conditions de vie des paysans.

C'est pour combler cette lacune afin de contribuer à une meilleure gestion des risques agricoles dans la Commune de Dangbo que cette recherche a été entreprise.

1.2. Définition des concepts

La définition des concepts utilisés est indispensable à la compréhension du sujet. Différentes définitions du terme risque ont été proposées par divers auteurs.

Risque : Un risque se définit comme tout événement incertain survenant avec une certaine intensité et susceptible de réduire la performance de l'entreprise (Declerck, 2010). Le risque est la probabilité que les conséquences néfastes, les dommages, se matérialisent effectivement.

Dans l'activité agricole, par nature dépendante des conditions climatiques et sanitaires, le risque est particulièrement présent. Cette notion peut en définitive se résumer en la conséquence néfaste d'un évènement non souhaité (Cordier et al, 2008). Cette définition répond à la conception du terme risque pour cette étude.

12

Risques agricoles: Ce sont des risques liés à la possibilité que les résultats diffèrent des attentes raisonnables. Ces différences peuvent être attribuées aux conditions climatiques, aux parasites, aux ravageurs, à la technologie ou à la gestion. Dans la présente recherche, on désigne par risque agricole, tout risque pouvant affecter la production agricole ou l'accomplissement des travaux champêtres.

Vulnérabilité : La vulnérabilité signifie « le degré auquel une unité à risque est susceptible de pâtir de l'exposition à une perturbation ou à une contrainte, et à la capacité (ou l'impossibilité) de l'unité à risque de faire face, de s'en sortir ou de s'adapter de manière fondamentale (en devenant un nouveau système ou en disparaissant) (Kasperson et al., 2000 cité par Ogouwalé, 2013).

La vulnérabilité est le degré auquel un système est susceptible d'être détérioré ou de subir des dommages sévères en raison des aléas pluviométriques, c'est le cas des produits vivriers qui peuvent se détériorer en fonction de l'excès ou de l'insuffisance pluviométrique (GIEC, 2001 cité par Ogouwalé, 2001).

Dans le cadre de cette étude, la vulnérabilité porte aussi bien sur les cultures que sur les paysans. Pour les cultures, en raison de la durée de sécheresse (trop longue), on note un flétrissement (un assèchement) des plants ou un jaunissement des plants. La vulnérabilité de la population est caractérisée par une condition de vie précaire des populations en raison de leurs revenus et capacité d'adaptation limitée.

Gestion des risques : La gestion des risques est l'approche systémique et pratique managériale pour limiter les dommages et pertes potentiels. Selon l'auteur, la gestion des risques comprend l'évaluation des risques et leur analyse, ainsi que la mise en oeuvre des stratégies et d'action spécifiques pour les contrôler, les réduire et les transférer (UNISDR, 2009).

Dans la présente recherche, la gestion des risques consiste à diminuer la probabilité d'occurrence de l'évènement considéré, à mettre en place des

13

systèmes visant à réduire les conséquences néfaste, d'intervenir et de faire comprendre les risques aux producteurs afin de faciliter une gestion durable de ces phénomènes.

1.3. Problématique

La problématique s'articule autour de la justification du sujet, des hypothèses de travail et des objectifs de recherche.

1.3.1. Justification du sujet

Au Bénin, l'agriculture représente un poids stratégique dans le tissu social et économique, en termes de contribution à la sécurité alimentaire, d'emplois, de formation des revenus et de création des biens et services. Ce secteur génère globalement 70 % des emplois, procure environ 70 à 80 % des recettes d'exportation agricole et participe à hauteur de 15 % aux recettes de l'Etat (PNUD, MERF et FEM, 2007). Cette agriculture est confrontée à de nombreuses difficultés, notamment au niveau des systèmes de culture largement fondés sur : l'agriculture itinérante, la persistance des outils rudimentaires, la mauvaise organisation des producteurs agricoles, l'absence d'un système d'assurance et de gestion des risques, la non maîtrise des calendriers culturaux, la mévente des produits agricoles, la non organisation d'autres filières agricoles à part le coton (Soulé, 2012).

L'ensemble des activités économiques sont soumises à diverses sources d'aléas et l'agriculture en particulier. Elle est soumise à de nombreux risques, en particulier les aléas climatiques et la volatilité des prix sur les marchés. Ces risques engendrent une variabilité relativement forte des résultats, tant en termes quantitatifs que qualitatifs. En effet, le climat, les maladies et d'autres calamités naturelles peuvent compromettre le rendement des récoltes (AFD, 2011).

De même, les conditions écologiques connaissent une détérioration continue sous l'effet de la pression anthropique et du changement et de la variabilité

14

climatiques. Les activités agricoles et pastorales en souffrent énormément, en l'absence de stratégies et de méthodes d'adaptation avérées (UNICEF, 2012).

Au Bénin, selon Ogouwalé (2006) et Issa (2012), un stress thermique supplémentaire et des sols plus secs risquent de réduire les rendements dans les différentes régions agro écologiques. En outre, la multiplication et l'expansion des nuisibles des cultures en raison des changements climatiques viendront aggraver le risque de pertes post-récolte. Les risques alimentaires seront énormes et les populations les plus vulnérables sont les paysans, les démunis ruraux et urbains, etc. (IPCC, 2001 ; FAO, 2002 ; Ogouwalé, 2004). La variabilité climatique peut déclencher des pertes de récolte, des pénuries d'eau pour l'irrigation, l'insécurité alimentaire et la faim. Les impacts des phénomènes extrêmes comme les sécheresses, les inondations et les cyclones se traduisent souvent par une régression des gains du développement et au retard de réalisation des OMD sur la pauvreté, la faim et la santé humaine.

A l'instar des régions agricoles du Bénin, l'agriculture dans la Commune de Dangbo est sous l'emprise des chocs climatiques et suscite maintes réflexions pour la prévention des risques liés à cette activité.

Face à cette situation, les questions fondamentales qui se posent sont les suivantes :

- quels sont les facteurs déterminants des risques agricoles dans la commune de Dangbo ?

- quels sont les types de risques agricoles dans la commune de Dangbo ?

- quelles sont les implications socio-économiques des risques agricoles dans la commune de Dangbo ?

- quelles sont les stratégies d'adaptation développées par les paysans pour atténuer la vulnérabilité aux risques agricoles dans la commune de Dangbo ?

15

C'est pour répondre à ces questions que le sujet intitulé « Risques agricoles dans la Commune de Dangbo» a été choisi dans le cadre de la rédaction du mémoire de master II option Gestion des Risques et Catastrophes. Cette étude se fonde sur les hypothèses ci-après.

1.3.2. Hypothèses de travail

Les hypothèses ci-dessous sous-tendent la présente étude :

V' le contexte hydro-climatique et les unités géomorphologiques contribuent à la survenance des risques agricoles dans la commune de Dangbo ;

V' les activités agricoles sont soumises à plusieurs types de risques dans la commune de Dangbo ;

V' les stratégies de gestion des risques agricoles développées par les paysans sont peu efficaces.

Pour vérifier ces hypothèses, les objectifs suivants sont fixés.

1.3.3. Objectifs de recherche

L'objectif global de cette recherche est d'étudier les risques agricoles et leurs implications socio-économiques dans la commune de Dangbo.

Spécifiquement, il s'agit de :

V' identifier les facteurs déterminants des risques agricoles dans la commune de Dangbo ;

V' déterminer les types de risques agricoles dans la commune de Dangbo ;

V' analyser la vulnérabilité des paysans aux risques agricoles dans la commune de Dangbo ;

V' évaluer les stratégies d'adaptation aux risques agricoles développées par les paysans dans la commune de Dangbo.

Pour atteindre ces objectifs, une approche méthodologique est adoptée.

16

1.4. Démarche méthodologique

Les principales étapes de cette démarche méthodologique sont : la collecte des données, leur traitement et l'analyse des résultats obtenus.

1.4.1. Données utilisées

Pour la réalisation de la présente recherche, quatre types de données sont utilisées.

Il s'agit de :

- données climatologiques extraites des fichiers de la base de données de l'ASECNA de la station de Porto-Novo sur la période 1970 à 2010;

- données hydrologiques: hauteurs des débits d'eau obtenus à la station hydrologique de Bonou sur la période de 1970 à 2010 ;

- statistiques agricoles relatives aux pertes de production, superficies inondées dans la commune de Dangbo sur la période 1990 à 2010 ;

- données socio-anthropologiques relatives à la perception des paysans sur les risques agricoles.

1.4.2. Collecte des données

Elle prend en compte : la recherche documentaire et les enquêtes de terrain.

1.4.2.1. Recherche documentaire

La recherche documentaire s'est effectuée dans les laboratoires, les centres de documentation tels que le Laboratoire de Biogéographie et d'Expertise Environnementale, le centre de documentation de la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines, au centre de document du CARDER Ouémé Plateau et au Secteur Communal pour le développement Agricole de Dangbo (Tableau I).

17

Tableau I : Synthèse de la recherche documentaire

Structures Nature des documents Type d'informations obtenues

Centre de
documentation
de la FLASH

Thèses, mémoires et livres Approche méthodologique et revue

de littérature

Thèses, mémoires, Rapports et articles

Carte topographique,

IGN et DGR Carte pédologique,

Carte géomorphologique

Base de données sur la caractérisation agro écologique

Différents types de relief, facettes pédologique et géomorphologique, spatialisation des risques agricoles

LABEE

LACEEDE Rapports, articles Données de base sur les risques

climatiques de la région

IGN, ASECNA Rapports, Relevés Données climatologiques

CARDER Dangbo Rapports et articles Statistiques agricole, données

démographique du secteur d'étude

Source : Enquête de terrain, octobre 2013

La synthèse de documentation a permis de mieux cerner les contours du sujet. Ces informations ont été complétées par les données collectées au cours des travaux de terrain.

1.4.2.2. Enquêtes de terrain

L'enquête de terrain s'est déroulée en deux phases à savoir la phase exploratoire et l'enquête de terrain.

? Phase exploratoire

La pré-enquête a permis de se familiariser avec le secteur d'étude. Elle a permis aussi d'être au contact avec les paysans. Les entretiens avec ces derniers ont permis de mieux conduire les enquêtes de terrain.

Cette phase préliminaire des enquêtes du terrain est suivie de la phase de la collecte des données sur le terrain.

? Travaux de terrain

Cette phase s'est déroulée en deux étapes : les interviews individuelles, interviews en groupe.

18

? Echantillonnage

La technique du choix raisonné a été utilisée pour l'identification des personnes interrogées. L'unité de sondage est le ménage agricole. Dans chaque ménage, seul le chef ménage est pris en compte pour l'enquête. Les personnes répondant aux critères ci-après sont interrogées :

- avoir au moins 30 ans, avec une expérience d'au moins 10 ans dans le domaine agricole. A cet âge, l'individu aurait vécu certaines expériences et qu'il est en mesure de relater ;

- avoir vécu régulièrement dans la localité au cours des trente dernières années. La taille de l'échantillon est déterminée par la formule de Schwartz (1995).

X = Zá2 x p q/i2 ; avec : X = la taille de l'échantillon ; Z á = 1,96 Ecart réduit correspondant à un risque á de 5 % ; p = n/N ; avec p = proportion des ménages agricoles des (5) arrondissements retenus (n) par rapport à l'effectif des de ménages dans les sept (7) arrondissements (N) de la commune de Dangbo.

Ainsi, p = n/N = 10714/12675 = 0,84 soit 84 %; i = précision désirée égale à 5 % ; q = 1- p = 0,15 %.

Le nombre de paysans soumis à l'enquête est 200. Il a été proportionnellement réparti entre les cinq arrondissements en fonction de la taille des ménages agricoles des villages retenus (tableau II).

19

Tableau II : Structure de l'échantillon

Arrondissements

Villages

Ménages
agricoles

Effectif de personne enquêter

Nombres
d'exploitants
interrogés

Proportion

(%)

Dekin

Dèkin

1568

29

10

5

Affio

09

4,5

Kodékpémè

10

5

Gbeko

Allanwadan

2468

45

15

7,5

Danko

15

7,5

Gbeko

15

7,5

Houedomey

Adjido

2884

53

18

9

Dèwémè

17

8,5

Houédomey

18

9

Kessounou

Hêtin-Sota

2340

39

13

6,5

Kodonou

13

6,5

Kessounou

13

6,5

Zounguè

Mitro

1474

34

12

6

Yokon

10

5

Zounguè

12

6

Total

15

10714

200

200

100

Source des données : INSEA, 2009

Au total, 202 personnes sont interrogées dont 200 agriculteurs et 02 agents de SCDA Dangbo. Le choix des villages et quartiers de ville a été réalisé de façon aléatoire puisque dans tous les villages, il existe des chefs de ménage agricole.

1.4.3. Outils et techniques de collecte des données

Les matériels et outils utilisés pour la collecte des données dans le cadre de la présente recherche sont composés entre autres de :

20

- un engin à deux roues et une pirogue pour faciliter le déplacement sur le terrain;

- un questionnaire et un guide d'entretien pour les investigations auprès des populations ;

- une grille d'observations pour marquer les contacts ;

- un appareil photographique pour la prise des vues instantanées.

Quant aux techniques de collecte, l'observation directe et les entretiens, avec les populations cibles et les personnes ressources, ont permis d'apprécier l'importance de la manifestation des risques agricoles dans la Commune de Dangbo.

En ce qui concerne la méthode des itinéraires, elle a été utilisée pour l'identification des principaux acteurs, en charge de l'agriculture et des questions d'inondations, et de certaines personnes ressources pouvant fournir des renseignements nécessaires pour la réalisation de cette étude.

Il a été aussi organisé deux séances de Focus Group respectivement dans les villages de Houédomey et de Kessounou pour mieux appréhender la perception des paysans sur les risques agricoles (facteurs, manifestations et implications) et les différentes mesures adoptées par ceux-ci.

L'ensemble des différentes données collectées sur le terrain ont été soumise à des traitements à l'aide d'outils appropriés.

1.4.4. Traitement des données

Les données collectées ont été dépouillées manuellement. Les fiches d'enquête ont été comptées et vérifiées. Les données issues du dépouillement ajoutées à celles recueillies auprès des institutions et structures sont enregistrées sur la base de données. Ces données ont été traitées à l'aide des logiciels Excel, XLSTAT

21

version 6.0 (Addinsoft Inc.). Les résultats sont présentés en tableaux et en figures. Les cartes ont été réalisées à l'aide des logiciels Arc view. Plusieurs méthodes statistiques et d'analyse ont été utilisées dans le cadre de cette recherche.

- Méthodes statistiques de description des paramètres

La moyenne arithmétique a été utilisée pour l'étude du régime pluviométrique sur une série des données de 1981-2010 pour la caractérisation du climat.

Elle est déterminé à l'aide de la formule : avec : X = la moyenne

arithmétique; N = l'effectif total des modalités ; Xi= modalités du caractère étudié. Elle permet le calcul de certains paramètres de dispersion.

L'indice pluviométrique standardisé (SPI) est défini comme une variable centrée réduite et calculé à partir de la formule :

I = Xi - Xm/Si

Xi est le cumul des hauteurs pluviométriques annuelles ; Xm et Si, sont respectivement la moyenne et l'écartype des pluies annuelles observées pour la période 1970 - 2010. Le calcul de cet indice permet de déterminer la sévérité de la sécheresse selon différentes classes (tableau III).

Tableau III : Classification de la sécheresse en rapport avec la valeur du SPI

Classes du SPI Degré de la sécheresse

SPI < 2 Humidité extrême

1 < SPI < 2 Humidité forte

0 < SPI < 1 Humidité modérée

-1 < SPI < 0 Sécheresse modérée

-2 < SPI < -1 Sécheresse forte

SPI < -2 Sécheresse extrême

Source : Bergaoui., Alouini 2001

Ces indices ont été utilisés pour déterminer les années marquées par un excédent ou un déficit pluviométrique dans la commune de Dangbo.

22

- Méthode de caractérisation des risques agricoles

L'estimation des probabilités s'est appuyée sur des critères analogues quantifiés suivant un ordre croissant selon les enquêtes socio-anthropologiques effectuées sur le terrain (tableau IV).

Tableau IV: Estimation de la probabilité

Valeurs

Probabilité

0 = p<10-1

Peu probable

10-1 = p <3.10-1

Probable

3.10-1 = p < 5x10-1

Assez fréquent

5.10-1= p<7.10-1

Très probable

7.10-1 = p <9.10-1

Hautement probable

Source des données: Adapté de la norme ISO 13849-1 : 2008

Il est retenu cinq niveaux de probabilité de survenance des risques agricoles. Chaque niveau probabilité correspond à une classe qui varie entre 0 et 0,9.

- Calcul de la criticité des risques identifiés

La criticité des risques est calculée à l'aide de la formule: C = P x G (P = probabilité de survenance de risque; G = gravité de l'impact potentiel). Le tableau V présente la grille d'analyse de la criticité des risques agricoles.

Tableau V : Grille d'analyse de la criticité des risques

Hautement probable

0,9

0,9

1,8

2,7

3,6

4,5

Très probable

0,7

0,7

1,4

2,1

2,8

3,5

Assez fréquent

0,5

0,5

1

1,5

2

2,5

Probable

0,3

0,3

0,6

0,9

1,2

1,5

Peu probable

0,1

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

 

Risque acceptable

1

2

3

4

5

 

Risque à surveiller

 

Risque inacceptable

Négligeable

Notable

Grave

Très grave

Catastrophique

 

Gravité

Source : Adapté de la norme ISO 13849-1 : 2008

23

Cette matrice permet d'identifier trois niveaux de criticité du risque. Ainsi, le risque est dit acceptable si et seulement si sa criticité est comprise entre 0,1 et 0,9. Le risque dont la criticité varie entre de 0,5 et 1,5 est qualifié de risque à surveiller. Enfin, lorsque la criticité d'un risque est comprise entre 1,5 et 4,5 ; il est qualifié de risque inacceptable.

-Méthode d'analyse de l'influence des facteurs de risque dans la survenance des catastrophes dans la Commune de Dangbo

L'Analyse en Composantes Principales (ACP) a permis d'apprécier le degré d'exposition de chaque village aux risques agricoles d'origine naturelle.

-Méthode d'évaluation de la vulnérabilité des cultures aux risques naturels

Pour évaluer la vulnérabilité, il a été procédé à l'analyse de la vulnérabilité par le jugement d'experts.

1.4.5. Analyse des résultats

Le modèle de gestion IQCEG (Identification - Quantification - Caractérisation - Evaluation -Gestion) est proposé pour mieux gérer les risques agricoles. Ce modèle est axé sur cinq principales étapes (figure 1).

CARACTERISTION

EVALUATION

IDENTIFICATION

QUANTIFICATION

- Les risques agricoles majeurs - Identifier les enjeux

- Conséquences potentielles

- Intensité

- Gravité de l'impact

- Fréquence d'occurrence

- Criticité

GESTION

Analyse de la vulnérabilité des cultures et établissement humain

-Stratégies endogènes - Stratégies exogènes

Collecte et analyse des données historiques

Figure 1: Modèle conceptuel de gestion des risques agricoles à Dangbo Source: Conception Daoudou, décembre 2013

25

La première composante de ce modèle permet d'identifier les principaux risques agricoles. La quantification présentée par la deuxième composante est faite en se basant sur la collecte et l'analyse des données historiques. La caractérisation des aléas a permis de définir les effets ou conséquences potentiels de ces derniers. La troisième composante a permis d'évaluer l'intensité et la fréquence en vue de la détermination de la vulnérabilité des principales cultures. Les stratégies de gestion des risques agricoles développées par les exploitants agricoles sont mentionnées dans la quatrième composante.

La démarche méthodologique suivie a permis de collecter les données utiles pour la réalisation du présent mémoire. L'analyse du contexte géographique de la Commune de Dangbo en rapport avec les risques agricoles a été faite et présentée dans le chapitre II.

26

CHAPITRE II

FACTEURS DETERMINANTS ET TYPES DE RISQUES AGRICOLES
DANS LA COMMUNE DE DANGBO

Ce chapitre analyse les facteurs naturel et humain des risques agricoles et procède à la caractérisation des risques agricoles dans la Commune de Dangbo.

2.1. Situation géographique de la Commune de Dangbo

La commune de Dangbo couvre une superficie de 149 km2 avec une densité d'environ 443 habitants au km2 (Tohouénon, 2010). Elle compte 41 villages répartis dans sept (07) arrondissements que sont Dangbo, Dèkin, Gbêko, Houédomè, Hozin, Késsounou et Zounguè (figure 2).

Figure 2: Situations géographique et administrative de la commune de Dangbo Localisée dans le département de l'Ouémé au sud- est de la République du Bénin, la Commune de Dangbo est située entre 6° 30' 49» et 6° 37' 19,2» de

27

latitude nord, puis entre 2° 25' 15,1» et 2°33' 57» de longitude est. Elle est limitée au nord par la commune d'Adjohoun, au sud par la commune des Aguégués, à l'est par la commune d'Akpro-Missérété, et à l'ouest par la commune de Sô-Ava.

Pendant la crue du fleuve Ouémé, les arrondissements de Dèkin et de Gbéko sont envahis d'eau tandis que ceux de Késsounou et de Houédomè situés dans la plaine d'inondation du fleuve sont périodiquement inondés.

2.2. Facteurs naturels déterminants les risques agricoles à Dangbo

Dans cette partie, les facteurs climatique, géomorphologique et pédologique favorables aux risques agricoles ont été abordés.

2.2.1. Facteurs climatiques

Les facteurs climatiques ont été analysés à partir du régime pluviométrique, de l'indice pluviométrique et de la tendance thermométrique dans la Commune de Dangbo.

2.2.1.1. Contexte pluviométrique

Le secteur d'étude est marqué par un climat de type subéquatorial. Ce type de climat est composé de quatre saisons : deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches (Adam et Boko, 1993).

Les hauteurs pluviométriques annuelles varient entre 710 mm et 1664 mm. La moyenne est de 1200 mm par an. Les totaux moyens mensuels sur la période (1970-2010) montrent un régime bimodal (figure 3).

Hauteurs pluviométriques (mm)

300

250

200

150

100

50

0

Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aou Sep Oct Nov Déc

Mois

28

Figure 3 : Régime pluviométrique moyen mensuel (1970-2010) à Dangbo Source des données : ASECNA Cotonou, décembre 2013

Le régime pluviométrique présente deux saisons pluvieuses : une grande saison pluvieuse allant de mi-mars à mi-juillet et une petite saison allant de mi-juillet à mi-septembre. Le maximum pluviométrique est enregistré en juin (300 mm) pour la grande saison pluvieuse et en septembre (200 mm) pour la petite saison des pluies. La saison sèche est une période de préparation des champs et des activités de pêche. Ce régime permet aux producteurs agricoles du plateau de faire deux récoltes en une année et une pour ceux qui sont dans la vallée même du fait de la crue annuelle du fleuve Ouémé qui constitue un risque pour l'agriculture dans la Commune. L'ampleur des dégâts dépend de l'importance des évènements pluvieux.

Le secteur d'étude est marqué par une modification de son statut pluviométrique. La figure 4 montre l'indice pluviométrique sur la période 1970 à 2010 dans la commune de Dangbo.

Indice pluviométrique (mm)

-0,5

-1,5

-2,5

2,5

0,5

1,5

-1

-2

-3

2

0

1

1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010

Indice 2 Moy. mobile sur pér. (Indice)

Années

29

Figure 4: Indices pluviométriques sur la période 1970-2010 à Dangbo Source des données : ASECNA Cotonou, décembre 2013

L'indice standardisé de précipitation caractérise une situation majoritairement dominée par la sécheresse modérée et une humidité modérée. Cette figure permet de constater que la commune de Dangbo est marquée par une forte variabilité qui se présente en quatre sous séquences (Tableau VI).

Tableau VI : Statut pluviométrique des années sur la période 1970-2010

Sècheresse forte

sècheresse modérée

Humidité modérée

Humidité forte

1077, 1983, 1998

1972,

1973,

1975,

1970,

1971,

1974,

1978,1988, 2010

 

1976,

1980,

1981,

1079,

1982,

1987,

 
 

1984,

1985,

1986,

1989,

1991,

1993,

 
 

1990,

1992,

1994,

1995,

1996,

1997,

 
 

2000,

2001,

2002,

1999,

2003,

2004,

 
 

2005,

2006,

2007,

2008

 
 
 
 

2009

 
 
 
 
 
 

Source : Résultat de calcul, décembre 2013

L'examen du tableau VI montre que 46 % des années de la série sont marquées par la sècheresse modérée et 39 % sont d'une humidité modérée. Les années 1988, 2010 coïncident avec les inondations. Il est constaté que même au cours des années sèches et modérément humides, les populations sont victimes des

30

inondations. Celles-ci constituent un grand risque pour le développement agricole dans la vallée de l'Ouémé.

2.2.1.2. Contexte hydrologique

Le réseau hydrographique du milieu est composé du fleuve Ouémé et d'autres rivières comme Tovè (Dangbo), Togbodan (Gbéko) et beaucoup d'autres ruisseaux formant des rivières comme Alounkou etc.

La quantité d'eau de pluie que reçoit mensuellement la commune de Dangbo est renforcée par la montée et le débordement des eaux du fleuve Ouémé pendant la saison pluvieuse. En effet, celles-ci déterminent l'évolution des débits du fleuve Ouémé (figure 5).

Pluie en mm

300

250

200

150

100

50

0

Janvier

Février

Mars

Avril

Pluies Débits

Mai

Juin

Mois

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre

400

900

800

700

600

500

300

200

0

1000

100

Débits en m3/s

Figure 5 : Régimes pluviométrique et hydrologique mensuels de 1970 à 2010 Source des données: DG Eau, mars 2014

La figure 5montre l'évolution des débits du fleuve Ouémé en rapport avec le régime pluviométrique dans la commune de Dangbo. Le débit est très faible au cours des mois de janvier, février, mars, avril. Il augmente à partir de juillet avec 100 m3/s et est compris en général entre 256 et 900 m3/s de septembre à octobre. En dehors des pluies qui tombent et ruissellent en partie vers le fleuve dans la commune, ces débits élevés entre septembre et octobre sont fonction des apports

31

des eaux de pluie que l'Ouémé draine du nord au sud. La concentration des crues annuelles entre juin et octobre dans la partie amont du bassin versant qui déverse ses eaux dans le cours inférieur du fleuve et de ses affluents commence par envahir la plaine d'inondation et les arrondissements environnants à partir de mi-juillet et atteint son maximum en septembre-octobre. Ceci accentue les inondations déjà induites par les pluies de façon cyclique dans la plaine inondable. Il s'en suit, des inondations fréquentes des arrondissements de Késsounou, Dèkin et Gbéko.

La dynamique du régime pluviométrique est accompagnée d'une augmentation des températures minima et maxima.

2.2.1.3. Tendances thermométriques

Cette rubrique est consacrée à l'étude de l'évolution des températures minimales et maximales dans la commune de Dangbo sur la période 1981-2010 (Figure 6).

Tmax (°C)

31,5

30,5

29,5

28,5

31

30

29

1981 1984 1987 1990 1993 1996 1999 2002 2005 2008

Années

T mi n (°C)

26 25,5 25 24,5 24 23,5

 

19 81 1983 1085 1987 1989 1991 199 3 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2 009

Années

Figure 6 : Evolution des températures minimales et maximales (1981 et 2010) Source : ASECNA, mars 2012

L'analyse de cette figure révèle une augmentation des températures de 1°C pour les minima (24,6 à 25,6°C) et pour les maxima (30 à 31°C) au fil des années. Ainsi, il existe une dépendance entre les températures maximales et minimales. Cette augmentation des températures mensuelles et annuelles est la conséquence

32

des fortes chaleurs ressenties par les populations et contribue au risque de sécheresse dans la commune de Dangbo.

2.2.2. Facteurs géomorphologique et pédologique dans la commune de Dangbo

Cette partie présente le type de relief et les formations pédologiques que l'on rencontre dans la commune de Dangbo et les influences dans la survenance des inondations.

2.2.2.1. Facettes géomorphologiques

La commune de Dangbo présente dans son ensemble un relief très modeste composé de deux unités géomorphologiques à savoir : la plaine et le plateau.

La plaine proprement dite est composée de deux parties : - une partie ferme, inondée seulement pendant la crue ;

- une autre inondée aussi bien par l'eau de crue que celle de la pluie : c'est un vaste espace situé au pied du plateau. Elle est appelée « Tigbodji » par les populations locales (Hounsinou, 2007).

Le plateau est situé dans la partie est de la commune et est moins exposé aux risques d'inondation.

La figure 7 donne un aperçu des différentes unités morphologiques que l'on rencontre dans la Commune de Dangbo.

33

Figure 7: Unités morphologiques dans la commune de Dangbo

A partir de la figure 7 on distingue trois unités géomorphologiques majeures :

? les bas-fonds argilo-sableux très proches des zones inondables occupant la majeure partie du territoire de la commune;

34

? le plateau est une formation latéritique dure et compacte appelée terre de barre (Montcho, 2009).Elle constitue la partie occidentale du plateau de Sakété-Pobè et est limitée par la vallée du fleuve Ouémé. Son talus ouest présente une déclivité douce;

? la plaine comprend le bourrelet de berge et la plaine proprement dite. Le bourrelet de berge est situé immédiatement au voisinage du lit majeur du fleuve Ouémé. Cet espace est inondé pendant deux à trois mois au cours d'une année. Ces caractéristiques morphologiques prédisposent le secteur à la catastrophe d'inondation dont souffrent les populations de la commune de Dangbo.

Par ailleurs, la position géographique du site de la ville est un facteur qui influence sur l'apparition des inondations catastrophiques que vivent les habitants chaque année.

2.2.2.2. Formations pédologiques

Dans le secteur d'étude, l'analyse des formations pédologiques révèle deux types de sols : le plateau caractérisé par un sol ferralitique et la vallée par le vertisol.

Les zones humides de la commune de Dangbo regroupent des bas-fonds marécageux. Ils constituent les axes de ruissellement et du drainage des eaux. Ces zones subissent l'influence directe des versants et des sommets et sont le lieu de rassemblement et de concentration des transports solides et liquides. Ce sont des sols essentiellement hydromorphes (Gandaho, 2009).

Les sols de plateaux ou sols ferralitiques argilo-sableux qui se retrouvent uniquement sur les sites de Dogbo, Yokon sont les domaines de la forêt dense semi décidue et se développent dans un matériau rouge argilo-sableux.

Les sols de bas de pente ou sols ferralitiques d'apport sur matériau jaune sableux ou sableux-argileux colluvial parfois hydromorphe qui se rencontre au

35

pied de l'entaille du plateau subissent parfois l'influence de la crue. Ils constituent un complexe de sols qui groupe les sols remaniés et colluvions issus des formations argilo-sableuses du plateau (Agbalessi, 2012).

La figure 8 montre les différentes unités pédologiques dans le secteur d'étude.

Figure 8 : Formations pédologiques dans la commune de Dangbo

De l'analyse de la figure 8, il ressort que les vertisols et les sols hydromorphes (68 %) sont dominants. Ces deux types de sols ont une faible teneur en eau.

La fréquence des pluies fait que les eaux commencent par se stagner un peu partout puis envahissent les champs et les établissements humains.

Contrairement à ces sols, les sols ferralitiques (15 %) et les sols ferrugineux (7 %) qu'on rencontre en une très faible proportion dans les localités de Dangbo,

36

Dèkin et Zounguè ne sont pas souvent inondés en période de crue. Ils sont moins pénibles à exploiter pour les paysans.

2.3. Facteurs humains

Les facteurs humains des inondations dans la commune de Dangbo sont liés fondamentalement à l'évolution démographique, à l'occupation incontrôlée du sol, à la dégradation de l'environnement puis à la déforestation.

2.3.1. Croissance démographique

La population de la commune de Dangbo a évolué de 66 055 habitants en 2002 à 82 914 en 2009 (INSAE, 2009). Ainsi, dans l'intervalle de sept ans, la population a augmenté de 16859 habitants.

Cette croissance démographique crée de nouveaux besoins et induit une intensification des activités humaines. Elle constitue un facteur de pression sur les terres agricoles puis pousse les populations de la commune de Dangbo à s'installer dans les circuits d'évacuation (des bas-fonds, des marécages et les berges, etc.).

En outre, les canaux naturels susceptibles de drainer les eaux sont comblés et occupés par les populations dans la commune. Ainsi, cette situation favorise les inondations.

La figure 9 montre l'évolution démographique de la population de Dangbo entre 2002 et 2013.

Population

18000

16000

14000

12000

10000

4000

2000

8000

6000

0

Dangbo

Dèkin

Arrondissements

Gbéko

Houédomey

Hozin

Késsounou

Zounguè

1992 2002 2009 2013

37

Figure 9: Evolution de la population de Dangbo entre 2002 et 2013

Source des données: INSAE, 2014

L'analyse de la figure 9 révèle que la population de la commune de Dangbo, ne cesse de s'accroître au fil des années. L'effectif de la population est passé de 49444 habitants en 1992 à 66055 habitants en 2002. Le Recensement Général de la Population et de l'Habitat réalisé par l'Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique en 2013 a estimé cette population à 95805 habitants.

2.4. Typologie des risques agricoles dans la commune de Dangbo

Les types de risques agricoles identifiés à partir des enquêtes de terrain sont les risques climatiques, les risques environnementaux, les risques liés aux ressources humaines et les risques financiers.

2.4.1. Risques climatiques

Les risques climatiques qui affectent la production agricole dans la commune de Dangbo sont les inondations, la sècheresse, la chaleur excessive et les pluies tardives ou arrêt précoce.

Inondation

Les inondations s'observent régulièrement depuis les trois dernières décennies selon 98 % des producteurs agricoles interrogés. Les dégâts causés

38

par les inondations des années 2003, 2004, 2009 et 2010 sont encore gravés dans les mémoires des paysans.

Sécheresse

Pour 65 % des interviewés, la sécheresse persiste et la saison sèche dure plus longtemps (de novembre à mai plutôt que de décembre à mars). Les feuilles s'assèchent même en saison pluvieuse, manque de pluies ; les puits tarissent ; le niveau des eaux des marigots diminue. Les années marquant ce phénomène sont 1983, 1984 et 1998.

Pluie tardive/ arrêt précoce

Les constats faits par 71 % de la population interrogée relèvent que les trois dernières décennies ont été marquées par un retard dans le démarrage des pluies. De même, il peut y avoir un arrêt précoce des pluies en pleine saison pluvieuse.

Chaleur excessive

La chaleur est très intense si bien qu'elle se fait ressentir même dans les cases selon 37 % des personnes interrogées. De même, le soleil devient de plus en plus ardent au point où les producteurs agricoles sont obligés de cesser les travaux champêtres avant midi.

2.4.2. Risques liés à l'environnement paysan

Les risques liés à l'environnement du paysan sont des risques qui affectent la production agricole dans la commune de Dangbo et qui regroupent les risques d'insectes et le risque d'incendie.

Attaques d'insectes

Une multitude d'insectes ravageurs de cultures vivent habituellement dans la végétation naturelle. Ils migrent dans les champs pour attaquer les cultures lesquelles servent de nourriture, d'abri ou de lieu de reproduction pour ceux-ci. Le tableau VII présente les ravageurs et les parasites de quelques cultures.

39

Tableau VII : Parasites ou ravageurs de quelques cultures vivrières

Cultures

Parasites ou ravageurs

Symptômes

Maïs

-Helminthosporiose ou brûlures des

feuilles

Taches jaunâtres causant le

dessèchement des feuilles et la mort de la plante

Pourriture des feuilles et des épis

les tiges pourrissent se cassent ou se tordent

- Oiseaux -Charançons

- attaquent les semences en terre, et les épis secs sur pied.

- attaquent les grains en stock

Riz

Foreurs de tiges du riz, les chenilles de

Chilo zacconius, Sesamia calamistis,
(foreur blanc africain), Scipophaga spp

Entrainent la mort du coeur et des panicules

Niébé

Les jassides (Empoasca spp)

Les galéruques : Ootheca metabilis. Les insectes foreurs de tiges et mineurs de gousses :Maruca vitrata Fabricus Les punaises suceuses de gousses : Clavigralla tomentosicollis, Riptortus

- ils s'attaquent aux plantules

-détruisent les récoltes et les
graines de niébé en stock.

Source des données: SCDA Dangbo, décembre 2013

Il ressort de l'examen des données du tableau que chaque culture a ses parasites ou ravageurs qui l'affectent à chaque stade de son développement. Ces ravageurs détruisent les cultures et contribuent significativement aux baisses des rendements agricoles.

Incendie

Le risque d'incendie est moins fréquent. Les paysans assistent parfois à quelques feux de végétation qui dégénèrent en incendie pendant la saison sèche selon 17 % des personnes interrogées.

2.4.3. Risques liés aux ressources humaines et au foncier

Les problèmes de ressources humaines concernent le manque de main d'oeuvre et les cas de maladies dans le rang des paysans soulignés par 36 % des personnes interrogées. L'augmentation de la taille d'une exploitation nécessite aussi des besoins supplémentaires en matière de main-d'oeuvre.

40

Le manque de main d'oeuvre est un risque pour les exploitants dans le contexte où tous les enfants doivent aller à l'école et que la mécanisation agricole tarde à se développer.

De plus, le risque de maladie qui affecte l'exploitant agricole et qui l'empêche d'exercer ses activités conformément au calendrier agricole. Ceci l'amène à accuser de retard dans les travaux de préparation et d'entretien des champs. Il s'agit d'un risque mineur parce qu'il n'affecte pas au même moment un nombre important de paysans. Dans le secteur d'étude, 27 % des producteurs interviewés sont soumis chaque année à ce risque soit lors de la phase de préparation, d'entretien ou de récolte.

Le risque accident de travail sous-entend les blessures qui surviennent au cours des travaux par les outils de travail. La gravité des blessures peut obliger les producteurs à passer des jours à la maison ou à l'hôpital. Quinze pourcent des enquêtés en ont été victimes.

Les questions liées au décès et à l'invalidité sont des facteurs importants en matière de ressources humaines.

Le risque foncier concerne les problèmes d'acquisition, de mise en valeur des terres et les conflits qui naissent souvent entre les acquéreurs et les propriétaires selon 27 % des personnes interrogées.

2.4.4. Risques financiers

La gestion d'une exploitation agricole comporte aussi des risques financiers. Les risques financiers ici regroupent trois grandes composantes à savoir l'indisponibilité ou le coût limité des capitaux, liquidités insuffisantes en temps opportun et l'incapacité de maintenir et d'accroître la superficie à emblaver. La figure 10 présente le taux d'accès aux crédits agricoles dans la commune de Dangbo.

Taux d'accès au crédit (%)

120

100

80

60

40

20

0

Micro crédit Tontine Fonds propres

Source de financement des exploitations

13

21

100

41

Figue 10: Accès aux crédits agricoles dans la commune de Dangbo Source des données : Enquête de terrain, décembre 2013

De l'analyse de cette figure, on constate que les producteurs déboursent de leur avoir pour financier les travaux champêtres. Ils ont un accès limité aux crédits agricoles dans la commune et très peu d'institutions de micro-finance exercent à Dangbo. L'institution phare qu'est la Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel pose des conditions contraignantes aux paysans (gage et pièce d'identité) ce qui ne favorise pas l'accès à ces crédits pour les 87 % autres enquêtés.

2.5. Caractérisation des risques agricoles d'origine naturelle

La caractérisation du risque porte sur l'ampleur ou l'intensité de la perte potentielle enregistrée et leur probabilité d'occurrence. Le croisement du type de perte potentielle et de la probabilité d'occurrence du risque caractérise le risque. Ainsi, selon Cordier (2008), deux types de risque sont identifiés à travers la caractérisation : le risque normal ou sage et le risque catastrophique ou risque sauvage. Le tableau VIII présente la nature de la perte potentielle et de la probabilité des risques identifiés en agriculture dans la commune de Dangbo.

42

Tableau VIII : Composantes de la caractérisation des risques agricoles

 

Pertes potentielles

Probabilité

Types de risques

Faible

Forte

Faible

Forte

Sécheresse

 

x

x

 

Inondations

 

x

 

x

Pluie tardive/arrêt précoce

 

x

 

x

Incendie

 

x

x

 

Chaleur excessive

x

 

x

 

Ravageurs ou insectes

x

 
 

x

Source des données : Enquêtes de terrain, décembre 2013

De l'analyse des données du tableau VIII, on remarque que la perte potentielle des risques de sécheresse, des inondations, des pluies tardives/arrêt précoce et des incendies est forte tandis que la perte potentielle des risques de chaleur excessive, des ravageurs ou insectes est faible.

Les risques de sécheresse, d'incendie, de chaleur excessive et du vol ont une probabilité de réalisation faible. Alors que les risques d'inondation, de pluie tardives/arrêt précoce et des ravageurs ont une probabilité de réalisation forte.

Le tableau IX illustre la caractérisation des risques agricoles identifiés dans la commune de Dangbo.

Tableau IX: Matrice de caractérisation des risques agricoles

Risques

Risque négligeable

Risque normal

Risque critique

Sécheresse

 
 
 

Inondation

 
 
 

Pluie tardive

 
 
 

Incendie

 
 
 

Chaleur excessive

 
 
 

Ravageurs

 
 
 

Source des données : Adapté de Cordier, 2006

L'examen du tableau permet de caractériser les risques agricoles identifiés dans le secteur d'étude. En se référant aux données de cette matrice, on conclut que la sécheresse et l'incendie sont des risques critiques ou sauvages. Le risque d'attaque d'insecte apparaît comme un risque normal. Les risques d'inondation, de pluies tardives/arrêt précoce et de chaleur excessive sont qualifiés de risque

43

négligeable. L'occurrence de ces risques et leur gravité ont permis de déterminer leur criticité.

2.5.1. Probabilité de survenance des risques et criticité

Le niveau d'acceptabilité des risques a été déterminé grâce à la probabilité et à la gravité des risques. Cinq niveaux de probabilité et de gravité ont été retenus pour pouvoir déterminer la criticité et le niveau d'acceptabilité du risque (Tableau X).

Tableau X : Matrice de criticité des risques agricoles

 

Indices

Risques

Hautement
probable

0,9

0,9

1,8

2,7

3,6

4,5

Sécheresse

Très
probable

0,7

0,7

1,4

2,1

2,8

3,5

Inondation

Assez
fréquent

0,5

0,5

1

1,5

2

2,5

Pluie tardive

Probable

0,3

0,3

0,6

0,9

1,2

1,5

Incendie et
Chaleur exc.

Peu
probable

0,1

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

Ravageurs

 

Risque acceptable

1

2

3

4

5

 
 

Risque à surveiller

 

Risque inacceptable

 

Négligeable

Notable

Grave

Très grave Catastrophique

Gravité

Source des données: Enquête de terrain, décembre 2013

L'examen des données de la matrice montre cinq (05) niveaux de gravité et de la probabilité de risque. En se basant sur ces trois niveaux de criticité, le risque de sécheresse est un risque à surveiller. Les risques d'incendie, de chaleur excessive et des attaques d'insectes sont qualifiés de risques acceptables. Les risques d'inondation et de pluies tardives ou arrêt précoce sont des risques inacceptables. Les dommages potentiels peuvent dépasser les capacités de réaction des producteurs.

44

Le contexte climatique et le type de relief que l'on rencontre dans la Commune de Dangbo ont des influences à la survenance des risques agricoles. Les principaux risques agricoles majeurs sont : l'inondation, la sécheresse, la chaleur excessive, les pluies tardives et l'attaque d'insectes. Ainsi, la vulnérabilité des paysans à ces risques est abordée dans le chapitre III.

45

CHAPITRE III

VULNERABILITE DES PAYSANS AUX RISQUES AGRICOLES DANS

LA COMMUNE DE DANGBO

Ce chapitre étudie la manifestation des risques agricoles et analyse la vulnérabilité des paysans aux risques agricoles ainsi que leurs implications socio-économiques dans la Commune de Dangbo.

3.1. Manifestations des risques agricoles dans la commune de Dangbo

La manifestation des inondations, de la sécheresse et des attaques insectes ou des ravageurs a été développée dans cette partie.

3.1.1. Manifestation des inondations à Dangbo

Au début de la grande saison des pluies, les eaux des toutes premières pluies s'infiltrent très rapidement et favorisent la remontée de la nappe phréatique. La partie non infiltrée des eaux ruisselle vers les zones basses comme les bas-fonds, les marécages et y stagne. Pendant la période des inondations, les pistes rurales sont complètement ou partiellement détruites par les eaux et les paysans éprouvent beaucoup de difficultés pour se déplacer d'un point à un autre dans l'exercice de leurs activités notamment agricole. La planche 1 illustre les dégâts causés par les inondations.

1.2

1.1

Planche 1: Champ inondé et piste rurale inondée à Dekin Prise de vue: CeCPA Dangbo, 2010

La photo 1.1 montre un champ de piment inondé et la photo 1.2 montre une piste dégradée après une forte pluie. Ces phénomènes sont fréquents, entravent le bon déroulement des activités agricoles et hypothèquent le résultat escompté pour la campagne. A cela s'ajoute l'effet des poches de sécheresse sur la production agricole dans la Commune de Dangbo. La figure 11 montre la spatialisation des risques d'inondation avec le niveau de vulnérabilité de chaque village de la commune.

46

Figure11: Niveaux de vulnérabilité de la Commune au risque d'inondation

47

Les villages situés dans la plaine d'inondation sont exposés au risque d'inondation à un niveau élevé. Les hameaux de ces localités sont très vulnérables au risque d'inondation. Les villages de Gbeko et de Dèkin sont moyennement exposés au risque d'inondation. Le secteur correspondant au niveau de risque très élevé est le lit du fleuve Ouémé que les paysans n'exploitent guère. Les villages à fort risque sont Kessounou et Hozin.

3.1.2. Manifestation des sécheresses à Dangbo

La sécheresse intervient très souvent ces dernières années et constitue une menace pour la profession agricole selon les paysans.

La population paysanne a encore souvenance des années de fortes sécheresses telles que : 1981, 1984, 1998. Mais celles de 1983, 1985, 1990, 1992, 1994, 2000, 2001, 2002, 2005 ont été caractérisées par des récessions pluviométriques appréciables et une chaleur intense accompagnées d'une dureté des sols et un dessèchement des cultures. La planche photographique 2 illustre convenablement cette situation.

2.1 2.2

Planche 2: Effets de la sécheresse sur le sol et les cultures de maïs Source: CeCPA Dangbo, décembre 2013

La planche 4 montre une terre sèche et une culture de maïs qui se dessèche sous l'effet de la forte chaleur. Pendant la sécheresse, les besoins en eau des cultures ne sont pas satisfaits et puis elles sont exposées à une forte température. Ce qui

48

empêche la plante de mieux se développer. La sécheresse entraine aussi des pertes agricoles.

La figure 12 donne un aperçu du niveau de vulnérabilité au risque de sécheresse dans la commune de Dangbo.

2°25'15.7'' 2°33'57.1"

2°25'15.7"2°33'57.1"

436000

436000

Limites des arrondissements

Risque très faible de sécheresse

Risque moyen de sécheresse

Dékin

Gbéko

440000

440000

Risque élevé de sécheresse

Risque très élevé de sécheresse

Commune de Adjohoun

444000

444000

Houédomey

Késsounou

Commune des Aguégués

ss

448000

448000

Zounguè

Hozin

Dangbo

452000

N

452000

72

Figure 12 : Niveaux de vulnérabilité de la Commune au risque de sécheresse

1 0 1 2 Km

Source: Fond topographique IGN, 1992

L'examen de la figure montre qu'il y a quatre niveaux de risque de sécheresse dans la Commune de Dangbo. Les villages Dangbo et Zounguè situés sur le plateau et sont les plus exposés au risque de sécheresse avec un niveau très élevé. Quelques villages de Dekin, Danko et Gbeko sont vulnérables à un niveau

49

élevé de risque de sécheresse. Les villages de Kessounou, Houédomey et Hozin sont exposés au risque de sécheresse à un niveau moyennement élevé. Le secteur correspondant à un niveau de risque très faible de sécheresse est le lit majeur du fleuve Ouémé.

3.1.3. Manifestation des attaques d'insectes ou ravageuses

Les actions des ravageurs sur quelques cultures vivrières à savoir maïs, niébé et riz ont été montrées.

- Maïs (Zea mays)

Le maïs est attaqué par des larves phytophages comme la chenille de la pyrale. Il émet des molécules volatiles qui attirent des insectes parasitoïdes prédateurs du ravageur, tels les trichogrammes dont la femelle pond dans les oeufs de la pyrale. Ceux-ci sont détruits et ne s'éclosent pas. La planche 3 illustre l'effet des insectes sur les épis de maïs.

3.1 3.2

Planche 3:Epis de maïs détruits par les insectes à Dangbo Prise de vue: Daoudou, décembre 2013

Cette photo montre l'action des ravageurs sur les épis de maïs. Les insectes agissent sur la qualité de la production non seulement en culture mais aussi après la récolte à travers des infestations. L'endosperme des grains est détruit par les insectes. Ainsi, on assiste à des pertes de récolte assez importante des produits vivriers.

50

- Niébé (Phaseolus vulgaris)

Le niébé est soumis à des attaques de champignons, de bactéries et de virus. Plusieurs maladies touchent la plante à divers stades de sa croissance. Les plus importantes et les plus courantes sont l'anthracnose, la pourriture de la tige (Sclerotium), la pourriture des racines et du collet, la fonte des semis, la cercosporiose, les taches foliaires (Septoria), le flétrissement fusarien et les gales (planche 4).

4.1

4.2

Planche 4: Puceron sur gousse de niébé et dégâts de Maruca sur gousse de niébé Source: IITA, 2009

Le Maruca fait beaucoup de dégâts dans les champs de niébé. Les pertes de rendement causées par ceci sont de l'ordre de 30 à 70 %. Il pique les gousses vertes pour en sucer la sève et, ce faisant, entraîne leur dessèchement d'où une perte en semences. Pour 36 % des paysans interrogés, ces mêmes phénomènes s'observent dans leurs champs et affectent la qualité des produits à la récolte.

-Riz (Oryza sativa)

Le riz pluvial est en général cultivé sur des sols en conditions d'aérobie. L'absence d'eau de submersion crée autour des plants de riz des microclimats différents qui favorisent le développement de certaines maladies. Les principales maladies rencontrées chez le riz pluvial sont :

- la pyriculariose (Pyriculariaoryzae), l'helminthosporiose,

- la pourriture à sclérotes de la graine (Rhizoctoniasolani),

51

- la pourriture de la graine (Acrocylindriumoryzae), - l'échaudure des feuilles (Rhynchosporiumoryzae) - le changement de couleur des glumes. La planche 5 illustre quelques unes de ces parasites.

5.1 5.2

Planche 5: Symptômes de Pyriculariose foliaire (5.1) et du noeud (5.2) Source : ADRAO, 2009

Les photos 5.1 et 5.2 montrent le dessèchement des feuilles suite à l'action des parasites sur la culture. On peut constater que le riz est généralement dévoré par plusieurs insectes ravageurs à toutes les étapes de son cycle de développement. Son environnement est très peu favorable aux insectes qui se nourrissent de feuilles, mais convient très bien aux insectes du sol. Les ravageurs qui habitent dans le sol comprennent les fourmis, les termites, les courtilières et les grillons des champs perturbent le développement du jeune plant.

3.2. Vulnérabilité de la production agricole aux risques agricole d'origine naturelle

La vulnérabilité de la production agricole aux risques est soulignée aussi bien sur les cultures que sur les paysans. Pour les cultures, en raison de la durée de sécheresse ou d'un excès d'eau, on assiste à une baisse des rendements. Par contre, la vulnérabilité des paysans est caractérisée par une condition de vie précaire de ceux-ci en raison de leurs faibles revenus et de leur capacité d'adaptation très limitée.

52

3.2.1. Vulnérabilité des paysans aux risques agricoles

La vulnérabilité des paysans aux risques agricoles varie d'un village à un autre. Le degré de vulnérabilité dépend de la capacité de résistance aux risques et aux stratégies développées par les paysans. La figure 13 présente les villages parcourus en relation avec les risques agricoles identifiés dans la commune de Dangbo.

F2 (32,81 %)

-1

-2

-3

-4

4

5

3

2

0

1

-6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7

Gbeko

ACP Villages - Risques agricoles (axes F1 et F2 : 91,21 %)

Iondation

Ravageur

Dêkin

Houédomey

Kessounou

F1 (58,40 %)

Incendie

Chaleur excessive

Pluie tardive

Sécheresse

Zounguè

Figure 13: ACP entre les observations (villages parcourus) et les variables (risques agricoles) Source: Enquête de terrain, décembre 2013

La figure 13 présente la vulnérabilité des villages parcourus aux risques agricoles dans le secteur d'étude. Il faut noter que l'axe 1 met en relation les risques de sécheresse et de pluie tardive qui sont diamétralement opposés aux risques d'inondation et des ravageurs. Et le village de Zounguè est corrélé avec les risques de sécheresse et de pluie tardive et ceux de Gbeko et de Dekin sont corrélés avec les risques d'inondation et des ravageurs. Le deuxième axe met en relation les risques de chaleur excessive et d'incendie et qui sont corrélés avec les villages de Kessounou et de Dékin.

3.2.2. Vulnérabilité des cultures aux risques agricoles d'origine naturelle

La matrice de sensibilité des cultures aux risques climatiques a été réalisée grâce aux données socio-anthropologiques obtenues auprès des exploitants. Le tableau XI montre la sensibilité de quelques cultures face aux risques d'origine naturelle dans la Commune de Dangbo.

Tableau XI : Matrice de vulnérabilité des cultures aux risques

Risques agricoles

Sécheresse

Pluie
tardive

Inondation

Incendie

Chaleur
excessive

Attaque
d'insecte

Niveau
d'exposition

5

4

5

3

4

3

67 %

4

4

3

2

1

4

60 %

3

3

5

2

2

3

60 %

3

4

4

2

1

1

50 %

4

4

4

1

1

2

53 %

19

19

21

10

9

13

 

76 %

76 %

84 %

40 %

36 %

52 %

Cultures

Maïs

Riz

Niébé

Manioc

Tomates

Ampleur dommage

Total

Indicateurs
d'ampleurs

53

Source des données: Enquête de terrain, décembre 2013

La vulnérabilité des cultures vivrières aux risques d'origine naturelle varie d'une culture à une autre. L'inondation est le risque qui a une ampleur catastrophique. La sécheresse et les irrégularités pluviométriques (pluies tardives et arrêt précoce) causent de dégâts considérables aux cultures. Les attaques d'insectes sont non moins importantes. Le risque d'incendie et de chaleur excessive ont moins d'ampleur sur les cultures.

Le maïs est la culture la plus exposée aux risques identifiés avec un degré d'exposition estimé à 67 %. Le niébé, le riz et la tomate sont moyennement exposés à tous les risques identifiés pour un niveau d'exposition évalué à 60 %.

3.3. Implications socio-économiques des risques agricoles

Les implications socio-économiques des risques agricoles sont analysées à partir des effets des inondations qui ont cours fréquemment dans le secteur d'étude.

54

3.3.1. Implications sociales des inondations dans la commune de Dangbo

L'arrivée des hautes eaux et des crues annuelles a des conséquences aussi bien négatives que positives sur les activités agricoles. Selon 63 % des paysans interrogés, en période de crues, plus de la moitié des produits agricoles sont emportés. Les pluies excessives suivies parfois du débordement du fleuve Ouémé entraînent des crues qui envahissent les champs et détruisent les récoltes. Ce phénomène rend les conditions de vie plus précaires (figure 14).

Sans abri

26 %

Décès

3 %

Maladies hydriques

17 %

Perturbation des activités

22 %

Cherté de la vie

32 %

Figure14: Implications des inondations sur la vie des paysans à Dangbo Source: Enquête de terrain, décembre 2013

L'analyse de cette figure révèle que pendant l'inondation 32 % de ceux-ci reconnaissent une cherté de la vie due à l'augmentation du prix des denrées alimentaires au marché. On note également le risque de contamination des maladies hydriques pour 17 % des cas. De même, les habitations construites pour la plupart en matériaux précaires et parfois des villages entiers tels que Hêtin Sota, Agonguè, Wozoumè, Dèwemè- Daho sont emportées. Cette situation contraint les habitants à la migration temporaire vers le plateau et entraîne l'émiettement des familles, ce qui défavorise certains membres sur le plan d'assistance sociale.

55

3.3.2. Effets socio-économiques des inondations à Dangbo

Les inondations affectent d'abord très sérieusement les catégories sociales les plus pauvres, sans moyens d'adaptation, dans les zones topographiquement basses déjà identifiées comme inondables. Les personnes les plus vulnérables sont les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées.

On enregistre parfois des pertes en vies humaines à travers des noyades. Les maisons, les plantations et les récoltes sont détruites avec pour conséquence la malnutrition, difficulté de loger les sans-abri, migration vers les communes environnantes, etc.).

Les inondations affectent la santé des paysans. Ce qui se traduit par la manifestation des maladies hydriques. Le tableau XII fait le point des dégâts causés par les inondations dans la commune de Dangbo.

56

Tableau XII: Coût des dégâts causés par les inondations de 2003, 2004, 2007, 2009 et 2010

Cultures

Superficie inondée
et non récupérées
(ha)

Quantités de
productions
perdues (Kg)

Valeurs des dégâts

Observations

Prix unitaire

(FCFA /kg)

Total (FCFA)

Année 2003

Mais

1714,5

1469571,43

105

154305000

 

Mais amélioré

851 ,4

770314,29

105

80883000

 

Niébé

2424

1530900

160

244944000

 

Manioc

275,2

1938000

100

193800000

 

Patate

640,3

1934600

100

193460000

 

Tomate

338

844393,85

260

2195424000

 

Piment

563,2

708657,23

325

230313600

 

Légumes -feuilles

200

1004080

50

50204000

 

Sous- total :

6155,2

10200516,8

 

3343333600

 

Année 2004

Mais

264

322363,636

110

35460000

 

Niébé

340

150000

200

30600000

 

Piment

1070

1463785,7

280

409859996

 

Tomate

510

799920

250

199980000

 

Gombo

265

326200

250

91550000

 

Sous-total :

2449

3062269.336

 

767449996

 

Année 2007

Mais

1872

2784675

90

250620750

 

Mais amélioré

252

630000

90

56700000

 

Patate

175

612850

50

30642500

 

Piment

313,5

1097250

375

411468750

 

Gombo

124

396800

125

49600000

 

Légumes-feuilles

175

875000

200

175000000

 

Sous-total :

2911,5

6396575

 

974032000

 

Année 2009

Mais

337,74

899063,88

240

215775331

 

57

Riz

 

5,5

24750

350

8662500

 

Patate

43,58

130725

150

19608750

 

Manioc

33,57

67135

100

6713500

 
 
 
 
 
 
 

Piment

23,39

78450,06

1100

86295066

 

Sous -total :

443,78

1200123,94

 

337055147

 

Année 2010

Maïs

325,78

867226,36

250

216806590

 

Patate

22,93

85987,5

125

10748437,5

 

Sous-total

13159,59

21815698,93

 

33663444171

 

Totaux

25119,07

21077642,84

 

39.085.315.914

 

Source des données: CeCPA Dangbo, décembre 2013

58

De l'analyse des données du tableau, on remarque que les années 2003 et 2010 sont des années à fort impact d'inondation et les 2004, 2007 et 2009 sont des années à faible impact d'inondation. En effet, de 2003 à 2010, 25119,07 ha de superficies emblavées sont inondés et non récupérées avec 21077642,84 kg de produits agricoles perdus. La valeur monétaire correspondante aux pertes de production est estimée à 39085315914 FCFA. Dans cette période, on constate que l'année 2010 a été exceptionnelle avec une perte représentant 84 % du total des pertes enregistrées à cause des fortes pluies qui sont tombées dans la commune. Les cultures les plus touchées sont le maïs (5615 ha), le niébé (2764 ha) et le piment (1969 ha).

3.4. Synthèse de l'évaluation des risques agricoles

Dans la Commune de Dangbo, les paysans sont exposés majoritairement à six risques agricoles. La manifestation de ces risques affecte le rendement de la production en fonction de l'intensité de chaque risque agricole.

La figure 15présente la synthèse de l'évaluation des risques agricoles d'origine naturelle dans la Commune de Dangbo.

IDENTIFICATION

QUANTIFICATION

EVALUATION

GESTION

- Risque négligeable : inondation et chaleur excessive - Risque normal : Risque d'attaque d'insectes

- Risque critique : sécheresse et incendie

- Cultures vulnérables : maïs, niébé, manioc, riz, piment - Perte de production sur 5 ans : 21077642,84kg

CARACTERISATION

- Inondation, sécheresse, pluies tardives, incendie, attaque d'insectes, risque financier et risque foncier

- Enjeux : les cultures, les terres et les agriculteurs

- Mesures préventives : Récoltes précoces, augmentation des emblavures, installation des diguettes

- Mesures curatives : soutien aux sinistrés par les ONGs

Collecte et analyse des données historiques sur les risques agricoles dans la commune de Dangbo

59

Figure 15 : Modèle conceptuel de gestion des risques agricoles à Dangbo

S

Source : Conception Daoudou, décembre 2013

60

Les types de risques agricoles identifiés sont les risques climatiques, les risques liés à environnement du paysan, les risques financiers et les risques liés aux ressources humaines et au foncier.

Les enjeux exposés à ces risques sont les paysans et les exploitations agricoles. Les risques d'inondation et de chaleur excessive sont qualifiés de risque normal parce que les paysans sont plus habitués à ces risques. Le risque d'attaque d'insecte qualifié de risque normal car il est lié à l'environnement du travail du paysan. Les risques de sécheresse et d'incendie sont considérées comme des risques critiques car leurs probabilités de survenance sont faibles et engendrent aussi des dégâts très considérables

Le degré de vulnérabilité à chaque risque agricole dépend de la capacité de résistance ou des stratégies développées par les paysans. Ainsi, les risques agricoles d'origine naturelle engendrent la cherté de la vie due à l'augmentation du prix des denrées alimentaires au marché et font augmenter le risque de contamination aux maladies hydriques telles que le paludisme, la diarrhée etc. Ces phénomènes perturbent le développement de l'agriculture dans la commune de Dangbo.

Face à cette situation, les paysans développent quelques stratégies d'adaptation aux risques agricoles dans la commune de Dangbo, lesquelles stratégies sont évaluées dans le chapitre IV.

61

CHAPITRE IV

STRATEGIES DE GESTION DES RISQUES AGRICOLES DANS LA
COMMUNE DE DANGBO

Ce chapitre procède à l'analyse des stratégies d'adaptation développées par les paysans et propose des mesures de renforcement pour la prévention des risques agricoles dans la commune de Dangbo.

4.1. Stratégies endogènes de gestion des risques agricoles

Les populations développent des stratégies préventives face aux risques agricoles dans la commune de Dangbo.

-Stratégies endogènes de gestion des inondations en agriculture

Dans le domaine agricole, les paysans construisent des digues et des diguettes dans les bas-fonds pour éviter que les champs ne soient inondés. Ces diguettes facilitent la distribution de l'eau autour des casiers.

Ils procèdent à la récolte précoce des cultures telles que le maïs, le manioc encore présentes dans les champs à l'arrivée de la crue (83 %). Ces récoltes précoces ont lieu dès que l'eau de la rivière atteint un niveau élevé et commence par inonder les champs.

Pour réduire l'effet les inondations dans la commune de Dangbo, 73 % des enquêtés procèdent aux renforcements des habitations en changeant les pilotis et en reconstruisant les murs en ciment où les toits des habitations sont en tôles afin de mieux conserver les récoltes. Ces greniers permettent la conservation des produits agricoles pour limiter les pertes post-récoltes.

La planche photographique 6 présente quelques moyens pour réduire les effets des inondations dans le secteur d'étude.

6.1 6.2

62

Planche 6 : Moyens d'adaptation aux inondations à kessounou Prise de vue : Daoudou et Agbalessi, décembre 2013

La photo 6.1 montre un dispositif anti-crue servant de barrière pour l'eau. Ce dispositif joue un grand rôle dans la protection des champs contre les inondations. La photo 6.2 montre un grenier construit à partir des poteaux en béton. Ces greniers résistent mieux aux effets des inondations.

Il faut noter que 73 % des personnes interrogées approuvent et développent ces stratégies pour protéger leur production des risques agricoles dans la Commune de Dangbo.

- Stratégies endogènes contre la sécheresse

Les stratégies paysannes développées pour lever les contraintes et tirer profit des potentialités naturelles dans le secteur d'étude sont essentiellement axées sur l'augmentation des emblavures, la pratique des semis répétés, l'association de cultures, l'adoption des variétés de cultures à cycle court, l'utilisation d'engrais chimique et organique, la conservation des fourrages pour l'alimentation animale, les tentatives plus ou moins fructueuses de maîtrise de l'eau pour l'irrigation etc.

- Augmentation des emblavures

Dans le souci de voir leurs productions agricoles s'accroitre et ceci en dépit des fluctuations pluviométriques et de la baisse de la fertilité des sols, les agriculteurs procèdent à l'extension des emblavures (64 %). Cette pratique

63

permet de maintenir à un niveau acceptable la production agricole annuelle afin de faire face aux crises alimentaires qui sévissent souvent dans la commune.

- Modification des associations de culture

Les associations telles que banane/plantain et maïs, banane/plantain manioc et banane/plantain-cultures maraichères sont pratiquées. Cette pratique s'observe chez près de 68 % des enquêtés. De même, d'autres associations de cultures comme celles d'arachide - du maïs et niébé - manioc sont faites. Les champs de gombo sont parsemés avec quelques grains de maïs pour la culture de la petite saison pluvieuse.

En cas de longue sécheresse, les populations consultent les divinités de leur localité pour implorer ces dieux de faire tomber la pluie. Les «faiseurs de pluie» sont également sollicités pour qu'il pleuve au grand bonheur des paysans.

4.2. Stratégies exogènes de prévention des risques agricoles

Les stratégies exogènes de prévention des risques agricoles développées par les populations concernent surtout les moyens de lutte contre les ravageurs et les attaques acridiennes.

Les paysans ont recours aux produits phytosanitaires tels les herbicides ou fongicides, pour lutter contre les mauvaises herbes, les insecticides (Sofagrain, Alazine, Superhomaï), Pacha et les Endosulfan et Thian sont ceux qu'utilisent fréquemment les paysans.

La planche photographique 7 montre les produits phytosanitataires et le matériel de traitement acquis par un groupe de maraicher à Zounguè.

7.1 7.2

64

Planche 7 : Dispositif de traitement phytosanitaire à Zounguè Prise de vue : Daoudou, décembre 2013

La photo 7.1 montre l'appareil ULV permettant de traiter les cultures. La photo 7.2 montre les insecticides utilisés par les producteurs pour traiter les champs. Ces produits sont jugés efficaces pour lutter contre les ravageurs.

Les paysans avouent que les produits phytosanitaires sont trop chers (58 %). Ce qui ne facilite pas leur approvisionnement pour protéger les cultures contre les ravageurs.

4.3. Perspectives de gestion des risques agricoles dans la commune de

Dangbo

Il importe d'envisager d'autres modèles de synergie d'actions entre les paysans et les gouvernants en prenant en compte simultanément les risques agricoles majeurs dans la modernisation de l'agriculture. Dans ce contexte, une gestion efficace des risques agricoles dans la commune de Dangbo doit tenir compte des déterminants physiques et humains qui favorisent la réalisation de ces risques. Ainsi, les mesures suivantes sont proposées :

- A l' endroit des paysans de Dangbo

les vallées doivent être exploitées avec beaucoup de précaution ou carrément y implanter des cultures appropriées comme le riz irrigué ;

65

les variétés à cycle long doivent être éloignées des cours d'eau et bénéficier des irrigations en cas de besoin ;

amélioration de la gestion du risque d'inondation à l'aide de mini-barrages et de digues pour contrôler les sources de captage et réduire les écoulements les plus importants ;

adoption d'une gamme de techniques de récupération de l'eau, comme des méthodes peu coûteuses de reconstitution de la nappe phréatique, des systèmes d'irrigation efficients et la collecte des eaux de pluie au niveau de la commune ;

- A l' endroit des autorités locales et centrales

amélioration/renforcement du Service Météo, développement d'une base des données et diffusion des informations, données météorologiques et climatologiques pour une meilleure adaptation du secteur aux risques d'inondation et de sécheresse qui affectent la production agricole ;

la promotion, l'exploitation effective des informations météorologiques et données agro-météo et l'aide aux agriculteurs pour avoir une meilleure planification par l'utilisation des données agro-météo ;

aménagement des infrastructures hydro agricoles dans différentes régions du Bénin pour capter les eaux du fleuve Ouémé au profil d'une agriculture irriguée ;

et les services de conseil et de vulgarisation en matière d'adaptation et de gestion des risques agricoles ;

Assistance météorologique au monde rural. Pour mieux s'adapter, les agriculteurs ont besoin d'être informés en temps réel de toutes les perturbations climatiques à venir qui vont sûrement affecter leurs moyens de subsistance. Les ONG et le Gouvernement devraient mettre en place des

66

dispositions d'information efficace pour permettre aux agriculteurs de continuer à travailler en connaissance de cause. Parmi ces mécanismes d'information, il faut que les politiques utilisent aussi beaucoup les services météorologiques afin d'être toujours au courant des phénomènes hydro-climatiques extrêmes ;

un programme d'assurance production doit être établi sur une base volontaire. Les producteurs y auront recours afin de couvrir les pertes de production qui résultent de phénomènes naturels hors de leur contrôle, comme les sécheresses, les inondations, les vents violents, les incendies, la pluie ou la chaleur excessive, les maladies imprévisibles, les infestations d'insectes et les dommages causés par la faune.

- A l'endroit des chercheurs et institutions de recherche en agriculture

l'accès à des variétés de semences améliorées capables de résister aux agressions climatiques et aux attaques parasitaires et pouvant être conservées ex situ dans des banques de semences ;

reproduction à une grande échelle des pratiques de gestion durable des terres au niveau du paysage pour accroître la production agricole, améliorer les fonctions hydrogéologiques, reconstituer les nutriments du sol, maintenir la diversité de la flore et de la faune et réduire les infestations de ravageurs ;

4.4. Discussion

La problématique examinée dans cette recherche est orientée sur les implications socio-économiques des risques agricoles dans la commune de Dangbo.

La démarche méthodologique utilisée est axée sur les enquêtes directes et au focus group auprès des paysans. L'analyse des données climatologiques et sociodémographiques ont permis de déterminer les facteurs favorisants les risques agricoles dans la commune de Dangbo.

67

Les deux cent (200) paysans interviewés, reconnaissent qu'ils sont exposés aux risques agricoles. Ils sont victimes des inondations, de la sécheresse, des chaleurs excessives, des pluies tardives et des attaques d'insectes. Les résultats similaires ont été obtenus par Sènahoun (1994), sur le plateau d'Adja.

De même, les travaux de Agbalessi (2014) sont comparables puisqu'il évalue la vulnérabilité des femmes agricultrices aux extrêmes climatiques et montrent que ces dernières sont vulnérables aux risques d'inondation (87 %), de la sécheresse (38 %), des chaleurs excessives (21 %), des pluies tardives et des vents violents (43 %) dans la commune de Dangbo.

L'analyse des indices pluviométriques montre qu'il y a 50 % des années de la série qui sont marquées par une sécheresse modérée et 40 % par une humidité modérée. Les déficits et les extrêmes pluviométriques confirment la manifestation des phénomènes hydro-climatiques dans la commune de Dangbo. Aussi, l'analyse des données thermométriques montre qu'il y a une augmentation des températures minima et maxima de 1°C. Ce qui est la conséquence de la sensation de la chaleur ressentie par les paysans (Savoeda, 2012).

Face aux impacts négatifs des risques agricoles, aggravés par la dégradation de l'environnement physique et du contexte socio-économique, le secteur agriculture, d'une part, connaît une vulnérabilité assez préoccupante aux changements climatiques.

En dépit des résultats similaires avec ceux obtenus par Allassane (2013) dans le département de la Donga, les sécheresses ont contribué à aggraver la situation de précarité des paysans à partir des années 70, 80 et à dégrader sérieusement l'environnement. Par ailleurs, les calendriers culturaux étaient perturbés du fait des fluctuations du régime pluviométrique. Ainsi était- il devenu nécessaire de

68

voir dans quelle mesure la science météorologique pouvait être utilisée de façon opérationnelle pour les besoins du paysan, de surcroît analphabète.

Selon Diarra (1999), il s'agit d'injecter l'information météorologique ou climatologique appropriée dans le paquet technologique agronomique déjà vulgarisé de façon que l'information résultante soit formulée dans le langage du paysan et à partir de ses préoccupations, puis disséminée à travers un schéma approprié dans lequel il intervient.

Dans la commune de Dangbo, 13 % des interviewés ont bénéficié une fois des crédits pour les dépenses qu'ils doivent effectuer dans leurs activités. Ce qui confirme les contacts énumérés ci-dessous.

L'analyse des différents résultats obtenus a révélé que les limites de cette étude sont surtout d'ordre méthodologique. En effet, il est vrai que les années excédentaires ou déficitaires ont été identifiées mais il serait plus intéressant de réaliser l'étude à une échelle plus réduite (mensuelle ou journalière) et ce en relation avec les phases de développement des cultures (semis/levée, floraison, épiaison et maturité). Ceci permettrait de voire les besoins en eau de chaque culture à chaque étape de son évolution. Cette analyse serait basée sur des exemples d'années et mois identifiés comme ayant connu des extrêmes pluviométriques.

De plus, des paramètres climatiques tels que l'ETP, le vent et l'insolation sont importants pour le développement des cultures pouvaient être aussi pris en compte dans cette étude.

Il serait aussi intéressant d'élargir le champ des stratégies d'adaptation développées par les paysans face aux risques d'irrégularité des pluies et des incendies et celles liées aux croyances endogènes.

69

Enfin, l'évaluation du coût de la mise en oeuvre du projet de gestion des risques agricoles élaboré dans le cadre de cette étude devrait prendre en compte tous les risques agricoles identifiés pour une gestion durable de ceux-ci.

4.5. Projet de recherche

Ce projet vise à contribuer à une gestion durable des risques agro climatiques dans la vallée de l'Ouémé afin de permettre à l'agriculture d'assurer l'autosuffisance alimentaire au Bénin.

Intitulé du projet : Gestion des risques agro climatiques dans la vallée de l'Ouémé : Diagnostic, capacité d'adaptation paysanne et perspective pour une autosuffisance alimentaire

Etat du problème

L'Afrique est considérée comme la région la plus vulnérable aux effets des changements climatiques du fait de la fragilité des économies. Pour autant, il est encore délicat d'évaluer l'ampleur et la nature de ces changements à l'avenir, en particulier pour ce qui concerne les précipitations. Les modèles climatiques sont relativement satisfaisants pour prévoir le changement de température en Afrique (CSAO, 2008).

Selon Boko (1988) et Ogouwalé (2004), au Bénin, la plupart des écosystèmes des différentes régions agro écologiques sont aujourd'hui marqués par une dégradation du fait de la forte variabilité climatique associée à une plus grande fréquence des phénomènes extrêmes (sécheresse, augmentation des températures, etc.) au cours des trois dernières décennies.

Les travaux de Issa (2012) ont montré que le secteur agricole béninois, qui constitue jusque là la base de l'économie, en a été sérieusement perturbé. Autant le rendement des cultures annuelles (vivrières ou industrielles) a été atteint, autant les cultures pérennes n'ont pas été épargnées par les aléas pluviométriques des années 1970 et 1980.

Aussi, malgré la volonté des acteurs (paysans, techniciens et décideurs du secteur agricole), les statistiques agricoles ont-elles été régulièrement revues à la baisse. Dans ce contexte, non seulement la sécurité alimentaire des populations fût sérieusement compromise mais aussi, la politique d'industrialisation agro-alimentaire entreprise par les pouvoirs publics fut mise en mal (FAO, 1997).

La gestion du risque climatique est par conséquent d'ores et déjà pratiquée à divers niveaux, et de manière plus ou moins efficace, aux quatre coins de l'Afrique sub-saharienne. Les

70

travaux de la FAO (2011) ont montré que l'impact des catastrophes naturelles est plus sévère sur les couches les plus pauvres et vulnérables de la population, en particulier sur celles dont les moyens d'existence dépendent de l'agriculture. Ces dernières sont en effet de plus en plus confrontées aux risques climatiques récurrents qui entraînent des déficits de production. Ogouwalé (2001), pour sa part, a montré que l'étude de la vulnérabilité de l'agriculture aux changements climatiques prévoit une baisse de revenu du paysan allant de 10 à 40 % à l'horizon 2025.

Justification du projet

Le climat est le principal facteur contrôlant la répartition des espèces animales et végétales à l'échelle mondiale. Elle nécessite des gammes de température et ou de précipitation spécifique à leur bon développement (Rivièrre, 2007).

Le Bénin, comme la plupart des pays de l'Afrique de l'ouest, est sujet à une variabilité pluviométrique de plus en plus marquée, qui se manifeste par une tendance générale à la baisse des totaux pluviométriques annuels et la survenance des années pluviométriques extrêmement sèches ou pluvieuses (Ogouwalé, 2004).

En outre, les déficits pluviométriques saisonniers enregistrés perturbent les cycles culturaux, et bouleversent le calendrier agricole en vigueur chez les populations paysannes (Houndénou, 1999 ; Ogouwalé, 2001).

Le monde d'aujourd'hui est confronté au défi de la gestion des risques climatiques car le nombre de catastrophes hydrométéorologiques (sécheresses, inondations et feux de forêt) s'est considérablement amplifié au cours des dernières décennies (FAO, 2007). Par conséquent, le secteur agricole pourvoyeur de ressources alimentaires et financières, est très affecté et mérite de ce fait une attention particulière si le Bénin ambitionne de s'assurer une autosuffisance alimentaire. La projection de la situation future du climat à travers les différents scénarios n'est guère en faveur d'une quelconque prospérité agricole (Houssou-Goé, 2008).

L'agriculture dans la vallée de l'Ouémé, à l'instar des autres régions du Bénin, reste essentiellement pluviale. Les événements extrêmes compromettent dangereusement le secteur agricole, l'empêchant ainsi de combler l'attente des paysans.

Au regard de ces constats et de la vulnérabilité de l'agriculture aux risques climatiques, trois questions fondamentales se posent :

71

- quels sont les facteurs des risques agro climatiques dans la vallée de l'Ouémé ?

- quels sont les implications socio-économiques des risques agro climatiques dans ce secteur d'étude ?

- quelles sont les stratégies développées par les paysans et les pouvoirs publics pour réduire la vulnérabilité des activités agricoles aux risques agro climatiques ?

C'est pour répondre à ces interrogations que le sujet «Gestion des risques agro climatiques dans la vallée de l'Ouémé : Diagnostic, capacité d'adaptation paysanne et perspective pour une autosuffisance alimentaire» a été choisi.

Hypothèses

- Le contexte hydro climatique favorise la manifestation des risques agro climatiques dans la vallée de l'Ouémé ;

- Les paysans sont vulnérables aux risques agro-climatiques, au regard des évènements climatiques extrêmes et des limites des stratégies adaptatives développées ;

- Les paysans et les pouvoirs publics développent des stratégies de mitigation pour réduire la vulnérabilité des activités agricoles aux risques agro climatiques dans la vallée de l'Ouémé.

Objectifs de l'étude

L'objectif global de cette recherche est de contribuer à une gestion durable des risques agro climatiques dans la vallée de l'Ouémé.

De façon spécifique, il s'agira de :

- déterminer les facteurs des risques agro climatiques dans la vallée de l'Ouémé ;

- analyser les implications socio-économiques des risques agro climatiques dans la vallée de l'Ouémé

- évaluer les stratégies d'adaptation mis en oeuvre aussi bien par les agriculteurs et les autorités locales pour faire face aux effets négatifs des catastrophes climatiques dans la vallée de l'Ouémé ;

- proposer des mesures alternatives de mitigation en se fondant sur les stratégies développées par les paysans et les pouvoirs publics pour lutter contre les risques agro climatiques dans la vallée de l'Ouémé.

72

Méthodologie

Conception de la recherche

? Méthode de collecte de données

La collecte des données s'articulera autour de deux activités essentielles : la recherche documentaire et les enquêtes de terrain.

Les données climatologiques seront extraites de la base de données de l'ASECNA sur la période 1961-2010. Elles concerneront les donnés d'une station synoptique et de six (2) postes pluviométriques et d'une station agro climatologique gérés par la Direction de la Météorologie Nationale (DMN) au Bénin. Ces données seront complétées par les données de simulation du modèle régional (REMO) jusqu'à l'horizon 2050. Elles présentent une certitude de 95 % (IMPETUS, 2009).

La recherche documentaire se poursuivra au Laboratoire Pierre PAGNEY, Climat, Eau, Ecosystèmes et Développement (LACEEDE), au centre de documentation de la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (FLASH), de l'Ecole Doctorale Pluridisciplinaire (EDP), au Ministère de l'Environnement Habitat et de l'Urbanisme (MEHU), à l'Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique (INSAE), à l'ASECNA, sur internet, etc.

? Enquête de terrain

Les investigations socio-anthropologiques se feront dans les quatre (4) Communes de la vallée de l'Ouémé (Aguégués, Adjohoun, Bonou et Dangbo). Ces investigations se mèneront auprès de 600 ménages agricoles. Les techniques et outils de collecte appropriés seront utilisés pour avoir des informations fiables.

Analyse des données

La variabilité interannuelle du régime pluviométrique sera analysée à partir de la distribution des années humides et des années sèches.

Dans la présente étude, une année humide ou une année sèche sera définie par rapport à l'indice de Lamb (l'écart à la moyenne normalisé par l'écart type) qui s'exprime par : I (i) = (P(i) - P) /s où P(i) représente le cumul moyen annuel obtenu par poste ou station pour l'année i, P et s représentent respectivement, la moyenne et l'écart type de la série considérée. Les analyses de régression linéaires, les analyses en composantes principales et les tests de

73

corrélation entre les paramètres climatiques et les rendements agricoles seront réalisés à l'aide des logiciels Excel et SPSS. L'analyse cartographique se fera avec les logiciels Map Info et Arc View.

L'évaluation de la vulnérabilité sanitaire des paysans aux risques climatiques sera fondée sur l'approche de Kovats et coll (2003) développée dans le document Methods of Assessing Human Health Vulnerability and Public Health Adaptation to Climate Change.

Résultats attendus

? Les facteurs des risques agro climatiques dans la vallée de l'Ouémé sont déterminés.

? Les implications socio-économiques des risques agro- climatiques dans la vallée de l'Ouémé sont connues.

? Les stratégies d'adaptation des paysans et des autorités locales sont évaluées pour une meilleure connaissance de la vulnérabilité des paysans aux risques agro climatiques dans la vallée de l'Ouémé.

? Des mesures ou options d'adaptations efficaces aux impacts négatifs des risques agro climatiques sont mis à disposition des agriculteurs et des instances de décisions.

Portée du projet

- Cadre temporel

Tableau 1 : Les différentes activités et le temps correspondant

 

2014

2015

2016

Temps

Activités

Oct.

Nov.

Déc.

Jan - Mars

Mars - Sept

Sept - Déc.

Déc - Mars

Mars - Août

Août - Déc.

Recherche
documentaire

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Travaux de
Terrain

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Travaux en
Laboratoire

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Points de
la Thèse

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Soutenance de la
thèse

 
 
 
 
 
 
 
 
 

74

Budget

Tableau 2 : Les différentes dépenses et leur montant en dollars US

Dépenses

Coût en Dollars US

Ordinateur portable HP (RAM 4Go, Disque dur 500 Go, Core i3)

1040

Achat d'imprimante + encre + rame de papier et disque dur externe mobile 160 GO

420

Kit de connexion internet Kanakoo + crédit de recharge 36 mois

740

Acquisition des livres et autres documents scientifiques

450

Acquisition de logiciel bioklima + SPSS

250

Acquisition de données climatologiques et hydrologiques

350

Enquêtes de terrain

850

Traitement, réalisation de cartes thématiques, modélisation et analyse en laboratoire

788

Acquisition de logiciel de modélisation

2000

Photocopies et impression

400

Recherche documentaire dans les centres de documentation et sur internet

350

Acquisition des livres et autres documents scientifiques relatifs à la thématique de recherche et Traitement, réalisation de cartes thématiques

1000

Formation en logiciel de traitement et d'analyse des données comme R et Bioklima

1000

Acquisition de données climatologiques et des statistiques agricoles sur 30 ans

350

Enquêtes de terrain

850

Photocopies et impression

400

Recherche documentaire dans les centres de documentation et sur internet

350

Acquisition des livres et autres documents scientifiques relatifs à la thématique de recherche

1000

Formation en logiciel de traitement et d'analyse des données comme R et Bioklima

250

Acquisition de données climatologiques et épidémiologiques

350

Enquêtes de terrain

850

Traitement, réalisation de cartes thématiques et analyse des échantillons du sol au laboratoire

750

BUDGET TOTAL

15726

Références bibliographiques

Boko M. (1988) : Climats et communautés rurales du Bénin : Rythmes climatiques et rythmes de développement. Thèse de Doctorat d'Etat ès Lettres et Sciences Humaines. CRC, URA 909 du CNRS, Université de Bourgogne, Dijon. 2 volumes. 601p.

Club du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest (2008) : Climat et changements climatiques en Afrique de l'Ouest. Atlas de l'Intégration Régionale en Afrique de l'Ouest. CSAO/OCDE, CILSS, FAO. 8p.

FAO (2011) : Stratégie de gestion des risques de catastrophe en Afrique de l'Ouest et au Sahel. FAO (2011 -2013), 52 p.

FAO (2007) : Climate Change and Food Security: a Framework for Action, Rome, 2007. (Document publié pour la Conférence de Bali).

75

FAO (1997) : Changement du climat et production agricole, Rome, Polytechnica, paris, 375p.

Houndénou C. (1999) : variabilité climatique et maïsiculture en milieu tropical humide : l'exemple du Bénin, diagnostic et modélisation. Thèse de doctorat de Géographie. UMR 5080, CNRS « climatologie de l'Espace Tropical », Université de Bourgogne, Centre de recherche de climatologie. 341p.

Houssou-Goe, S. (2008): Agriculture et changements climatiques au Bénin : Risques climatiques, vulnérabilité et stratégies d'adaptation des populations rurales du département du Couffo. Thèse d'Ingénieur Agronome, UAC/ FSA/ ESACDR, 140 p.

Issa M-S. (2012) : Changements climatiques dans le moyen Bénin : impacts, analyse prospective des agro systèmes et stratégies d'adaptation. Thèse de doctorat unique, EDP/FLASH, UAC, 250 p.

Ogouwalé E. (2004) : Changements climatiques et sécurité alimentaire dans le Bénin méridional. Mémoire de DEA, UAC/EDP/FLASH, 119p.

Ogouwalé E. (2001) : Vulnérabilité/ Adaptation de l'agriculture aux changements climatiques dans le département des collines, mémoire de maitrise de géographie FLASH/UAC 117 p.

Rivièrre A. (2007) : Impact des changements climatiques et de la pêche sur les peuplements benthopélagiques du plateau continental guyanais Département Ressources Halieutiques Laboratoire RH GUYANE ; 70 p.

Kovats, S., Ebi K. L. et Menne B. (2003) : Methods of assessing human health vulnerability and public health adaptation to climate change. OMS, PNUE, Santé Canada, OMM. Consulté le 15 mai 2012, à l'adresse http://www.euro.who.int/

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Conclusion

La présente recherche effectuée sur les risques agricoles vise à contribuer à une meilleure connaissance des types de risques agricoles et leurs implications socio-économiques pour une gestion durable de ceux-ci dans la commune de Dangbo.

Au terme de cette étude, on peut retenir que les paysans de Dangbo mènent leurs activités dans un environnement où ils sont soumis à plusieurs risques agricoles à savoir les inondations (98 %), la sécheresse (65 %), le début tardif et l'arrêt précoce (71 %), la chaleur excessive (37 %), les attaques d'insectes ( 42 %), les risques financiers (13 %), les risques liés aux ressources humaines et aux fonciers (36 %).

L'analyse du contexte hydro-climatique et géomorphologique du secteur d'étude traduisent une exposition quasi permanente des paysans à une forte vulnérabilité aux risques d'inondation, de sécheresse et de l'irrégularité des pluies en raison de l'occurrence de la catastrophe et de l'amplification de ceux-ci. Ces risques aggravent le degré de pauvreté des paysans et freinent sérieusement les efforts de développement de l'agriculture dans la commune.

Pour faire face aux effets induits des risques agricoles dans la commune de Dangbo, une variété de stratégies sont localement développées selon la capacité d'adaptation des paysans. Ainsi, pour les inondations, on peut retenir des déménagements temporaires, la construction des diguettes ou des digues pour faire évacuer l'eau dans les bas-fonds, le renforcement des greniers par des matériaux définitifs.

Quant-à la sécheresse et aux effets des changements climatiques, les populations modifient progressivement les calendriers agricoles et des associations/rotations des cultures, l'augmentation des emblavures et l'adoption de nouvelles variétés de semences.

77

S'agissant des attaques d'insectes, les paysans ont recours au traitement phytosanitaire pour lutter contre les ravageurs.

Ces différentes stratégies développées sont peu efficaces. A cet effet des nouvelles stratégies pour une gestion durable des risques agricoles ont été proposées, la mise en oeuvre de ces stratégies permettrait de prévenir efficacement contre les risques agricoles dans la commune de Dangbo.

Il s'agit de la diversification agricole qui constitue l'un des outils de gestion des risques liés à la production, les vallées doivent être exploitées avec beaucoup de précaution, l'assistance météorologique au monde rural s'avère nécessaire pour informer à temps les agriculteurs des menaces climatiques, de l'amélioration du calendrier agricole, l'accès à des variétés de semences améliorées capables de résister aux agressions climatiques et parasitaires et pouvant être conservées ex situ dans des banques de semences. La mise en pratique de ces stratégies de mitigation pourrait à coup sûr améliorer les rendements agricoles dans la commune de Dangbo.

Cette étude n'a pas abordé tous les aspects des risques agricoles dans le secteur d'étude. C'est d'ailleurs là que réside quelques limites de celle-ci.

Les futurs travaux de recherche prendront en compte ces aspects et porteront sur « Gestion des risques agro climatiques dans la vallée de l'Ouémé : Diagnostic, capacité d'adaptation paysanne et perspective pour une autosuffisance alimentaire ».

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Bibliographie

Adam K. S., et Boko M. (1993) : le Bénin. Ed. du Flamboyant, Cotonou, 93 p.

Adjovi C. L. (1991) : Analyse statistique des précipitations dans le bas-Bénin : étude de tendance et de persistance. Mémoire de maîtrise de Géographie, UNB/FLASH, 94 p.

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Afouda F. (1990) : L'eau et les cultures dans le Bénin Central et Septentrional : Etude de la variabilité des bilans de l'eau dans leurs relations avec le milieu de la Savane Africaine. Thèse de Doctorat nouveau régime, Paris IV, Sorbonne, 428p.

AFD (2011) : Gestion des risques agricoles par les petits producteurs Focus sur l'assurance récolte indicielle et le warrantage, document de travail, 86p.

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Aho N., Boko M., et Afouda A. (2006). Évaluation concertée de la vulnérabilité aux variations actuelles du climat et aux phénomènes météorologiques extrêmes. PANA/Bénin. 93 p.

Alassane M. (2013): Perception des paysans et stratégies d'adaptation à la sécheresse dans le département de la Donga, mémoire de maitrise en géographie, DGAT/FLASH/UAC, 72 p.

79

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Bebin A. (2006) : La volatilité du prix du maïs : une analyse économétrique de la transmission du marché mondial vers le marché français, mémoire de fin d'étude DAA, Agrocampus Rennes, 92 p.

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Bokonon-Ganta E. (1987) : Les climats de la région du Golfe du Bénin (Afrique Occidentale). Thèse de Doctorat du 3ème Cycle Paris IV, Sorbonne, 248 p.

Boko M. et Ogouwalé E. (2007) : Eléments d'approche méthodologique en géographie et sciences de l'environnement et structure de rédaction des travaux de l'étude et de recherche. FLASH/ DGAT/ UAC. Version 1,104 p.

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Liste des tableaux

Tableau I

:

Synthèse de la recherche bibliographique

17

Tableau II

:

Structure de l'échantillon

19

Tableau III

:

Classification de la sécheresse en rapport avec la 21

valeur du SPI

Tableau IV

:

Estimation de la probabilité

22

Tableau V

:

Matrice de criticité des risques agricoles à Dangbo

22

Tableau VI

:

Statut pluviométrique des années sur la période 1970-

29

 
 

2010

 

Tableau VII

:

Maladies ou ravageurs des cultures vivrières

39

Tableau VIII

:

Composantes de la caractérisation des risques agricole agricoles

42

Tableau IX

:

Matrice de caractérisation des risques agricoles

42

Tableau X

:

Matrice de criticité des risques agricoles

43

Tableau XI

:

Matrice de vulnérabilité des cultures aux risques agricoles d'origine naturelle

53

Tableau XII

:

Coût des dégâts causés par l'inondation de 1994-2010

56

Liste des figures

Figure 1

:

Figure 2

:

Figure 3

:

Figure 4

:

Figure 5

:

Figure 6

:

Figure 7

:

Figure 8

:

Figure 9

:

Figure 10

:

Figure 11

:

Figure 12

:

Figure 13

:

Modèle conceptuel de prévention des risques agricoles à Dangbo

24

28

29

30

31

86

Situations géographique de la Commune de Dangbo 26
Régime pluviométrique moyen mensuel (1970-2010) à Dangbo

Indices pluviométriques sur la période 1970-2010 à Dangbo

Régime pluviométrique en rapport avec l'évolution des débitsdu fleuve Ouémé à Bonou entre 1970 - 2010

Evolution des températures minimales et maximales

(1981 et 2010)

 

Unités morphologiques dans la commune de Dangbo

33

Formations pédologiques dans la commune de Dangbo

35

Evolution de la population entre 2002 et 2009

37

Accès aux crédits agricoles dans la commune de Dangbo

41

46

48

Niveaux de vulnérabilité de la Commune au risque d'inondation

Niveaux de vulnérabilité de la Commune au risque sécheresse

Analyse en composante principale entre les villages et 52

87

les risques agricoles

59

Figure 14 : Implications des inondations sur la vie des paysans 54
Figure 15 : Synthèse de l'évaluation des risques agricoles dans la commune de Dangbo

Liste des planches

Planche 1

:

Piste rurale inondée et champ inondé à Dekin

45

Planche 2

:

Effets de la sécheresse sur le sol et les cultures à Gbeko

47

Planche 3

:

Epi de maïs détruis par les insectes à Dangbo

49

Planche 4

:

Symptômes de Pyriculariose foliaire et du noeud

50

Planche 5

:

Puceron sur gousse de niébé et Dégâts de Maruca sur gousse de niébé

51

Planche 6

:

Moyens de prévention contre les inondations à kessounou

62

Planche 7

:

Dispositif de traitement phytosanitaire à Zounguè

64

88

ANNEXES

89

Questionnaire

Date: Fiche NO

Identité de l'enquêté :

Arrondissement Village .
Objectif 1
: Déterminer les fondements des risques agricoles dans la commune de Dangbo

1) Quels sont les risques liés aux activités agricoles ?

Risques agricoles

Oui

Non

Années

Fréquence (+/-)

Inondation

 
 
 
 
 

Sécheresse

 
 
 
 
 

Perte de récolte

 
 
 
 
 

Ravageur

 
 
 
 
 

Incendie

 
 
 
 
 

Autres risques

 
 
 
 
 

2) Mémoire des évènements climatiques extrêmes

Avez-vous connu par le passé des évènements climatiques extrêmes ?

Oui u

Non u

S'agit-il des inondations ou des sécheresses ?

Oui u

Non u

Années ou

repères

 

Manifestations

 

Durée

 

Conséquences

 

Commentaire libre

3-Quelle est selon vous la probabilité de survenance de ces risques naturels ?

RISQUES

Probabilité de survenance

Extrêmement rare

Rare

Peu

probable

Probable

Fréquent

Sécheresse

 
 
 
 
 

Poche de

 
 
 
 
 

90

sécheresse

 
 
 
 
 
 

Pluie tardive

 
 
 
 
 

Inondations

 
 
 
 
 

Incendie

 
 
 
 
 

Vol

 
 
 
 
 

Chaleur
excessive

 
 
 
 
 

Invasion
acridienne

 
 
 
 
 

Evaluer les conséquences de la vulnérabilité des principales cultures aux risques agricoles

4- Quelles sont selon vous le degré de vulnérabilité des cultures au risque de sécheresse ?

5-

Principales cultures

Degré de vulnérabilité au R sécheresse

Faible1

Moyen2

Fort3

Très fort 4

Maïs

 
 
 
 

Manioc

 
 
 
 

Patate douce

 
 
 
 

Niébé

 
 
 
 

Riz

 
 
 
 
 

Degré de

vulnérabilité inondation

 

Maïs

 
 
 
 

Manioc

 
 
 
 

Piment

 
 
 
 

Niébé

 
 
 
 

Riz

 
 
 
 
 

Degré de

vulnérabilité aux ravageurs

 

Maïs

 
 
 
 

Manioc

 
 
 
 

Piment

 
 
 
 

Niébé

 
 
 
 

Riz

 
 
 
 
 

Degré de vulnérabilité aux incendies

Maïs

 
 
 
 

Manioc

 
 
 
 

Piment

 
 
 
 

Riz

 
 
 
 

Niébé

 
 
 
 

91

Quelle appréciation faites-vous des dommages causés par chaque risque ?

RISQUES

Ampleur des dommages

Mineur

1

Significative

2

Sévère

3

Critique

4

Catastrophique

5

Sécheresse

 
 
 
 
 

Pluie tardive

 
 
 
 
 

Inondations

 
 
 
 
 

Incendie

 
 
 
 
 

Chaleur
excessive

 
 
 
 
 

Ravageurs

 
 
 
 
 

Objectif 2 : analyser la vulnérabilité des activités agricoles aux évènements climatiques extrêmes

- Conséquences sur l'agriculture

1a-Quelles sont les cultures que vous pratiquez le plus dans votre

localité ?
1-

Selon vous, les évènements climatiques ont-ils des effets sur les productions

Oui

Non

Si oui, comment appréciez-vous leurs effets sur les récoltes ?

Gains de récoltes

Pertes de récoltes

 
 

2-

En cas de pertes, quelles sont les principales causes ?

Causes

Oui

Non

Température trop forte

 
 

Rupture de saison

 
 

Attaques d'insectes

 
 

Mauvaise qualité des produits récoltés

 
 

Pertes au stockage

 
 

Si oui, commentaire

3-

Conséquences des pertes de récoltes

Insécurité alimentaire

Exode rural

Autres

 
 
 

4- Conséquences sur les animaux d'élevage

92

4a-

Quels sont les animaux que vous élevez ?

Espèces

Bovin

Ovin

Caprin

Porcin

Volaille

 
 
 
 
 

4b-

Quels sont les problèmes causés sur ces animaux ?

Problèmes

Oui

Non

Apparition de certaines maladies

 
 

Recrudescence de certaines

maladies

 
 

Difficulté de pâture pour

l'alimentation

 
 

Baisse de performance

 
 

Mort d'animaux

 
 

Manque de points d'eau en saison sèche

 
 

Autres

 
 

Si oui, commentaire

5a-

Pensez-vous que les évènements climatiques ont eu des effets sur les conditions de vie de votre ménage ?

Oui

Non

Si oui comment ?

Augmentation du revenu

Baisse du revenu

 
 

Objectif 3 : Identifier les stratégies d'adaptation développées par les populations pour réduire les risques agricoles

1) Quelles sont les mesures préventives que vous développez en réponse aux risques agricoles :

Risques

Inondation

Sècheresse

Incendie

Attaque acridienne

Autres

Stratégies

 
 
 
 
 

1b) Différentes mesures

93

Mesures prises

 

Oui

Non

Augmentation des superficies emblavées

 
 

Adoption de nouvelles variétés à cycle court

 
 

Semis répétés et semis échelonnés

 
 

Récolte précoce

 
 

Augmentation des hauteurs des pilotis

 
 

Organisation des séances de prière

 
 

Autres à préciser

2- Quelles sont les stratégies développées par l'Etat à travers le SCDA

3- Quelles sont les activités que vous avez dû développer pour faire face aux risques agricoles ?

Nouvelles activités

Taxi-moto

Commerce

Forge

Autres

Guide d'entretien

1- Votre perception sur les des risques agricoles

2. Les risques agricoles majeurs dans votre commune

3. Connaissance sur l'historique de ces risques

4- Les caractéristiques des risques agricoles

4. Les conséquences socio-économiques de la survenance de ces risques 5-Mesures préventives des risques agricoles

94

Table des matières

Sommaire 2

Dédicace 3

Sigles et acronymes 4

Remerciements 5

Résumé / Abstract 6

Introduction 7

CHAPITRE I :

CADRE THEORIQUE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE 9

1.1. Etat des connaissances 9

1.2. Définition des concepts 11

1.3. Problématique 13

1.3.1. Justification du sujet 13

1.3.2. Hypothèses de travail 15

1.3.3. Objectifs de recherche 15

1.4. Démarche méthodologique 16

1.4.1. Données utilisées 16

1.4.2. Collecte des données 16

1.4.2.1. Recherche documentaire 16

1.4.2.2. Enquêtes de terrain 17

1.4.3. Outils et techniques de collecte des données 19

1.4.4. Traitement des données 20

23

26

26

1.4.5. Analyse des résultats

CHAPITRE II :

FACTEURS DETERMINANTS ET TYPES DE RISQUES AGRICOLES DANS LA
COMMUNE DE DANGBO

2.1. Situation géographique et administrative de la Commune de Dangbo

2.2. Facteurs naturels déterminant les risques agricoles à Dangbo 27

2.2.1. Facteurs climatiques 27

2.2.1.1. Contexte pluviométrique 27

2.2.1.2. Contexte hydrologique 30

2.2.1.2. Tendances thermométriques 32

2.2.2. Facteurs géomorphologique et pédologique dans la commune de Dangbo 32

2.2.2.1. Facettes géomorphologiques 33

2.2.2.2. Formations pédologiques 34

2.3. Facteurs humains 36

2.3.1. Croissance démographique 36

2.4. Typologie de risques agricoles dans la Commune de Dangbo 37

2.4.1. Risques climatiques 37

2.4.2. Risques liés à l'environnement paysan 38

2.4.3. Risques des ressources humaines et fonciers 39

2.4.4. Risques financiers 40

2.5. Caractérisation des risques agricoles dans la Commune de Dangbo 41

2.5.1. Probabilité de survenance des risques et criticité 43

45

95

CHAPITRE III:

VULNERABILITE DES PAYSANS AUX RISQUES AGRICOLES DANS LA
COMMUNE DE DANGBO

3.1. Manifestation des risques agricoles dans la Commune de Dangbo 45

3.1.1. Manifestation des inondations à Dangbo 45

3.1.2. Manifestation des sécheresses à Dangbo 47

3.1.3. Manifestation des attaques acridiennes ou ravageuses 49

3.2. Vulnérabilité de la production agricole aux risques identifiés 51

3.2.1. Vulnérabilité des paysans aux risques agricoles 52

3.2.2. Vulnérabilité des cultures aux risques identifiés 53

3.3. Implications socio-économiques des risques agricoles à Dangbo 53

3.3.1. Implications sociales des risques agricoles à Dangbo 54

3.3.2. Effets économiques des inondations à Dangbo 55

3.4. Synthèse de l'évaluation des risques agricoles 58

CHAPITRE IV :

STRATEGIES DE GESTION DES RISQUES AGRICOLES DANS LA COMMUNE

DE DANGBO

61

4.1. Stratégies endogènes de gestion aux risques agricoles 61

4.2. Stratégies exogènes de gestion aux risques agricoles 63

4.3. Perspectives de gestion des risques agricoles dans la commune de 64

4.4. Discussion 66

4.5. Projet de recherche 69

Conclusion 76

Bibliographie 78

Liste des tableaux 86

Liste des figures 86

Liste des planches 87

Annexes 88

Table des matières 94






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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo