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Valorisation des bas-fonds dans l'arrondissement de Offè (commune de Savè).

( Télécharger le fichier original )
par Olakunlé Aaron DAOUDOU
Université dà¢â‚¬â„¢Abomey-calavi - Maitrise en géographie 2012
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI

(UAC)

**********

FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES

(FLASH)

**************

DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

(DGAT)

**************

MEMOIRE DE MAITRISE

OPTION : Aménagement du Territoire

VALORISATION DES BAS-FONDS

DANS L'ARRONDISSEMENT DE OFFE

(COMMUNE DE SAVE)

Présenté et soutenu par :
DAOUDOU Olakunlé Aaron
Sous la direction de :
Prof. Euloge OGOUWALE
Maître de Conférences
(DGAT/FLASH/UAC)

Soutenu, le 14 /12 / 2012

2

Sommaire 2

Dédicace 3

Sigles et acronymes 4

Remerciements 5

Résumé / Abstract 6

Introduction 7

CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE 9

1.1. Etat des connaissances 9

1.2. Clarification des concepts 11

1.3. Problématique 13

1.4. Démarche méthodologique 17

26

CHAPITRE 2 : PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE ET TECHNIQUES

DE MISE EN VALEUR DES BAS-FONDS

2.1. Cadre d'étude 26

2.2. Type d'aménagement dans les bas-fonds 30

2.3. Techniques de mise en valeur des bas-fonds 33

2.4. Fertilisation dans les bas-fonds 36

2.5. Moyen de protection dans les bas-fonds 38

2.6. Récolte 39

2.7. Système de maîtrise de l'eau dans les bas-fonds 39

2.8. Diversification dans les bas-fonds 40
CHAPITRE 3 : ASPECTS SOCIOECONOMIQUES DE LA MISE EN

43

VALEUR DES BAS-FONDS

3.1. Caractéristiques des exploitants 43

3.2. Taille des exploitations 44

3.3. Facteurs de production 45

3.4. Analyse des impacts 48

3.5. Profitabilité de la mise en valeur des bas-fonds 50

3.6. Actions d'accompagnement des aménagements des bas-fonds 51

3.7. Avantages socioéconomiques de mise en valeur des bas-fonds 53

CHAPITRE 4 : CONTRAINTES ET IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX 56

4.1. Contrainte naturelle 56

4.2. Autres contraintes 60

4.3. Impacts environnementaux de la mise en valeur des bas-fonds 61

4.4. Evaluation des impacts négatifs 69

4.5. Mesures correctives 72

4.6. Suggestions 74

Conclusion 76

Bibliographie 77

Liste des tableaux 81

Liste des figures 81

Liste des photos 83

Annexe 83

Table des matières 95

3

Dédicace

Aux familles DAOUDOU, OLOUKOI et ADEDODJA, qui ont su m'inculquer les valeurs morales et ont consenti des efforts louables pour ma réussite scolaire.

4

Sigles et acronymes

ABE : Agence Béninoise pour l'Environnement

ADRAO : Association de Développement de la Riziculture pour

l'Afrique de l'Ouest

ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar

ASF : Association des Services Financiers

CeCPA : C

entre Communal de Promotion Agricole

CENATEL : Centre National de Télédétection et de Cartographie Environnementale

CIRAD : C entre de Coopération Internationale en Recherche
Agronomique pour le Développement

CLCAM : C aisse Locale de Crédit Agricole Mutuel

DGAT : D

épartement de Géographie et Aménagement du Territoire

DGR : D irection du Genie Rural

FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et

l'Agriculture

FLASH : Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines

FSA : Faculté des Sciences Agronomiques

GPS Global Positioning System

IITA : Institut International d'Agriculture Tropicale

IGN : Institut Géographique National

INRA : Institut National de Recherche Agricole

INRAB : Institut National de Recherche Agricole du Bénin

INSEA : Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique

LABEE : Laboratoire de Biogéographie et d'Expertise Environnementale

MAEP : M

inistère de l'Agriculture de l'Elévage et de la Pêche

MEF : Ministère de l'Economie et des Finances

OBRGM : Office Béninois des Recherches Géologiques et Minières

PIB : Produit Intérieur Brut

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

SAS : Statistical Analysis System

SUCOBE : Sucrerie de Complant du Bénin

UAC : Université d'Abomey-Calavi

5

Remerciements

La réalisation du présent mémoire n'a été possible que grâce à la participation active de plusieurs personnes à qui j'exprime ma profonde gratitude.

Ainsi, mes remerciements s'adressent particulièrement :

? au Professeur Euloge OGOUWALE, mon Maître de Mémoire qui, en dépit de ses multiples occupations administratives et professorales, a accepté de superviser ce travail. Qu'il trouve ici le symbole de ma profonde gratitude ;

? à tous les enseignants du Département de Géographie et Aménagement du Territoire, pour leur efficacité dans la transmission du savoir ;

? au Président et membres de jury, vous me faites honneur en acceptant d'apprécier ce travail. Je reste convaincu que vos conseils, observations et recommandations serviront à parfaire cette étude ;

? aux riziculteurs de l'Arrondissement de Offè qui se sont prêtés avec dévouement et patience à mes questions, puisse les résultats auxquels je suis parvenus soient à la hauteur de leurs attentes ;

? à tous mes frères, soeurs, cousins et cousines, pour leurs soutiens moral, financier et leurs prières, recevez à travers ce travail mon attachement filial ;

? à tous ceux qui m'ont aidé dans le traitement des données, je vous suis reconnaissant

? à tous les amis de ma promotion, pour les bons moments passés ensemble et pour leur conseil et appui technique ;

? aux soeurs et frères en Christ de l'église UEEB/SIM Salem Calavi, pour leurs soutiens moral, technique et spirituel, cette oeuvre est l'exaucement de vos prières.

Certes, la liste est très longue et je suis conscient de ne l'avoir pas épuisée. Que toutes celles et tous ceux qui ont apporté leur grain de sel à cette oeuvre et qui n'ont pas été cités ici se reconnaissent à travers mes mots de sincères reconnaissances.

6

Résumé

La présente recherche menée sur les bas-fonds de l'Arrondissement de Offè dans la Commune de Savè a pour objectif d'étudier la mise en valeur des bas-fonds pour une gestion durable des potentialités de ces écosystèmes.

La démarche méthodologique suivie est axée sur la recherche documentaire, les observations directes et les enquêtes en milieu réel. De même, il a été procédé au traitement des données et à l'analyse des résultats grâce à l'application du modèle d'analyse PEIR.

Parmi les techniques utilisées dans la mise en valeur des bas-fonds dans le secteur d'étude, le labour manuel est la technique qui prédomine à plus de 68 %. La pratique de la riziculture est dominante pour 99 % des enquêtés. Le rendement moyen du riz est de 970 kg/ha (variant de 200 à 3500 kg/ha). L'étude montre que le revenu de la production brute par superficie emblavée est en moyenne de 168.241 FCFA/ha tandis que le revenu net à l'hectare en moyenne est de 92.683 FCFA/ha au cours de la dernière campagne. En effet, les gains réalisés ont permis d'assurer la scolarisation des enfants, l'accès aux soins de santé et l'autoconsommation alimentaire. Cependant, la mise en valeur des bas-fonds perturbe les composantes de l'environnement. Le sol, la flore, la faune et l'eau sont les plus touchés.

Mots clés : Offè, Bas-fonds, Mise en valeur, Impacts environnementaux.

Abstract

The present research led on the island valleys of the district of Offè in the municipality of Savè has for objective to study the enhancement of the island valleys for a lasting management of the potentialities of these ecosystems.

The followed methodological approach is centered on the documentary research, the direct observations and the investigations in real environment. In the same way, it has been proceeded to the treatment of the data and the analysis of the results thanks to the application of the model of PEIR analysis.

Among the techniques used in the enhancement of the island valleys in the sector of survey, the manual plugging is the technique that predominates to more of 68 %. The practice of the rice growing is dominating for 99 % of them investigated. The middle output of rice is of 970 kg/ha (varying from 200 to 3500 kg/ha). The study shows that the income of the raw production by surface emblazed is on average of 168.241 FCFA/ha while the gross income to the hectare is on average of 92.683 FCFA/ha during the last country. Indeed, the achieved gains permitted to assure the schooling of the children, the access to the cares of health and the food auto consumption. However, the enhancement of the island valleys disrupts the components of the environment. Soil, flora, fauna and water are the more touched.

Keywords: Offè, Island valleys, Enhancement, Environmental Impacts.

7

Introduction

La croissance des besoins alimentaires et énergétiques replace l'agriculture au premier plan de la scène internationale. Ainsi, l'avenir des activités agricoles et des populations qui s'y consacrent constitue un enjeu planétaire majeur (CIRAD, 2008). Le grand défi du XXIe est comment assurer une alimentation suffisante, saine, et diversifiée pour neuf milliards d'hommes et femmes en 2050. Ce défi est exigeant car il s'agit de produire sans compromettre la satisfaction des besoins des générations futures, ce qui implique de revoir les pratiques agricoles et les systèmes alimentaires et de promouvoir ceux qui sont plus économes en énergie, respectueux de l'environnement et justes sur le plan social (INRA et CIRAD, 2011).

L'agriculture est l'activité économique la plus importante dans les pays d'Afrique au sud du Sahara (MEF, 1998 ; cité par Houintchekpo, 2009). Elle occupe plus de 50 % de la population et contribue à près de 38 % du produit intérieur brut (PIB). Mais les performances de cette activité restent faibles, car la pression démographique sur les ressources foncières en occurrence les terres de plateaux, ne permet plus les rotations et oblige les producteurs à exploiter chaque année les mêmes terres. Il en résulte la chute des rendements et une dégradation rapide des sols cultivables. Pour pallier à ce déficit, certains écosystèmes sont priorisés.

C'est le cas des bas-fonds qui offrent de vaste potentiel valorisable pour la production agricole. Leur exploitation est une activité économique viable car les cultures pratiquées sont rentables et valorisent parfaitement les facteurs de production (Assigbe, 2001). Par conséquent, les bas-fonds avec leurs richesses naturelles font l'objet d'un intérêt accru dans certaines régions (Lavigne et Boucher, 1996).

8

Dans les bas-fonds au Bénin comme ceux d'autres pays Ouest-africains, diverses cultures sont pratiquées : le riz, le maïs, le sorgho, l'oignon, le piment et autres légumes, niébé, patates douces et autres (Orekan, 2000).

Par ailleurs, les infrastructures consacrées à l'hydraulique agricole sont généralement considérées comme le moyen privilégié d'intensification des productions par les agriculteurs sans crainte de voir brutalement leurs efforts réduits à néant pour cause d'accidents climatiques (Dufumier, 1996, cité par Hadeou, 2009).

La présente recherche étudie la mise en valeur des bas-fonds dans l'Arrondissement de Offè dans la Commune de Savè en vue de proposer un mode de gestion durable de ces bas-fonds.

Le présent mémoire s'articule autour de quatre points à savoir :

- le cadre théorique et la démarche méthodologique de l'étude ;

- la présentation du cadre d'étude et les techniques de mise en valeur des bas-fonds dans l'Arrondisseent de Offè ;

- les aspects socioéconomiques liés à la mise en valeur des bas-fonds à Offè ;

- les contraintes et impacts environnementaux de mise en valeur des bas-fonds dans l'Arrondissement de Offè.

9

CHAPITRE I

CADRE THEORIQUE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE

L'ETUDE

Ce premier chapitre met en exergue le cadre théorique et empirique de l'étude ainsi que la démarche méthodologique adoptée pour la réalisation de celle-ci. Il présente également les caractéristiques du milieu d'étude.

1.1. Etat des connaissances

Plusieurs ouvrages ont été réalisés sur la problématique des aménagements hydro agricoles et la mise en valeur des bas-fonds en Afrique au sud du Sahara et en particulier au Bénin. En effet, dans le cadre de cette étude une synthèse bibliographique de ses différents ouvrages a été faite.

Depuis une quinzaine d'années, les sociétés rurales de la zone soudano sahélienne accordent plus d'intérêt à l'utilisation des bas-fonds (Berton, 1988 ; cité par Hounsou, 2004). Ce regain d'intérêt est dû à la dégradation continue et à l'appauvrissement des ressources en sol des plateaux et des plaines (Gnélé, 2000). Selon Blanc-Pamard et al., (1991), la mise en valeur des bas-fonds, que l'on rencontre fréquemment en région intertropicale, représente un enjeu considérable pour le développement de l'agriculture en Afrique.

Au Bénin les travaux de recherche réalisés dans le domaine du bas-fond se rapportaient à l'étude des sols hydromorphes et à l'amélioration variétale du riz. Ces activités ont connu une impulsion avec la création du Projet Bas-fond dont les activités ont été élargies au perfectionnement du système de production et aux études socio-économiques (Mama, 1994 ; citée par Ehoulo, 2008).

En effet, l'expérience du Bénin dans ce domaine reste encore limitée aux seuls aménagements hydro agricoles. Elle a bénéficié depuis les années 60 jusqu'aux années 90 de l'appui de certaines institutions internationales comme la FAO, le

10

PNUD, l'IITA et d'autres structures locales telles que le CARDER et l'INRAB (Vodounou, 2000).

Par ailleurs, d'autres études portant sur la caractérisation semi-détaillée des bas-fonds ont été faites. Dans ces études s'inscrit celle de Hounsou (2003), qui a mis l'accent sur l'évaluation des paramètres physiques dans la caractérisation pour l'aménagement des bas-fonds dans le bassin-versant de Tèwi. L'auteur a présenté les caractéristiques morpho-pédologique et hydrologiques et a ensuite proposé un plan d'aménagement en soulignant que la connaissance des types de bas-fonds est alors nécessaire pour leur mise en valeur.

Cependant, même si la mise en valeur des bas-fonds est entrée timidement dans les moeurs vers les années 70, elle a mis trop de temps pour retenir l'attention des structures d'encadrement si bien qu'il n'existe pas de statistiques nationales fiables sur l'exploitation des bas-fonds à l'exception des données relatives à l'expérience du Projet BEN/91/002 `'Inventaire, Etude et Aménagement des bas-fonds».

Or, sur le plan socioéconomique, l'épuisement progressif des sols bien drainés, la croissance démographique entraînant la recherche de nouvelles terres cultivables, la sécheresse des années 70 et l'évolution des habitudes alimentaires ont peu à peu amené les paysans à s'intéresser aux bas-fonds. Ainsi, pour encourager les efforts des producteurs, la promotion de spéculations rentables comme le riz et les cultures maraîchères ainsi que l'encadrement des paysans ont été entrepris par le gouvernement béninois à travers le projet : Bas-fonds dans les années 80. Le nouveau contexte favorable au riz consécutif à la dévaluation du franc CFA en 1994 et la concurrence du coton sur les sols du plateau ont contribué à renforcer l'engouement des paysans pour les bas-fonds (Akoègninou et Houndagba, 1999). De plus, Iwikotan (2003), a montré comment l'exploitation des bas-fonds par les femmes a contribué à améliorer leurs conditions de vie. Pour ce faire, l'auteur a étudié la situation sociale et

11

économique des femmes avant et pendant l'exploitation des bas-fonds à travers le processus des activités agricoles menées par les femmes. Il a apprécié le rendement ainsi que le revenu généré par ces récoltes et conclut que l'exploitation des bas-fonds donne une certaine autonomie financière aux femmes. Si l'exploitation des bas-fonds concourt à l'émergence d'une économie agricole, elle n'est pas sans conséquence aussi bien sur les producteurs que sur l'environnement.

La mise en valeur des bas-fonds a fait l'objet de plusieurs études. Mais la plupart ont porté sur l'inventaire, la caractérisation des bas-fonds et un peu sur l'impact socio- économique de la mise en valeur des bas-fonds. La présente s'intéresse à l'étude de la mise en valeur des bas-fonds avec un accent particulier sur les techniques de production et leur impact sur l'environnement.

1.2. Clarification des concepts

La clarification des concepts utilisés est indispensable à la compréhension du sujet. Différentes définitions du concept bas-fond ont été proposées par divers auteurs. En effet, selon Raunet (1985), cité par Hounkpetin (2003), les bas-fonds en régions intertropicales sont les fonds plats ou concaves des vallons, petites vallées et gouttières d'écoulement inondables. Ils constituent des axes de convergence préférentielle des eaux de surface, des écoulements hypodermiques et des nappes phréatiques contenues dans l'épais manteau d'altération et alimentés par les pluies.

Pour Berton (1988), les bas-fonds se définissent dans un contexte général du paysage et par rapport aux autres unités morphologiques. Observé sur le terrain, sur cartes ou photographies aériennes, le paysage apparaît constitué de différentes unités morphologiques. A partir des points hauts (crêtes, buttes, plateaux) naissent les versants. Ces versants, de pentes plus ou moins marquées aboutissent en leur bas aux bas-fonds.

12

De plus, Akoègninou et Houndagba (1996), cité par Vodounou (2000), font remarquer que les bas-fonds constituent la partie amont du réseau hydrographique à fond plat ou concave dans laquelle se concentrent les eaux de ruissellement en saison des pluies et où la recharge aquifère est importante.

Pour cette étude, le terme bas-fond désigne la partie basse du relief, plus verte en saison des pluies ou toute dépression permettant de pratiquer la riziculture et les cultures de contre saison.

Mise en valeur des bas-fonds

La mise en valeur des bas-fonds est un mode d'exploitation de ces écosystèmes

Selon Berton (1988), les sociétés rurales de l'Afrique de l'ouest soudano-

sahélienne, afin d'assurer leur autosuffisance alimentaire et la création de

surplus commercialisables, ont pour objectifs principaux de :

V' sécuriser et augmenter la production agricole ;

V' sécuriser et améliorer les productions animales ;

V' assurer l'approvisionnement en eau tout au long de l'année.

A partir des objectifs précités, Berton (1988), distingue trois types de mise en

valeur.

V' la mise en valeur agricole: choisir les cultures ;

V' la mise en valeur pour l'élevage et la pêche ;

V' l'approvisionnement en eau des villages.

Le présent sujet se rapporte à la mise en valeur agricole des bas-fonds. Pour

cette étude la mise en valeur veut dire l'ensemble des techniques développées

pour accroître la productivité et pour une gestion durable des potentialités du

bas-fond.

Techniques endogènes

Les techniques endogènes correspondent aux stratégies traditionnelles de mise

en valeur des bas-fonds qui sont des dispositifs pensés et mise en place par les

13

paysans eux-mêmes suivant les expériences acquises dans le temps en vue d'augmenter la production (Albergel et al., 1993 ; cité par Vodounou, 2000). Pour cette étude, le terme technique endogène désigne l'ensemble des pratiques initiées et développées par les paysans dans le but d'obtenir des récoltes suffisantes pour la satisfaction des besoins des populations.

Production agricole

Dans le cadre de cette étude, la production agricole est le résultat issu de l'ensemble des activités destinées à tirer de la terre des productions animale et végétale utiles à l'homme notamment sur le plan alimentaire.

1.3. Problématique

Elle s'articule autour de la justification du sujet et des hypothèses de travail assorties des objectifs de recherche.

1.3.1. Justification du sujet

La pression démographique en Afrique subsaharienne nécessite une augmentation de la production alimentaire. Cependant, dans ces régions, les terres arables sont devenues très rares et la dégradation des sols continue en raison de la période de jachère en rapetissement (Djènontin et al., 2003). Par contre les bas-fonds ont un ensemble de ressources plus intéressant pour l'intensification et la diversification des cultures. Dans ces bas-fonds, l'eau y est largement disponible du fait des apports venant des versants et d'autre part les risques de dégradation de l'environnement y sont moindres du fait d'une faible sensibilité à l'érosion et d'apport d'éléments minéraux (Windmeijer et Andriess, 1993 ; cité par Djagba 2009).

L'agriculture au Bénin est effectuée traditionnellement en culture pluviale. Par une utilisation inappropriée, les sols déjà peu fertiles ne peuvent que s'éroder rapidement, s'appauvrir en substances nutritives. De plus, l'offre en eau n'est suffisante que durant la saison des pluies de telle sorte que sans l'irrigation

14

artificielle la production agricole ne peut avoir lieu toute l'année. Parmi les cultures pratiquées dans les bas-fonds, le riz constitue depuis quelques années au Bénin, une denrée de base dont les besoins dépassent largement la production locale (Adegbola et al., 2005). Pour satisfaire ses besoins en consommation, le Bénin importe chaque année d'importantes quantités de riz provenant des pays asiatiques et européens (Mensah, 2006). Et pourtant, le potentiel hydro agricole est évalué à 322000 ha de terres irriguées dont 117000 ha de vallées et 205 ha de bas-fonds et plaines inondables. L'agriculture irriguée au Bénin demeure embryonnaire et occupe une très faible frange des producteurs (FAO, 2000).

Par ailleurs, la valorisation de ces nombreux bas-fonds par leur aménagement constitue une alternative de gestion rationnelle des ressources hydriques dans un contexte de pluviosité difficile ou contraignante. Cependant, il convient d'être prudent lors de la mise en valeur des bas-fonds, du fait de leur hydromorphie et de leur richesse en matière organique car leurs sols paraissent souvent riches au premier regard. Mais ils sont souvent pauvres et acides, en particulier les sols tourbeux, et peuvent provoquer des toxicités (ferreuses et aluminiques) (Hounkpetin, 2003).

Aussi l'utilisation de ces bas-fonds procure de substantiels revenus aux exploitants. L'exploitation des bas-fonds permet aux paysans de diversifier non seulement les cultures mais aussi leurs sources de revenus (ADRAO, 2005). Toutefois ces producteurs sont exposés à un certain nombre de problèmes liés aux activités agricoles et à l'usage des produits chimiques. Lavigne et Boucher (1996), cités par Agbodjogbe (2008), signalent que les zones humides sont des lieux malsains et répulsifs. L'exploitation des bas-fonds est suspectée d'aggraver l'endémicité de plusieurs maladies par des vecteurs en Afrique de l'Ouest. Ainsi, les bas-fonds de l'Arrondissement de Offè dans la Commune de Savè ne sont pas en marge de ces problèmes. Avec un potentiel d'exploitation estimé à

15

plus de cent hectares, ils font actuellement l'objet d'une exploitation rizicole et des cultures de contre saison.

Fort de ce qui précède, les questions fondamentales qui se posent sont les suivantes :

? quelles sont les techniques de mise en valeur des bas-fonds développées par les populations de l'Arrondissement de Offè ?

? quels sont les avantages et inconvénients socio-économiques liés à l'exploitation des bas-fonds dans l'Arrondissement de Offè ?

? quels sont les effets de la mise en valeur des bas-fonds sur l'environnement ?

? quelles sont les stratégies d'adaptation que développent les paysans pour faire face aux contraintes liées à l'exploitation des bas-fonds ?

C'est pour répondre à ces questions que le sujet intitulé « Valorisation des bas-fonds dans l'Arrondissement de Offè » a été choisi.

Cette étude se fonde sur les hypothèses ci-après.

1.3.2. Hypothèses de travail

La présente étude est fondée sur les hypothèses suivantes :

? les populations de Offè développent plusieurs techniques de mise en valeur des bas-fonds ;

? la mise en valeur des bas-fonds de la localité de Offè augmente la productivité agricole ;

? les pratiques culturales dans les bas-fonds perturbent les composantes environnementales de ces milieux.

Pour vérifier ces hypothèses, les objectifs suivants ont été fixés.

16

1.3.3. Objectifs de recherche

L'objectif global de cette recherche est d'étudier les techniques de mise en valeur des bas-fonds dans l'Arrondissement de Offè pour une gestion durable des potentialités de ces écosystèmes.

Spécifiquement, il s'agit de :

V' identifier les techniques de mise en valeur des bas-fonds développées par les populations de l'Arrondissement de Offè ;

V' examiner les effets socio-économiques de la mise en valeur des bas-fonds de la localité de Offè sur l'amélioration des conditions de vie des exploitants ;

V' analyser l'impact de la mise en valeur des bas-fonds de Offè sur les composantes de l'environnement.

Pour atteindre les objectifs, une démarche méthodologique a été adoptée.

1.4. Démarche méthodologique

Les principales étapes de cette démarche méthodologique sont : la collecte des données, le traitement des données et l'analyse des résultats obtenus.

1.4.1 Données utilisées

Pour la réalisation de la présente étude, cinq types de données ont été utilisées.

Il s'agit de :

- données climatologiques de l'Arrondissement de Offè de 1979 à 2009 tirées des fichiers de la base de données de la station synoptique de Savè ;

- statistiques agricoles relatives aux rendements des principales cultures pratiquées dans les bas-fonds dans l'Arrondissement de Offè durant la campagne de 2011 auprès des paysans et au CeCPA Savè (2011) ;

17

- données socio-économiques sur la nature de la main d'oeuvre, variétés de semences, la nature des intrants, coût de production, prix de vente auprès des paysans (2011);

- données socio-anthropologiques portant sur la perception des paysans sur les modes de mise en valeur des bas-fonds, les pratiques culturales ;

- données sur les composantes de l'environnement à savoir l'impact des pratiques culturales sur la qualité de celles-ci.

1.4.1. Collecte des données

La collecte des données a consisté en la recherche documentaire et aux enquêtes de terrain.

1.4.1.1. Recherche documentaire

La recherche documentaire s'est effectuée dans les directions, laboratoires, centres de recherche et bibliothèques (Tableau I).

Tableau I : Centres de documentation fréquentés

Structures Nature des documents Type d'informations obtenues

Centre de

documentation de la FLASH

Thèses, mémoires et livres Approche méthodologique

Thèses, mémoires, Base de données sur la

BIDOC, LABEE Rapports et articles caractérisation agro écologique

des bas-fonds

CENATEL, IGN, CENAP, DGR

Cartes topographiques, Photographie aérienne, Carte du couvert végétal

Occupation du sol, formation végétale, donnée de base sur la cartographie du secteur

OBRGN Carte géologique Donnée de base sur les formations

géologiques du secteur d'étude

IGN, ASECNA Rapports, Relevés Données pluviométriques

ABE Rapports d'étude Note sur les impacts écologiques

CeCPA Savè, Rapports et articles Statistique agricole, donnée

Mairie de Savè démographique du secteur

d'étude

Source : Enquête de terrain, juillet 2011

18

La synthèse de documentation a permis de faire la clarification des concepts utilisés et l'état des connaissances. Ces informations documentaires ont été complétées par les enquêtes de terrain.

1.4.1.2. Enquête de terrain

L'enquête de terrain s'est déroulée en deux phases à savoir la phase exploratoire et l'enquête de terrain proprement dite.

? Phase exploratoire

La pré-enquête a permis de se familiariser avec le secteur d'étude. Elle a permis aussi d'être en contact avec les personnes ressources qui interviennent dans l'exploitation des bas-fonds. Les entretiens avec ces dernières ont permis de mieux conduire les enquêtes de terrain.

Cette phase préliminaire du terrain est suivie de la phase de la collecte des données sur le terrain.

? Enquête de terrain

Cette phase s'est déroulée en trois étapes principales : les interviews individuelles, interviews en groupe et des observations directes sur les sites choisis.

1.4.1.2.1. Echantillonnage

1.4.1.2.1.1. Choix des unités spatiales de l'étude

Un diagnostic préliminaire a été fait pour identifier les sites d'exploitations dans l'arrondissement. Vingt (20) bas-fonds sont retenus selon les critères suivants : - l'importance du site en termes de superficie (superficie emblavée supérieure à 5 hectares) ;

- sites exploités par un groupement de riziculteurs choisis de façon aléatoire.

19

Les sites retenus sont présentés sur la figure 1.

N

8°09'51x A

4

27500 8°09'50"

+

+

437030

44 OOO

53

co

I

+

Arrondissement de Sakin

8

8

8 a

oem'L82S.O.

°

"8 Foraclassée e l'Ouémé Boukou 3 0 3 6 Km

M111

4 °° 8°09'50"

Bas-fonds \\\~ Sol ferrugineux app ovris sanas concrétion

Limite arrondissement Sok ferrug in eux tro picaux lessivés

§ SoI hydromorphes minérea ux

Cours d'eau Sols peu évolués modaux

4370)0

900 8°09'51"

Source: Fond topographique ION, 1996

Figure 1 : Bas-fonds échantillonnés dans le secteur d'étude

20

1.4.1.2.1.2. Choix des enquêtés

L'échantillonnage utilisé dans le cadre de cette étude est de type raisonné. La taille de l'échantillon est déterminée suivant la formule: T = Mx F,

avec T = la taille de l'échantillon, M = l'effectif des ménages agricoles par village, F = le taux de représentativité fixé à 10 % (taux de représentativité).

Pour obtenir des informations fiables, les ménages ou les personnes remplissant les critères suivants ont été enquêtés :

? exploitants du bas-fond âgés de vingt-cinq (25) à quatre-vingt (80) ans ;

? producteurs ayant vécu dans ledit arrondissement tout au moins les dix dernières années ;

? producteurs ayant emblavé au moins un 1/2 hectare au cours de la période d'enquête ;

? exploitants appartenant ou non à une association des riziculteurs dans le secteur d'étude.

Le tableau II présente la structure de l'échantillonnage adopté pour cette étude.

Tableau II : Structure de l'échantillonnage

Ménages agricoles

Villages

Ménages

Ménages enquêtés

Proportion (%)

Atchakpa I

248

25

10,08

Atchakpa II

80

08

10

Ayédjoko

311

32

10,28

Dani

391

40

10,23

Gobe

369

37

10,02

Total

1397

142

10,16

Source : Données, mars 2012 (RGPH3)

Au total, 145 personnes ont été enquêtées, dont 142 exploitants de bas-fonds et 3 agents du CeRPA Zou-Collines. Ces données ont permis de prévoir le nombre de fiches d'enquête et autres outils utilisés dans le cadre de cette recherche.

21

1.4.2.2.2. Outils et méthode de collecte

Les enquêtes ont été conduites auprès de cent quarante-deux (142) exploitants répartis dans les cinq villages que compose l'arrondissement. Il s'agit des exploitants ayant exercé des activités agricoles dans les bas-fonds au cours de la période de l'enquête. Un questionnaire structuré en trois parties a été administré à chacun d'eux (Annexe 1).

? Entretien collectif

Les interviews ont été organisées avec trois groupements de riziculteurs composées de six personnes chacune. Le guide d'entretien est l'outil de collecte utilisé lors de l'entretien (Annexe 2). Ces entretiens ont permis d'avoir les informations empiriques sur l'utilisation des bas-fonds et les avantages liés à cette activité.

? Observation directe et participative du terrain

L'observation directe du terrain s'est déroulée dans les 20 bas-fonds choisis. Elle a permis de collecter les informations relatives à la gestion des composantes de l'environnement et des résidus issus des récoltes. L'outil de collecte utilisé est la grille d'observation conçue à cet effet (Annexe 3).

L'identification des impacts environnementaux issus des activités agricoles sur les différents sites a été faite à l'aide de la fiche d'impact établie (Annexe 4).

Le GPS a servi pour la prise des coordonnées géographiques des bas-fonds échantillonnés (Annexe 5) et l'appareil photo numérique pour la prise des vues illustratives.

1.4.3. Traitement des données

Les données obtenues ont fait l'objet d'une analyse. Un dépouillement statistique des données collectées a été fait. Avec le logiciel Excel 2010, la base des données fut apprêtée pour les analyses statistiques. Aussi les graphes sont réalisés avec celui-ci. Les logiciels de cartographie tels que Mapsource et Arc view version 3.2 sont utilisés pour la réalisation des cartes.

Calcul des moyennes

avec Xi = l'observation de l'individu i et n = l'effectif total.

Le calcul des moyennes démontre le taux de représentativité ou la fréquence des éléments étudiés. Il a permis de procéder à des comparaisons et des déductions.

Calcul du rendement

Le rendement (R) est la mesure utilisée à chaque campagne pour évaluer la productivité. Son calcul se fait par le rapport entre la production brute et la superficie emblavée.

(Kg/ha)

Calcul du revenu de la production brute par superficie emblavée

Le revenu de la production brute par superficie emblavée permet d'évaluer la productivité par unité de surface emblavée (Lavigne et Boucher, 1996 ; cité par Mensah, 2006) :

22

(F/ha)

23

Calcul du revenu de la production nette par superficie emblavée

Le revenu net vaut le revenu brut diminué des charges brutes (l'ensemble des coûts de la production) :

(F/ha)

Calcul du rythme d'évolution des unités d'occupation du sol Soit U1995, la superficie d'une unité d'occupation du sol en 2006

Soit U 2006, la superficie de la même unité d'occupation du sol en 2011

Soit ?U = U 2006- U1995 la variation de la superficie de ladite unité d'occupation du sol de 1995 à 2006.

Pour cette unité d'occupation du sol, on peut assister à l'un des trois cas suivants : - ?U = 0, alors il y a stabilité ;

- ?U > 0, alors il y a évolution progressive ;

- ?U < 0, alors il y a évolution régressive.

Deux cartes présentant les différentes unités d'occupation du sol sur une période de dix ans ont permis d'évaluer le rythme d'évolution des unités d'occupation du sol pour cette étude.

1.4.4. Analyse des résultats

L'analyse statistique utilisée est l'analyse de variance (ANOVA) à un critère de classification du logiciel SAS (Statistical Analysis System) version 9.0. Elle a porté sur les statistiques agricoles et le coût des opérations culturales. Les moyennes ont été discriminées avec le test de Student-Newman-Keuls au seuil de 5 %.

Dans le cadre de cette étude, l'identification des composantes environnementales affectées a été faite grâce au modèle de la matrice de Léopold (1971). L'analyse

24

des impacts a été faite de façon globale et spécifiquement par activité source de l'impact. Leur évaluation a été faite en fonction des critères d'étendue, d'intensité et de durée comme l'indique le tableau III.

Tableau III : Cadre de référence pour l'évaluation de l'importance des impacts

Durée

Etendue

 

Degré de perturbation

 

Faible

Moyenne Forte

Très forte

 

Importance de l'impact

 

Momentanée

Ponctuelle

Faible

Faible

Faible

Forte

Momentanée

Locale

Faible

Faible

Moyenne

Forte

Temporaire

Ponctuelle

Faible

Faible

Moyenne

Forte

Temporaire

Locale

Faible

Faible

Moyenne

Forte

Momentanée

Régionale

Faible

Moyenne

Moyenne

Forte

Momentanée

Ponctuelle

Faible

Moyenne

Moyenne

Forte

Temporaire

Régionale

Faible

Moyenne

Forte

Forte

Permanente

Locale

Faible

Moyenne

Forte

Forte

Permanente

Régionale

Moyenne

Forte

Forte

Forte

Source : ABE, 1998

Modèle d'analyse

La méthode d'analyse de la mise en valeur des bas-fonds dans l'Arrondissement de Offè a été faite suivant le modèle PEIR. Elle a permis de mieux appréhender les facteurs de production et les modes de mise en valeur des bas-fonds. Ainsi que les impacts éventuels qu'induisent la mise en valeur des bas-fonds sur les composantes de l'environnement.

Le cadre théorique a permis d'avoir des connaissances sur ce sujet de recherche. La démarche méthodologique suivie a également permis de collecter les informations utiles pour la réalisation du présent mémoire. Ainsi, les techniques de mise en

25

valeur des bas-fonds développées par les populations de Offè sont abordées dans le chapitre suivant.

26

CHAPITRE II

PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE ET TECHNIQUES DE
MISE EN VALEUR DES BAS-FONDS

Ce chapitre prend en compte le cadre d'étude, les techniques de mise en valeur des bas-fonds développées par les populations. Il présente aussi les différents types d'aménagement hydro agricole adoptés dans les bas-fonds à Offè.

2.1. Cadre d'étude

Cette partie fait la présentation générale de l'Arrondissement de Offè dans ces

aspects physique et humain. Elle met cependant un accent particulier sur les traits caractéristiques du secteur d'étude.

2.1.1. Situation géographique du cadre d'étude

L'Arrondissement de Offè est situé entre 7°57'39,1» et 8°10'39,7» de latitude nord et entre 2°20'46,9 et 2°31'41,4» de longitude est. Il est l'un des huit (8) arrondissements que compte la Commune de Savè et est limité au nord par la Commune de Ouèssè, au sud par l'Arrondissement de Béssé, à l'est par l'Arrondissement du Plateau et à l'ouest par les Communes de Glazoué et de Dassa-Zoumé. Il est composé de cinq villages administratifs à savoir : Atchakpa I, Atchakpa II, Ayédjoko, Dani et Gobé, avec Atchakpa I comme le chef-lieu de l'arrondissement. La figure 2 présente le secteur d'étude.

444i000

432000

430000 440000

LEGENDE

2°20'46.9"

2°31'41,4'

Limite d'Arrondissement

Limite de Commune

0 Chef lieu d'Arrondissement

· Village

Cours d'eau permanent

Cours d'eau temporaire

[ Plan d'eau

Route bitumée

Piste

Chemin de fer

Route non btumde secondaire

Source: Fond topographique ION. 1992

Rcproducton: DAOUDOU O. Aaron. Novembre 2012

2°20'i46.8"

432000

430.000

440000

444,000 2°31'41.4'

+

+

+

+

+ ARRONDISSE11 NT

DE SAKIN

COMMUNE DE OUESSE

ai

ô-

ro

m

m

N

A

J

o

tr

COMMUNE DE GLAZOUE

+

Atctiakpa II

Gobé,

CO NE DE DAS A-ZOUME

+ 4 Km

Ay,ODkOi'

~

+ +f ARRONTSSEMENT -~

DE BESSE 4

L'ARRONDISSEMENT DE OFFE DANS LA COMMUNE DE SAVE

LA COMMUNE DE SAVE

DANS LE BENIN

27

Figure 2 : Situations géographique et administrative du secteur d'étude

28

2.1.2. Contexte climatique

Le climat qui règne dans l'arrondissement de Offè est du type soudano-guinéen, caractérisé par une moyenne thermique élevée, une amplitude thermique faible, une insolation élevée avec deux saisons de pluies et deux saisons sèches. Au cours des trente dernières années, la hauteur moyenne annuelle des pluies est de 1082,2 mm et la moyenne annuelle des températures est de 27°C avec un maximum moyen de 34,21°C et un minimum moyen de 19,6°C. Ce type de climat favorise deux récoltes par an dans l'arrondissement (Seidou, 2009). La figure 3 présente le régime pluviométrique moyen du secteur d'étude.

Pluviométrie (mm)

200

180

160

140

120

100

40

20

60

80

0

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Mois

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre

Figure 3: Régime pluviométrique moyen du secteur d'étude entre 1979 et 2009 Source : ASECNA Savè, mars 2012

Le régime pluviométrique moyen du secteur d'étude présente sept mois pluvieux (Avril à Octobre). Les sept mois de pluie rendent plus humides les bas-fonds et à la mise en place des semences pour accomplir une bonne campagne agricole. La saison sèche (Novembre à Mars) est consacrée aux récoltes et aux cultures de contre saison pratiquées dans les bas-fonds. Les anomalies climatiques ont un effet néfaste sur la productivité du riz cultivé dans les bas-fonds.

29

2.1.3. Formations pédologiques

Les formations pédologiques du milieu se résument essentiellement aux quatre types de sols marqués par l'empreinte du substratum géologique local qui sont :

- Les sols peu évolués modaux ;

- les sols ferrugineux appauvris sans concrétion ; - les sols ferrugineux tropicaux lessivés ;

- les sols hydromorphes minéraux (figure 10).

On retrouve le plus souvent les bas-fonds sur les sols hydromorphes et sur les formations marécageuses. La diversité des sols et des bas-fonds permettent de cultiver une gamme variée de cultures dans cet arrondissement.

2.1.4. Réseau hydrographique

Le réseau hydrographique dans le secteur d'étude se limite au fleuve Ouémé dans la partie Ouest quasi-permanent et ses affluents temporaires : Agniwolo, Odjoo, Agbodohoun, Affin. Ces différents cours d'eau servent de source d'eau pour la plupart des bas-fonds et l'irrigation des cultures de contre saison dans la localité de Offè.

2.1.5. Caractéristiques humaines

Les groupes socioculturels présents dans l'Arrondissement de Offè sont principalement les migrants Idaasha et Fon venus respectivement de la région de Dassa et du plateau d'Abomey. A ceux-ci s'ajoutent quelques migrants Ditamari et Peulh venus du Nord du Bénin. Ces populations sont essentiellement agricoles, sur les 1600 ménages recensés, 1387 sont agricoles ; soit 87,31 % de la population totale. Cette représentativité constitue un atout majeur pour les activités

30

économiques surtout celles agricoles et en particulier pour la mise en valeur des bas-fonds. Les 12,69 % restants opèrent dans l'artisanat, le commerce et autres.

En même temps que cette population est productrice, elle est aussi consommatrice des produits agricoles, constituant ainsi, un marché d'écoulement des produits. Une partie de la production assure l'autoconsommation et l'autre destinée à l'approvisionnement dans les marchés de Savè et de Glazoué etc. Cette population est majoritairement analphabète, une situation qu'il faut améliorer afin d'espérer un lendemain meilleur.

2.2. Types d'aménagement dans les bas-fonds

On distingue généralement deux types d'aménagement, l'aménagement traditionnel opéré à partir des connaissances endogènes et des aménagements modernes caractérisés par l'implantation des ouvrages hydro agricoles muni d'un système d'irrigation.

- Aménagements traditionnels

L'aménagement traditionnel regroupe l'ensemble des techniques de gestion de l'eau développées par les paysans, à partir de leurs connaissances endogènes. Ces techniques ont été décrites par Agbossou et Danvi (1995), et elles consistent en : ? la confection de gros billons ou de grosses buttes disposées en quinconce, formant des chicanes qui ralentissent l'écoulement de l'eau et favorisent l'infiltration ;

? l'installation de batardeaux au moyen des piquets disposés à la manière des fascines ;

? la dérivation des eaux des petits cours d'eau dans le bas-fond à l'aide de seuil de dérivation ;

? la construction de casiers à l'aide de diguettes suivant les courbes de niveau ;

31

? l'association des cultures et surtout la disposition spatiale de ces cultures autour des buttes et billons.

L'avantage de ce système est son adaptation aux conditions locales (polyculture et coût d'aménagement faible). Mais son inconvénient réside dans le fait que, compte tenu des nombreux aléas (maîtrise partielle ou non de l'eau), les rendements sont faibles.

La planche 1 illustre le type d'aménagement effectué sur les sites d'exploitation.

2

Planche 1 : Type d'aménagement dans les bas-fonds à Offè Prise de vue : Daoudou, juillet 2012

La photo (1) montre un canal principal et une digue entretenue pour la nouvelle campagne. La photo (2) montre les casiers rizicoles entrecoupés par les canaux secondaires. Dans le secteur d'étude, on rencontre deux types aménagements traditionnels adoptés par les exploitants. Le premier est caractérisé par la construction des gros billons et des casiers entourés des diguettes. Il est installé sur 14 bas-fonds parcourus. Le second se limite aux opérations de préparation du sol dans les bas-fonds à Offè. On peut l'observer sur les 6 restants des bas-fonds choisis.

32

- Aménagements modernes

Les modèles d'aménagement hydro-agricole sont nombreux. Au nombre de ces modèles on peut citer les systèmes d'aménagements suivants :

? aménagement avec diguette d'épandage de crue suivant les courbes de niveau sans chenal d'évacuation ;

? aménagement avec diguette d'épandage de crue avec chenal d'évacuation

? aménagement avec diguette d'épandage de crue avec ou sans chenal d'évacuation et canal de ceinture ;

? aménagement avec retenue d'eau.

Ce dernier n'est pas encore adopté dans le secteur d'étude. L'inexistence des ouvrages hydro agricoles de type moderne s'explique par le manque de moyen pour l'installation de ses infrastructures.

2.3. Techniques culturales de mise en valeur des bas-fonds à Offè

Les techniques culturales développées regroupent la préparation des sols, les différentes formes de labour, le semis, l'entretien et la récolte.

2.3.1. Préparation des sols dans les bas-fonds

Elle constitue la première phase des activités agricoles. Elle concerne le désherbage, le ratissage et l'essouchement.

? Désherbage dans les bas-fonds

Le désherbage, le ratissage et le ramassage des herbes sont des opérations préliminaires dans la préparation du sol. La végétation des bas-fonds étant essentiellement herbacée, le désherbage se fait par les hommes à la machette. Elle a lieu au mois de Mai ou de Juin selon la disponibilité de la main d'oeuvre à utiliser.

33

Le ratissage et le ramassage permettent de nettoyer le champ désherbé à l'aide d'un râteau. Les herbes élevées et les résidus sont brûlés. Ainsi, on parle de cultures itinérantes sur brûlis. Ces pratiques facilitent le labour manuel dans les bas-fonds.

? Essouchement

C'est le fait d'arracher les souches d'arbres abattus sur un champ. A chaque campagne agricole, les exploitants déboisent les champs parfois dans le but d'augmenter leur exploitation. Les arbres sont abattus afin d'éviter l'effet de leur ombrage sur le développement des cultures. Les deux premières opérations culturales sont exécutées par les exploitants dont l'âge est compris entre 18 et 50 ans.

2.3.2. Technique de labour pratiquée dans les bas-fonds à Offè

Le labour est réalisé avec une houe à large lame, inclinée de 70 degrés environ par rapport au manche. La motte est légèrement soulevée et un mouvement de la houe permet de la décrocher et de la retourner. La motte est parfois projetée à quelques mètres vers une zone creuse lorsque le laboureur cherche à compenser certaines irrégularités de terrain « planage » (Delarue, 2004).

Le labour est une des principales opérations de préparation des sols du bas-fond. Il existe trois formes de labour : le labour manuel, le labour à la charrue et le labour motorisé. La planche 2 présente les différents types de labour pratiqués dans les bas-fonds.

1

3

2

34

Planche 1 : Formes de labour dans les bas-fonds à Gobé et à Dani Prise de vue : Daoudou, juillet 2012

La planche 2 illustre les opérations de préparation du sol dans les bas-fonds. La photo (1) montre un cas de labour manuel, la photo (2) montre le labour motorisé et la photo (3) le labour à la charrue.

Le labour manuel est la technique pratiquée dans 68 % des cas. Cette technique est plus dominante dans les villages tels que Atchakpa et Ayédjoko. Le labour à la charrue représente 47 % des techniques de labour utilisées par les exploitants enquêtés. Le labour motorisé n'est utilisé que par 35 % environ de ceux-ci.

Dans le cadre du Programme de Promotion des Matériels Agricoles, Dani et Gobé ont bénéficié des tracteurs octroyés aux agriculteurs de la Commune de Savè. Ceci peut expliquer le niveau moyen d'utilisation des tracteurs et la modernisation des

35

pratiques culturales dans les deux villages. Les différents types de labour visent à préparer la pépinière sur laquelle le semis est fait.

Les techniques de labour citées plus haut sont celles utilisées pour la culture de riz. D'autres telles que le buttage, le billonnage sont utilisés pour les autres cultures.

? Buttage

Il convient aux sols assez meubles et il est facilement mis en tas le long des berges. Cette technique est pratiquée pour les tubercules et racines (manioc, patate douce, igname). Le buttage empêche l'érosion des sols par l'eau de ruissellement. Toutefois, il rend le sarclage contraignant dans les champs.

? Billonnage

C'est une pratique qui consiste en un tracé d'une série d'élévation de terres (billon). Cette pratique a pour objectif de faciliter l'aération du sol et l'enfouissement sans peine des racines et des tubercules des plantes dans le sol. La confection de billons a lieu en début de saison pluvieuse. Il retient plus l'eau et permet l'association des cultures.

2.3.3. Semis à la volée et repiquage dans les bas-fonds

Le semis à la volée est réalisé sur quelques parcelles et s'accompagne de grattage du sol pour permettre à la graine du riz d'être recouverte du sable pour faciliter la germination. Ce type de semis est rapide et moins pénible.

Le repiquage consiste à transplanter le jeune plant du riz issu de la germination dans le bas-fond. Il a lieu en juillet ou août, lorsque le bas-fond est déjà bien inondé. Deux à trois plants de riz sont repiqués ensemble, ce qui permet de bien oxygéner les racines des jeunes plants dans l'ensemble des parcelles. Lorsque le sol du bas-fond est compact, les paysans font un trou avec un bâton avant de placer les plants. La date de repiquage recommandée est de 25 à 30 jours après la mise en

36

pépinière. Le repiquage est pratiqué pour la plupart par les femmes ou les enfants (Enquête de terrain, mars 2012).

2.3.4. Entretien dans les bas-fonds

L'entretien comprend trois opérations à savoir : le sarclage, l'épandage d'engrais et le traitement phytosanitaire dans les bas-fonds.

? Sarclage dans les bas-fonds

Le sarclage est une opération très importante dans la mesure où elle conditionne en grande partie le succès des cultures. Elle consiste à débarrasser les planches des mauvaises herbes qui entravent la bonne croissance de la jeune plante du riz. Généralement, deux sarclages sont nécessaires ou recommandés.

Les techniques traditionnelles de mise en valeur des bas-fonds sont complétées par des techniques modernes qui sont celles de l'épandage d'engrais et du traitement phytosanitaire.

2.4. Fertilisation des sols dans les bas-fonds

La fertilisation des sols dans les bas-fonds se fait avec les engrais chimiques. L'épandage d'engrais est fait pour une première fois à un mois et demi après le semis du riz et est renouvelé un mois plus tard. Plus de 84 % des exploitants utilisent ces fertilisants. Le taux d'utilisation des fertilisants varie selon le type de fertilisant. Le complexe NPK (84 %) est plus utilisé que l'Urée (44 %). Ils sont utilisés pour accroître le rendement du riz dans les bas-fonds (Tableau IV).

37

Tableau IV : Fertilisation des sols dans les bas-fonds en % d'exploitation

Villages

NPK

Urée

Engrais Organique

Atchakpa I

84

24

00

Atchakpa II

88

25

35,5

Ayédjoko

56

13

00

Dani

95

57,5

00

Gobe

92

43

00

Moyenne

84

34

02,11

 

Source : Enquête de terrain, mars 2012

On note que les producteurs utilisent très peu les engrais organiques. C'est seulement le groupe des maraîchers qui utilisent la matière organique. Cela pourrait se justifier par la difficulté qu'ils ont pour produire le composte en quantité suffisante. Par contre, le fort taux d'utilisation des engrais s'explique par la connaissance que les producteurs ont du rôle des fertilisants dans la productivité.

La figure 4 présente le groupe de dosage d'engrais par hectare.

[300-400[

7%

[200-300[

21%

[100-200[

30%

[25-100[

Sans engrais

16%

26%

Figure 4: Groupe de dosage d'engrais par hectare

Source : Enquête de terrain, mars 2012

De l'analyse de cette figure, on remarque que les fertilisants sont utilisés à des doses différentes par les producteurs. Environ, 26 % utilisent un dosage compris entre 25 et 100 kg à l'hectare. Ceux qui utilisent une dose comprise entre 100 et 200 kg à l'hectare ou 200 et 300 kg à l'hectare représentent respectivement 30 % et

38

21 %. Ce qui correspond à la dose recommandée. Il y a 7 % des producteurs qui utilisent une dose supérieure à 300 kg à l'hectare.

La non utilisation des intrants s'explique pour la plupart des producteurs par le manque de moyen financier et la non disponibilité des intrants à temps.

Il faut souligner que les producteurs ont plusieurs sources d'approvisionnement en intrants. De plus, le prix des intrants varie selon le lieu d'approvisionnement et coûte en moyenne 12000 f /sac d'engrais, 7000 f pour un litre de pesticide et 4000 f le litre d'herbicide pour cette campagne agricole.

2.5. Moyens de protection des cultures dans les bas-fonds

Il existe trois types de moyens de protection des cultures dans les bas-fonds à Offè. Les producteurs utilisent à la fois deux ou trois de ses moyens. Les produits phytosanitaires sont employés par 37 % des producteurs (Tableau V).

Tableau V : Utilisation des moyens de protection en % d'exploitation

Villages

Moyen naturel

Usage de pesticide

Usage d'herbicide

Atchakpa I

65

36

36

Atchakpa II

45

37

00

Ayédjoko

58

06

23

Dani

78

83

65

Gobe

56

27

62

Moyenne

60

37

31

 

Source : Enquête de terrain, mars 2012

Les moyens naturels concernent la surveillance aux horaires d'envahissement des champs par les ravageurs et à l'installation des épouvantails pour chasser les oiseaux. Cette pratique est utilisée par la plupart des agriculteurs. L'utilisation des pesticides pour la protection des cultures est faite par 37 % des producteurs. De plus, l'usage des herbicides et des fongicides (31 %) servent à lutter contre les adventices.

39

Les ravageurs, les plus combattus sont les oiseaux, les agoutis, les chenilles, les criquets et les termites. Les cultures protégées dans les bas-fonds sont le riz et les légumes. Le riz bénéficie plus d'entretien que les autres cultures dans les bas-fonds dans la localité de Offè à cause de sa rentabilité.

2.6. Récolte

La récolte est une opération qui regroupe un certain nombre d'activités tels que la coupe du riz à la faucille ou au couteau ou coupe-coupe, la constitution des tas de gerbes à exposer de préférence à l'ombre. Le battage consiste à débarrasser les grains des panicules à l'aide d'un bâton ou en le battant contre un objet posé sur une aire de battage (tronc d'arbre ou tonneau vide). Ces techniques sont utilisées par la majorité des producteurs du riz à Offè.

La récolte une fois terminée, une partie est destinée à la vente et l'autre pour l'autoconsommation est stockée dans des greniers aménagés pour chaque culture.

2.7. Système de maîtrise de l'eau dans les bas-fonds

L'eau doit être renouvelée dans les casiers de façon périodique, afin d'être bien oxygénée, et d'éliminer une partie du fer en solution. La circulation permanente de l'eau dans les casiers doit en principe être évitée. Elle peut entraîner un lessivage des éléments minéraux.

Cependant, les aménagements sont faits selon le système de digue d'amortissement. On a les diguettes déversantes au seuil des parcelles et des diguettes de déversoir (batardeau) qui permettent de réguler la hauteur de l'eau dans les exploitations. Les diguettes délimitent les casiers au cours de la période pluvieuse le stock d'une lame qui sécurise l'alimentation en eau du riz (Delarue, 2004). Ils sont constitués des débris végétaux et de la motte de terre. Les aménagements hydro agricoles dans les bas-fonds sont sommaires. Ils sont conçus

40

pour la maîtrise de l'eau dans les parcelles. Ainsi, ce système permet une maîtrise partielle de l'eau à 67 % des exploitants. Les 33 % restants ont une mauvaise maîtrise de l'eau pendant les campagnes où il y a abondance de pluie. Ceci traduit que ces diguettes sont peu efficaces en termes de gestion des eaux de surplus (Annexe 3).

2.8. Diversification agricole dans les bas-fonds

La diversification dans les bas-fonds se limite à la pratique des principales cultures vivrières et au maraîchage.

La riziculture est la figure la plus dominante. A chaque campagne, les exploitants pratiquent plusieurs cultures à la fois. Les différentes cultures adoptées sont représentés selon leur proportion par la figure 5.

45 %

99 %

10 % 07 % 06 %

Riz MaÏs Légumes Haricot Sesame

Cultures pratiquées

proportion des exploitants (%)

Figure 5 : Diversification culturale dans les bas-fonds

Source : Données, mars 2012

L'analyse de la figure indique qu'il y a environ 99 % des exploitants qui cultivent le riz, 45 % cultivent à la fois le riz et le maïs dans les bas-fonds, les légumes, le haricot et le sésame sont produits respectivement aux taux de 10 %, 07 % et 06 %.

41

Le taux élevé de production du riz dans les bas-fonds s'explique par la fertilité et l'humidité de ces écosystèmes. Par contre, les faibles taux enregistrés au niveau des autres cultures se justifient par les contraintes liées à la pratique de ces cultures dans les bas-fonds. Ce n'est que pendant la décrue que les paysans pratiquent les autres cultures dans le but de maintenir les parcelles propres pour la prochaine campagne. La planche 3 illustre les différentes cultures pratiquées dans les bas-fonds.

3 4

1

2

Planche 3 : Différentes cultures pratiquées dans les bas-fonds

Prise de vue : Daoudou, juillet 2012

La photo (1) montre la culture du riz (Oriza sativa), la photo (2) montre la culture de maïs (Zea mays), la photo (3) montre la culture de sésame (Sesamum indicum) et la photo (4) montre la culture du haricot (Phaseolus vulgaris). Ainsi, 60 % des bas-

42

fonds échantillonnés sont diversifiés. Les cultures pratiquées sont le riz, les légumes, le sésame, le maïs et le haricot.

Les techniques utilisées sont rudimentaires. Elles nécessitent beaucoup de forces physiques qui constituent une contrainte aux paysans. Ces techniques doivent être renforcées en vue d'accroître la capacité de production des exploitants du bas-fond.

La mise en valeur des bas-fonds dans l'Arrondissement de Offè a des avantages socio-économiques et nécessite assez de moyens pour améliorer les techniques développées par les populations pour la mise en valeur des bas-fonds.

43

CHAPITRE III

ASPECTS SOCIOECONOMQUES LIES A LA MISE EN VALEUR
DES BAS-FONDS

Ce troisième chapitre retrace les caractéristiques des exploitants, les facteurs de production et les impacts socioéconomiques de la mise en valeur des bas-fonds. Cette partie est largement consacrée à la productivité du riz dans les bas-fonds et aux bénéfices que les producteurs en tirent de cette production. Afin de mieux apprécier les effets socioéconomiques liés à la mise en valeur des bas-fonds de Offè.

3.1. Caractéristiques des exploitants des bas-fonds

Les exploitants des bas-fonds sont majoritairement des femmes (55 %). Le taux élevé de femmes dans la valorisation des bas-fonds s'explique par leur volonté d'être véritablement autonomes et d'y contribuer aux charges du ménage. Un second facteur non moins négligeable est l'abandon par les hommes des activités agricoles au profit des activités de la Sucrerie de Complant du Bénin. Le tableau VI présente la classe d'âge des exploitants de bas-fond dans les villages.

Tableau VI : Classe d'âge des exploitants (%) des bas-fonds

Classe d'âge

[25-40[

[40-55[

[55-77[

Atchakpa I

40

36

24

Atchakpa II

62,5

37,5

00

Ayédjoko

60

24

16

Dani

65

32,5

2,5

Gobe

50

37,5

12,5

Moyenne

55,5

33,5

11

 

Source : Enquête de terrain, mars 2012.

L'analyse de ce tableau montre que plus de 55 % des exploitants sont relativement jeunes. Le plus âgé a 77 ans tandis que le plus jeune a 25 ans.

44

L'âge moyen des exploitants de bas-fonds est 40 ans. Environ, 86 % de ces exploitants agricoles sont des adultes dont l'âge se situe entre 32 et 60 ans. La représentativité de cette couche montre que la mise en valeur des bas-fonds a commencé depuis plus de trois décennies.

La taille groupée des ménages enquêtés est résumée dans le tableau VII. Tableau VII : Taille groupée des ménages des exploitants (%) de bas-fond

Villages

1 - 6 Personnes

7 - 9 Personnes

Plus de 10 Personnes

Atchakpa I

64

32

04

Atchakpa II

62

37

00

Ayédjoko

49

46

05

Dani

50

35

15

Gobe

78

22

00

Moyenne

61

34

05

 

Source : Enquête de terrain, mars 2012

La taille moyenne des ménages enquêtés est de 5 personnes. Les familles constituées de 1 à 6 individus sont majoritaires (61 %). Ces ménages sont ceux des jeunes couples. Environ, 34 % des ménages sont constitués au moins de sept individus et 05 % sont aussi constitués de 10 à 12 individus. Cette dernière catégorie regroupe les familles polygames.

La taille des ménages des exploitants constitue un atout en matière de main d'oeuvre à employer dans la mise en valeur des bas-fonds.

3.2. Taille des exploitations

Dans les bas-fonds, les producteurs exploitent de petites superficies. En moyenne 32 % d'entre eux exploitent des superficies équivalentes à 1/2 d'hectare, 43 % travaillent sur une superficie équivalente à 1 hectare, 14 % exploitent des superficies équivalentes à 2 hectares, 9 % exploitent des superficies de 3 hectares, 2 % exploitent des superficies de 4 hectares (figure 6).

14%

Répartition des superficies

43%

9%

2%

32%

1/2 Ha

1 Ha

2 Ha

3 Ha

4 Ha

45

Figure 6 : Regroupement des exploitations par taille

Source : Enquête de terrain, mars 2012

Deux paramètres peuvent expliquer le fait que les producteurs exploitent une petite superficie dans les bas-fonds. Le premier est lié au sexe car 38 % des femmes exploitent moins d'un hectare. Le second est lié aux techniques utilisées qui ne permettent pas d'emblaver une grande superficie.

3.3. Facteurs de production

Les principaux facteurs de production observés dans le secteur d'étude se résument en trois éléments essentiels. Il y a l'accès à la terre, la main d'oeuvre et le capital financier. Chacun de ces trois facteurs sont abordés dans cette partie.

3.3.1. Accessibilité aux terres des bas-fonds

Les terres de bas-fonds sont accessibles à 91 % des producteurs dans l'Arrondissement de Offè. Seuls les villages de Atchakpa ont quelques problèmes d'accès à la terre (42 %). Cela s'explique par l'implantation de la Sucrerie de Complant du Bénin (ex-SSS) qui occupe un domaine évalué à plus de cinq mille hectares. Les deux modes d'accès à la terre sont le mode traditionnel (héritage, don et emprunt) et le mode moderne (achat).

46

La figure 7 présente les modes d'acquisition des terres de façon générale dans ledit

arrondissement.

18 %

5 % 4 %

73 %

Achat Emprunt Don Heritage

Figure 7 : Modes d'acquisition des terres de bas-fond

Source : Enquête de terrain, mars 2012

Les modes d'acquisition appliqués sont l'héritage, l'emprunt, l'achat et le don. Ainsi, l'héritage (18 %) et le don (73 %) sont les plus fréquents. Les terres sont aussi dans les 32 % des cas des propriétés individuelles. Il ressort de l'analyse de cette figure que le régime foncier facilite l'acquisition des terres de bas-fonds.

3.3.2. Main d'oeuvre

La main d'oeuvre est l'un des facteurs les plus déterminants de la production agricole. Il existe deux formes de main d'oeuvre dans les villages enquêtés : la main d'oeuvre familiale et celle salariale. La main d'oeuvre se fait de plus en plus rare avec la reprise des activités de la SUCOBE qui occupe les jeunes actifs. Les plus utilisées sont familiales et/ou salariales (64 %). La main d'oeuvre familiale occupe en moyenne 13 % et celle salariale représente 23 %. La priorité est mise sur la main-d'oeuvre familiale composée de l'époux ou des épouses, des enfants et autres membres de la famille (cousins, tantes, oncles, neveux, etc.). Celle-ci est très peu coûteuse. Le second cas est composé d'occasionnels venus des villages

47

environnants. Les chefs d'exploitation ne font recours à cette main-d'oeuvre que lorsque les tâches à exécuter sont importantes et urgentes.

On a constaté que l'entraide est aussi une forme de main-d'oeuvre très développée. Les occasionnels sollicités pour la récolte dans le champ du chef d'exploitation sont récompensés en fin de journée avec quelques mesures de riz par le chef d'exploitation.

3.3.3. Capital financier

Les producteurs ont plusieurs sources de financement de leur exploitation. On retient qu'il y a le financement sur fond propre (réserve financière), celui issu des crédits agricoles et des prêts sur tontine. La figure 8 présente le taux d'accessibilité à chacune de ces sources de financement des exploitations.

Taux d'accession (%)

40

80

70

60

50

30

20

10

0

Sources de financement des exploitations

Fond propre Crédit agricole Prêt sur tontine

69

35

9

Figure 8 : Sources de financement des exploitations

Source : Enquête de terrain, mars 2012

L'analyse de cette figure montre que le financement sur fond propre est la source majoritairement utilisée. Ainsi, 69 % des producteurs ont financé leurs exploitations à partir de leurs propres moyens. Par contre les 35 % et 9 % ont respectivement financé les leurs avec des crédits agricoles et des prêts sur tontine. Le taux relativement faible d'accès au crédit agricole s'explique par les critères

48

d'octroi imposés par les institutions de micro finance et le manque de moyen pour faire face aux exigences de ces institutions. Celles-ci se résument en un bien qu'il faut mettre en garantie, avoir deux avaliseurs ou une caution etc. Les institutions de micro-finance présentes dans la localité sont la Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel (CLCAM), l'Association des Services Financiers (ASF-PROMIC), PADME et autres.

Généralement ces fonds contribuent favorablement au résultat d'exploitation. Dans le même temps, seuls les grands exploitants tirent profit. Par contre les petits exploitants n'arrivent pas toujours à bien gérer cet argent qui ne génère pour eux que de faibles bénéfices qui sont totalement utilisés en période de soudure.

3.4. Analyse des impacts socio-économiques de la mise en valeur des bas-fonds

L'analyse des impacts socioéconomiques s'est faite à travers le rendement des cultures, le revenu de la production et la profitabilité de la mise en valeur des bas-fonds.

3.4.1. Productivité et rentabilité du riz dans les bas-fonds

La productivité est mesurée à travers le rendement et la rentabilité financière des cultures pratiquées dans les bas-fonds.

3.4.1.1. Rendements du riz dans les bas-fonds

Le rendement du riz dans les bas-fonds varie entre 200 kg et 3,5 tonnes à l'hectare. Le rendement moyen est environ de 970 kg au cours de la campagne 2011. Il a été obtenu par 38 % des exploitants. Le rendement du riz de la campagne 2011 est globalement faible. Cet état de chose peut s'expliquer par deux facteurs : Le premier est relatif aux conditions défavorables à la productivité du riz dans les bas-

49

fonds, ces conditions sont liées aux aléas climatiques (début tardif, déficit pluviométrique, arrêt précoce des pluies) surtout pour cette campagne.

Le deuxième facteur est d'ordre économique et est lié au manque de capital pour financer les exploitations. Les plus faibles rendements du riz ont été obtenus dans les champs où l'épandage d'engrais a fait défaut comme l'indique le tableau VIII.

Tableau VIII : Résumé ANOVA relative au rendement du riz par rapport au dosage d'engrais et de pesticide

Dosage d'engrais groupé Dosage herbicide et pesticide

Moyenne Sig Moyenne Sig

Sans engrais 457,69 #177; 94,19c

[50- 150[ 872,11#177; 93,03b 0,0001 Avec pesticide 1011,54#177;147,43a

[150 - 350] 1550 #177; 161,69a Pesticide/herbicide 1104,69#177;116,25a

Sans herbicide 865,78 #177; 137,45a

0,3995

Source : Enquête de terrain, mars 2012

Sig = significativité

NB : Les moyennes suivies d'une même lettre dans la même colonne ne sont pas
significativement différentes entre elles au seuil de 5 % suivant le test de Student-Newman-Keuls

Il ressort de l'analyse de ce tableau que le rendement du riz dans les bas-fonds s'accroît au fur et à mesure que la dose d'engrais appliquée augmente. Ainsi, il existe une différence hautement significative entre les niveaux de rendement du riz obtenus dans les bas-fonds par rapport aux doses d'engrais appliquées. Les rendements les plus élevés ont été obtenus dans les parcelles où une dose comprise entre 150 et 350 kg a été appliquée.

Les rendements du riz entre l'application des herbicides et des pesticides ou non n'a aucune différence significative. En effet, si l'application des pesticides n'a aucune influence sur le rendement du riz cela pourrait s'expliquer par le fait que très peu de paysans utilisent les pesticides et à une très faible dose par rapport à celle recommandée. Cependant, l'utilisation des intrants agricoles dans les bas-fonds est un des facteurs qui détermine le rendement du riz.

50

3.4.1.2. Revenu de la production brute par superficie emblavée (RBSe)

Le revenu de la production brute par superficie emblavée est déterminé en fonction de la production totale du riz, de son prix de vente et de la superficie emblavée.

Le revenu de la production brute par superficie emblavée varie de 15.000 FCFA /ha à 675.000 FCFA/ha. Cette variation dépend des rendements obtenus au cours la campagne. Le revenu moyen de la production brute par superficie emblavée est de 168.241 FCFA/ha. Environ, 34 % des producteurs ont obtenu un revenu supérieur ou égal à cette moyenne.

3.5. Profitabilité de mise en valeur des bas-fonds

Le profit réalisé dans la mise en valeur des bas-fonds est évalué par le revenu net de la production du riz à l'hectare.

3.5.1. Revenu net par superficie emblavée (RNeS)

La rentabilité financière de la mise en valeur des bas-fonds est déterminée à partir du revenu net de la production du riz par superficie emblavée.

Le revenu net à l'hectare varie de 8.500 FCFA/ha à 492.000 FCFA/ha. Le revenu net moyen est de 92.683 FCFA/ha. Environ, 43 % des producteurs ont obtenu un revenu net supérieur ou égal à cette moyenne.

3.5.2. Rentabilité financière selon le type de main d'oeuvre utilisée

Le type de main d'oeuvre utilisé influe le niveau de rentabilité financière dans l'exploitation des bas-fonds, ainsi que le montre les résultats présentés dans le tableau IX.

51

Tableau IX : Résumé ANOVA relative aux RNSe (FCFA/ha) selon le type de main
d'oeuvre utilisée.

Type de main d'oeuvre Moyenne Erreur type F Sig

Familiale 49040.00 21486.60

Salariale 101412.00 17116.25

1.75

0.1916

 

Source : Enquête de terrain, mars 2012.

L'analyse de ce tableau montre que les exploitants ayant utilisé la main d'oeuvre salariale ont un revenu moyen supérieur à ceux qui ont utilisé la main d'oeuvre familiale uniquement sans aucune différence significative entre les deux revenus nets par superficie emblavée selon le type de main d'oeuvre utilisée. L'effet de l'utilisation de la main d'oeuvre familiale est déterminant dans le coût de production parce qu'il permet de réduire les dépenses liées aux opérations culturales. Il faut remarquer que l'utilisation de la main d'oeuvre salariale est majoritaire et celle-ci permet aux paysans d'augmenter leur emblavure.

3.6. Actions d'accompagnement des aménagements de bas-fond

Les mesures d'accompagnement des aménagements agricoles des bas-fonds se résument fondamentalement aux encadrements techniques, aux crédits agricoles, aux subventions et autres actions que bénéficient les producteurs dans le cadre du Programme d'Urgence et d'Appui à la Sécurité Alimentaire (PUASA) axé sur la distribution des semences et des intrants à crédit. Dans un autre projet dénommé Projet d'Aménagement des Petits Périmètres Irrigués (PAPPI) financé par l'Union Européenne via la Banque Mondiale, les villages de Dani et Gobe ont bénéficié de la réalisation des aménagements sommaires constitués d'une levée topographique des sites et la construction des puits. La planche photographique 4 illustre les réalisations.

2

1

52

Planche 4 : Site d'implantation du Projet (PAPPI) et ouvrages réalisés à Dani Prise de vue : Daoudou, mars 2012

Les photos (1) et (2) présentent un des sites ayant bénéficié les réalisations du Projet d'Aménagement des Petits Périmètres Irrigués. Un financement de la Banque Mondiale octroyé à l'Etat béninois a permis de faire des levées topographiques des bas-fonds et le forage de six ouvrages hydrauliques à Dani, Gobé et Okpara.

Les autres actions d'accompagnement sont résumées dans le tableau X. Tableau X : Action d'accompagnement dans l'exploitation des bas-fonds

Villages

Suivi

Crédits

Subventions

Puits

Motopompes

Atchakpa I

28

32

28

00

00

Atchakpa II

20

37

00

00

00

Ayédjoko

13

15

43

00

00

Dani

37

47,5

32

06

02

Gobe

31

47,5

24

02

01

Moyenne

25,8

35,8

25,4

1,6

0,6

 

Source : Enquête de terrain, mars 2012

L'analyse du tableau montre que les producteurs ont accès aux crédits agricoles dans les proportions de 35 % des cas. Les subventions (25 %) se limitent aux dons de semences et des intrants à crédit que les producteurs obtiennent

53

occasionnellement dans le cadre d'un programme traitant de la sécurité alimentaire. Plus de 25 % des producteurs bénéficient également d'encadrement technique.

3.7. Avantages socioéconomiques de la mise en valeur des bas-fonds

L'utilisation des bas-fonds permet aux femmes de contribuer plus efficacement aux besoins de leurs ménages (Djagba, 2009). Les avantages liés à la mise en valeur des bas-fonds et les contraintes socioéconomiques que rencontrent les exploitants sont étudiés dans cette partie.

3.7.1. Répartition des revenus issus de la mise en valeur des bas-fonds

La mise en valeur des bas-fonds a contribué à l'amélioration des conditions de vie des exploitants. En effet, non seulement qu'elle a permis d'assurer l'autosuffisance alimentaire des ménages, les revenus issus de la production ont permis l'accès aux soins de santé et à la scolarité des enfants. Le tableau XI présente le bilan de l'ensemble des contributions et des réalisations dues à l'exploitation des bas-fonds.

Tableau XI : Contributions de l'exploitation des bas-fonds aux besoins des exploitants (%)

Villages

Sécurité

Accès aux

Scolarisation

Formation

Réserves

 

alimentaire

soins de santé

des enfants

professionnelle

financières

Atchakpa I

80

68

76

24

44

Atchakpa II

75

50

37,5

25

50

Ayedjoko

75

78

65

37

37,5

Dani

72

80

75

10

22

Gobe

78

72

70

13

27

Moyenne

76

69,6

64,7

21,6

27,1

 

Source : Enquête de terrain, mars 2012

L'exploitation des bas-fonds a permis d'assurer la sécurité alimentaire en moyenne à 76 % des exploitants, 69,6 % ont un accès amélioré aux soins de santé, 64,7 % à la scolarité des enfants et 27 % d'entre eux ont des réserves financières. Ces avoirs ont aussi permis d'autres réalisations. Les plus importantes sont consignées dans le tableau XII.

54

Tableau XII : Proportion d'autres réalisations à partir des revenus de la mise en
valeur des bas-fonds (%)

Villages

Construction

Achat de meuble

Achat de matériel

Achat de matériel

 

de logement

 

agricole

roulant

Atchakpa I

20

56

76

24

Atchakpa II

00

62

75

00

Ayedjoko

06

53

76

31

Dani

12,5

52

78

12

Gobe

29

59

81

21

Moyenne

13,5

56,4

77,2

17,6

 

Source : Enquête de terrain, mars 2012

L'acquisition des matériels agricoles est la plus importante (77 %) des réalisations. Les revenus ont aussi servi à l'achat des matériaux de construction (29 %) et à l'acquisition des meubles (59 %).

3.7.2. Contraintes socioéconomiques

Les problèmes socioéconomiques auxquels les producteurs sont confrontés sont les problèmes de santé humaine, le manque de matériel, l'insuffisance des crédits agricoles et les dysfonctionnements des associations de producteurs. Le tableau XIII présente les contraintes majeures liées à la valorisation des bas-fonds.

Tableau XIII : Contraintes majeures liées à la mise en valeur des bas-fonds

 

Atchakpa I

Atchakpa II

Ayedjoko

Dani

Gobe

Moyenne

Manque de matériel

68

80

81

35

51

63

Besoin de crédit agricole

40

60

74

41

35

50

Défaut de suivi

72

80

87

63

69

74,2

Transhumance et

00

00

37

00

13

10

Divagation des bétails
Dermatoses, Plaies

56

75

59

7,5

43

48,1

Fièvre et Paludisme

64

62

34

75

62

59,4

 

Source : Enquête de terrain, mars 2012

L'analyse des résultats montre que le manque d'intrant, de matériel agricole et le manque de capital financier constituent le premier lot de contraintes évoquées par 63 % en moyenne des exploitants comme problèmes majeurs.

55

Le deuxième lot des contraintes rassemble le manque de suivi, le disfonctionnement des associations de riziculteurs et la transhumance des bétails reconnues en moyenne par 74 % des exploitants.

Ce résultat montre que la santé des exploitants est menacée dans la mise en valeur des bas-fonds. En moyenne 59 % des exploitants ont souffert de la fièvre et du paludisme. Environ, 48 % des exploitants ont aussi souffert de la dermatose et des plaies aux membres.

Les impacts de la mise en valeur des bas-fonds ne sont pas que socioéconomiques, ceux environnementaux sont abordés dans le quatrième chapitre.

56

CHAPITRE IV

CONTRAINTES ET IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DE LA
MISE EN VALEUR DES BAS-FONDS

Le chapitre 4 est consacré à l'analyse des contraintes environnementales et à l'évaluation des impacts environnementaux de la mise en valeur des bas-fonds.

La première partie présente les contraintes évoquées par les exploitants et la seconde les résultats de l'évaluation des impacts environnementaux de la mise en valeur des bas-fonds dans l'Arrondissement de Offè.

4.1. Contraintes naturelles

Les bas-fonds sont des écosystèmes fragiles et ses potentialités sont difficiles à valoriser. Au nombre des contraintes naturelles qui sont liées à la mise en valeur des bas-fonds on a les contraintes climatique et pédologique.

4.1.1. Contrainte climatique

Le climat est un facteur déterminant dans le développement agricole. Son abondance ou sa rareté affecte toutes les cultures pluviales, notamment le riz qui nécessite un sol humide pour le développement de la jeune plante. La figure 9 présente la variabilité interannuelle de la précipitation dans le secteur d'étude.

Hauteurs pluviométriques (mm)

1600

1400

1200

1000

400

800

600

200

0

1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009

Pluie Moyenne 1,2 × Moy 0,8 × Moy

Années

57

Figure 9: Variation interannuelle des hauteurs de pluie entre 1979 et 2009

Source : Enquête de terrain, mars 2012

D'une façon générale, on remarque que la variation se traduit par des années excédentaires et déficitaires avec une périodicité variable entre 2 ou 3 ans. Les années 1979, 1995, 1999, 2003 et 2007 situées au-dessus de 1,2 de la moyenne correspondent aux années les plus humides de la série d'étude. Au cours de ces années, les cultures installées ont été inondées et certains bas-fonds ont été probablement inaccessibles. Par contre les années 1982, 1983 et 2005 situées au-dessous de 0,8 de la moyenne sont les plus sèches. Pendant cette période, la productivité du riz dans les bas-fonds a connu une baisse parce que ses besoins en eau n'ont pas été satisfaits.

Ce type de climat influe sérieusement les activités agricoles et le rendement des cultures pratiquées dans les bas-fonds.

4.1.2. Contraintes pédologiques

Dans le milieu d'étude, plusieurs formes de reliefs apparaissent. Les unités morphologiques que l'on rencontre sont :

58

- les acroèdres qui sont des collines ;

- les supraèdres qui correspondent aux sommets des croupes et plateaux et pouvant être subdivisés en supraèdres bas ;

- les métaèdres représentent les versants de pente faible ;

- les hypso-infraèdres qui sont les bas-fonds et les fonds de vallée à pente peu marquée.

Les contraintes pédologiques de mise en valeur de chaque type de sols sont les suivantes :

Pour les sols hydromorphes, les principales contraintes sont liées au phénomène de dégradation des sols sous l'effet de l'irrigation au niveau des aménagements hydro-agricoles, ce qui entraîne des baisses de la fertilité des sols et, par conséquent, des rendements, en particulier des cultures de riz. Cette dégradation se manifeste par la salinisation et l'alcalinisation des sols.

Les sols peu évolués ont un niveau très bas de matière organique, une fertilité chimique faible. Ils sont sensibles à l'érosion éolienne et hydrique. S'ils sont de texture sableuse, ils ont l'inconvénient d'être très perméables (K = 250 cm/h) et sont très pauvres en matière organique.

Les sols ferrugineux tropicaux sont pauvres en éléments nutritifs mais constituent l'essentiel des terres favorables aux cultures (Garba, 1999).

La figure 10 présente les sols que l'on rencontre dans le secteur d'étude. Il y a des sols peu évolués modaux (5 %), sols ferrugineux appauvris sans concrétion (40 %), sols ferrugineux tropicaux lessivés (32 %) et sols hydromorphes minéraux (23 %).

59

Figure 10 : Formations pédologiques du secteur d'étude

60

En somme les sols de l'Arrondissement de Offè présente quelques capacités de rétention d'eau. Il faut noter que les phénomènes tels que le concrétionnement, le lessivage, l'appauvrissement ou l'hydromorphie ont leur influence sur le couvert végétal, voire les cultures agricoles.

4.2. Autres contraintes environnementales

Les problèmes environnementaux auxquels les exploitants sont confrontés dans la mise en valeur des bas-fonds sont les effets des aléas climatiques, la présence des ravageurs et autres insectes nuisibles au développement des plantes. La proportion des exploitants atteints de ces problèmes est consignée dans le tableau XIV.

Tableau XIV: Contraintes environnementales évoquées par les exploitants (%)

Contraintes

Atchakpa I

Atchakpa II

Ayedjoko

Dani

Gobe

Moyenne

Pédologique

07

00

13

23

17

12

Climatique

15

35

24

46

41

32,2

Ravageurs

11

25

38

54

67

39

Rongeurs

32

50

26

53

21

36,4

Adventiste

53

00

31

40

29

30,6

Parasites et

15

27

13

21

26

20,4

Autres

 
 
 
 
 
 
 

Source : Enquête de terrain, mars 2012

Les menaces des ravageurs (39 %) sont dominantes parmi les contraintes liées à la mise en valeur des bas-fonds. Les contraintes climatiques (32 %) sont aussi évoquées majeurs. Celles-ci sont constituées des déficits pluviométriques et des inondations dans les bas-fonds. Quant aux adventistes et aux parasites, ils font des peines aux exploitants respectivement à des proportions de 30 % et 20 %. Ces menaces ne sont pas à négliger car elles contribuent considérablement à la baisse des rendements dans les bas-fonds.

61

4.3. Impacts environnementaux de la mise en valeur des bas-fonds

L'analyse des impacts environnementaux de la mise en valeur des bas-fonds a été faite sur le milieu biophysique et le milieu humain. Cette analyse a permis de procéder à l'évaluation des impacts négatifs sur les composantes de l'environnement.

4.3.1. Impact sur le milieu biophysique

La mise en valeur agricole des bas-fonds se fait à travers des opérations culturales qui perturbent l'équilibre écologique. Les impacts négatifs et ceux positifs de l'exploitation des bas-fonds sont abordés dans cette partie.

4.3.1.1. Impact positif

L'exploitation des ressources forestières des bas-fonds sert à satisfaire les besoins des ménages en bois énergie et du charbon de bois. Les bois d'oeuvre coupés sont commercialisés, ce qui procure un revenu aux exploitants.

4.3.1.2. Impacts négatifs

La mise en valeur des bas-fonds est faite à travers des pratiques culturales qui perturbent l'équilibre écologique. Les impacts négatifs identifiés sont présentés par chaque élément affecté.

- Reduction de la flore

La flore constitue un habitat pour plusieurs espèces animales. Le couvert végétal offre des conditions propices à la faune sauvage parce qu'elle abaisse la température, diminue l'évapotranspiration et freine l'érosion éolienne. Ainsi, les différentes superficies exploitées pour la production agricole contribuent à la destruction de l'habitat de plusieurs animaux tels que les rats, les oiseaux.

62

Par ailleurs, 60 % des bas-fonds échantillonnés sont totalement déboisés et 25 % presque déboisés. Les 15 % autres contiennent quelques arbustes (Annexe 3).

- Dégradation des sols

Les pratiques culturales dans les bas-fonds sont des activités dégradantes de l'environnement. En effet, le défrichement, le désherbage et le labour mettent à nu les sols qui sont exposés directement à la l'action des vents, des précipitations.

En outre, avec les fortes précipitations, l'action de ruissellement charrie les éléments des sols nus vers les cuvettes.

De plus, la pratique des feux de végétation qui s'étend sur l'environnement immédiat des bas-fonds détruit les potentialités du sol. La planche photographique 5 illustre cette situation.

1

2

Planche 5 : Pratiques dégradantes de l'environnement dans les bas-fonds à Offè Prise de vue : Daoudou, mars 2012

La photo (1) montre la gestion qui est faite des résidus de la récolte du riz ce qui se rapporte au feu de brousse avec pour corollaire l'appauvrissement des sols. La photo (2) montre l'abattage des arbres dans le but d'agrandir les superficies emblavées. Son effet est non négligeable dans la dégradation de l'environnement.

63

- Dégradation de l'air

La réduction du potentiel forestier due à l'exploitation sans cesse croissante pour les cultures et pour l'exploitation forestière entraîne une réduction de la production d'oxygène, ce qui augmente ainsi celle du dioxyde de carbone (Hadéou, 2009).

4.3.2. Impact sur le milieu humain

La mise en valeur des bas-fonds a des impacts tant positifs que négatifs sur le milieu humain. Ces impacts sont analysés selon qu'ils sont positifs ou négatifs.

4.3.2.1. Impact positif

Les aménagements hydro agricoles constituent pour les exploitants une source d'amélioration des activités en réduisant certaines contraintes liées à leur exercice. Par ailleurs, la mise en valeur des bas-fonds constitue une opportunité offerte aux producteurs à travers le maraichage, les cultures de contre saison et les cultures irriguées.

4.3.2.2. Impact négatif

Des quantités importantes d'insecticides sont déversées dans les cours d'eau aux fins de capturer beaucoup de poissons. Cependant la consommation des poissons capturés dans ces eaux polluées expose les consommateurs à des risques d'intoxication. Une autre pratique liée à la pollution des cours d'eau est le lavage des appareils de traitement phytosanitaire dans les eaux. Pourtant, c'est dans ces mêmes cours d'eau qu'ils cherchent l'eau de boisson quand leur réserve d'eau transportée de la maison vers les champs est épuisée.

4.3.3. Impact sur les unités d'occupation du sol

L'impact des pratiques agricoles sur les unités d'occupation du sol est apprécié à travers le rythme d'évolution des unités d'occupation du sol.

64

La figure 11 montre les différentes unités d'occupation du sol en 1995.

444000

440000

432000

436000

2°20;46.9" i

2°31;41.4°

+

+ 4 Km

444000

432000

436000 440000

LEGENDE

2°20'46.9"

2°31'41.4"

Source: Image LandSat TM, 1995

Reproducton: DAOUDOU O. Aaron. Décembre 2012

0 o

m

0

0

0 cc

o

cc

o cc

--05

+ + ARRONDISSEMIENT

DE SAKIN

COMMUNE DE OUESSE

+

+ ,~ + + + +

COMMUNE DE

GLAZOUE 4.1 Q

Océ Â â

+ 1 + + + ' j,+ Â +

,l

Atchakpa II

r

Ayédi loko

/

',1 +i' ARRONIISSEMENT +

H.

` - ; ~ / DE BESSE 4

CO MUNE DE DASSA-ZOUME

}tr

+

o Chef lieu d'Arrondissement

· Village

Cours d'eau permanent

Cours d'eau temporaire

-- -- Limite d'Arrondissement -- Limite de Commune

Route bitumée

Piste

-- Chemin de fer

Route non btumée secondaire

- Galerie forestière

_ Forêt claire et savane boisée Savane arborée et savane arbustive Formation marécageuse

jPlantation

Affleurement rocheux Culture et jachère

Agglomération

- Plan d'eau

65

Figure 11 : Etat de l'occupation du couvert végétal dans le secteur d'étude en 1995

La figure 12 montre les différentes unités d'occupation du sol en 2006

66

Figure 12: Etat de l'occupation du couvert végétal dans le secteur d'étude en 2006

67

Le tableau XV montre les superficies d'occupation du sol en 1995. Tableau XV : Unités d'occupation du sol en 1995

Unités Superficies (km2) Pourcentage (%)

Galerie forestière 7 1,5

Forêt claire et savane boisée 60,33 13

Savane arborée et savane arbustive 256,62 55

Plan d'eau 23,33 5

Plantation 18,66 4

Culture et jachère 32,66 7

Formation marécageuse 9,33 2

Affleurement rocheux 56,33 12

Agglomération 2,33 0,5

Total 466,59 100

Source : Enquête de terrain, mars 2012

Le tableau XVI montre les superficies d'occupation du sol en 2006. Tableau XVI : Unités d'occupation du sol en 2006

Unités Superficies (km2) Pourcentage (%)

Galerie forestière 4,66 1

Forêt claire et savane boisée 32,66 7

Savane arborée et savane arbustive 163,30 35

Plan d'eau 23,32 5

Plantation 70 15

Culture et jachère 105 22,5

Formation marécageuse 7 1,5

Affleurement rocheux 46,65 10

Agglomération 14 3

Total 466,59 100

Source : Enquête de terrain, mars 2012

La figure 13 montre la dynamique d'occupation du sol de 1995 à 2006.

Pourcentage (%)

60 50 40 30 20 10 0

 

1995

2006

GF FcSb SaSa Pe P Ci FM Ar Ag
Unités d'occupation du sol

68

Figure 13 : Dynamique d'occupation du sol entre 1995 et 2006

Légende : (GF) : Galerie Forestière ; (FcSb) : Forêt claire et Savane boisée; (Sa/Sa) : Savane arbustive et savane arborée ; (Ar) : Affleurement rocheux ; (P) : Plantation ; (Ag) : Agglomération ; (Pe) : Plan d'eau; (CJ): Culture et jachère; (FM) : Formation marécageuse.

Par rapport à la végétation naturelle, il y a évolution régressive en cas de contraction ou diminution et évolution progressive en cas d'extension. Cette technique a permis de suivre l'évolution des différentes unités d'occupation du sol et d'apprécier le rythme de l'extension spatiale. L'analyse de l'occupation du sol dans le secteur d'étude entre 1995 et 2006 démontre une évolution régressive du couvert végétal.

Les indices tels que la superficie occupée par la galerie forestière dans le secteur est passée de 7 soit 1,5 % de la superficie totale du même secteur en 1995 à 4,66 soit 1 % de ce secteur en 2006 et ceux des cultures et jachère sont passés de 32,66 soit 7 % de la superficie totale en 1995 à 105 soit 22,5 % de ce secteur en 2006. Cela se justifie par la forte croissance démographique observée pendant ces deux décennies. Ce qui fait croitre les besoins non seulement alimentaires mais aussi

69

énergétiques des populations et par conséquent la nécessité d'augmenter les superficies agricoles. De la même manière la superficie occupée par les savanes arborées et savanes arbustives, celle des forêts claires et savanes boisées ont relativement baissé entre ces deux périodes (55 % contre 35 % et 13 % contre 7 %). Enfin, la superficie occupée par les plantations a nettement augmenté (4 % contre 15 %) dans le secteur d'étude au cours de ces deux périodes à cause de l'agroforesterie qui selon les agriculteurs est le seul moyen de sécuriser leurs terres même pendant la jachère. Du côté des agglomérations se fut la même remarque. La forte croissance démographique en rapport avec les besoins de logement poussent la population à construire de nouveaux logements.

4.4. Evaluation des impacts négatifs

Après l'identification des impacts et leur analyse, il est important de procéder à l'évaluation de leur importance.

Les pratiques culturales tels le sarclage et le labour déstabilisent les sols. Les particules du sol sont exposées à l'érosion éolienne et fluviale. Ces pratiques se renouvellent à chaque campagne agricole, son impact est alors irréversible d'où sa durée est permanente.

Dans le but d'assurer la sécurité alimentaire, les emblavures s'accroissent ce qui entraîne une forte dégradation du couvert végétal. Aussi les besoins en ressources ligneuses et en terre de culture vont s'augmenter. Alors la durée de cet impact est permanente. Les impacts s'étendent sur le périmètre des bas-fonds et peuvent être considérés comme ponctuels.

Il faut remarquer que les dégradations floristique et pédologique ne sont pas les seules conséquences de ses activités. La pollution de l'eau et de la qualité de l'air

70

sont occasionnées par l'utilisation des intrants et bien d'autres pratiques. Ces effets seront d'une forte intensité à long terme.

La gestion des résidus issus contribue au phénomène de feu de brousse. La durée de ces impacts est temporaire et s'étend ponctuellement du fait que c'est seulement sur les sites que les résidus sont brulés. Leur intensité peut être considérée comme moyenne compte tenu de leur faible fréquence à chaque fin de campagne.

Les traitements phytosanitaires polluent plusieurs cours d'eau, affectant ainsi la qualité de l'eau qui sert de boisson aux populations et à l'abreuvage des bovins.

Cet impact a une durée temporaire, une étendue locale. Cet impact peut être d'une intensité moyenne. Les résultats de cette évaluation sont consignés dans le tableau XVII.

Tableau XVII : Evaluation de l'importance des impacts négatifs des pratiques
culturales dans les bas-fonds

Activités agricoles

Eléments affectés

Evaluation de importance

Durée

Etendue

Intensité

Déboisement et labour

Flore, sol, faune

Permanente

Ponctuelle

Forte

Traitement chimique

Eau, faune, sol

Temporaire

Locale

Moyenne

Gestion des résidus

Sol, air, flore

Temporaire

Ponctuelle

Moyenne

Source : ABE, (2001) et Données, mars 2012

Les impacts sont d'intensité forte, d'étendue ponctuelle, et de durée permanente pour le déboisement et le labour. Ils sont d'intensité moyenne, d'étendue locale et de durée temporaire pour l'usage des intrants dans les bas-fonds. Aussi, les impacts sont d'une intensité moyenne, d'étendue ponctuelle et de durée temporaire pour la gestion des résidus des récoltes. Le tableau XVIII présente la synthèse de l'évaluation des impacts liés à la mise en valeur des bas-fonds.

71

Tableau XVIII : Synthèse de l'évaluation des impacts de la mise en valeur des bas-fonds à Offè

Activités

 
 

Composantes affectées

 
 

Eau

Air

Sol

Flore

Société / sante

Economie

Etat des sites

Déboisement,
Labour

Baisse de la
pluviométrie

 

Dégradation des
sols par les eaux

Destruction
des

Amélioration
du niveau de

Accroissement des revenus

Diminution
sensible du

 

liée au
déboisement.

?

de ruissellement

formations
végétales
sensibles.

vie

 

couvert végétal
due aux
pressions
anthropiques

Traitement

Pollution de la

 

Appauvrissement

Emergence de

Menaces

Commercialisation

 

phytosanitaire

qualité de
l'eau

?

des sols.

l'adventiste

d'intoxication
alimentaire

des intrants

?

Gestion des

 

Perturbation

Dégradation du

Destruction

Perte des

Alimentation

Diminution du

résidus

(feu de brousse)

?

de la qualité
de l'air

sol

du couvert
végétal

essences
médicales

des bétails.

couvert végétal

Source : Enquête de terrain, mars 2012

72

4.5. Mesure corrective des impacts négatifs

Au regard des effets néfastes constatés, des actions suivantes sont proposées pour atténuer ces impacts.

- adopter une politique de protection des bassins versants et des bas-fonds en reboisant les bas-fonds avec quelques ligneux ;

- développer des stratégies endogènes de fertilisation des sols ;

- sensibiliser les exploitants sur la gestion rationnelle et durable des ressources naturelles et des potentialités des bas-fonds.

La figure 14 basée sur le modèle PEIR expose les contraintes et les mesures correctives pour réduire les contraintes liées à la mise en valeur des bas-fonds.

73

Insécurité alimentaire

FORCES MOTRICES PRESSION ETATS

IMPACTS REPONSES

Destruction du
couvert végétal

Activités agricoles :
mise en valeur des
bas-fonds

Source : Données, mars 2012

Figure 14 : Modèle PEIR de mise en valeur des bas-fonds

Manque de
main d'oeuvre
et de matériel

Déboisement des bas-fonds

Exploitation de petite superficie

60 % des
bas-fonds
sont
totalement
déboisés et
25 %
presque
déboisés

Appauvrissement des

sols

Réduction des
revenus : pauvreté

Anomalie climatique

Exode rural

Baisse des rendements

PERSPECTIVES

Diversifier les
bas-fonds

Maintenir quelques ligneux sur les sites

Intensifier la
production agricole

Doter les
producteurs en
matériel agricole

Octroi des crédits
agricole appui
technique

74

L'analyse du modèle montre que la mise en valeur des bas-fonds exerce des pressions sur l'environnement, notamment sur les composantes biophysiques et socioéconomiques en termes de dégradation des sols, de pollution des eaux et de l'air, d'accroissement de la consommation. Par conséquence, des composantes environnementales (sol, eau, flore, air, etc.) sont affectées et induisent des impacts sur le social et sur l'économie.

En effet, des mesures correctives proposées peuvent servir de réponse pour une gestion durable des ressources naturelles.

4.6. Suggestion

Les résultats de cette étude permettent de suggérer :

Aux chercheurs

- faire une étude sur la caractérisation semi-détaillée des bas-fonds dans la

Commune de Savè ;

- proposer un plan d'aménagement hydro agricole approprié pour chaque bas-

fond.

Aux exploitants des bas-fonds

- développer des stratégies endogènes de fertilisation des sols ;

- dynamiser la vie associative dans chaque village ;

- respecter les recommandations des agents du centre de promotion agricole ;

- reboiser avec quelques pieds de ligneux les bas-fonds déboisés.

Aux autorités locales et au pouvoir central

- faciliter l'approvisionnement en matériels agricoles et des intrants au temps

convenable et à moindre coût ;

- renforcer les capacités des exploitants à travers des encadrements réguliers ;

75

- faciliter l'accès au crédit des exploitants du bas-fond en dégageant des fonds de garantie pour diminuer les risques de non remboursement qui constituent la principale crainte des institutions de micro-finance, en baissant le taux d'intérêt sur les emprunts et en allongeant les délais de remboursement

- mieux organiser la filière riz et le maraichage ;

- aider les jardiniers dans la capitalisation de l'eau pendant les saisons pluvieuses en leur construisant de petits barrages et des mares artificielles plus adéquats.

76

Conclusion

La présente étude est une analyse des techniques de mise en valeur des bas-fonds dans l'Arrondissement de Offè.

Au terme de ces travaux, les résultats obtenus ont montré que ces bas-fonds constituent une importante source de potentialités agricoles que les populations n'exploitent pas à fond à cause des contraintes liées à la mise en valeur de ces écosystèmes et le manque de moyens technique et financier. Les techniques culturales sont rudimentaires néanmoins, on assiste à un début de modernisation des pratiques agricoles avec l'utilisation des tracteurs pour le labour et l'épandage des engrais chimiques pour la fertilisation des sols.

Le rendement du riz (970 kg/ha) de même que la rentabilité financière (168.241FCFA à l'hectare) sont relativement faibles. Ce faible rendement enregistré est lié aux contraintes naturelle et sociotechnique.

Par ailleurs, les rétributions issues de la mise en valeur des bas-fonds ont permis aux exploitants d'assurer l'autosuffisance alimentaire, l'accès aux soins de santé, la scolarisation des enfants et autres besoins fondamentaux.

Enfin, les impacts négatifs identifiés constituent une menace à l'équilibre écologique des bas-fonds. Les mesures correctives proposées tiennent compte de la gestion durable des potentialités des bas-fonds.

Elles doivent être appliquées en vue de garantir un environnement sain aux générations futures et de leur permettre d'avoir des ressources pour satisfaire leurs besoins.

Les prochains travaux porteront sur le sujet intitulé «Facteurs pédo-hydroclimatiques et sociotechniques favorable au développement de la riziculture dans le département de l'Alibori : cas du périmètre rizicole de Malanville»

77

Bibliographie

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80

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81

Liste des tableaux

Tableau I : Centres de documentations fréquentés 17

Tableau II : Structure de l'échantillonnage 20

24

Tableau III : Cadre de référence pour l'évaluation de l'importance des
impacts

Tableau IV : Fertilisation dans les bas-fonds en % d'exploitation 37

Tableau V : Utilisation des moyens de protection en % d'exploitation 38

Tableau VI : Classe d'âge des exploitants (%) des bas-fonds 43

Tableau VII : Taille groupée des ménages des exploitants (%) de bas-fond 44

49

51

Tableau VIII : Résumé ANOVA relative au rendement du riz par rapport au
dosage d'engrais et de pesticide

Tableau IX : Résumé ANOVA relative aux RNSe (FCFA/ha) selon le type de

main d'oeuvre utilisée.

Tableau X : Action d'accompagnement dans l'exploitation des bas-fonds 52

53

54

Tableau XI : Contributions de l'exploitation des bas-fonds aux besoins des

exploitants (%)

Tableau XII : Proportion d'autres réalisations à partir des revenus des bas-
fonds (%)

Tableau XIII : Majeures contraintes liées à la mise en valeur des bas-fonds 54

Tableau XIV : Contraintes environnementales évoquées par les exploitants (%) 60

Tableau XV : Unités d'occupation du sol en 1995 67

Tableau XVI : Unités d'occupation du sol en 2006 67

Tableau XVII : Evaluation de l'importance des impacts négatifs des pratiques

culturales dans les bas-fonds 70

Tableau XVIII : Synthèse de l'évaluation des impacts 71

Liste des figures

Figure 1 : Structure des bas-fonds échantillonnés 19

Figure 2 : Situation géographique et administrative du secteur d'étude 27

Figure 3 : Régime pluviométrie moyen du secteur d'étude entre 1979 et 2009 28

Figure 4 : Groupe de dosage d'engrais par hectare 37

Figure 5 : Diversification culturale par proportion (%) des exploitants 40

Figure 6 : Regroupement des exploitations par taille 45

Figure 7 : Mode d'acquisition des terres de bas-fond 46

Figure 8 : Source de financement des exploitations 47

Figure 9 : Variation interannuelle des hauteurs de pluie du secteur d'étude entre

1979 et 2009

57

82

Figure 10

 

:

Formations pédologiques du secteur d'étude

59

Figure 11

:

Etat de l'occupation du couvert végétal dans le secteur d'étude en 1995

65

Figure 12

:

Etat de l'occupation du couvert végétal dans le secteur d'étude en 2006

66

Figure 13

:

Dynamique d'occupation du sol entre 1995 et 2006

68

Figure 14

:

Modèle PEIR de mise en valeur des bas-fonds

73

Liste des photos

Planche 1

:

Type d'aménagement dans les bas-fonds à Offè

31

Planche 2

:

Formes de labour dans les bas-fonds à Gobé et à Dani

34

Planche 3

:

Différentes cultures pratiquées dans les bas-fonds à Offè .

41

Planche 4

:

Site d'implantation du projet (PAPPI) et ouvrages réalisés à Dani

52

Planche 5

:

Pratiques dégradantes de l'environnement dans les bas-fonds à Offè......

62

83

84

Questionnaire d'enquête aux exploitants de Bas-fonds (Annexe 1)

Enquêteur: Date : Fiche n? .

Nom du bas-fond Village :

Nom du chef d'exploitation : Sexe : masculin n ou féminin n
Age du chef d'exploitation :

Nombre d'individus dans la famille .

Nombre d'actifs dans la famille

Niveau d'instruction

Questionnaire relatif à l'objectif spécifique 1 : identifier les techniques de mise en valeur des bas-fonds développées par les populations de Offè.

1) Avez-vous des terres disponibles pour pratiquer l'agriculture ? Oui Non

2) Sur quel type de terrain vous faites vos cultures ?

Plateau Bas-fond

3) Exploitez-vous les bas-fonds pour les cultures agricoles ? Oui Non

Si oui pourquoi ?

4) Quelles sont les cultures que vous pratiquez dans le bas-fond ?

Cultures

Maïs

Riz

Mil

Sorgho

Autres

1ère saison

 
 
 
 
 

2è saison

 
 
 
 
 
 

5) Quels sont les matériels agricoles que vous utilisez dans la mise en valeur de ces bas-

fonds ?

Tracteurs n Charrue n Matériels traditionnels n Autres n

6) Quelles sont les techniques culturales que vous développez dans les bas-fonds ? V' Préparation du sol

Désherbage n Ramassage-brûlage n Planche-pépinière n

Labour n Butte n Sillon n Semis-bouture n

V' Entretien des champs

Sarclage n Epandage d'engrais n Surveillance n

? Récolte

Battage n Séchage n Vannage n Décorticage n Autres n

7) Existe-t-il des techniques culturales pour chaque culture 7

Oui n Non n
Si oui, Décrivez-les ?

Cultures

Techniques culturales

Riz

 
 
 
 
 
 
 

Maïs

 
 
 
 
 
 
 

Soja

 
 
 
 
 
 
 

Légumes

 
 
 
 
 
 
 

8) Quels sont les moyens de protection des cultures contre les ravageurs que vous utilisez

dans ces bas-fonds ?

- Moyen traditionnel (à préciser) n

- Traitement phytosanitaire n

- Autres n .

9) Quelles sont les cultures que vous protégez dans le bas-fond ?

Riz n Maïs n sorgho n Autres n

10) Contre quels ravageurs protégez-vous les cultures dans le bas-fond ?

11) Quelle est la pression parasitaire dans les champs ? (Maladies prédominantes pendant la saison des pluies au niveau des cultures)

Insectes phytophages n Termites n

12) Utilisez-vous des engrais 7 .

Oui n Non n Si oui lesquels ?

NPK

Urée

TSP

Organique

Autre

85

Si non pourquoi ?

Questionnaire relatif à l'objectif spécifique 2 : Analyser les effets socioéconomiques de la mise en valeur des bas-fonds de l'arrondissement de Offè sur les conditions de vie des exploitants

1) Quelle est la superficie totale des parcelles que vous exploitez dans ce bas-fond ?

1 ha n 2 ha n 3ha n 4 ha n 5 ha n 10 ha n 15 ha n

86

A qui appartiennent-elles ?

Comment l'avez-vous acquis ?

Achat n Emprunt n Location n Métayage n Don n Héritage n Gage n

2) Y a-t-il des difficultés dans l'acquisition des parcelles dans ces bas-fonds ?

Oui n Non n

Si oui lesquelles ?

3) Quelle est la culture qui occupe la grande étendue de votre champ ?

Pourquoi ?

4) Quels sont les types de main d'oeuvre utilisée dans ces bas-fonds ?

Familiale n Salarié n Autres n

5) Existe-t-il des groupements de producteurs dans le village ?

6) Etes-vous membre d'une association des exploitants de bas-fond ?

Oui n Non n

Si oui, quel est le nom de l'association et comment fonctionne -t-elle ?

Si non pourquoi ?

7) Existe-il des conflits entre les exploitants ? Oui Non

Si oui, de quel genre ?

Quelle est la cause ?

Quelles sont les conséquences de ce(s) conflit(s) ?

8) Quelles sont les possibilités de financement de vos champs dans les bas-fonds ? Fond propre n Microcrédit (préciser l'institution) n Prêt sur tontine n Autres n

9) Avez-vous des problèmes de santé qui proviennent de l'exploitation des bas-fonds ?

Oui n Non n

Si oui lesquels ?

10)

87

Quels sont les problèmes auxquels vous êtes confrontés ? Insuffisance de main-d'oeuvre n Manque de matériels n Problèmes fonciers

11) En quoi l'exploitation des bas-fonds a-t-il contribué à l'amélioration de vos conditions de

vie ? .
Sécurité alimentaire n Scolarisation des enfants n Soins médicaux n Formations

professionnelles de tierce personne n Avoirs financiers n Autres n

12) Avez-vous fait des réalisations avec des revenus issus de l'exploitation des bas-fonds ?

Oui n Non n

Si oui lesquelles ? Construction de logement n Achat de matériel roulant n

Achat meuble n Achat de matériel agricole n Autres n

13) Quel est votre dépense pour les opérations culturales ?

Intrants utilisés

Quantité

Coût

Semences

 
 

Engrais

 
 

Pesticides

 
 

Herbicides

 
 

Autres

 
 
 

Préparation du sol

Coût de main d'oeuvre salariale

Défrichage

 

Labour

 

Semis

 
 

Entretien

Coût de la main d'oeuvre

Epandage d'engrais

 

Sarclage

 

Récolte

 

Egrenage et conditionnement

 

Autres

 
 
 
 

14) Quelle est votre rendement total sur ces parcelles et quel est son prix de vente à la récolte ?

Cultures

Rendement (en kg, sac ou
bassine)

Prix de vente

Riz

 
 

Maïs

 
 

Soja

Légumes

préciser la capacité du sac ou de la bassine en kg

15) 88

Quel est le rapport numérique entre la population masculine et celle féminine ? A l'échelle des exploitants de bas-fond plus de femmes , plus d'hommes

Pourquoi ?

16) Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans l'approvisionnement en

intrant ?

17) Quels sont les problèmes financiers ou techniques auxquels vous êtes confrontés ?

Insuffisance de crédits agricoles Manque de moyens (Fonds propres)
Mauvaise organisation de la filière

Questionnaire relatif à l'objectif spécifique 3 : Evaluer l'impact de la mise en valeur des bas-fonds sur les composantes de l'environnement.

1) Arrivez-vous à maitriser le niveau de l'eau dans les champs ? Oui Non

Si non pourquoi ?

2) Quels sont les problèmes environnementaux auxquels vous êtes confrontés et qui ont

rapport avec ce bas-fond 7

Dégradation du sol Appauvrissement du sol Pollution des eaux

3) Quelles sont les essences floristiques ou fauniques qui étaient présentes dans les sites avant

exploitation ?

4) Quel sont les conséquences négatives de l'utilisation des engrais sur votre sol ?

5) Quels sont les effets néfastes des feux de brousse sur les sols 7

89

Guide d'entretien (Annexe 2)

Enquêté Date : Fiche n? :

Village

1) La disponibilité de terres du bas-fond par exploitant et par campagne (en hectares)

2) Les problèmes fonciers qui existent sur l'accès aux terres des bas-fonds

3) Les précautions pour le renforcement des techniques utilisées dans la mise en valeur des bas-fonds

4) Les avantages socioéconomiques liés à la mise en valeur des bas-fonds.

5) Les institutions nationales ou internationales qui interviennent dans

l'aménagement des bas-fonds

Coût des travaux

Le coût de réalisation du présent mémoire est évalué par activité menée et présenté dans le tableau suivant.

Tableau : Coût des travaux réalisés

Activités réalisées

Coûts

Recherche documentaire

15.500 f

Rapport de

9.250 f

Achat d'outil informatique

206.300 f

Rapport d'enquête

1.775 f

Travaux de terrain + frais de voyage

62.050 f

Réalisation des cartes

15.000 f

Rédaction du mémoire

85.000 f

Total

390.075 f

90

Grille d'observation (Annexe 3)

Village

Bas-
fonds

Arbre ou arbuste

Erosion du aux
Violentes pluies

Gestion des résidus de
récolte

Maitrise de l'eau

Diversification des bas-fonds

P

Pr

A

Oui

Non

Br

Ra

Ab

Bo

Mo

Ma

céréale

maraicher

Atcha

I

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Atcha

II

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Aye

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Dani

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Gobe

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Notes : présents (P) présents mais rares (Pr) Absent (A) brules (Br) Ramasses et stockes (Ra) Abandonnes au champ (Ab) Bonne (Bo), Moyen

Fiche d'impact (Annexe 4)

Activité source de l'impact :... Composante de l'environnement affectée :...

:...

Durée: Longue... Moyenne... Courte...

Intensité: Forte... Moyenne... Faible...

Etendue : Régionale... Locale... Ponctuelle...

Importance absolue de l'impact

Majeure . Moyenne.... Mineure...

Elément valorisé Par la société

Oui ..... Non.... Si oui Nature de la valorisation...

Identification du groupe qui s'adonne

Contrainte légale

Mesure

d'atténuation

91

Importance relative de l'impact

 

Majeure Moyenne... .. Mineure

92

Tableau II: Structure des bas-fonds échantillonnés (Annexe 5)

Villages

Bas-fonds

Latitude

Longitude

Atchakpa

Kpolobou

8°00'33»

2°23'53»

Agbati I

8°00'37»

2°24'50»

Agbati II

8°00'37»

2°24'51»

Bethel

8°00'21»

2°22'07»

Atchakpa II

8°00'29»

2°23'12»

Ayedjoko

Ichelere I

7°55'33»

2°23'07»

Kalifè

7°55'48»

2°23'28»

Ichelere II

7°55'53»

2°23'45»

Wallè

7°57'04»

2°23'32»

Ireti

7°57'22»

2°23'28»

Dani

Olorunwa

7°57'44»

2°29'14»

Inounde I

7°57'32»

2°29'14»

Inounde II

7°57'29»

2°29'06»

Igba owo

7°59'14»

2°28'36»

Site des jeunes

7°59'05»

2°26'16»

Gobe

Yawari

7°59'58»

2°25'09»

Ifedoun

7°59'59»

2°24'54»

Kachefe I

7°58'13»

2°23'48»

Kachefe II

7°54'57»

2°23'53»

Jardin

8°00'11»

2°23'59»

Source : Enquête de terrain, mars 2012

Données utilisées pour l'analyse de variance « ANOVA » (Annexe 6)

SA = sans engrais

AA1= [25 Kg - 150Kg/ha [

AA2= [150 - 300Kg/ha]

NHP = sans herbicide et pesticide

P = Usage de pesticide entre 1- 3l/ha

HP = Usage d'herbicide et de Pesticide entre 1 - 3l/ha

93

Dosage
d'engrais

 

Rendement (Kg/ha)

Usage de
Pesticide

Rendement (Kg/ha)

SA

200

NHP

2800

SA

700

NHP

3500

SA

1500

NHP

800

SA

300

NHP

500

SA

250

NHP

700

SA

400

NHP

400

SA

250

NHP

3000

SA

500

NHP

300

SA

400

NHP

500

SA

400

NHP

800

SA

400

NHP

500

SA

400

NHP

700

SA

250

NHP

1200

AA1

800

NHP

1500

AA1

950

NHP

300

AA1

500

NHP

250

AA1

1000

NHP

200

AA1

2000

NHP

400

AA1

1200

NHP

250

AA1

1200

NHP

800

AA1

700

NHP

400

AA1

800

NHP

400

AA1

600

NHP

200

AA1

700

NHP

500

AA1

2500

NHP

400

AA1

200

NHP

800

AA1

3500

NHP

400

AA1

1000

NHP

400

AA1

1500

NHP

1200

AA1

500

NHP

700

AA1

1500

NHP

400

AA1

800

NHP

250

AA1

1200

NHP

700

AA1

1000

NHP

2500

AA1

1000

NHP

600

AA1

1200

NHP

400

AA1

250

NHP

750

AA1

500

NHP

2500

AA1

700

P

2000

AA1

100

P

1200

AA1

500

P

600

94

AA1

 

400

P

700

AA1

3000

P

500

AA1

600

P

1200

AA1

300

P

1000

AA1

500

P

1500

AA1

800

P

1200

AA1

500

P

700

AA1

700

P

450

AA1

450

P

300

AA1

600

P

1800

AA1

300

HP

800

AA1

200

HP

1250

AA1

800

HP

950

AA1

400

HP

500

AA1

400

HP

1000

AA1

200

HP

1000

AA1

600

HP

800

AA1

800

HP

1000

AA1

1200

HP

2000

AA1

700

HP

1200

AA1

700

HP

3000

AA1

1800

HP

800

AA1

600

HP

200

AA1

400

HP

1000

AA2

1250

HP

2000

AA2

1000

HP

1500

AA2

1000

HP

2000

AA2

800

HP

500

AA2

2800

HP

2500

AA2

2000

HP

1500

AA2

3000

HP

1000

AA2

2000

HP

1000

AA2

2000

HP

1200

AA2

500

HP

250

AA2

2500

HP

100

AA2

1000

HP

500

AA2

1500

HP

600

AA2

1200

HP

1500

AA2

1500

HP

600

AA2

1200

HP

1000

AA2

1000

HP

1500

AA2

1500

HP

600

AA2

2500

 
 

AA2

750

 
 

95

Table des matières

Sommaire.............................................................................................2

Dédicace............................................................................................... 3
Sigles et acronymes................................................................................. 4 Remerciements...................................................................................... 5 Résumé................................................................................................ 6 Abstract................................................................................................. 6 INTRODUCTION................................................................................... 7

CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE

9

L'ETUDE

1.1. Etat des connaissances 9

1.2. Clarification des concepts 11

1.3. Problématique 13

1.3.1. Justification du sujet 13

1.3.2. Hypothèses de travail 15

1.3.3. Objectifs de recherche 16

1.4. Démarche méthodologique .. 16

1.4.1. Données utilisées 16

1.4.2. Collecte des données . 17

1.4.2.1. Recherche documentaire 17

1.4.2.2. Enquête de terrain . 18

1.4.2.2.1. Echantillonnage 18

1.4.2.2.2. Outils et méthode de collecte 19

1.4.3. Traitement des données 22

1.4.4 Analyse des résultats 23

26

CHAPITRE 2 : PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE ET TECHNIQUES DE MISE
EN VALEUR DES BAS-FONDS

2.1. Cadre d'étude 26

2.1.1. Situation géographique du cadre d'étude . 26

2.1.2. Contexte climatique . 28

2.1.3. Formation pédologique ... 29

2.1.4. Caractéristique humaine 29

2.2. Type d'aménagement dans les bas-fonds 30

2.3. Techniques de mise en valeur des bas-fonds développées . 33

2.3.1. Préparation du sol 33

2.3.2. Technique de labour 33

2.3.3. Semis à la volée 35

2.3.4. Entretien dans les bas-fonds 36

2.4. Fertilisation dans les bas-fonds 36

2.5. Moyen de protection dans les bas-fonds 38

2.6. Récolte . 39

2.7. Système de maîtrise de l'eau .. 39

2.8. Diversification dans les bas-fonds .. 40
CHAPITRE 3 : ASPECTS SOCIOECONOMIQUES DE LA MISE EN VALEUR DES

43

BAS-FONDS

3.1. Caractéristiques des exploitants .. 43

3.2. Taille des exploitations ... 44

96

3.3. Facteurs de production 45

3.3.1. Accessibilité aux terres des bas-fonds . 45

3.3.2. Main d'oeuvre . 46

3.3.3. Capital financier .. 47

3.4. Analyse des impacts des impacts socioéconomiques .. 48

3.4.1. Productivité et rentabilité du riz dans les bas-fonds 48

3.4.1.1 Rendement du riz dans les bas-fonds .. 48

3.4.1.2 Revenu de la production brute par superficie emblavée . 50

3.5. Profitabilité de la mise en valeur des bas-fonds .. 50

3.5.1. Revenu net par superficie emblavée 50

3.5.2. Rentabilité financement selon le type de main d'oeuvre utilisée . 49

50

3.6. Actions d'accompagnement des aménagements des bas-fonds .. 51

3.7. Avantages socioéconomiques de mise en valeur des bas-fonds . 53

3.7.1 Rétribution issue de la mise en valeur des bas-fonds .. 53

3.7.2. Contraintes socioéconomiques . 54

CHAPITRE 4 : CONTRAINTES ET IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DE LA MISE

EN VALEUR DES BAS-FONDS 56

4.1. Contraintes naturelles 56

4.1.1. Contrainte climatique . 56

4.1.2. Contraintes pédologiques 57

4.2. Autres contraintes .. 60

4.3. Impacts environnementaux de la mise en valeur des bas-fonds 60

4.3.1. Impact sur le milieu biophysique 61

4.3.1.1 Impact positif . 61

4.3.1.2. Impact négatif 61

4.3.2 Impact sur le milieu humain .. 61

4.3.2.1. Impact positif 63

4.3.2.2. Impact négatif 63

4.3.2.3. Impact sur les unités d'occupation du sol 63

4.4. Evaluation des impacts négatifs 69

4.5. Mesures correctives 72

4.6. Suggestions 74

Conclusion 76

Bibliographie . 77

Liste des tableaux 81

Liste des figures . 81

Liste des photos . 83

Annexe 83

Table des matières . 95






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