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Déterminants de la performance de la capitalisation animale comme filet social informel privé au Burkina Faso.

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par Arnaud Wendpouiré SAVADOGO
Université Catholique dà¢â‚¬â„¢Afrique de là¢â‚¬â„¢Ouest/Unité Universitaire à Bobo-Dioulasso - Master recherche en Macroéconomie et Gestion du Développement 2011
  

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1.2.3. Le capital social

Même si le concept de capital social n'est pas nouveau, il connaît depuis le milieu des années 90 un regain d'intérêt considérable dans toutes les disciplines des sciences humaines et sociales. S'inscrivant dans une volonté scientifique d'étudier les phénomènes sociaux pour comprendre et améliorer le système économique et social, la notion intéresse un certain nombre d'auteurs. A commencer par Pierre BOURDIEU (cité par ZENOU, 2009), qui a introduit le concept de capital social à travers une définition dite « structurelle et relationnelle »13. En effet, selon lui le capital social est « l'ensemble des ressources, actuelles ou virtuelles, qui reviennent à un

13 Qualificatifs employés par Benoît ZENOU (2009), dans sa thèse intitulée « Le Capital Social comme un Potentiel d'Interaction Coopérative : le cas des Relations Intergénérationnelles Familiales ».

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individu ou à un groupe du fait qu'il possède un réseau durable de relations, de connaissances et de reconnaissances mutuelles plus ou moins institutionnalisées, c'est-à-dire la somme des capitaux et des pouvoirs qu'un tel réseau permet de mobiliser » (BOURDIEU, cité par ZENOU, 2009). Pour l'auteur, le capital social fait l'objet d'une accumulation individuelle et doit être entretenu pour ne pas se déprécier.

Toutefois, l'engouement scientifique international pour le capital social ne débute réellement qu'à partir des travaux de James COLEMAN (cité par ZENOU, 2009). COLEMAN aborde davantage le capital social par ses effets et en donne une définition dite « fonctionnelle et institutionnelle »14. Il considère ce capital comme un bien public qui peut être mobilisé par les agents pour satisfaire leurs propres besoins. Il est le premier à présenter le capital social comme un ensemble d'institutions limitant les coûts de transaction et organisant les rapports sociaux. Les approches de BOURDIEU (1986) et de COLEMAN (1990) sont dites « individuelles », puisqu'elles se basent sur l'individu comme moteur de la mobilisation du capital social.

PUTNAM (1993), quant à lui, mène des recherches portant sur le capital social « collectif » et consacre ainsi l'intérêt de l'étude de cette notion comme un enjeu économique et politique. Ses recherches sont faites en Italie et les résultats présentent le capital social comme l'un des déterminants de la performance de l'implémentation des politiques en Italie. Il définit le capital social en tant que « dimensions de l'organisation sociale, tels la confiance, les normes et les réseaux, capables d'améliorer l'efficacité de la société en facilitant l'action concertée » (PUTNAM, 1993).

Cependant, toutes ces considérations du concept de capital social ont entretenu le flou sémantique qui entoure la notion et l'impossibilité de pouvoir rigoureusement en proposer une définition. De plus, il y a une confusion qui est faite entre le capital institutionnel et le capital social. ZENOU (2009), tenta de proposer une définition plus aboutie du capital social, tout en différenciant le capital social de celui institutionnel. En effet, ZENOU énonce que : « il nous apparait essentiel de ne pas placer les institutions (formelles ou informelles) dans la définition même du capital social, c'est-à-dire comme des composantes » (ZENOU, p.87, 2009). En utilisant un raisonnement par l'absurde, ZENOU démontre qu'inclure le capital institutionnel dans la définition du capital social « conduit à de nombreuses contradictions et rend imprécis le concept de capital social » (ZENOU, p.87, 2009). Selon cet auteur, le capital social est « [...]

14 Qualificatifs employés par Benoît ZENOU (2009), dans sa thèse intitulée « Le Capital Social comme un Potentiel d'Interaction Coopérative : le cas des Relations Intergénérationnelles Familiales ».

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un potentiel d'interaction coopérative, c'est-à-dire comme un ensemble de ressources qui permettent à un individu d'accéder aux ressources de son partenaire pour qu'elles puissent satisfaire ses besoins ». Dans la suite de son travail, il considère l'entité familiale, et les relations entre les générations pour prouver que le capital social peut être transféré ; si bien que le capital social est en plus « un constitué de ressources relationnelles transmissibles entre les générations » (ZENOU cité par PAUL, 2011).

Cette recherche s'inspire des travaux de ZENOU, mais dans le cadre plus large de l'ethnie15. Ce choix est dû d'une part, à la prise en compte dans ces travaux, d'un ensemble de relations entre les âges et, d'autre part, au lien fait entre capital social et économie. Ainsi, il a été considéré qu'au sein d'une ethnie, chaque enfant (au sens large, c'est-à-dire descendant) bénéficie des ressources relationnelles et non relationnelles16 de son père ou de son grand père, qu'il utilise pour accéder aux ressources des autres membres de l'ethnie, afin de satisfaire ses objectifs de maximisation du cheptel. Ce qui induit, ceteris paribus, la performance de certains bénéficiaires des transferts d'animaux dans l'activité d'élevage du fait de leur appartenance à un groupe social donné, notamment l'ethnie. Notre but n'est pas de rechercher à démontrer une fracture sociale, mais plutôt de mettre en évidence des atouts en matière d'élevage existant dans certaines ethnies, pouvant être dupliqués dans les autres groupes ethniques.

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