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à‰tude de la spécificité des champignons ectomycorhiziens pour leurs hotes. Cas de la forêt claire à  Brachystegia de Rumonge (Burundi).

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par Gilbert NIJIMBERE
Université du Burundi - Licence en Sciences Biologiques 2013
  

Disponible en mode multipage

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    Bujumbura, Mai 2013

    UNIVERSITE DU BURUNDI

    FACULTE DES SCIENCES

    DEPARTEMENT DE BIOLOGIE

    ETUDE DE LA SPECIFICITE DES CHAMPIGNONS ECTOMYCORHIZIENS POUR LEURS HOTES : Cas

    ICAC

    de la forêt claire à Brachystegia de Rumonge (BURUNDI)

    Par :

    neveu

    Gilbert NIJIMBERE

    A tous ceux qui nous s

    Sous la direction de :

    Dr Jérôme DEGREEF

    Prof Marie Josée BIGENDAKO

    Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de Licencié en Sciences Biologiques

    i

    DEDICACE

    A nos parents ;

    A nos frères et soeurs ;

    A nos oncles et tantes ;

    A nos cousins et cousines ;

    A nos neveux et nièces ;

    A tous ceux qui nous sont chers ;

    Nous dédions ce mémoire.

    ii

    REMERCIEMENTS

    Au terme de ce travail, nous voudrions exprimer nos vifs sentiments de gratitude à toutes les personnes qui ont contribué d'une manière ou d'une autre à sa réalisation.

    Nos sincères remerciements s'adressent au Docteur Jérôme DEGREEF, Directeur du mémoire, au Professeur Marie Josée BIGENDAKO, codirecteur de ce mémoire, pour nous avoir guidé et soutenu avec méthode et rigueur dans nos premiers pas de recherche.

    Nous tenons aussi à remercier nos parents pour nous avoir mis sur le banc de l'école, nos enseignants depuis l'école primaire jusqu'à l'Université spécialement ceux de la Faculté des Sciences, Département de Biologie, pour la formation tant humaine que scientifique qu'ils nous ont dispensée.

    Nous exprimons aussi notre reconnaissance envers le personnel du laboratoire de chimie à la Faculté des Sciences dont la collaboration a facilité la réussite de nos travaux de laboratoire.

    A Jacques NKENGURUTSE, Maître assistant à l'Université du Burundi, qui nous a donné sa documentation et ses conseils encourageants au cours de la réalisation de ce travail, nous disons merci.

    Nous prenons cette occasion pour manifester nos sentiments de gratitude à la famille NIYONIZIGIYE Anaclet pour l'hospitalité qu'il nous a témoignée lors de nos missions de récolte des champignons à Rumonge.

    Nos remerciements s'adressent également à tous nos camarades de classe avec qui nous avons partagé joies et peines et à tous ceux qui de près ou de loin, ont contribué à la réussite de ce travail.

    Que toute personne qui a accordé son soutien d'une façon ou d'une autre tout au long de nos études et au cours de la réalisation de ce travail trouve ici le résultat de ses efforts.

    Gilbert NIJIMBERE.

    iii

    SIGLES, SYMBOLES ET ABREVIATIONS

    B. : Brachystegia

    C.C.T.A : Commission de Coopération Technique en Afrique

    I.N.E.C.N : Institut National pour l'Environnement et la Conservation de la

    Nature

    IGEBU : Institut Géographique du Burundi

    pH : Potentiel d'Hydrogène

    sp. : Espèce

    iv

    RESUME

    Le présent travail intitulé « Etude de la spécificité des champignons ectomycorhiziens pour leurs hôtes : Cas de la forêt claire à Brachystegia de Rumonge (BURUNDI) » a pour but d'approprier l'espèce de champignon ectomycorhizien à ses espèces d'arbres hôtes.

    D'abord, nous avons passé en revue les généralités sur la symbiose ectomycorhizienne. En suite, nous avons procédé à la présentation du milieu d'étude, la description et l'identification des spécimens de champignons récoltés.

    Les résultats de l'identification ont abouti à 23 espèces de champignons appartenant aux familles des Boletaceae, Cantharellaceae, Gyrodontaceae, Russulaceae, Strobilomycetaceae, Xerocomacae et des Amanitaceae.

    Les espèces d'arbres visés au cours du travail sont : Brachystegia bussei, Uapaca nitida, Brachystegia microphylla, Brachystegia utilis, Brachystegia spiciformis et Isoberlinia angolensis.

    Au terme de ce travail, nous avons conclu que la famille des Russulaceae est la plus représentée, et Brachystegia bussei est l'espèce d'arbre susceptible d'être la plus ectomycorhizée.

    v

    LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX Liste des figures

    Figure 1 : Zone d'étude (Carte confectionnée avec le logiciel QGIS) 7

    Figure 2 : Vue panoramique de la forêt claire de Rumonge 8

    Figure 3: Diagramme ombrothermique de la zone d'étude pour la période de 2005-2010 9

    Figure 4 : Différentes parties du champignon visualisant les caractères macroscopiques

    mesurés 11

    Figure5 (a & b) : Photos d'un Séchoir 13

    Figure 6 : Nombre de spécimens récoltés durant différentes missions de terrain 21

    Liste des tableaux

    Tableau 1 : Tableau récapitulatif des données collectées 15

    Tableau 2 : Abondance des espèces par famille 18

    Tableau 3 : Abondance des espèces au sein de leurs genres. 19

    Tableau 4 : Espèces d'arbres et champignons ectomycorhiziens 20

    Tableau 5 : Ecologie des champignons ectomycorhiziens en fonction de la

    granulométrie 22

    vi

    TABLE DES MATIERES

    DEDICACE i

    REMERCIEMENTS ii

    SIGLES, SYMBOLES ET ABREVIATIONS iii

    RESUME iv

    LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX v

    I. INTRODUCTION 1

    I.1. Problématique 1

    I.2. But et intérêt du travail 1

    I.3. Objectifs spécifiques 2

    CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA SYMBIOSE ECTOMYCORHIZIENNE 3

    I.1. Les différents partenaires de la symbiose ectomycorhizienne 3

    I.1.1 Les partenaires chlorophylliens 3

    I.1.2. Les partenaires fongiques 4

    I.2. Fonction des ectomycorhizes dans la nature 4

    I.2.1. Meilleur approvisionnement en nutriments du sol 4

    I.2.2. Protection contre les polluants 5

    I.2.3. Réponse physiologique au stress 5

    I.2.4. Liaison entre les racines de nombreuses plantes hôtes 5

    I.2.5. Meilleure résistance aux pathogènes 6

    CHAPITRE II : METHODOLOGIE ET MATERIEL 7

    II.1. Présentation de la zone d'étude 7

    II.1.1. Position géographique 7

    II.1.2. Végétation de la forêt claire de Rumonge à Nyamirambo 8

    II.1.3. Pédologie 8

    II.1.4. Le climat 9

    II.2. Activités sur terrain 10

    II.2.1. Récolte des champignons et identifications des espèces d'arbres hôtes 10

    II.3. Activités après la récolte 10

    II.3.1. L'étude macroscopique 10

    II.3.2 Prise de photos techniques 12

    II.3.3. Etude macrochimique 12

    II.3.4. Réalisation d'une sporée 12

    II.3.5. Identification 12

    II.3.6. Le séchage 12

    II.3.7. Mise en herbier 13

    CHAPITRE III : PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS 14

    III.1. Présentation des résultats 14

    III.2. Discussion des résultats 17

    III.2.1. Critique méthodologique 17

    vii

    III.2.2. Abondance des espèces et leurs familles 17

    III.2.3. Genres et espèces rencontrés 18

    III.2.4. La spécificité symbiotique 19

    III.2.5. Les champignons et différentes périodes de l'année d'étude 21

    III.2.6. Spécificité granulométrique des champignons ectomycorhiziens 22

    CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 23

    BIBLIOGRAPHIE 25

    ANNEXES 28

    1

    I. INTRODUCTION

    I.1. Problématique

    Le mot « mycorhize » est d'origine grecque et il traduit la collaboration entre un champignon (myco) et les racines (rhize) d'une plante. Cette collaboration est une symbiose, car elle résulte d'une certaine compatibilité entre les deux partenaires (Boullard, 1990).

    Dans cette liaison, les champignons bénéficient des sucres solubles provenant de la photosynthèse de leur partenaire chlorophyllien (Buyck, 1994). Les champignons sont bénéfiques pour les plantes en augmentant leur capacité d'absorption d'eau et d'éléments minéraux essentiels (Raven et al., 2000). Chez les arbres qui n'ont pas de poils absorbants mais également chez de nombreuses plantes herbacées, l'absorption de l'eau se fait par l'intermédiaire de mycorhizes (Lafon et al., 1990).

    En plus d'être utile pour la plante et le champignon, la mycorhize joue un rôle dans divers domaines. L'agriculture et l'horticulture utilisent désormais les champignons mycorhiziens comme fertilisant. L'ajout des champignons permet de diminuer les apports d'engrais chimiques de 15% à 20% (Dechamplain et Gosselin, 2002).

    La présence des mycorhizes garantit aux plantes une meilleure nutrition dans les sols pauvres (Boullard, 1968). Les champignons ectomycorhiziens sont souvent liés à des essences forestières (Boullard, 1968). On ne trouve pas n'importe quel champignon n'importe où. C'est un fait que l'on constate dès que l'on fait quelques excursions mycologiques (Moreau, 1978).

    Au Burundi, peu de données sont actuellement disponibles sur les champignons ectomycorhiziens, alors qu'ils constituent une source potentielle de revenus.

    Le peu de connaissances en matière de mycorhization au Burundi nous est connu entre autres aux travaux de Nzigidahera (1993), Buyck (1994), Sindayihebura (1994), Ntiharirizwa (1996) Nkurunziza(2000), Kakunze (2006) et Nkengurutse (2012).

    Notre étude va se faire sur la forêt claire de Rumonge, dominée par les arbres du genre Brachystegia, vivant indiscutablement avec les champignons ectomychorhiziens.

    I.2. But et intérêt du travail

    C'est dans l'optique de mettre en évidence la spécificité entre différentes espèces de champignons et d'arbres que nous avons entrepris une étude intitulée : « Etude de la spécificité des champignons ectomycorhiziens pour leurs hôtes: Cas de la forêt claire à Brachystegia de Rumonge au Burundi»

    Il s'agit d'approprier telle espèce de champignons à telle espèce d'arbre sur base des résultats observés sur terrain, en notant l'espèce d'arbre dont la racine est plus proche du champignon. L'intérêt du sujet est d'orienter les chercheurs et les populations mycophages sur les lieux de récolte de différentes espèces de champignons. Et partant, un moyen d'apporter une contribution à la connaissance du phénomène d'ectomycorhization.

    2

    I.3. Objectifs spécifiques

    Les objectifs poursuivis dans le cadre de cette étude sont notamment :

    - Faire une étude macroscopique des champignons récoltés.

    - Dresser la liste des espèces de champignons ectomycorhiziens ;

    - Montrer l'espèce d'arbre la plus ectomycorhizée ;

    - Confectionner un herbier.

    - Montrer l'importance de l'ectomycorhization dans les écosystèmes forestiers du type

    forêts claires.

    3

    CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA SYMBIOSE ECTOMYCORHIZIENNE

    Ectomycorhize (du grecque ektos : au dehors, mukês : champignon, rhiza : racine) est un complexe né de l'asssociation symbiotique entre un champignon supérieur et une racine (Boullard, 1997). L'ectomycorhize qualifie une mycorhize dont la majeur partie du mycélium fongique (d'ascomycète ou de basidiomycète) se situe à l'extérieur de la racine de l'hôte, constituant là un manchon(ou gaine) se prolongeant entre les cellules de l'ecocortex racinaire en un discret réseau de Hartig (Boullard, 1997).

    I.1. Les différents partenaires de la symbiose ectomycorhizienne

    I.1.1 Les partenaires chlorophylliens

    La symbiose ectoycorhizienne ne concerne que 3% des végétaux vasculaires (Smith et Read, 1997 in Carriconde, 2008). Les essences ligneuses (Gymnospermes et Angiospermes) ont presque l'exclusivité de l'élaboration d'ectomycorhizes (Boullard, 1997).

    La plupart de ces arbres sont largement représentés dans les régions tempérées et boréales des deux hémisphères. Ce sont en particulier les espèces de la famille des Pinaceae, des Fagaceae, des Betulaceae et des Salicaceae (Carriconde, 2008). En Afrique tropicale, les espèces d'arbres ectomycorhizées ont été estimées à 300 (Thoen, 1993). Ces espèces appartiennent aux familles des Euphorbiaceae (avec le genre Uapaca, actuellement Phyllantaceae) (APG III, 2009) ; Dipterocarpaceae, Proteaceae et Gnetaceae mais le groupe le plus large est constitué des Légumineuses avec 12 genres appartenant aux Caesalpinioidae (Buyck et Watling, 1996 in Nkengurutse, 2012).

    Dans la forêt claire de Rumonge, les espèces de Brachystegia microphylla, Brachystegia bussei, Brachystegia utilis, Brachystegia spiciformis, Uapaca nitida et Isoberlinia angolensis sont associées aux champignons ectomycorhiziens (Buyck, 1994).

    4

    I.1.2. Les partenaires fongiques

    En termes de diversité taxonomique, environ 5000 espèces de champignons ont été définies comme ectomycorhiziennes (Molina et al., 1992 in Carriconde, 2008).

    Ces espèces fongiques appartiennent en grande majorité aux phyla des Basidiomycota et des Ascomycota, et la plupart, tout particulierement les Basidiomycota forme des fructifications visibles (Carriconde, 2008).

    En Afrique tropicale, les champignons ectomycorhiziens se retrouvent essentiellement dans les familles des Russulaceae, Amanitaceae, Cantharellaceae ainsi que chez les Boletales. Les genres Russula, Amanita, Cantharellus ainsi que la plupart des Bolets sont ectomycorhiziens (Dicousso et al., 2003).

    I.2. Fonction des ectomycorhizes dans la nature

    Aucun spécialiste ne met plus en doute l'intérêt considérable des ectomycorhizes et leur valeur d'authentiques symbioses harmonieuses, c'est - à -dire d'associations à bénéfices réciproques (Boullard, 1990).

    Contrairement aux champignons saprotrophes, les champignons mycorhiziques ne peuvent en général extraire l'ensemble des substances qui sont nécessaires à leur métabolisme, à partir d'un substrat organique privé de vie plus ou moins en voie de décomposition microbienne ou fongique (Delmas, 1989). Ils doivent recevoir les molécules essentielles par le canal de la plante hôte qui les synthétise grâce à sa fonction chlorophyllienne (Delmas, 1989). De son union avec un champignon ectomycorhizien, l'hôte retire de substantiels avantages à savoir :

    ? Meilleur approvisionnement en nutriments du sol

    ? Protection contre les polluants

    ? Réponse physiologique au stress

    ? Liaison entre les racines de nombreuses espèces d'arbre hôtes

    ? Meilleure résistance aux pathogènes

    I.2.1. Meilleur approvisionnement en nutriments du sol

    La plante hôte bénéficie des éléments minéraux (phosphore, azote, calcium, eau,...) absorbés par les champignons (Buyck, 1994). Le réseau d'hyphes des mycorhizes s'étend à plusieurs centimètres des racines colonisées et exploitent donc un volume important de sol avec efficacité accrue (Raven et al., 2000). Il permet la rétention de l'Azote et du Phosphore. La sécrétion de l'acide oxalique augmente la capacité à dégrader le feldspath pour accéder au Potassium (Grevy, 2011).

    L'utilisation des champignons ectomycorhiziens dans l'agriculture et l'horticulture comme fertilisant permet de diminuer les apports d'engrais chimiques de 15 à 20%, ce qui fait baisser les couts relatifs à l'entretien et à l'exploitation des sols et ce, pour de meilleurs rendements (Dechamplain et Gosselin, 2002).

    5

    I.2.2. Protection contre les polluants

    Les mycorhizes protègent l'arbre des effets toxiques des polluants. Ces derniers contiennent entre autre des métaux lourds qui se déposent aussi en forêts. Si certains de ces éléments, tels le fer, le zinc ou le cuivre, sont indispensables à la plante, d'autres sont toxiques, comme le plomb, le cadmium, le nickel, le mercure ou le chrome (Grevy, 2011). Les métaux lourds n'étant pas décomposables, ils s'accumulent dans la biosphère et constituent ainsi un danger croissant pour les organismes vivants. Mais une partie des champignons mycorhiziens y résistent particulièrement bien, même lorsque leurs teneurs dans le sol sont élevées. Chez les plantes mycorhizées, ils sont retenus dans le manteau fongique déjà et ils ne parviennent à la racine de la plante qu'en quantités réduites. Ici, la mycorhize est comparable à un filtre (GREVY, 2011).

    I.2.3. Réponse physiologique au stress

    L'effet des mycorhizes sur la croissance végétative des plantes est fortement lié aux conditions d'arrosage et à la fertilité des substrats (IQDHO, 2008). Les mycorhizes permettent la recolonisation de sites miniers et de grands chantiers. Elles offrent la capacité à résister en milieu sec et chaud (38oC) et favorisent l'installation en sol riches en métaux (Cobalt, Nickel, etc.), pauvres en nutriments (Fer).

    L'inoculation ectomycorhizienne corrige la carence en fer des substrats toxiques (Grevy, 2011). L'inoculation de semis de pin gris fait augmenter l'accumulation de la biomasse de l'hôte (Bois, 2005). Il a été démontré sans ambigüité que les jeunes pins symbiotiques étaient plus grands, plus pesants, plus riches en azote, en phosphore, en potassium, que les sujets dépourvus d'ectomycorhizes (Hatch, 1937 in Boullard, 1990).

    Les sujets bien équipés de mycorhizes se révèlent 4 ou5 fois plus grands que ceux dépourvus de complexes (Boullard, 1968).

    Ainsi, les champignons mycorhiziens sont utilisés pour restaurer des sols perturbés, car ils protègent les racines contre la sécheresse et fournissent des nutriments et de l'eau aux plantes, même des sols pauvres comme les sables bitumeux exploités pour le pétrole (Dechamplain et Gosselin, 2002).

    I.2.4. Liaison entre les racines de nombreuses plantes hôtes

    Lorsqu'un même champignon colonise des systèmes racinaires différents, il peut se produire des échanges de carbone d'une plante hôte, y compris entre des espèces différentes (Dechamplain et Gosselin, 2002). Les réseaux mycéliens améliorent le transfert du carbone, nutriments et eau (Grevy, 2011). C'est le cas notamment entre des semis de bouleau et de sapin Douglas, lorsque exposés à des conditions de lumière différente. Le bouleau fournit du carbone au sapin et ce rapport représente environ 9,5% de la quantité totale de carbone que fixe le sapin grâce à la photosynthèse (Dechamplain et Gosselin, 2002).

    6

    I.2.5. Meilleure résistance aux pathogènes

    Les mycorhizes offrent une protection à l' égard des champignons pathogènes et des nématodes (Raven et al., 2000). Elles rendent la plante moins sensible à ces pathogènes en réduisant la teneur en sucres des racines (Oei, 1993). Cette protection peut se faire par la production de composés allélopathiques (antibactériens ou antifongiques), c'est- à dire des composés libérés dans le milieu et agissant à distance sur des organismes cibles (Carriconde, 2008).

    Figure 1 : Zone d'étude (Carte confectionnée avec le logiciel QGIS)

    7

    CHAPITRE II : METHODOLOGIE ET MATERIEL

    II.1. Présentation de la zone d'étude

    II.1.1. Position géographique

    Le travail a été mené dans une forêt claire à Brachystegia située à Rumonge au Burundi.

    Selon la définition botanique (formulée lors de la réunion de la Commission de Coopération Technique en Afrique au Sud du Sahara à Yangambi au Zaïre en 1956), la forêt claire est une formation végétale constituée essentiellement par des arbres dont la densité est suffisante pour entraîner une composition floristique de la strate herbacée distincte de celle des savanes. Théoriquement, on parlera de forêt claire et non plus de savane arborée dès que le couvert de la strate arborée dépasse 60% (Buyck, 1994).

    La forêt claire de Rumonge est située au Sud-Ouest du Burundi en Commune Rumonge de la Province Bururi (figure 2). Sa superficie est de 600 ha. Elle appartient à l'ensemble des forêts claires occupant les escarpements côtiers de la partie occidentale du Sud, partant de Rumonge jusqu' à Nyanza-lac. Elles remontent jusqu'à l'extrême Nord du Kumoso-Buyogoma contre la frontière tanzanienne (Nzigidahera, 1993).

    Par contre, la matière organique fait souvent défaut même dans des sols noirs. Ces sols sont durs en saison sèche et boueux en saison des pluies.

    8

    II.1.2. Végétation de la forêt claire de Rumonge à Nyamirambo

    D'après une étude réalisée par Havyarimana (2008), la flore de la forêt claire de Rumonge est constituée de 109 espèces réparties en 85 genres et 43 familles. C'est un bilan floristique faible comparativement aux autres écosystèmes forestiers. Malgré la présence des espèces typiques de la forêt, on remarque la présence des espèces de savanes qui deviennent surtout abondantes quand le couvert ligneux disparaît.

    Deux espèces occupent une part importante de la surface de cette forêt. Il s'agit de Brachystegia bussei Harms et Brachystegia utilis Burtt Davy et Hutch qui ont respectivement des surfaces terrières moyennes de 8,693 m2/ha et 4,935 m2 /ha. Ce sont les plus abondantes et les plus fréquentes. Elles appartiennent à la famille des Caesalpiniaceae. Cette famille s'est avérée la plus territorialiste. Elle présente en effet une surface terrière égale à 15,453 m2/ha. La famille des Euphorbiaceae est la suivant avec 2,755 m2/ha, lorsque toutes les autres familles ont des surfaces terrières comprises entre 0,013 et 0,760 m2/ha, soit une moyenne de 0,3865 m2/ha (Havyarimana, 2008).

    Figure 2 : Vue panoramique de la forêt claire de Rumonge (Photo prise par Nijimbere, 2012)

    II.1.3. Pédologie

    Selon Lewalle (1972), l'Imbo, région naturelle dans laquelle se trouve la forêt claire de Rumonge est caractérisée par des sols alluvionnaires. Ces terres sont riches en éléments minéraux (Ca, Mg, Na, K), par endroits se forment même des efflorescences salines.

    9

    Le sol des forêts claires de Rumonge subit une érosion superficielle intense laissant souvent un sol squelettique. Le milieu est caractérisé par une acidité assez marquée. Les valeurs de pH sont de 4,635 au sommet des collines, 4,98 à proximité des termitières et 5,29 vers la limite de la forêt (Nzigidahera, 1993).

    II.1.4. Le climat

    La commune de Rumonge est localisée dans la région naturelle de l'Imbo, la région la plus chaude du Burundi avec des températures moyennes supérieures à 23oC (Lasserre ,1979 in Hakizimana, 2005).

    Selon les données climatologiques disponibles à l'Institut Géographique du Burundi de 2005 à 2010, la température moyenne annuelle est de 27,3°C et la moyenne mensuelle la plus élevée enregistrée est de 31,44°C. La température minimale est de 24,3°C.

    Les précipitations annuelles sont de l'ordre de 1170 mm avec une saison sèche s'étalant de juin à septembre, et une saison des pluies qui s'étend du mois d'octobre au mois de mai(Fig.4).

    Températures en °C

    200

    150

    100

    50

    0

    Précipitations en mm Températures en °C

    450

    400

    250

    200

    350

    300

    50

    0

    150

    100

    Précipitations moyennes en mm

    Figure 3: Diagramme ombrothermique de la zone d'étude pour la période de 2005-

    2010(Nijimbere, 2012)

    10

    II.2. Activités sur terrain

    II.2.1. Récolte des champignons et identifications des espèces d'arbres hôtes

    La récolte a été faite le matin de bonne heure sur quatre collines de la forêt claire de Rumonge. Quand on fait la récolte des champignons, il y a des précautions à prendre, par exemple il ne faut pas couper le pied des champignons pour ne ramasser que le chapeau car on risque de laisser sur place un élément extrêmement important pour la détermination qui est par exemple la volve. Un champignon destiné à une étude ne doit jamais être brisé ou coupé à la base du pied ; mais récolté entier afin d'en conserver tous les caractères morphologiques indispensables à son identification précise.

    Leur fixation dans le sol, leur vie éphémère et fragile nécessitent un certain nombre de précaution. Ainsi, un couteau est utilisé pour déterrer la partie souterraine afin d'en conserver tous les caractères.

    Lors de la récolte il faut regarder sous quel arbre vous êtes, il y a des affinités particulières entre certains arbres et certaines espèces de champignons. Il est donc souhaitable de pouvoir identifier les principales essences d'arbres courants.

    Dans le cas de notre travail, les dessins rappelant la silhouette des feuilles de certaines espèces de la forêt ont servi de moyen d'identification (Buyck ,1994). Avec un couteau robuste, il faut creuser sous le champignon et noter l'espèce d'arbre dont la racine est la plus proche du sporophore.

    Dans un carnet de terrain, on indique le nom de l'espèce d'arbre devant le numéro du spécimen de champignon ainsi que le type de sol d'après les études granulométriques faites

    sur les sols de Nkayamba et l'écologie des différentes espèces d'arbres
    hôtes(Nzigidahera ,1993?. Avant de déterrer le champignon, il faut d' abord prendre une photo de celui-ci car elle vous fait l'idée lors de l'identification. Le numéro de la photo est alors gardé dans un carnet. Aussitôt déterré, il faut noter le goût et l'odeur particuliers avant de le conserver dans le carton de récolte.

    II. 3. Activités après la récolte

    II.3.1. L'étude macroscopique

    Elle inclut les observations faites lors de la récolte comme l'allure du chapeau, l'objectif étant de garder les caractères ne pouvant plus s'observer après le séchage ainsi que les mesures relatives à la taille. Ces caractères concernent entre autres la chair, le chapeau, le stipe et l'hyménophore.

    11

    Figure 4 : Différentes parties du champignon visualisant les caractères macroscopiques mesurés (Eyi Dong et al., 2011)

    Légende :

    D : Diamètre du chapeau

    H : Hauteur du sporophore

    Sth : Hauteur du stipe

    P : Hauteur du chapeau

    Rh : Hauteur depuis l'anneau jusqu'aux lamelles

    da : Diamètre du stipe au sommet

    d : Diamètre du stipe au milieu

    db : Diamètre du stipe à la base

    12

    II.3.2 Prise de photos techniques

    Sur une plaque à fond neutre, prendre un ou quelques spécimens en positions différentes, mettre à côté un papier sur lequel nous inscrivons le numéro correspondant, et ensuite, prendre soigneusement une photo.

    II.3.3. Etude macrochimique

    Certains produits chimiques font apparaître de nouvelles colorations à quelques groupes de

    champignons tandis que d'autres restent immuables (Eyi Ndong et al., 2011).

    Nous avons pris un morceau de la chair du champignon et avec une pipette, nous avons mis

    goutte à goutte le produit chimique. Ou la chair se colore ou elle reste immuable.

    Les produits chimiques utilisés sont :

    ? KOH (Potasse)

    ? NaOH (Soude caustique)

    ? Sulfate ferreux ; solution aqueuse à 10%

    ? NH4OH(Ammoniaque)

    II.4.4. Réalisation d'une sporée

    La couleur des spores constitue un des caractères les plus importants pour l'identification des

    Basidiomycètes. Sans sa connaissance, la détermination de l'espèce peut devenir
    problématique pour certains taxons. La couleur des spores est généralement déterminée en réalisant une sporée. Néanmoins, si le sporophore collecté a atteint sa maturité, les spores peuvent aussi être observées en masse sur le haut du stipe (Eyi Ndong et al., 2011).

    Pour chaque champignon, un morceau a été pris et déposé sur un papier convenable comportant le numéro du spécimen, les lamelles ou les tubes sont tournés sur le papier. L'ensemble a été gardé dans un endroit où l'humidité est favorable au dépôt de spores (une nuit peut suffire). Le papier avec sporée a été conservé dans une enveloppe portant le numéro du spécimen. Notons que le largage des spores peut ne pas survenir surtout quand le champignon n'est pas mûr.

    II.3.5. Identification

    Quant à la détermination scientifique, les ouvrages suivants nous ont servi de références. Il s'agit de : Russula I (Buyck, 1993), Russula II (Buyck, 1994), Russula III (Buyck, 1997) de la « Flore illustrée des champignons d'Afrique centrale. » Genre Lactarius (Heim, 1955), Cantharellineae (Heinemann, 1959), Boletineae (Heinemann, 1954), [Amanita, Volvaria] (Beeli, 1935) de la « Flore iconographique des champignons du Congo ».

    II.3.6. Le séchage

    Le séchage consiste à placer un morceau de l'échantillon dans un courant d'air chaud. Ce morceau est enveloppé dans un sachet pour séchage afin d'éviter les fumées. Sécher un champignon c'est provoquer l'évaporation de l'eau qu'il renferme.

    13

    Le séchage est réalisé grâce à l'étuve artisanale (Fig.5 (a&b)) et la chaleur est fournie par une ampoule électrique de 100 watts. Il faut chaque fois faire une rotation de ces sachets dans différentes étagères surtout quand on a beaucoup de champignons à sécher.

    a b

    Figure 5 (a & b) : Photos d'un Séchoir (Nijimbere, 2011)

    II.3.7. Mise en herbier

    Les spécimens séchés sont alors emballés dans des sachets en plastique de type « mini grip » et rangés avec une étiquette dans l'herbier de la Faculté des Sciences, Département de Biologie.

    L'étiquette porte les informations suivantes :

    Nom du récolteur, date de récolte, localité, végétation, nom de l'espèce.

    14

    CHAPITRE III : PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS

    III.1. Présentation des résultats

    La récolte des champignons ectomycorhiziens a abouti à 23 espèces reparties dans 7 familles à savoir : Amanitaceae, Boletaceae, Cantharellaceae, Gyrodontaceae, Russulaceae, Strobilomycetaceae et Xerocomaceae. Ces espèces se répartissent en 10 genres : Boletus, Tubosaeta, Tylopilus, Amanita, Cantharellus, Rubinoboletus, Lactarius, Russula, Afroboletus et Xerocomus. La période de récolte couvre les mois de Mai, Novembre, Décembre l'an 2011 et Janvier, Février, Mars et Avril 2012 soit 7 mois.

    Les espèces d'arbres hôtes probables sont : Brachystegia bussei, Uapaca nitida, Brachystegia microphylla, Brachystegia utilis, Brachystegia spiciformis et Isoberlinia angolensis. La description des espèces de champignons et les silhouettes des différentes espèces d'arbres susceptibles d'être hôtes se trouvent dans les annexes1&2. Les données écologiques des différentes espèces d'arbres hôtes (celles que nous avons pu avoir dans notre documentation) nous ont aussi permis de déduire différents types de sols.

    Toutes ces données sont rassemblées dans le tableau récapitulatif ci-après (tableau 1).

    15

    Tableau 1 : Tableau récapitulatif des données collectées

    Familles

    Espèces de champignons ectomycorhiziens

    Espèces d'arbres hôtes

    Types de sol

    Période de récolte

    1. Boletaceae

    1. Boletus spectabilissimus Watling

    Brachystegia utilis Burtt Davy et Hutch

    Argileux

    Le 18 Novembre 2011

     

    1. Brachystegia utilis Burtt Davy et Hutch

    Argileux

    Le 18 Novembre 2011

     

    2.Brachystegia bussei Harms

    Limono-argileux

    3.Tylopilus sp. 1

    Brachystegia bussei Harms

    Limono-argileux

    Le 28 Janvier 2012

    4. Tylopilus sp. 2

    Brachystegia bussei Harms

    Limono-argileux

    Le 13 Avril 2012

    2. Amanitaceae

    1. Amanita pudica Beeli

    Brachystegia microphylla Harms

    sablonneux

    Le 07 Mai 2011

     

    Brachystegia utilis Burtt Davy et Hutch

    Argileux

    Le 17 Novembre 2011

     

    Uapaca nitida Muell. Arg.

    -

    Le 17 Novembre 2011

     

    Brachystegia utilis Burtt Davy et Hutch

    Argileux

    Le 17 Novembre 2011

     

    Brachystegia microphylla Harms

    sablonneux

    Le 28 Décembre 2011

     

    3. Cantharellaceae

    1. Cantharellus symoensii Heinemann

    1.Brachystegia microphylla Harms

    sablonneux

    Le 07 Mai 2011

    2. Uapaca nitida Muell. Arg.

    -

     

    3.Brachystegia bussei Harms

    Limono-argileux

     

    2. Cantharellus cyanescens Buyck

    Brachystegia bussei Harms

    Limono-argileux

    Le 27 Décembre 2011

    16

    4. Gyrodontaceae

    1. Rubinoboletus luteopurpureus (Beeli) Heinem. & Rammeloo

    1.Brachystegia bussei Harms

    Limono-argileux

    Le 07 Mai 2011

    2.Brachystegia microphylla Harms

    sablonneux

    3. Uapaca nitida Muell. Arg.

    -

    4 Isoberlinia angolensis

    -

    2. Rubinoboletus sp.

    Uapaca nitida Muell. Arg.

    -

    Le 12 Avril 2012

    5. Russulaceae

    1. Lactarius sp.

    Brachystegia bussei Harms

    Limono-argileux

    Le 07 Mai 2011

     

    Brachystegia utilis Burtt Davy et Hutch

    Argileux

    Le 18 Novembre 2011

     

    Brachystegia bussei Harms

    Limono-argileux

    Le 15 Avril 2012

     

    Uapaca nitida Muell. Arg.

    -

    Le 28 Janvier 2012

     

    Uapaca nitida Muell. Arg.

    -

    Le 12 Avril 2012

     

    Brachystegia spiciformis Benth

    -

    Le 07 Mai 2011

     

    Brachystegia bussei Harms

    Limono-argileux

    Le 15 Avril 2012

     

    6.Strobilomycetaceae

    Afroboletus luteolus (Heinemann) Pegler& Young

    Isoberlinia angolensis

    -

    Le 27 Décembre 2011

    7. Xerocomaceae

    1. Xerocomus subspinulosus Heinem

    Brachystegia microphylla Harms

    sablonneux

    Le 17 Novembre 2011

     

    Brachystegia spiciformis Benth

    -

    Le 28 Décembre2011

     

    Les chiffres 1, 2, 3, ... à côté des espèces d'arbres indiquent le numéro de l'espèce d'arbre hôte probable.

    17

    III.2. Discussion des résultats

    III.2.1. Critique méthodologique

    Notre étude a été effectuée uniquement sur 4 collines de la forêt bordant la route Rumonge-Bururi, et la récolte des champignons se faisait trois jours le mois. Les mois de Mai, Novembre, Décembre l'an 2011 et Janvier, Février, Mars et Avril 2012 ont fait objet de la période de récolte.

    Le nombre d'espèces et de spécimens pourrait augmenter avec la surface forestière et la durée de récolte. Aussi, les études moléculaires d'ADN des espèces susceptibles d'être symbiotiques qui étaient prévues n'ont pas abouti, et sans elles, l'attribution de telle espèce de champignon à telle espèce d'arbre semble être une problématique. En effet, le sporophore peut provenir du mycélium de la racine de l'espèce d'arbre situé loin du sporophore, et donc, l'espèce d'arbre dont la racine est sous le champignon pourrait ne pas avoir de relation symbiotique avec le champignon. De ce fait, les résultats ne sont pas retenus exacts mais plutôt probables.

    De plus, nous avons manqué certains ouvrages et matériel qui nous auraient aidés dans la détermination. Les études microscopiques n'ont pas été faites et nos descriptions restent toujours incomplètes. Ainsi, des problèmes de détermination ont toujours demeuré raison pour laquelle un certains nombre de nos spécimens est qualifié de « sp. » par manque de sûreté dans leur détermination.

    III.2.2. Abondance des espèces et leurs familles

    Lors de nos récoltes, le nombre d'espèces identifiées a varié d'une famille à l'autre comme l'indique le tableau 2.

    18

    Tableau 2: Abondance des espèces par famille

    Familles

    Nombre d'espèces identifiées

    Pourcentage

    Amanitaceae

    5

    21,7

    Boletaceae

    4

    17,4

    Cantharellaceae

    2

    8,7

    Gyrodontaceae

    2

    8,7

    Russulaceae

    7

    30,4

    Strobilomycetaceae

    1

    4,3

    Xerocomaceae

    2

    8,7

    Ce tableau 2 montre que la famille des Russulaceae est la plus abondante (30,4% des espèces) suivie des Amanitaceae (21,7%), des Boletaceae (17,4%), des Xerocomaceae, Cantharellaceae et Gyrodontaceae (8,7% chacune), et enfin Strobilomycetaceae (4,3%).

    Pour une étude faite par Nzigidahera(1993) à Nkayamba, les Russules sont représentées à 52,3%, les Amanites 19%, les Boletales 22,2% et les Cantharelles 4,7%. Dans la Réserve Forestière de Bururi, les espèces d'Amanites sont représentées à 10,41% (Nkurunziza, 2000). Dans les plantations d'essences exotiques du Burundi, 30,4% des espèces inventoriées dans les plantations d'Eucalyptus sont des Bolets, les Russules sont à 30,7%, les Amanites à 23%, et les cantharelles à 7,7% (Nkengurutse, 2012).

    III.2.3. Genres et espèces rencontrés

    Les espèces récoltées sont regroupées dans 10 genres à savoir : Boletus, Tubosaeta, Tylopilus, Amanita, Cantharellus, Rubinoboletus, Lactarius, Russula, Afroboletus et Xerocomus. Le tableau 3 suivant nous montre l'abondance des espèces au sein des genres.

    19

    Tableau 3: Abondance des espèces au sein de leurs genres.

    Genres

    Nombre d'espèces

    Pourcentage d'espèces

    Afroboletus

    1

    4,3

    Amanita

    5

    21,7

    Boletus

    1

    4,3

    Cantharellus

    2

    8,7

    Lactarius

    3

    13,0

    Rubinoboletus

    2

    8,7

    Russula

    4

    17,4

    Tubosaeta

    1

    4,3

    Tylopilus

    2

    8,7

    Xerocomus

    2

    8,7

    Total

    23

    100

    Le tableau 3 montre le genre Amanita est le plus représenté (21,7% des espèces) suivi des genres Russula (avec 17,4% des espèces), Lactarius (avec 13,0% des espèces), Tyopilus, Rubinoboletus et Xerocomus (avec 8,7% des espèces chacun), et en fin, Boletus, Tubosaeta et Afroboletus (avec 4,3% des espèces chacun).

    Comparativement aux résultats trouvés ailleurs, dans les forêts d'Afrique de l'Ouest, les genres Russula, Lactarius, Amanita, Cantharellus, Inocybe et Boletus sont parmi les plus représentés (Ducousso et al., 2003). Dans la partie méridionale du Burkina, 27 espèces ont été mentionnées. (Sanon et al., 1997 in Ducousso et al., 2003).

    III.2.4. La spécificité symbiotique

    Du tableau 1, nous déduisons le tableau 4 où nous indiquons le nombre d'espèces de champignons ectomycorhiziens et le pourcentage par espèce d'arbre hôte probable.

    20

    Tableau 4 : Espèces d'arbres et champignons ectomycorhiziens

    Espèces d'arbres hôtes

    Nombre d'espèces de champignons

    ectomycorhiziens /23 espèces identifiées

    Pourcentage

    Brachystegia bussei

    9

    39,1

    Brachystegia microphylla

    6

    26,1

    Brachystegia spiciformis

    2

    8,7

    Brachystegia utilis

    5

    21,7

    Isoberlinia angolensis

    2

    8,7

    Uapaca nitida

    6

    26,1

    Les résultats du tableau 4 ci-dessus montrent que Brachystegia bussei est l'espèce susceptible d'être la plus ectomycorhizée (à 39,1%), suivie de Uapaca nitida et Brachystegia microphylla (à 26,1%), Brachystegia utilis (à 21,7%), Brachystegia spiciformis et Isoberlinia angolensis (à 8,7% chacun).

    Dans les plantations d'essences exotiques du Burundi, 81,2% des espèces sont trouvées sous Eucalyptus et 18,7% sous le Pinus (Nkengurutse, 2012).

    Le tableau 2 montre des espèces de champignons appartenant à une seule espèce d'arbres susceptible d'être hôte et d'autres à plusieurs. Aussi bien les champignons, en majorité des Basidiomycètes que les arbres peuvent avoir plusieurs partenaires (Miesch et Sell, 1997). A ce point, nous sommes en accord avec Tosco(1977) lorsqu' il dit que les champignons qui forment des associations ectomycorhiziques vivent exclusivement dans le boisement, et quelques-uns s'unissent à une seule espèce d'arbre, d'autres à plusieurs.

    Les recherches menées en Ecosse ont montré qu'un seul pin peut développer de 15 à 19 espèces ectomycorhiziennes (Saari et al., 2005 in Nkengurutse, 2012).

    Du tableau 4, il ressort que le genre Brachystegia de la famille des Caesalpiniaceae est le plus préféré des champignons ectomycorhiziens. Brachystegia bussei qui est une espèce abondante de la forêt claire (Havyarimana, 2008) semble aussi être l'espèce la plus mycorhizée de la forêt (à 39,1%).

    Figure 6: Nombre de spécimens récoltés durant différentes missions de terrain

    21

    La liste des hôtes probables des récoltes appartenant aux Agaricales, Boletales et Aphyllophorales montre que Brachystegia microphylla est l'espèce d'arbre la plus mycorhizée de Nkayamba (Nzigidahera, 1993).Cette espèce vient en 2ème position dans notre travail (tableau 4) et elle est la plus abondante de la forêt claire de Nkayamba.

    Dans les forêts d'Afrique de l'Ouest, les arbres ectomycorhiziens sont localement diversifiés et/ou abondants. Ils appartiennent aux familles botaniques des Caesalpiniaceae, Dipterocarpacae et Uapacaceae (Ducousso et al., 2003).

    III.2.5. Les champignons et différentes périodes de l'année d'étude

    L'étude phénologique nous renseigne sur la période d'apparition, d'abondance et même de disparition des espèces de champignons étudiés. On précisera ici que les différentes espèces apparaissent avec la saison des pluies et disparaissent avec la fin de cette dernière. La disparition dont il est question ici concerne les sporophores car les mycélia se conservent dans le sol pour donner de nouveaux sporophores au retour de la pluie.

    La figure 7 ci- après montre la quantité de spécimens récoltés à certaines périodes de l'année, lors de nos missions de terrain.

    Nombre de spécimens de champignons récoltés et

    décrits

    4

    2

    9

    7

    6

    5

    3

    0

    8

    1

    Du 7 au 10 Mai 2011

    Du 17 au 20 Novembre

    2011

    Du 27 au 30 décembre

    2011

    Du 28 au 29 janvier 2012

    Du27 au 28 Février 2012

    Du 24 au 25 Mars 2012

    Du 12 au 15 Avril 2012

    Périodes de récolte

    22

    La figure 7 montre que les mois de Novembre, Décembre et Avril sont les mois où nous observons un nombre élevé de sporophores suivis de Mai, et puis Janvier. Les mois de février et mars semblent ne pas être favorables à la fructification des champignons ectomycorhiziens, ce qui serait la conséquence de l'irrégularité des pluies.

    Il n'y a pas eu de récoltes pendant les mois de Juin, Juillet, Août, Septembre et Octobre parce que les pluies disparaissent avec Juin et réapparaissent avec Septembre, octobre (Fig. 4) et il faut un moment pour la croissance du mycélium.

    Comparativement aux résultats d' ailleurs, les meilleurs périodes de récoltes sont successivement le mois de Décembre, Avril, Mars, Janvier, Février (Nzigidahera, 1993)

    Cela pourrait être la conséquence des changements saisonniers. Pour Sindayihebura, 1994, ces périodes de récolte sont successivement le mois de Décembre, Mai, Janvier, Avril, Mars, Février et Novembre.

    III.2.6. Spécificité granulométrique des champignons ectomycorhiziens

    Les études granulométriques faites sur les sols de Nkayamba ont montré que Brachystegia microphylla s'établit sur des sols sablonneux, Brachystegia bussei sur des sols limono-argileux, Brachystegia utilis sur des sols argileux selon Nzigidahera(1993).

    Des résultats du tableau 1, nous déduisons l'écologie des champignons (tableau 5).

    Tableau 5 : Ecologie des champignons ectomycorhiziens en fonction de la granulométrie

    Types de sols

    Nombre d'espèces de champignons
    ectomycorhiziens

    Pourcentage

    Sols limono-argileux

    9

    47,4

    Sols argileux

    5

    26,3

    Sols sablonneux

    5

    26,3

    Total

    19

    100

    Ces résultats montrent que 47,4% de champignons ectomycorhiziens préfèrent un sol limono-argileux, 26,3% un sol argileux et 26,3% restants un sol sablonneux.

    En tenant compte de la granulométrie du sol et l'écologie des différentes espèces d'arbres, le tableau 5 montre que beaucoup d'espèces fongiques préfèrent un sol limono-argileux alors que l'étude effectuée par Nzigidahera, 1993 révèle une préférence marqué pour des sols sablonneux.

    23

    CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS Conclusion

    La forêt claire de Rumonge est riche en espèces fongiques. Les 23 espèces inventoriées se repartissent en 10 genres (Boletus, Tubosaeta, Tylopilus, Amanita, Cantharellus, Rubinoboletus, Lactarius, Russula, Afroboletus et Xerocomus), en 7 familles à savoir : Amanitaceae, Boletaceae, Cantharellaceae, Gyrodontaceae, Russulaceae, Strobilomycetaceae et Xerocomaceae.

    Les espèces de la famille des Russulaceae sont les plus abondantes avec 30,4% des espèces, celles des Amanitaceae suivent avec 21,7%, celles des Boletaceae sont à 17,4%, celles des Xerocomaceae, Cantharellaceae et Gyrodontaceae représentent chacune 8,7%, et celles des Strobilomycetaceae 4,3%.

    Le présent travail a permis d'approprier les différentes espèces de champignons à leurs espèces d'arbres hôtes probables. Les résultats montrent que 39,1% des espèces de champignons sont en symbiose avec Brachystegia bussei, 26,1% avec Uapaca nitida, 26,1% avec Brachystegia microphylla, 21,7% avec Brachystegia utilis, 8,7% avec Brachystegia spiciformis, et 8,7% avec Isoberlinia angolensis. Donc, Brachystegia bussei est l'espèce susceptible d'être la plus ectomycorhizée de la forêt claire de Rumonge.

    La documentation utilisée n'a pas permis la détermination de tous les spécimens récoltés. Ainsi, un certain nombre de ces derniers est qualifié de « sp. » par manque de sûreté dans leur détermination.

    Les mois de Novembre, Décembre et Avril sont les plus favorables à la fructification des champignons.

    Comme la période de fructification n'est pas la même pour toutes les espèces fongiques, une seule saison ne suffit pas pour une telle étude, il faut donc beaucoup d'observations à différentes périodes de l'année.

    24

    Recommandations

    De ce travail, nous retenons que les champignons ectomycorhiziens ont une importance capitale dans le développement des écosystèmes forestiers. Cela nous amène à suggérer un certain nombre d'actions qui doivent être menées par tous les intervenants et qui contribueront positivement au maintien des écosystèmes forestiers, comme ces forêts claires.

    Ainsi, nous recommandons :

    ? A l'Etat :

    · d'augmenter le budget destiné au ministère de l'Eau, Environnement, Aménagement du territoire et Urbanisme afin de valoriser les écosystèmes forestiers jusqu'ici non bien entretenus.

    ? A l'INECN :

    · de protéger les espèces symbiotiques des écosystèmes forestiers.

    ? Aux chercheurs :

    · de mener d'autres études en matière de la spécificité symbiotique, afin de nous compléter, par des études moléculaires d'ADN des espèces symbiotiques en vue d'enrichir la connaissance mycologique.

    · Etant donné que nos échantillons sont maintenant conservés en herbier du Département de Biologie, nous recommandons que les études microscopiques approfondies soient menées afin de pouvoir nous compléter et identifier les espèces restées indéterminées.

    ? A la population environnante des forêts claires, en particulier la forêt claire de Rumonge :

    · de respecter les forêts claires, en veillant à ne pas les exploiter d'une façon irrationnelle.

    · de former des associations bien reconnues pour la récolte et la vente des champignons.

    25

    BIBLIOGRAPHIE

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    2. Beeli, M., 1935: [Amanita, Volvaria], Flore Iconographique des champignons du Congo 1 : 12 -25.

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    4. Boullard, B., 1990 : Dictionnaire de Botanique, Université de Rouen/Haute-Normandie, 398 p.

    5. Boullard, B., 1990 : Guerre et paix dans le Règne Végétal, Rue Bargue 75015, paris, 336p.

    6. Buyck, B., 1993: Russula I (Russulaceae): 239-408. Fig. 210-257; Pl. 55-68.

    7. Buyck, B., 1994: Russula II (Russulaceae): 411-539. Fig. 258-351; Pl. 69-87.

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    11. Dechamplain, N. et Gosselin, L., 2002 : Les champignons mycorhiziens, Université de Laval, 12p.

    12. Delmas, J., 1989 : Les champignons et leur culture : Flammaraison, La Maison Rustique, Paris, 970 p.

    13. Ducousso, M., Bã, A.M. et Thoen, D., 2003 : Les champignons ectomycorhiziens des forêts naturelles et des plantations d'Afrique de l'Ouest, une source de champignons comestibles, Laboratoire des symbioses tropicales et méditerranéennes, TA 10/J34398 Montpellier Cedex France, 63p.

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    26

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    20. Heinamann, P., 1954 : Boletineae : 49-80. Pl. 9-12.

    21. Heinamann, P., 1959 : Cantharellineae 153-166, Pl. 26-28 : Flore iconographique des champignons du Congo.

    22. IGEBU, 2012 : Données climatologiques. Institut Géographique du Burundi.

    23. IQDHO, 2008 : Evaluation des effets de la présence des mycorhizes dans le terreau pendant et après le cycle de la production d'annuelles en paniers suspendus, Rapport final du projet réalisé dans le cadre du Programme de Soutien à l'Innovation Horticole du ministère de l'Agriculture, des Pêches et de l'Alimentation du Québec, 67p.

    24. Kakunze, A., 2003 : Contribution à l'Etude systématique des champignons ectomycorhiziques de la forêt claire de KIGWENA. Mémoire présenté pour l'obtention de Licence en Sciences Biologiques. Université du Burundi, 61p.

    25. Lafon, P., Tharaud-Prayer, C. et Levy, G., 1990 : Biologie des plantes cultivées, 11, rue Lavoisier- F 75384 Paris CEDEX 08, 238 p.

    26. Lewalle, J., 1972 : Les étages de la végétation du Burundi occidentale, Travaux de l'Université Officielle de Bujumbura, 173 p.

    27. Miesch, R. et Sell, Y., 1997 : Botanique générale, Facultés des Sciences de la vie, Université Louis Pasteur, Strasbourg, 602 p.

    28. Moreau, C., 1978 : Larousse des champignons. 17, Rue de Mont Parnasse, Paris, 327p.

    29. Nkengurutse, J., 2012 : Contribution à l'étude de la mycoflore ectomycorhizienne associée aux plantations d'essences exotiques du Burundi. Mémoire présenté et défendu pour l'obtention du grade de Master en Sciences, Université Libre de Bruxelles, 67p.

    30. Nkurunziza, D., 2000 : Contribution à l'étude systématique et écologique des champignons homobasidiomycètes de la réserve naturelle forestière de Bururi.

    27

    Mémoire présenté en vue de l'obtention du grade d'Ingénieur Industriel. Gitega, Université du Burundi, Institut Supérieur d'Agriculture, 93 p.

    31. Ntiharirizwa, E., 1996 : Contribution à l'étude systématique des champignons ectomycorhiziques dans les écosystèmes naturels forestiers de GISAGARA (CANKUZO Est), Mémoire présenté et soutenu publiquement en vue de l'obtention du grade d'Ingénieur Industriel, Option : Génie Rural, Eaux et Forêts(GREF), Gitega-Université du Burundi, Institut Supérieur d'Agriculture, 122 p.

    32. Nzigidahera, B., 1993: Contribution à l'étude systématique et écologique des champignons ectomycorhiziques de la forêt claire de NKAYAMBA (Rumonge, Burundi). Mémoire présenté pour l'obtention de Licence en sciences Biologiques. Université du Burundi, 146 p.

    33. Oei, P., 1993: La culture des champignons. Paris et Tool, Amsterdam, 318 p.

    34. Raven, P.H., Evert, R.F. et Eichhorn, S.E., 2000 : Biologie végétale, Rue des Minimes, 39-B-1000 Bruxelles, 944 p.

    35. Sindayihebura, N., 1996 : Contribution à l'étude des Bolétales au Burundi, Mémoire présenté pour l'obtention de Licence en sciences Biologiques. Université du Burundi, 83 p.

    36. Tosco, U., 1977 : Les champignons, Editions Atlas, s.a.r.l, Paris, 90 p.

    ANNEXES

    29

    Annexe 1 : descriptions des espèces récoltées I. Famille des Amanitaceae

    1. Amanita pudica Beeli (NG001)

    Figure 1: Amanita pudica Beeli (NG001): Photo: Nijimbere,2011

    Ecologie : espèce trouvée sous Brachystegia microphylla Harms.

    Date de récolte : le 07/05/2011

    Solitaire, stipité, amanitoïde.

    SPOREE : blanche, hauteur du pied 67 mm.

    CHAPEAU : diamètre 50 mm convexe, surface uniforme, marge ondulée. PILEIPELLIS à la marge juste, non séparable, épais, humide, glabre mat.

    CHAIR DU CHAPEAU : charnu, de couleur uniforme, goût : doux, odeur : fongique.

    PIED : diamètre au sommet 7 mm, diamètre au centre 5 mm, diamètre à la base

    6 mm central, séparable, surface uniforme.

    STIPITIPELLIS humide, glabre mat.

    CHAIR DU PIED : plein, charnu, goût doux, odeur fongique.

    VOILE PARTIEL : absent.

    VOILE UNIVERSEL : présent.

    HYMENOPHORE : lamellé.

    LAMELLES : très espacées. REACTIONS : nulles.

    Ce champignon non comestible.

    30

    2. Amanita sp. 1 (NG008)

    Figure 2 : Amanita sp. 1 (NG008) : Photo: Nijimbere,2011

    Ecologie : espèce trouvée sous Brachystegia utilis Burtt Davy et Hutch, sol un peu humide et riche en humus.

    Date de récolte : le 17/11/2011

    Solitaire, stipité, amanitoïde.

    SPOREE : blanche, hauteur 90 mm.

    CHAPEAU : diamètre 87 mm concave, surface uniforme.

    PILEIPELLIS à la marge trop court, séparable, épais, humide.

    CHAIR DU CHAPEAU : membraneux, goût : fongique, odeur : fongique.

    PIED : diamètre au sommet 10 mm, diamètre au centre 15 mm, diamètre à la

    base 19 mm central.

    STIPITIPELLIS humide, glabre luisant, couleur uniforme. CHAIR DU PIED : plein, charnu, goût doux, odeur fongique. VOILE PARTIEL : absent VOILE UNIVERSEL : présent. HYMENOPHORE : lamellé.

    LAMELLES : blanches.

    REACTIONS : pied avec NaOH : jaune.

    Ce champignon n'est pas comestible.

    31

    3. Amanita sp. 2 (NG010)

    Figure 3: Amanita sp. 2 (NG010) : Photo: Nijimbere,2011

    Ecologie : espèce trouvée sous Uapaca nitida, sol un peu humide et riche en

    humus.

    Date de récolte : le 17/11/2011

    Solitaire, stipité.

    SPOREE : jaune pale, hauteur 87 mm.

    CHAPEAU : diamètre 90 mm convexe.

    PILEIPELLIS à la marge juste, séparable, humide.

    CHAIR DU CHAPEAU : membraneux, goût : fongique, odeur : fongique.

    PIED : diamètre au sommet 15 mm, diamètre au centre 17 mm, diamètre à la

    base 19 mm central, séparable.

    STIPITIPELLIS collant.

    CHAIR DU PIED : caverneux, charnu, goût doux, odeur fongique.

    VOILE PARTIEL : présent.

    HYMENOPHORE : lamellé.

    LAMELLES: blanches.

    REACTIONS : nulles.

    Ce champignon n'est pas comestible.

    32

    4. Amanita sp. 3 (NG011)

    Figure 8: Amanita sp. 3 (NG011) : Photo: Nijimbere,2011

    Ecologie : espèce trouvée sous Brachystegia utilis Burtt Davy, riche en humus.

    Date de récolte : le 17/11/2011

    Solitaire, stipité, amanitoïde.

    SPOREE : blanche, hauteur 95 mm.

    CHAPEAU : diamètre 63 mm plat.

    PILEIPELLIS à la marge juste, séparable, mucilagineux.

    CHAIR DU CHAPEAU : spongieux, goût : fongique, odeur : fongique.

    PIED : diamètre au sommet 10 mm, diamètre au centre 10 mm, diamètre à la

    base 10 mm central, séparable.

    STIPITIPELLIS humide, glabre luisant.

    CHAIR DU PIED : plein, charnu, goût fongique, odeur fongique.

    VOILE PARTIEL : présent,

    VOILE UNIVERSEL : présent.

    HYMENOPHORE : lamellé.

    LAMELLES: blanches.

    REACTIONS : nulles.

    Ce champignon n'est pas comestible.

    33

    5. Amanita loosii Beeli (NG021)

    Figure 5: Amanita loosii Beeli (NG021) : Photo: Nijimbere,2011

    Ecologie : espèce trouvée sous Brachystegia microphylla Harms, sol un peu

    humide, riche en humus, végétation de fougères.

    Date de récolte : le 28/12/2011

    Grégaire, stipité, amanitoïde.

    SPOREE : jaune pale, hauteur 110 mm.

    CHAPEAU : diamètre 130 mm plan, surface uniforme.

    PILEIPELLIS à la marge juste, séparable jusqu'à mi rayon, épais, humide.

    CHAIR DU CHAPEAU : charnu, goût : doux, odeur : fongique.

    PIED : diamètre au sommet 20 mm, diamètre au centre 20 mm, diamètre à la

    base 30 mm central, non séparable.

    STIPITIPELLIS humide, glabre mat.

    CHAIR DU PIED : plein, charnu, goût doux, odeur fongique.

    VOILE PARTIEL : absent,

    VOILE UNIVERSEL : absent.

    HYMENOPHORE : lamellé.

    LAMELLES : blanches.

    REACTIONS : nulles.

    Ce champignon n'est pas comestible.

    34

    II. Famille des Boletaceae Chevalier

    6. Boletus spectabilissimus Watling (NG014)

    Figure 6: Boletus spectabilissimus Watling (NG014) : Photo: Nijimbere,2011

    Ecologie : espèce trouvée sous Brachystegia utilis Burtt Davy et Hutch, sol un

    peu humide et riche en humus.

    Date de récolte : le 18/11/2011

    Solitaire, stipité, boletoïde.

    SPOREE : non obtenue, hauteur 95 mm.

    CHAPEAU : diamètre 25 mm convexe, surface uniforme.

    PILEIPELLIS à la marge excédent, non séparable, humide, glabre mat.

    CHAIR DU CHAPEAU : charnu, goût : amer, odeur : fongique.

    PIED : diamètre au sommet 25 mm, diamètre au centre 40 mm, diamètre à la

    base 35 mm central, non séparable.

    STIPITIPELLIS humide, taches éparses.

    CHAIR DU PIED : plein, charnu, goût amer, odeur fongique.

    HYMENOPHORE : tubulé.

    TUBES: jaunes.

    REACTIONS : nulles.

    Ce champignon n'est pas comestible.

    35

    7. Tubosaeta brunneosetosa (Singer) E. Horak (NG015; NG020, NG032)

    Figure 7: Tubosaeta brunneosetosa (Singer) E. Horak (NG015) : Photo: Nijimbere,2011

    Ecologie : espèce trouvée sous Brachystegia utilis Burtt Davy et Hutch Brachystegia bussei Harms, sol un peu humide, riche en humus.

    Date de récolte : le 18/11/2011

    Grégaire ou solitaire, stipité, boletoïde.

    SPOREE : orange, hauteur 35-50 mm.

    CHAPEAU : diamètre 45-50 mm convexe, surface uniforme.

    PILEIPELLIS à la marge juste, non séparable, épais, humide, taches éparses. CHAIR DU CHAPEAU : charnu, goût : amer, odeur : fongique.

    PIED : diamètre au sommet 10-15 mm, diamètre au centre 6-12 mm, diamètre à la base 5-16 mm central, non séparable, surface rugueuse.

    STIPITIPELLIS humide, glabre mat.

    CHAIR DU PIED : plein, charnu, goût amer, odeur fongique, couleur uniforme. HYMENOPHORE : tubulé.

    TUBES : jaunes ou mauves.

    REACTIONS : Chapeau ; chapeau (contexte) ; pied et pied (contexte) avec NaOH, NH4OH : orange ou rose.

    Ce champignon n'est pas comestible.

    36

    8. Tylopilus sp.1 (NG025)

    Figure 8: Tylopilus sp.1 (NG025): Photo: Nijimbere, 2012

    Ecologie : espèce trouvée sous Brachystegia bussei Harms, sol un peu humide, riche en humus.

    Date de récolte : le 28/01/2012

    Solitaire, stipité, boletoïde.

    SPOREE : orange, hauteur 59 mm.

    CHAPEAU : diamètre 69 mm convexe, surface striée.

    PILEIPELLIS à la marge un peu excédent, séparable, humide, glabre mat.

    CHAIR DU CHAPEAU : charnu, goût : doux, odeur : fongique.

    PIED : diamètre au sommet 14 mm, diamètre au centre 15 mm, diamètre à la

    base 14 mm central, séparable.

    STIPITIPELLIS humide, glabre mat.

    CHAIR DU PIED : plein, charnu, goût amer, odeur fongique.

    HYMENOPHORE : tubulé.

    TUBES : brunes foncées.

    REACTIONS : chapeau ; chapeau (contexte) ; pied (contexte) ;

    hyménophore avec NaOH : vert.

    Ce champignon n'est pas comestible.

    37

    9. Tylopilus sp. 2 (NG031)

    Figure 9: Tylopilus sp. 2 (NG031): Photo: Nijimbere, 2012

    Ecologie : espèce trouvée sous Brachystegia bussei Harms, sol un peu humide, riche en humus.

    Date de récolte : le 13/04/2012

    Solitaire, stipité, boletoïde.

    SPOREE : non obtenue, hauteur 40 mm.

    CHAPEAU : diamètre 60 mm concave, surface uniforme.

    PILEIPELLIS à la marge juste, non séparable, humide, glabre mat. CHAIR DU CHAPEAU : charnu, goût : acre, odeur : humique.

    PIED : diamètre au sommet 10 mm, diamètre au centre 5 mm, diamètre à la base 6 mm central, séparable.

    STIPITIPELLIS sec, glabre mat.

    CHAIR DU PIED : plein, charnu, goût acre, odeur humique. HYMENOPHORE : tubulé.

    REACTIONS : chapeau, chapeau (contexte), pied, pied (contexte), hyménophore avec NaOH : brune, NH4OH : brune.

    Ce champignon n'est pas comestible.

    38

    III. Famille des Canthalleraceae Schroet

    10. Cantharellus symoensii Heinemann (NG007; NG018; NG028)

    Figure 10: Cantharellus symoensii Heinemann (NG028) : Photo: NIJIMBERE, 2011

    Ecologie : espèce trouvée sous Brachystegia microphylla Harms, Brachystegia bussei Harms, Uapaca nitida Muel. Arg., sol un peu humide et riche en humus.

    Date de récolte : le 07/05/2011

    Solitaire ou grégaire, stipité, cantharelloïde.

    SPOREE : orange, hauteur 35-82 mm.

    CHAPEAU : diamètre 35-55 mm concave.

    PILEIPELLIS à la marge juste, séparable, épais, humide.

    CHAIR DU CHAPEAU : charnu, de couleur blanche, goût : doux, odeur : fongique.

    PIED : diamètre au sommet 15mm, diamètre au centre 8-15 mm, diamètre au centre 8-15 mm, diamètre à la base 7-8 mm central, séparable.

    STIPITIPELLIS humide ou gluant, glabre mat.

    CHAIR DU PIED : creux, goût doux, odeur fongique.

    HYMENOPHORE : lamellé. LAMELLES : oranges.

    REACTIONS : nulles.

    Ce champignon est comestible.

    39

    11. Cantharellus cyanescens Buyck (NG019)

    Figure 11: Cantharellus cyanescens Buyck (NG019) : Photo: Nijimbere, 2011

    Ecologie : espèce trouvée sous Brachystegia bussei Harms, sol un peu humide,

    riche en humus.

    Date de récolte : le 27/12/2011

    Grégaire, stipité, cantharelloïde.

    SPOREE : non obtenue, hauteur 36 mm.

    CHAPEAU : diamètre 45 mm infundibuliforme, surface pliciforme.

    PILEIPELLIS à la marge juste, non séparable, charnu, humide.

    CHAIR DU CHAPEAU : charnu, goût : doux, odeur : fongique.

    PIED : diamètre au sommet 10 mm, diamètre au centre 5 mm, diamètre à la base

    8 mm central, non séparable.

    STIPITIPELLIS humide, glabre mat.

    CHAIR DU PIED : creux, charnu, goût doux, odeur fongique.

    HYMENOPHORE : lamellé.

    LAMELLES : jaunes foncées.

    REACTIONS : nulles.

    Ce champignon est comestible.

    40

    IV. Famille des Gyrodontaceae (Sing.) Heinem.

    12. Rubinoboletus luteopurpureus (Beeli) Heinem. & Rammeloo (NG002 ; NG003, NG004,

    NG016, NG024, NG030)

    Figure 12: Rubinoboletus luteopurpureus (Beeli) Heinem. & Rammeloo (NG0024) : Photo: NIJIMBERE, 2011

    Ecologie : espèce trouvée sous Isoberlinia angolensis (BENTH) HOYLE & BRENAM, Brachystegia bussei Harms, Brachystegia microphylla

    Harms, Uapaca nitida Muel. Arg., sol caillouteux et riche en
    humus.

    Date de récolte : le 07/05/2011

    Grégaire, stipité, boletoïde.

    SPOREE : blanche, hauteur du pied 35-65 mm,

    CHAPEAU : diamètre 35-150 mm convexe, surface uniforme.

    PILEIPELLIS à la marge juste, séparable, épais, humide, glabre mat.

    CHAIR DU CHAPEAU : charnu, de couleur uniforme, goût : amer, odeur : fongique.

    PIED : diamètre au sommet 13-31mm, diamètre au centre 12-29 mm, diamètre à la base 10-18 mm central, non séparable, surface uniforme.

    STIPITIPELLIS humide, glabre mat.

    CHAIR DU PIED : plein, charnu, goût doux, odeur fongique, couleur uniforme.

    HYMENOPHORE : tubulé.

    REACTIONS : nulles.

    Ce champignon n'est pas comestible.

    41

    13. Rubinoboletus sp. (NG029)

    Figure 13: Rubinoboletus sp. (NG029): Photo: Nijimbere, 2012

    Ecologie : espèce trouvée sous Uapaca nitida Muell. Arg., sol un peu humide,

    riche en humus.

    Date de récolte : le 12/04/2012

    Solitaire, stipité.

    SPOREE : non obtenue, hauteur 35 mm.

    CHAPEAU : diamètre 110 mm plan, surface fissurée.

    PILEIPELLIS à la marge juste, non séparable, humide, écailleux.

    CHAIR DU CHAPEAU : charnu, goût : doux, odeur : fongique.

    PIED : diamètre au sommet 39 mm, diamètre au centre 37 mm, diamètre à la

    base 26 mm central, non séparable.

    STIPITIPELLIS humide, glabre mat.

    CHAIR DU PIED : plein, charnu, goût doux, odeur fongique.

    HYMENOPHORE : tubulé.

    TUBES : blanches.

    REACTIONS : nulles.

    Ce champignon n'est pas comestible.

    42

    V. Famille des Russulaceae Lotsy 14. Lactarius sp. (NG005)

    Figure 14: Lactarius sp. (NG005) : Photo: Nijimbere, 2011 Ecologie : espèce trouvée sous Brachystegia bussei Harms.

    Date de récolte : le 07/05/2011

    Solitaire, stipité.

    SPOREE : pas obtenue, hauteur du pied 55 mm,

    CHAPEAU : diamètre 48mm plan concave, surface uniforme.

    PILEIPELLIS à la marge juste, non séparable, sec, glabre mat.

    CHAIR DU CHAPEAU : charnu, de couleur uniforme, goût : doux, odeur : fongique.

    PIED : diamètre au sommet 10 mm, diamètre au centre 10 mm, diamètre à la base 16 mm central, non séparable, surface uniforme.

    STIPITIPELLIS sec, glabre mat.

    CHAIR DU PIED : plein, charnu, goût doux, odeur fongique.

    LATEX : présent.

    HYMENOPHORE : lamellé.

    REACTIONS : nulles.

    Ce champignon n'est pas comestible.

    43

    15. Lactarius pelliculatus (Beeli) Buyck (NG012; NG013)

    Figure 15: Lactarius pelliculatus (Beeli) Buyck (NG012): Photo: Nijimbere, 2011

    Ecologie : espèce trouvée sous Brachystegia utilis Burtt Davy et Hutch, sol

    riche en humus.

    Date de récolte : le 18/11/2011

    Solitaire, stipité.

    SPOREE : blanche, hauteur 70-100 mm.

    CHAPEAU : diamètre 75 mm concave.

    PILEIPELLIS à la marge juste, non séparable, sec.

    CHAIR DU CHAPEAU : charnu, goût : amer, odeur : fongique.

    PIED : diamètre au sommet 10-20 mm, diamètre au centre 15-20 mm, diamètre

    à la base 12-15 mm central, non séparable.

    STIPITIPELLIS humide, taches éparses.

    CHAIR DU PIED : plein, fragile, goût amer, odeur fongique.

    HYMENOPHORE : lamellé.

    LAMELLES : blanches.

    REACTIONS : nulles.

    Ce champignon n'est pas comestible.

    44

    16. Russula flavobrunnea Buyck (NG026)

    Figure 16: Russula flavobrunnea Buyck (NG026): Photo: Nijimbere, 2012

    Ecologie : espèce trouvée sous Uapaca nitida, sol un peu humide, riche en

    humus.

    Date de récolte : le 28/01/2012

    Solitaire, stipité.

    SPOREE : non obtenue, hauteur 25 mm.

    CHAPEAU : diamètre 40 mm convexe, surface uniforme.

    PILEIPELLIS à la marge un peu excédent, séparable, glabre mat.

    CHAIR DU CHAPEAU : charnu, goût : fongique, odeur : fongique.

    PIED : diamètre au sommet 12 mm, diamètre au centre 11mm, diamètre à la

    base 6 mm central, non séparable.

    STIPITIPELLIS humide, glabre mat.

    CHAIR DU PIED : plein, charnu, goût doux, odeur fongique.

    HYMENOPHORE : lamellé.

    LAMELLES : jaunes pales.

    REACTIONS : nulles.

    Ce champignon n'est pas comestible.

    45

    17. Russula cellulata Buyck (NG027)

    Figure 17: Russula cellulata Buyck (NG027) : Photo: Nijimbere,2012

    Ecologie : espèce trouvée sous Uapaca nitida Muell. Arg., sol un peu humide, riche en humus.

    Date de récolte : le 12/04/2012

    Solitaire, stipité.

    SPOREE : non obtenue, hauteur 80 mm.

    CHAPEAU : diamètre 90 mm plan, surface fissurée. PILEIPELLIS à la marge juste, séparable, sec, glabre mat. CHAIR DU CHAPEAU : charnu, goût : doux, odeur : nul.

    PIED : diamètre au sommet 18 mm, diamètre au centre 17 mm, diamètre à la base 12 mm central.

    STIPITIPELLIS humide, glabre mat.

    CHAIR DU PIED : plein, charnu, goût doux, odeur nul. HYMENOPHORE : lamellé.

    LAMELLES : blanches.

    REACTIONS : chapeau, chapeau (contexte), pied, pied (contexte), hyménophore avec NaOH : jaune.

    (Contexte) avec, NH4OH: vert.

    Ce champignon est comestible.

    46

    18. Russulas sp. 1 (NG006)

    Figure 18: Russula sp. 1 (NG006) : Photo: Nijimbere,2011

    Ecologie : espèce trouvée sous Brachystegia spiciformis Benth.

    Date de récolte : le 07/05/2011

    Solitaire, cespiteux.

    SPOREE : blanche, hauteur du pied 130 mm.

    CHAPEAU : diamètre 110 mm convexe.

    PILEIPELLIS à la marge juste, non séparable, épais, humide.

    CHAIR DU CHAPEAU : charnu, de couleur uniforme, goût : doux, odeur :

    fongique.

    PIED : diamètre au sommet 50 mm, diamètre au centre 40 mm, diamètre à la

    base 40 mm central, non séparable.

    STIPITIPELLIS humide, squamuleux.

    CHAIR DU PIED : plein, charnu, goût doux, odeur fongique.

    HYMENOPHORE : lamellé.

    LAMELLES : blanches.

    REACTIONS : nulles.

    Ce champignon n'est pas comestible.

    47

    19. Russsula sp. 2 (NG034)

    Figure 19: Russula sp. 2 (NG034) : Photo: Nijimbere,2012

    Ecologie : espèce trouvée sous Brachystegia bussei Harms, sol un peu humide,

    riche en humus.

    Date de récolte : le 15/04/2012

    Grégaire, stipité, pleurotoïde.

    SPOREE : non obtenue, hauteur 35 mm.

    CHAPEAU : diamètre 70 mm plan, surface uniforme.

    PILEIPELLIS à la marge juste, non séparable, humide, glabre mat.

    CHAIR DU CHAPEAU : charnu, goût : fongique, odeur : fongique.

    PIED : diamètre au sommet 20 mm, diamètre au centre 19 mm, diamètre à la

    base 15 mm central, séparable.

    STIPITIPELLIS humide, glabre mat.

    CHAIR DU PIED : plein, charnu, goût fongique, odeur fongique.

    HYMENOPHORE : lamellé.

    LAMELLES : jaunes pales.

    REACTIONS: nulles.

    Ce champignon n'est pas comestible.

    48

    20. Lactarius inversus Gooss. & Heim (NG035)

    Figure 20: Lactarius inversus Gooss. & Heim (NG035): Photo: Nijimbere, 2011

    Ecologie : espèce trouvée sous Brachystegia bussei Harms, sol un peu humide,

    riche en humus.

    Date de récolte : le 15/04/2012

    Solitaire, stipité.

    SPOREE : blanche, hauteur 45 mm.

    CHAPEAU : diamètre 50 mm concave, surface uniforme.

    PILEIPELLIS à la marge trop court, non séparable, humide, glabre mat.

    CHAIR DU CHAPEAU : charnu, goût : acre, odeur : humique.

    PIED : diamètre au sommet 11 mm, diamètre au centre 5 mm, diamètre à la base

    8 mm central, non séparable.

    STIPITIPELLIS humide, glabre mat.

    CHAIR DU PIED : plein, charnu, goût acre, odeur humique.

    HYMENOPHORE : lamellé.

    REACTIONS : nulles.

    Ce champignon n'est pas comestible.

    49

    VI. Famille des Strobilomycetaceae

    21. Afroboletus luteolus (Heinemann) Pegler& Young (NG017 ; NG023)

    Figure 21: Afroboletus luteolus (Heinemann) Pegler& Young (NG017): Photo: Nijimbere, 2011

    Ecologie : espèce trouvée sous Isoberlnia angolensis(BENTH) HOYLE& BRENAM, sol un peu humide, riche en humus.

    Date de récolte : le 27/12/2011

    Solitaire, stipité, boletoïde.

    SPOREE : jaune pale, hauteur 129- 133 mm.

    CHAPEAU : diamètre 83 mm mamelonné, surface rugueuse.

    PILEIPELLIS à la marge un peu excédent, séparable seulement à la marge, fibreux, sec.

    CHAIR DU CHAPEAU : charnu, goût : fongique, odeur : fongique.

    PIED : diamètre au sommet 32-33 mm, diamètre au centre 30-31 mm, diamètre à la base 33 mm central.

    STIPITIPELLIS sec, squamuleux.

    CHAIR DU PIED : plein, charnu, goût nul, odeur fongique. HYMENOPHORE : tubulé.

    TUBES : blanches.

    REACTIONS : chapeau, chapeau (contexte), pied, pied (contexte) hyménophore avec NaOH : rouge.

    Ce champignon n'est pas comestible.

    50

    VII. Famille des Xerocomaceae

    22. Xerocomus spinulosus Heinem. & Gooss.-Fontana (NG009)

    Figure 22: Xerocomus spinulosus Heinem. & Gooss.-Fontana (NG009): Photo: Nijimbere, 2011

    Ecologie : espèce trouvée sous Brachystegia spiciformis Benth, sol un peu humide et riche en humus.

    Date de récolte : le 17/11/2011

    Grégaire, stipité, boletoïde.

    SPOREE : orange, hauteur 60 mm.

    CHAPEAU : diamètre 70 mm convexe, surface uniforme.

    PILEIPELLIS à la marge un peu excédent, non séparable, épais. CHAIR DU CHAPEAU : charnu, goût : fongique, odeur : fongique.

    PIED : diamètre au sommet 12 mm, diamètre au centre 14 mm, diamètre à la base 16 mm central, non séparable.

    STIPITIPELLIS sec, glabre mat.

    CHAIR DU PIED : plein, charnu, goût doux, odeur nul. HYMENOPHORE : tubulé.

    TUBES : jaunes.

    REACTIONS : chapeau (contexte) et pied (contexte) avec FeSO4 : bleu, pied (contexte) avec NaOH : brune.

    Ce champignon n'est pas comestible.

    51

    23. Xerocomus subspinulosus Heinem. (NG022)

    Figure 23: Xerocomus subspinulosus Heinem (NG022) : Photo: Nijimbere, 2011

    Ecologie : espèce trouvée sous Brachystegia microphylla Harms, dans un sol

    caillouteux, un peu humide.

    Date de récolte : le 28/12/2011

    Solitaire, stipité, boletoïde.

    SPOREE : non obtenue, hauteur 80 mm.

    CHAPEAU : diamètre 95 mm convexe, surface rugueuse.

    PILEIPELLIS à la marge trop court, non séparable, humide, écailleux.

    CHAIR DU CHAPEAU : charnu, goût : doux, odeur : fongique.

    PIED : diamètre au sommet 20 mm, diamètre au centre 17 mm, diamètre à la

    base 20 mm central, non séparable.

    STIPITIPELLIS humide, glabre luisant.

    CHAIR DU PIED : plein, charnu, goût doux, odeur fongique.

    HYMENOPHORE : tubulé.

    TUBES : jaunes.

    REACTIONS : nulles.

    Ce champignon n'est pas comestible.

    52

    Annexe 2 : Silhouettes de feuilles des principaux arbres ectomycorhiziques associés aux divers champignons comestibles dans l'Ouest du pays (Byuck ,1994): grandeur naturelle

    1a: Brachystegia spiciformis 1b : Brachystegia microphylla

    53

    1c : B. utilis 1d : Uapaca nitida

    1e : B. bussei 1f : Isoberlinia angolensis (partie d'une feuille)

    54

    Annexe 3 : Précipitations mensuelles et annuelles en mm de la station de Nyanza- Lac (2005-2010)

    Année Mois

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    Moyenne mensuelle

    Janvier

    147,4

    126,2

    172,5

    201,9

    113,9

    192,6

    159,0

    Février

    88,6

    184,5

    108,2

    163,5

    132

    126,3

    133,8

    Mars

    144,7

    105,3

    120,1

    157,8

    160,3

    200,3

    148,0

    Avril

    195,4

    204,3

    426,6

    115,8

    224,2

    146,7

    218,8

    Mai

    104,9

    256,8

    30,2

    6,8

    133,5

    106,7

    106,4

    Juin

    13,8

    4,7

    22,8

    48,5

    30,8

    26,6

    24,5

    Juillet

     

    0,9

     
     
     
     

    0,1

    Août

    11,1

    18,4

    1,5

     
     
     

    5,1

    Septembre

    18,1

    40,6

    4,5

    21,4

    71

    16,3

    28,6

    Octobre

    81,6

    50,6

    69,1

    72,4

    55,6

    26,3

    59,2

    Novembre

    112,1

    208,2

    175,4

    172,4

    166,8

    125,2

    160,0

    Décembre

    140,5

    167,4

    78,4

    97,8

    179,9

    91,3

    125,8

    Total annuel

    1058,2

    1367,9

    1209,3

    1058,3

    1268

    1058,3

    1170

    Source : IGEBU, 2012

    55

    Annexe 4 : Température en degrés Celsius : les relevés de la station de Nyanza-Lac (2005-2010)

    Année

    Mois

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    Moyenne mensuelle

    Janvier

     

    29,11

    29,25

    28,75

    28,88

    29,1

    24,1

    Février

     

    29,44

    29,63

    28,25

    28,81

    29,6

    24,2

    Mars

     

    29,33

    30,34

    28,45

    29,05

    28,9

    24,3

    Avril

     

    28,83

    29,53

    29,32

    28,52

    29,7

    24,3

    Mai

     

    29,61

    31,69

    30,66

    28,91

    30,0

    25,1

    Juin

    29,23

    30,17

    29,83

    29,39

    29,78

    30,03

    29,7

    Juillet

    29,84

    30,87

    30,45

    29,98

    30,03

     

    25,1

    Août

    30,9

    30,35

    31,25

    31,12

    31,46

    31,3

    31,0

    Septembre

    31,19

    31,91

    31,51

    31,14

    31,6

    31,3

    31,4

    Octobre

    30,77

    32,2

    31,1

    29,55

    31

    30,8

    30,9

    Novembre

    28,94

    27,73

    28,86

    28,55

    28,51

    28,9

    28,5

    Décembre

    28,11

    28,8

    28,38

    28,63

    28,43

    28,7

    28,5

    Moyenne
    annuelle

    17,4

    29,8

    30,1

    29,4

    29,5

    27,3

    27,3

    IGEBU, 2012






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