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Entrepreneuriat et la lutte contre la pauvreté en république démocratique du Congo.Cas des entrepreneurs musulmans.

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par Ismael BUKASA
UNIVERSITE INTERNATIONALE AL-MUSTAFA DU CONGO - Licence 2015
  

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1.4.2. Indicateur de pauvreté et indice de développement humain.

Outre la dimension pécuniaire, la pauvreté s'exprime sous des dimensions regroupées sous le terme de « pauvreté humaine ». Il s'agit des dimensions sanitaires, éducationnelles, sociales, culturelles, et politiques de la pauvreté.

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a créé en 1990 l'indice de développement humain, puis deux indicateurs synthétiques de pauvreté : l'IPH-1 et l'IPH-2 (Indicateur de Pauvreté Humaine). Ces indicateurs sont très corrélés.

1.4.2. Les formes de la pauvreté :

Au début du XXè siècle, Benjamin Seebohm Rowntree effectue de nombreuses enquêtes sur la pauvreté dans la ville d'YORK et distingue ce qu'il appelle la pauvreté primaire (absence de ressources suffisantes) de la pauvreté secondaire (niveau de ressources qui pourrait être suffisant mais qui est compromis par une gestion ou des dépenses inconsidérées)

Serge Paugam distingue trois formes de pauvreté :

- La pauvreté intégrée décrit la situation de pays de régions économiquement en retard. Comme la pauvreté est depuis longtemps largement rependue, les pauvres ne sont pas stigmatisés et bénéficient de la solidarité familiale ou de la socialisation par une pratique religieuse qui reste intense. L'économie informelle est particulièrement développée. C'est une pauvreté sans exclusion (ou, plus exactement, l'exclusion suit sa dynamique propre indépendante de la pauvreté).

- La pauvreté marginale correspond à la pauvreté d'une petite partie de la population au sein d'une société prospère. Ces pauvres considérés comme des « cas sociaux »inadaptés au monde moderne sont fortement stigmatisés.

- La pauvreté disqualifiant concerne les sociétés post-industrielles touchées par des difficultés économiques. Les pauvres sont considérés à travers l'image de la chute ou de la déchéance. L'angoisse du chômage et de l'exclusion touche une grande partie de la société.

La pauvreté résultegénéralement des conditions de départdéfavorables (mauvais accès à la formation, santé déficiente...), et parfois d'accidents (destruction de biens, accident de santé, perte d'emploi, etc.).

Mais cela engendre souvent un cercle vicieux.La pauvreté obligée à bas prix, donc dans des quartiers ayant mauvaise réputation, où il y a peu de travail et une offre éducative dégradée, une criminalité sinon plus élevée du moins plus violente, une prévention médicale moins active, etc.

Les chances de trouver un revenu par le travail sont moindres, la tentation plus forte de faire appel au travail illégal (au noir), à des sources de revenus illusoires (loteries,...) ou dangereuses (crime, drogue) ou encore dégradantes (prostitution), les risques d'accidents sont plus importants, et l'exploitation par les mafias, ou groupes organisés, sont des facteurs de désocialisation,à la fois personnelle et globale.

Les estimations de la pauvreté dépendent des définitions utilisées. Ainsi, d'après le programme des Nations unies pour le développement, les pays où la pauvreté est plus forte sont des pays d'Afrique, en particulier les pays les moins avancés.

Les indicateurs du PNUD permettent d'établir des comparaisons entre pays ; ainsi vers 2005, le Tchad est le pays où la pauvreté humaine est la plus forte, et la Sierra Leone est le pays où le développement humain est le plus faible ;

L'Islande est le pays à plus grand développement humain, et la Suède à plus faible pauvreté humaine.

En 2008-10, la Banque Mondiale a fixé à 1,25 dollar américain par jour le seuil de pauvreté internationale, contre un dollar précédemment. Le nouveau seuil représente le seuil de pauvreté moyen des 10 à 20 pays les plus pauvres.

Selon ce nouveau critère, 1,4 milliard de personnes dans le monde en développement vivent avec moins de 1,25 dollar par jour en 2005, contre 1,9 milliard en 1981. Le taux de pauvreté mondial a été divisé par deux (de 52 % à 26 %), mais il est en Afrique subsaharienne (50 %). Pour les pays à revenu intermédiaire, la banque mondiale trouve plus indiqué de fixer le seuil de pauvreté à 2 dollars par jour, ce qui donne un total de 2,6 milliards de personnes sous ce seuil.

Selon le seuil de pauvreté de 1dollar par jour en PPA 1985, la majorité des pauvretés se trouvent en Asie du Sud (39 %), Asie de l'Est (33 %) et en Afrique Sub-saharienne (17 %). Les pays comptant plus dela moitié de leur population sous le seuil de pauvreté sont : Guatemala, Guinée-Bissau, Inde, Kenya, Lesotho, Madagascar, Népal, Niger, Sénégal, et Zambie.

Ces progrès diffèrent selon les régions. L'Asie de l'Est affichait le taux de pauvreté le plus élevé du monde avec 80 % en 1981. Ce taux est tombé 18 % et 60 millions de personnes y sont sorties de la très grande misère.

Cette mesure de la pauvreté et son évolution contrarie l'idée popularisée dans certains milieux politiques que la situation économique se dégrade pour les plus pauvres du fait de la mondialisation et en généralement du capitalisme ; elle suscite donc scepticisme et critique. Par exemple selon Thomas Pogge (un philosophe de la justice, et non un économiste) :

« Les méthodes de calcul de la Banque Mondiale sont extrêmementdouteuses. Ii y a des raisons de penser qu'avec une méthode plus plausible on observerait une tendance plus négative et une pauvreté beaucoup plus étendue (...) tant que la méthode actuelle de la banque mondiale et les données qui se basent sur elle conserveront leur monopole dans les organisations internationales et dans la recherche universitaire sur la pauvreté, on ne pourra pas prétendre prendre ce problème réellement au sérieux. »

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