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Analyse de l'efficacité de la politique monétaire dans la lutte contre l'inflation en république démocratique du Congo de 2000 à  2013.

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par Martin Arnold Balabeba
Université Pédagogique Nationale/UPN  - Licence en économie monétaire  2014
  

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Conclusion partielle

Pour clore ce quatrième chapitre portant sur l'analyse de l'efficacité de la politique monétaire de la Banque Centrale du Congo dans la lutte contre l'inflation, il sied de signaler qu'il était question de vérifier si la politique monétaire menée par la Banque Centrale du Congo au cours de la période sous étude était efficace et crédible pour lutter contre l'inflation.

En effet, après avoir présenté la politique monétaire de la BCC dans la première section ; dans la deuxième section nous avons fait une analyse empirique des données de nos recherches pour vérifier les relations des causalités entre les variables considérées (masse monétaire et taux d'inflation).

CONCLUSION GÉNÉRALE

Au terme de ce travail, il sied de mentionner que notre questionnement de recherche porte sur l'analyse de l'efficacité de la politique monétaire dans la lutte contre l'inflation en République Démocratique du Congo, de 2000 à 2013 sur base des données disponibles.

En effet, la politique monétaire par essence, est l'instrument de la politique économique qui puisse mieux obtenir et maintenir la stabilité du niveau général des prix.

En outre, elle a la facilité étant donné les liens étroits entre ses variables et le niveau général des prix, de maîtriser l'inflation.

En revanche, les profondes mutations qu'ont connues les systèmes financiers et face au processus croissant de la globalisation financière, l'action des Banques Centrales s'heurte à de multiples goulots d'étranglement.

Par ailleurs, l'absence d'une coordination entre la politique monétaire et l'autre facette de la politique financière, de la politique budgétaire, peut paraître inefficace et son action limitée.

De même, elle peut être limitée par l'insuffisance de la flexibilité des structures économiques et les anticipations des agents économiques.

Dans ce contexte, les autorités monétaires et gouvernementales congolaises, doivent davantage chercher à maîtriser l'inflation et la stabilité économique.

Il convient de rappeler qu'au cours des années 1990, les fluctuations des prix à la consommation étaient extrêmement volatiles, le taux d'inflation moyen avoisinant les quatre chiffres.

Grace à l'exécution rigoureuse des politiques budgétaires et monétaires dans la droite ligne des programmes économiques du Gouvernement (programme intérimaire renforcé, programmes économiques du Gouvernement I et II), l'hyperinflation a été cassée et le pays s'est engagé sur la voie des taux inférieurs à 20,0 %, voire même à un chiffre.

Ainsi, en 2002, le taux d'inflation s'était établi à 15,2 % venant de 135,0 % une année plus tôt, avant d'atteindre 4,4 % en 2003, soit le niveau le plus faible réalisé depuis 1975.

C'est l'occasion de souligner la contribution technique appréciable apportée par les institutions de Bretoon Woods, dans la conception et la mise en oeuvre de nombreuses réformes économiques et financières en RDC.

Cette situation à conduit à une nette amélioration des résultats de la politique monétaire, tient, non seulement à une manipulation prudente des instruments, mais également au renforcement de la coordination des politiques conjoncturelles.

Entre 2008 et 2009, des tensions inflationnistes importantes ont affecté l'économie congolaise. Une accélération de l'inflation qui a atteint 27,6 % en 2008 et 53,4 % en 2009 couplée à une forte dépréciation monétaire (29,1 %) ont été notée.

Pour rappel, ces tensions sont nées des effets :

· du choc pétrolier et de l'envolée des prix internationaux des produits alimentaires au cours de la première année ;

· de la crise financière et économique internationale ainsi que des tensions sécuritaires dans l'Est du territoire national sur les recettes publiques et les dépenses publiques dans l'année suivante.

N'eut-été l'action rigoureuse de la politique monétaire (hausse du taux directeur jusqu'à 70,0 % en 2009, augmentation significative des ponctions de liquidités par les BTR, ventes massives des devises et hausse du coefficient obligatoire jusqu'à 7,0 %), la dégradation du cadre macroéconomique aurait été plus importante. L'intervention de la politique atténué ces évolutions. L'appui ultérieur de la politique budgétaire a été une contribution essentielle à la restauration de la stabilité monétaire.

Après les turbulences enregistrées en 2008 et 2009, un ralentissement remarquable a été observé dans le comportement des prix à la consommation et du taux de change. Les bienfaits de la stabilité perceptibles depuis 2010 a fait naître un consensus intérieur sur la nécessité de passer à la phase de pérennisation de la stabilité des prix et du taux de change en évitant même les épisodes passagers de volatilité des prix.

La période allant de fin 2009 à décembre 2012 a été caractérisée par une accalmie aussi bien sur le marché des biens et services que sur celui de change. Le taux moyen d'inflation entre 2010 et 2012 s'est situé autour de 9,0 %. Cette moyenne aurait été beaucoup plus faible n'eut-été l'impact négatif de la hausse des cours internationaux des produits alimentaires et pétroliers au cours du premier quadrimestre 2011 (la RDC est très dépendante des importations).

La répercussion sur les prix intérieurs a été le relèvement du taux d'inflation annuel à 15,4 % en cette année. Grâce à une meilleure coordination des politiques macroéconomiques, les effets de second tour ont été évités.

Ainsi, en vue d'atteindre l'objectif poursuivi, nous nous sommes fixés trois hypothèses à savoir :

· Les causes de l'inflation en République Démocratique du Congo seraient l'accroissement de l'offre de monnaie à long terme par rapport aux besoins réels de l'économie d'une part et d'un excès des dépenses publiques par rapport au niveau réel des recettes publiques d'autre part.

· De manière générale, les résultats de la politique monétaire seraient globalement peu satisfaisants. Au cours de l'histoire économique, la République Démocratique du Congo avait connu un niveau élevé et une forte volatilité de l'inflation. Depuis un certain temps, les autorités monétaires congolaises ont pris des mesures préventives, des politiques restrictives crédibles, efficaces ayant pour objectif de maîtriser l'inflation ;

· Enfin, c'est à travers les instruments de la politique monétaire que l'autorité monétaire arriverait à atteindre ses objectifs (lesquels objectifs sont d'ordre opérationnel, intermédiaire et final).

Après vérification de nos hypothèses, il découle qu'aux regards des résultats obtenus, que les trois hypothèses retenues ont été vérifiée.

De ce qui précède, on peut retenir que l'économie congolaise a enregistré durant la période sous analyse un niveau d'inflation en moyenne faible mais volatile. Cette volatilité s'accompagne de l'instabilité des prix relatifs, la dollarisation de l'économie et des phénomènes de perte de subsistance.

Ainsi, le niveau faible de l'inflation a déterminé la relation entre la monnaie et d'autres agrégats macroéconomiques. Bref, la politique monétaire congolaise est efficace, durant la période sous étude quoique cette efficacité soit précaire et fragile.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway