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Efficacité des unités de production du gombo dans la commune de Kèrou, département de l'Atacora, Bénin.

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par Abdel Haqq IBOURAIMA SAFIRI
Université dà¢â‚¬â„¢Abomey-calavi, Bénin - Diplôme dà¢â‚¬â„¢Etudes Appliquées 2016
  

Disponible en mode multipage

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Université d'Abomey-Calavi
(UAC)

*******************

Faculté des Sciences Agronomiques

(FSA)

****************

 

Département d'Economie de Socio-Anthropologie et de Communication pour le Développement Rural

*****************

Ecole Doctorale

*********
Sujet:

EFFICACITE ECONOMIQUE DES UNITES DE

PRODUCTION DU GOMBO

DANS LA COMMUNE DE KEROU, DEPARTEMENT DE
L'ATACORA (BENIN)

MEMOIRE POUR L'OBTENTION DU DIPLOME D'ETUDES APPROFONDIES (DEA)

Option: Economie et Sociologie du Développement Rural Spécialité: Economie du Développement Rural

Présenté et soutenu le 01/04/2016 par
Abdel Haqq IBOURAIMA SAFIRI

MEMBRES DU JURY SUPERVISEUR

Président : Prof.Dr Ir. Houinsou DEDEHOUANOU (FSA) Prof. Dr Ir. Gauthier BIAOU, Enseignant

Examinateur 1 : Dr Yves Bonaventure QUENUM (FASEG) à l'Université d'Abomey-Calavi

Examinateur 2 : Dr ZANNOU Afio (FSA)

FSA/UAC/2015

DEDICACE

A MA FAMILLE, JE DEDIE CE TRAVAIL

II

REMERCIEMENTS

La présente recherche ne saurait aboutir sans l'appui inconditionnel apporté par l'Agence de Diversification Agricole du Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche que nous codirigeons, la Direction des Statistiques Agricoles (DSA), le Département d'Economie, de Socio-Anthropologie et de Communication (DESAC) de la Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université d'Abomey-Calavi et la Mairie de Kèrou.

Nous voudrions donc remercier particulièrement :

- le professeur Gauthier BIAOU, Maître de Conférence des Universités du CAMES, pour avoir accepté de superviser notre travail et avoir su me remettre dans les rails au moment où nous nous perdions entre nos préoccupations professionnelles et nos devoirs académiques ;

- les enseignants du Département d'Economie, de Socio-Anthropologie et de Communication (DESAC) de la Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université d'Abomey-Calavi, pour l'encadrement durant notre année de DEA et les conseils qui nous ont été donnés ;

- le Directeur des Statistiques Agricoles (DSA) pour sa disponibilité et les efforts fournis pour nous trouver les agents collecteurs et nous mettre les données à disposition ;

- Madame le Maire de la commune de Kèrou, devenu aujourd'hui député, pour son engagement à nos côtés et les instructions données qui m'ont énormément facilité la tâche durant ma recherche.

La liste est longue, mais nous ne serons terminer sans dire merci aux agents de collecte et de saisie des données, aux camarades de promotion et aux collègues du Ministère qui ont été là durant ces moments où nous avions le plus besoin d'eux.

Tout simplement merci.

III

SOMMAIRE

DEDICACE I

REMERCIEMENTS II

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS IV

LISTE DES TABLEAUX VI

RESUME VII

ABSTRACT VII

CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE 1

CHAPITRE 2 : CADRE THEORIQUE ET EMPIRIQUE DE LA RECHERCHE 6

CHAPITRE 3 : PRESENTATION DE LA ZONE DE RECHERCHE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE 21

CHAPITRE 4 : RENTABILITE DE LA PRODUCTION DE GOMBO 34

CHAPITRE 5 : EFFICACITE ECONOMIQUE DES UNITES DE PRODUCTION DU GOMBO 51

CHAPITRE 6 : CONCLUSION GENERALE 59

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 63

ANNEXE 1 : QUESTIONNAIRE DE L'ENQUETE A

TABLE DES MATIERES U

iv

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

CARDER : Centre d'Action Régional pour le Développement Rural

CeCPA : Centre Communal de Promotion Agricole

CeRPA : Centre Régional pour la Promotion Agricole

CI : Consommation intermédiaire

CLCAM : Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuelle

CMOF : Coût main-d'oeuvre familiale

COUMOS : Coût main-d'oeuvre salariée

CT : Coût total

DSRP : Document de stratégie de réduction de la pauvreté

DEA : «Data Envelopment Analysis »

DPP : Direction de la Programmation et de la Prospective

FNMF : Fonds National de Micro-Finance

EC : Efficacité économique

FCFA : Franc de la Communauté Financière Africaine

FSA / UAC

:

Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université d'Abomey-Calavi

Ha : Hectare

INRAB : Institut National des Recherches Agricoles du Bénin

INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique

KM2 : Kilomètre carré

MAEP : Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche

MARP : Méthode Accélérée de Recherche Participative

MCO : Moindres Carrés Ordinaires

MOF : Quantité main-d'oeuvre familiale

MOS : Quantité main-d'oeuvre salariée

MOT : Quantité main- d'oeuvre totale

MV : Méthode de Maximum de vraisemblance

Nbre : Nombre

ONG : Organisation Non Gouvernementale

V

PAPA : Programme d'Analyse de la Politique Agricole

PB : Produit brut

PCCP : From Potential Conflict to Cooperation Potential

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PT : Productivité du travail familial

PUMOS : Prix unitaire de la main-d'oeuvre salariée

RNE

: Résultat net d'exploitation

SCRP : Stratégie de Croissance pour la Réduction de Pauvreté

SMIG : Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti

TE : Efficacité technique

UAC : Université d'Abomey-Calavi

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine

VA : Valeur ajoutée

vi

LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU 1 : VILLAGES D'ENQUETES ET TAILLE DE L'ECHANTILLON 26

TABLEAU 2 : DETERMINANTS D'EFFICACITE, SIGNES ATTENDUS 31

TABLEAU 3 : QUELQUES CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES (MOYENNES - ECART TYPE) DES UNITES DE

PRODUCTION ENQUETEES 36
TABLEAU 4 : SITUATION MATRIMONIALE DES PRODUCTEURS/PRODUCTRICES (FREQUENCE) PAR ARRONDISSEMENT

36
TABLEAU 5: NIVEAU D'INSTRUCTION DES PRODUCTEURS/PRODUCTRICES (OCCURRENCE & FREQUENCE) PAR

ARRONDISSEMENT 37
TABLEAU 6: QUELQUES PARAMETRES DE L'IMPORTANCE DE LA PRODUCTION DE GOMBO DANS LES UNITES DE

PRODUCTION AGRICOLE DE LA COMMUNE DE KEROU 39

TABLEAU 7: REPARTITION DES ENQUETES SELON LES MODES D'ACCES A LA TERRE PAR ARRONDISSEMENT 40

TABLEAU 8 : SUPERFICIES MOYENNES EMBLAVEES (EN HECTARES) PAR AN, PAR SAISON DE CULTURE, PAR

ARRONDISSEMENT 42
TABLEAU 10 : QUANTITES (H-J) ET COUTS (FCFA) DES DIFFERENTS TYPES DE MAIN-D'OEUVRE PAR CYCLE DE

PRODUCTION ET PAR ARRONDISSEMENT. 45

TABLEAU 11 : VALEURS AJOUTEES PAR HECTARE ET PAR ARRONDISSEMENT. 46

TABLEAU 12 : STRUCTURE DES COUTS DE PRODUCTION PAR HA ET PAR ARRONDISSEMENT 47

TABLEAU 13 : COMPTE D'EXPLOITATION 48

TABLEAU 14 : ESTIMATION DES PARAMETRES DE LA FONCTION COBB-DOUGLAS PAR LES MOINDRES CARRES ORDINAIRES ET DE LA FONCTION DE PRODUCTION FRONTIERE STOCHASTIQUE PAR LE MAXIMUM DE

VRAISEMBLANCE 52

TABLEAU 15 : REPARTITION DES PRODUCTEURS PAR TRANCHE D'EFFICACITE TECHNIQUE 54

TABLEAU 16 : ESTIMATION DES PARAMETRES DE LA FONCTION DE COUT FRONTIERE STOCHASTIQUE PAR LA

METHODE DU MAXIMUM DE VRAISEMBLANCE 55

TABLEAU 17 : DISTRIBUTION DE FREQUENCE DES EFFICACITES TECHNIQUE, ALLOCATIVE ET ECONOMIQUE 55

TABLEAU 18 : FACTEURS DETERMINANT LES EFFICACITES TECHNIQUE, ALLOCATIVE ET ECONOMIQUE 57

VII

RESUME

Dans la commune de Kèrou, la recherche a porté sur les efficacités technique allocative et économique des unités de production du gombo. Elle a porté sur un échantillon de 205 unités de production relativement jeune, et constitué à plus de 90% de jeunes femmes maraîchères. A travers les tests statistiques et économétriques nous avions pu constater, en ce qui concerne la rentabilité, que la production de gombo est relativement rentable soit une rentabilité nette annuelle moyenne de 251.446 FCFA. La moyenne des efficacités techniques (0,573) et celle des efficacités allocatives (0,613) des unités de production sont élevées, dépassant le seuil de 50% alors que celle des efficacités économiques est relativement faible. Il faut comprendre par-là, qu'il existe encore des gains potentiels considérables à réaliser sur les coûts de production pour obtenir les niveaux actuels de production, ou autrement, il existe encore d'énormes marges de manoeuvre pour accroître la production de gombo sur la base des ressources actuellement utilisées.

Mots clés : Gombo ; rentabilité ; efficacité ; allocative ; technique ; économique ; commune de Kèrou ; Bénin

ABSTRACT

In the commune of KEROU, research has focused on the economic allocative and technical efficiencies of okra production units. It covered a sample of 205 relatively young production units, and consists of more than 90% of young women gardening. Through statistical and econometric tests we could see, as regards profitability, the production of okra is relatively cost an average annual net profit of 251,446 FCFA. The average technical efficiencies (0.573) and the allocative efficiencies (0,613) units of production are high, exceeding the 50% threshold while the economic efficiencies is relatively low. Understand and there, there is a still considerable potential gain to be made on production costs for the current levels of production, or otherwise, there is still huge scope for increasing the production of okra on the basis of the currently used resources.

Keywords: Okra; profitability; efficiency; allocative; technical; economic; Common Kerou; Benign

1

CHAPITRE 1 : INTRODUCTION

GENERALE

2

1.1. Introduction

L'une des insuffisances de l'agriculture béninoise est qu'elle est encore essentiellement extensive et les performances économiques du pays sur le plan mondial demeurent toujours très modestes (Savi, 2009). Rappelons que les années 90 au Bénin ont été marquées par les Programmes d'Ajustement Structurel (PAS) et la libéralisation de l'économie qui ont entraîné le retrait progressif de l'Etat du secteur de l'agriculture, la réduction des subventions et investissements publics et une focalisation sur les cultures de rente en vue d'augmenter les exportations et améliorer la balance commerciale (Mensah, 1999 ; Minot et al, 2001). Ainsi, on se retrouve aujourd'hui avec le coton comme principale culture de rente, qui, d'une part, fait l'objet d'une filière très organisée et qui mobilise toute l'attention des autorités publiques, malgré sa faible marge financière au niveau paysan (Midingoyi, 2008) et les nuisances environnementales qu'il cause (Soclo, 2004). Malheureusement, les performances de cette filière ont été largement affectées ces dernières années par l'évolution défavorable du commerce international, des dysfonctionnements découlant d'une libéralisation non maitrisée du secteur (DPP/MAEP, 2013).

La contre-performance du secteur cotonnier ces dernières années a obligé le gouvernement à accélérer les réformes en cours qui devraient consacrer la mise en application des recommandations du Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA). L'un des grands axes de cette réforme est le choix de la diversification agricole à travers la promotion des différentes filières agricoles dont l'anacarde, le palmier à huile, le riz, l'ananas, les cultures maraichères. C'est ainsi que dans cette politique de diversification agricole, les cultures maraîchères et d'autres spéculations ont fait l'objet d'études de la part des institutions de recherches et de développement agricole pour une meilleure valorisation de ces produits agricoles.

La région des 2KP (Kèrou, Kouandé, Péhunco) dans les départements de l'Atacora et de la Donga détient un important potentiel agricole, une zone par excellence où se développent depuis des années les cultures maraîchères locales. Il s'agit d'une production de rente par excellence et entre dans la politique locale d'autonomisation des femmes, car pratiquée en quasi-exclusivité par les femmes dans la région (Onibon et al., 2011). La production maraîchère, en particulier celle du gombo, occupe la majorité des femmes. Aujourd'hui, grâce aux efforts énormes des autorités locales qui ont fait de leur champ de bataille, la promotion du genre féminin et de l'autonomisation de la femme dans la région des 2KP, plus

3

précisément à Kèrou, les cultures maraîchères et plus précisément celle du gombo, ont pris une dimension qui nécessite que les institutions de recherche et de développement s'y intéressent.

Les présentes investigations sur le gombo, devront permettre de faire des analyses de rentabilité et d'efficacité économique et enfin de formuler des suggestions à l'endroit des acteurs intéressés par la production. Le mémoire s'articule, autour de quatre chapitres essentiels à savoir le cadre théorique et empirique de la recherche, le cadre méthodologique de cette recherche ; la description du système d'exploitation et du système de production du gombo ; la rentabilité de la production du gombo et les efficacités technique, allocative et économique de cette production.

1.2. Problématique

La production maraîchère est aujourd'hui considérée dans le monde et en Afrique subsaharienne en particulier, comme une activité économique répondant de mieux en mieux à la demande alimentaire des populations. Les pays comme le Burkina Faso et le Nigéria ont fait de la culture maraichère une activité agricole importante. Au Bénin, cette production maraîchère est une source importante d'emploi et de revenus dans les milieux urbains et périurbains et surtout sur les rives des fleuves et/ou dans les vallées de certaines zones (Tamiyou, 1995). Elle est considérée comme une source de revenus monétaires de nombreux producteurs de ces zones où elle se pratique. Dans la ville de Cotonou, le maraîchage rapporte pour l'ensemble des producteurs plus de 300 millions de marge brute par an, hormis leur propre consommation évaluée à 30% voire 40% (Hounkpodoté et Tossou, 2001).

De notre revue documentaire, il ressort que les résultats des études socio-économiques sur les unités de production du gombo au Bénin et plus particulièrement dans la commune de Kèrou sont très limités, voire inexistants. L'étude de la rentabilité et de l'efficacité des unités de productions des différentes chaines de valeurs ajoutées sont nombreuses et utilisent pour la plupart les méthodes exposées ci-dessous. Ce sont les cas d'étude socio-économiques sur les cultures maraichères qui sont relativement rares au Bénin et quasiment inexistante dans la commune de Kèrou. La carence de données socio-économiques pouvant certifier dans la commune de Kèrou la capacité des producteurs de gombo à atteindre des degrés d'efficacité élevés constitue l'essentiel de la problématique de la présente recherche intitulée « efficacité

4

économique des unités de production dans la commune de Kèrou, Département de l'Atacora (Benin) ».

Rappelons que la production du gombo constitue une activité qui occupe la majorité des producteurs notamment les femmes de la commune de Kèrou qui en tirent le revenu nécessaire à la satisfaction de leurs besoins essentiels. Cependant, dans sa politique d'autonomisation des femmes, les autorités de la mairie de Kèrou ont décidé depuis quelques années de promouvoir le maraîchage qui est pratiqué de façon quasi exclusive par les femmes. Le Plan d'Action pour le Développement Communal de Kèrou y met un accent particulier en justifiant cet acte par le caractère « interessant » de la production maraîchère à Kèrou. Pourtant, comme spécifié ci-dessus, cette activité de production maraîchère, et particulièrement du gombo dans la commune de Kèrou n'a jusque-là pas fait l'objet d'investigations socio-économiques sérieuses. Peut-on savoir si l'activité de production du gombo réalise des performances ou détient un potentiel qui justifie tout l'espoir que place en elle les autorités de la commune de Kèrou pour la lutte contre la pauvreté en général et l'autonomisation de la femme en particulier.

Cette question essentielle est soutenue par trois questions spécifiques à savoir :

- comment les maraîchers de la commune de Kèrou allouent-ils les ressources productives dans la production du gombo ?

- quels sont les degrés d'efficacité des unités de production ?

1.3. Objectifs

1.3.1. Objectif général

L'objectif général de cette recherche est d'analyser les données socio-économiques sur la production du gombo, à travers une analyse diagnostique et une appréciation de la performance des unités de production de cette culture dans la commune de Kèrou.

1.3.2. Objectifs spécifiques

Cette recherche s'articulera autour de trois objectifs spécifiques que sont : - Analyser l'efficacité technique des unités de production du gombo ;

- Analyser l'efficacité allocative de ces unités de production et en déduire l'efficacité économique;

5

Hypothèses

Ce travail de recherche s'articule autour de l'hypothèse selon laquelle les unités de production du gombo dans la commune de Kèrou sont techniquement, allocativement et économiquement efficaces.

6

CHAPITRE 2 : CADRE THEORIQUE ET

EMPIRIQUE DE LA RECHERCHE

7

2.1. Cadre théorique de la recherche

2.1.1. Le concept d'efficacité

La présente recherche s'articule autour des notions de performance des unités de production du gombo. Toute production nécessite l'utilisation des « inputs » ou intrants, qui après le processus doit aboutir à un ou des « output(s) » ou extrant(s). La façon dont ces intrants sont combinés pour obtenir l'extrant permettra de déterminer la performance des unités de production et d'évaluer les types d'allocation des ressources. Ainsi, pour tenir compte du critère de maximalité du produit obtenu d'une part, et la possibilité d'une utilisation moindre des moyens de production d'autre part, on a souvent recourt à la notion d'efficacité qui est utilisée pour la première fois par Koopmans en 1957 (Adégbola et al., 2003) . Elle constitue, depuis ce moment à nos jours, une référence privilégiée dans l'analyse de performances d'unités de production. Selon Savi (2009), repris par Zinmonse (2012) et Boni (2015), le terme « efficacité » englobe certaines notions de la théorie microéconomique que sont la fonction de production, les coûts, le profit et le prix. L'efficacité a pour objet de juger de la capacité d'un système de production de produire «au mieux» par la mise en oeuvre de l'ensemble des moyens de production (capital d'exploitation, foncier et travail) (Coelli et al. 1998).

Selon Issiaka (2002), l'efficacité en agriculture peut être définie comme le degré auquel les producteurs obtiennent le meilleur résultat avec les ressources disponibles et les technologies données. Pour Amara et Romain (2000), le terme d'inefficacité est utilisé pour signifier que l'atteinte de la capacité optimale que vise l'efficacité, ne peut être atteinte en réalité. C'est dans ce sens que Rainelli (1996) affirme que les écarts entre le niveau maximum de production que l'on puisse obtenir en intégrant toutes les contraintes auxquelles font face les producteurs et la réalité sont sensibles et montrent l'existence d'importantes marges de manoeuvre.

Le concept d'efficacité présente trois composantes que sont l'efficacité technique, l'efficacité allocative et l'efficacité économique (Bosio (1999) ; Issiaka (2000) ; Savi (2009) ; Zinmonsi (2012) ; Boni (2015)).

2.1.2. Notion d'efficacité technique

D'un point de vue technique, la production est une combinaison donnée d'intrants ou « input» en vue de l'obtention d'un ou plusieurs produits ou «output» (Savi, 2009). La relation physique entre les quantités d'intrants et d'extrants définira donc l'efficacité technique de la

8

production. Farrell (1957) cité par Issiaka (2000) définit de manière plus précise l'efficacité en dissociant ce qui est d'origine technique de ce qui est d'un mauvais choix par rapport au prix des intrants. L'efficacité technique, proche de l'esprit du coefficient d'utilisation des ressources de Debreu, mesure la façon dont l'entrepreneur combine les facteurs de production lorsque leurs proportions d'utilisation sont données.

Il y a inefficacité technique lorsqu'on pourrait obtenir le même résultat avec une moindre quantité d'intrants. L'efficacité technique exprime l'aptitude ou la capacité d'une entreprise à obtenir le maximum d'«output» possible à partir d'un niveau donné de ressources productives (Atkinson et Cornewell 1994). Pour Agbodjan (2000), l'efficacité technique est définie comme la capacité pour une entreprise à fournir ses produits ou services avec le moins possible de ressources ou en inverse pour une dotation donnée de facteurs de production, sa capacité à maximiser son «output». Une entreprise techniquement efficace est donc une organisation qui utilise les ressources de façon optimale. Pour Amara et Romain (2000) une unité de production est dite techniquement efficace, si à partir du panier d'intrants qu'elle détient, elle produit le maximum d'«output» possible ou si pour produire une quantité donnée d' «output», elle utilise les plus petites quantités possibles d'intrants.

Ces définitions se rejoignent et sont similaires à beaucoup d'autres comme celle de Adésina et Djato (1997) qui parlent d'efficacité technique en terme d'habilité à atteindre le niveau élevé d'«output» avec des niveaux similaires d'«inputs». Dans le cas de la présente recherche, l'efficacité technique sera évaluée par la comparaison des performances techniques actuelles aux performances optimales en nous basant sur les dotations actuelles des producteurs en engrais urée, en pesticides, en main-d'oeuvre et en capital.

2.1.3. Notion d'efficacité allocative

L'efficacité allocative, également connue sous le nom d'efficacité-prix (Price efficiency) qui est le terme employé par Farell (1957), tient compte des prix des marchés et mesure la capacité de l'entreprise à maximiser son profit en comparant le coût marginal des «output» au coût marginal des «input» (Kalirajel, 1990). C'est la combinaison optimale, ou dans les meilleures proportions, des ressources, étant donnés leurs prix relatifs (Amara et Romain, 2000). Selon Piot-le-petit et Rainelli (1996), l'efficacité allocative se définit par la façon dont l'entrepreneur fixe les proportions entre les différents intrants participant à la combinaison productive en se basant sur leurs prix respectifs. Cette mesure donne d'après ces auteurs, une appréciation de la manière dont les firmes allouent leurs ressources

9

productives par rapport à un objectif de production. L'inefficacité allocative stigmatise l'utilisation des «inputs» dans des proportions qui ne correspondent pas à l'optimalité décrite par les prix relatifs des «input». L'intervention des prix des facteurs dans le choix des quantités d'«input» fait donc référence au marché qui est clairement spécifiée dans la définition donnée par Nkunzimana (2005).

L'efficacité allocative évalue la manière dont l'unité de production combine les proportions des différents «input» par rapport aux prix proposés par le marché supposé concurrentiel. L'efficacité allocative fait donc référence aux conditions marginales de maximisation du profit. Pour une technologie donnée, le producteur ajuste les quantités de produits et de facteurs pour refléter les prix relatifs (le rapport entre la productivité marginale en valeur et le prix doit donc être égal à l'unité pour tous les facteurs).

2.1.4. Notion d'efficacité économique

L'obtention simultanée de ces deux efficacités, technique et allocative, est une condition nécessaire et suffisante pour parler d'efficacité économique. Il est possible pour une unité de production d'obtenir l'efficacité technique ou celle allocative sans avoir l'efficacité économique. Ces deux premières efficacités sont nécessaires et une fois atteintes simultanément, sont les conditions suffisantes pour l'obtention de l'efficacité économique. Cet aperçu du concept correspond à celui d'Ellis (1989) qui note que l'atteinte d'une des deux types d'efficacité peut être une condition nécessaire mais pas suffisante pour obtenir l'efficacité économique. L'efficacité économique apparaît donc comme la résultante entre l'efficacité technique «output» maximal possible et l'efficacité d'allocation (coûts minimal), composantes exclusives et exhaustives de l'efficacité économique (Honlonkou, 1999).

Il ressort qu'une entreprise n'est économiquement efficace que si elle est techniquement efficace (ou si elle possède la meilleure organisation technique et matérielle) et alloue de manière efficace ses ressources productives; les deux conditions devant être réalisées simultanément.

2.1.5. Méthodes d'estimation d'efficacité

La littérature regorge d'une diversité de méthodes quant à l'évaluation de l'efficacité de production. On y retrouve les approches paramétrique et non paramétrique. L'approche paramétrique, suppose que l'on sache spécifier correctement la fonction de production, de coût ou de profit, qui peut être de type Cobb-Douglas ou Translog (Kwan et Eisenbeis,(1997) cité par Coelli et al.(1998) et Ekou N.(2006)). La frontière de l'ensemble de production ainsi

10

définie peut alors prendre trois formes: celle d'une «frontière stochastique» (stochastic frontier), celle d'une «frontière épaisse» (thick frontier) ou celle d'une «frontière libre» (distribution-free frontier). Celle-ci est alors estimée à partir des données de l'échantillon par une méthode du maximum de vraisemblance.

L'approche non-paramétrique remonte à la publication des articles d'Aigner et al. (1977) et de Charnes et al. (1978) cités par Amara et al. (2000). Il s'agit d'une analyse par la méthode des données enveloppées (Data Envelopment Analysis) qui ne nécessite aucune hypothèse sur la forme de la fonction de production, de la fonction de coût, ou de profit ; elle a recours à la programmation linéaire. Cette méthode est donc particulièrement adaptée à la mesure de l'efficacité relative des firmes quand plusieurs «input» sont utilisés pour produire plusieurs «output» et, mieux encore, elle rend possible cette mesure quand la technique de production est incertaine ou inconnue. Son principal inconvénient est toutefois qu'elle est sensible aux erreurs de mesures. Selon Coelli et al. (1998), cette approche ne prend pas en compte les variations aléatoires qui pourraient influencer l'efficacité ou l'inefficacité d'une exploitation, et son utilisation n'est, par conséquent, souhaitée que dans le cas où les secteurs de production dont on analyse l'efficacité présentent des effets aléatoires très faibles: une multitude d'«output», des difficultés dans la détermination des prix où les décisions d'optimisation de coût ou de profit ne constituent pas une priorité.

Ainsi, pour les secteurs ne présentant pas ces caractéristiques, l'approche paramétrique se basant sur la détermination d'une frontière de production est préconisée. Deux types de frontières sont distingués: la frontière déterministe et la frontière stochastique.

2.1.5.1. Méthode par la frontière déterministe

D'après Amara et Romain (2000) cité par Ekou (2006), Farrell fut à l'origine de l'approche déterministe et paramétrique. Il proposa l'approximation de la fonction de production efficace par une forme fonctionnelle connue a priori. Ainsi, une spécification plus facile et une meilleure analyse des différentes propriétés algébriques de cette fonction deviennent possibles. Il utilisa la forme fonctionnelle Cobb-Douglas pour illustrer l'utilisation de cette approche sur des données agricoles de 48 États américains, tout en imposant des rendements constants à l'échelle.

Coelli et al. (1998) présentent le mode de détermination de ce type de frontière en se basant sur une étude de Aigner et Chu (1968) portant sur un échantillon de N firmes et dont le modèle se présente comme suit :

????(??t) = xt??- ut av??c ut = 1, 2, ....., N (1)

Avec ln(??t) le logarithme de la production de la firme i,

xt= est un vecteur ligne de (K+1) éléments dont le premier prend la valeur 1 et les autres, les logarithmes de chaque quantité des K « input» utilisés,

â = (â1, â2, ...., âk) = un vecteur colonne de (K+1) éléments qui sont les paramètres à estimer;

ut= est une variable aléatoire non négative qui traduit l'efficacité technique en termes de production de la firme i.

Le ratio entre la production observée (??t = exp (xt?? - ut)) et la production estimée (exp (xt??)) sur la frontière d'une firme parfaitement efficace (inefficacité nulle, ut = 0)

utilisant le même vecteur d'intrants, xt donne une estimation de l'efficacité technique. Le niveau d'efficacité technique (TE), compris entre 0 et 1, est donné par :

??t =

exp (xt ??)

exp(xt?? - ut)

exp (xt??) =

= exp(-ut) (2)

exp (xt??)

????t =

exp(xt??) exp(-ut)

11

Où yi est la production observée de la firme i et exp(xiâ) est la production frontière estimée.

Selon Amara et Romain (2000), plusieurs autres auteurs s'inspireront de cette spécification de Aigner et Chu (1968) pour apporter diverses modifications et affiner le modèle. Timmer (1971) cité par Amara et al (2000), a proposé le modèle probabiliste basé sur la sensibilité de la fonction frontière aux observations extrêmes. Cette méthode itérative en trois étapes consiste à estimer dans un premier temps la fonction frontière pour l'ensemble de l'échantillon, réduire progressivement l'échantillon d'un certain nombre de firmes, choisies a priori, parmi celles qui sont les plus proches de la frontière et estimer une nouvelle pour aboutir à des coefficients rattachés à la fonction de production beaucoup plus stables. Cette technique a connu avec succès des applications dans le secteur agricole par Bravo-Ureta et al. (1997). L'approche par la fonction déterministe a connu plusieurs autres utilisations, notamment avec Richmond (1974), Greene (1980), Taylor et al. (1986), Bravo -Ureta et Rieger (1990) cités par Nkunzimana (2005), qui ont apporté quelques modifications, l'objectif principal étant toujours de tendre vers des modèles avec les meilleures précisions et des estimateurs efficaces.

12

Malgré cet engouement pour son utilisation, l'approche paramétrique et déterministe n'a pas cessé d'essuyer de sérieuses critiques, si bien qu'elle est de moins en moins populaire auprès des chercheurs. En effet, outre ses limites dictées par la nature déterministe de la frontière de production, l'approche paramétrique est sujette à deux autres critiques. Premièrement, elle est très sensible aux observations extrêmes et, deuxièmement, l'attribution d'une forme fonctionnelle à la fonction frontière est restrictive, dans le sens que chaque forme fonctionnelle traduit implicitement un certain nombre d'hypothèses (Fried et al. 1993).

Ainsi, cette notion de frontière déterministe néglige la possibilité que la performance d'une firme puisse être affectée par plusieurs facteurs hors de son contrôle, tels les aléas climatiques, le mauvais rendement des machines ou encore les pénuries des intrants, dont l'effet est aussi important que les facteurs contrôlables par la firme. Ces arguments sont à l'origine du développement de l'approche stochastique ou d'erreur composée.

2.1.5.2. Méthode par la frontière stochastique

D'après Coelli et al. (1998), Aigner et al. (1977) et Meeusen et van den Broeck (1977) la frontière stochastique de production présente une variable aléatoire non-négative,vl, ajoutée à l'équation (1) du cas déterministe précédent :

Ln(yl) = xlfli + vl- ul avec ul = 1, 2, ....., N (3)

Avec Ln (yi) le logarithme de la production de la firme i,

xl= est un vecteur ligne de (K+1) éléments dont le premier prend la valeur 1 et les autres, les logarithmes de chaque quantité des K « input» utilisés,

â = (â1, â2, ...., âk) = un vecteur colonne de (K+1) éléments qui sont les paramètres à estimer;

vl= erreur aléatoire

ul= est une variable aléatoire non négative qui traduit l'efficacité technique en terme de production de la firme i.

L'erreur aléatoire vl tient compte des erreurs de mesures et d'autres facteurs aléatoires comme les effets du climat, des phénomènes aléatoires sur la valeur de la variable production, etc., combinée aux effets des variables «input» non spécifiées. Les vl sont supposés représenter des variables aléatoires présentant une distribution normale indépendante et identique avec une moyenne nulle et une variance constante ?v2

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indépendante des ???? qui sont supposés suivre une distribution exponentielle identique et indépendante ou une distribution aléatoire semi- normale.

Ce modèle est nommée frontière stochastique de production parce que les valeurs des «outputs» sont limitées par la variable aléatoire stochastique exp (?????? + ????). Les erreurs aléatoires ????, peuvent être positives ou négatives. Deux hypothèses sont à considérer concernant les termes d'erreurs: on suppose que ???? suit une loi normale de paramètres N(u ; ????) et ???? suit une distribution normale tronquée c'est-à-dire N(0 ; ????). Sur la base de ces hypothèses, on obtient à partir du logiciel de Frontier, version 4.1 de Coelli (1996), les coefficients ??2 = ????2 + ????2.

???? 2

?? = 2+????2 avec ?? qui mesure la part d'inefficacité technique dans la variation totale observée ????

entre les points sur la frontière de production et les données.

Rappelons que pour l'estimation de l'efficacité technique et selon la formule (2),

= exp(-????) (2)

??????

2.1.5.3. Frontière de coût

La frontière stochastique de coût permet de déterminer l'efficacité allocative et par suite l'efficacité économique de la production. Selon le modèle présenté par Ogundari et Odjo (2006), la frontière de coût est spécifiée de la manière suivante :

Ci= g(Yi ; Pi ; ái) + ?i i= 1, 2, 3, ...n (6)

où Ci représente le coût total de production

Yi = représente l'« output »

Pi = représente le coût des « inputs »

ái = représente les paramètres de la fonction coût

?i = le terme d'erreur composé de deux éléments (?i = ???? + ????)

?? et ?? présentent les mêmes caractéristiques comme dans le cas de la frontière stochastique.

Toutefois, étant donné que l'inefficacité est supposée accroitre les coûts, ces composantes d'erreur présentent des signes positifs.

D'après Coelli et al. (1998), les ???? fournissent l'information sur le niveau d'efficacité de

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coût ou l'efficacité économique (EEi) de la firme i. Cette efficacité est calculée par le ratio du coût minimum sur la frontière (u??= 0), c'est-à-dire inefficacité nulle par rapport au coût observé. Ce ratio donne :

????

EE?? =

=

exp(???????? - u??)

=

exp(????????) exp(-u??)

= exp(-u??) (7)

exp (????????)

exp (????????)

exp (????????)

La valeur du niveau d'efficacité est comprise entre 0 et 1. L'efficacité économique (EEi) peut être décomposée en efficacité technique et allocative lorsque la fonction de production est explicitement dérivée de la fonction estimée des coûts. Cette décomposition est souvent possible lorsque la fonction de type Cobb-Douglas est utilisée car elle est duale. L'efficacité allocative (AEi ) est donc estimée par l'équation :

??????

(8)

EE?? = ??E?? * ??Ei ???? qui im??liqu?? ??E?? = ??????

Avec EEi, l'efficacité économique et TEi l'efficacité technique.

Toutefois, Coelli et al. (1998) indiquent que l'estimation de la fonction des coûts et des équations de demande des facteurs par la méthode de maximum de vraisemblance donne une estimation plus appropriée des paramètres de la fonction des coûts qu'une simple équation d'estimation. La méthode de maximum de vraisemblance a aussi l'avantage de calculer directement l'inefficacité allocative.

2.1.5.4. Déterminants d'efficacité

La mesure de l'efficacité permet d'identifier les gains potentiels de profit dans le secteur étudié. L'inefficacité résultante peut être expliquée par certains facteurs tels que la taille de l'exploitation, l'âge et l'éducation du chef de l'exploitation, etc., plutôt que par l'irrationalité des producteurs. D'un point de vue politique, il est intéressant de rechercher les sources de l'inefficacité et d'identifier les déterminants. Les pouvoirs publics peuvent agir sur les déterminants ainsi identifiés pour améliorer l'efficacité globale du secteur.

Selon Rouggor et al. (1998), repris par Nkunzimana (2005), Ekou (2006) et Savi (2009), deux grands types de facteurs influençant l'efficacité technico-économique sont distingués à savoir les facteurs internes à l'unité de production qui regroupent les aspects liés aux apparences personnelles de prise de décision et au processus de prise de décision lui- même et les facteurs externes qui concernent l'environnement extérieur à l'unité de production.

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Ces facteurs influencent l'efficacité des unités de productions suivant cinq dimensions. il s'agit de :

? l'environnement institutionnel : les institutions d'appui à la production comme l'encadrement, la recherche, la micro finance, l'accès au foncier et les organisations de producteurs ;

? l'environnement social : il tient compte des relations entre les membres de la famille et autres agriculteurs ;

? l'environnement physique : il s'agira des facteurs relevant des conditions édaphiques et climatiques du substrat et la technologie de production ;

? l'environnement économique : les marchés des facteurs de production et du produit, les circuits de commercialisation, etc ;

? l'environnement politique qui prend en compte la dimension politique.

La plupart des études récentes d'analyse des facteurs d'efficacité ont utilisé l'approche en deux étapes. Ainsi, Binam et al. (2004) dans leur analyse sur les facteurs affectant l'efficacité technique des petits producteurs dans une région agricole du Cameroun, ont dans un premier temps u déterminé la frontière de production à l'aide du modèle,

??

?????? = ??0 + ? ???? ???????? + ???? - ???? (9)

??

afin d'isoler le facteur d'inefficacité du producteur que représente le terme d'erreur ????, terme présentant une distribution normale tronquée (IN(u, ?u)I) à zéro avec une moyenne ???? et une variance ????2. Ce dernier sera, pour une seconde étape, la variable explicative du modèle, les zmi étant les variables représentant les caractéristiques socioéconomiques de l'exploitation supposées expliquer les écarts par rapport à la frontière de production donnée par le premier modèle. Kareem et al. (2008) ont procédé par cette même approche pour l'analyse des déterminants de l'efficacité des systèmes de pisciculture au Nigéria.

La même approche a été suivie par Ahmed et al. (2008) et Savi(2009) dans leur analyse des contraintes de la production du coton au Soudan, à la différence que ces auteurs ont sérié les facteurs. Dans la première étape, des déterminants liés à la gestion de la culture au champ ont été inclus dans le modèle de détermination de la frontière de production, soit la relation suivante :

Ln yi = â0 + âm Dmxim + ?âj ln xij + íi - ui (10)

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les Dmxim regroupant les variables binaires telles que la date de semis, l'irrigation, le type de main-d'oeuvre, le contrôle des adventices et la récolte. Les autres variables, notamment celles relatives aux caractéristiques socio-économiques et institutionnelles, ont été régressées dans la seconde étape à l'aide du modèle suivant :

ui = ä0 + ?i ämZmi (11)

avec les Zmi représentant les caractéristiques socioéconomiques de l'exploitation supposées expliquer les écarts par rapport à la frontière de production donnée par modèle.

Il ressort de cette revue de littérature que la méthode la plus utilisée pour expliquer les inefficacités procède en deux étapes : d'abord les inefficacités sont estimées à partir d'une frontière paramétrique ou non paramétrique, puis une régression des scores d'efficacités est effectuée sur les variables déterminantes. Cette approche d'explication des inefficacités en deux étapes sera appliquée à l'étude des déterminants dans le cadre de ce travail. En général, cela suppose que les variables expliquant l'inefficacité sont celles que l'exploitant ne contrôle pas dans le processus de production. Cette hypothèse est introduite pour éviter le biais inclus dans la première étape, selon lequel le niveau d'efficacité est indépendant de ces variables alors que dans la deuxième étape ils sont considérés comme dépendants. L'avantage de cette méthode est qu'en cas d'erreur de spécification dans la deuxième étape, le biais affecte uniquement les coefficients estimés des déterminants et non les coefficients de la frontière. Cette méthode peut être utilisée pour l'approche non paramétrique comme pour celle paramétrique. La régression, effectuée lors de la deuxième étape, peut suivre la méthode des MCO ou un modèle Tobit pour tenir compte du caractère tronqué (entre 0 et 1) de la variable dépendante (efficacité).

2.2. Cadre empirique de la recherche

Il faut commencer par faire ressortir l'insuffisance de littérature sur les cultures maraîchères au Bénin, plus précisément dans l'Atacora-Donga. Malgré cette carence de littérature sur les cultures maraîchères dans la zone d'investigation s'agissant des aspects socio-économiques, il existe néanmoins quelques recherches dont les résultats sont plus ou moins concluantes et ont servi dans le cadre de la présente recherche. Assogba et al. (2007), ont montré que parmi les légumes locaux, les légumes feuilles occupent une place prépondérante. Ainsi, de

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nombreuses espèces de légumes feuilles soit spontanées (Vitex, feuilles de moringa, talinum, etc.), soit les légumes feuilles cultivés comme les amarantes (Amaranthus hybridus et Argantea), la grande morelle (Solanum macrocarpum), le Corchorus olitorius etc... sont consommées dans les sauces. Selon Agli, (2000), la consommation des légumes feuilles locaux est plus élevée dans les zones rurales que dans les zones urbaines. Cependant Assogba et al. (2002) ont estimé dans leur étude que la contribution économique et sociale de la production des légumes en zones urbaines et périurbaines est limitée par plusieurs facteurs dont les attaques d'insectes et des pathologies, le difficile accès aux terres, et les risques liés à l'écoulement des légumes.

Par ailleurs, et selon Amoussougbo (1993), la problématique du droit foncier en milieu urbain constitue un obstacle aux investissements des producteurs dans des aménagements ou de nouvelles techniques de production. De même, l' utilisation excessive d'engrais due à l'exiguïté des aires maraîchères et la mauvaise utilisation des pesticides présentent des conséquences sur la santé des consommateurs du fait de la présence des résidus dans les légumes et sur l'environnement par contamination de la nappe phréatique.

Sur le plan économique, les maraîchers sont souvent confrontés à des risques élevés dus aux attaques d'insectes et pathologies ayant pour conséquences une augmentation des coûts de production et une diminution des prix de vente du fait du faible niveau du pouvoir d'achat des consommateurs (Adégbola et Singbo, 2001). Contrairement à ces problèmes souvent très documentés, les informations relatives aux facteurs déterminant la lutte contre les ravageurs sont marginales. Selon ces auteurs, cette étude qui vise donc à évaluer les facteurs socio- économiques qui influençant l'utilisation des pesticides chimiques pour la production des légumes en zones urbaines et périurbaines a permis de montrer que les superficies disponibles pour le maraîchage varient fortement d'une zone à une autre et en fonction des exploitations.

Les emblavures les plus élevées s'observent au niveau des exploitations de la vallée de l'Ouémé, où le maraîchage constitue des activités traditionnelles. De même, la disponibilité des terres permet aux populations d'accéder à des surfaces non moins négligeables. A contrario, les surfaces les plus faibles sont observées dans la zone intra urbaine qui, dans la plupart des grandes villes de l'Afrique, est confrontée de plus en plus au problème foncier.

Dans la ville de Cotonou, les sites maraîchers sont installés dans des domaines publics sans

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une réelle politique foncière (Hounkpodoté et Tossou, 2001). Cette situation explique également la faible proportion des maraîchers à l'accès direct à la terre (achat, héritage et don) dans la zone intra urbaine ; ce qui n'est pas le cas dans les vallées. La rentabilité des principaux légumes qui dominent dans les différents systèmes de culture dans chaque zone traduit la spécificité de l'agriculture urbaine et péri urbaine au sud du Bénin en matière de la diversité culturale. La zone de la vallée supporte des coûts plus faibles que celle des autres zones. Cela signale la faible intensification du maraîchage dans la vallée. La culture de l'oignon qui supporte des coûts additionnels plus élevés en zone côtière est celle qui génère également des bénéfices additionnels plus élevés que les autres cultures dans les deux zones. En zone Intra urbaine, la laitue constitue la culture qui suit l'oignon de la zone côtière. Par contre, la tomate dans la zone de la vallée, première culture en termes de rentabilité financière dans cette zone, génère des bénéfices plus faibles que l'oignon dans la zone côtière et la laitue en zone Intra urbaine. Cependant, dans les alternatives de culture que présente chaque zone, la culture de tomate donne les meilleurs résultats financiers. En effet, pour chaque unité monétaire (FCFA) investie dans la production des légumes, le producteur obtient 5,71 Francs CFA de bénéfice additionnel pour la tomate dans la vallée contre 2,15 FCFA pour l'oignon en zone Côtière et 1,8 FCFA pour la laitue en zone intra-urbaine (Hounkpodoté et Tossou, 2001). Le maraîchage donne donc une meilleure productivité marginale des investissements dans la vallée.

En Septembre 2011, l'Université de Lubumbashi en RD Congo a mené une recherche sur les facteurs influençant le profit de la culture du gombo dans les conditions pédoclimatiques de Lubumbashi. Les résultats ont démontré que le gombo est l'une des spéculations les plus rentables par rapport aux autres cultures maraîchères. Toutefois, ils estiment que l'élément réduisant le profit que pourraient tirer du gombo les producteurs est le transport. Ils concluent alors que pour améliorer le profit tiré du gombo, il faudrait d'une part minimiser les coûts de transport, les écarts entre les prix de marché et ceux à la production et d'autre part maîtriser l'itinéraire technique.

Toujours, conformément au présent thème, Fanou (2008) a mené des recherches sur la rentabilité financière et économique des systèmes de production maraîchers au Sud-Bénin en appliquant par contre la Matrice d'Analyse des Politiques. Fanou (2008) affirme que la tomate et le chou sont des cultures maraîchères cultivées en zone urbaine et péri-urbaine du Sud-Bénin. Elles contribuent à la sécurité alimentaire et constituent une source importante d'emplois et de revenus. Cependant l'usage excessif des pesticides chimiques de synthèse, et

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de l'eau pour l'irrigation, engendre de nombreux problèmes sanitaires, environnementaux et économiques. Il affirme que les cultures maraîchères sont pour la plupart rentables. Toutefois, l'étude n'est pas axée vers l'estimation des revenus issus des cultures maraichères mais plutôt sur les éléments qui justifient sa rentabilité. Les résultats ont montré que les systèmes de production utilisant les technologies améliorées sont financièrement et économiquement rentables. Les systèmes de production de la zone de bas-fonds composés de variété locale traitée avec l'insecticide coton sont plus rentables. Ils sont suivis sur la côte des systèmes de production utilisant l'irrigation motorisée, l'insecticide coton et les variétés améliorées.

Savi (2009) a travaillé sur la rentabilité financière et l'efficacité économique de la production du crincrin dans la vallée du Mono. Il s'est beaucoup appuyé sur les maraîchers des communes de Athiémé, Grand Popo et Lokossa ; une zone qui demeure un des berceaux de la production maraîchère au Bénin. Pour cette analyse, il a eu à utiliser plusieurs méthodes. Les tests non paramétriques pour des données qualitatives, les analyses de statistiques descriptives. L'approche stochastique des frontières de production et de coût a été utilisée pour évaluer les niveaux d'efficacité technique, allocative et économique des unités de production. Il en ressort que la production du crincrin dans cette zone est très rentable. Bien qu'il existe des axes d'amélioration pour de meilleures efficacités que ce soit techniques allocatives ou économiques, la production du crincrin dans la vallée du Mono génère assez de ressources à ceux qui s'y adonnent. Elle est essentiellement pratiquée par des femmes. Aussi, Savi (2009) s'est alors évertuée à rechercher les facteurs pouvant expliquer ces niveaux de performances remarquées dans les unités de production du crincrin dans la vallée. Il en ressort que les déterminants des efficacités sont essentiellement la taille du ménage, la superficie totale emblavée en crincrin, l'application de pesticides qui apparaissent tous significativement négatifs.

Pour réduire la pénibilité du travail au niveau de la transformation du gombo, des efforts de mécanisation du tranchage des fruits et de modernisation du séchage ont été entrepris mais sans grand succès. La demande de consommation du Bénin en gombo est de 43.893 tonnes. Comparé à l'offre disponible (47.403 tonnes), le pays paraît autosuffisant en matière de gombo. Malgré cette autosuffisance, le pays connait une période de pénurie qui va de mai à juillet. Pour ces auteurs, le gombo se produit seulement en culture pluviale au Nord. Du fait, la partie Nord dépend en partie des productions de décrue du Sud-Bénin de février à mars ; le gombo séché venant compléter cet apport. Cette étude a révélé que le département de

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l'Atacora (1er producteur de gombo au Bénin) et réunissant avec la Donga 36% de la production nationale de gombo dispose des atouts naturels pour se positionner sur le marché de gombo au Bénin. Mais ces deux départements ne produisent que du gombo pluviale qui en même temps qu'elle est abondante au Nord l'est aussi au Sud. L'Atacora-Donga gagnerait donc, d'après Onibon et Ofio, à mieux à se positionner sur la production de contre saison du gombo pour peu qu'elle réduise le coût de production et améliore la productivité.

La production du gombo au Bénin est évaluée en moyenne à 16.438 tonnes avec un rendement de 3.441kg/ha. La production du gombo a contribué depuis 2007 à plus de 15% du P11B maraîcher soit environ 2% du P11B agricole (Onibon et al., 2011). Pour ces auteurs, le département de l'Atacora, premier producteur du gombo au Bénin, et réunissant avec la Donga 36% de la production nationale de gombo, dispose des atouts naturels pour se positionner sur le marché de gombo au Bénin. Parmi les grandes zones de production maraîchère au Bénin, outre les zones urbaines et périurbaines, certaines zones comme les alentours des retenues d'eau et les vallées sont de grands pôles qui fournissent divers produits maraîchers aux consommateurs urbains. Plusieurs auteurs affirment cependant que la culture maraîchère au Bénin est essentiellement pluviale, se reposant presque exclusivement sur les légumes locaux (piment, tomate, grande morelle, crincrin et Gombo). Ces cultures se pratiquent selon eux une seule fois dans l'année au cours de la période de décrue (période de basses eaux). Je veux citer Singbo et Nouhoeflin, (2005). Toujours, dans le même ordre d'idées, Ofio et Onibon (2011) affirment que dans la commune de Kèrou, seul le gombo pluvial est produit car la partie Nord du Bénin dépend en partie des productions de décrue du Sud-Bénin.

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CHAPITRE 3 : PRESENTATION DE LA

ZONE DE RECHERCHE ET

METHODOLOGIE DE RECHERCHE

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3.1. Description de la commune de Kèrou

Le Bénin, pays située dans la zone intertropicale, plus précisément dans le golfe de guinée entre les parallèles 6°30 et 12°30 Nord et les Méridiens 1° et 3°40 Est, est un pays dont l'économie repose essentiellement sur l'agriculture qui est confrontée à d'énormes problèmes. Il est limité au Nord par la République du Niger et le Burkina Faso, au Sud par l'Océan Atlantique, à l'Ouest par la République Togolaise et à l'Est par la République Fédérale du Nigéria. La présente recherche s'est déroulée dans la commune de Kèrou située au Nord-Ouest du Bénin.

La Commune de Kérou est l'une des neuf communes que compte le département de l'Atacora. Elle est située au Nord Est du département et s'étend entre les vallées de l'Alibori à l'Est, la chaîne de l'Atacora à l'Ouest et le fleuve Pendjari au Nord-Ouest. Elle est limitée au nord par la République du Burkina Faso, au Nord-Ouest par la commune de Tanguiéta, au Sud par la commune de Péhunco, au Sud-Est par la commune de Sinendé (département du Borgou), à l'Ouest, par la commune de Kouandé et à l'Est par les communes de Banikoara et de Gogounou (département de l'Alibori). Comprise entre 10° 15' et 11°09' de latitude Nord et 1°43' et 2°17' de longitude Est, la commune couvre une superficie totale de 3.745 km2 et compte quatre (04) arrondissements et vingt-huit (28) villages et quartiers de ville.

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Figure 3 : Carte administrative de la commune de Kèrou

Source : Plan de Développement Communal de Kèrou

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Conformément à l'article 7 de la loi 97-028 du 15 Janvier 1999 portant organisation de l'administration territoriale en République du Bénin, la commune de Kérou fixée sur l'ancien ressort territorial de la Sous-préfecture de Kérou est composée de quatre (04) arrondissements à savoir : Kérou, Brignamaro, Kaobagou et Firou. Elle comprend vingt huit (28) villages et quartiers de ville représentée comme suit :

? Sept (7) pour l'Arrondissement de Brignamaro : Berekossou, Brignamaro, Gando-baka, Kongourou, Kossou, Kossou-Ouinra et Yakrigorou ;

? Six (6) pour l'Arrondissement de Firou : Batinnin, Djoléni, Gori, Goro-bani, Sokongourou, Kabongourou ;

? Trois (3) pour l'Arrondissement de Kaobagou : Kaobagou I, II, et III ;

? Douze (12) Pour l'Arrondissement de Kérou : Bakoussarou, Bipotoko, Boukou bourou, Fètèkou, Gantodo, Pikiré, Karigourou, Kérou-wirou, Kparategui, Sinagourou, Ouoré

L'ensemble de ces villages est réparti en plusieurs hameaux.

Le climat est de type soudano-guinéen caractérisé par une seule saison de pluie, allant de mi-avril à mi-octobre, et une seule saison sèche allant de mi-octobre à mi-avril comme le montre le graphique n°1 des précipitations à Kérou entre 1991 et 1997. La commune enregistre une pluviométrie moyenne de 1.000mm d'eau par an. Les températures varient entre 25°C en août et 40°C en avril. L'harmattan, un vent froid et sec, qui souffle entre décembre et mi-mars entraîne parfois dans la commune une amplitude thermique de plus de 10°C.

De façon globale, le relief de la commune ne présente pas de grandes dénivellations. La commune reçoit du côté ouest une portion de la partie terminale de la chaîne de l'Atacora (arrondissements de Firou et de Kaobagou).

La grande partie de la commune est située dans une pénéplaine qui s'étire dans la ligne de partage des eaux entre les bassins du Niger au nord et celui de l'Atlantique au sud.

En ce qui concerne les sols, la commune en compte trois types à savoir les sols ferrugineux tropicaux, les sols ferralitiques et les sols hydromorphes rencontrés dans les zones marécageuses et dans les bas-fonds. On observe aussi, dans les zones de forêts classées (au nord de la commune), des sols noirs très riches; c'est le cas des localités de Pikiré, Fêtêkou et

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de Kaobagou. En dehors de ces localités où l'on cultive le coton, les sols de la commune sont en général pauvres.

On rencontre dans la commune de Kérou deux grandes rivières permanentes à savoir, le Mékrou et la Pendjari avec affluents à régime torrentiel. Les affluents de l'Alibori colonisent la partie Est de la commune. Il y a ensuite les cours d'eau saisonniers sur lesquels plusieurs barrages ont été construits.

3.2. Choix de la zone de recherche

Dans la présente recherche, la méthodologie s'articule autour de deux (02) grandes phases à savoir : la collecte des données et l'analyse des données. En amont à ces phases, le choix de la zone d'étude a été fait non seulement en tenant compte des aptitudes et potentialités de la commune de Kèrou par rapport aux productions maraîchères mais aussi de l'effort des autorités locales pour la promotion des cultures maraîchères.

En effet, cette zone a été choisie pour nos investigations pour deux raisons essentielles. D'une part par son aptitude à la production maraîchère et par son potentiel en matière d'irrigation et d'autre part par l'absence quasi-totale des études d'ordre socio-économique sur les cultures maraîchères en général et particulièrement le gombo.

3.3. Echantillonnage des unités d'enquête

La population de cette présente recherche est constituée uniquement de producteurs de gombo de la commune de Kèrou, dans le département de l'Atacora. L'échantillon de la zone d'étude a été tiré au hasard et est constitué de trois arrondissements à savoir l'arrondissement de Kèrou-Centre, celui de Kaoubagou et l'arrondissement de Firou. On y retrouve cent quatre-vingt-huit (188) femmes contre dix-sept (17) hommes.

Ensuite les villages ont été choisis de façon aléatoire afin d'appliquer au mieux les méthodes économétriques. On y retrouve les villages de Fètèkou, Pikiré, Kèrou-wirou dans l'arrondissement de Kèrou-centre, puis Kaoubagou I, Kaoubagou II et Kaoubagou III pour l'arrondissement de Kaoubagou et enfin les villages de Batinin, Goro-Bani et Kabongourou. Nous avions alors pu obtenir la liste des maraichers présents dans chaque village à travers l'Union Régional des Coopératives de Maraichers de l'Atacora (URCoopMA).

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Tableau 1 : Villages d'enquêtes et taille de l'échantillon

Villages

Effectif

pourcentage (%)

Fètèkou

25

12,20

Pikiré

28

13,66

Kèrou-Wirou

23

11,22

Kaoubagou I

20

9,76

Kaoubagou II

22

10,73

Kaoubagou III

24

11,71

Batinin

26

12,68

Goro-Bani

20

9,76

Kabongourou

17

8,29

TOTAL

205

100,00

Source : Réalisé à partir des données de l'enquête 2014-2015, Ibouraima S.A.H. (2015)

La liste ainsi établie a permis de retenir de façon aléatoire les producteurs à enquêter individuellement lors de l'enquête quantitative. Le nombre à enquêter dans chacun des villages dépend du nombre de producteurs de gombo existant et disponible dans le village lors de l'enquête. Au total, sur un échantillon de Deux Cent Cinq (205) producteurs et productrices enquêtés dans neuf (09) villages à savoir trois (03) villages par arrondissement, on y retrouve 188 femmes soit 91,7% de l'échantillon.

3.4. Enquête quantitative

3.4.1- Recherche documentaire

La recherche documentaire a constitué la première étape de collecte de données de cette recherche. Elle a permis de faire l'assemblage, l'exploitation, l'analyse et la synthèse de la documentation disponible sur les cultures maraîchères au Bénin et précisément dans la commune de Kèrou. Cette collecte s'est déroulée tout au long de l'étude et s'est effectuée auprès des institutions qui ont travaillé ou travaillent dans le domaine de la recherche et de la vulgarisation notamment l'Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB), l'Institut International d'Agriculture Tropicale (IITA), la Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université d'Abomey-Calavi (FSA/UAC), la Direction du Génie Rural, le Centre Régional Pour la Promotion Agricole de l'Atacora-Donga (CeRPA ATACORA/DONGA), les Partenaires Techniques et Financiers présents dans la zone d'étude (GIZ - CTB, ÎLES DE PAIX, etc...) et les autres structures qui se consacrent aux cultures maraîchères. Les informations obtenues ont servi à l'élaboration de guide d'entretien semi-structuré et de questionnaire pour la collecte des données.

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Il faut signaler que beaucoup d'informations, surtout sur la revue de littérature, ont été obtenues grâce à certains sites internet.

3.4.2.- Recherche exploratoire

Elle est surtout basée sur les techniques de la Méthode Accélérée de Recherche Participative (MARP). L'outil focus group a été donc privilégié. Des entretiens de groupe ont été réalisés dans trois (03) villages maraichers (Brignamarou, Pikiré, Fètèkou) afin de recueillir des informations auprès des producteurs des cultures maraîchères sur : (i) les principales cultures produites et l'importance de la culture maraîchère ou association de cultures maraîchères avec d'autres cultures, (ii) les superficies emblavées et la production en gombo obtenue, (iii) les intrants fumure et pesticides , (iv) les différents ravageurs et maladies, (v) les coûts de production liés à la semence et aux opérations culturales par parcelle ou unité de surface, (vi), la régularité ou non des services d'appui, (vii) le mode de récolte et triage, (viii) le stockage, (ix) les équipements de production, leurs coûts et leur durée d'amortissement, (x) les types de financement, source et mode de remboursement, (xi) la commercialisation des récoltes de la campagne, (xii) les unités/instruments de mesure utilisés et leur équivalence, (xiii) l'appréciation de la performance de la production de gombo, (xiv) les contraintes liées à chaque étape du processus de production de même que leurs causes et les sous causes. Les participants à ces différentes séances de discussion sont des producteurs et productrices ayant expérimenté une fois au moins ou qui sont familiarisés aux techniques de production du gombo. Avec les agents des services d'encadrement et les responsables d'organisations paysannes au niveau du village, il a été question des aspects relatifs aux caractéristiques sociodémographiques des villages, à l' importance socio-économique de la production du gombo, aux types de sols rencontrés, aux types de pratiques culturales rencontrées, aux modes de gestion de la fertilité des sols et aux perceptions des populations sur les facteurs affectant le rendement du gombo dans chaque village. Les réponses à ces différentes préoccupations ont servi à l'élaboration du questionnaire de l'enquête quantitative.

3-5.- Méthode d'analyse des données

L'approche utilisée pour analyser les données a varié selon que les données sont numériques ou non et aussi en fonction des objectifs poursuivis. Ainsi, l'approche d'analyse de contenu a servi de cadre d'analyse des données qualitatives. Ces analyses ont été appuyées de quelques

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statistiques descriptives (moyennes - variance - médiane, etc...) et de tests non paramétriques afin de préciser les tendances dans les idées énumérées et/ou les classements faits d'un village à un autre lors des discussions.

Quant aux données numériques, des éléments de statistiques descriptives, les représentations graphiques, la distribution de fréquence, les tests statistiques et les relations économétriques entre variables ont constitué les principaux outils d'analyse.

Pour la vérification des hypothèses, des tests non paramétriques afin de préciser les tendances dans les idées énumérées et/ou les classements par rapport aux contraintes prioritaires, l'évaluation de la rentabilité financière de production, la détermination des indices d'efficacité à travers l'estimation des frontières de production et de coût et l'analyse des déterminants à l'aide des relations économétriques, ont été réalisés.

3.5.1.- Analyse de rentabilité financière

L'analyse de la rentabilité financière de la production du gombo doit être abordée par la méthode d'analyse de prix de revient. Nous retenons dans la présente recherche qu'une dépense est rentable lorsqu'elle permet de réaliser un bénéfice donc un profit net. Ils démontrent que la différence entre le prix de vente et le prix de revient ou si l'on préfère entre le total des recettes et celui des dépenses de l'entreprise, donne un profit brut (PB) (Agbodjan, 2000).

Les données du terrain nous ont permis d'appréhender au niveau des unités de production de l'échantillon, le niveau moyen de profit par rapport aux investissements faits. Ainsi, plusieurs indices ont été calculés pour faire la comparaison entre les différents arrondissements. Les indices estimés sont le produit brut, la valeur ajoutée, le résultat brut d'exploitation, le résultat net d'exploitation et la productivité du travail. Tous ces indicateurs sont ramenés à l'hectare.

En désignant par Q la quantité de produit maraîcher récoltée sur une superficie donnée et PU le prix de vente, le produit brut (PB) est donnée par :

PB=Q x PU (12)

La valeur ajoutée (VA) correspond à la différence entre le produit brut et la valeur des consommations intermédiaires (CI). Les consommations intermédiaires représentent les consommations en semences, en fumure (organique et minérale), en pesticide et autres. Sa formule peut s'écrire:

VA=PB-CI (13)

29

Le résultat brut d'exploitation (RBE), est donné par la formule de Fabre (1994) et cité par Savi (2009) :

RBE=VA-(rémunération du travail salarié + frais financiers +taxe) (14)

Le résultat net d'exploitation (RNE) correspond au solde du RBE diminué de la valeur de l'amortissement. Sa formule est donnée par Fabre (1994) cité par Savi (2009) :

RNE=RBE-amortissement (15)

Le RBE exprime le gain (ou la perte) économique de l'agent une fois acquitté de toutes les charges d'exploitation courantes (Adégbola et al., 2003). Le RNE exprime le gain (ou la perte) économique compte tenu des investissements effectués préalablement.

La rémunération du travail familial (PT) est donnée par le rapport entre (RNE + Amortissement) et la quantité de travail familial réellement engagée dans le processus de production. Elle a pour formule :

PT= (RNE+amortissement)/MOF (16)

Afin de faciliter les calculs, d'autres paramètres ont été pris en considération tels que :

- Coûts totaux variables = Coût des intrants + Coût total de la main-d'oeuvre (17)

- Coût total de production= Coût totaux variables +Amortissement de l'outillage (18) Il en est de même des ratios de rémunération du capital investi.

- Rapport VA/CI ou VA = valeur ajoutée et CI = Consommations intermédiaires (19)

- Rapport RNE/CT ou RNE = résultat net d'exploitation et CT = Coût total de

production (20)

Il faut reconnaître que cette analyse de rentabilité prend en compte la valeur ajoutée non incluse dans la rémunération de la main-d'oeuvre familiale.

Par ailleurs, en vue de bien établir le compte d'exploitation, nous avons tenu compte de l'amortissement de l'équipement et de l'outillage. En effet au cours des travaux de production, ce capital s'use. Il faut donc l'amortir. Selon Müller (1968) cité par Fagbohoun (1983), Culman (1984) et Savi (2009), il est nécessaire d'évaluer l'intensité d'utilisation des outils agricoles et la dépréciation en relation avec leur degré d'utilisation. Pour la simplicité des calculs,

30

l'amortissement linéaire a été adopté au détriment de l'amortissement régressif qui reflète un peu plus la réalité. Dans les trois arrondissements, les paysans font deux saisons de culture par an pour les cultures comme le maïs, le niébé et le gombo et une troisième saison de culture pour cette dernière, dite de contre saison (GIZ, 2013). Par conséquent, nous avons considéré une durée effective d'utilisation annuelle des outils de 12 mois sur 12 (hypothèse d'amortissement linéaire et d'utilisation permanente du matériel durant toute l'année).

3.5.2.- Estimation des indices d'efficacité technique

Compte tenu des raisons citées plus haut, l'approche par la frontière stochastique est utilisée. La forme fonctionnelle Cobb-Douglas a été testée sur la base des tests statistiques de khi2 du ratio de vraisemblance, qui donne les meilleures estimations.

La forme fonctionnelle de type Cobb-Douglas donne le modèle suivant :

Ln(Prodi) = ln (A) + /f1ln (Semi) + /f2ln (Engri) + /f31n (Pesti) + /f41n (Moti)

+ /f 51n (Capii) + vi + ui (21)

i : représente le producteur i

Prod: la production totale récoltée (kg)

Sem: la quantité de semence utilisée (kg)

Engr: la quantité totale d'engrais (Urée et NPK) utilisée (kg)

Pest: la quantité totale de Pesticide utilisée en litre

Mot: la quantité totale de main-d'oeuvre utilisée en homme-jour

Capi: valeur totale de l'amortissement des équipements et outillage utilisés dans la production du gombo

Vi : variables aléatoires hors du contrôle des producteurs et sont supposées être indépendamment et identiquement distribuées selon une loi normale d'espérance mathématique nulle et de variance

?v 2 [Vi N (0, ?v2)]

31

Ui : sont des variables aléatoires d'inefficacité technique et sont supposées être indépendamment et identiquement distribuées comme des variables aléatoires non négatives, obtenues par une troncature à zéro, de la distribution de type N (u, ?u2)

Les â, X et ?2 sont les paramètres à estimer par la méthode du Maximum de Vraisemblance (maximum likehood method) au niveau du modèle. Ces paramètres sont les coefficients de la frontière de production dont les résidus permettront de déterminer les indices d'efficacité technique (TE), et plus précisément par la formule suivante définie par Coelli et al (1998) :

TEi = exP(-ui) (22)

Pour ce, le tableau 2 ci-dessous montre les signes attendus des déterminants de ces indices d'efficacité. Tableau 2 : Déterminants d'efficacité, signes attendus.

Déterminants

Mesure

Signes
attendus

Age du producteur

Variable continue

+/-

Sexe

Variable binaire Féminin =1 Masculin =0

+/-

Activité principale (agriculture)

Variable binaire (0 = Autre activité 1= Agriculture)

+/-

Taille du

ménage

Variable continue

+/-

Application de pesticide

Variable binaire

(0 = Non et 1= Oui)

+/-

Superficie totale

Variable continue

+/-

Application de l'engrais

Variable binaire

(0 = Non et 1= Oui)

+/-

Source

financement

Variable binaire

(0=Crédit 1=Fonds propres

+/-

3.5.3.- Estimation des indices d'efficacité allocative et économique

Ces indices sont obtenus à travers la fonction frontière de coût qui peut être obtenue au moyen de la dérivation par dualité de la fonction frontière de production de type Cobb -Douglas ou

32

Translog. Cette fonction prendra la forme fonctionnelle définie pour son équivalent primal qui est la fonction frontière de production.

La linéarisation de la forme Cobb-Douglas se présente comme suit :

Ln(Ci) = 1n (A) + ff11n (Psemi) + ff21n (Pengri) + ff31n (Ppesti) + ff41n (Pmoti)

+ ff51n (Pcapii) + vi + 1ti (23)

Où : Ci représente le coût total de production (exprimée en Francs CFA) du producteur i

Psem : est le prix moyen de la semence de gombo. Etant donné que les semences sont achetées ou prélevées au champ par le producteur, le coût d'opportunité de cette semence à été évalué pour ce dernier cas. Ce prix est exprimé FCFA par kilogramme.

Pengr : correspond au prix moyen des intrants agricoles utilisés (Urée), exprimée en FCFA par kg au niveau du producteur i.

Ppest : correspond au prix moyen des pesticides utilisés, exprimé en FCFA par litre au niveau du producteur i.

Pmot : est le prix moyen de la main-d'oeuvre totale (main-d'oeuvre salariée, main d'oeuvre d'entraide et main-d'oeuvre familiale), exprimée en FCFA par homme-jour au niveau du producteur i.

Pcapi : représente le prix moyen de tous les petits matériels agricoles utilisés par le producteur i. Il représente les annuités des amortissements des équipements et est estimé en FCFA.

L'erreur est constituée des composantes Vi (variables aléatoires hors du contrôle des producteurs) et Ui. D'après Coelli et al.(1998), les Ui fournissent l'information sur le niveau d'efficacité de coût ou l'efficacité économique (EEi) du producteur i.

Mi= exP(-1ti) (24)

L'efficacité économique (EEi) peut être décomposée en efficacité technique et allocative.

L'efficacité allocative (AEi) est donc estimée par l'équation : AEi = EEi

??Ei (25)

Avec : EEi, l'efficacité économique et TEi l'efficacité technique.

33

3.6.- Limites de l'étude

Même si cette recherche a permis de pouvoir combiner une analyse qualitative et quantitative et de mettre à contribution des outils variés et récents en matière d'analyse de productivité, elle présente cependant des limites qu'il importe de reconnaître. Sur le plan méthodologique, les analyses ont été réalisées en considérant la culture du gombo comme un élément isolé alors que les prises de décisions au niveau du producteur concernent la gestion globale de son exploitation. Dès lors, le manque d'utilisation d'une approche systémique limite quelque peu les conclusions.

Ainsi, l'utilisation de données en coupe transversale dans cette recherche demande une prudence dans les conclusions tirées car avec une analyse économétrique sur des séries chronologiques et aléatoire, les résultats obtenus pourraient être plus concluants.

CHAPITRE 4 : RENTABILITE DE LA

PRODUCTION DE GOMBO

34

La production du gombo comme toute autre activité nécessite des intrants que nous appelons facteurs de production. Il s'agit de la terre qui est un élément indispensable pour la production, le capital et le travail.

35

4.1.- Système de production maraîchère dans la

commune de Kèrou

4.1.1.- Caractéristiques socio-démographiques et économiques des unités de productions du gombo dans la commune de Kèrou

La famille nucléaire est la plus répandue dans toute la zone de recherche. Comme dans la plupart des villages, arrondissements et communes du Bénin, la famille nucléaire définit les règles de propriété et d'héritage. Dans la commune de Kèrou, l'activité de maraîchage est toujours perçue comme « une activité de femmes » dans la mesure où dans toute la commune, il n'existe que trente-six (36) hommes pratiquant le maraichage (SECPA Kèrou, 2014). La présente recherche confirme cette allégation car, pour notre échantillon, nous avons recensé dix-sept (17) hommes contre cent quatre-vingt-huit (188) femmes. De plus, l'âge moyen de notre échantillon est de 38 ans. C'est dans le troisième arrondissement où la production est la plus faible de la commune (Firou) que l'on rencontre le plus de producteurs de gombo les plus âgés. L'âge moyen dans cet arrondissement est d'environ 47 ans. Dans l'arrondissement de Kèrou où l'on observe la plus forte production, l'âge moyen des maraîchers est de 37 ans. C'est à Kaoubagou que l'on a noté un âge moyen de 31 ans. Ces niveaux d'âge moyens démontrent tout simplement que les enquêtés sont relativement plus expérimentés, étant donné que les activités agricoles commencent déjà, dès l'âge de 15 ans et que la prise en charge de soi- même se fait autour de 20 ans d'âge. Ceci montre bien que dans le domaine agricole la plupart des enquêtés ont une expérience avérée de près de 20 ans.

Au plan de l'instruction, 90% des enquêtés ne sont ni scolarisés, ni alphabétisés. Parmi les personnes instruites, 6% seulement ont atteint un niveau secondaire. Selon les données de l'échantillon, C'est dans l'arrondissement de Kèrou-centre que nous avons les maraîchers les plus instruits. Par contre, dans l'arrondissement de Firou, nous avons les maraichers les moins instruits à savoir 94%. Parmi les enquêtés de la commune de Kèrou, les minoritaires sont essentiellement célibataires ou divorcés (4%). Les 96% restants sont soit marié(e)s, soit veuf(ve)s à hauteur de 48% chacun.

36

Tableau 3 : Quelques caractéristiques sociodémographiques (moyennes - écart type) des unités de production enquêtées

Variables

Commune de Kèrou

Ensemble de la
commune

Arrondissement de Kèrou-Centre

Arrondissement
de Kaoubagou

Arrondissement de Firou

Age

37,21

35,4

40,85

37,75

(7,65)

(9,56)

(11,4)

(9,75)

Nombre de
personnes à charge

4,89

4,65

5,42

4,89

(1,02)

(0,86)

(0,68)

(1,03)

Nombre de
personnes actives

3,11

3,35

3,04

3,17

(0,61)

(0,79)

(0,81)

(0,74)

( ..) : Ecarts-types

Source : Réalisé à partir des données de l'enquête 2014-2015, Ibouraima S.A.H. (2015)

Tableau 4 : Situation matrimoniale des producteurs/productrices (Fréquence) par arrondissement

Situation Matrimoniale

Commune de Kèrou

Ensemble de la
commune

Arrondissement de
Kèrou-Centre

Arrondissement de Kaoubagou

Arrondissement
de Firou

Célibataire

1

3

0

4

(1,32%)

(4,55%)

(0,00%)

(1,95%)

Marié(e)

36

38

26

100

(47,37%)

(57,58%)

(41,27%)

(48,78%)

Veuf (ve)

32

22

26

80

(42,11%)

(33,33%)

(41,27%)

(39,02%)

Divorcé(e)

7

3

11

21

(9,21%)

(4,55%)

(17,46%)

(10,24%)

TOTAL

76

66

63

205

(100,00%)

(100,00%)

(100,00%)

(100,00%)

( ..) : Fréquence

Source : Réalisé à partir des données de l'enquête 2014-2015, Ibouraima S.A.H. (2015)

37

Tableau 5: Niveau d'instruction des producteurs/productrices (Occurrence & Fréquence) par arrondissement

Niveau d'instruction

Commune de Kèrou

Ensemble de la commune

Arrondissement de Kèrou-Centre

Arrondissement
de Kaoubagou

Arrondissement
de Firou

Non alphabétisé

56

59

56

171

(73,68%)

(89,39%)

(88,89%)

(83,41%)

Alphabétisé

19

6

6

31

(25,00%)

(9,09%)

(9,52%)

(15,12%)

Cours primaire

1

1

1

3

(1,32%)

(1,52%)

(1,59%)

(1,46%)

Cours secondaire 1er cycle

0

0

0

0

(0,00%)

(0,00%)

(0,00%)

(0,00%)

Cours secondaire 2ème cycle

0

0

0

0

(0,00%)

(0,00%)

(0,00%)

(0,00%)

Cours Universitaire

0

0

0

0

(0,00%)

(0,00%)

(0,00%)

(0,00%)

TOTAL

76

66

63

205

(100,00%)

(100,00%)

(100,00%)

(100,00%)

( ..) : Fréquence

Source : Réalisé à partir des données de l'enquête 2014-2015, Ibouraima S.A.H. (2015)

Les échanges entre producteurs et agents de l'encadrement (CeRPA, ONGs, Projet, etc.) leur donne accès à l'information et à la connaissance sur les nouvelles technologies de production (Savi, 2009). C'est ce que nous avons observé dans la commune de Kèrou où les autorités locales se sont joint aux agents du développement rural pour améliorer le maraîchage dans la commune de Kèrou. Pour Adégbola et Adékambi (2006), cet accès à l'information et aux connaissances réduit les risques inhérents aux nouvelles technologies et favorise ainsi leur adoption. L'enquête a révélé que les producteurs de gombo de la commune de Kèrou bénéficient d'un accompagnement allant de l'organisation des productrices/producteurs à la récolte en passant par la fourniture des semences et des financements pour le bon déroulement de l'activité. L'une des questions que nous nous devenons de poser est de connaitre le degré d'efficacité de cet accompagnement.

4.1.2.- Importance et place du gombo dans le système de production agricole de la commune de Kèrou

Le maraîchage dans la commune de Kèrou est une activité à statut particulier pour les autorités locales. Ces derniers ont fait de leur champ de bataille l'autonomisation des femmes de la

38

commune de Kèrou avec la promotion des activités génératrices de revenus. Le maraîchage a été l'activité principale retenue pour promouvoir ces femmes. Déjà, l'activité de maraîchage encore appelée « jardinage » était considérée dans la commune comme une « activité de femme ». Nous avions pu le constater dans les villages enquêtés avec la forte proportion de femme dans l'effectif des maraichers. En effet, les résultats sont cohérents par rapport au niveau de production. Nous affirmions ci-dessus que l'arrondissement de Kèrou-centre est le plus gros producteur de gombo de la commune et c'est dans cette commune que nous notons 57% des producteurs de gombo et c'est à Firou que nous avons noté la plus faible proportion de producteurs de gombo (37%), lequel arrondissement est le plus petit producteur de gombo dans la commune de Kèrou.

En effet, quand il a s'agit de voir le nombre de femmes productrices de gombo dans les différents villages de la commune de Kèrou, nous avons pu confirmer cette imagination populaire qui stipule que l'activité de maraîchage en générale est « une activité pour les femmes ». On observe ainsi pour la commune de Kèrou, plus de 73% des femmes productrices de gombo. Une analyse approfondie a permis de comprendre que cette proportion est due à l'effort considérable des autorités locales et des partenaires au développement qui ont depuis plus d'une décennie fait la promotion du maraîchage dans la commune de Kèrou. Nous avons pu remarquer l'effort de sensibilisation et de règlementation de la mairie de Kèrou qui a fait comprendre à la population que les bas-fonds appartiennent à la communauté et les femmes exploitantes de ces bas-fonds ont automatiquement, sur demande, un acte d'exploitation délivré par la mairie et qui sécurise ainsi le foncier. Et comme l'a affirmé Pietch (2013), la sécurisation du foncier dans la commune de Kèrou augmentera de façon significative le rendement des produits maraîchers. Pour cet auteur, l'une des grandes problématiques de l'activité de maraîchage est de pouvoir faire comprendre à la population que les bas-fonds (zone privilégiée de production maraîchère à Kèrou) est dans la catégorie des terres continentales et que le droit coutumier devrait laisser place au droit moderne, qui attribue la propriété de cette zone à la communauté. C'est ce que la mairie de Kèrou, avec l'appui de certains partenaires comme le kfw de la Coopération Allemande au Bénin a réussi à faire durant ces dernières années. L'autre effort a été de mettre, en plus de l'animateur installé dans les communes de l'Atacora par la coopération Belge, un animateur, spécialiste du maraîchage et proche des femmes productrices des produits maraîchers pour l'organisation et l'accompagnement de la production maraîchère. Ces deux efforts ont été le déclic du développement à Kèrou, d'une activité qui se fait encore désirée dans les autres communes de l'Atacora.

39

La présente recherche nous a aussi permis d'estimer par rapport à la part du revenu, l'importance du gombo pour les producteurs/productrices de la commune de Kèrou. Nous nous rendons compte que la production du gombo procure environ 51% du revenu des producteurs/productrices de la commune. Cela note l'importance de cette spéculation qui se fait aujourd'hui dans la commune trois fois par an à savoir trois (03) mois de culture et un (01) mois pour la récolte. Cette part du revenu du gombo dans le revenu annuel des producteurs de gombo varient sensiblement dans les arrondissements de Kèrou-centre et de Kaoubagou.

Notons aussi que le pourcentage élevé de la proportion du revenu annuel provenant du gombo (51,27% en moyenne) va de pair avec les résultats obtenus par Savi (2009) dans la vallée du Mono en ce qui concerne la production du crincrin (49% en moyenne). Par contre Adégbola et al.,(2003) a trouvé des chiffres largement inférieurs. Ceci s'explique par le choix de la population enquêtée qui est homogène en matière de spéculation produite dans le cas de Savi (2009) (Production du crincrin) et dans la présente recherche (production du gombo). Quant à Adégbola et al., (2003), son étude s'intéressait aux exploitations maraîchères à Grand Popo dans leur entièreté.

Les mêmes constats ont été faits au niveau de la proportion des terres alloués au gombo. Malgré que les méthodologies de collecte de données ne sont pas toujours identiques (mesures parcellaires pour Savi (2009) ; estimation dans la présente recherche dans le cas de Adégbola et al., (2009)), la proportion des terres allouées aux spéculations principales vont de paires. Elles sont entre 40% à 60% des terres disponibles pour l'individu.

Tableau 6: Quelques paramètres de l'importance de la production de gombo dans les unités de production agricole de la commune de Kèrou

Variables

Commune de Kèrou

Ensemble
de la

commune

Arrondissement de
Kèrou-Centre

Arrondissement de Kaoubagou

Arrondissement
de Firou

Proportion du revenu annuel provenant du gombo (%)

63,55

42,12

46,03

51,27

(2,01)

(1,34)

(0,71)

(1,77)

Proportion des terres allouées au gombo (%)

48,94

48,78

56,82

59,26

(1,26)

(2)

(1,75)

(2,23)

(..) : Ecarts-types

Source : Réalisé à partir des données de l'enquête 2014-2015, Ibouraima S.A.H. (2015)

40

Le gombo occupe une place importante parmi les produits maraîchers dans la commune de Kèrou. La production du gombo était de 26 tonnes pour la campagne 2014-2015 (SECPA, 2015). Dans la commune de Kèrou, le gombo est produit essentiellement dans les bas-fonds. Cependant, dans certains villages de la commune comme Fètèkou, Kèrou-wirou, la production de gombo se fait dans la cuvette de la plupart des retenues d'eau réalisées dans les années 80 par les partenaires au développement. Cela ne devrait pas être le cas, mais l'ensablement des retenues d'eau dans la plupart des villages de la commune a offert l'opportunité pour certains groupements de pratiquer le maraichage et spécialement le gombo ; ce qui a contribué à la dégradation de plusieurs retenues d'eau de la commune.

4.1.3. Description des facteurs de production

4.1.3.1. La Terre

La connaissance du mode d'accès à la terre est une condition nécessaire à l'évaluation de son coût surtout dans le contexte traditionnel de notre agriculture. Dans les trois communes d'investigation, les deux modes courants d'acquisition des terres sont :

? le mode d'acquisition qui ne nécessite pas une sortie de ressources financières (héritage, don et prêt et prêt-Mairie) et,

? le mode qui nécessite une sortie d'argent (achat, location et gage).

Tableau 7: Répartition des enquêtés selon les modes d'accès à la terre par arrondissement

Mode d'accès

Hommes

Femmes

Total

Héritage

7

36

43

Prêt

2

4

6

Prêt-Mairie

5

106

111

Don

0

4

4

Achat

0

8

8

Location

3

21

24

Gage

0

7

7

Autre

0

2

2

TOTAL

17

188

205

Source : Réalisé à partir des données de l'enquête 2014-2015, Ibouraima S.A.H. (2015)

41

Dans la commune de Kèrou, le mode de faire valoir dominant est le prêt-mairie (54%) suivi de l'héritage (21%). En effet, les zones de prédilection de la culture du gombo sont généralement les bas-fonds. Les bas-fonds sont des terres inondées qui appartiennent à la communauté et laissé à la gestion de la mairie. Ainsi la mairie de la commune de Kèrou octroie par arrêté le droit d'exploitation du bas-fond au groupement exploitant, et cela, sans contrepartie. Le bail prend fin au moment où le groupement décide de ne plus l'exploiter pour le maraichage. Pour des raisons d'analyse, nous classons ce type de bail parmi les prêts, sinon, il s'agit d'un bail rural à statut particulier. Les autres modes de faire valoir ne sont pas été représentés dans la commune de Kèrou. Par conséquent, le prêt-mairie est le mode d'accès le plus fréquent dans toute la zone d'investigation. Ceci s'explique par le fait que les actes réalisés par la mairie au profit des producteurs de gombo et les maraîchers en général sont assimilés aux prêts. On comprend donc, que si l'autorité locale a facilité l'accès au foncier, c'est parce que le gombo constitue une spéculation stratégique dans les systèmes d'exploitation de cette zone de recherche. La composition du ménage et la disponibilité de matériels de travail sont des déterminants importants des superficies observées (Savi, 2009). Pour cet auteur, plus un ménage compte une main-d'oeuvre familiale élevée et un matériel de travail important, plus la superficie emblavée est grande et inversement. Même approche adoptée par Ofio et Onigbon, qui pensent aussi que la superficie emblavée évolue proportionnellement à la main d'oeuvre familiale disponible. Il en découle que la disponibilité en terre demeure un problème. Quant à Biaou (1995), il s'est attardé sur le caractère morcelé de ces terres. Il ajoute que 82% des champs ont une taille inférieure à 0,5 ha. Effectivement, la présente recherche a confirmé la faible superficie emblavée par exploitation agricole.

Cependant, selon l'avis des producteurs/productrices de Kèrou, la superficie emblavée ne dépend pas de la taille du ménage, mais plutôt de la qualité de l'équipement, de l'organisation et de la taille du groupement dont on est membre à Kèrou. Nous pouvons l'expliquer par la faiblesse de l'utilisation de la main d'oeuvre familiale par rapport à la main d'oeuvre d'entraide. Les exploitations n'évoluent plus vraiment par ménage, mais par groupement. Il existe des combinaisons de mode de faire valoir. Pour des raisons d'enquête, nous avions priorisé le mode donnant accès à la plus grande superficie ou le mode d'accès à la terre où le producteur passe le plus de son temps. Cela a évité de travailler sur des combinaisons qui rendraient complexe la présente recherche. Aussi, devrons-nous informer que la complexité des modes de faire valoir nous ont obligé à ne pas tenir compte de ces modes dans le calcul de la rentabilité. Prendre en compte le foncier dans le présent contexte ne permet pas une comparaison des rentabilités intra-communautaire et entre les communautés.

En ce qui concerne les superficies emblavées dans la commune de Kèrou, la moyenne générale est de 0,41 ha dans la commune de Kèrou. Pour ce, 0,23 ha ont été obtenus par prêt, 0,089 ha par héritage, 0,011 par don. Ces chiffres confirment tout simplement que le système de prêt est le plus dominant dans la commune de Kèrou. Effectivement, la zone de prédilection pour la production du gombo est la zone

42

de bas-fond. Cette zone selon la loi 2013-01 du code foncier domanial en république du Bénin, les bas-fonds appartiennent à la communauté et laissés à la gestion de la Mairie. La mise en valeur se fait par établissement d'un arrêté conférant le droit d'usage du bas-fond. Cette forme de faire valoir est une forme à statut particulier qui s'apparente plus au droit d'usufruit qu'à tout autre chose. Toutefois, cette forme, dans la perception des producteurs s'apparente exactement à un prêt ; seulement, le prêteur est la mairie, et le foncier est plus sécurisé. Pour des raisons de collecte et d'analyse de données, nous avons donc préféré adopté « prêt » comme mode de faire valoir de ces bas-fonds.

Toutefois, c'est dans l'arrondissement de Kèrou-Centre que le prêt est très élevé. A Kaoubagou et Firou, l'héritage est très important et permet aux producteurs/productrices de disposer des terres assez considérables.

Tableau 8 : Superficies moyennes emblavées (en hectares) par an, par saison de culture, par arrondissement

Commune de Kèrou

Rubriques

Arrondissement de
Kèrou-Centre

Arrondissement de
Kaoubagou

Arrondissement de
Firou

Ensemble de la commune

Superficie totale (ha)

0,49

0,4

0,34

0,41

Superficie cycle 1 (ha)

0,18

0,16

0,12

0,15

Superficie cycle 2 (ha)

0,16

0,13

0,11

0,13

Superficie cycle 3 (ha)

0,17

0,14

0,13

0,15

Source : Réalisé à partir des données de l'enquête 2014-2015, Ibouraima S.A.H. (2015)

Les superficies moyennes emblavées par saison de cultures ne diffèrent pas notablement entre les arrondissements de Kaoubagou et de Kèrou-centre. Même au cours de la contre saison, où la pénibilité de l'arrosage est signalée par endroit, la portion de terre emblavée est importante et presque la même. Ceci dénote de l'engouement des producteurs à profiter de cette période où l'on observe les meilleurs prix au producteur.

4.1.3.2.- Le Capital

Il est constitué du capital fixe et du capital variable. Le capital fixe est l'ensemble des outils agricoles utilisés pour la production. Le capital variable correspond aux intrants (semences, produits phytosanitaires et main-d'oeuvre). Ce capital varie en fonction des arrondissements. Les coûts de la main-d'oeuvre sont présentés dans la sous-section consacrée au travail.

43

Le capital fixe

Les paysans de la zone de recherche utilisent la machette, la hache et la houe pour toutes leurs opérations culturales. En outre, certains producteurs utilisent des matériels tels que, les arrosoirs, bassines, paniers, et autres, rarement la motopompe. Par conséquent pour les l'échantillon, nous avons des coûts moyens annuels moins importants de l'amortissement de l'équipement et de l'outillage par superficie moyenne emblavée en production de gombo. Dans l'arrondissement de Firou, ces coûts moyens d'amortissement sont moins élevés que par rapport à Kèrou-centre et Kaoubagou.

Le capital variable

Les semences

Dans toute la commune de Kèrou, les paysans achètent presque la quasi-totalité des semences auprès des boutiques témoins installées par l'Union Régional des Coopératives de maraichers (URCoopMa) de l'Atacora-Donga. Cela s'explique par le fait que la quasi-totalité des animateurs qui accompagnent les différents groupements de maraîchers sont affiliés à l'URCoopMa. Les besoins de semences sont exprimés à leur niveau et ils s'en procurent auprès des boutiques témoins. D'autres producteurs/productrices de gombo se tournent vers les commerçants dans les marchés. Très peu de producteurs/productrices gardent une partie des graines de gombo de l'ancienne récolte qui servira de semence. Le coût moyen de cette semence est estimé par superficie moyenne emblavée par enquêté respectivement à 8.646; 4.717 et 3.928 francs CFA dans les arrondissements de Kèrou-Centre, Kaoubagou et Firou avec une forte variation dans toute la zone d'investigation.

Les engrais et les pesticides

L'utilisation de pesticides et d'engrais est d'usage dans la commune de Kèrou. Nous observons l'utilisation de ces engrais et pesticides dans les trois arrondissements d'investigation, plus dans certains que d'autres. Pendant l'étude pilote, les encadreurs avaient affirmé que les producteurs n'utilisaient pas des engrais chimiques. Une meilleure investigation a bien prouvé le contraire. Selon ce tableau ci-dessous, la quantité d'engrais apporté par application et par superficie moyenne emblavée est de 17,5 kg pour l'ensemble avec le pic à kèrou-centre (22 kg) suivi de Kaoubagou (19,4 kg). Toutefois, ramené à l'hectare, on se rend compte que Kaoubagou utilise plus d'engrais sur 1 hectare que Kèrou-Centre soit 48,5 Kg pour Kaoubagou contre 44,9 Kg pour Kèrou-Centre. Le nombre d'application varie de 2 à 4. Ce qui ramène le coût des engrais utilisés par superficie moyenne emblavée à 22.164 francs CFA respectivement 35.735, 24.058 et 8.649 francs CFA à Kèrou-Centre, Kaoubagou et Firou. Cependant au niveau des pesticides le nombre d'application est en moyenne de trois annuellement. Ce qui indique une application par cycle de production. Le coût moyen des pesticides est évalué à 3.631 francs CFA pour l'ensemble de la commune.

44

Tableau 9: Coût moyen par superficie emblavée des inputs

Rubriques

Arrondissement de
Kèrou-Centre

Arrondissement de
Kaoubagou

Arrondissement de
Firou

Ensemble de la commune

Superficie totale (ha)

0,49

0,4

0,34

0,41

Coût moyen de

l'amortissement (FCFA)

10258

9875

5672

8725

Coût moyen de semence (FCFA)

8 646

4 717

3 928

5 931

Quantité engrais appliquée (kg)

22

19,4

10,08

17,5

Nombre d'application engrais

3,76

3,01

2

2,98

Prix unitaire engrais (FCFA/Kg)

432

412

429

425

Coût Total Engrais (FCFA)

35 735

24 058

8 649

22 164

Nombre d'application Pesticides

3

2,9

2,9

2,93

Coût Total

Pesticides(FCFA)

4 232

3 765

2 765

3 631

Source : Réalisé à partir des données de l'enquête 2014-2015, Ibouraima S.A.H. (2015)

4.13.3.- Le travail

Quant au travail, il représente la force de travail utilisée pour l'exécution des opérations culturales. La main-d'oeuvre d'entraide et la main-d'oeuvre familiale constituent les différentes formes de travail utilisées dans la zone d'investigation. La main-d'oeuvre d'entraide est utilisée par la totalité de l'échantillon (100%) pour presque toutes les opérations culturales depuis la préparation du sol jusqu'à la récolte voire les opérations de valorisation du produit de récolte. Est considérée comme Main d'oeuvre d'entraide, tout le soutien qui pourrait venir d'un autre sans contrepartie financière. Il faut noter que notre échantillon est essentiellement constitué de petits groupes qui s'aident entre eux. Quant à la main d'oeuvre salariée, elle est très peu utilisée, souvent pour des travaux pénibles dus à la texture du sol dans certains bas-fonds. Dans ce cas, la rémunération de ces travaux varie en fonction de la pénibilité des opérations culturales et de la disponibilité des spécialistes. De plus, rappelons que la plupart des maraichers sont des femmes et la main d'oeuvre familiale est souvent utilisée par « l'homme » de la famille.

45

Le tableau ci-dessous, fait une synthèse des quantités (H-J) et des coûts moyens (FCFA) totaux par type de mains d'oeuvre, par superficies moyennes emblavées et par arrondissement. Il ressort de ce tableau que la main-d'oeuvre d'entraide représente pour l'ensemble de la main-d'oeuvre totale utilisée. Le travail d'entraide a alors un poids très important dans la production du gombo dans cette commune.

Tableau 10 : Quantités (H-J) et coûts (FCFA) des différents types de main-d'oeuvre par cycle de production et par arrondissement.

Rubriques

Arrondissement de
Kèrou-Centre

Arrondissement de
Kaoubagou

Arrondissement de
Firou

Ensemble de
la commune

Superficies moyennes (ha)

0,49

0,4

0,34

0,41

Main d'oeuvre familiale (H/J)

10

17,4

12,8

13,2

Coût Moyen de la MOF (FCFA)*

2 315

2 055

1 675

2 035

Main d'oeuvre salariale (H/J)

38,2

27,1

5,1

24,5

Coût Moyen de la MOS (FCFA)

31 965

22 648

13 250

23 214

Main d'oeuvre d'entraide (H/J)

94,1

88,6

60,8

82,1

Coût Moyen de la MOE (FCFA)*

5 789

3 455

2 135

3 915

Main d'oeuvre totale (FCFA)

40 069

28 158

17 060

29 164

Source : Réalisé à partir des données de l'enquête 2014-2015, Ibouraima S.A.H. (2015)

Remarquons que la main d'oeuvre d'entraide est largement supérieure à la main d'oeuvre familiale. Dans un contexte social où la loi du « chacun pour soi » règne, ces données ont tout de suite attiré notre attention. Dans les précédentes recherches réalisées au Bénin que nous avions lues sur le thème à savoir Savi (2009), Adégbola et al. (2003) et Issiaka (2002), la main d'oeuvre d'entraide est souvent assimilée à la main d'oeuvre familiale. Cela donne une forte consistance à la main d'oeuvre familiale et conduit à des conclusions que nous jugeons déformatrices des réalités.

En ce qui concerne, l'évaluation des coûts, l'objectif est d'évaluer exactement ce que la production du gombo coûte au producteur. A priori, pour la main d'oeuvre familiale et d'entraide, ils répondent que cela ne leur coûte rien. Toutefois, des « faux frais » sont dépensés pour faire à manger au groupe lors de l'entraide ou payer les frais de déplacement de la famille qui vient en aide ou même donner un peu des produits maraichers que nous avions essayé d'estimer.

46

4.2.- Valeurs ajoutées à l'hectare de la production du

gombo

La production de tout bien, de quelque nature qu'il soit, implique un minimum d'investissement de capitaux financiers comme non financiers. Le cas de la culture des produits agricoles, même dans le contexte actuel de notre agriculture, est manifeste car elle exige un minimum de dépenses. La production de gombo, nécessite des dépenses qui constituent des charges ou coûts de production, lesquels sont de deux ordres : les coûts fixes et les coûts variables qui représentent les coûts des «input» directement liés au niveau de production

Les consommations intermédiaires de production à l'hectare varient d'un arrondissement à l'autre. Le pic est noté dans l'arrondissement de Kèrou-Centre où la majorité des producteurs utilisent les intrants (engrais et pesticides). En ce qui concerne le Produit Moyen Brut (PB), la formule suivante à été appliqué :

PBi = Quanté Produite par le Producteur i X Prix Moyen au cours de l'année (26) Pour tout l'échantillon, le Produit Moyen Bruit s'obtient par la formule :

PB = 205 En 105(PBi - Superf ici emblavée par le Producteur i) (27)

Tableau 11 : Valeurs ajoutées par hectare et par arrondissement.

Commune de Kèrou

Rubriques

Arrondissement de Kèrou-Centre

Arrondissement de Kaoubagou

Arrondissement de
Firou

Ensemble de la
commune

Produit Moyen Brut (PB) en fcfa

438 056

400 045

298 765

383 012

Consommations Intermédiaires (CI)

Engrais

72 929

60 145

25 438

54 059

Pesticides

8 637

9 413

8 132

8 856

Semences

17 645

11 793

11 553

14 466

Pertes estimées en %

3,2

3,9

5

4

Pertes estimées en fcfa

14 018

15 602

14 938

15 238

Transport

1 200

985

950

1054

TOTAL CI

114 432

97 942

61 016

93 677

VALEUR AJOUTEE (FCFA)

323 624

302 103

237 749

289 335

Source : Réalisé à partir des données de l'enquête 2014-2015 au SCDA-Kèrou

L'arrondissement de Firou est celle qui produit le moins le gombo. Comparé aux autres arrondissements, Firou a une configuration bien particulière. Ils ne sont pas aussi bien suivis et encadrés par les animateurs de l'URCoopMA, ce qui fait que la production maraichère n'y est pas dense. Ils

47

utilisent très peu d'engrais chimiques et ne respectent pas les bonnes pratiques en matière de production maraichère ; d'où les pertes. L'analyse approfondie des données démontre que plus le produit brut est élevé, plus le coût des consommations intermédiaires l'est tout aussi. On en déduit alors que malgré l'utilisation des pesticides et engrais chimiques, les producteurs ne gagnent pas vraiment en productivité. Ce qui est gagné à la vente est déjà perdu avec l'achat des pesticides et engrais.

Ces coûts de production deviennent élevés lorsque la main-d'oeuvre salariée est prise en compte. Dans toutes les communes, cette main-d'oeuvre salariée est importante. Une analyse de la structure des coûts indique que la consommation d'engrais est l'élément qui coûte le plus (44,26%) et ensuite la main d'oeuvre salariée (19,4%). Cette structure des coûts met en exergue l'importance de la marge disponible pour le producteur si ce dernier arrivait à réduire la consommation d'engrais chimiques. Concernant la main d'oeuvre salariée, la présence d'un coût de main d'oeuvre salariée au niveau de chaque arrondissement démontre qu'il existe une certaine spécialisation au niveau de la main-d'oeuvre, à laquelle l'on a recourt le plus souvent. En d'autres termes, il existe des personnes qui se sont spécialisées dans certaines activités et auxquelles les producteurs ont recours en cas de besoin.

Tableau 12 : Structure des coûts de production par ha et par arrondissement

Commune de Kèrou

Rubriques

Arrondissement de
Kèrou-Centre

Arrondissement de
Kaoubagou

Arrondissement de
Firou

Ensemble
de la
commune

Montant
(FCFA)

0/

Montant
(FCFA)

0/

Montant
(FCFA)

0/

TOTAL
(FCFA)

Engrais

72 929

44,26

60 145

44,23

25 438

30,38

54 059

Pesticides

8 637

5,24

9 413

6,92

8 132

9,71

8 856

Semences

17 645

10,71

11 793

8,67

11 553

13,80

14 466

Pertes

14 018

8,51

15 602

11,47

14 938

17,84

15 238

Transport

1 200

0,73

985

0,72

950

1,13

1054

Main d'oeuvre salariée (MOS)

31 965

19,40

22 648

16,66

13 250

15,82

23 214

Main d'oeuvre familiale (MOF)

2 315

1,41

2 055

1,51

1 675

2,00

2 035

Main d'oeuvre d'entraide (MOE)

5 789

3,51

3 455

2,54

2 135

2,55

3 915

Amortissement

10258

6,23

9875

7,26

5672

6,77

8725

Coût total de production par ha

164 756

100,00

135 971

100,00

83 743

100,00

131 562

Source : Réalisé à partir des données de l'enquête 2014-2015, Ibouraima S.A.H. (2015)

Une analyse critique des résultats vient nous démontrer que contrairement aux thèses de Dvorak (1992), Falusi (1996), Okoro (1997) et Savi (2009), la main d'oeuvre (coût de la main d'oeuvre salariée dans notre cas) n'est pas nécessairement l'élément le plus coûteux dans la production. En effet, ces auteurs indiquent que la main- d'oeuvre est l'élément le plus critique des coûts de production et compte pour 85

48

à 90% des coûts dans les systèmes de production agricoles africains. Ici les résultats mettent l'achat des engrais, pesticides et semences comme éléments essentiels des dépenses. Toutefois, ces thèses ne sont pas si erronées que ça car, dans le système de production analysé, la main d'oeuvre d'entraide est très utilisée, suivie par la main d'oeuvre familiale. Si nous estimons le coût réel de travail effectué quelque soit la type de main d'oeuvre, effectivement, la main d'oeuvre serait l'élément le plus coûteux de la structure des coûts. Mais ici, la réalité est bien différente. La main d'oeuvre familiale et la main d'oeuvre d'entraide ne sont pas rémunérées à leur juste valeur. Nous avons juste considéré la dépense monétaire (décaissements) effectuée par l'exploitant agricole pour s'assurer de l'effectivité du travail. Il s'agit entre autre de la nourriture cuisinée pour accompagner l'équipe venue en aide, ou les frais de déplacement de certains, etc...

Alors la question reste de savoir si les paysans arrivent à rentabiliser leur production malgré ces consommations intermédiaires et investissements en engrais et main d'oeuvre ? Le résultat net d'exploitation et les divers taux de rentabilité nous apporteront certainement plus d'éléments d'appréciation.

Tableau 13 : Compte d'exploitation

Commune de Kèrou

Rubriques

Arrondissement de
Kèrou-Centre

Arrondissement de Kaoubagou

Arrondissement de Firou

Ensemble de la
commune

Produit Moyen Brut (PB) en

fcfa

438 056

400 045

298 765

383 012

Total Consommations Intermédiaires

114 432

97 942

61 016

93 677

VALEUR AJOUTEE (FCFA)

323 624

302 103

237 749

289 335

Main d'Oeuve salariée (MOS)

31 965

22 648

13 250

23 214

Résultat Brut d'Exploitation (RBE)

291 659

279 455

224 499

266 121

Main d'oeuvre familiale (H/J)

10

17,4

12,8

13,2

Main d'oeuvre d'entraide (H/J)

94,1

88,6

60,8

82,1

Productivité de la main d'oeuvre familiale et d'entraide

2 802

2 636

3 050

2 792

Main d'oeuvre Familiale (MOF)

2 315

2 055

1 675

2 035

Main d'oeuvre d'entraide

5 789

3 455

2 135

3 915

Amortissement

10258

9 875,00

5672

8 725,00

Coût total de production

164 759

135 975

83 748

131 566

Résultat Net

d'exploitation/ha/an (FCFA)

273 297

264 070

215 017

251 446

Ratio VA/CI

2,83

3,08

3,90

3,09

Ratio RNE/CT

1,66

1,94

2,57

1,91

Source : Réalisé à partir des données de l'enquête 2014-2015, Ibouraima S.A.H. (2015)

49

Notons que la main d'oeuvre d'entraide est largement supérieure à la main d'oeuvre familiale. En réalité, pour des raisons de simplification de la recherche, nous aurions pu intégrer la main d'oeuvre d'entraide parmi la main d'oeuvre familiale. Mais nous avions voulu les séparer afin de refléter au mieux la réalité. Rappelons que les unités de production enquêtées travaillent tous autour des bas-fonds et partagent par petits groupes le même espace et bénéficie de l'appui technique et financier du même individu qui est soit animateur maraîcher ou représentant de la CLCAM dans le cas de la présente recherche. Ces maraîchers ont alors développé, sous l'impulsion des animateurs, l'entraide. A chaque moment libre, les propriétaires des parcelles voisines se regroupaient pour aider. Certaines parcourent des distances plus lointaines pour aider. Certaines femmes sont acculées par leur mari pour d'autres activités agricoles, ce qui ne leur permet pas de très bien s'occuper de leurs planches. L'entraide a permis de surmonter cette contrainte dans la commune de Kèrou. Le principal avantage de cette main d'oeuvre comparativement à la main d'oeuvre familiale est sa qualité. Elle est constituée dans sa quasi-entièreté de maraichers. Finalement, la main d'oeuvre familiale n'est plus autant utilisée, et les enfants sont très souvent sur les champs du papa ou à l'école. Ce qui explique le niveau élevé de la main d'oeuvre d'entraide.

Ce compte d'exploitation nous permet de lire que la main d'oeuvre familiale et d'entraide a une productivité de 2.792 francs la journée de travail, soit un peu plus du double du SMIG béninois qui est de 1.333 francs CFA pour la journée de travail. En absence de données de la région de Kèrou concernant la culture du gombo et même les cultures maraichères, nous avions tenté une comparaison avec les données existantes sur l'exploitation dans la vallée du Mono.

En ce qui concerne le résultat net d'exploitation, il varie considérablement d'une étude à une autre. Adégbola (2003) trouvait pour la région de Grand Popo, un résultat net d'exploitation annuel de 989 841 FCFA pendant que Savi (2009) trouvait un montant de 38 355 FCFA. Il faut toutefois remarquer que les spéculations sur lesquelles ont portées les études varient tous autant. Adégbola (2003) a travaillé sur le piment, l'oignon, la tomate et la carotte, pendant que Savi (2009), lui a travaillé sur le crincrin. La présente recherche évalue le résultant net annuel d'exploitation de la commune de Kèrou de 251 446 FCFA.

Le ratio VA/CI démontre que sur toute la commune, la production du gombo rapporte en valeur ajoutée 3 fois environs le montant investi durant la production. Le gombo rapporterait donc sur l'exploitation, trois fois le montant investi. Paradoxalement, c'est à Firou, où le produit le moins et où l'on utilise le moins les engrais chimiques que la rentabilité brute est élevé, soit 3 fois le montant investi. Cela s'explique par le fait que l'élément le plus coûteux est l'engrais. Etant donné qu'ils n'en n'utilisent que très peu, et que la productivité est relativement acceptable, les producteurs de gombo de Firou gagnent sur la marge. Quand au ratio RNE/CT, on en déduit que sur toute la commune de Kèrou, pour un coût total de 100 FCFA, le producteur récupèrerait son investissement et gagnerait en bénéfice 91 FCFA.

50

Les résultats de cette recherche démontrent que contrairement à l'imagination populaire dominante à Kèrou, cette culture rapporte énormément. Cela justifie d'une part l'engouement que les femmes de cette commune y mettent et l'intérêt accordé par les autorités locales qui estiment que c'est le meilleur moyen d'atteindre l'autonomisation des femmes de cette commune.

Conclusion Partielle

L'étude concernant la rentabilité de la culture du gombo nous a permis de remarquer que malgré le caractère traditionnel de cette culture, elle permet de rémunérer l'entièreté des facteurs de production utilisés. Le gombo se présente ainsi comme une culture très rentable pour les producteurs de la commune de Kèrou. On a une rentabilité moyenne de 251 446 FCFA/ha/an au niveau de la commune de Kèrou.

Le ratio VA/CI permet de remarquer que pour chaque unité monétaire investie, le producteur réalise presque le triple de son investissement. En matière de bénéfice, pour un coût total de 100FCFA, le producteur est sûr de récupérer 91 FCFA. On note ainsi que pour le faible coût en engrais engagé dans la production du gombo dans l'arrondissement de Firou, ces derniers réalisent de meilleures rentabilités que les arrondissements de Kèrou-Centre et de Kaoubagou, réputés pour être des zones de production du gombo. Comme quoi, une utilisation plus rationnelle de la quantité d'engrais utilisée permettrait aux producteurs de Kèrou-Centre et de Kaoubagou de réaliser de meilleurs résultats. A présent, l'analyse de l'allocation des ressources au sein des unités de production du gombo dans la commune de Kèrou doit nous permettre de nous rendre compte de l'affectation que les producteurs font des facteurs de production.

51

CHAPITRE 5 : EFFICACITE

ECONOMIQUE DES UNITES DE

PRODUCTION DU GOMBO

52

5.1. Efficacité technique

Il a été question d'identifier au prima bord les variables dont dépend la quantité de production obtenue dans la commune de Kèrou à travers l'estimation de la fonction de production. Les résultats de cette estimation donnent les variables suivantes :

- la quantité d'engrais utilisée en kg ;

- la quantité de pesticides utilisée en FCFA ;

- la quantité de semences utilisée en g ;

- l'amortissement des équipements utilisés en FCFA ;

- la quantité totale de main d'oeuvre utilisée en homme/jour.

En ce qui concerne l'estimation des coefficients pour la meilleure production de gombo, la méthode de maximum de vraisemblance (MV) a été utilisée. L'efficacité technique se basera surtout sur les résultats de cette méthode.

Tableau 14 : Estimation des paramètres de la fonction Cobb-Douglas par les Moindres Carrés Ordinaires et de la fonction de production frontière stochastique par le

Maximum de Vraisemblance

Variables

Moindres Carrés Ordinaires
(MCO)

Maximum des Vraisemblances

(MV)

Signe de (MV-MCO)

Coefficients

t

Coefficents

t

(constante)

8,138***

13,35

9,034***

15,88

+

(0,792)

 

(0,6193)

 
 

LnAMORT

-0,0741

-1,05

0,022

0,41

+

(0,0936)

 

(0,0536)

 
 

LnMOTOT

0,478***

7,48

0,636***

7,73

-

(0,0587)

 

(0,0694)

 
 

LnINTRANTS

0,170**

2,53

0,096*

1,69

-

(0,0595)

 

(0,0565)

 
 

Paramètres d'efficience

ó2

1,249***

6,77

 

(0,1845)

 

y

0,801***

13,29

 

(0,0614)

 

log de la fonction du maximum de vraisemblance = -237,328 ; Test du ratio de vraisemblance = 16,657 ; N =205 ( ) : Les chiffres entre parenthèses sont les erreurs-types

*** significatif à 1% ** significatif à 5%

LnAMORT = Logarithme népérien de l'amortissement ;

LnMOTOT = Logarithme népérien de la main-d'oeuvre totale;

LnINT RANTS = Logarithme népérien du coût des intrants (pesticides, engrais et semences)

Source : Estimation du modèle de type Cobb-Douglas

53

Le tableau ci-dessus présente les paramètres du modèle de type Cobb-Douglas. Les résultats indiquent que ? est égal à 0,801 et significatif à 1%. Ceci signifie que 80,10% de la variation de l' «output» sont dues à l'inefficacité technique et que 19,9% de cette variabilité est alors attribuée aux facteurs aléatoires.

Quant à la statistique de la distribution de Student qui permet de tester l'hypothèse nulle de l'inexistence des effets d'inefficacité technique de la production est rejetée car est significativement différent de 0. La spécification en termes de frontière de production (> 0) est donc appropriée dans la présente recherche. Cette formulation stochastique de la frontière, confirmée par le test de Student, montre aussi que dans cette recherche, en plus de l'inefficacité technique, il faudrait tenir compte des facteurs purement aléatoires. Cette inefficacité des unités de production de gombo sur le plan technique explique que le rendement en gombo obtenu actuellement par les producteurs n'est raisonnablement pas ce qu'il devrait être. Il est donc possible d'améliorer le niveau actuel d'«output» (rendement en gombo) sans accroître les coûts de production et/ou réarranger les combinaisons d'«input» (intrants, main-d'oeuvre, consommation intermédiaire, équipement).

A présent, passons à l'analyse de chacune des variables considérées isolément. Le tableau précédent indique que la main-d'oeuvre a un coefficient positif et hautement significatif au seuil de 1%. Le signe positif obtenu est conforme à celui espéré; ceci est conforme au résultat de plusieurs auteurs (notamment Damien, 2015 ; Savi, 2009 ; Kassimou, 2002). Selon ces auteurs, la main-d'oeuvre a souvent une signification positive sur l'efficacité technique. Rappelons que la main-d'oeuvre dans le cas d'espèce inclut aussi bien la main-d'oeuvre familiale, la main d'oeuvre salariée et la main d'oeuvre d'entraide ; l'amortissement et la quantité de gombo sont tous de signe positif et hautement significatif au seuil de 1%. Ces variables ont alors une influence positive sur l'efficacité technique des unités de production de gombo. Ce même tableau donne les élasticités obtenues par la méthode des MCO et celle de la méthode du MV, de même que la différence entre ces élasticités. Le signe de la différence entre l'élasticité obtenue par la méthode du MV et celle obtenue par la méthode des MCO est un indicateur de la différence du niveau d'allocation des «inputs» par le producteur de gombo le plus efficace et le producteur de gombo moyen. Ces résultats indiquent que la différence, pour les facteurs comme les intrants et la main-d'oeuvre, donne des signes négatifs alors que pour le facteur amortissement de l'outillage et de l'équipement, elle est de signe positif. Il se dégage que l'élasticité obtenue par la méthode des MCO est inférieure à celle obtenue par la méthode du MV pour les deux facteurs que sont la main-d'oeuvre totale utilisée et les intrants utilisés (pesticide et engrais) pour la production. Il s'en déduit donc que les meilleurs producteurs (c'est à dire les producteurs les plus efficaces) sont ceux qui utilisent moins de main-d'oeuvre et moins d'intrants. Cependant, la différence pour le facteur amortissement de l'équipement et de l'outillage est de signe positif. Il en ressort que les unités de production les plus efficaces sont les plus équipées.

54

En ce qui concerne les indices d'efficacité technique, nous avions utilisé le programme FRONTIER (Coelli et al. 1998). Les résultats montrent que l'efficacité moyenne sur toute la région est de 57,3% et varie de 12% à 89% pour toute la zone de recherche. La distribution de fréquence (tableau 15) de l'efficacité technique montre que 53,17% des unités de production de gombo se situent dans l'intervalle ]0,60; 0,80] et 11,71% dans l'intervalle de]0,80; 1,00] soit un total de 64,88% des unités. Cela montre vraiment que la majorité des producteurs de gombo de la commune de Kèrou combine au mieux les facteurs de production pour obtenir un «output» (Gombo) conséquent et que pour le producteur moyen, il y a possibilité d'économie de 31,7% sur les ressources productives pour atteindre le producteur le plus performant.

Tableau 15 : Répartition des producteurs par tranche d'efficacité technique

Indice d'efficacité

Efficacités Techniques

 

technique

Nombre de producteurs

Pourcentage (%)

] 0; 0,20]

4

1,95

] 0,20; 0,40]

7

3,41

] 0,40; 0,60]

61

29,76

] 0,60; 0,80]

109

53,17

] 0,80; 1,00]

24

11,71

Source : Réalisé à partir des données de l'enquête

Comme précisé ci-dessus, plusieurs producteurs de gombo présentent des performances d'efficacité très prononcées (au dessus de 0,8). Cependant, seulement 11 producteurs sur les 205 de l'échantillon ont une faible performance, soit 5,36% de l'échantillon. Ces producteurs ont un niveau d'efficacité inférieur à 40%.

Les présents résultats montrent que pour les producteurs de gombo de la commune de Kèrou, il existe encore des gains potentiels considérables à réaliser sur les coûts de production en maintenant constants les niveaux actuels de production, ou autrement, il existe encore d'énormes marges de manoeuvres pour accroître la production de gombo sur la base des ressources actuellement utilisées.

5.2.- Efficacité allocative et économique

Le modèle de ? a une valeur de 0,891 et significatif à 1%. La présence d'inefficacité ou non a été analysée à travers le paramètre d'efficience. L'hypothèse nulle testée est que tous les producteurs de gombo enquêtés sont efficaces de façon allocative et économique. Le coefficient de ce paramètre, dans l'équation de la fonction de coût, est significativement différent de zéro (au seuil de 1%). En conséquence, la variation de coût observée au niveau des unités de production étudiées est en partie due aux effets d'inefficacité des producteurs. Cette allocation des ressources dépend du coût de production, du coût de la main-d'oeuvre et de la production totale en gombo. Le tableau 16 indique que les ressources ne sont pas très bien allouées car ? est égale à 0,891 et significatif à 1%. La valeur de ce

55

paramètre qui est significativement différent de 0, indique que 89,1% de la variation des coûts des intrants est due à l'inefficacité allocative des producteurs et que 10,9% de cette variabilité est alors attribuée aux facteurs aléatoires.

Tableau 16 : Estimation des paramètres de la fonction de coût frontière stochastique par la méthode du Maximum de Vraisemblance

Variables

Coefficients

Erreurs Types

T

(constante)

3,258***

0,7561

4,96

LnPROD

0,768***

0,0654

12,5

LnPUMO

0,234***

0,0523

3,48

LnPAMORT

0,196***

0,0356

5,51

LnPUINTR

0,471***

0,0397

8,78

Paramètres d'efficience

ó2

0,564***

0,0782

7,54

y

0,891***

0,0362

24,92

log de la fonction du maximum de vraisemblance = -147,761 ; Test du ratio de vraisemblance = 25,465 ; N = 205

*** significatif à 1%

** significatif à 5%

Ln PROD = Logarithme népérien de la production totale ;

Ln PUMO = Loga rithme népérien du prix unitaire de la main -d'oeuvre ; Ln

PAMORT= Logarithme népérien du coût de l'amortissement

Ln PUINT R = Logarithme népérien du prix unitaire des intrants

Source : Estimation de modèle

Tableau 17 : Distribution de fréquence des efficacités technique, allocative et économique

Indice
d'efficacité
technique

Efficacité Technique

Efficacité Allocative

Efficacité Economique

Effectif

Pourcentage

(%)

Effectif

Pourcentage

(%)

Effectif

Pourcentage

(%)

] 0; 0,20]

4

1,95

14

6,83

23

11,22

] 0,20; 0,40]

7

3,41

22

10,73

69

33,66

] 0,40; 0,60]

61

29,76

39

19,02

65

31,71

] 0,60; 0,80]

109

53,17

67

32,68

47

22,93

] 0,80; 1,00]

24

11,71

63

30,73

1

0,49

Source : Réalisé à partir des données de l'enquête

La distribution de fréquences (tableau 17) indique que plus de 63% des unités de production enquêtées sont à un seuil d'efficacité allocative supérieur à 60%. Par contre, au niveau de l'efficacité économique, à peine 23% des unités sont à ce seuil. Il ressort de notre analyse, que pour l'ensemble de la commune de Kèrou, les indices d'efficacité allocative varient de 8% à 100%. L'efficacité allocative moyenne dans la commune de Kèrou est de 61,3% et montre que si le producteur moyen devrait obtenir le meilleur niveau d'efficacité de cette région, il épargnerait 38,7% du coût des inputs actuellement utilisés dans la production du gombo contre 92,0% pour le producteur le moins efficace. Les producteurs

56

allocativement inefficaces de la commune ont donc besoin de politiques améliorant leurs niveaux d'allocation des ressources.

Ces chiffres montrent qu'il existe encore des potentiels non encore valorisés en économie de coût des intrants et en production de gombo dans la commune de Kèrou, puisque le moins économiquement efficace des producteurs peut épargner jusqu'à 92,0% de ces coûts actuels de production, cette énorme réduction de coût pouvant être également interprétée comme étant le potentiel d'augmentation de la production. Au total, ces différents résultats obtenus sur l'efficacité montrent que dans la production du gombo dans la commune de Kèrou, existent encore des réserves de productivités à valoriser pour augmenter la part du marché dans le commerce de cette denrée et pour accroître des retombées à tous les maillons de la filière. La croissance de la productivité dans ce secteur jouera ainsi un rôle majeur dans la croissance globale du secteur maraîcher. La mise sur pied de politique durable d'amélioration de la productivité nécessite une bonne compréhension des déterminants des niveaux d'efficacité.

5.3.- Facteurs déterminant les efficacités technique,

allocative et économique

Après la détermination des différentes efficacités, leur analyse doit passer nécessairement par l'identification des déterminants d'efficacité. Cela permettrait de mieux comprendre les facteurs qui expliquent les indices d'efficacité. Après régression, les résultats concernant les facteurs déterminant les efficacités sont résumées dans le tableau ci-dessous ;

Outre la taille du ménage et l'activité principale, les mêmes signes sont obtenus aussi bien pour la régression sur l'efficacité technique, sur l'efficacité économique que sur l'efficacité allocative pour les autres variables. Selon ce tableau, la taille du ménage (le nombre d'individus dans le ménage) de l'enquêté (signe négatif) est significatif au seuil de 5% pour l'efficacité technique. Ceci indique que plus il existe de membres dans un ménage, moins le producteur est techniquement efficace dans la production. Cette corrélation négative et significative également obtenue par Savi (2009) pour les maraîchers de la vallée du Mono et Nkunzimana (2005) pour les exploitants du thé au Burundi pourrait s'expliquer par le niveau de qualification dans les tâches culturales qui serait moindre pour la main-d'oeuvre familiale et d'entraide que pour celle salariée qui est souvent plus spécialisée. Toutefois, cela ne devrait pas justifier l'abandon de la main-d'oeuvre familiale ou d'entraide au profit de celle salariée mais de procéder à la formation des actifs du ménage ou de ceux qui aident pour leur faire acquérir des aptitudes techniques appropriées afin de les rendre beaucoup plus utiles.

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Tableau 18 : Facteurs déterminant les efficacités technique, allocative et économique

Variables

Efficacité technique

Efficacité allocative

Efficacité économique

Coefficients

t

Coefficient

t

Coefficients

t

(Constante)

0,794***

18,54

0,833***

12,69

0,651***

13,25

(0,0428)

 

(0,0656)

 

(0,0491)

 

Age (an)

0,001

-0,04

-0,001

-0,59

0

-0,44

(0,0008)

 

(0,0012)

 

(0,0009)

 

Sexe

0,021

0,86

0,022

0,58

0,027

0,95

(0,0248)

 

(0,0381)

 

(0,0285)

 

Taille du
ménage

-0,007**

-2,01

0,013**

2,53

0,003

0,73

(0,0034)

 

(0,0052)

 

(0,0039)

 

Superficie
totale (ha)

-0,160***

-6,18

-0,184***

-4,65

-0,225***

-7,58

(0,0259)

 

(0,0396)

 

(0,0297)

 

Application
Engrais

0,003

0,15

-0,009

-0,28

-0,013

-0,59

(0,0197)

 

(0,0303)

 

(0,0226)

 

Application
pesticides

-0,049***

-2,2

-0,102***

-3,01

-0,104***

-4,08

(0,0222)

 

(0,0340)

 

(0,0254)

 

Source de
financement

0,012

0,57

0,013

0,39

0,014

0,56

(0,0213)

 

(0,0327)

 

(0,0245)

 

Activité
principale

0,014

1,44

-0,026

-1,78

-0,008

-0,71

(0,0097)

 

(0,0148)

 

(0,0111)

 
 
 
 
 
 
 
 

R2

0,232

 

0,185

 

0,321

 

R2 Ajusté

0,201

 

0,152

 

0,293

 

F

7,421***

 

5,558***

 

11,585***

 

( ) : Les chiffres entre parenthèses sont des erreurs types

*** significatif à 1% ** significatif à 5%

Source : Réalisé à partir des données de l'enquête

Cependant, ce déterminant apparaît significativement positif pour l'efficacité allocative. Ceci indique que, l'existence d'un grand nombre d'actifs agricoles dans un ménage facilite la mobilisation en main-d'oeuvre familiale pour l'exécution de certains travaux dans l'immédiat en attendant la mobilisation de la main-d'oeuvre extérieure (salariée).

La superficie totale en hectare a un effet significatif et négatif (au seuil de 1%) sur les trois types d'efficacité. Il s'ensuit que plus il existe d'emblavures en gombo, moins le producteur est techniquement et économiquement efficace dans la production de gombo. Cela s'explique par le fait que les petites parcelles de champs requièrent d'efforts rationnels. Les entretiens se font correctement. Les activités se conduisent à temps alors qu'au niveau des grandes parcelles, il y a une dispersion des efforts. Toutefois, cela ne doit pas induire l'abandon des grandes parcelles au profit des petites. Il faut, plutôt, y consentir plus d'efforts sur le plan allocation des ressources afin d'obtenir un «output» conséquent. En effet la production de gombo est utilisatrice d'importante main- d'oeuvre. Par conséquent, les gros producteurs devront prendre les dispositions nécessaires pour l'engagement de la

58

main-d'oeuvre salariée qu'ils utilisent déjà pour les activités onéreuses. Nous rejoignons le premier déterminant relatif à la taille du ménage, cité plus haut, pour dire qu'une spécialisation à travers une formation de qualification de la main-d'oeuvre familiale serait utile pour la conduite de toutes les opérations afin d'emblaver de grandes superficies.

Selon le tableau précédent, l'application de pesticides, c'est-à-dire l'exécution du traitement phytosanitaire par l'enquêté, apparaît significativement négative (au seuil de 1%) au niveau de tous les types d'efficacité. Ceci signifie que plus le producteur apporte les produits de traitement aux parcelles de gombo, moins il est techniquement et économiquement efficace dans la production. Cela se justifie de deux manières :

- la non maîtrise des techniques d'épandage des produits de traitement due à l'insuffisance ou au manque d'information et de formation, ce qui requière une spécialisation à travers une formation /recyclage des producteurs en vue d'atténuer la situation ;

- la qualité du produit de traitement dont l'efficacité serait douteuse en raison de leur origine non bien connue comme le témoigne les sources d'approvisionnement de pesticides.

Conclusion partielle

Les investigations réalisées dans la commune de Kèrou affichent des statistiques d'efficacité très intéressantes. Les efficacités techniques et allocative globales moyenne dans la commune sont largement supérieures à 50%. Ce qui démontre une relative bonne pratique en matière de culture du gombo dans la commune de Kèrou. Toutefois, nous avons pu noter des marges de manoeuvres existantes au sein des unités de production. En d'autres termes, les producteurs de gombo peuvent améliorer leurs rendements en gaspillant moins les ressources productives.

De plus, satisfaire certains besoins exprimés par les producteurs pourrait aider à cette meilleure efficacité. Il s'agit de mettre en place des crédits adaptés à l'activité de maraichage, plus précisément du gombo. Les outils globaux de financement de l'activité agricole ne permettent pas vraiment de lever les contraintes existantes. Un meilleur encadrement de ces producteurs permettrait aussi de mieux optimiser Afin d'atteindre un bon niveau d'efficacité, les dites unités de production doivent allouer de façon différentielle et de manière optimale les ressources productives dans le cadre de la culture de gombo. Cet appui technique devra prendre en compte les déterminants d'efficacité pour une organisation des paysans en vue d'une meilleure productivité de ces exploitations agricoles.

59

CHAPITRE 6 : CONCLUSION GENERALE

60

6.1. Conclusion

La présente recherche s'est intéressée à l'analyse de rentabilité financière, de l'efficacité de la production de gombo et ses facteurs déterminants dans la commune de Kèrou. La recherche s'est réalisé sur la base des données d'enquête de la campagne 2013-2014 et de certaines données complémentaires recueillies en 2015 dans trois arrondissements de la commune. Il s'agit de la zone de forte production (Arrondissement de Kèrou-Centre), de la zone de production moyenne (Arrondissement de Kaoubagou) et la zone de faible production (Arrondissement de Firou). Il en est ressorti globalement une relative rentabilité de la production, vu le résultat net annuel obtenu qui est de 251.446 Francs CFA, un ratio VA/CI de 0,37 et un rapport RNE/CT de 1,91. Cette production génère assez de ressources financières aux producteurs qui s'y adonnent. Ce qui permet de la qualifier de culture de rente par excellence. Ce résultat confirme notre deuxième hypothèse.

D'autre part, il a été question de l'analyse du niveau d'efficacité technique, allocative et économique des producteurs de gombo de la commune de Kèrou. A cet effet, les approches stochastiques de frontière de production et de coût ont été utilisées pour évaluer les niveaux d'efficacité. L'approche stochastique frontière de production a l'avantage de décomposer le terme d'erreur en deux termes dont l'un exprime l'inefficacité et le second est lié aux erreurs purement aléatoires. Les résultats indiquent que 80,1% de la variation de la production de gombo dans la commune est due à l'inefficacité technique des producteurs et que 19,9% de cette variabilité est alors attribuée aux facteurs aléatoires. Les résultats montrent que l'efficacité moyenne sur toute la région est de 57,3% et varie de 12% à 89% pour toute la zone de recherche. La distribution de fréquence de l'efficacité technique montre que 53,17% des unités de production de gombo se situent dans l'intervalle ]0,60;0,80] et 11,71% dans l'intervalle de]0,80; 1,00] soit un total de 64,88% des unités. Cela montre vraiment que la majorité des producteurs de gombo de la commune de Kèrou combine au mieux les facteurs de production pour obtenir un «output» (Gombo) conséquent et que pour le producteur moyen, il ya possibilité d'économie de 31,7% sur les ressources productives pour atteindre le producteur le plus performant.. Ces résultats montrent vraiment que la majorité des producteurs de gombo de la commune de Kèrou combine au mieux les facteurs de production pour obtenir un «output» (Gombo) conséquent. Des actions pour réduire les coûts en maintenant constant le niveau de production ou pour augmenter la production de gombo sans augmenter les coûts de production deviennent nécessaires pour rendre cette activité plus rentable et permettre l'augmentation des revenus du producteur.

L'approche stochastique frontière de coût permet également de calculer les niveaux d'efficacité économique et allocative. La distribution de fréquences indique que plus de 63% des unités de production enquêtées sont à un seuil d'efficacité allocative supérieur à 60%. Par contre, au niveau de l'efficacité économique, à peine 23% des unités sont à ce seuil. Il ressort de notre analyse, que pour

61

l'ensemble de la commune de Kèrou, les indices d'efficacité allocative varient de 8% à 100%. L'efficacité allocative moyenne dans la commune de Kèrou est de 61,3% et montre que si le producteur moyen devrait obtenir le meilleur niveau d'efficacité de cette région, il épargnerait 38,7% du coût des inputs actuellement utilisés dans la production du gombo contre 92,0% pour le producteur le moins efficace. Ces résultats montrent que pour les producteurs du gombo de la commune de Kèrou, il existe encore des gains potentiels considérables à réaliser sur les coûts de production pour obtenir les niveaux actuels de production, ou autrement, il existe encore d'énormes marges de manoeuvre pour accroître la production de gombo sur la base des ressources actuellement utilisées. Ces résultats infirment notre troisième hypothèse.

Ensuite, il a été question de déterminer les facteurs explicatifs des différents niveaux de performances. Il en ressort que les déterminants des efficacités sont essentiellement la taille du ménage, la superficie totale emblavée en gombo, l'application de pesticides qui apparaissent tous significativement négatifs.

6.2. Suggestions

Après analyse des données concernant la rentabilité du gombo et les conclusions sur les efficacités techniques, allocatives et économiques des unités de production dans la commune de Kèrou, nous avions pu remarquer que des marges de manoeuvres existent afin d'améliorer la performance des unités de production dans cette commune. Par rapport à tout ce qui précède nous suggérons :

? Aux institutions politiques

Veiller à la mise en place à temps des crédits beaucoup plus accessibles et adaptés aux producteurs pour leur permettre de faire face aux dépenses qu'occasionnent les intrants et mieux organiser la politique de diversification des cultures en prenant en compte les pratiques endogènes.

? Aux institutions de recherche

Une prise en compte de cette spéculation par la traduction des diverses contraintes en activités de recherche, notamment celles qui ont rapport avec l'utilisation à bon escient (qualité, toxicité et dose) des intrants tels que les engrais et pesticides. Aussi à partir des résultats de ces recherches, élaborer un référentiel technique à mettre à la disposition des producteurs (fiche technique) pour accroître l'efficacité de ces facteurs et, par ricochet les efficacités technique et économique au niveau des différentes unités de production. Et par ailleurs, analyser l'impact de cette production sur le bien être des populations.

? Aux institutions de développement

62

Apporter des appuis différentiels aux unités de production en tenant compte de la taille des ménages, de la disponibilité en terre, de l'exploitation agricole et du référentiel technique qui sera élaboré ultérieurement par la recherche. Mais en attendant, il faudra tenir compte des déterminants des inefficacités observées, favoriser et faciliter la qualification des producteurs pour la conduite de certaines opérations particulières de production de gombo.

63

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communes de Cotonou et de Porto-Novo. Rapport technique,
CRAAgonkanmey/INRAB/MAEP/Bénin, 26 p

27. Pietch Damaris (2013). La problématique du foncier pour les femmes maraîchères de l'Atacora. Rapport d'activités de la Coopération Allemande/ProAgri et Kfw ; (2013) ; 98p.

28.

65

Prince Agbodjan (2000). La performance des entreprises industrielles béninoises. Document de travail N° 99/004 - CAPE. Rép. du Bénin.

29. REBOUL (C.), 1976. - Mode de production et système de culture et d'élevage. Économie Rurale, 112. Mars-avril 1976 : 55-65

30. Romain, R. et Lambert, R. (1995). Efficacité technique et coûts de production dans les secteurs laitiers du Québec et de l'Ontario. Canadian Journal of Agricultural Economics 43 (1995) 37-35.

31. Sanny, S.M., 2002. Contribution à l'amélioration des rendements et de la qualité des cultures maraîchères (détection de bio contaminants et agents toxiques) : Cas du périmètre maraîcher de Houeyiho à Cotonou. Mémoire d'Ingénieur des Travaux.CPU/UNB, Bénin. 2002. 102 p.

32. Savi A. (2009). Analyse de la rentabilité financière et de l'efficacité économique de la production de crincrin (Corchorus Olitorius) dans la vallée du Mono. Mémoire présenté en vue de l'obtention du Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA). Département Economie et Sociologie Rurale. Faculté des Sciences Agronomiques. Université d'Abomey-Calavi. Bénin

33. SCRP (2007). Stratégie de croissance pour la réduction de la pauvreté au Bénin, République du Bénin, (2007). 161p avec annexes

34. Schippers, R.R. (2004). Légumes africains indigènes : Présentation des espèces cultivées ; CTA ; Margraf Publishers. Page 409-436

35. Sharma, K. R. et al. (1999). Technical, allocative and economic efficiencies in swine production in Hawaii: a comparison of parametric and nonparametric approaches. Revue ELVIERS Sciences Agricultural economics 20.

36. Soclo Henri, Etude de l'impact de l'utilisation des engrais chimiques et des pesticides par les populations riveraines sur les écosystèmes (eaux de surface, végétaux et faune) des Aires Protégées (Parcs Nationaux et Zones Cynégétiques) du Bénin (Cotonou : Coopération Technique Allemande 2004)

37. Tamiyou, I. (1995). Appui à l'intensification et à la promotion de Cultures maraîchères et fruitières au Bénin. Rapport phase III de la consultation en phytotechnie maraîchère du 30 juillet au 12 août 1995. Projet TCP/BEN/4553 (A), FAO, Bénin. 31 p.

66

a

Annexe 1 : Questionnaire de l'enquête

THEME : ANALYSE DE LA RENTABILITE FINANCIERE ET EFFICACITE
ECONOMIQUES DE LA PRODUCTION DU GOMBO (Abelmoschus esculentus) DANS LA

COMMUNE DE KEROU, DEPARTEMENT DE L'ATACORA

Questionnaire destiné aux producteurs / productrices de gombo

Fiche N° /______/ Date d'enquête /_____/_____/_____/ Enquêteur : / /

I. Généralités

Rubriques

Code

Réponse

1. Arrondissement (ARRON)

1=Kèrou, 2=Kaoubagou, 3=Firou, 4=Autres (A préciser)

1

2. Village (VILLAGE)

 
 

3. Nombre de paysan sur 10
produisant le gombo dans le village (NVPROD)

Inscrivez la part sur 10

 

4. Sur 10 producteurs de gombo dans
votre village, combien compte-on de femmes ? (NPFEM)

Inscrivez la part sur 10

 
 

II. Identification et caractéristiques sociodémographiques de l'exploitant

Rubriques

Code

Réponse

5. Nom de l'enquêté (NOM)

 
 

6. Age de l'enquêté (AGE)

Inscrire l'âge en année

ans

7. Sexe (SEXE)

0=féminin, 1=masculin

 

8. Situation matrimoniale (SIMAT)

0=célibataire, 1=marié, 2=Divorcé, 3=Veuf(ve)

 

9. Alphabétisation et instruction

0=non alphabétisé, 1=alphabétisé, 2=études primaires, 3=études

 
 

b

 

secondaires 1er cycle, 4=études secondaires 2ème cycle, 5=études universitaires

 

10. Activité principale (ACTIPRI)

1=agriculture, 2=élevage, 3=transformation, 4=pêche, 5=commerce, 6=autre (à préciser)

 

11. Activité secondaire (ACTISE)

1=agriculture, 2=élevage, 3=transformation, 4=pêche, 5=commerce, 6=autre (à préciser)

 

12. Part sur 10 du revenu annuel qui provient de la production du gombo (PARTR)

Inscrire la part sur 10

 

13. Part sur 10 de votre terre disponible, consacrée à la production de gombo (PARTT)

Inscrire la part sur 10

 

14. Nombre de personnes en charge (NOPERCH)

Tranche Hommes Femmes Total

d'âge

Enfant de moins de 9 ans

Enfant de 9 à 14 ans

Enfant supérieur à 14 ans

 

III. Principales cultures, importance de la culture maraîchère ou association culturales avec

d'autres cultures

15. Hiérarchisez vos principales cultures suivant les critères ci-après.

Cultures

Rang

Temps consacré

Rentabilité

Superficie emblavée

Gombo

 
 
 

Tomate

 
 
 

Pomme de terre

 
 
 

Piment

Maïs

Arachide

Riz

Manioc

Associations culturales

c

Quelles sont les cultures que vous associez au gombo, depuis sa mise en terre jusqu'à la première récolte ?Période de culture au cours de l'année

 

Cultures associées

Rendement1

Justification2

Ordre

d'installation3

Observations

UL

Kg

Saison pluvieuse

1.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Contre saison

1.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1 Indiquez la production de chaque culture associée, en unité locale (UL) puis en kg

2 Raisons expliquant cette forme d'association

3 Valable pour la 1ère et 2ème saison. Indiquez : 1=avant gombo, 2=après gombo, 3=simultanément, 4=autre (à préciser)

IV.

d

Superficies emblavées et rendement du gombo

V.

16. Quelles sont vos emblavures en cultures maraîchères (gombo) et leur production ?

parcelle (NOPACE )

Mode d'acquisitio n (MODAC)4

Superfici e

(SUPER)

5

Saison pluvieuse

(SAISPLU )

Contre saison (CONSAIS )

Type de propriété

(TYPRO)

6

Variétés cultivées (VARICU )

Production

7

 

ha

 

Kg

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

17. Quelles analyses faites-vous des performances de vos parcelles ?

N° parcelle (NOPACE)

Densité (DENT)8

Appréciation du rendement9

Donnez-nous 1 à 2 raisons expliquant cette situation ?

 
 
 

1.

 
 
 
 
 

1.

4 Pour le mode d'acquisition des parcelles, écrire : 1=héritage, 2=achat, 3=prêt, 4=location, 5=don, 6=gage

5 Pour les superficies, les convertir en ha

6 Type de propriété : 1=plantation confiée, 2=propre plantation, 3=domaine public, 4=autres (à préciser)

7 Il s'agit de la production de gombo au cours de la campagne 2014-2015

8 Appréciation densité : 1=élevé, 2=moyen, 3=faible, 4=autre (à préciser)

9 Appréciation du rendement : 1=élevé, 2=moyen, 3=faible, 4=autre (à préciser)

e

 
 
 

2.

 
 
 

1.

 
 
 
 
 

1.

 
 
 
 
 

1.

 
 

VI. Intrants : fumure et pesticides

18. Application de fumure minérale au cours de la campagne 2014-2015

N° parcelle (NOPACE)

Application (1=oui, 0=non)

Quantité totale appliquée (kg)

Nombre d'application

Source

d'approvisionnement

Prix unitaire en FCFA/kg

 

oui

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

19. Application des pesticides (insecticides, herbicides) au cours de la campagne 2014-2015

N° parcelle

Application

Quantité

Nombre

Source

Prix unitaire

(NOPACE)

(1=oui, 0=non)

totale appliquée

d'application

d'approvisionnement

en FCFA/kg

 
 

(kg)

 
 
 

f

VII. Ravageurs et Maladies

20. Faites une liste par ordre d'importance de tous les ravageurs et toutes les maladies qui ont (ou risquent d'avoir) un impact sur la productivité ou la qualité du gombo, dans votre exploitation. Dans chaque cas, indiquez les risques encourus.

Nom de

ravageur/maladies

Risques

Décrivez les dégâts causés

Pucheros

 
 

Criquets

 
 

Illeco verpa

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

VIII. Coûts de production VII.I. Semences

21. Semences pour chaque parcelle : Donnez-nous une estimation de la quantité de semence que vous avez eu à utiliser sur chacune de vos parcelles de gombo ?

g

N° parcelle
(NOPACE)

 

Type de
mise en
culture10

Quantité totale de
semence (kg) et faculté
germinative11

Source

d'approvisionnement

Prix
unitaire
FCFA/kg

Montant
total de
la
semence

Quantité

Taux de germination

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

22. Selon vous, l'utilisation de plant est-elle meilleure à l'utilisation de semences ?

Oui ( ) Non ( )
22.1. Pourquoi ?

23. Est-ce que les semences ou les plants sont aisément disponibles ?

Oui ( ) Non ( )

VII.2. Coût des opérations culturales par parcelle ou unité de surface

24. Temps et coût des travaux culturaux de la pépinière à la récolte du gombo

elle (NO PAC E)

parcOpération

s

culturales

Main-d'oeuvre familiale

Main-d'oeuvre salariée

Main d'oeuvre d'entraide

Duré

e
(heur

e)

Coût
(FCFA

)

Effectif

Duré

e
(heur

e)

Coût
(FCF
A)

Effectif

Durée
(heure

)

Coût
(FCF
A

Effectif

H

F

E

H

F

E

H

F

E

 

Défriche
ment

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

10 1= semis direct, 2=transplantation après mise en pépinière, 3= les deux

11 Indiquez la quantité et le taux en % de germination

h

 

Labour

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Pépinière

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Arrosage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Transplan
tation

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1er

sarclage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2ème

sarclage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3ème

sarclage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Fertilisati
on

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Récolte

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Autres
travaux
(àpréciser
)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

H=Homme, F=Femme, E=Enfant

elle (NO PAC E)

parcOpération

s

culturales

Main-d'oeuvre familiale

Main-d'oeuvre salariée

Main d'oeuvre d'entraide

Duré

e
(heur

e)

Coût
(FCFA

)

Effectif

Duré

e
(heur

e)

Coût
(FCF
A)

Effectif

Durée
(heure

)

Coût
(FCF
A

Effectif

H

F

E

H

F

E

H

F

E

 

Défriche
ment

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Labour

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Pépinière

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Arrosage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

Transplan
tation

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1er

sarclage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2ème

sarclage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3ème

sarclage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Fertilisati
on

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Récolte

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Autres
travaux
(àpréciser
)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

elle (NO PAC E)

parcOpération

s

culturales

Main-d'oeuvre familiale

Main-d'oeuvre salariée

Main d'oeuvre d'entraide

Duré

e
(heur

e)

Coût
(FCFA

)

Effectif

Duré

e
(heur

e)

Coût
(FCF
A)

Effectif

Durée
(heure

)

Coût
(FCF
A

Effectif

H

F

E

H

F

E

H

F

E

 

Défriche
ment

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Labour

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Pépinière

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Arrosage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Transplan
tation

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1er

sarclage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2ème

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

sarclage

3ème

sarclage

Fertilisati
on

Récolte

Autres
travaux
(àpréciser
)

25. La disponibilité de la main-d'oeuvre constitue-t-elle un problème :

a. Pendant la préparation du sol ? Oui ( ) Non ( )

Et à quelle phase (préciser)

(expliquez)

b. Pendant l'entretien des parcelles ? Oui ( ) Non ( )

Et à quelle phase ? (préciser)

(expliquez)

c. Pendant la récolte ? Oui ( ) Non ( )
(Expliquez)

IX. Equipements de production

26. Equipement et petit outillage ayant intervenu dans la production de gombo au cours de la campagne 2014-2015

k

N

°

Type

Nbre réellemen t utilisé

Origine

12

Duré e de vie

Prix unitaire (FCFA )

Mode

d'acquisition

13

Préciser les opér ; pour lesquelle s il est utilisé

Proportion de tps d'utilisatio n pour le gombo (%)

1

Coupe6coup e

 
 
 
 
 
 
 

2

Houe

 
 
 
 
 
 
 

3

Panier

 
 
 
 
 
 
 

4

Plantoir

 
 
 
 
 
 
 

5

Arrosoir

 
 
 
 
 
 
 

6

Seau

 
 
 
 
 
 
 

7

Bassine

 
 
 
 
 
 
 

8

Panier

 
 
 
 
 
 
 

9

Motopompe

 
 
 
 
 
 
 

10

Couteau

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

X. Récolte et triage

Rubriques

Code

Réponse

27. Qui fait la récolte ? (on peut avoir plusieurs choix)

1=moi-même, 2=ma femme, 3=mes enfants, 4=les acheteurs, 5=main-d'oeuvre occasionnelle, 6=autres (préciser)

 

28. Comment faites-vous la récolte ?

1= arrachage plants, 2=enlèvement des feuilles, 3=les deux, 4=autres (préciser)

 

29. Quelles sont les périodes de récolte ?

 
 
 

12 Local ou importé. Si l'équipement est importé, préciser si possible le pays d'origine

13 1=don, 2=achat, 3=location. Dans ce dernier cas, inscrire le temps d'utilisation et le coût de location.

Quels sont les principaux déterminants de la maturité, que vous utilisez ?

 
 

31. Comment la main-d'oeuvre pour la récolte est-elle rémunérée ?

1=en espèce avant la vente : Prix unitaire fcfa/UL

récoltée (à préciser)

2=en espèce après la vente : Prix unitaire fcfa/UL

récoltée (à préciser)

3=en nature : Quantité kg/UL

récoltée (à préciser)

4=autres (à préciser)

32. Part sur 10 des légumes perdues à la récolte ?

 
 

33. Faites-vous le tri des légumes avant la vente ?

1=Oui, 0=Non

 

34. Est-ce cette opération est obligatoire avant la vente ?

 
 
 

35. Si le produit se divise en différentes catégories à cause du processus de triage/calibrage, indiquez les différentes catégories et le pourcentage approximatif du produit entrant dans chaque catégorie.

Qualité

% du total

Prix de vente

Destination

 

Kg

 
 
 
 
 

2ème qualité

 
 
 
 

3ème qualité

 
 
 
 

Produits éliminés

 
 
 
 

Total

100%

 
 
 
 

XI. Stockage

36. Faites-vous le stockage des légumes récoltés ? Oui ( ) Non ( )

37. Sinon,

pourquoi ?

38. Si oui, fournissez les informations suivantes :

a. type de stockage :

b.

m

qui est responsable du stockage ?producteur ( ), intermédiaire ( ), gouvernement ( ),

grossiste ( ), détaillant ( ), spécialiste préposé au traitement ( ), autre

c. quel est le but du stockage ? attendre l'expédition ( ), attendre un meilleur prix du marché ( ) ,

maintenir la qualité ( ), rassembler des volumes plus grands ( ), autre

d. décrivez les installations et le matériel de stockage :

e. Quelle est la durée de stockage ?

f. Quel est le degré de maturité des légumes lorsqu'on les met en stockage, d'habitude ?

XII. Services d'appui

39. Transport

a. Accessibilité du village (conditions des routes) : ( ) bonne ( ) acceptable ( ) mauvaise Observations :

b. Disponibilité de moyens pour le transport :

Rubriques

Bonne

Acceptable

Mauvaise

Moyens
utilisés

Coûts
unitaires

UL

Kg

Des intrants
de production

 
 
 
 
 
 

Du produits de
la ferme à la
maison

 
 
 
 
 
 

Du produit de
la ferme au
marché

 
 
 
 
 
 

Du produit de
la maison au
marché

 
 
 
 
 
 

40. Êtes-vous membre d'une association de producteurs de gombo ?(NASSOC)

41. Sinon, pourquoi ?

42. Si oui, laquelle?

43. Si oui, que fait (réellement) l'association pour vous ?

1= OUI, 0=NON

n

(AROLE)

44. Genres de services que vous fournit l'association par rapport au gombo, sur les plans suivants :

Genre de service

Oui

Non

Commentaires

Semences et plants

 
 
 

Crédit

 
 
 

Assistance technique

 
 
 

Information

 
 
 

Intrants agricoles

 
 
 

Commercialisation

 
 
 

Stockage

 
 
 

Transport

 
 
 

Autre

 
 
 
 

45. Financement de campagne

Rubriques

Code

Réponse

46. Source de financement

1=Fonds propre, 2=Crédit CLCAM, 3=Crédit auprès des commerçants, 4=Crédit auprès des transformateurs, 5=Crédit auprès des usuriers, 6= autres (à préciser)

Clcam

47. Montant emprunté

Inscrire le montant en FCFA

50 000

48. Usage fait du crédit

1=production unique de gombo, 2= autre produit agricole et dérivés, 3=cérémonies, 4=autres (préciser)

 

49. Proportion du crédit allouée au gombo

Inscrire le pourcentage

 

50. Taux d'intérêt

Inscrire le pourcentage et la durée du crédit

 

51. Délai de remboursement

Inscrire le nombre de mois mis pour rembourser le crédit

 

52. Mode de remboursement

1= en espèce numéraire, 2=en nature après la récolte, 3=en herbe, 4=autres (préciser)

 

53. Nombre de

Inscrire le nombre de remboursement fait

 
 

o

remboursement

54. Montant remboursé

55. Si le mode de remboursement est en nature après la récolte ou en herbe, remplir le tableau suivant :

Echéances

Quantité de gombo

Unité locale

Kg

1er remboursement

 
 

2ème remboursement

 
 

3ème remboursement

 
 

4ème remboursement

 
 

56. Appui technique : Recevez-vous des appuis techniques dans les domaines suivants ?

Opérations

Appui disponible

Source d'appui

Type d'appui

Appui suffisant

Oui

Non

Oui

Non

Production

 
 
 
 
 
 

Post-récolte

 
 
 
 
 
 

Commercialisation

 
 
 
 
 
 

Traitement

 
 
 
 
 
 

XIII. Commercialisation des récoltes

57. Commercialisation des légumes au cours de la précédente campagne (2014-2015)

N° de parcelle

Lieu de vente14

Acheteurs

Périodes de vente15

Type16

provenance17

Période de

rareté
(préciser les

mois)

Période
d'abondance
(Préciser les
mois)

14 1=au champ, 2=au marché du village, 3=à domicile, 4=autre (préciser)

15 Indiquez les mois correspondants

16 1= petits commerçants du village (collecteur), 2= gros commerçants du village, 3=grands commerçants des villes, 4=intermédiaires (personnes achetant pour d'autres commerçants), 5= exportateurs, 6=autres (à préciser)

17 D'où vient chaque type d'acheteur ? Inscrivez le nom du lieu

58. p

Récapitulatif des ventes des produits par parcelles durant la campagne 2014-2015

N° de
parcelle

Quantité commercialisée

Prix de vente par unité
locale ou par kg
(préciser)

Montant total des
ventes

 

Période de
rareté

Période
d'abondance

Période de rareté

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

59. Si possible, demandez les informations suivantes :

a. comment détermine-t-on le prix ?

b. Qui détermine le prix ?

c. La qualité du produit est-elle un problème ? Oui ( ) Non ( )

d. critères de distinction des qualités

Rubriques

Oui

Non

Description

Forme des feuilles

 
 
 

Maturité

 
 
 

q

Couleur du gombo

Propreté

Autres

60. Quelles sont les unités/instruments de mesure utilisés ?

Unités

Equivalences (kg)

Prix unitaire (FCFA)

Commentaire

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

61. Quelles sont selon vous les méthodes employées par les autres producteurs pour la vente de leurs produits aux intermédiaires commerciaux (par exemple, laver ou ajouter des matières étrangères,

mettre le meilleur produit en haut de la pile, introduite des légumes attaqués en dessous, etc ....)

XIV. Appréciation personnelle de la performance de la production de gombo 62. Pensez-vous que la production de gombo est une activité rentable ?

( ) 1=très rentable, ( ) 2=rentable, ( ) 3=peu rentable, ( ) 4=pas rentable Expliquez :

63. Qu'est-ce qui est, selon vous difficile dans la production de gombo ?

XV. Contraintes et arbres à problèmes

64. Contraintes liées à la production et à la commercialisation du gombo ? (Hiérarchisez-les, par domaine)

Domaine

Contraintes

Rang

r

 

Dégâts des insectes (fourmis, coléoptères, nématodes, etc...)

 

Insuffisance de moyens financiers

 

Manque d'intrant spécifique

 

Cherté/rareté de la main d'oeuvre

 

Manque d'appui technique

 

Inorganisation des producteurs

 

Aléas climatiques (pluviométrie)

 

Pénibilité de l'entretien des cultures

 

Inondation

 

Pénibilité de l'arrosage

 
 
 
 
 
 

Morsure de serpent et de scorpion

 

Manque de main d'oeuvre

 

Vol

 

Douleurs lombaires suite à la position courbée

 

Blessures aux doigts

 
 
 
 
 
 

Pourriture due à la fraicheur du gombo

 
 

Pourriture due à la chaleur

 
 

Manque de moyen/magasin de stockage

 
 

Pénibilité / cherté du transport

 
 

Inorganisation de la commercialisation

 
 

Forte fluctuation des prix

 
 

Marché d'écoulement non intéressant

 
 

Manque d'entente entre producteurs vis-à-vis des acheteurs

 

s

65. Quels sont les effets et les causes/sous causes des trois principales contraintes ?

Contraintes

Effets

Causes (à hiérarchiser)

Sous causes (hiérarchiser)

 

1.

1.

a.

1.

 

2.

b.

 

2.

3.

3

c.

d.

e.

f.

 

1.

1.

a.

2.

2.

 
 
 

3.

2.

b.

 
 

3.

c.

d.

e.

f.

 
 
 

a.

b.

 

1.

1.

c.

3.

2.

2.

d.

 

3.

3.

e.

f.

66. Quelles sont les solutions aux trois principaux problèmes ?

Problème

Solutions appliquées

Solutions envisagées ou
souhaitées

Type

Rang

Type

Rang

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

67. Suggérez trois mesures concrètes pour améliorer la vente du gombo

1.

2.

3.

68. Suggérez trois mesures concrètes pour améliorer la production gombo

1.

2.

3.

t

MERCI

U

TABLE DES MATIERES

DEDICACE I

REMERCIEMENTS II

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS IV

LISTE DES TABLEAUX VI

RESUME VII

ABSTRACT VII

CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE 1

1.1. INTRODUCTION 2

1.2. PROBLEMATIQUE 3

1.3. OBJECTIFS 4

HYPOTHESES 5

CHAPITRE 2 : CADRE THEORIQUE ET EMPIRIQUE DE LA RECHERCHE 6

2.1. CADRE THEORIQUE DE LA RECHERCHE 7

2.2. CADRE EMPIRIQUE DE LA RECHERCHE 16

CHAPITRE 3 : PRESENTATION DE LA ZONE DE RECHERCHE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE 21

3.1. DESCRIPTION DE LA COMMUNE DE KEROU 22

3.2. CHOIX DE LA ZONE DE RECHERCHE 25

3.3. ECHANTILLONNAGE DES UNITES D'ENQUETE 25

3.4. ENQUETE QUANTITATIVE 26

3-5.- METHODE D'ANALYSE DES DONNEES 27

3.6.- LIMITES DE L'ETUDE 33

CHAPITRE 4 : RENTABILITE DE LA PRODUCTION DE GOMBO 34

4.1.- SYSTEME DE PRODUCTION MARAICHERE DANS LA COMMUNE DE KEROU 35

4.1.3. DESCRIPTION DES FACTEURS DE PRODUCTION 40

4.2.- VALEURS AJOUTEES A L'HECTARE DE LA PRODUCTION DU GOMBO 46

CHAPITRE 5 : EFFICACITE ECONOMIQUE DES UNITES DE PRODUCTION DU GOMBO 51

5.1. EFFICACITE TECHNIQUE 52

5.2.- EFFICACITE ALLOCATIVE ET ECONOMIQUE 54

5.3.- FACTEURS DETERMINANT LES EFFICACITES TECHNIQUE, ALLOCATIVE ET ECONOMIQUE 56

CHAPITRE 6 : CONCLUSION GENERALE 59

6.1. CONCLUSION 60

6.2. SUGGESTIONS 61

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 63

ANNEXE 1 : QUESTIONNAIRE DE L'ENQUETE A

TABLE DES MATIERES U






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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway