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Efficacité des unités de production du gombo dans la commune de Kèrou, département de l'Atacora, Bénin.

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par Abdel Haqq IBOURAIMA SAFIRI
Université dà¢â‚¬â„¢Abomey-calavi, Bénin - Diplôme dà¢â‚¬â„¢Etudes Appliquées 2016
  

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4.1.3. Description des facteurs de production

4.1.3.1. La Terre

La connaissance du mode d'accès à la terre est une condition nécessaire à l'évaluation de son coût surtout dans le contexte traditionnel de notre agriculture. Dans les trois communes d'investigation, les deux modes courants d'acquisition des terres sont :

? le mode d'acquisition qui ne nécessite pas une sortie de ressources financières (héritage, don et prêt et prêt-Mairie) et,

? le mode qui nécessite une sortie d'argent (achat, location et gage).

Tableau 7: Répartition des enquêtés selon les modes d'accès à la terre par arrondissement

Mode d'accès

Hommes

Femmes

Total

Héritage

7

36

43

Prêt

2

4

6

Prêt-Mairie

5

106

111

Don

0

4

4

Achat

0

8

8

Location

3

21

24

Gage

0

7

7

Autre

0

2

2

TOTAL

17

188

205

Source : Réalisé à partir des données de l'enquête 2014-2015, Ibouraima S.A.H. (2015)

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Dans la commune de Kèrou, le mode de faire valoir dominant est le prêt-mairie (54%) suivi de l'héritage (21%). En effet, les zones de prédilection de la culture du gombo sont généralement les bas-fonds. Les bas-fonds sont des terres inondées qui appartiennent à la communauté et laissé à la gestion de la mairie. Ainsi la mairie de la commune de Kèrou octroie par arrêté le droit d'exploitation du bas-fond au groupement exploitant, et cela, sans contrepartie. Le bail prend fin au moment où le groupement décide de ne plus l'exploiter pour le maraichage. Pour des raisons d'analyse, nous classons ce type de bail parmi les prêts, sinon, il s'agit d'un bail rural à statut particulier. Les autres modes de faire valoir ne sont pas été représentés dans la commune de Kèrou. Par conséquent, le prêt-mairie est le mode d'accès le plus fréquent dans toute la zone d'investigation. Ceci s'explique par le fait que les actes réalisés par la mairie au profit des producteurs de gombo et les maraîchers en général sont assimilés aux prêts. On comprend donc, que si l'autorité locale a facilité l'accès au foncier, c'est parce que le gombo constitue une spéculation stratégique dans les systèmes d'exploitation de cette zone de recherche. La composition du ménage et la disponibilité de matériels de travail sont des déterminants importants des superficies observées (Savi, 2009). Pour cet auteur, plus un ménage compte une main-d'oeuvre familiale élevée et un matériel de travail important, plus la superficie emblavée est grande et inversement. Même approche adoptée par Ofio et Onigbon, qui pensent aussi que la superficie emblavée évolue proportionnellement à la main d'oeuvre familiale disponible. Il en découle que la disponibilité en terre demeure un problème. Quant à Biaou (1995), il s'est attardé sur le caractère morcelé de ces terres. Il ajoute que 82% des champs ont une taille inférieure à 0,5 ha. Effectivement, la présente recherche a confirmé la faible superficie emblavée par exploitation agricole.

Cependant, selon l'avis des producteurs/productrices de Kèrou, la superficie emblavée ne dépend pas de la taille du ménage, mais plutôt de la qualité de l'équipement, de l'organisation et de la taille du groupement dont on est membre à Kèrou. Nous pouvons l'expliquer par la faiblesse de l'utilisation de la main d'oeuvre familiale par rapport à la main d'oeuvre d'entraide. Les exploitations n'évoluent plus vraiment par ménage, mais par groupement. Il existe des combinaisons de mode de faire valoir. Pour des raisons d'enquête, nous avions priorisé le mode donnant accès à la plus grande superficie ou le mode d'accès à la terre où le producteur passe le plus de son temps. Cela a évité de travailler sur des combinaisons qui rendraient complexe la présente recherche. Aussi, devrons-nous informer que la complexité des modes de faire valoir nous ont obligé à ne pas tenir compte de ces modes dans le calcul de la rentabilité. Prendre en compte le foncier dans le présent contexte ne permet pas une comparaison des rentabilités intra-communautaire et entre les communautés.

En ce qui concerne les superficies emblavées dans la commune de Kèrou, la moyenne générale est de 0,41 ha dans la commune de Kèrou. Pour ce, 0,23 ha ont été obtenus par prêt, 0,089 ha par héritage, 0,011 par don. Ces chiffres confirment tout simplement que le système de prêt est le plus dominant dans la commune de Kèrou. Effectivement, la zone de prédilection pour la production du gombo est la zone

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de bas-fond. Cette zone selon la loi 2013-01 du code foncier domanial en république du Bénin, les bas-fonds appartiennent à la communauté et laissés à la gestion de la Mairie. La mise en valeur se fait par établissement d'un arrêté conférant le droit d'usage du bas-fond. Cette forme de faire valoir est une forme à statut particulier qui s'apparente plus au droit d'usufruit qu'à tout autre chose. Toutefois, cette forme, dans la perception des producteurs s'apparente exactement à un prêt ; seulement, le prêteur est la mairie, et le foncier est plus sécurisé. Pour des raisons de collecte et d'analyse de données, nous avons donc préféré adopté « prêt » comme mode de faire valoir de ces bas-fonds.

Toutefois, c'est dans l'arrondissement de Kèrou-Centre que le prêt est très élevé. A Kaoubagou et Firou, l'héritage est très important et permet aux producteurs/productrices de disposer des terres assez considérables.

Tableau 8 : Superficies moyennes emblavées (en hectares) par an, par saison de culture, par arrondissement

Commune de Kèrou

Rubriques

Arrondissement de
Kèrou-Centre

Arrondissement de
Kaoubagou

Arrondissement de
Firou

Ensemble de la commune

Superficie totale (ha)

0,49

0,4

0,34

0,41

Superficie cycle 1 (ha)

0,18

0,16

0,12

0,15

Superficie cycle 2 (ha)

0,16

0,13

0,11

0,13

Superficie cycle 3 (ha)

0,17

0,14

0,13

0,15

Source : Réalisé à partir des données de l'enquête 2014-2015, Ibouraima S.A.H. (2015)

Les superficies moyennes emblavées par saison de cultures ne diffèrent pas notablement entre les arrondissements de Kaoubagou et de Kèrou-centre. Même au cours de la contre saison, où la pénibilité de l'arrosage est signalée par endroit, la portion de terre emblavée est importante et presque la même. Ceci dénote de l'engouement des producteurs à profiter de cette période où l'on observe les meilleurs prix au producteur.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius