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Efficacité des unités de production du gombo dans la commune de Kèrou, département de l'Atacora, Bénin.

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par Abdel Haqq IBOURAIMA SAFIRI
Université dà¢â‚¬â„¢Abomey-calavi, Bénin - Diplôme dà¢â‚¬â„¢Etudes Appliquées 2016
  

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2.1.5. Méthodes d'estimation d'efficacité

La littérature regorge d'une diversité de méthodes quant à l'évaluation de l'efficacité de production. On y retrouve les approches paramétrique et non paramétrique. L'approche paramétrique, suppose que l'on sache spécifier correctement la fonction de production, de coût ou de profit, qui peut être de type Cobb-Douglas ou Translog (Kwan et Eisenbeis,(1997) cité par Coelli et al.(1998) et Ekou N.(2006)). La frontière de l'ensemble de production ainsi

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définie peut alors prendre trois formes: celle d'une «frontière stochastique» (stochastic frontier), celle d'une «frontière épaisse» (thick frontier) ou celle d'une «frontière libre» (distribution-free frontier). Celle-ci est alors estimée à partir des données de l'échantillon par une méthode du maximum de vraisemblance.

L'approche non-paramétrique remonte à la publication des articles d'Aigner et al. (1977) et de Charnes et al. (1978) cités par Amara et al. (2000). Il s'agit d'une analyse par la méthode des données enveloppées (Data Envelopment Analysis) qui ne nécessite aucune hypothèse sur la forme de la fonction de production, de la fonction de coût, ou de profit ; elle a recours à la programmation linéaire. Cette méthode est donc particulièrement adaptée à la mesure de l'efficacité relative des firmes quand plusieurs «input» sont utilisés pour produire plusieurs «output» et, mieux encore, elle rend possible cette mesure quand la technique de production est incertaine ou inconnue. Son principal inconvénient est toutefois qu'elle est sensible aux erreurs de mesures. Selon Coelli et al. (1998), cette approche ne prend pas en compte les variations aléatoires qui pourraient influencer l'efficacité ou l'inefficacité d'une exploitation, et son utilisation n'est, par conséquent, souhaitée que dans le cas où les secteurs de production dont on analyse l'efficacité présentent des effets aléatoires très faibles: une multitude d'«output», des difficultés dans la détermination des prix où les décisions d'optimisation de coût ou de profit ne constituent pas une priorité.

Ainsi, pour les secteurs ne présentant pas ces caractéristiques, l'approche paramétrique se basant sur la détermination d'une frontière de production est préconisée. Deux types de frontières sont distingués: la frontière déterministe et la frontière stochastique.

2.1.5.1. Méthode par la frontière déterministe

D'après Amara et Romain (2000) cité par Ekou (2006), Farrell fut à l'origine de l'approche déterministe et paramétrique. Il proposa l'approximation de la fonction de production efficace par une forme fonctionnelle connue a priori. Ainsi, une spécification plus facile et une meilleure analyse des différentes propriétés algébriques de cette fonction deviennent possibles. Il utilisa la forme fonctionnelle Cobb-Douglas pour illustrer l'utilisation de cette approche sur des données agricoles de 48 États américains, tout en imposant des rendements constants à l'échelle.

Coelli et al. (1998) présentent le mode de détermination de ce type de frontière en se basant sur une étude de Aigner et Chu (1968) portant sur un échantillon de N firmes et dont le modèle se présente comme suit :

????(??t) = xt??- ut av??c ut = 1, 2, ....., N (1)

Avec ln(??t) le logarithme de la production de la firme i,

xt= est un vecteur ligne de (K+1) éléments dont le premier prend la valeur 1 et les autres, les logarithmes de chaque quantité des K « input» utilisés,

â = (â1, â2, ...., âk) = un vecteur colonne de (K+1) éléments qui sont les paramètres à estimer;

ut= est une variable aléatoire non négative qui traduit l'efficacité technique en termes de production de la firme i.

Le ratio entre la production observée (??t = exp (xt?? - ut)) et la production estimée (exp (xt??)) sur la frontière d'une firme parfaitement efficace (inefficacité nulle, ut = 0)

utilisant le même vecteur d'intrants, xt donne une estimation de l'efficacité technique. Le niveau d'efficacité technique (TE), compris entre 0 et 1, est donné par :

??t =

exp (xt ??)

exp(xt?? - ut)

exp (xt??) =

= exp(-ut) (2)

exp (xt??)

????t =

exp(xt??) exp(-ut)

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Où yi est la production observée de la firme i et exp(xiâ) est la production frontière estimée.

Selon Amara et Romain (2000), plusieurs autres auteurs s'inspireront de cette spécification de Aigner et Chu (1968) pour apporter diverses modifications et affiner le modèle. Timmer (1971) cité par Amara et al (2000), a proposé le modèle probabiliste basé sur la sensibilité de la fonction frontière aux observations extrêmes. Cette méthode itérative en trois étapes consiste à estimer dans un premier temps la fonction frontière pour l'ensemble de l'échantillon, réduire progressivement l'échantillon d'un certain nombre de firmes, choisies a priori, parmi celles qui sont les plus proches de la frontière et estimer une nouvelle pour aboutir à des coefficients rattachés à la fonction de production beaucoup plus stables. Cette technique a connu avec succès des applications dans le secteur agricole par Bravo-Ureta et al. (1997). L'approche par la fonction déterministe a connu plusieurs autres utilisations, notamment avec Richmond (1974), Greene (1980), Taylor et al. (1986), Bravo -Ureta et Rieger (1990) cités par Nkunzimana (2005), qui ont apporté quelques modifications, l'objectif principal étant toujours de tendre vers des modèles avec les meilleures précisions et des estimateurs efficaces.

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Malgré cet engouement pour son utilisation, l'approche paramétrique et déterministe n'a pas cessé d'essuyer de sérieuses critiques, si bien qu'elle est de moins en moins populaire auprès des chercheurs. En effet, outre ses limites dictées par la nature déterministe de la frontière de production, l'approche paramétrique est sujette à deux autres critiques. Premièrement, elle est très sensible aux observations extrêmes et, deuxièmement, l'attribution d'une forme fonctionnelle à la fonction frontière est restrictive, dans le sens que chaque forme fonctionnelle traduit implicitement un certain nombre d'hypothèses (Fried et al. 1993).

Ainsi, cette notion de frontière déterministe néglige la possibilité que la performance d'une firme puisse être affectée par plusieurs facteurs hors de son contrôle, tels les aléas climatiques, le mauvais rendement des machines ou encore les pénuries des intrants, dont l'effet est aussi important que les facteurs contrôlables par la firme. Ces arguments sont à l'origine du développement de l'approche stochastique ou d'erreur composée.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote