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Le financement des PME par Finca DRC.

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par Merveille BODI
Université Protestante au Congo - Graduat 2014
  

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0. INTRODUCTION

0.1. PROBLEMATIQUE

L'Afrique connait un retard en développement sur le plan économique, et l'activité économique dans son ensemble souffre d'un problème de finance.

L'accès au financement reste jusqu'à ce jour plus difficile en Afrique que dans les autres régions du monde. Ce problème, étant donné qu'il affecte le tiers des grandes entreprises d'Afrique1, quelle est donc la situation pour les PME ? Pire ! Elles, les PME, qui sont exclues du système classique ; près de la moitié (soit une proportion trois fois plus élevée que dans les pays Européens en de développement) estime que le manque d'accès au financement constitue un obstacle majeur.

Tableau 1. Pourcentage d'entreprises considérant le manque d'accès au financement comme un obstacle majeur, par région et en fonction de la taille de l'entreprise

Afrique 48,2 40,8 32,7

Asie en développement 26,3 24,5 21,6

Afrique en développement 30,8 25,3 18,8

Europe en développement 14 13,7 15,3

Région

Petites entreprises

Entreprise de taille moyenne

Grandes entreprises

Source : Calculs du personnel de la BAD sur la base des données des Enquêtes de la Banque mondiale auprès des entreprises

Le secteur privé en Afrique est majoritairement composé des micro-entreprises informelles qui coexistent avec des grands groupes2. A en constater même que les PME, toujours dans la zone africaine, souffrent de l'accès limité au financement qui impacte négativement leur émergence

1 Rapport sur le développement en Afrique 2011

2 KAUFFMAN C., Repères n°7 découle des Perspectives économiques en Afrique 2004/2005, une coédition DE la Banque africaine de développement et le Centre de développement de l'OCDE

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D'où le recours à l'autofinancement et aux associations informelles d'épargne et de crédit -les tontines- comme sources de financement principal. Ces mécanismes restent cependant peu fiables, peu prévisibles, et très limités dans leur rôle de mutualisation du risque en raison de leur concentration régionale ou sectorielle.3

L'accès au financement reste quant à lui médiocre en raison du risque de défaut important associé aux PME et de l'insuffisance des instruments financiers existants.

Ce qui explique la réalité suivante : sur 100% du capital d'investissement, l'Afrique à elle seule a un besoin en financement équivalant à 40,5% en moyenne (soit 48.5% pour les micro-entreprises, 38.6% pour les PME et 30.4% pour les grandes entreprises) ; contre une moyenne de 24.1% pour l'Asie en développement ; 14.3% dans la zone européenne en développement et 24.9% en Amérique en développement.4

Mais nous constatons une tendance plutôt positive dans le secteur financier congolais qui connaît une évolution remarquable. Depuis plus d'une décennie aujourd'hui, il a été signalé un développement considérable des institutions de micro finance et la mise en place même par les banques, des produits ciblant les clients qui sont les Micro, Petites et Moyennes Entreprises(MPME). A en constater même avec les statistiques de l'évolution de la microfinance FINCA, cible de notre travail.

Tableau 2. Statistique FINCA

Statistique FINCA

Rubriques 2010 2011 2012

Portefeuille 14749877,69 18386202,23 22162838,00

Clients 61826,00 77284,00 84536,00

2,11% 2,94% 2,51%

Par >30jrs 1,16% 1,28% 1,34%

Au 13 juin 2014, l'entreprise avait un portefeuille de plus de 42 203 774,26 USD, 107 135 clients, 716 employés, dont 99% sont congolais.

3 KAUFFMAN C., Repères n°7 découle des Perspectives économiques en Afrique 2004/2005, une coédition DE la Banque africaine de développement et le Centre de développement de l'OCDE

4 Rapport sur le développement en Afrique 2011. (PDF)

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A ces jours, l'on estime à plus d'une centaine le nombre d'IMF desservant le public dans le pays. Vers fin septembre 2014, le secteur du financement de la MPME se structurait de la manière suivante :

? 14 IMF d'initiatives locales ;

? 6 IMF filiales de groupes internationaux ; ? 99 COOPEC et COOCEC ;

? 2 banques spécialisées dans les PME.5

Malgré la bonne évolution de la situation en RDC, surtout dans le secteur bancaire qui ne joue pas pleinement son rôle dans le financement du secteur productif. Au vue de sa taille relative au PIB estimé à 6%, le poids du crédit bancaire dans le PIB de la RDC est trop faible alors que ce ratio est de 13% au Cameroun, 26% au Sénégal, 29% au Mozambique, 69% au Brésil, 82% au RSA et 135% en chine. De même, la production imputée à ce secteur dans le PIB est inférieur à 1%, un niveau relativement faible.

Et dans cette démarche évolutive, parallèlement à la mauvaise performance des institutions informelles, un renouveau de la pensée économique et financière fait jour, marquée par une volonté de libéralisation des marchés financiers. A l'intérieur de ce nouveau courant de micro finance, deux tendances s'observent actuellement :

? Un processus de UPGRADING : réglementation des organisations spécialisées dans le microcrédit commence à voir jour, en particulier, des « Organisations Non Gouvernementales »(ONG) abandonnent progressivement leur statut d' « Organisation sans but lucratif » au profit de celui de « Société Anonymes »(S.A.) et deviennent ainsi de véritables institutions réglementées ;

? Un processus de DOWNGRADING des programmes de microcrédit : des banques commerciales commencent à s'intéresser au segment de clientèle que représentent les micro-entreprises et à leur octroyer du directement du crédit.

5Francis-David MADIMU KUZONZILA, TFC : Développement de l'activité bancaire et financement des PME en RDC, octobre 2014

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Deux facteurs, essentiels, motivent cet intérêt nouveau de la part des banques : les banques sont à la recherche de nouvelles niches de marchés sous la pression de la concurrence de plus en plus vive dans les PVD. Ainsi la diffusion du succès de quelques célèbres IMF a convaincu certaines banques des potentialités qu'offre le secteur de la micro finance.6

Ainsi dit, l'IMF FINCA RDC se révèle en agent important et influent tout en ayant la grosse part dans le marché des PME. Fort est de constater que, bien que le tissu économique soit constitué à 88% des PME et seulement 12% des grandes entreprises, le financement de l'économie congolaise n'atteint le niveau de la demande, encore moins n'améliore la situation financière de cette contrée malgré les performances enregistrées au niveau du secteur financier et bancaire (IMF, Banque spécialisées dans la microfinance, COOPEC, COOCEC, etc.).

Ceci dit :

? Quelles stratégies mettre en place afin de proposer un financement adéquat aux besoins des PME ?

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