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Déterminants du recours à  la contraception en postpartum.

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par Ulrich Stéphane MPELI MPELI
ISSEA - Ingénieur dà¢â‚¬â„¢Application de la Statistique 2015
  

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DEDICACE

Àcelui sans qui rien de tout ceci n'aurait été rendu possible

L'éternel Dieu tout puissant

Àma chère maman

Mme MPELI Micheline

i

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

REMERCIEMENTS

Ce travail a bénéficié du soutien de plusieurs personnes auxquelles nous tenons à témoigner notre gratitude.

L'étude s'est faite sous la direction éclairée de notre encadreur, le Docteur Patrice TCHENDJOU. Nous lui témoignons notre profonde gratitude pour sa constante disponibilité en dépit de ses nombreuses occupations.

Nous remercions particulièrement M. Jean Cléophas ONDO, qui nous a fait office de professeur correspondant, pour tous ses conseils et orientations.

Une mention spéciale pour M. Thierry MAMADOU ASNGAR, Directeur Général de l'ISSEA, et à travers lui tout le corps administratif et enseignant pour la qualité des enseignements jusqu'ici prodigués et la perpétuelle écoute.

Nous adressons nos sincères remerciements au Docteur Guy VERNET, Directeur Général du Centre Pasteur du Cameroun, et à travers lui tout le personnel administratif et collaborateurs pour la convivialité dont ils ont fait preuve.

Au Docteur Gaëtan TEXIER, Chef de service d'épidémiologie et de santé publique, pour l'accueil chaleureux au sein de son service, ses orientations pertinentes dans l'amélioration de la qualité de ce document.

Au Docteur Mathurin TEJIOKEM, pour les remarques relevées lors des différentes présentations orales et discussions durant mon stage.

A M. Cyprien KENGNE pour ses observations pertinentes qui nous ont aidés à améliorer notre travail.

A Mlle Angeladine KENNE, Mlle Serra, M. Bernard MELINGUI, Dr Emmanuel ELANGA et tout le personnel du service d'épidémiologie, sans oublier nos camarades de promotion, pour leur collaboration et l'esprit critique qu'ils ont eu à l'égard de ce travail.

A DJOHOSSOU M., SOBZE J., KAPNANG H., EDORH, TCHAKOUTE K., pour la relecture du travail.

ii

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

SOMMAIRE

DEDICACE .i

REMERCIEMENTS ..ii

SIGLES ET ABBREVIATIONS v

LISTE DES TABLEAUX vii

LISTE DES FIGURES ..ix

AVANT-PROPOS xii

RESUME .xiii

INTRODUCTION GENERALE 1

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE

CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET GENERALITES 6

1.1. Concepts et définitions 6

1.2. Généralités sur la planification familiale au Cameroun ..8

1.3. Présentation des différentes méthodes contraceptives ..12

1.4. Situation actuelle de la contraception au Cameroun .15

1.5. Pratiques contraceptives et transmission VIH ..17

CHAPITRE 2 : SYNTHESE DES TRAVAUX DE LA LITTERATURE ET APPROCHE

METHODOLOGIQUE .21

2.1. Leçons théoriques sur les déterminants du recours à la contraception .21

2.2. Etudes empiriques relatives au recours à la contraception 22

iii

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

2.3. Méthodologie générale de l'étude .26

DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE DE L'ETUDE

CHAPITRE 3 : CARACTERISATION DES FEMMES DANS LE POSTPARTUM ET

COMPORTEMENTS RELATIFS A LA CONTRACEPTION

40

3.1. Caractéristiques générales des femmes et comportements contraceptifs

.40

3.2. Typologie des femmes en matière de contraception

.53

CHAPITRE 4 : EXPLICATION DU RECOURS A LA CONTRACEPTION POSTPARTUM.61

4.1. Explication du comportement contraceptif des femmes

61

4.2. Discussion des résultats

79

CONCLUSION GENERALE

81

BIBLIOGRAPHIE

84

ANNEXES

90

TABLE DES MATIERES

..128

iv

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

SIGLES ET ABBREVIATIONS

ACM : Analyse des Correspondances Multiples

ACMS : Association Camerounaise pour le Marketing Social

AFC : Association Française pour la Contraception

AIC : Akaike Information Criterion

ANRS : Agence Nationale de Recherche sur le Sida et les hépatites virales

ARV : Antirétroviraux

AUC : Area Under the Curve

CAMNAFAW : Cameroon National Association for Family Welfare

CAP : Connaissances, Attitudes et Pratiques

CC : Conseil Classique

CEMAC : Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale

CIPD : Conférence Internationale sur la Population et le Développement

COC : Conseil Orienté vers le Couple

CPC : Centre Pasteur du Cameroun

CSI : Centre de Santé Intégré

DIU : Dispositif Intra Utérin

EDS : Enquête Démographique et de Santé

ESP : Epidémiologie et Santé Publique

FAO : Food and Agriculture Organization of the United Nations

GTC/CNLS : Groupe Technique Central du Comité National de Lutte contre le SIDA

HAS : Haute Autorité de Santé

IAS : Ingénieur d'Application de la Statistique

IFORD : Institut de Formation et de Recherche Démographiques

IIA : Independance of Irrelevant Alternative

INS : Institut National de la Statistique

INVS : Institut de Veille Sanitaire

IQR : Intervalle Interquartile

ISSEA : Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie Appliquée

ISE Ingénieur Statisticien Economiste

IST : Infection Sexuellement Transmissible

V

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

LV : Log-Vraisemblance

MAMA : Méthode de l'Allaitement Maternel et de l'Aménorrhée

MICS : Multiple Indicator Cluster Surveys

MINSANTE : Ministère de la Santé Publique

MPoA : Plan d'Action de Maputo

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

ONUSIDA : Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida

PASaR : Projet d'Appui à la Santé de la Reproduction

PIB : Produit Intérieur Brut

PF : Planification Familiale

PNDS : Programme National de Développement Sanitaire

PNLMMI :

Programme Multisectoriel de Réduction de la Mortalité Maternelle, Néonatale, Infantile et Juvénile

Prenahtest : Prenatal HIV Testing

PTME : Prévention de la Transmission Mère-Enfant du VIH

PVVIH : Personnes Vivants avec le VIH

RIIP : Réseau International des Instituts Pasteur

ROC : Receiver Operating Characteristic

SIDA : Syndrome de l'Immunodéficience Acquise

SMNI : Santé Maternelle, Néonatale, Infantile et Juvénile

SPSS : Statistical Package for the Social Sciences

SUEST : Seemingly Unrelated Estimation

TBC : Taux de Bon Classement

TME : Transmission Mère-Enfant du VIH

TPC : Taux de Prévalence Contraceptive

TSS Technicien Supérieur de la Statistique

UA : Union Africaine

UNFPA : Fonds des Nations Unies pour la Population

USAID : Agence des Etats-Unis pour le Développement International

VIH : Virus de l'Immunodéficience Humaine

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

vi

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Coût de quelques produits contraceptifs selon les secteurs d'offre de services (F

CFA) .10

Tableau 2 : Estimation des effectifs de femmes de 15-49 ans utilisatrices de PF à cibler par

région de 2015 à 2020

12

Tableau 3 : Sources d'approvisionnement en méthodes modernes (% des utilisatrices)

17

Tableau 4 : Pratique contraceptive et niveau d'instruction

.46

Tableau 5 : Pratique contraceptive et statut matrimonial (%)

.47

Tableau 6 : Pratique contraceptive et religion (%)

..51

Tableau 7 : Pratique contraceptive et consultation de planning familial (%)

.51

Tableau 8 : Pratique contraceptive et contact avec les médias (%)

.50

Tableau 9 : Résultats du test d'indépendance entre la pratique contraceptive et les variables

explicatives (Variables nominales)

52

Tableau 10 : Description du modèle logit multinomial

63

Tableau 11 : Résultats du test SUEST

.63

Tableau 12 : Comparaison des modèles candidats pour le premier niveau de l'analyse

65

Tableau 13 : Résultats du modèle retenu pour le premier niveau de choix

.67

Tableau 14 : Comparaison des modèles candidats pour le deuxième niveau de l'analyse

.73

Tableau 15 : Résultats du modèle retenu pour le deuxième niveau de choix

.74

Tableau 16 : Facteurs associés à la PTME

..95

vii

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Tableau 17 : Répartition des femmes en union selon la méthode contraceptive utilisée (%).....97

Tableau 18 : Variables utilisées pour la réalisation de l'étude

99

Tableau 19 : Méthodes contraceptives les plus utilisées

107

Tableau 20 : Caractéristiques sociodémographiques

107

Tableau 21 : Type d'intervention et statut sérologique

.108

Tableau 22 : Caractéristiques d'ordre économique et culturel

..108

Tableau 23 : Caractéristiques du partenaire

..109

Tableau 24 : Caractéristiques du couple

110

Tableau 25 : Contact avec les médias

111

Tableau 26 : Analyse bidimensionnelle

112

Tableau 27 : Répartition du nombre d'enfants vivants en fonction de l'âge des femmes

113

Tableau 28 : Outils d'aide à l'interprétation de l'ACM

114

Tableau 29 : Caractéristiques des classes obtenues après la classification

118

Tableau 30 : Résultats du modèle logit multinomial

.121

Tableau 31 : Résultats des modèles dichotomiques de base (modèle séquentiel)

.123

Tableau 32 : Résultats des tests de Hosmer-Lemeshow

125

Tableau 33 : Résultats des effets marginaux

.127

viii

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Cadre conceptuel de l'analyse des déterminants de l'utilisation des méthodes

Contraceptives ..22

Figure 2 : Schéma récapitulatif des variables appropriées pour l'étude .25

Figure 3 : Schéma récapitulatif de l'étude Prenahtest .28

Figure 4 : Diagramme de Grantt .30

Figure 5 : Schéma du modèle séquentiel 36

Figure 6 : Répartition des enquêtées selon les classes d'âge ..41

Figure 7 : Répartition des enquêtées selon le statut matrimonial 41

Figure 8 : Répartition des enquêtées selon la religion .42

Figure 9 : Répartition des enquêtées selon le choix contraceptif (%) .43

Figure 10 : Répartition des enquêtées selon le statut sérologique (%) 43

Figure 11: Répartition des choix en matière de contraception selon l'âge (%) 46

Figure 12 : Recours à la contraception selon le fait de vivre avec le partenaire (%) ..47

Figure 13 : Répartition des choix contraceptifs selon le type d'intervention reçu (%) 48

Figure 14 : Recours à la contraception et statut sérologique (%) 49

Figure 15 : Pratique contraceptive selon la possession d'une activité rémunérée (%) 49

Figure 16 : Histogramme des 29 premières valeurs propres 54

Figure 17 : Plan factoriel 1 - 2 57

Figure 18 : Espace formé par les trois premiers axes factoriels ..59

ix

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Figure 19 : Evolution de la probabilité d'utilisation des méthodes contraceptives selon la reprise

ou non des rapports sexuels ..69

Figure 20 : Evolution de la probabilité d'utilisation des méthodes contraceptives en fonction du

délai d'intervention 69

Figure 21 : Evolution de la probabilité d'utilisation des méthodes contraceptives selon le statut

matrimonial 70

Figure 22 : Evolution de la probabilité d'utilisation des méthodes contraceptives selon le statut

sérologique 70

Figure 23 : Evolution de la probabilité d'utilisation des méthodes contraceptives selon le niveau

d'implication du partenaire dans la grossesse 71

Figure 24 : Evolution de la probabilité d'utilisation des méthodes contraceptives selon la durée

de la relation ..71

Figure 25 : Evolution de la probabilité d'utilisation des méthodes modernes selon l'âge de la

femme 76

Figure 26 : Evolution de la probabilité d'utilisation des méthodes modernes selon la durée de la

relation ..76

Figure 27 : Evolution de la probabilité d'utilisation des méthodes modernes selon la religion de

la femme 78

Figure 28 : Evolution de la probabilité d'utilisation des méthodes modernes selon le niveau

d'instruction de la femme .78

Figure 29 : Evolution de la probabilité d'utilisation des méthodes modernes selon le délai de

reprise des rapports sexuels ..79

Figure 30 : Evolution de la probabilité d'utilisation des méthodes modernes selon le statut

sérologique 79

Figure 31 : Organigramme du CPC .93

x

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Figure 32 : Dendrogramme de la classification ascendante hiérarchique : coupures en deux et

huit classes

..117

Figure 33 : Histogramme des indices de niveau

120

Figure 34 : Résidus standardisés de Pearson en fonction des femmes (1er niveau)

..124

Figure 35 : Résidus standardisés de Pearson en fonction des femmes (2e niveau)

125

Figure 36 : Détection des points influents par la hat matrix

..125

Figure 37 : Courbes ROC (premier niveau de choix)

126

Figure 38 : Courbes ROC (Deuxième niveau de choix)

126

xi

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

AVANT-PROPOS

L'

'Institut Sous-régional de Statistique et d'Économie Appliquée (ISSEA) est depuis sa création, investi d'une mission principale qui est la formation des cadres moyens et supérieurs de la statistique. Pour accomplir cette mission, l'ISSEA dispose de trois cycles de formations à savoir : le cycle des Techniciens Supérieurs de la

Statistique (TSS) dont la formation dure deux ans, le cycle des Ingénieurs d'Application de la

Statistique (IAS) dont la formation dure quatre ans, et le cycle des Ingénieurs Statisticiens

Économistes (ISE) dont la formation dure trois ans.

Après trois années passées à l'Institut Sous-régional de Statistique et d'Économie Appliquée (ISSEA) sanctionnées par la rédaction d'un rapport de stage soutenu devant un jury, il est prévu en quatrième année un stage académique à tous les étudiants du cycle IAS (Ingénieur d'Application de la Statistique) dans une structure de leur choix ou proposée par l'institut en vue de la rédaction d'un mémoire qui fera l'objet d'une soutenance. Ce stage permet à l'étudiant de mettre à contribution les connaissances théoriques qu'il a acquises au cours de sa formation, afin de résoudre des problématiques pratiques, spécifiques aux administrations publiques et privées.

Le présent mémoire, organisé autour du thème « Analyse des déterminants du recours à la contraception en postpartum», s'inscrit dans la volonté du Centre Pasteur du Cameroun (CPC) de comprendre les raisons susceptibles d'expliquer le recours et les choix contraceptifs dans le postpartum. Il présente dans un corpus structuré le contexte, la démarche et les résultats de notre travail.

Xii

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

RESUME

La contraception désigne l'emploi de moyens visant à empêcher qu'un rapport sexuel entraîne une grossesse. Le Cameroun est l'un des pays d'Afrique ayant une faible prévalence contraceptive, avec seulement 23 % des femmes en union âgées entre 15 et 49 ans utilisant une méthode contraceptive (EDS, 2011) ; et malgré les stratégies mises en oeuvre pour inverser cette tendance, l'utilisation des méthodes contraceptives reste faible. La présente étude s'est penchée particulièrement sur la problématique du recours à la contraception chez les femmes sortant d'une grossesse et connaissant leur statut sérologique. Ceci permettra aux organismes de santé d'adopter des stratégies visant à améliorer la santé sexuelle et reproductive des femmes en fonction de la pratique contraceptive qui est matérialisée par la non utilisation des méthodes contraceptives, l'utilisation des méthodes modernes et l'utilisation des méthodes traditionnelles. La population sur laquelle portait l'étude est un échantillon de femmes recrutées et suivies dans le cadre du projet Prenahtest conduit entre 2009 et 2011, au Cameroun.

Pour atteindre notre but, une analyse descriptive a permis de caractériser les femmes qui faisaient parties de l'échantillon et de dresser le profil de celles qui utilisaient une méthode contraceptive. En utilisant un modèle séquentiel (deux modèles logits dichotomiques), nous avons déterminé les facteurs qui influençaient le recours à la contraception et les choix contraceptifs (méthode moderne ou méthode traditionnelle). Nos décisions étaient prises au seuil de 5 %.

Les principaux résultats auxquels nous avons abouti sont les suivants :

Les femmes séronégatives avaient moins de chance de recourir à la contraception, relativement aux femmes séropositives (OR=0,184 ; IC à 95 % : 0,043-0,772). Les femmes qui avaient reçu le conseil post-test classique au deuxième trimestre de la grossesse avaient 7 fois plus de chance d'utiliser une méthode contraceptive que les femmes ayant reçu la même intervention au premier trimestre (OR=7,777 ; IC à 95 % : 2,216-27,294). Les femmes des niveaux d'instruction supérieur et secondaire avaient respectivement environ 24,5 (OR=24,546 ; IC à 95 %: 1,882320,011) et 12,4 fois plus de chance (OR=12,434 ; IC à 95 %: 1,427-108,384) d'utiliser une méthode contraceptive moderne, relativement aux femmes du primaire ou sans niveau. Enfin, Les femmes qui trouvaient que leurs partenaires n'étaient pas assez voir pas du tout impliqués dans le déroulement de la précédente grossesse avaient 5,7 fois moins de chance d'utiliser les méthodes contraceptives que les autres de femmes (OR=0,174 ; IC à 95 % : 0,032-0,945).

Mots clés : Contraception, Méthodes contraceptives, période postnatale, contexte VIH.

xiii

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

INTRODUCTION GENERALE

La contraception désigne l'utilisation d'agents, de dispositifs, de méthodes ou de

procédures pour diminuer la probabilité de conception, ou l'éviter (OMS, 2013). Elle offre de nombreux avantages aux femmes et à leur famille. Elle favorise l'espacement des naissances, ce qui donne une période de repos à la mère avant une éventuelle prochaine grossesse, et préserve sa santé ainsi que celle de son enfant. Par ailleurs, elle permet d'éviter les grossesses non désirées, diminuant ainsi non seulement le nombre d'orphelins et de bébés infectés par le VIH (OMS, 2013), mais aussi les avortements à risque.

L'Afrique subsaharienne est caractérisée par des taux élevés de grossesses non désirées (OMS, 2012). D'après le rapport sur la situation de la santé maternelle de l'Union Africaine en 2013, on y compte près de 62 % des décès maternels dus aux avortements dans le monde. Les taux de prévalence contraceptive dans la majorité des pays africains sont inférieurs à 50 %, et près de 29 000 femmes meurent chaque année suite à des avortements non médicalisés (UA, 2013).

Le Cameroun pour sa part, est l'un des pays d'Afrique ayant une faible prévalence contraceptive. Selon les résultats de l'Enquête Démographique et de Santé (EDS) réalisée en 2011, seulement 23,7 % des femmes en union âgées entre 15 et 49 ans utilisent une méthode contraceptive, et l'indice synthétique de fécondité est de 5,1 enfants par femme. Parmi les méthodes modernes les plus couramment utilisées, on note dans l'ordre décroissant le préservatif masculin (7,6 %), les injectables (3,0 %) et la pilule (1,9 %). Les autres méthodes modernes ne sont utilisées que dans moins de 1 % des cas (EDS, 2011). Pour ce qui est de la prévalence contraceptive des méthodes traditionnelles, elle enregistre une baisse, passant de 13 % en 2004 à 9 % en 2011 (EDS, 2011). Parallèlement, le Cameroun fait face à la recrudescence des cas d'avortement, des grossesses précoces ou non désirées, et l'épidémie de VIH/SIDA reste généralisée ; ceci malgré les différentes stratégies mises en oeuvre pour inverser la tendance.

Ces observations soulignent l'urgence de solutions novatrices permettant de répondre au double besoin des femmes : prévenir le VIH et freiner les grossesses non désirées. Une étape essentielle dans l'exploration des dites solutions est la compréhension des déterminants actuels du recours aux méthodes de contraception dans des contextes d'épidémie généralisée.

1

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

La présente étude se propose donc d'apporter des éléments de réponse aux questions suivantes :

· Quel est le profil des femmes utilisant une méthode contraceptive en postpartum?

· Quels sont les déterminants du recours à la contraception six mois après l'accouchement?

L'objectif principal de ce travail est d'étudier le recours à la contraception six mois après l'accouchement.

Cet objectif se décline en deux objectifs spécifiques qui sont les suivants :

· Caractériser les femmes utilisant une méthode contraceptive en postpartum ;

· Déterminer les facteurs qui influencent le recours à la contraception six mois après l'accouchement.

Une première réflexion à propos des questions ci-dessus, ainsi que les leçons tirées de la littérature, nous ont conduits à émettre des Hypothèses de Recherche (HR) qui seront confirmées ou infirmées à l'issue de cette étude. Ainsi, nous avons :

HR1 : Les femmes séropositives sont plus enclines à recourir aux méthodes contraceptives, relativement aux femmes séronégatives.

HR2 : La période de la grossesse où les femmes reçoivent les conseils sur la planification familiale (délai d'intervention) est un facteur déterminant dans le choix contraceptif.

HR3 : Plus le niveau d'instruction est élevé, plus les femmes sont favorables à l'utilisation des méthodes contraceptives.

L'importance d'une telle étude se retrouve à plusieurs niveaux :

· Au niveau de la connaissance générale, en fournissant des informations qui permettront de comprendre comment s'effectue le recours à la contraception durant la période postnatale ;

· Au niveau de la recherche appliquée, en mesurant directement l'effet des niveaux de certains facteurs (variables explicatives) sur la pratique contraceptive ;

· Au niveau de la Santé Publique, car les résultats de ce travail permettront aux différents organismes de santé et notamment au Centre Pasteur du Cameroun, de mieux orienter leurs programmes de sensibilisation sur la pratique contraceptive en direction des femmes en âge de procréer.

La population sur laquelle porte cette étude est un échantillon de femmes recrutées et suivies dans le cadre du projet Prenahtest conduit entre 2009 et 2011. La méthodologie d'analyse employée pour atteindre nos objectifs se subdivise en deux grandes parties :

2

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

? L'analyse descriptive : elle consiste tout d'abord en une analyse univariée visant à décrire les variables d'étude une à une. Une analyse bivariée permettra ensuite d'étudier d'une part le lien entre le recours à la contraception, et les caractéristiques de la femme, et d'autre part, le lien entre le recours à la contraception et les caractéristiques du partenaire et du couple. Par ailleurs, du fait de la nature de nos variables, nous utiliserons l'Analyse des Correspondances Multiples et la classification, pour caractériser les femmes utilisant une méthode contraceptive. Cette première partie de l'analyse nous permettra d'atteindre notre premier objectif spécifique.

? L'analyse explicative : la régression polytomique sera utilisée pour déterminer les facteurs explicatifs du recours à la contraception en postpartum. Elle permettra ainsi d'atteindre le deuxième objectif spécifique.

Ce travail est organisé en deux grandes parties :

? La première partie constitue le cadre théorique de notre étude. Elle est divisée en deux chapitres: le premier est consacré au cadre conceptuel de l'étude. Le second permet tout d'abord d'aborder les leçons de la littérature et tablera par la suite sur l'approche méthodologique que nous avons adoptée.

? La deuxième partie constitue le cadre pratique de notre étude. Elle est aussi divisée en deux chapitres : le premier sera consacré à la caractérisation des femmes dans le postpartum et à leurs comportements vis-à-vis de la contraception. Le second met en lumière les facteurs qui déterminent le recours à la contraception et les choix contraceptifs, suivi d'une discussion qui débouchera sur les perspectives de notre travail.

3

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

4

CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET GENERALITES

a contraception est l'un des principaux soucis des couples dans le postpartum ; à l'issue d'un Laccouchement, les deux partenaires doivent se prémunir d'une nouvelle grossesse

prématurée. Dans les paragraphes suivants, nous clarifions tout d'abord le sens de quelques concepts clés dont la connaissance est nécessaire et importante pour une bonne compréhension des analyses à venir ; par la suite nous présenterons le cadre général et la situation actuelle de la contraception au Cameroun.

1.1. Concepts et définitions

Nous présentons dans cette section les concepts liés à la contraception et à la santé sexuelle et reproductive.

? Planification familiale

Selon l'OMS, la planification familiale ou planning familial, est « un ensemble de mesures et de moyens de régulation de la fécondité, d'éducation et de prise en charge d'affections de la sphère génitale, mis à la disposition des individus et des couples afin de contribuer à réduire la mortalité et la morbidité maternelle et infantile et d'assurer ainsi le bien-être familial ». Elle améliore la santé maternelle, réduit le nombre d'avortements et les grossesses non désirées, empêche la propagation du VIH/SIDA et favorise le développement responsable et la viabilité environnementale (Union Africaine, 2013).

La planification familiale permet l'anticipation du nombre d'enfants désirés, l'espacement et la planification des naissances. Ceci est rendu possible grâce à l'utilisation des méthodes contraceptives.

? Contraception

La contraception désigne l'emploi de moyens visant à empêcher qu'un rapport sexuel entraîne une grossesse ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Contraception, consulté le 05 mars 2015 à 11h17). Selon l'OMS, c'est « l'utilisation d'agents, de dispositifs, de méthodes ou de procédures pour diminuer la probabilité de conception, ou l'éviter ».

5

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Par pratique contraceptive, on entend souvent l'utilisation des méthodes contraceptives, qui peut être actuelle, passée ou à un moment quelconque. Dans le cadre de cette étude, le recours à la contraception désigne l'utilisation d'au moins une méthode contraceptive au cours des six mois qui suivent l'accouchement. La prévalence contraceptive mesure donc la proportion des femmes qui utilisent au moins une méthode contraceptive.

? Santé de la reproduction

La santé de la reproduction s'appréhende comme un état de bien-être général, tant physique que mental et social, de la personne humaine pour tout ce qui concerne l'appareil génital, ses fonctions et son fonctionnement et non pas seulement l'absence de maladies ou d'infirmités (défini dans le Programme d'Action de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) des Nations unies en 1994, cité par Population Référence Bureau, 2011).

? Postpartum

Il n'existe pas une définition universelle du postpartum. Pour l'OMS, le postpartum désigne la période qui s'étend de la première heure à six semaines après la naissance. Généralement, la première heure qui suit la délivrance fait partie de l'accouchement ; en effet, c'est durant cette période que sont prodigués les soins immédiats à la mère et à l'enfant. Les six semaines correspondent au temps nécessaire au rétablissement de la mère et du nouveau-né ; c'est la période au bout de laquelle les modifications physiologiques liées à la grossesse, comme l'augmentation du débit cardiaque et du volume sanguin, des liquides extracellulaires (oedème) et les changements de composition du sang, ont disparu. Dans le cadre de notre étude, le postpartum renvoit à six mois après l'accouchement.

? Conseil post-test VIH

Le conseil post-test du VIH est une intervention axée sur les comportements à risque, délivrée au sein d'une structure de santé. Il est délivré au cours d'un échange individuel avec la femme enceinte au cours de l'offre de soins de consultations prénatales.

? Alimentation de remplacement

L'alimentation de remplacement est l'alimentation d'un nourrisson, qui n'est pas allaité au sein maternel, mais avec des aliments qui lui fournissent les nutriments dont il a besoin jusqu'à ce qu'il puisse manger la même nourriture que les autres membres de la famille. Durant les six

6

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

premiers mois, l'alimentation de remplacement doit être assurée par un substitut approprié du lait maternel. Ensuite, ce substitut doit être complété par d'autres aliments. En contexte VIH, quand l'alimentation de substitution est acceptable, praticable, financièrement abordable, sûre et durable, il est recommandé à la mère VIH-positive de renoncer à allaiter son nourrisson au sein. Dans les autres cas, l'allaitement au sein exclusif est recommandé au cours des premiers mois du nourrisson, mais devrait cesser dès que les conditions nécessaires sont remplies.

? Parité

La parité désigne le nombre d'accouchements d'une femme ; plus précisément, il s'agit du nombre d'enfants nés vivants, les morts foetales ou les mortinaissances étant exclues ( http://statcan.gc.ca, consulté le 05 mars 2015 à 11h32).

? Statut sérologique

Ce terme générique indique la présence ou l'absence d'anticorps dans le sang. Dans le cadre de cette étude, les anticorps considérés seront ceux en rapport au VIH.

? Prévalence du VIH

La prévalence du VIH est le nombre de personnes vivant avec le VIH, qu'elles soient diagnostiquées ou non, quel que soit leur stade clinique et quelle que soit l'ancienneté de leur contamination (Institut de veille sanitaire).

? Déterminants

Dans le cadre de notre travail, les déterminants désignent les facteurs susceptibles d'expliquer le recours à la contraception ou les choix contraceptifs.

1.2. Généralités sur la planification familiale au Cameroun

La planification familiale est considérée aujourd'hui comme la stratégie appropriée pour améliorer les indicateurs de développement socio-économique y compris l'amélioration du Produit Intérieur Brut (PIB) par tête suite à l'impulsion d'un dividende démographique, et contribuer ainsi à la marche du Cameroun vers l'émergence (MINEPAT, 2012, Etude sur les conditions du dividende démographique, cité dans le plan opérationnel de planification familiale).

7

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

1.2.1. Politiques de santé de la reproduction/planification familiale au Cameroun

Le Cameroun dispose de plusieurs documents clés renfermant de forts engagements en matière de planification familiale. Nous pouvons citer entre autres :

? Le document de Politique Nationale de Population de 1993, qui a fixé comme objectif spécifique : la promotion et la facilitation de l'accessibilité volontaire aux services de planification familiale en vue d'assurer la maitrise de la fécondité, notamment par l'implantation de ces services sur toute l'étendue du territoire national avec un effort particulier dans les zones rurales et les zones urbaines à habitat spontané ;

? Le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) 2011-2015 avec pour priorité la promotion de la planification familiale, en faisant passer la cible pour la couverture de base de qualité dans le cadre des services orientés vers la population en matière de planification familiale de 14 % en 2011 à 38 % en 2015 ;

? Le Programme Multisectoriel de Réduction de la Mortalité Maternelle, Néonatale, Infantile et Juvénile 2014-2018 (PNLMMI) qui a prévu comme cible : «Assurer la disponibilité effective des intrants SMNI essentiels (tests de dépistage du VIH, contraceptifs, ATB, Ocytocine, etc.) dans au moins 90% des Hôpitaux de Districts/CSI selon les normes d'ici 2018».

? Le Plan Stratégique National de la Santé de la Reproduction, Maternelle, Néonatale et Infantile (PSN/SRMNI) 2014-2020 dont l'un des objectifs est d' «augmenter la prévalence contraceptive des méthodes modernes chez les Femmes en Age de Procréer de 16,1 % à 30 % à l'horizon 2020» en mettant un accent sur le renforcement communautaire sur la PF.

1.2.2. Les défis prioritaires en planification familiale

Les défis en matière de planification familiale ont été recensés suivants quatre axes majeurs : ? L'offre de services de planification familiale

Le personnel sanitaire offrant les services de planification familial n'est pas équitablement réparti dans toutes les dix régions du pays. On le retrouve en forte concentration dans les régions du Centre, du Littoral et de l'Ouest. Certaines catégories, notamment les sages-femmes sont

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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

déficitaires dans certaines régions. Par ailleurs, la qualité de l'accès reste un sérieux problème, tout comme la gestion des stocks, et les tarifs appliqués par les prestataires publics et privés ne respectent pas les prescriptions du Ministre de la Santé Publique comme peut le montrer le tableau ci-dessous :

Tableau 1 : Coût de quelques produits contraceptifs selon les secteurs d'offre de services (F CFA)

 

Zone PASaR
(Public)

CAMNAFAW

ACMS

Public1

Harmonisé 2014

Pilules (plaquette)

150

170 2

160

42

Injectable (Flacon de Depo-ProveraR)

500

1000

280

255

DIU

2000

2500

2000

1000

Implant (JadelleR)

3500

2800

5000

2140

 

Source : Ministère de la Santé Publique (2014).

A cet effet, six défis majeurs concernant l'offre des services de planification familiale (PF) ont été dégagés. Il s'agit précisément de :

· La faible accessibilité géographique à toute la gamme des produits de PF ;

· La faible qualité de l'offre des services de PF ;

· L'inadéquation des services offerts aux adolescents et jeunes ;

· Le faible niveau de qualité de l'offre des services PF par le secteur privé ;

· La rupture de stocks des produits contraceptifs à tous les niveaux de la pyramide sanitaire ;

· L'inaccessibilité financière aux services de PF.

? La demande de services de planification familiale

Plus de la moitié des femmes en âge de procréer ne se sentent pas concernées par la PF, car elles n'expriment pas de désir d'espacer ou de limiter leurs naissances.

1 Prix fixés par la lettre circulaire du MINSANTE, Août 2014

2 Dans la pratique le coût est de 500 F CFA pour les 3 plaquettes

9

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

En ce qui concerne la demande de services de PF, le récent diagnostic fait par le Ministère de la santé découle sur trois défis majeurs :

· Les attitudes des communautés peu favorables à la PF ;

· La faible implication des hommes dans les questions de santé de la reproduction ;

· La très faible utilisation des méthodes de PF par les adolescents et les jeunes.

? L'environnement habilitant

Plusieurs femmes qui ne sont pas en union ou des adolescentes s'approvisionnent dans le réseau informel, ceci pour ne pas être mal perçues. D'après le Ministère de la santé publique, les perceptions erronées de certains leaders (politiques, religieux et traditionnels), les rumeurs et les attitudes pro-natalistes, ainsi que la faible fréquence de dialogue au sein du couple, constituent des barrières à la PF. Par ailleurs, malgré l'existence des documents de politiques de PF, les financements de l'Etat demeurent insuffisants.

Quatre défis majeurs ont donc été dégagés à cet effet :

· Le faible engagement des décideurs influents ;

· La faible application des droits de la femme dans le domaine de la PF ;

· L'inaccessibilité financière aux services de PF ;

· L'insuffisance du financement de l'Etat pour l'achat des contraceptifs.

? Le suivi et la coordination des interventions

Ici encore, trois défis majeurs ont été relevés. Il s'agit de :

· L'insuffisance du suivi permanent des interventions ;

· L'insuffisance du système de collecte d'informations sur la PF ;

· L'insuffisance de la coordination, du suivi, de la supervision et de l'évaluation relative à la PF.

1.2.3. Les objectifs de prévalence contraceptive

Le Cameroun souhaite amorcer une tendance à la baisse du nombre de femmes âgées de 15 à 49 ans n'ayant pas recours à la contraception, d'ici 2020. Les prévisions montrent que le nombre de femmes de 15-49 ans qu'il faudra avoir sous contraception moderne, passeraient d'environ 911 443 en 2014 à 1 825 337 en 2020, soit un taux de prévalence contraceptive de 30,56 %). La répartition de ces estimations par région est présentée dans le tableau ci-dessous :

10

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Tableau 2 : Estimation des effectifs de femmes de 15-49 ans utilisatrices de PF à cibler par région de 2015 à 2020

Régions

Années

TPC3(%)

 

2015

2016

2017

2018

2019

2020

2020

Adamaoua

46 151

52 765

59 954

67 469

75 323

83 527

92 465

21,16

Centre

161

688

184 857

210 043

236 373

263 887

292 630

321 440

74,46

Est

40 278

46 050

52 324

58 883

65 737

72 897

79 825

19,66

Extrême Nord

162

405

185 678

210 975

237 422

265 058

293 929

323 862

10,86

Littoral

131

011

149 785

170 192

191 526

213 821

237 110

261 644

57,36

Nord

88 095

100 719

114 441

128 787

143 778

159 439

176 591

12,26

Nord- Ouest

90 235

103 165

117 221

131 915

147 270

163 311

180 831

37,46

Ouest

89 770

102 634

116 617

131 235

146 511

162 469

178 910

29,96

Sud

33 123

37 869

43 029

48 423

54 059

59 947

67 644

39,46

Sud-Ouest

68 687

78 529

89 228

100 413

112 102

124 312

142 125

39,06

Ensemble

911

443

1 042 050

1 184 024

1332

445

1 487 547

1 649

571

1 825 337

30,56

 

Source : Ministère de la santé publique (2014).

1.3. Présentation des différentes méthodes contraceptives

Les différentes méthodes contraceptives peuvent être regroupées en deux grandes catégories : les méthodes modernes et les méthodes traditionnelles. Celles présentées ci-dessous sont tirées du site de l'Association Française pour la Contraception (AFC).

1.3.1. Les méthodes contraceptives modernes

Les méthodes contraceptives modernes regroupent la pilule, les dispositifs intra-utérins (DIU), les injectables, le diaphragme, la mousse ou gelée, les spermicides, le préservatif féminin, le préservatif masculin, la stérilisation féminine, la stérilisation masculine, les implants, la pilule du lendemain, l'anneau vaginal, le timbre contraceptif, et la cape cervicale.

? La pilule : C'est un contraceptif hormonal oral féminin, qui agit principalement en bloquant l'ovulation (mise au repos des ovaires) par une combinaison d'hormones de synthèse (oestrogène et progestatif) ;

3 Taux de Prévalence Contraceptive.

11

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

· Les DIU : Communément appelé « stérilet », c'est un dispositif contraceptif flexible, souvent en forme de T, inséré dans l'utérus. Il entraine des modifications utérines qui empêchent la nidation de l'oeuf ;

· Les injectables : C'est une contraception oestro-progestative (combinée) ou progestative par injection intramusculaire au début des menstruations. Selon le produit utilisé, les injections suivantes auront lieu de 8 à 12 semaines après ;

· Le diaphragme : C'est une protection qui se glisse dans le vagin, au contact du col de l'utérus, pour empêcher le passage des spermatozoïdes vers l'intérieur de l'utérus ;

· La mousse ou gelée : Elle contient un produit chimique (spermicide) qui, inactive ou détruit les spermatozoïdes ;

· Le préservatif féminin : C'est une gaine en nitrile ou en polyuréthane munie d'un anneau souple aux deux extrémités qui se place dans le vagin, afin de recevoir le sexe masculin au moment de la pénétration ;

· Le préservatif masculin : Tout comme le préservatif féminin, il empêche la pénétration des spermatozoïdes dans les voies génitales de la femme ;

· La stérilisation féminine : Elle se fait par la ligature des trompes par voie abdominale ou vaginale. Elle empêche la migration de l'ovule libérée et est efficace immédiatement ;

· La stérilisation masculine (vasectomie) : Elle consiste en la ligature des canaux déférents grâce à une opération chirurgicale. Il faut environ trois mois pour que l'homme n'ait plus de spermatozoïdes actifs ;

· Les implants : L'implant est un petit bâtonnet cylindrique ; c'est un réservoir contenant les mêmes hormones que les pilules progestatives. Il est placé juste sous la peau dans le bras de la femme et la rend inféconde ;

· La pilule du lendemain : c'est une pilule à prendre immédiatement après un rapport sexuel non protégé afin de prévenir une éventuelle grossesse ;

· L'anneau vaginal : C'est un anneau flexible en plastique poreux qui contient une association d'hormones (estrogène + progestatif). On l'insère au fond du vagin et à la chaleur du corps, les hormones diffusent à travers la paroi vaginale et passent dans le sang ;

12

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

· Le timbre contraceptif : Encore appelé patch, le timbre contraceptif est un timbre qui se colle sur la peau et qui contient une association similaire à celle d'une pilule combinée. Les deux hormones (l'oestradiol et le progestatif) pénètrent dans le sang à travers la peau. Il doit être appliqué sur le ventre, sur les épaules ou au bas du dos (jamais près d'un sein). Il reste efficace pendant une semaine ;

· La cape cervicale : C'est une protection qui se glisse dans le vagin, au contact du col de l'utérus, pour empêcher le passage des spermatozoïdes vers l'intérieur de l'utérus.

1.3.2. Les méthodes contraceptives traditionnelles

Les méthodes contraceptives traditionnelles regroupent l'abstinence périodique ou méthode Ogino, la méthode des températures, la méthode de billings, le système avec appareillage, le retrait et la méthode de l'allaitement maternel et de l'aménorrhée (MAMA).

· L'abstinence périodique : Elle consiste pour une femme dont le cycle est régulier, à éviter les rapports sexuels non protégés pendant les jours "fertiles" qui précèdent ou suivent l'ovulation ;

· La méthode des températures : Elle consiste pour une femme, à prendre sa température tous les matins à la même heure, au lit, avant de se lever, pour déterminer la date de l'ovulation. La température habituelle de la femme s'élève de 0,2 à 0,4 °C au moment de l'ovulation ;

· La méthode de billings : Elle consiste à observer la glaire cervicale. A l'approche de l'ovulation, les sécrétions du col de l'utérus (ou "glaire cervicale") se modifient ; elles deviennent plus abondantes, plus fluides et provoquent un écoulement vaginal (ou "pertes blanches") caractéristique ;

· Le système avec appareillage : C'est un système qui estime les périodes d'ovulation pour informer sur des périodes dites « à risque » de grossesse ;

· Le retrait : Il s'agit pour l'homme de se retirer du vagin de la femme juste avant l'éjaculation ;

13

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

? La méthode MAMA4 : Elle consiste à utiliser l'allaitement maternel comme méthode de planification familiale. Grâce à la succion, l'allaitement entraîne la stimulation et la sécrétion de l'ocytocine qui permet l'involution utérine. Cette méthode est utilisable pendant les six premiers mois après la naissance ou au moins jusqu'au retour de couches.

A côté de ces méthodes, il existe des méthodes dites « populaires », parmi lesquelles on peut citer les herbes et les tisanes.

Notons que toutes les méthodes énumérées ci-dessus ne sont pas fiables à 100 % ; elles présentent des avantages et des inconvénients.

1.4. Situation actuelle de la contraception au Cameroun

Dans cette section, nous présentons dans un premier temps la situation sur l'accès et l'utilisation de la contraception, et ensuite les principales sources d'approvisionnement en méthodes contraceptives au Cameroun.

1.4.1. Accès et utilisation de la contraception

Comme dans la plupart des pays d'Afrique subsaharienne, l'accès à la contraception et son utilisation restent faibles au Cameroun. Les résultats du rapport final de l'EDS-MICS (2011) montrent que seulement 23,4 % des femmes en union âgées de 15 à 49 ans utilisent une méthode contraceptive. Notons en outre que l'utilisation des méthodes contraceptives varie en fonction des régions. Ainsi, les régions de Douala et du Sud-Ouest arrivent en tête avec respectivement 40,7 % et 40 % de taux d'utilisation ; les régions de l'Extrême-Nord et du Nord sont celles où les femmes utilisent le moins les méthodes contraceptives (avec des prévalences d'utilisation respectives de 3,7 % et 4,9 %).

En outre, les résultats mettent en évidence des écarts importants du recours à la contraception selon les groupes d'âge et le milieu de résidence. En effet, la période de fécondité maximale (2039 ans) et la frange 40-44 ans, correspondent aux périodes où se situent les plus fortes prévalences contraceptives. Pour ce qui est du milieu de résidence, c'est en milieu urbain que

4 Méthode pouvant être comptée parmi les méthodes modernes.

14

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

l'utilisation de la contraception est la plus fréquente : la prévalence contraceptive y est de 33,4 % contre 14,4 % en milieu rural.

Le niveau d'instruction des femmes constitue un autre facteur différentiel important au Cameroun. Plus de la moitié des femmes en union ayant un niveau supérieur (51,7 %), utilise une méthode contraceptive, contre seulement 4,1 % des femmes n'ayant aucun niveau. Par ailleurs, la prévalence contraceptive varie très peu en fonction du nombre d'enfants vivants (Tableau 17, Annexe c).

Une grande diversité existe aussi dans la méthode utilisée : le préservatif masculin est la méthode la plus utilisée globalement avec une prévalence d'utilisation de 7,6 %, particulièrement à Douala et Yaoundé (respectivement 15,5 % et 15 %) ; la continence périodique ou rythme ou abstinence périodique, est la deuxième méthode au plan global (6,7 %), particulièrement utilisée au Sud-Ouest (14,1 %), à l'Ouest (13,4 %) et à Douala (13,2 %). Le préservatif féminin (0,1 %) et le DIU (0,2 %) sont les méthodes les moins utilisées en matière de contraception.

Ainsi, malgré le fait que le niveau de connaissance des méthodes contraceptives est très élevé au Cameroun 5(94 % des femmes et 98 % des hommes), la contraception reste encore très peu utilisée au Cameroun. On estime à 76,6 %, la proportion des femmes n'utilisant aucune forme de contraception. L'accès aux méthodes contraceptives apparait comme l'un des freins majeurs à leur utilisation. En effet, on estime environ 24 % de femmes en union qui ont des besoins non satisfaits en matière de planification familiale (EDS-MICS, 2011) et les études montrent que cela concerne plus particulièrement les populations les plus pauvres. Par ailleurs, celles qui en ont accès l'utilisent pour deux principales raisons : l'espacement et la limitation des naissances.

1.4.2. Approvisionnement en méthodes contraceptives

Comme le montre le tableau 3 ci-dessous, les femmes ayant recours à la contraception (moderne) se ravitaillent principalement auprès des boutiques/marché (26,3 %) et des parents/amis (23,6 %). Ces femmes s'y ravitaillent beaucoup plus en préservatifs masculin (69 %) et en pilule (19,5 %). Le secteur public ne fournit des méthodes contraceptives qu'à 20 % de la population (hôpital 12,7 %, centre de santé 6,7 % et autre public 0,7 %). Les femmes s'y rendent beaucoup plus pour

5 EDS-MICS (2011).

15

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

les implants (66,8 %), les injectables (61, 3 %), la stérilisation féminine (59,3 %) et la pilule (41 %).

Tableau 3 : Sources d'approvisionnement en méthodes modernes (% des utilisatrices)

Source d'approvisionnement

Stérilisation
féminine

Pilule

DIU6

Injectables

Implants

Préservatif
masculin

Ensemb le

Secteur public

59,3

41,0

(38,1)

61,3

66,8

4,6

20,0

Hôpital

56,3

25,4

(35,4)

29,7

54,2

3,5

12,7

Centre de santé

3,1

14,0

(0,0)

29,4

12,6

0,8

6,7

Autre public

0,0

1,7

(2,6)

2,1

0,0

0,3

0,7

Secteur médical privé

38,2

38,2

(25,4)

32,4

21,3

23,8

26,9

Hôpital privé confessionnel

26,7

4,3

(3,3)

5,5

8,3

0,3

2,3

Hôpital laïc / clinique

8,5

3,6

(11,5)

6,1

5,6

0,2

1,8

Centre de santé / dispensaire confessionnel

2,9

1,9

(10,6)

10,1

7,3

0,5

2,4

Cabinet médical

0,0

1,2

(0,0)

0,8

0,0

0,0

0,2

Pharmacie

0,0

26,7

(0,0)

7,3

0,0

22,9

19,6

Autre privé médical

0,0

0,6

(0,0)

2,6

0,0

0,0

0,4

Autre source

0,0

19,5

(0,0)

4,2

0,4

69,0

49,9

Boutique / marché

0,0

16,9

(0,0)

2,3

0,0

35,5

26,3

Parents / amis

0,0

2,6

(0,0)

2,0

0,4

33,5

23,6

Autre

0,0

0,5

(0,0)

1,5

0,0

1,7

1,5

Ne sait pas

1,3

0,0

(0,0)

0,0

0,0

0,0

0,0

Manquant

1,1

0,8

(36,6)

0,7

11,5

0,9

1,6

Total

100,0

100,0

(100,0)

100,0

100,0

100,0

100,0

 

Source : INS (Rapport final EDS-MICS, 2011).

1.5. Pratiques contraceptives et transmission VIH

Le recours à la contraception en contexte VIH a suscité de nombreux débats ces dernières années, surtout chez les professionnels en charge des femmes infectées par le VIH. En effet, des études7 récentes apportent des résultats contradictoires sur la transmission du VIH sous contraception.

6 Les valeurs entre parenthèses sont basées sur 25-49 cas non pondérés.

7 LIBBEY, 2012.

16

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Les différents résultats sont repris par le Département Santé et recherche génésiques de l'OMS. Certains chercheurs estiment que l'utilisation de certaines méthodes contraceptives (hormonales précisément) augmente le risque de transmission du VIH chez les femmes, tandis que d'autres affirment le contraire. Aussi, WILTON J.8 a fait une mise à jour9 sur la problématique du lien entre la contraception et la transmission du VIH en 2012.

1.5.1. Approches en défaveur de la contraception hormonale

Plusieurs études récemment publiées 10 indiquent que certaines pratiques contraceptives augmentent le risque d'infection au VIH.

En mars 2012, des chercheurs canadiens ont mené une étude pour évaluer l'association entre l'usage des contraceptifs hormonaux et le risque de contraction du VIH par les femmes d'une part et la transmission du VIH des femmes à leurs partenaires d'autre part. Il s'agissait d'une étude prospective qui a suivi 3790 couples hétérosexuels sérodiscordants participants à des études dans différents pays africains. L'échantillon a été scindé en deux groupes :

? Les utilisatrices des contraceptifs hormonaux oraux et injectables ;

? Les non utilisatrices des contraceptifs hormonaux oraux et injectables.

L'objectif11 principal était de comparer les taux de contraction et transmission du VIH entre les deux groupes. Au total, 1314 couples étaient composés de femmes séronégatives contre 2476 couples composés d'hommes séronégatifs.

Dans la première strate12, le taux annuel de transmission du VIH était de 6,61 % chez les utilisatrices des contraceptifs hormonaux, contre 3,78 % chez les non utilisatrices. Pour ce qui est de la seconde strate13, le taux annuel de transmission du VIH était de 2,61 % chez les utilisatrices des contraceptifs hormonaux, contre 1,51 % chez les non utilisatrices. Ainsi donc, peu importe la strate, le taux de transmission du virus était à peu près deux fois plus élevé chez les couples

8 Coordonnateur de projet Sciences biomédicales de la prévention du VIH, Canada.

9 Les grandes lignes sont présentées ci-après.

10 Etude publiée dans Act-Up Paris, Protocole 71.

11 Le principal critère de jugement étant la séroconversion au VIH.

12 Couples formés des femmes séronégatives.

13 Couples formés d'hommes séronégatifs.

17

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

utilisant des contraceptifs hormonaux que chez des couples n'en utilisant pas. Face à ces résultats, les chercheurs canadiens concluent que l'utilisation de la contraception hormonale (particulièrement injectable) augmente la transmission du VIH.

Par ailleurs, une autre étude menée en Afrique a révélé que les femmes séronégatives d'Afrique orientale et australe prenant des injections hormonales14 courent deux fois plus de risques d'être infectées par le VIH que les femmes n'en prenant pas. En outre, les femmes séropositives utilisant cette méthode contraceptive sont deux fois plus susceptibles de transmettre le VIH à leurs partenaires.

D'autres études apportent cependant des résultats contraires à ceux présentés ci-dessus. En effet, certaines études suggèrent que les contraceptifs hormonaux n'augmentent pas le risque de transmission du VIH.

1.5.2. Approches en faveur de la contraception hormonale

Une étude menée en Californie a permis de suivre 4913 femmes à risque, âgées de 18 à 49 ans, sur une période de deux ans. Selon les auteurs, il n'existe aucun lien entre le recours à la contraception et l'augmentation du risque d'infection par le VIH. Néanmoins, la contraception injectable présente une légère augmentation du risque, tout en restant non significative.

Une seconde étude menée en Ouganda aboutit pratiquement aux mêmes résultats que la précédente. Le risque de transmission et de contraction du VIH n'est pas lié à l'utilisation des contraceptifs hormonaux. Mais à l'inverse de la précédente, c'est la contraception injectable qui présente une légère augmentation du risque, tout en restant non significative.

Une troisième étude s'est penchée sur le problème en suivant 2236 femmes séropositives. Les conclusions montrent que la contraception n'est pas associée à une augmentation du risque de transmission du VIH. Tout au contraire, il y a même non seulement une baisse non significative du risque, mais aussi aucune différence entre les contraceptions orale et injectable.

14 Depo-Provera.

18

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

1.5.3. Position de l'OMS

Face à ces contradictions, il est difficile de prendre position. Aucune des études déjà réalisées n'étaient des essais contrôlés randomisés ; ce qui implique que les différents résultats sont loin d'être certains : les liens établis au Canada pourraient simplement être dus au fait que les femmes ayant recours à une contraception hormonale présentent des caractéristiques communes, qui les exposent au risque de transmission ou de contraction du VIH (WILTON J., 2012).

L'OMS et un groupe d'experts ont organisé une consultation technique en 2012. Cette consultation a rassemblé 75 participants de 18 pays, et avait pour objectif de faire des analyses approfondies sur le sujet.

Ne disposant pas d'informations assez concluantes sur le sujet, le groupe technique de l'OMS a maintenu l'utilisation des contraceptifs hormonaux chez les femmes vivants avec le VIH ou à risque, mais conseille d'ajouter à ces méthodes, l'utilisation du préservatif (double protection).

19

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

CHAPITRE 2 : SYNTHESE DES TRAVAUX DE LA
LITTERATURE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE

Les publications sur les pratiques contraceptives abondent la littérature. Ainsi donc, avant de mener des analyses plus approfondies sur le sujet de notre étude, il importe de présenter les études précédentes en rapport avec celle-ci.

Ce chapitre présente, sans pour autant prétendre à l'exhaustivité, une synthèse des travaux théoriques et empiriques ayant examiné le recours à la contraception (en général). Le but ici étant de pouvoir s'imprégner non seulement des variables pouvant influencer le phénomène, mais aussi des différentes méthodologies et résultats des travaux passés, afin de justifier davantage la pertinence de notre sujet et de tirer des leçons suite aux limites de ces travaux pour améliorer la qualité de notre travail. Par la suite, nous présenterons les variables retenues pour notre étude, ainsi que la méthodologie adoptée pour atteindre nos objectifs.

2.1. Leçons théoriques sur les déterminants du recours à la contraception

Dans ses travaux « Pratique contraceptive en Afrique subsaharienne : Niveaux, tendances et déterminants », NGUEYAP (2000) soutient que les niveaux de pratique contraceptive sont généralement associés au niveau de développement des pays. Pour ce dernier, l'utilisation de la contraception et la descendance atteinte présentent une liaison positive. Par ailleurs, le milieu de résidence (urbain ou rural) constitue généralement un facteur discriminant de la pratique contraceptive, qui reflète à la fois des disparités dans l'accessibilité et la disponibilité des services et des méthodes contraceptives, ainsi que diverses influences culturelles. L'auteur note aussi que la scolarisation est un déterminant du recours à la contraception, ceci par l'introduction des connaissances nouvelles ou par le degré d'acculturation. La religion est aussi retenue comme un facteur clé du recours à la contraception, car les valeurs et les normes qu'elle véhicule, régissent la vie en général, et particulièrement la vie reproductive des pratiquants.

Pour EVINA et NGOY (2001), le recours aux méthodes contraceptives en Afrique dépendrait du contexte politique et institutionnel, du contexte socioéconomique et culturel, et de certaines variables qualifiées d'intermédiaires.

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Ces derniers expliquent que le contexte politique et institutionnel influencerait la demande de contraceptifs en facilitant l'accès aux services de planification familiale à toutes les couches de la population. En plus du soutien financier et matériel, un contexte socioéconomique favorable permettrait non seulement l'élaboration et la mise en oeuvre des programmes sociaux tels que l'éducation des filles, mais aussi la disponibilité des ressources suffisantes pour l'obtention des contraceptifs. En ce qui concerne les variables intermédiaires, il s'agit essentiellement de la discussion entre conjoints sur la planification familiale, la demande d'enfants exprimée par la femme, l'attitude de la femme face aux messages sur la planification familiale diffusés à la radio ou à la télévision,...

Figure 1 : Cadre conceptuel de l'analyse des déterminants de l'utilisation des méthodes contraceptives.

Source: EVINA et NGOY (2001).

L'offre de la contraception ici représente les actions des programmes de planification familiale.

2.2. Etudes empiriques relatives au recours à la contraception

Nombreuses sont les études qui ont mis en lumière les motivations du recours à la contraception par l'entremise des outils statistiques.

BROU et al., (2009) ont étudié les pratiques contraceptives et l'incidence des grossesses chez des femmes après un dépistage VIH à Abidjan, Côte d'Ivoire. Leur objectif principal était de

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mesurer selon le statut VIn, la pratique contraceptive et l'incidence des grossesses chez des femmes suivies après une grossesse au cours de laquelle elles avaient été dépistées pour le VIH. Les données utilisées provenaient du projet Ditrame Plus Abidjan. Les résultats auxquels ils ont abouti sont les suivants : Au cours des différentes visites de suivi postpartum, les proportions de femmes ayant recours à la contraception sont restées supérieures à 50 %, tant chez les femmes infectées par le VIn que chez les femmes non infectées. La probabilité d'utilisation d'une méthode médicale était liée à l'âge ; les femmes de plus de 29 ans adoptant une contraception plus tardivement que celles de moins de 20 ans. Par contre, ni le statut VIH de la femme, ni le partage du résultat de son test VIn avec son partenaire n'influençaient significativement la mise en place d'une contraception médicale. En revanche, le mode d'alimentation infantile à la naissance ainsi que le désir d'avoir d'autres enfants influençaient significativement l'adoption d'une méthode contraceptive ; les femmes qui pratiquaient une alimentation de remplacement avaient à peu près 2 fois plus de chance de recourir à la contraception. Par ailleurs, la pratique contraceptive était moins élevée chez les femmes qui désiraient encore avoir des enfants et plus élevée chez les femmes qui vivaient sous le même toit que leur partenaire.

Abondant dans le même sens, ODUTOLA et al., suite à leur étude : « Grossesse et utilisation de la contraception chez les femmes participant à un essai de prévention du VIH en Tanzanie » réalisée en 2012, trouvaient que le recours à la contraception par une femme est associé à son âge, son statut matrimonial, son occupation, la parité, le nombre et le type de partenaires sexuels.

Le travail enrichissant de MOHAMMED A. et al. (2014), a permis d'étudier les déterminants de l'utilisation de la contraception moderne chez les femmes mariées en Ethiopie. Leur analyse bidimensionnelle montre que l'utilisation des méthodes contraceptives est associée au niveau d'éducation des conjoints, le désir d'avoir d'autres enfants, le nombre d'enfants vivants, la discussion avec les agents de vulgarisation de la santé, les discussions entre conjoints, et l'approbation de l'utilisation de la contraception par le mari (P15 <0,01). Par ailleurs, pour évaluer l'effet net de ces variables sur l'utilisation de la contraception, les auteurs ont utilisés un modèle de régression logistique multiple. Ainsi donc comme principaux résultats, les femmes qui ne désiraient plus avoir d'enfants et celles qui en désiraient après deux ans étaient respectivement 9,27 et 5,71 fois plus susceptibles d'utiliser la contraception moderne que celles

15 P valeur des tests d'indépendance.

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qui désiraient un autre enfant dans les deux ans. L'étude montre également que l'utilisation des contraceptifs modernes augmentait avec le nombre de discussions entre conjoints et le revenu mensuel de la famille.

Plusieurs autres études se sont penchées sur la question des déterminants du recours à la contraception. Les méthodes d'analyse les plus souvent utilisées sont la régression logistique et l'Analyse des Correspondances Multiples (ACM). Aussi les variables les plus utilisées sont : le niveau d'instruction, la discussion avec le conjoint, la religion et le statut sérologique de la femme.

? Le niveau d'instruction

C'est l'une des variables qui influencerait le plus la pratique contraceptive. Il pourrait permettre aux conjoints de raisonner différemment et de cerner l'importance de la contraception.

Les femmes scolarisées ont environ 1,28 fois plus de chance d'utiliser une méthode contraceptive moderne que d'autres (AURORA et SILVANA, 2001). Par ailleurs le niveau d'instruction de la femme élargit son champ de connaissances singulièrement sur l'ensemble des méthodes de contraception : plus le niveau d'instruction est bas, plus le comportement contraceptif de la femme est affecté négativement (KOUADIO et KOUAME, 2003).

BECQUET, trouve par contre en 2007 que le niveau d'instruction n'a aucune influence sur la pratique contraceptive. Ce dernier justifie ce résultat par le choix de la catégorisation de la variable en deux modalités (soit la mère a déjà été à l'école, soit non).

? La discussion avec le conjoint

La discussion entre conjoints peut conditionner le recours à la contraception. L'accord du conjoint sur l'utilisation des méthodes contraceptives augmenterait la probabilité de recours. Les femmes qui ont des causeries régulières sur la planification familiale avec leur conjoint ont 3 fois plus de chance d'utiliser des méthodes contraceptives (AKOTO et KAMDEM, 2001). Ce résultat est identique à celui trouvé par AURORA et SILVANA, la même année.

Par ailleurs, une attitude favorable du conjoint multiplie par 1,6 les chances d'un couple d'utiliser une contraception moderne (CHOMTEU, 2010).

? La religion

Les obédiences religieuses de certains couples les obligent parfois des conduites à tenir. La religion peut donc être un facteur discriminant en ce qui concerne la pratique contraceptive.

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Les résultats de l'étude de KOUADIO et KOUAME (2003) ont montré que les femmes musulmanes n'avaient pas recours à la contraception. Aussi, malgré l'évolution des mentalités, CHOMTEU (2010) a montré que les femmes chrétiennes et autres non chrétiennes (animistes) avaient respectivement 2 et 5 fois plus de chances d'utiliser des méthodes contraceptives que les femmes musulmanes.

? Le statut sérologique

En ce qui concerne le statut sérologique de la femme, des études ont montré qu'il a une influence sur les pratiques contraceptives. Les femmes séropositives auraient tendance à faire des choix contraceptifs différents des femmes séronégatives.

En effet, LALLEMANT et al., (2006), ont montré que les femmes séropositives qui avaient déjà, soit un enfant né vivant, soit un enfant vivant au moment de l'étude, sont le plus souvent stérilisées. Aussi, les femmes séropositives étaient plus susceptibles d'utiliser les méthodes contraceptives que les femmes séronégatives (AKINRINOLA, et al., 2014).

En tout état de cause, le statut sérologique, le type d'intervention reçu, les caractéristiques sociodémographiques, les variables d'ordre économique et culturel, le contact avec les médias, ainsi que les caractéristiques du partenaire et du couple pourraient être des groupes de variables clés dont les combinaisons rendent le plus compte de la pratique contraceptive en postpartum et en contexte VIH.

Figure 2 : Schéma récapitulatif des variables appropriées pour l'étude

Type d'intervention
et statut sérologique

Variables d'ordre

économique et culturel

 

Caractéristiques du
couple

Contraception en
postpartum

Contact avec les
médias

Caractéristiques du
partenaire

Caractéristiques

sociodémographiques

 

Source : Auteur.

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Le dictionnaire des variables retenues pour cette étude et concernant les grands thèmes du graphique ci-dessus est présenté en annexe (Tableau 18).

2.3. Méthodologie générale de l'étude

Dans cette section nous présentons la source de données, ainsi que la méthodologie adoptée pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. Il s'agit précisément de présenter d'une part, le Projet ANRS 12127- Prenahtest, et d'autre part le choix des méthodes et la démarche d'analyse.

2.3.1. Source de données

Les données utilisées dans cette étude sont issues du projet ANRS 12127 - Prenahtest, réalisé entre 2007 et 2009 au Cameroun, et dont l'objectif était d'évaluer l'impact en santé publique d'un nouveau type de conseil post-test du VIH orienté vers le couple (COC), en comparaison avec le conseil post-test classique (CC).

2.3.1.1. Présentation du projet

Le projet ANRS 12127-Prenahtest est un projet de recherche international et multicentrique, sur la prévention de la Transmission Mère-Enfant (TME) du VIH. Ce projet a été mis en oeuvre sous la supervision d'une équipe d'épidémiologistes chercheurs français de l'Institut d'épidémiologie et de Santé Publique de l'Université de Bordeaux, en coordination avec les équipes et centres de santé des pays dans lesquels ledit projet a été mené. Le projet a été implémenté dans quatre sites aux faciès socio-culturels différents à savoir Santo Domingo (République Dominicaine), Yaoundé (Cameroun), Tbilissi (Géorgie) et Pune province Maharashtra (Inde). Il a pour objectif général de démontrer la faisabilité et l'impact d'une intervention de conseil prénatal du VIH orienté vers le couple, sur l'incidence du dépistage du partenaire, du conseil de couple et sur les comportements sexuels, de prévention et de reproduction. En d'autres termes, le projet Prenathest a pour objectif de démontrer par des méthodes scientifiques qu'il est possible d'améliorer les stratégies de prévention de l'infection à VIH au sein des couples et par ricochet de protéger les partenaires ainsi que les enfants qui peuvent naître dans les familles. Le projet est partit d'un constat simple à savoir : si aucune femme n'est infectée, alors il y aura zéro enfant infecté. Parce que quand la mère n'est pas infectée par le VIH, forcément l'enfant ne le sera pas. Or jusqu'à récemment, un accent trop important était mis sur les femmes infectées. Et c'est

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comme si les interventions médicales se plaçaient en aval du problème, donc on attendait que les femmes soient infectées avant de commencer à agir.

Au Cameroun, le projet Prenahtest a été mis en oeuvre dans le Centre Mère-Enfant de la Fondation Chantal Biya qui est une structure de référence pour la prise en charge des femmes enceintes et des enfants. Les services offerts aux mères comportent les consultations de gynécologie, les consultations prénatales avec une forte composante de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. Sur le plan géographique, cette structure est au centre administratif de la ville de Yaoundé, et les populations qui fréquentent cette structure viennent un peu de partout dans la ville de Yaoundé.

Par ailleurs, le projet consacre toute une section de son questionnaire au planning familial et à la contraception, qui font partis des principaux soucis des couples pendant la période postnatale. En effet, selon l'OMS, le fait pour un couple d'avoir donné naissance à un enfant dont il doit s'occuper, lui fait réaliser qu'un autre pourrait arriver bien plus tôt s'il ne prend pas un certain nombre de précautions.

2.3.1.2. Population cible et constitution des programmes

La population cible du projet Prenahtest est constituée des femmes enceintes de la ville de Yaoundé ainsi que de leurs partenaires. Les principaux programmes ou interventions proposées aux femmes (conseil post-test classique et conseil post-test orienté vers le couple) sont constituées comme suit :

? Conseil post-test classique du VIH (CC) ;

- Rappel des discussions du conseil pré-test ; - Annonce des résultats du test ;

- Conseil adapté au statut sérologique ;

? Conseil post-test orienté vers le couple (COC) ;

- Identification du partenaire et discussion autour du type de relation conjugale ;

- Évaluation du niveau de communication conjugale en matière de santé reproductive et de prévention du VIH ;

- Discussion autour du partage des résultats du test, de l'importance du dépistage du partenaire et du conseil de couple ;

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- Partage d'outils et de stratégies personnalisées permettant à la femme de discuter de ces sujets avec son partenaire ;

- Anticipation des réactions négatives éventuelles du partenaire et discussion autour des stratégies pour les prévenir ou les gérer.

2.3.1.3. Schéma de l'étude Prenahtest

Le projet Prenahtest procède à une évaluation d'une action de santé par le biais d'un essai randomisé. La taille de l'échantillon a été estimée de manière à pouvoir mesurer une augmentation de 10 % du nombre de partenaires dépistés pour le VIH parmi les femmes du groupe COC (objectif 15 %) versus les femmes du groupe CC (base : moins de 5 %), avec un risque d'erreur alpha de type 1 de 5 % (test bilatéral), et un risque bêta de type II de 10 % (puissance de 90 %) (DABIS F et al, 2008). En prévoyant une proportion de 15 % de femmes perdues de vue et d'observations ininterprétables, chaque site devait recruter un minimum de 238 femmes par groupe d'intervention, soit 476 femmes par site.

Figure 3 : Schéma récapitulatif de l'étude Prenahtest

(Inclusion) (2 à 8 semaine après dépistage) (6 mois après accouchement) (Partenaires femmes)

Phase T0 Femmes recrutées (G)

Randomisation

Description de la femme Description du partenaire Issues de la grossesse Comportements sexuels Planning familial

Intervention

Phase T1

Femmes recrutées

G1(CC) G2(COC)

Connaissances sur le VIH et la PTME Dialogue avec le partenaire Conseil de couple et dépistage du partenaire

Utilisation des préservatifs Communication de couple

PTME et prise en charge des femmes

Phase T2

Femmes recrutées

G1(CC)

G2 (COC)

Interview

Partenaires des femmes ayant atteint la phase T2

Source : KENGNE, 2014

CC : Conseil post-test classique : les femmes de ce groupe (G1) sont entretenues individuellement dans une salle pendant 5 minutes par un personnel paramédical.

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COC : Conseil post-test Orienté vers le Couple : chaque femme de ce groupe (G2) est entretenue individuellement par un personnel paramédical pendant 20 à 30 minutes.

Phase T0, T1 ou T2 : Période pendant laquelle on mène des entretiens (administrations des questionnaires et entretien de groupe ou focus groupe), aux femmes incluses dans l'étude. Interview : Période pendant laquelle on interviewe les partenaires des femmes (administrations des questionnaires et entretien de groupe ou focus groupe), ayant atteint la phase T2 du projet.

2.3.1.4. Présentation du questionnaire de l'enquête

Le questionnaire utilisé pour collecter les données à la phase T2 concernait les aspects de comportements sexuels, de prévention, de dépistage et de conseil de couple, chez les femmes incluses dans le projet a 33 pages et 11 sections :

· Section A : Description de la femme ;

· Section B : Description du partenaire ;

· Section C : Issues de la grossesse ;

· Section D : Reprise des rapports sexuels et incidence de nouvelles grossesses ;

· Section E : Planning familial : Utilisation des méthodes contraceptives et dialogue avec le partenaire ;

· Section F : Connaissances sur le VIH et la PTME ;

· Section G : Dialogue sur le VIH avec le partenaire et confidentialité partagée du statut sérologique ;

· Section H : Dépistage du VIH chez le partenaire et conseil de couple ;

· Section I : Utilisation du préservatif et dialogue avec le partenaire ;

· Section J : Communication de couple ;

· Section J : PTME et prise en charge des femmes.

Ce questionnaire assez dense a permis de collecter environ 240 variables sur 361 femmes, dans les divers domaines de la vie sexuelle et reproductive du couple ci-dessus présentés.

Ces femmes incluses dans le projet ont été randomisées (randomisation par bloc) en deux grands groupes d'intervention ; 49,3 % des femmes a reçu le conseil post-test classique (CC), et le reste (50,7 %) a reçu le conseil post-test orienté vers le couple (COC). De plus, ces femmes avaient reçu l'intervention à des périodes différentes au cours de leur grossesse : certaines femmes ont

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reçu l'intervention au premier trimestre de la grossesse (43,5 %), tandis que d'autres l'ont reçu au deuxième trimestre (56,5 %), (Tableau 21, Annexe E).

Figure 4 : Diagramme de Grantt

Recrutement
N = 484
n(CC) = 245
n(COC) = 239

Phase T0
N = 478
n(CC) = 239
n(COC) = 239

Individus manquants = 58

Phase T2
N = 361
n(CC) = 178
n(COC) = 183

Individus manquants = 59

Phase T1
N = 419
n(CC) = 213
n(COC) = 206

Suivi

Randomisation Conseil pré-test

Test VIH
Conseil post-test

Source : Auteur

Les individus manquants correspondent aux personnes décédées et celles n'étant pas venues au rendez-vous. Notons également que certaines femmes de la phase T2 n'ont pas assisté à la phase T1 et vice versa.

2.3.1.5. Imputation des données manquantes

Nous avons utilisé une procédure d'imputation manuelle pour remplacer les valeurs manquantes ; seule la variable « Revenu » était concernée. L'imputation s'est faite dans les classes d'imputation qui étaient des strates que nous avons construites. En effet, nous avons supposé que le revenu d'une femme était lié à son niveau d'instruction et à celui de son

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partenaire, puisqu'en général les femmes gèrent non seulement leur argent, mais aussi les sommes qu'elles reçoivent de leurs partenaires. Le croisement de ces deux variables nous a permis de constituer des strates, et à l'intérieur de chaque strate, nous avons affecté aux observations manquantes la moyenne correspondante.

Les variables présentant des « valeurs manquantes » en raison des sauts logiques dans le questionnaire, n'étaient pas concernées par la procédure d'imputation. La stratégie a consisté à remplacer les non réponses de ces variables par la modalité « Non concerné ».

2.3.2. Méthodologie d'analyse statistique

La provenance des données de notre étude étant définie, il importe de décrire les méthodes d'analyse statistique que nous allons utiliser pour atteindre nos objectifs. Dans cette section, nous présentons le choix des méthodes, ainsi que la démarche d'analyse.

2.3.2.1. Choix des méthodes d'analyse

L'analyse empirique comprend deux volets : un volet descriptif et un volet explicatif. La partie descriptive consiste en des analyses univariée, bivariée et multivariée. La partie explicative consiste en l'estimation d'un modèle de régression polytomique non ordonné.

2.3.2.2. Démarche d'analyse

Dans cette partie, nous présentons le but des différentes méthodes d'analyse utilisées. ? Analyses univariée et bivariée

Les analyses univariée et bivariée permettront de ressortir les caractéristiques générales de la population étudiée. Le test du Khi-deux de Pearson est l'outil statistique qui sera utilisé pour tester l'indépendance entre la variable dépendante (le recours à la contraception en postpartum) et les autres variables nominales de l'étude ; cette étape nous permettra aussi de sélectionner les variables qui seront utilisées dans l'analyse multivariée. Il est recommandé d'adopter un seuil conservateur de 20 % ou 25 % (au lieu du seuil classique de 5 %) pour la sélection des variables initiales à considérer pour l'analyse multivariée (AHMADOU, et JUTAND, 2011). Par conséquent, toutes les variables ayant un seuil de significativité inférieur à 20 % seront retenues pour la suite de l'analyse. Le rapport de corrélation sera utilisé pour mesurer le lien entre la

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variable d'intérêt et la variable quantitative (Revenu) ; nous appliquerons le logarithme à la variable « Revenu » pour résoudre les problèmes d'échelle dans la modélisation. Par ailleurs, nous retiendrons également certaines variables fréquemment retrouvées dans la littérature, indépendamment de leur niveau de significativité.

Cette première partie de l'analyse donnera les premières impressions sur les premiers résultats quant à l'atteinte de nos objectifs.

? Analyses multivariées

Nous utiliserons les méthodes d'analyse des correspondances multiples (ACM) et de classification pour ressortir le profil des femmes selon la pratique contraceptive. La présentation de ces méthodes est faite en annexe.

? Exécution de l'ACM

Une ACM préliminaire sera effectuée pour déterminer les variables qui contribuent très fortement ou alors très faiblement à la formation des axes factoriels retenus. Ces variables seront retirées progressivement et envoyées en supplémentaire. Cette procédure est très avantageuse car elle assure une grande robustesse de l'ACM finale. Nous nous appuierons sur la règle du coude pour retenir le nombre d'axes factoriels à interpréter.

Pour l'interprétation d'un axe, on sélectionnera les modalités qui ont les plus fortes contributions : une modalité contribue fortement à un axe, si sa contribution est supérieure à la moyenne des contributions sur cet axe.

Nous utiliserons les cosinus carrés pour apprécier la qualité de représentation des modalités sur l'axe ; seules les modalités bien représentées seront maintenues. La valeur minimale pour le cosinus carré est la moyenne des cosinus carré sur un axe donné.

En ce qui concerne les coordonnées des modalités, on considère généralement qu'une valeur-test supérieure à 2 en valeur absolue indique que la modalité correspondante est significativement différente du centre de gravité et peut faire l'objet d'interprétation.

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? Exécution de la classification

Afin d'affiner les résultats obtenus en ACM, nous utiliserons la classification ascendante hiérarchique, qui permet de constituer des classes par agrégations successives, deux à deux des éléments les plus proches au sens d'une distance donnée. La condition d'arrêt est la minimisation de l'inertie intra-classes et la maximisation de l'inertie inter-classes. Nous utiliserons les axes retenus en ACM. La sélection des partitions optimales se fera automatiquement à l'aide de la procédure PARTI-DECLA, qui permettra non seulement la coupure du dendrogramme, mais aussi la description des classes obtenues.

? Modélisation

Une fois les profils des femmes définis, nous utiliserons une méthode spécifique de modélisation sur variables catégorielles à savoir le modèle logit multinomial ou le modèle séquentiel (selon que l'hypothèse d'indépendance des alternatives non pertinentes (IIA) est vérifiée ou non), pour rechercher les déterminants du recours à la contraception, et quantifier les chances d'appartenance d'une femme à un groupe donné.

? Le modèle logit multinomial

C'est un modèle utilisé lorsque les modalités de la variable supposées mutuellement exclusives sont non ordonnées (le nombre de modalités est supérieur à 2). Ce modèle permet de rendre compte des choix probabilistes car il décrit les choix individuels en présence d'utilité stochastique. Dans le cadre de notre étude, les modalités de la variable dépendante (recours à la contraception) sont : Aucune méthode, méthode moderne et méthode traditionnelle.

? Spécification du modèle

On suppose qu'un individu j doit effectuer un choix entre M + 1 alternatives, c'est-à-dire que la variable dépendante Y a M + 1 modalités non ordonnées. On suppose aussi que Y est la

manifestation d'une variable inobservable continue Ulk, représentant l'utilité indirecte de l'individu j associée à l'alternative k et reliée aux variables explicatives Xl.

. On postule donc pour le modèle suivant :

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{ ( )

( )

Les erreurs sont indépendantes et identiquement distribuées, ce qui garantit l'indépendance

des alternatives

Dans le cadre de notre étude, les variables explicatives varient uniquement en fonction des

individus et les paramètres diffèrent selon les modalités des variables explicatives. Si est
la variable qualitative indiquant le recours à la contraception d'un individu, prenant les valeurs

le modèle de détermination de sous l'hypothèse de normalisation ( )
s'écrit alors :

( )

[ ]

? ( )

[ ]

 

? ( )

Dans cette équation, représente l'indice de l'individu (une femme donnée) et l'indice de son

choix. est le vecteur des paramètres à estimer, lié aux caractéristiques des individus. Les variables qualitatives sont introduites sous formes d'indicatrice en laissant une modalité comme référence.

? Justification du modèle

L'idée étant d'estimer un ensemble de paramètres inhérents au recours à la contraception (variable nominale à trois modalités), les modèles probabilistes notamment le modèle logit multinomial non ordonné semble le mieux adapté, ceci parce qu'il n'existe pas une structure d'ordre entre les modalités de la variable d'intérêt. En effet, il est possible de déterminer la probabilité qu'un individu donné choisisse une modalité plutôt qu'une autre en fonction de ses caractéristiques spécifiques. Les paramètres de cette régression n'ont aucune relation avec les

effets marginaux ; ils s'interprètent comme des écarts au référentiel (aux paramètres de la

modalité de référence). Nous pouvons soupçonner la violation de l'hypothèse d'indépendance

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des alternatives non pertinentes (IIA16), qui stipule que le rapport de deux probabilités associées à deux évènements particuliers, est indépendant des autres évènements. En d'autres termes, le choix préexistant entre deux modalités ne doit pas être influencé par une autre modalité. Si cette hypothèse n'est pas vérifiée, le modèle logit multinomial n'est plus approprié pour expliquer le phénomène étudié ; il faut donc recourir aux modèles alternatifs (modèle polytomique probit non ordonnée, modèle hiérarchisé ou séquentiel).

? Test de l'hypothèse IIA

Le test de Hausman ou l'estimation SUEST (Seemingly unrelated estimation) sont souvent utilisés pour tester l'hypothèse IIA. Les hypothèses à vérifier sont les suivantes :

? {

Dans le cadre de notre étude, nous utiliserons l'estimation SUEST, car c'est une généralisation du test de Hausman. L'hypothèse H0 sera rejetée si la p-valeur du test est inférieur à 5 % ; et dans ce cas, nous utiliserons un modèle séquentiel.

? Le modèle séquentiel

Si l'hypothèse IIA n'est pas vérifiée, le modèle logit multinomial n'est plus approprié pour atteindre notre objectif ; il faut recourrir à un modèle alternatif. L'alternative naturelle à ce dernier consiste en un modèle probit multivarié dont l'estimation se révèle toutefois complexe dans l'état actuel des connaissances et surtout des moyens technologiques (AMEMIYA, 1985).

Un autre modèle plus opérationnel a été développé pour pouvoir relâcher partiellement l'hypothèse forte de l'IIA ; il s'agit du modèle logistique multinomial emboîté ou hiérarchique. L'originalité de sa structure consiste à assembler les différentes alternatives en sous-groupes. La variance peut différer entre ces sous-groupes mais l'hypothèse IIA est maintenue à l'intérieur de ces derniers. On peut considérer ce modèle comme un problème de choix à deux niveaux (ou plus) (AMEMIYA, 1985).

16 Independance of Irrelevant Alternatives

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Supposons que les J alternatives puissent être divisées en N sous-ensembles. On peut logiquement considérer le processus de choix comme suit : l'individu choisit un groupe

d'alternatives n puis fait son choix «définitif» ] parmi les différentes alternatives du groupe n. Ce processus conduit à une structure arborescente similaire à l'exemple de la figure ci-dessous, considérant deux «groupes de choix» et quatre choix possibles.

Figure 5 : Schéma du modèle séquentiel

Choix

Groupe 1

Groupe 2

 

Premier niveau de choix

Choix 1

Choix 2

Choix 1

Choix 2

Deuxième niveau de choix

Source : Auteur

? Estimation des paramètres du modèle

La littérature propose plusieurs méthodes pour l'estimation des paramètres des modèles. Nous

avons entre autre :

? La méthode des Moindres Carrés Ordinaires (MCO) ;

? La méthode des moments ;

? La méthode du Maximum de Vraisemblance (MMV).

Les deux premières méthodes s'avèrent incompatibles pour mener ce genre d'analyse, en raison de la violation d'un certain nombre d'hypothèses comme celle de la normalité des résidus. Nous utiliserons donc la méthode du maximum de vraisemblance.

La log-vraisemblance de l'échantillon de N observations indépendantes et identiquement distribuées est donnée par :

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log L(Y, 131, 132, ., 13M) = ? = ? = - ? l g[ ? = ( )

Les paramètres du modèle sont solutions de l'algorithme de maximisation de la log-vraisemblance.

n Analyse des résidus du modèle

L'analyse des résidus après l'estimation d'un modèle consiste à déterminer les individus atypiques et les individus ayant été mal modélisés. Ces deux groupes d'individus peuvent biaiser les résultats des estimations des paramètres du modèle. Les individus mal modélisés seront identifiés grâce à l'analyse des résidus standardisés de Pearson. Quant aux individus atypiques, ils seront détectés grâce à l'examen du levier.

n Interprétation des résultats du modèle

Dans les modèles logit, les paramètres de la spécification ne sont identifiables qu'à une

et la variance ?? des

??

constante multiplicative près. En effet le coefficient estimé vaut b ??

erreurs n'est pas identifiable. Par conséquent, la valeur numérique des paramètres estimés dans les équations n'a pas d'interprétation pertinente. Ainsi nous utiliserons les rapports de côte (odds ratio (OR)) pour l'interprétation des résultats du modèle. Le rapport de côte est le rapport de la

probabilité associée à un évènement (« ») à la probabilité de non survenue de cet

évènement. Il est donné par :

ORi = P(Yi = )

P(Yi = )

ORi = P(Yi = )

- P(Yi = )

On dira donc que l'individu i a ORi fois plus de chance que l'évènement associé à Yi = 1 se réalise, plutôt qu'il ne se réalise pas ; ou encore, l'individu i a ORi fois moins de chance que

36

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

l'évènement associé à Yi = 1 se réalise, plutôt qu'il ne se réalise pas (cette forme d'interprétation sera utilisée lorsque ORi < 1).

Enfin, pour analyser l'impact d'une variable sur la probabilité d'observer l'événement d'intérêt mesuré par la variable dépendante nous calculerons les effets marginaux.

37

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE DE L'ETUDE

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

38

CHAPITRE 3 : CARACTERISATION DES FEMMES DANS LE
POSTPARTUM ET COMPORTEMENTS RELATIFS A LA
CONTRACEPTION

La caractérisation des femmes dans le postpartum ainsi que la description de leurs comportements sont des étapes primordiales pour avoir une bonne compréhension du recours à la contraception dans le postpartum immédiat, ainsi que des facteurs susceptibles d'expliquer les choix en matière de contraception.

Dans ce chapitre, nous présentons tout d'abord les analyses préliminaires effectuées sur la population d'étude. Par la suite, nous allons dégager un profil des femmes selon le choix en matière de contraception.

3.1. Caractéristiques générales des femmes et comportements contraceptifs

Cette section présente une vue générale sur les caractéristiques des femmes et sur la variable d'intérêt (le recours à la contraception), qui est matérialisée par trois modalités : la non utilisation, l'utilisation d'une méthode moderne et l'utilisation d'une méthode contraceptive traditionnelle. Par la suite, nous ferons ressortir les informations sur les variables susceptibles d'influencer le recours à la contraception. Une grande partie des résultats présentés ici, est répertoriée dans les tableaux des annexes E et F.

3.1.1. Caractéristiques générales de la population d'étude

Il ressort du tableau 20 (Annexe E) que dans notre population d'étude, l'âge médian était égale à 27 ans (IQR17 24-32). L'âge moyen était de 27,81 ans (écart-type 5,57) ; un peu plus de 6 femmes sur 10 (61,8 %) avaient entre 20 et 30 ans, et la plupart des femmes (88,1 %) avait au moins un niveau d'étude secondaire.

17 IQR : Intervalle Interquartile

39

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Figure 6 : Répartition des enquêtées selon les classes d'âge

Source : Auteur (Données du CPC)

On observe sur la figure 7 ci-dessous qu'un peu plus de la moitié de la population n'était pas mariée (27,1 % pour célibataire et 30,7 % pour union libre). Notons également que 6 femmes âgées de 20 ans et moins sur 10 étaient célibataires. Un peu plus de 7 femmes sur 10 vivaient sous le même toit que le partenaire et pratiquement 7 couples sur 10 avaient au moins deux enfants (Tableau 20, Annexe E).

Figure 7 : Répartition des enquêtées selon le statut matrimonial

Source : Auteur (Données du CPC)

Par ailleurs, plus de la moitié des femmes enquêtées n'avait pas d'activité rémunérée au moment de l'enquête (51,8 %), (Tableau 22, Annexe E). Celles qui en avaient une, étaient principalement des travailleuses indépendantes, du secteur tertiaire. En outre, le revenu moyen était de 71 171

40

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Fcfa (avec un écart-type de 45 423 Fcfa), tandis que 50 % des femmes avait un revenu inférieur à 50 000 Fcfa. Les femmes du secteur tertiaire avaient globalement les revenus les plus élevés (avec une moyenne de 85 864 Fcfa et une médiane de 70 000 Fcfa), (Tableau 22, Annexe E).

Pour ce qui est de la pratique religieuse, presque toutes les femmes affirmaient pratiquer une religion. La figure 8 ci-dessous montre que les principales religions pratiquées étaient : le Catholicisme (63,4 %), les autres branches du christianisme18 (30,7 %) et l'Islam (3,9 %). Aussi, la majorité des femmes pratiquant l'Islam avait tout au plus un niveau d'étude primaire (57,1 %), était âgée entre 20 et 30 ans (64,3 %), et un peu plus de 4 femmes sur 10 d'entre elles avaient au plus un enfant.

Figure 8 : Répartition des enquêtées selon la religion

Source : Auteur (Données du CPC)

Pour ce qui est de la pratique contraceptive, un peu plus de quatre femmes sur dix (40,2 %) n'utilisaient aucune méthode contraceptive durant la période postnatale. Plusieurs de ces dernières justifiaient ce non recours par les barrières religieuses (56,6 %), la non-reprise de l'activité sexuelle ou l'apparition d'une nouvelle grossesse (15,9 %) et le désir d'avoir d'autres enfants (10,3 %).

Les femmes qui utilisaient au moins une méthode contraceptive représentaient 59,8% de la population totale; soient 36,5 % pour une méthode moderne et 23,3 % pour une méthode traditionnelle.

18 Principalement les églises de réveil.

41

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Figure 9 : Répartition des enquêtées selon le choix contraceptif (%)

Source : Auteur (Données du CPC)

Les méthodes modernes les plus utilisées étaient le préservatif (38 %) et les injectables (2,5 %). Quant aux méthodes traditionnelles les plus utilisées, il s'agissait du retrait et de l'abstinence périodique (23,1 %). Aucune des femmes de l'échantillon n'utilisait la méthode de l'Aménorrhée lactaire (Tableau 19, Annexe E).

Par ailleurs, la prévalence du VIH dans la population générale était de 12,5 % (figure 10); elle variait en fonction de l'âge et du niveau d'instruction. En effet, les femmes séropositives étaient pour la plupart, âgées de 20 à 30 ans (53,3 %), et avaient un niveau d'étude secondaire (64,4 %) (Tableau 21, Annexe E). Le taux de séroprévalence était nettement plus faible chez les femmes qui avaient moins de 20 ans (0,8 %) que dans les autres franges d'âges. Ceci pourrait se justifier par le fait que les femmes dans cette frange d'âge étaient presque toutes à leur première grossesse, et n'étaient certainement pas très sexuellement actives avant.

Figure 10 : Répartition des enquêtées selon le statut sérologique

 
 

Source : Auteur (Données du CPC)

 

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

42

 
 

Aussi, presque toutes les femmes de la population d'étude avaient fait part du résultat de leur test de dépistage du VIH à leurs partenaires (96,7 %) et plusieurs femmes qui n'avaient pas partagé le résultat de leur test étaient des séropositives (66,7 %), (Tableau 21, Annexe E). Par ailleurs, un peu plus de 9 partenaires sur 10 (91,7 %) ne connaissant pas le statut sérologique de leur compagne ne s'étaient pas fait dépistés, (Tableau 21, Annexe E).

Du côté des partenaires, près de 6 partenaires sur 10 étaient âgés de 30 à 45 ans ; ils étaient pour la plupart des catholiques (57,9 %), ayant une activité génératrice de revenu (91,4 %), travaillant pour compte propre (Indépendant : 41 %), et ceci dans le secteur tertiaire (68,7 %), (Tableau 23, Annexe E).

En ce qui concerne les caractéristiques de couples (Tableau 24, Annexe E), on note qu'en majorité, les relations dataient d'au moins un an (90,9 %). Plus de la moitié des couples avait repris les rapports sexuels (74,2 %), ceci dans un délai d'au plus 120 jours après l'accouchement pour la plupart (59,5 %), et 9 femmes sur 10 trouvaient que leurs partenaires étaient impliqués dans le déroulement de la précédente grossesse. Aussi dans la plupart des couples, le désir d'avoir d'autres enfants était partagé (58,7 %), les conversations sur les méthodes contraceptives étaient fréquentes (67 %) et un peu plus de 6 partenaires sur 10 (62,9 %) avaient une attitude positive au cours de ces conversations. Néanmoins, seulement 14,1 % des femmes avait assisté à une consultation sur la planification familiale.

Enfin, pour le contact avec les médias (Tableau 25, Annexe E), il était demandé aux femmes de citer les médias qu'elles utilisaient au moins une fois par semaine entre la télévision, la radio, la presse écrite et Internet. Il ressort que la télévision et la radio étaient les médias les plus utilisés au moins une fois par semaine par les femmes (respectivement 93,4 % et 46 % de taux d'utilisation) ; parallèlement, la presse écrite et Internet étaient les médias les moins utilisés au moins une fois par semaine par les femmes (respectivement 19,9 % et 11,6 % de taux d'utilisation).

Les caractéristiques générales de la population d'étude présentées ci-dessus nous ont permis de nous approprier la base de données. Il ressort de cette première section qu'un peu moins de 6 femmes sur 10 (59,8 %) affirmaient utiliser une méthode contraceptive six mois après l'accouchement. Les méthodes les plus utilisées étaient le préservatif (38 %) et l'abstinence

43

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

périodique (23,1 %). Aussi, ces femmes étaient majoritairement des catholiques, de niveau d'instruction secondaire, âgées de 20 à 30 ans.

La présentation des caractéristiques générales de la population ainsi faite, il importe de mettre en évidence le lien entre les variables d'étude et notre variable d'intérêt qu'est le recours à la contraception.

3.1.2. Analyse des associations entre le recours à la contraception en postpartum et les caractéristiques de la population

Dans cette sous-section, nous analysons tour à tour les associations entre le recours à la contraception et les caractéristiques sociodémographiques, le type d'intervention reçu et le statut sérologique, les caractéristiques économiques et culturelles, les caractéristiques du partenaire et du couple, et le contact avec les médias.

3.1.2.1.Recours à la contraception en postpartum et caractéristiques sociodémographiques des femmes

Les principales caractéristiques sociodémographiques retenues ici sont l'âge de la femme, son niveau d'instruction, son statut matrimonial, le nombre d'enfants vivants et le fait de vivre ou pas sous le même toit que le partenaire.

? L'Age

Une des caractéristiques sociodémographiques les plus importantes est l'âge. C'est un facteur qui peut s'avérer discriminant, en faisant ressortir les différences intergénérationnelles. La figure 11 montre que le comportement des femmes en matière de contraception diffère d'un groupe d'âge à un autre.

Les femmes qui n'utilisaient aucune méthode contraceptive étaient majoritaires, dans la frange d'âge 20 ans et moins. Ce qui pourrait s'expliquer par le fait que ces femmes n'avaient pas plus d'un enfant pour la plupart, et désiraient en avoir d'autres (Tableau 27, Annexe F).

Aussi, le comportement en matière de contraception variait très peu chez les femmes appartenant aux autres groupes d'âge ; en effet, les méthodes traditionnelles restaient les moins utilisées.

44

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Figure 11: Répartition des choix en matière de contraception selon l'âge (%)

Source : Auteur (Données du CPC) ? Le niveau d'instruction

Le recours à la contraception ne semblait pas varier avec le niveau d'instruction. Comme le montre le tableau 4 ci-dessous, les méthodes traditionnelles étaient les moins utilisées. Néanmoins, les femmes du niveau supérieur utilisaient beaucoup plus les méthodes contraceptives modernes.

Tableau 4 : Pratique contraceptive et niveau d'instruction

 

Aucune

Méthode
moderne

Méthode
traditionnelle

Effectifs

Fréquences

(%)

Effectifs

Fréquences

(%)

Effectifs

Fréquences

(%)

Sans niveau/Primaire

18

5,0

17

4,7

8

2,2

Secondaire

97

26,9

79

21,8

52

14,4

Supérieur

30

8,3

36

10,0

24

6,7

Source : Auteur (Données du CPC) ? Le statut matrimonial

En ce qui concerne le statut matrimonial, c'est une variable qui peut révéler des différences de pratiques contraceptives entre les femmes mariées et celles qui ne le sont pas.

Les femmes célibataires utilisaient moins les méthodes contraceptives (15 %) relativement aux autres femmes ; elles avaient la particularité d'être beaucoup plus jeunes (entre 15 et 20 ans) et n'avaient qu'un seul enfant pour la plupart.

45

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Tableau 5 : Pratique contraceptive et statut matrimonial (%)

 

Aucune

Méthode
moderne

Méthode

traditionnelle

Effectifs

Fréquences

(%)

Effectifs

Fréquences

(%)

Effectifs

Fréquences

(%)

Célibataire

54

15,0

23

6,4

21

5,8

Union libre

41

11,4

48

13,3

22

6,2

Mariée

35

9,7

46

12,6

33

9,1

Autre

15

4,1

15

4,2

8

2,2

Source : Auteur (Données du CPC)

En outre, on constate que les femmes mariées et celles en union libre utilisaient beaucoup plus les méthodes contraceptives modernes (respectivement 12,6 % et 13,3 %), en comparaison aux femmes célibataires.

? La cohabitation avec le partenaire et le nombre d'enfants vivants

Par ailleurs, un peu plus de 6 femmes sur 10 qui vivaient sur le même toit que le conjoint, utilisaient une méthode contraceptive (39,6 % pour une méthode moderne et 25 % pour une méthode traditionnelle). Seules 47,5 % des femmes ne vivant pas avec leur partenaire utilisaient une méthode contraceptive (28,7 % pour une méthode moderne et 18,8 % pour une méthode traditionnelle). Ceci pourrait s'expliquer par le fait qu'elles n'étaient pas en contact permanent avec le partenaire, et donc moins exposées aux risques de grossesse.

Figure 12 : Recours à la contraception selon le fait de vivre avec le partenaire (%).

 
 

Source : Auteur (Données du CPC)

 
 
 

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

46

 
 

Enfin, le nombre d'enfants nés vivants semble influencer la pratique contraceptive. En effet, plus les femmes ont d'enfants, moins elles en veulent d'autres. Ainsi, celles qui avaient au moins 2 enfants vivants avaient le moins recours aux méthodes contraceptives.

3.1.2.2.Recours à la contraception en postpartum, type d'intervention et statut sérologique

? Le type d'intervention

La répartition des choix en matière de contraception selon le type d'intervention reçu montre que les femmes ayant reçu le CC au deuxième trimestre ainsi que celles ayant reçu le COC au premier trimestre de la grossesse avaient plus recours aux méthodes contraceptives. Aussi, le CC semble être associé au recours à la contraception lorsqu'il est dispensé au deuxième trimestre de la grossesse, tandis que le COC semble apporter de meilleurs résultats lorsqu'il est dispensé au premier trimestre de la grossesse.

Figure 13 : Répartition des choix contraceptifs selon le type d'intervention reçu (%)

Source : Auteur (Données du CPC) ? Le statut sérologique

Par ailleurs, les femmes qui avaient été dépistées VIH positif au cours de la grossesse, présentaient une fréquence élevée de recours à la contraception moderne comparativement à celles qui avaient été dépistées VIH négatif.

47

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Figure 14 : Recours à la contraception et statut sérologique (%)

Source : Auteur (Données du CPC)

3.1.2.3.Recours à la contraception en postpartum, caractéristiques économiques et culturelles

? La possession d'une activité rémunérée

Les méthodes contraceptives étaient plus utilisées chez les femmes qui n'avaient aucune activité génératrice de revenu (63,1 %), relativement aux femmes qui possédaient une activité rémunérée (56,3 %). Les proportions des femmes utilisant une méthode contraceptive traditionnelle étaient pratiquement les mêmes dans les deux groupes.

Figure 15 : Pratique contraceptive selon la possession d'une activité rémunérée (%)

 
 

Source : Auteur (Données du CPC)

 
 

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

 

48

 
 
 

? La religion

Comme nous l'avons dit plus haut, la pratique religieuse est une variable très importante, susceptible d'influencer le recours à la contraception.

Le tableau qui suit présente la répartition des choix contraceptifs selon la religion ; et comme on peut le remarquer, les femmes pratiquants l'Islam et d'autres religion (Bouddhisme, Hindouisme,...) étaient celles qui utilisaient le moins les méthodes contraceptives.

Tableau 6 : Pratique contraceptive et religion (%)

 

Aucune

Méthode
moderne

Méthode
traditionnelle

Effectifs

Fréquences

(%)

Effectifs

Fréquences

(%)

Effectifs

Fréquences

(%)

Catholicisme

92

25,4

81

22,4

56

15,5

Autres branches du christianisme

45

12,5

42

11,6

24

6,7

Islam

6

1,7

4

1,1

4

1,1

Autre

2

0,6

5

1,4

0

0,0

Source : Auteur (Données du CPC)

3.1.2.4. Recours à la contraception en postpartum, caractéristiques du partenaire et du couple

Les résultats présentés ci-dessous sont tirés du tableau 26 de l'annexe E.

Généralement chef de ménage, le partenaire peut influencer significativement la pratique contraceptive de sa compagne. Les femmes dont les partenaires exerçaient dans le secteur tertiaire utilisaient plus les méthodes contraceptives modernes, tandis que celles dont le partenaire n'exerçait aucune activité rémunéré n'avaient en général recours à aucune méthode contraceptive.

La plupart des couples qui n'avaient pas repris les rapports sexuels (97,8 %) ou ayant repris plus tardivement (71,2 %) n'utilisaient aucune méthode contraceptive ; seules deux femmes n'ayant pas repris les rapports sexuels utilisaient une méthode contraceptive, notamment la stérilisation pour celle qui ne voulait plus avoir d'enfant. En outre, un peu moins de 5 femmes sur 10 dont le partenaire avait une attitude négative/passive au cours des conversations sur les méthodes contraceptives n'avaient pas recours à la contraception. Aussi, les femmes qui trouvaient que

49

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Oui

Non

leurs conjoints étaient impliqués dans le déroulement de la précédente grossesse avaient beaucoup plus recours aux méthodes contraceptives. Parallèlement, plus de 7 femmes sur 10 qui trouvaient que leurs conjoints n'étaient pas impliqués ou étaient faiblement impliqués dans le déroulement de la précédente grossesse n'utilisaient aucune méthode contraceptive. Enfin, le tableau 7 ci-dessous montre que la plupart des femmes qui n'avaient assisté à aucune consultation relative au planning familial avant la grossesse, n'utilisaient aucune méthode contraceptive durant la période postnatale.

Tableau 7 : Pratique contraceptive et consultation de planning familial (%)

Aucune

Méthode
moderne

Méthode

traditionnelle

Effectifs

Fréquences

(%)

Effectifs

Fréquences

(%)

Effectifs

Fréquences

(%)

8

2,2

34

9,4

9

2,5

137

38,0

98

27,1

75

20,8

Oui

Non

Source : Auteur (Données du CPC)

3.1.2.5.Recours à la contraception en postpartum et contact avec les médias

Les médias font partis des sources d'information et peuvent instruire les femmes sur les méthodes contraceptives. Pour la suite de nos analyses, nous avons regroupé les quatre variables de la rubrique pour en former une seule (« contact avec les médias »), qui comprend les modalités Oui et Non, selon que l'enquêtée utilise ou pas l'un des quatre médias, au moins une fois par semaine.

Force est de constater que plus de 7 femmes sur 10 (75 %) qui n'avaient aucun contact avec les médias cités plus haut, n'utilisaient aucune méthode contraceptive.

Tableau 8 : Pratique contraceptive et contact avec les médias (%)

Aucune

Méthode
moderne

Méthode
traditionnelle

Effectifs

Fréquences

(%)

Effectifs

Fréquences(%)

Effectifs

Fréquences

(%)

139

38,5

131

36,2

83

23,0

6

1,7

1

0,3

1

0,3

Source : Auteur (Données du CPC)

50

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Les analyses menées dans cette section nous ont permis de faire ressortir les liaisons qui pouvaient exister entre le recours à la contraception et les autres variables prises séparément. Néanmoins, seul un test pourrait confirmer nos soupçons quant à l'existence d'un lien entre ces variables.

3.1.3. Etude des liens entre le recours à la contraception en postpartum et les caractéristiques de la population

L'objectif de cette section est de confirmer ou d'infirmer l'existence d'un lien entre le recours à la contraception et toutes les autres variables. Chaque variable de l'étude est croisée à la variable dépendante. Le test d'indépendance du Khi-deux est l'outil statistique approprié pour mener à bien cette analyse. Les hypothèses de ce test sont les suivantes :

? H0 : Les deux variables (croisées) sont indépendantes

? H1 : Il existe une dépendance entre les deux variables croisées

Tableau 9 : Résultats du test d'indépendance entre la pratique contraceptive et les potentiels variables explicatives (Variables nominales)

Variables

P-Valeur

Reprise des rapports sexuels

2,17*10-38

Delai de reprise des RS

1,71*10-19

Attit_MC3

6,45*10-8

Cons2

5,07*10-6

Désir d'avoir d'autres enfants

9,99*10-6

Gr_IMP2

0,00037

StatMat

0,009

Vit avec le partenaire

0,011

Statut sérologique

0,023

CAF3

0,040

Parité1

0,040

Domaine d'activité du partenaire

0,060

Domaine d'activité

0,074

Durée de la relation

0,122

Contact avec les médias

0,124

51

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Délai d'intervention

0,128

Niveau d'instruction

0,576

Religion_F1

0,539

Source : Auteur (Données du CPC)

Le tableau ci-dessus présente les variables, susceptibles d'influencer le recours à la contraception en postpartum. Nous les avons classées de la plus significative à la moins significative.

Les variables « Niveau d'instruction » et « Religion », se sont avérées non significatives au seuil 20 %, mais ont été néanmoins retenues pour la suite des analyses, en raison de leur poids dans les leçons tirées de la littérature (voir revue empirique, chapitre 2); ce qui fait donc un total de 18 variables nominales. Nous avons également observé que le revenu des femmes n'était pas lié à la pratique contraceptive car le rapport de corrélation calculé était de 0,0028. Cette variable sera néanmoins conservée pour la suite des analyses au même titre que le niveau d'instruction et la religion.

Cette partie de l'analyse nous a permis de desceller la nature des associations entre chacune des variables et la variable d'intérêt. Il en ressort que la plupart des femmes qui avaient repris les rapports sexuels dans un délai de plus de 120 jours après l'accouchement (71,2 %), n'utilisaient aucune méthode contraceptive, tout comme la majorité des femmes musulmanes. En outre, un peu plus de 5 femmes sur 10 (figure 12) qui ne vivaient pas sur le même toit que leurs partenaires n'utilisaient aucune méthode contraceptive ; ceci pourrait s'expliquer par le fait que ces femmes n'étaient pas exposées aux risques de grossesses comme les autres. Par ailleurs, les femmes séropositives utilisaient beaucoup plus les méthodes contraceptives modernes.

Toutefois, cette partie ne nous permet pas de cerner les liaisons multiples qui existent entre les variables. Il importe donc de recourir aux méthodes d'analyse factorielle pour ressortir le profil des femmes selon la pratique contraceptive.

3.2. Typologie des femmes en matière de contraception

Nous nous proposons dans cette section de définir une typologie des femmes en fonction de la pratique contraceptive. Nous commencerons par dresser le profil des femmes en utilisant l'ACM, après quoi nous ferons recours aux méthodes de classification pour affiner notre analyse. Les

52

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

variables utilisées pour la suite de nos analyses sont celles retenues à l'issu de l'analyse bidimensionnelle précédente (Tableau 9).

3.2.1. Profil des femmes selon la pratique contraceptive

Le problème étant d'identifier les relations existantes entre la pratique contraceptive et les modalités des variables explicatives, l'analyse des correspondances multiples (ACM) semble être la méthode d'analyses des données la mieux indiquée pour ressortir le profil des différents groupes de femmes. Les interprétations des différents axes sont faites sur la base du tableau 28 (Annexe G). Nous interprétons globalement les contributions, les proximités et les oppositions entre les modalités des différentes variables, en privilégiant les modalités suffisamment éloignées du centre du graphique (celles dont le cosinus carré est supérieur à la moyenne des cosinus carrés). Les variables « statut sérologique » et « délai d'intervention » ont été envoyées en illustratives, car les modalités qui les constituent ne contribuaient presque pas à la formation des axes retenus (ces contributions étaient en général de 0,0).

3.2.1.1.Choix du nombre d'axes factoriels

L'application de la règle du coude sur l'histogramme des valeurs propres conduit à retenir les sept premiers axes factoriels. Ces sept axes cumulent 44,55 % de l'inertie totale du nuage initial projeté.

Figure 16 : Histogramme des 29 premières valeurs propres

 

Source : Auteur (Données du CPC)

 
 
 

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

53

 
 

Toutefois, seules les trois premiers axes seront interprétés, ceci dans le but de ne pas rendre le travail lourd et aussi parce que ces axes ressortent suffisamment d'informations relatives avec notre problématique. Par ailleurs, ne seront interprétés sur ces axes que les modalités ayant un cosinus carré au moins égal à la moyenne des cosinus carrés sur chaque axe.

3.2.1.2. Interprétations des axes, plan et espace factoriel

? Le premier axe restitue 12,07 % de l'inertie totale du nuage. Les modalités qui contribuent le plus à la formation de l'axe sont : la modalité « célibataire » du statut matrimonial (10,86 %), la modalité « Non » pour le fait de vivre avec le partenaire (9,66 %) et la modalité « 0-1 » du nombre d'enfants vivants (8,63 %). Ces modalités font également parties des mieux représentées sur cet axe (le cosinus carré moyen est de 0,13).

Cet axe oppose deux types de populations. D'une part nous avons les femmes célibataires âgées d'au plus 20 ans, qui ne vivaient pas sous le même toit que leur partenaire et n'avaient jamais eu de conversations sur les méthodes contraceptives avec ce dernier. Notons également que ces femmes n'avaient pas repris les rapports sexuels, ou les avaient repris un peu plus tardivement comparativement aux autres femmes (plus de 120 jours après l'accouchement). Par ailleurs, elles avaient au plus un enfant, et trouvaient que le partenaire ne s'était pas impliqué dans la précédente grossesse.

D'autre part, nous avons des femmes mariées âgées de plus de 30 ans, qui vivaient avec leur partenaire, et ceci depuis plus de 5 ans. Le partenaire était très favorable à l'utilisation des méthodes contraceptives et s'était largement impliqué dans la précédente grossesse. En outre, les couples concernés par ces femmes avaient repris les rapports sexuels, mais ne désiraient plus avoir d'enfants (ces couples avaient au moins deux enfants).

Globalement, le premier axe cristallise l'opposition/proximité des femmes selon les caractéristiques sociodémographiques. Il oppose les femmes de plus de 30 ans, qui vivaient dans des couples stables avec un partenaire présent, aux jeunes femmes de moins de 20 ans, qui ne vivaient pas avec leur partenaire : c'est l'axe de la stabilité matrimonial.

? Le deuxième axe renferme 7,62 % de l'inertie totale. La modalité « non » de la variable qui traduit la reprise des rapports sexuels est celle qui contribue le plus à la formation de cet axe (10,74 %), suivi de la modalité « 5 et plus » du nombre d'enfants vivants (10,22 %), et de la modalité « les deux » du désir d'avoir d'autres enfants (8,23 %).

54

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Il ressort de cet axe une opposition entre deux groupes de femmes :

Le premier groupe concerne les femmes âgées entre 20 et 30 ans, ayant au plus un enfant, qui vivaient avec leur partenaire depuis au moins un an (il s'agit ici de la variable durée de la relation), avaient repris les rapports sexuels et partageaient le désir de leur partenaire d'avoir d'autres enfants ; chacune de ces femmes trouvaient que son partenaire était impliqué dans le déroulement de la précédente grossesse, et ce dernier était favorable à l'utilisation des méthodes contraceptives.

Le deuxième groupe concerne les femmes âgées de plus de 30 ans, ayant au moins cinq enfants, vivant avec leur partenaire depuis plus de cinq ans, qui n'avaient pas encore repris ou avaient repris tardivement (relativement aux autres) les rapports sexuels et n'avaient eu aucune conversation sur les méthodes contraceptives avec ce dernier ; chacune de ces femmes trouvait que son partenaire n'était impliqué dans le déroulement de la précédente grossesse, et un seul membre du couple désirait avoir d'autres enfants.

En résumé, cet axe présente mieux l'opposition entre les caractéristiques du couple ; il oppose précisément les jeunes femmes, qui se trouvaient à leur première grossesse et qui étaient en quelque sorte en train de bâtir leur relation, aux femmes matures dans la relation, qui avaient déjà atteint leur nombre d'enfants désirés : c'est l'axe de la maturité de la relation.

? Le troisième axe restitue 6,11 % de l'inertie totale. Les modalités qui contribuent le plus à la formation de l'axe sont : la modalité « supérieur » du niveau d'instruction de la femme (11,81 %) et la modalité « secondaire » du domaine d'activité (9,12 %).

Sur cet axe, les femmes catholiques âgées de plus de 30 ans et qui ne vivaient pas avec leur partenaire, qui avaient un niveau d'instruction supérieur, exerçaient une activité du secteur tertiaire, avaient participé à une consultation sur la planification familiale, et qui avaient repris les rapports sexuels dans un délai allant de 90 à 120 jours après l'accouchement, sont opposées aux femmes âgées entre 20 et 30 ans vivant sous le même toit que leur partenaire, ayant un niveau d'instruction secondaire ou moins, qui exerçaient une activité du secteur secondaire ; en outre, ces dernières n'avaient participé à aucune consultation sur la planification familiale, n'avaient pas encore repris ou avaient repris tardivement (relativement aux autres) les rapports sexuels et avaient au moins deux enfants.

? Le plan factoriel 1-2 résume l'information contenue sur les deux premiers axes factoriels, et restitue 19,69 % de l'inertie totale du nuage. Il décrit clairement l'opposition entre les femmes

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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

qui utilisaient au moins une méthode contraceptive (moderne ou traditionnelle), et les femmes qui n'utilisaient aucune méthode. La figure ci-dessous schématise l'information contenue dans ce plan.

Figure 17 : Plan factoriel 1 - 2.

Source : Auteur (Données du CPC)

- Les utilisatrices des méthodes contraceptives : les femmes qui utilisaient une méthode contraceptive avaient en général entre 2 et 4 enfants, avaient déjà repris les rapports sexuels, ceci dans un délai d'au plus 60 jours après l'accouchement et vivaient sous le même toit que leur conjoint. Ce dernier était plutôt favorable à l'utilisation des méthodes contraceptives, et était très impliqué dans la précédente grossesse.

- Les non utilisatrices des méthodes contraceptives : en ce qui concerne les femmes qui n'utilisaient aucune méthode contraceptive, elles n'avaient pas encore repris les rapports sexuels ou les avaient repris tardivement relativement aux autres femmes (plus de 120 jours après

56

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

l'accouchement) ; de plus, elles n'avaient pas eu de conversation sur les méthodes contraceptives avec le partenaire et au moins un membre du couple souhaitait avoir d'autres enfants.

? L'espace formé par les trois premiers axes factoriels restitue 25,80 % de l'inertie total du nuage. Cinq grands groupes de femmes peuvent se distinguer sur la figure 18 :

- Le premier groupe est constitué des femmes âgées de plus de trente ans, qui avaient au moins cinq enfants, et qui ne désiraient plus en avoir d'autres ;

- Le second groupe est constitué des femmes mariées qui entretenaient une relation avec leur partenaire depuis plus de cinq ans ;

- Le troisième groupe est constitué des femmes qui vivaient sous le même toit que leur partenaire, avaient entre deux et quatre enfants et avaient repris les rapports sexuels depuis l'accouchement. Ces femmes trouvaient que leur conjoint était impliqué dans le déroulement de la grossesse précédente, et ce dernier était favorable à l'utilisation des méthodes contraceptives : ce profil caractérise les femmes qui utilisaient une méthode contraceptive ;

- Le quatrième groupe est constitué des femmes qui avaient au plus 30 ans, qui entretenaient une relation avec leur partenaire depuis au plus cinq ans et désiraient avoir d'autres enfants. De plus ces femmes n'avaient pas repris les rapports sexuels depuis l'accouchement, ou les avaient repris dans un délai supérieur à 120 jours, et, n'avaient eu aucune conversation sur les méthodes contraceptives avec le conjoint : ce profil caractérise les femmes qui n'utilisaient aucune méthode contraceptive ;

- L'ultime groupe est celui constitué des femmes célibataires, et donc qui ne vivaient pas sous le même toit que leur partenaire ; aussi, ces femmes avaient au plus un enfant vivant.

L'on note cependant que toutes les modalités ne sont pas forcément bien représentées dans notre espace de projection, et certains groupes de femmes ne se distinguent pas clairement selon l'utilisation ou non des méthodes contraceptives. On conclue qu'on ne pourrait s'arrêter à ce niveau d'analyse pour définir nos profils, et donc une classification est nécessaire pour résoudre cette difficulté et affiner notre analyse.

57

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Source : Auteur (Données du CPC)

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

58

Figure 18 : Espace formé par les trois premiers axes factoriels.

3.2.2. Typologie du recours à la contraception en postpartum

Afin de construire des groupes de femmes les plus stables possibles, nous avons implémenté une technique de classification constituée de deux grandes étapes : une classification ascendante hiérarchique et une classification non hiérarchique pour consolider les groupes constitués en classification ascendante hiérarchique. Nous avons laissé le soin au logiciel Spad de nous proposer les meilleures partitions possibles.

Les résultats de la classification ascendante hiérarchique nous suggèrent deux partitions optimales : la première comprend deux classes et la deuxième comprend huit classes. Toutefois, la deuxième partition (partition en huit classes) présente des classes d'effectifs faibles (6 % de l'échantillon, confère Figure 32, Annexe G), ainsi qu'une perte d'informations plus prononcée (Figure 33, Annexe G). Par ailleurs, la structure en deux groupes a déjà été envisagée dans l'analyse précédente. Nous retenons donc la partition en deux classes.

La consolidation de cette partition autour des deux centres mobiles des classes (Tableau 29, Annexe G) présente les caractérisations suivantes :

? Classe 1 : Femmes qui utilisaient une méthode contraceptive.

Ce groupe est constitué de femmes de plus de 30 ans, exerçant dans le secteur d'activité tertiaire, qui vivaient sous le même toit que les partenaires, avaient au moins deux enfants et ne désiraient plus en avoir d'autres. Ces femmes étaient soit mariées, soit divorcées ou veuves (Autre), et entretenaient une relation depuis plus de 5 ans. Par ailleurs, elles avaient repris les rapports sexuels dans un délai d'au plus 90 jours après l'accouchement, avaient assisté à une consultation relative au planning familial et avaient reçu le COC au deuxième trimestre de la grossesse. Aussi, ces femmes trouvaient que leurs partenaires étaient impliqués dans la précédente grossesse et ces derniers adoptaient une attitude positive au cours des conversations sur les méthodes contraceptives. Ce groupe représente 65,93 % de l'échantillon.

? Classe 2 : Femmes qui n'utilisaient aucune méthode contraceptive

Ce groupe est constitué de femmes d'au plus 20 ans, n'ayant pas d'emploi, qui ne vivaient pas sous le même toit que les partenaires et avaient au plus un enfant. Ces femmes étaient célibataires, et entretenaient une relation depuis au plus 5 ans. Par ailleurs, elles n'avaient pas repris les rapports sexuels (ou avaient repris les rapports sexuels tardivement relativement aux autres femmes) et n'avaient assisté à aucune consultation relative au planning familial. Aussi, ces

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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

femmes n'avaient eu aucune conversation sur les méthodes contraceptives avec leurs partenaires et trouvaient que ces derniers n'étaient pas impliqués dans la précédente grossesse. Ce groupe représente 34,07 % de l'échantillon.

Conclusion partielle

Les méthodes descriptives nous ont permis dans un premier temps de mettre en évidence le degré d'association des différentes variables explicatives avec la pratique contraceptive, et ensuite de construire les profils des différents groupes de femmes. Force a été de constater que les femmes qui utilisaient une méthode contraceptive moderne différaient très peu des femmes qui utilisaient une méthode contraceptive traditionnelle; ce qui nous amène à soupçonner la non-vérification de l'hypothèse d'indépendance des alternatives non pertinentes (IIA19). Néanmoins, ces résultats ne renseignent pas de manière quantifiée sur les facteurs influençant le phénomène étudié. En d'autres termes, les résultats obtenus jusqu'à ce niveau de l'analyse ne fournissent pas les déterminants du recours à la contraception pendant la période postnatale. C'est ce qui nous amène à recourir à des outils plus appropriés pour apporter des réponses à cette préoccupation.

19 A vérifier dans le chapitre suivant

60

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CHAPITRE 4 : EXPLICATION DU RECOURS A LA

CONTRACEPTION EN POSTPARTUM

L

'objectif de ce chapitre est de mettre en évidence les facteurs qui influencent le recours à la contraception durant la période postnatale, et de montrer comment ces facteurs interagissent. Nous allons dans un premier temps tenter d'expliquer le comportement des femmes en matière de contraception, et par la suite, nous confronterons nos résultats à ceux existants dans la littérature.

4.1. Explication du comportement contraceptif des femmes

Le modèle de base étant spécifié dans la méthodologie, il convient de poser tout d'abord le problème que nous sommes amenés à résoudre.

4.1.1. Position du problème

Le problème que nous sommes amenés à résoudre est le suivant : les femmes pendant la période postnatale peuvent décider d'utiliser une méthode contraceptive pour prévenir une éventuelle grossesse précoce, ou de ne pas en utiliser du tout. Celles qui décident de recourir à la contraception ont à leur disposition deux grands groupes de méthodes à savoir : les méthodes modernes et les méthodes traditionnelles. On a donc :

t

Uik = Vk(Xi) + Eik

(Yi = k H Uik = max( Uio, ........ , Ui1lt)

U , représentant l'utilité indirecte de l'individu associée à l'alternative et reliée aux

ik

variables explicatives Xi (Tableau 9).

La présente section se propose donc de faire ressortir les facteurs pouvant expliquer le comportement des femmes en matière de contraception pendant la période postnatale.

61

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Compte tenu des résultats obtenus dans la première partie de nos analyses, nous retenons 19 variables (Tableau 9) pour appréhender le comportement des femmes en matière de contraception.

4.1.2. Estimation du modèle logit multinomial

Les résultats de l'estimation du modèle logit multinomial (Tableau 29, Annexe H) montrent qu'il est globalement significatif au seuil de 5%. Le pseudo-R2 de Mc Fadden est de 41,70 %, ce qui signifie qu'il y a une part de variabilité du phénomène étudié de près de 60 % qui n'est pas expliquée par les variables indépendantes retenues.

Tableau 10 : Description du modèle logit multinomial

Nombre d'observations

LR chi2(72)

Prob > chi2

Log likelihood

Pseudo R2

361

323,20

0,0000

-225,93953

0,4170

Source : Données du CPC

Cependant, avant toute interprétation des résultats, il est indispensable de vérifier au préalable l'hypothèse IIA.

4.1.3. Vérification de l'hypothèse IIA

Nous avons effectué le test SUEST qui généralise le test de Hausman. L'hypothèse à tester était la suivante : H0 : l'hypothèse IIA est vérifiée.

Les résultats du tableau 11 nous amène à rejeter cette hypothèse au seuil de 5% (p-valeur = 0,000). Cela pose le problème de cohérence de la modélisation de type logit multinomial pour rendre compte des choix probabilistes.

Tableau 11 : Résultats du test SUEST

chi2( 36)

Prob > chi2

421,05

0,0000

Source : Données du CPC

Ainsi, la modélisation logit multinomial n'est plus appropriée pour comprendre le comportement des femmes. En pareille situation, la littérature recommande d'utiliser un modèle séquentiel. Puisque les modalités « méthode moderne » et « méthode traditionnelle » se ressemblent, nous

62

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

allons les mettre ensemble et créer une nouvelle modalité groupée appelée «utilise une méthode contraceptive (utilise)».

Nous allons tout d'abord chercher à comprendre le comportement des femmes lorsqu'elles décidaient d'utiliser ou non une méthode contraceptive (premier niveau de l'analyse). Ensuite, il s'agira de comprendre le comportement des femmes qui utilisaient une méthode moderne, comparativement aux femmes qui utilisaient une méthode traditionnelle, sachant qu'elles avaient choisi d'utiliser une méthode contraceptive (deuxième niveau de l'analyse).

4.1.4. Explication de la décision d'utiliser une méthode contraceptive

Nous allons utiliser un modèle logit dichotomique avec toutes les variables retenues à l'issue de la partie descriptive, pour rendre compte du comportement contraceptif des femmes.

4.1.4.1. Présentation du modèle

Le modèle que nous allons estimer est le suivant :

lyi = {

Où Xi est la transposée de la matrice des variables explicatives, /3 le vecteur des paramètres à estimer et E, l'erreur de modélisation associée à l'individu i.

l

log

l

lai_interv + [317NIF + [3 l g

8Re

4.1.4.2. Description du modèle de base

Le modèle estimé (modèle 1) est globalement significatif au seuil de 5 % (p-valeur=0,0000). Cela implique qu'il existe au moins un paramètre du modèle qui soit significativement différent de 0 ; en effet, quatre (04) variables (Rep_RS, Attit_MC3, Contact_media, Delai_interv) sont significatives au seuil de 5 %. En ce qui concerne le pouvoir explicatif du modèle, il est évalué par le pseudo-R2 de Mc Fadden qui donne une valeur de 51,13 % (Tableau 30, Annexe H).

63

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Toutefois, ces résultats doivent être pris sous réserve d'une éventuelle mauvaise modélisation et de l'influence que certaines femmes peuvent avoir sur la modélisation. Il est donc important de faire une analyse des résidus.

4.1.4.3.Diagnostic du modèle initial et sélection du meilleur modèle ? Analyse des résidus standardisés de Pearson

Le graphique des résidus standardisés (Figure 35, Annexe H) montre que certaines femmes se décrochent de façon significative des autres, de par leurs comportements. Ainsi toute femme ayant une valeur résiduelle supérieure à trois en valeur absolue semble être mal modélisée.

Ces femmes qui semblent influencer les paramètres du modèle et leur significativité sont au total six (06). La plupart d'entre elles avait repris les rapports sexuels (83,33 %), mais n'utilisait aucune méthode contraceptive (83,33 %) ; pourtant la plupart des partenaires y était favorable (66,67 %). Ces caractéristiques ne cadrent pas avec le profil que nous avons décrit dans le chapitre précédent. Ceci pourrait justifier l'influence de ces femmes sur les paramètres estimés. Nous allons donc les retirer successivement du modèle. A cet effet, nous estimons un deuxième modèle en retirant l'individu situé à la position 196 (ligne 196) qui se décroche très largement des autres (modèle 2), et ensuite nous allons retirer les autres individus qui semblent mal modélisés (modèle 3).

? Sélection du meilleur modèle

La précédente analyse montre que la présence des individus mal modélisés et atypiques dans l'échantillon peut biaiser les résultats des estimations. Les caractéristiques des modèles candidats sont renseignées dans le tableau ci-dessous :

Tableau 12 : Comparaison des modèles candidats pour le premier niveau de l'analyse

Modèle 1

Modèle 2

Modèle 3

-118,843

-111,579

-94,403*

LV20

Pseudo R2 (%)

60,35*

51,13

54,02

TBC21 (%)

87,32*

83,43

86,11

AUC (%)

94,34*

91,51

91,97

262,8061*

297,1593

311,6861

AIC

406,0745*

455,5746

440,9452

BIC

Source : Auteur (Données du CPC) * Meilleur modèle pour le critère courant

20 Log-Vraisemblance

21 Taux de Bon Classement

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Le modèle 3 semble être celui qui apporte une plus grande précision sur l'explication du phénomène. En effet, il maximise la vraisemblance, a un plus grand pouvoir explicatif, une plus grande aire en dessous de la courbe ROC (AUC) et minimise les critères d'information d'AKAIKE (AIC) et de SCHWARZ (BIC); en fin de compte, il respecte tous les critères retenus. En accord avec les différents critères de sélection, nous retenons donc le modèle 3. Cette étape montre à quel point la détection des points influents est importante pour améliorer la qualité du modèle.

? Test de bonne spécification du modèle retenu

Le test de Hosmer-Lemeshow est l'outil statistique approprié pour savoir si le modèle spécifié est bon ou mauvais. Il s'appuie sur les hypothèses suivantes :

? H0 : Le modèle estimé s'ajuste bien aux données (Goodness of fit)

? H1 : Le modèle estimé ne s'ajuste pas bien aux données.

Le tableau 31 (Annexe H) montre que le modèle estimé s'ajuste bien aux données et les résultats obtenus peuvent donc faire l'objet d'interprétations.

4.1.4.4. Interprétation des résultats du modèle final

En fin de compte, dix (10) variables se sont avérées déterminantes au seuil de 5 %, pour expliquer le recours à la contraception pendant la période postnatale. Il s'agit précisément et dans l'ordre décroissant de significativité : de la reprise ou non des rapports sexuels, du délai d'intervention, contact avec les médias, l'attitude du partenaire pendant la conversation sur les méthodes contraceptives, le statut matrimonial, le statut sérologique, la parité, le domaine d'activité de la femme, le niveau d'implication du partenaire dans le déroulement de la grossesse et la durée de la relation. Le tableau 13 présente les rapports de côte estimés ; les effets marginaux sont présentés dans le tableau 32 (Annexe H).

On note que les femmes qui n'utilisaient aucun média au moins une fois par semaine avaient 43,4 fois moins de chance d'utiliser une méthode contraceptive que les femmes qui utilisaient au moins un média (OR=0,023 ; IC à 95 % : 0,001-0,304). Toutes choses égales par ailleurs, la probabilité d'utiliser une méthode contraceptive augmenterait en moyenne de 0,39 si les femmes qui n'utilisaient aucun média au moins une fois par semaine décidaient d'en utiliser au moins un.

65

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Tableau 13 : Résultats du modèle retenu pour le premier niveau de choix

Variables

Odds ratio (OR)

IC à 95 %

P-value

Rep_RS

 
 
 

Oui

1

 
 

Non

0,003

0,000 - 0,004

0,000**

Del_RS (en jours)

 
 
 

<=60

1

 
 

]60 - 90]

1,236

0,441 - 3,464

0,687

]90 - 120]

0,771

0,245 - 2,424

0,657

> 120

1,207

0,388 - 3,753

0,744

Attit_MC3

 
 
 

Positive

1

 
 

Négative/Pas

0,135

0,020 - 0,876

0,036*

NC

0,265

0,105 -0,669

0,005**

Cons2

 
 
 

Oui

1

 
 

Non

0,268

0,067 - 1,073

0,063

Désir_enfant

 
 
 

Les deux

1

 
 

Un seul

0,600

0,220 - 1,637

0,319

Non

1,267

0,304 - 5,270

0,744

GR_IMP2

 
 
 

Impliqué

1

 
 

Pas/Faiblement Impliqué

0,174

0,032 - 0,945

0,043*

StatMat

 
 
 

Célibataire

1

 
 

Union libre

1,598

0,389 - 6,563

0,515

Mariée

0,888

0,197 - 3,999

0,877

Autre

0,125

0,024 - 0,640

0,013*

Vi_part

 
 
 

Oui

1

 
 

Non

1,474

0,398 - 5,456

0,561

Stat_Serologique

 
 
 

Séropositive

1

 
 

Séronégative

0,184

0,043 - 0,772

0,021*

CAF3

 
 
 

[15 - 20]

1

 
 

]20 - 30]

4,246

0,853 - 21,119

0,077

Plus de 30 ans

1,944

0,043 - 0,772

0,496

Parité1

 
 
 

[0 - 1]

1

 
 

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

66

[2 - 4]

3,809

1,198 - 12,103

0,023*

5 et plus

2,941

0,470 - 18,387

0,249

Domaine_part

 
 
 

Sans emploi

1

 
 

Primaire

1,752

0,150 - 20,381

0,654

Secondaire

1,039

0,181 - 5,942

0,965

Tertiaire

1,848

0,398 - 8,566

0,432

Domaine_activite

 
 
 

Sans emploi

1

 
 

Secondaire

0,359

0,086 - 1,505

0,162

Tertiaire

0,328

0,125 - 0,857

0,023*

Dur_rel

 
 
 

Moins d'un an

1

 
 

1 à 5 ans

0,115

0,013 - 0,956

0,045*

Plus de 5 ans

0,108

0,011 - 1,055

0,056

Contact_média

 
 
 

Oui

1

 
 

Non

0,023

0,001 - 0,304

0,004**

Délai_interv

 
 
 

CC 1er Trim

1

 
 

CC 2e Trim

7,777

2,216 - 27,294

0,001**

COC 1er Trim

3,441

0,934 - 12,671

0,063

COC 2e Trim

0,979

0,3340 - 2,815

0,969

NIF

 
 
 

Sans niveau/Primaire

1

 
 

Secondaire

0,374

0,076 - 1,832

0,225

Supérieur

0,845

0,123 - 5,780

0,864

Religion_f1

 
 
 

Catholicisme

1

 
 

Christianisme (Autre)

0,478

0,200 - 1,141

0,097

Islam

0,750

0,079 - 7,108

0,803

Autre

16,250

0,014 - 18131,97

0,436

LnRev

0,723

0,337 - 1,552

0,407

Constante

9261,107

1,488 -5.76e+07

0,040*

Pseudo R2

0,6035

LV

-94,403047

TBC

87,32 %

Source : Données du CPC (Sorties du logiciel Stata) * Significatif au seuil 5 %

** Significatif au seuil 1 %

(L'odds ratio prend la valeur 1 pour les modalités de référence).

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67

L'attitude du partenaire au cours des conversations sur les méthodes contraceptives avait également un effet notable sur le recours à la contraception. Les femmes dont les partenaires adoptaient une attitude positive au cours desdites conversations avaient respectivement 7 et 3 fois plus de chance d'utiliser les méthodes contraceptives que celles dont les partenaires avaient une attitude négative ou passive (OR=0,135 ; IC à 95 % : 0,020-0,876), et celles qui n'avaient pas eu des discussions sur le sujet avec leurs partenaires (OR=0,265 ; IC à 95 % : 0,105-0,669). Les discussions sur les méthodes contraceptives augmenteraient la probabilité d'en utiliser de 0,11.

Les femmes qui n'avaient pas repris les rapports sexuels avaient 333,3 fois moins de chance d'utiliser les méthodes contraceptives, relativement aux autres femmes (OR=0,003 ; IC à 95 % : 0,000-0,004). Toutes choses égales par ailleurs, la probabilité d'utiliser une méthode contraceptive augmentait en moyenne de 0,77 lorsque les femmes recommençaient à avoir des rapports sexuels avec leurs conjoints.

Les femmes ayant reçu le conseil post-test classique au deuxième trimestre de la grossesse avaient 7 fois plus de chance d'utiliser une méthode contraceptive que les femmes ayant reçu la même intervention au premier trimestre (OR=7,777 ; IC à 95 % : 2,216-27,294). Théoriquement, si une femme qui avait reçu le conseil post-test classique au premier trimestre recevait la même intervention au second trimestre de sa grossesse, la probabilité d'utilisation des méthodes

contraceptives aurait augmenté de 0,15.

 
 
 
 
 

Figure 19 : Evolution de la probabilité d'utilisation des

Figure 20

:

Evolution

de

la

probabilité

méthodes contraceptives selon la reprise ou non des

d'utilisation

des

méthodes

contraceptives en

rapports sexuels

fonction du délai d'intervention

 
 
 
 

Source : Données du CPC

 
 
 

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

68

 
 
 
 
 

Les femmes divorcées, séparées, veuves (et autres) étaient les moins susceptibles d'utiliser les méthodes contraceptives ; elles avaient en effet 8 fois moins de chance de recourir à la contraception, relativement aux célibataires (OR=0,125 ; IC à 95 % : 0,024-0,640).

En ce qui concerne le statut sérologique, les femmes séropositives avaient 5 fois plus de chance de recourir à la contraception, relativement aux femmes séronégatives (OR=0,184 ; IC à 95 % : 0,043-0,772). Comme le montre la figure 22 ci-dessous, la probabilité d'utiliser une méthode contraceptive aurait augmenté de 0,1 pour une femme nouvellement infectée, toutes choses égales par ailleurs.

Figure 21 : Evolution de la probabilité d'utilisation des méthodes contraceptives selon le statut matrimonial

Figure 22 : Evolution de la probabilité d'utilisation des méthodes contraceptives selon le statut sérologique

Source : Données du CPC

De façon générale, les femmes ayant entre deux et quatre enfants avaient 3,8 fois plus de chance de recourir à la contraception après l'accouchement, par rapport aux femmes qui avaient au plus un enfant étaient plus susceptibles d'utiliser les méthodes contraceptives, relativement à celles qui avaient au plus un enfant (OR=3,809 ; IC à 95 % : 1,198-12,103).

Les femmes qui trouvaient que leurs partenaires n'étaient pas assez voir pas du tout impliqués dans le déroulement de la précédente grossesse avaient 5,7 fois moins de chance d'utiliser les méthodes contraceptives que les autres de femmes (OR=0,174 ; IC à 95 % : 0,032-0,945).

69

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Un autre facteur ayant eu un effet significatif sur le recours aux méthodes contraceptives est la durée de la relation. Les femmes qui avaient déjà vécu entre un et cinq ans avec leurs partenaires avaient 8,6 fois plus de chance de recourir à la contraception après l'accouchement que celles qui étaient en début de relation (moins d'un an), (OR=0,115 ; IC à 95 % : 0,013-0,956). Théoriquement, si une femme passait plus d'un an avec son conjoint, la probabilité d'utiliser les méthodes contraceptives diminuait en moyenne de 0,12 comme le montre la figure 24 ci-dessous.

Figure 23 : Evolution de la probabilité d'utilisation des méthodes contraceptives selon le niveau d'implication du partenaire dans la grossesse

Figure 24 : Evolution de la probabilité d'utilisation des méthodes contraceptives selon la durée de la relation

Source : Données du CPC

Ayant ainsi présenter les facteurs susceptible d'influencer la décision des femmes sur l'utilisation ou non des méthodes contraceptives pendant la période postnatale, il importe de montrer comment s'effectuait le choix entre « méthode moderne » et « méthode traditionnelle », chez les femmes qui utilisaient une méthode contraceptive.

4.1.5. Explication du choix de la méthode contraceptive

Dans cette section, on restreint notre échantillon aux femmes utilisant une méthode contraceptive, afin de déterminer les facteurs pouvant influencer leur choix (méthode moderne ou méthode traditionnelle). Le processus d'estimation du modèle est identique au précédent.

70

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

4.1.5.1. Présentation du modèle

Le modèle que nous allons estimer est le suivant :

{ {

Où reste toujours la transposée de la matrice des variables explicatives, le vecteur des

paramètres à estimer et l'erreur de modélisation associée à l'individu . 4.1.5.2. Description du modèle de base

Le modèle de base estimé (modèle a) est globalement significatif au seuil de 5 % (p-valeur=0,0003). Le pseudo-R2 de Mc Fadden est de 25,00 % (Tableau 30, Annexe H). Ce qui nous fait penser qu'au moins une des variables déterminantes pour le premier niveau de l'analyse, ne l'est plus lorsque les femmes doivent choisir une méthode contraceptive ; en effet, six (06) variables (la participation à une consultation sur le planning familial, le statut sérologique, le statut matrimonial, le domaine d'activité, le délai de reprise des rapports sexuels et le groupe d'âge) semblent être pertinentes pour expliquer les choix contraceptifs des femmes.

Toutefois, ces résultats doivent aussi être pris sous réserve d'une éventuelle mauvaise modélisation et de l'influence que certaines femmes peuvent avoir sur la modélisation. Il est donc important de faire ici aussi une analyse des résidus.

4.1.5.3. Diagnostic du modèle initial et sélection du meilleur modèle

Après l'analyse des résidus standardisés de Pearson, qui nous permettra d'éliminer les individus mal modélisés, nous sélectionnerons le meilleur modèle en nous appuyant sur les critères d'information.

? Analyse des résidus standardisés de Pearson

Le graphique des résidus standardisés (Figure 36, Annexe H) montre que certaines femmes se décrochent de façon significative des autres, de par leur comportement. Ainsi toute femme ayant une valeur résiduelle supérieure à deux en valeur absolue semble être mal modélisée.

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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Ces femmes qui semblent influencer les paramètres du modèle et leur significativité sont au total treize (13). Elles étaient en majorité séronégatives (84,62 %), utilisaient une méthode contraceptive traditionnelle (61,54 %), mais n'avaient participé à aucune consultation relative à la planification familiale (76,92 %). Par ailleurs, toutes ces femmes avaient repris les rapports sexuels, et seulement 15 % d'entre elles ne désiraient plus avoir d'enfants. Pour la suite, nous allons les retirer successivement du modèle de base.

? Sélection du meilleur modèle

Nous avons estimé un second modèle en omettant l'individu qui se décroche très largement des autres (modèle b), ainsi qu'un troisième modèle en retirant les autres individus qui semblent mal modélisés (modèle c). Les résultats du diagnostic des modèles candidats sont renseignés dans le tableau 14 ci-dessous :

Tableau 14 : Comparaison des modèles candidats pour le deuxième niveau de l'analyse

 

LV

Pseudo R2 (%)

TBC (%)

AUC (%)

AIC

BIC

Modèle a

-106,376

25,00

74,88

82,03

284,7524

405,4193

Modèle b

-102,645

27,16

75,24

83,18

277,2909

397,7867

Modèle c

-67,315*

48,57*

82,23*

91,85*

204,6311*

319,5432*

Source : Données du CPC * Meilleur modèle pour le critère courant

Comparativement aux autres modèles, le modèle final (modèle c) apporte une plus grande précision sur l'explication du phénomène. En effet, il maximise la log vraisemblance, a un plus grand pouvoir explicatif, un taux de bon classement plus élevé, et une plus grande aire en dessous de la courbe ROC; en outre ce modèle minimise les critères d'information d'AKAIKE et de SCHWARZ. Par ailleurs, le tableau 31 (Annexe H) montre que le modèle estimé s'ajuste bien aux données et les résultats obtenus peuvent donc faire l'objet d'interprétations. Ainsi, en accord avec les différents critères de sélection, nous retenons le modèle c.

4.1.5.4.Interprétation des résultats du modèle final

Finalement, quinze (15) variables se sont avérées déterminantes au seuil de 5 %, pour expliquer les choix contraceptifs pendant la période postnatale. Les résultats du modèle final sont présentés dans le tableau 15 ci-dessous. Nous nous attarderons uniquement sur les variables d'intérêt de notre étude.

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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Tableau 15 : Résultats du modèle retenu pour le deuxième niveau de choix

Variables

Odds ratio (OR)

IC à 95 %

P-value

Rep_RS

 
 
 

Oui

1

 
 

Non

3,831

7,70e-07 - 1,91e+07

0,864

Del_RS

 
 
 

<=60

1

 
 

]60 - 90]

2,563

0,767 - 8,561

0,126

]90 - 120]

1,675

0,366 - 7,650

0,505

> 120

39,555

6,393 - 244,728

0,000**

Attit_MC3

 
 
 

Positive

1

 
 

Négative/Passive

30,673

0,493 - 1905,953

0,104

NC

3,858

1,020 - 14,590

0,047*

Cons2

 
 
 

Oui

1

 
 

Non

0,019

0,003 - 0,113

0,000**

Désir_enfant

 
 
 

Les deux

1

 
 

Un seul

0,051

0,007 - 0,333

0,002**

Non

0,150

0,027 - 0,816

0,028*

GR_IMP2

 
 
 

Impliqué

1

 
 

Pas/Faiblement Impliqué

0,947

0,041 - 21,766

0,973

StatMat

 
 
 

Célibataire

1

 
 

Union libre

41,377

4,484 - 387,756

0,001**

Mariée

45,946

4,709 - 448,311

0,001**

Autre

62,005

4,134 - 929,856

0,003**

Vi_part

 
 
 

Oui

1

 
 

Non

11,847

1,668 - 84,130

0,013*

Stat_Serologique

 
 
 

Séropositive

1

 
 

Séronégative

0,009

0,000 - 0,175

0,002**

CAF3

 
 
 

[15 - 20]

1

 
 

]20 - 30]

29,567

2,483 - 351,960

0,007**

Plus de 30 ans

3,290

0,196 - 54,974

0,407

Parité1

 
 
 

[0 - 1]

1

 
 

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[2 - 4]

0,102

0,015 - 0,661

0,017*

5 et plus

1,077

0,078 - 14,728

0,955

Domaine_part

 
 
 

Sans emploi

1

 
 

Primaire

0,324

0,012 - 8,759

0,503

Secondaire

63,983

5,039 - 812,426

0,001**

Tertiaire

12,901

1,519 - 109,564

0,019*

Domaine_activite

 
 
 

Sans emploi

1

 
 

Secondaire

1,044

0,154 - 7,057

0,964

Tertiaire

0,113

0,033 - 0,393

0,001**

Dur_rel

 
 

Moins d'un an

1

 
 

1 à 5 ans

0,074

0,007 - 0,703

0,023*

Plus de 5 ans

1,313

0,143 - 12,061

0,809

Délai_interv

 
 
 

CC 1er Trim

1

 
 

CC 2e Trim

0,230

0,047 - 1,114

0,068

COC 1er Trim

0,967

0,160 - 5,822

0,971

COC 2e Trim

0,320

0,070 - 1,461

0,141

NIF

 
 
 

Sans niveau/Primaire

1

 
 

Secondaire

12,434

1,427 - 108,348

0,022*

Supérieur

24,546

1,882 - 320,011

0,015*

Religion_f1

 
 
 

Catholicisme

1

 
 

Christianisme (Autre)

0,682

0,229 - 2,027

0,492

Islam

0,008

0,000 - 0,169

0,002**

Autre

 
 
 

LnRev

0,174

0,057 - 0,527

0,002**

Constante

7,62e+08

2900,908 - 2e+14

0,001*

Pseudo R2

0,4857

LV

-67,315

TBC

82,23 %

Source : Données du CPC * Significatif au seuil 5 %

** Significatif au seuil 1 %

(L'odds ratio prend la valeur 1 pour les modalités de référence).

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Les femmes qui n'avaient pas participé à une consultation sur le planning familial avaient 52,6 fois moins de chance d'utiliser les méthodes contraceptives modernes, relativement à celles qui avaient assisté à une consultation (OR=0,019 ; IC à 95 % : 0,003-0,113). Toutes choses égales par ailleurs, si les femmes qui n'avaient jamais participé à une consultation sur le planning familial avaient eu l'occasion de le faire, leur probabilité de recourir à la contraception aurait augmenté de 0,4.

Les femmes âgées de 20 à 30 ans avaient 29,5 fois plus de chance que les plus jeunes, de recourir aux méthodes modernes après l'accouchement (OR=29,567 ; IC à 95 %: 2,483-351,960). Toutes choses égales par ailleurs, la probabilité d'utiliser une méthode moderne augmenterait de 0,37 pour les femmes d'au plus 20 ans qui seraient devenu majeures.

Les femmes qui entretenaient une relation d'une durée allant de un à cinq ans avaient 13,5 fois moins de chance de recourir aux méthodes contraceptives modernes six mois après l'accouchement (OR=0,074 ; IC à 95 % : 0,007-0,703). De façon théorique, la probabilité d'utiliser une méthode contraceptive moderne aurait diminué de 0,28 chez les femmes dont la durée de la relation serait passée de moins d'un an à « 1-5 ans ».

Figure 25 : Evolution de la probabilité d'utilisation des méthodes modernes selon l'âge de la femme

Figure 26 : Evolution de la probabilité d'utilisation des méthodes modernes selon la durée de la relation

Source : Données du CPC

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Par ailleurs, les femmes qui vivaient en union libre, celles qui étaient mariées et celles qui avaient un autre statut matrimonial, avaient respectivement 41,3 (OR=41,377 ; IC à 95 % : 4,484-387,756), 45,9 (OR=45,946 ; IC à 95 % : 4,709-448,311) et 62 fois plus de chances (OR=62,005 ; IC à 95 % : 4,134-929,856) d'utiliser une méthode contraceptive moderne que les célibataires. Aussi, si une femme célibataire changeait de statut matrimonial, la probabilité d'utiliser une méthode contraceptive moderne augmenterait de 0,4.

Les femmes qui ne vivaient pas sous le même toit que leurs partenaires avaient 11,8 fois plus de chance d'utiliser une méthode contraceptive moderne (OR=11,847 ; IC à 95 % : 1,668-84,130).

Les femmes qui exerçaient dans le domaine tertiaire avaient 8,8 fois moins de chance d'utiliser une méthode contraceptive moderne (OR=0,113 ; IC à 95 % : 0,033-0,393).

L'obédience religieuse avait aussi un effet significatif sur le choix contraceptif. Les femmes musulmanes qui décidaient de recourir à la contraception six mois après un accouchement, avaient 125 fois moins de chance d'utiliser les méthodes modernes que les catholiques (OR=0,008 ; IC à 95 % : 0,000-0,169). Théoriquement, si une femme décidait de se convertir à l'islam, sa probabilité d'utiliser une méthode contraceptive moderne aurait diminué de 0,41 comme le montre la figure 27.

La probabilité d'utiliser les méthodes contraceptives modernes augmentait aussi avec le niveau d'instruction. En effet, les femmes du supérieur et du secondaire avaient respectivement environ 24,5 (OR=24,546 ; IC à 95 %: 1,882-320,011) et 12,4 fois plus de chance (OR=12,434 ; IC à 95 %: 1,427-108,384) d'utiliser une méthode contraceptive moderne, relativement aux femmes du primaire ou sans niveau. Aussi, la probabilité d'utiliser une méthode contraceptive augmenterait en moyenne de 0,27 si une femme sans niveau ou du niveau primaire accédait au secondaire ; cette même probabilité augmenterait de 0,35 si ladite femme accédait au niveau supérieur (Figure 28).

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Figure 27 : Evolution de la probabilité d'utilisation des méthodes modernes selon la religion de la femme

Figure 28 : Evolution de la probabilité d'utilisation des méthodes modernes selon le niveau d'instruction de la femme

Source : Données du CPC

On note que les femmes qui avaient repris les rapports sexuels dans un délai de plus de 120 jours après l'accouchement, avaient 39,5 fois plus de chance d'utiliser une méthode moderne que les femmes qui avaient repris les rapports sexuels plus tôt (délai inférieur à 60 jours), (OR=39,555 ; IC à 95 % : 6,393-244,728). De plus, la probabilité d'utiliser une méthode moderne aurait augmenté en moyenne de 0,4 si les femmes qui avaient repris les rapports sexuels plus tôt, repoussaient le délai à plus de 120 jours (Figure 29).

Le statut sérologique était aussi discriminatoire dans le choix des méthodes contraceptives. Les femmes séronégatives avaient 111,1 fois moins de chance d'utiliser les méthodes modernes par rapport aux femmes séropositives (OR=0,009 ; IC à 95 % : 0,000-0,175). Aussi de façon théorique, la probabilité de recourir aux méthodes modernes augmenterait de 0,4 en moyenne pour les femmes nouvellement infectées (Figure 30).

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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Figure 29 : Evolution de la probabilité d'utilisation des méthodes modernes selon le délai de reprise des rapports sexuels

Figure 30 : Evolution de la probabilité d'utilisation des méthodes modernes selon le statut sérologique

Source : Données du CPC

4.1.6. Synthèses des résultats des deux modèles

En résumé des deux modèles, il ressort que dans l'arbitrage des choix contraceptifs, les femmes avaient tout d'abord un premier choix qui s'imposait à elles : celui d'utiliser ou de ne pas utiliser les méthodes contraceptives. Les critères qui déterminaient le choix du recours ou du non recours aux méthodes contraceptives sont par ordre de significativité : la reprise ou non des rapports sexuels, le délai d'intervention, contact avec les médias, l'attitude du partenaire pendant la conversation sur les méthodes contraceptives, le statut matrimonial, le statut sérologique, la parité, le domaine d'activité de la femme, le niveau d'implication du partenaire dans le déroulement de la grossesse et la durée de la relation.

Ayant fait le choix de recourir à la contraception, un second choix s'imposait à ces dernières, celui du type de méthodes contraceptives. En effet, elles pouvaient décider d'utiliser soit une méthode moderne, soit une méthode traditionnelle. Ce second choix était déterminé à partir des critères suivants, toujours par ordre de significativité : le délai de reprise des rapports sexuels, la participation à une consultation de planning familial, le statut matrimonial, les domaines d'activité de la femme et du partenaire, statut sérologique, le désir d'avoir d'autres enfants, la

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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

religion, le revenu, l'âge, la cohabitation avec le partenaire, le niveau d'instruction de la femme, le nombre d'enfants, la durée de la relation et l'attitude du partenaire vis-à-vis de la planification familiale.

Ainsi donc, le délai d'intervention et le statut sérologique étaient importants pour le premier niveau de choix, tandis que les femmes s'appuyaient sur le statut sérologique et le niveau d'instruction uniquement au deuxième niveau de choix : ce qui confirme les hypothèses de recherche que nous avons émises.

4.2. Discussion des résultats

La discussion des résultats sera structurée autour des points suivants : ? Les principaux facteurs associés à la pratique contraceptive ; ? Les limites de l'étude.

4.2.1. Des facteurs associés au recours à la contraception

Dans notre étude, nous avons observé que le recours à la contraception en postpartum était associé au statut VIH positif (P-valeur = 0,021, modèle 1). Ce résultat est similaire à celui décrit par AKINRINOLA et al., au Nigéria en 2014. Par contre BROU et collaborateurs ont trouvé en 2009 à Abidjan que le statut VIH de la femme n'influençait pas significativement le recours à la contraception. Le résultat obtenu dans notre contexte, s'expliquerait par le fait que la majorité des femmes séropositives (73,33 %) avaient repris les rapports sexuels très tôt, et souhaitaient se prémunir d'une grossesse précoce. Par ailleurs, environ 9 femmes sur 10 avaient partagé les résultats de leur test du VIH avec les partenaires, et la majorité des partenaires adoptait une attitude positive au cours des conversations sur l'utilisation des méthodes contraceptives.

Les femmes d'un niveau d'étude supérieur avaient plus de chance d'utiliser une méthode contraceptive moderne, relativement aux femmes sans niveau/primaire. Ce résultat est similaire à celui trouvé par AURORA et SILVANA en 2001 au Maroc, et par NGUEYAP en 2000 en Afrique subsaharienne. Dans notre contexte, ceci s'explique par l'acquisition des nouvelles connaissances (notamment en matière de contraception) chez les femmes de niveau d'instruction supérieur.

En ce qui concerne la religion, les femmes musulmanes utilisaient beaucoup plus les méthodes traditionnelles. Ceci pourrait être dû au fait que la plupart des femmes musulmanes avait au plus

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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

un niveau d'instruction primaire, et n'avait pas assez d'informations sur les méthodes contraceptives modernes.

Nous avons également observé que les femmes célibataires utilisaient beaucoup moins les méthodes contraceptives modernes relativement aux autres femmes. Ceci s'explique dans notre contexte par le fait qu'elles étaient les plus jeunes, et avaient moins d'enfants, relativement aux femmes mariées ou en union.

4.2.2. Des limites de l'étude

En dépit du fait que cette étude apporte des informations sur les facteurs susceptibles d'influencer le recours à la contraception et les choix contraceptifs, chez les femmes sortant d'une grossesse, nous souhaitons souligner certaines faiblesses à prendre en compte lors de l'exploitation de ces résultats.

La première limite de cette étude concerne l'exhaustivité des variables susceptibles d'influencer le recours à la contraception en postpartum immédiat, en contexte VIH. Il s'agit notamment de variables comme le mode d'accouchement (qui peut être par césarienne ou non), la pratique de l'avortement dans l'entourage de la femme, le nombre et le type de partenaires sexuels. La présence de ces variables aurait permis d'étudier divers interactions et produit des informations supplémentaires à prendre en compte dans la compréhension du recours à la contraception en contexte VIH. Elles ont été écartées de l'étude en raison du taux élevé de valeurs manquantes pour certaines.

Une autre limite de ce travail est la méthode d'imputation choisie pour les données manquantes de la variable « revenu ». Nous avons utilisé d'une part les variables niveau d'instruction de la femme et niveau d'instruction du partenaire pour former des strates ; et à l'intérieur de chaque strate, nous affections aux observations manquantes, le revenu moyen correspondant. Cette méthode nous est apparue pertinente sur le plan épidémiologique, mais n'a pas fait l'objet d'une validation.

Enfin, la taille de l'échantillon utilisé pour le deuxième modèle a pu avoir un impact sur l'estimation des coefficients, et de ce fait sur la robustesse des résultats. En effet, en restreignant l'échantillon de départ aux femmes utilisant une méthode contraceptive, la taille de l'échantillon d'étude s'est trouvée diminuée de plus d'un tiers (40,2 %).

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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

CONCLUSION GENERALE

Il était question dans ce travail d'étudier le recours à la contraception, six mois après l'accouchement chez les femmes qui connaissaient leur statut sérologique. Pour cela nous avons utilisé les données d'un échantillon de femmes recrutées et suivies dans le cadre du projet Prenahtest conduit entre 2009 et 2011 au Cameroun. Les analyses descriptives nous ont permis de décrire la population sur laquelle portait l'étude et de caractériser les femmes qui utilisaient une méthode contraceptive. Par la suite nous avons ressorti les facteurs qui influençaient le recours à la contraception et les choix contraceptifs par le biais d'un modèle séquentiel. Nos décisions ont été prises au seuil de 5 %.

Les principaux résultats auxquels nous avons abouti sont les suivants :

A six mois postpartum, un peu plus de quatre femmes sur dix (40,2 %) n'utilisaient aucune méthode contraceptive durant la période postnatale. Les femmes qui utilisaient au moins une méthode contraceptive représentaient 59,8 % de la population totale; soient 36,5 % pour une méthode moderne et 23,3 % pour une méthode traditionnelle. Par ailleurs, la prévalence du VIH dans la population générale était de 12,5 % et les femmes séropositives étaient pour la plupart, âgées de 20 à 30 ans (53,3 %), et avaient un niveau d'étude secondaire (64,4 %). Les femmes incluses dans le projet ont été randomisées en deux grands groupes d'intervention : 49,3 % des femmes avait reçu le conseil post-test classique, et le reste (50,7 %) a reçu le conseil post-test orienté vers le couple. Elles recevaient ces interventions soit au premier trimestre (43,5 %), soit au deuxième trimestre de la grossesse (56,5 %).

En général, les femmes qui utilisaient une méthode contraceptive vivaient sous le même toit que leurs partenaires, avaient entre deux et quatre enfants, trouvaient que leur conjoint était impliqué dans le déroulement de la grossesse précédente. De plus, ce dernier était favorable à l'utilisation des méthodes contraceptives.

Le choix de la méthode contraceptive passait par un choix préliminaire qui concernait le fait d'utiliser ou de ne pas utiliser une méthode contraceptive ; par la suite, les femmes qui décidaient de recourir à la contraception pendant la période postnatale, opéraient un second choix entre les méthodes modernes et les méthodes traditionnelles.

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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Les femmes qui avaient reçu le conseil post-test classique au deuxième trimestre de la grossesse avaient 7 fois plus de chance d'utiliser une méthode contraceptive que les femmes ayant reçu la même intervention au premier trimestre (OR=7,777 ; IC à 95 % : 2,216-27,294).

En ce qui concerne le statut sérologique, les femmes séropositives avaient 5 fois plus de chance de recourir à la contraception, relativement aux femmes séronégatives (OR=0,184 ; IC à 95 % : 0,043-0,772). En outre, les femmes séronégatives avaient 111,1 fois moins de chance d'utiliser les méthodes modernes par rapport aux femmes séropositives (OR=0,009 ; IC à 95 % : 0,0000,175).

Les femmes des niveaux d'instruction supérieur et secondaire avaient respectivement environ 24,5 (OR=24,546 ; IC à 95 %: 1,882-320,011) et 12,4 fois plus de chance (OR=12,434 ; IC à 95 %: 1,427-108,384) d'utiliser une méthode contraceptive moderne, relativement aux femmes du primaire ou sans niveau.

Les femmes qui trouvaient que leurs partenaires n'étaient pas assez voir pas du tout impliqués dans le déroulement de la précédente grossesse avaient 5,7 fois moins de chance d'utiliser les méthodes contraceptives que les autres de femmes (OR=0,174 ; IC à 95 % : 0,032-0,945).

Au sortir de cette étude et au vu de nos résultats, nous recommandons :

· Au Centre Pasteur du Cameroun

De continuer cette étude en augmentant la taille de l'échantillon et en prenant en compte les variables comme « le mode d'accouchement », « le type d'allaitement » et la « pratique de l'avortement » dans l'entourage de la femme, qui pourront sans doute permettre de mieux expliquer le phénomène étudié.

· A la communauté scientifique nationale et aux acteurs de la santé publique

De prendre en compte les possibles similarités entre les femmes utilisant une méthode contraceptive moderne et celles utilisant une méthode traditionnelle, dans la mise en place des interventions relatives au recours à la contraception. Ceci permettra d'économiser les ressources, que ce soit en termes de temps ou d'argent.

· Au ministère de la santé publique

- De promouvoir la sensibilisation des populations afin de les amener à comprendre l'importance de l'utilisation des méthodes contraceptives pour l'amélioration de la santé sexuelle et reproductive.

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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

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- D'élaborer un document qui définit la politique de planification familiale. Certes, il existe des services en charge de la planification familiale au Cameroun, mais il n'existe pas un document officiel qui définit clairement la politique de planification familiale.

BIBLIOGRAPHIE

[1] AHMADOU A., JUTAND M-A., 2011, `Analyse des données épidémiologiques : Régression linéaire multiple', UE STA201, Master 2 Santé Publique, Spécialité Epidémiologie, Université Victor Segalen Bordeaux 2, disponible sur http://campus.isped.u-bordeaux2.fr/.

[2] AKINRINOLA B., KEOGH S., AKINYEMI O., DZEKEDZEKE K., AWOLUDE O., ADEWOLE I., 2014, `Differences in Unintended Pregnancy, Contraceptive Use and Abortion by HIV Status Among Women In Nigeria and Zambia'. Reproductive Health Matters, 20(39,

Suppl):39-49.

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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

ANNEXES

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

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ANNEXE A : PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL

Le Centre Pasteur du Cameroun (CPC) est un établissement public administratif camerounais doté de l'autonomie financière et de la personnalité juridique. Il a été créé en 1959 à Yaoundé. Il dispose depuis 1985 d'une Annexe à Garoua, et depuis 2004 d'une antenne à Douala. Il est placé sous la double tutelle des Ministères de la Santé Publique et des Finances. Il est organisé tel qu'indiqué dans le tableau 1.1 de l'annexe 1. Le CPC est membre du Réseau International des Instituts Pasteur (RIIP) dont il partage la mission principale de la lutte contre les maladies infectieuses. Assurant dans ce but quatre missions : Service, Santé Publique, Formation et Recherche.

Pour mener à bien ses missions de service (analyses biomédicales, Hygiène et environnement, vaccinations), le Centre Pasteur du Cameroun dispose de Laboratoires de : Virologie, Hématologie, Bactériologie, Parasitologie, Mycobactériologie, Biochimie, Immunosérologie, Anatomocytopathologie.

Sur le plan de la recherche, les différents thèmes de recherche s'appuient sur les priorités de santé publique du Cameroun et de la sous-région. Entre 2011 et 2012, le Centre Pasteur du Cameroun a développé 23 projets sur les thèmes suivants: VIH/SIDA, Hépatites, Arbovirus et virus de fièvres, hémorragiques, Grippe humaine, Tuberculose et Ulcère de Buruli, Résistance aux agents anti-infectieux, Bactériologie de l'environnement (salmonelloses, légionelloses) - Carences nutritionnelles- Exposition humaine aux pesticides et aux métaux lourds. Le Centre Pasteur dispose d'un laboratoire de niveau de haute sécurité biologique BSL 3 (P3).Tous ces programmes se font en collaboration avec des structures et organisations nationales et internationales et bénéficient de financements de différents bailleurs de fonds (Agence Nationale de la Recherche sur le Sida et les hépatites (ANRS France), RIIP, Ministère français des Affaires Etrangères et Européennes, Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche (France), Agence nationale pour la recherche (France), EGPAF, Union Européenne, FAO, OS, HKI, Fondation privées comme Total, FGSK ou Sanofi Pasteur.

Sur le plan de la santé publique, le CPC assure des missions de laboratoire national de référence et de santé publique pour plusieurs maladies. Il assure également des missions non seulement pour le Cameroun, mais aussi pour la sous-région dans les domaines tels que : la surveillance

91

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

épidémiologique des maladies, les investigations d'épidémies, le contrôle qualité externe des laboratoires, notamment pour la participation aux grands programmes nationaux (exemple : le programme national de lutte contre l'infection à VIH/SIDA).

Dans ses missions de formation, le CPC dispose d'une école de formation de techniciens médico-sanitaires en analyses médicales qui forme chaque année une promotion de 20 techniciens aux techniques d'analyses biomédicale. Par ailleurs, il accueille des étudiants des universités nationales et internationales quels que soient les domaines d'étude en biologie et santé publique, notamment en Licence, Master, thèse de Doctorat, ainsi que des médecins en spécialisation et des techniciens de laboratoire dans le cadre de la formation continue.

Les personnels scientifiques du Centre Pasteurs sont tous évalués par une commission du RIIP, la Commission d'Évaluation des Personnels Scientifiques de recrutement Local. En 2012, les chercheurs et scientifiques du Centre Pasteur du Cameroun ont signé / cosigné 17 publications dans des journaux internationaux à comité de lecture.

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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Figure 31 : Organigramme du CPC

Source : Documents internes.

93

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

ANNEXE B : DE LA TRANSMISSION MERE-ENFANT DU SIDA

Encadré 1 : Aperçu sur la TME.

L Péi d l Tii A.

La PTME a pour objectif de diminuer la transmission verticale du VIH. C'est-à-dire, le passage du virus VIH d'une mère séropositive à son enfant, lors de la grossesse, l'accouchement ou l'allaitement.

? Moments critiques et les taux de transmission

En l'absence de toute intervention, le taux de transmission du VIH de la mère à l'enfant varie entre 15 et 30 % si l'enfant est nourri au lait artificiel; ce taux peut atteindre 30 à 45 % quand l'enfant est allaité au sein. La transmission peut survenir pendant la grossesse, pendant le travail d'accouchement et l'accouchement lui-même ainsi que pendant la période d'allaitement.

? Facteurs influençant la transmission

Les facteurs qui influencent la transmission mère-enfant peuvent être liés à la mère, à l'enfant ou encore à l'accouchement

Tableau 16 : Facteurs associés à la PTME

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source : République Islamique de Mauritanie, Ministre de la Santé et des Affaires Sociales, 2008.

94

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

> Interventions spécifiques PTME

Le paquet d'interventions spécifiques PTME comprend :

- L'identification des femmes séropositives à travers le (conseil et) dépistage du VIH,

- L'usage des antirétroviraux chez femmes enceintes séropositives,

- Les pratiques obstétricales à moindre risque,

- Le conseil et le support pour une alimentation à moindre risque pour l'enfant,

- Le suivi de la mère, de son enfant et éventuellement de sa famille.

> Prise en charge élargie de la PTME

Pour une réduction significative de l'infection à VIH chez l'enfant, l'Organisation Mondiale de la Santé et les autres agences des Nations Unies préconisent une approche élargie basée sur quatre piliers :

1) La prévention primaire du VIH ciblant principalement les femmes en âge de procréer,

2) La prévention des grossesses non désirées chez les femmes VIH+,

3) Les interventions "spécifiques" PTME ciblant la femme enceinte VIH+,

4) La prise en charge de la femme séropositive, de son enfant et de sa famille.

Source : République Islamique de Mauritanie, Ministre de la Santé et des Affaires Sociales, 2008.

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

95

ANNEXE C : UTILISATION DES METHODES CONTRACEPTIVES AU CAMEROUN

Tableau 17 : Répartition des femmes en union selon la méthode contraceptive utilisée (%)

 
 
 

Méthode moderne

 
 
 

Une
méthode
traditionnell
e

Méthode traditionnelle

N'utilise
pas actuel
lement

Total

Effectif de
femmes

Pil ule

DIU

Inje
c-

table

Impla
nt

Condo

m

masculi

n

Condo
m

féminin

MAMA

Autre

Rythme

Retrai

t

Autre

0,4

0,1

1,1

0,2

9,6

0,4

0,4

0,0

3,9

2,9

0,9

0,1

83,9

100,0

868

1,6

0,1

1,8

0,7

11,5

0,1

0,3

0,1

6,1

4,1

1,3

0,7

77,9

100,0

1935

2,1

0,1

3,3

0,6

8,5

0,1

0,5

0,1

9,2

6,6

2,3

0,3

75,2

100,0

2122

2,1

0,2

4,0

0,6

7,4

0,0

0,1

0,0

10,4

7,9

2,3

0,2

74,8

100,0

1617

2,9

0,3

3,3

0,9

6,4

0,2

0,4

0,0

11,8

8,9

2,1

0,9

72,6

100,0

1393

2,0

1,0

4,7

1,3

3,3

0,1

0,2

0,0

11,8

9,7

1,6

0,5

74,8

100,0

998

1,6

0,2

2,5

0,5

1,7

0,0

0,1

0,0

9,1

7,6

1,2

0,4

82,1

100,0

860

2,4

0,2

3,2

1,0

15,2

0,1

0,4

0,1

16,1

11,6

3,6

0,9

61,0

100,0

1884

2,8

0,4

3,8

0,9

10,0

0,1

0,4

0,0

10,1

8,0

1,8

0,4

70,5

100,0

2750

2,7

0,3

3,5

0,9

12,2

0,1

0,4

0,0

12,6

9,4

2,5

0,6

66,6

100,0

4633

1,3

0,2

2,5

0,5

3,5

0,1

0,3

0,0

5,7

4,3

1,1

0,3

85,6

100,0

5158

1,2

0,4

2,7

0,6

3,4

0,0

1,3

0,0

0,5

0,5

0,0

0,0

88,9

100,0

524

3,2

0,8

6,4

1,5

11,9

0,3

0,3

0,0

8,9

6,2

2,3

0,5

66,4

100,0

744

1,7

0,2

2,3

0,8

15,5

0,1

0,4

0,1

19,3

13,2

4,9

1,2

59,3

100,0

936

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

96

Caractéristiques sociodémograph iques

N'impo
rte
quelle
méthod
e

Une
méthod

e

modern

e

Groupe d'âges

 
 

15-19

16,1

12,2

20-24

22,1

16,0

25-29

24,8

15,6

30-34

25,2

14,7

35-39

27,4

15,6

40-44

25,2

13,4

45-49

17,9

8,8

Résidence

 
 

Yaoundé/Douala

39,0

22,9

Autres villes

29,5

19,4

Ensemble urbain

33,4

20,8

Rural

14,4

8,7

Région

 
 

Adamaoua

11,1

10,6

Centre (sans Yaoundé)

33,6

24,6

Douala

40,7

21,4

Stérili sation fémini ne

0,0

0,0

0,3

0,3

1,1

0,8

2,1

0,3

0,9

0,7

0,4

1,1

0,3

0,3

Est

12,5

9,1

0,1

1,3

0,0

1,6

0,5

5,6

0,0

0,0

0,0

3,4

3,2

0,1

0,1

87,5

100,0

433

Extrême-Nord

 

3,7

3,3

0,1

0,8

0,0

1,6

0,0

0,5

0,0

0,3

0,0

0,3

0,2

0,0

0,1

96,3

100,0

1986

Littoral (sans Douala)

 

29,7

16,4

0,7

3,0

0,0

3,8

0,2

8,8

0,0

0,0

0,0

13,2

10,0

2,9

0,4

70,3

100,0

370

Nord

 

4,9

4,7

0,6

1,1

0,1

2,0

0,4

0,4

0,1

0,0

0,0

0,2

0,2

0,0

0,0

95,1

100,0

1245

Nord-Ouest

 

38,1

20,9

1,3

2,4

1,0

3,4

1,0

11,5

0,0

0,3

0,0

17,2

12,9

3,7

0,6

61,9

100,0

704

Ouest

 

33,7

16,4

0,4

1,0

0,2

2,2

1,1

11,0

0,2

0,3

0,0

17,3

13,4

3,2

0,7

66,3

100,0

994

Sud

 

32,4

22,9

0,5

3,7

0,0

5,5

2,2

10,7

0,0

0,2

0,1

9,5

7,4

1,3

0,8

67,6

100,0

255

Sud-Ouest

 

40,0

22,5

1,8

4,3

0,2

5,4

0,6

9,1

0,4

0,7

0,0

17,4

14,1

2,5

0,9

60,0

100,0

652

Yaoundé

 

37,3

24,3

0,2

3,2

0,2

4,0

1,1

15,0

0,1

0,4

0,1

13,0

10,0

2,3

0,6

62,7

100,0

948

Niveau

d'instruction

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Aucun

 

4,1

3,3

0,5

0,7

0,0

1,2

0,2

0,3

0,0

0,4

0,0

0,8

0,5

0,2

0,1

95,9

100,0

2673

Primaire

 

21,6

12,5

0,7

2,1

0,3

3,7

0,6

4,8

0,1

0,3

0,0

9,1

6,9

1,8

0,4

78,4

100,0

3677

Secondaire

 

38,7

23,9

0,4

2,7

0,3

3,9

1,2

14,8

0,2

0,3

0,0

14,8

11,1

2,9

0,8

61,3

100,0

3037

Supérieur

 

51,7

34,3

0,4

3,4

0,5

1,9

0,6

26,5

0,2

0,5

0,3

17,4

13,9

3,2

0,3

48,3

100,0

405

Nombre d'enfants vivants

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0

21,8

17,4

0,1

0,5

0,0

0,2

0,4

16,0

0,1

0,0

0,1

4,4

3,5

0,6

0,3

78,2

100,0

1064

 
 

21,7

14,5

0,1

1,7

0,0

2,4

0,4

9,3

0,2

0,3

0,0

7,3

5,4

1,5

0,4

78,3

100,0

3381

 
 

26,0

14,4

0,8

2,4

0,3

3,6

0,8

6,1

0,1

0,4

0,0

11,6

8,7

2,3

0,5

74,0

100,0

2723

 
 

23,4

13,2

1,0

2,3

0,5

4,3

1,1

3,5

0,1

0,3

0,0

10,2

7,7

2,1

0,4

76,6

100,0

2624

Ensemble

 

23,4

14,4

0,5

1,9

0,2

3,0

0,7

7,6

0,1

0,3

0,0

8,9

6,7

1,8

0,4

76,6

100,0

9792

Source : INS (Rapport final EDS-MICS, 2011).

97

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

ANNEXE D : DICTIONNAIRES DES VARIABLES

Tableau 18 : Variables utilisées pour la réalisation de l'étude

QUESTIONNAIRE

BASE POUR L'ETUDE

Intitule dans le questionnaire

Modalités

Libellé

Codification

Modalités

VARIABLE D'INTERET

T2Q81 & T2Q82

« Utilisation des méthodes
Contraceptives »

 

Contraception

1= Aucun

2= Méthode moderne

3= Méthode traditionnelle

CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES

T0Q05

Quelle est votre date de
naissance ? (Age)

 

Age

(En continue)

CAF1

1= [15-25[

2= [25-35[

3= 35 ans et plus

CAF2 (quartiles)

1= [15-24[

2= [24-27[

3= [27-32[

4= 32 ans et plus

CAF3

1= [15-20]

2= ]20-30]

3= plus de 30 ans

T2Q06

Quel est votre niveau d'étude ?
(Préciser la classe / le niveau)

a= Sans niveau b= Primaire c= Secondaire d= Supérieur

NIF

1 = a + b

2 = c 3= d

1= Sans niveau/Primaire 2= Secondaire 3= Supérieur

98

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

99

T2Q12

Quel est votre statut matrimonial actuel?

a= Célibataire jamais mariée

b= Union libre / Concubinage

c= Mariée en polygamie

d= Mariée en monogamie

e= Divorcée

f= Séparée

g= Veuve

h= Autre

Statut_Matrimo
nial

1= a 2= b 3= c 4= d 5= e 6= f 7= g 8= h

1= Célibataire jamais

mariée

2= Union libre

3= Mariée en polygamie

4= Mariée en monogamie

5= Divorcée

6= Séparée

7= Veuve

8= Autre

9= .

StatMat

1= a
2= b
3= c + d
4= e + f +g +
h

1= Célibataire jamais

mariée

2= Union libre

3= Mariée

4= Autre

T2Q13

Avec qui vivez-vous?

a= Partenaire

b= Enfants

c= Membres de la famille de la femme

d= Membres de la belle-famille

e= Coépouses

f= Autre

Vi_part

1= a

2= b + c + d + e + f

1= Oui 2= Non

T0Q41

Combien d'enfants vivants avez- vous actuellement?

a= Garçons b= Filles

Parité1

a + b

1= 0-1

2= 2-4

3= 5 et plus

Parité 2

a + b

1= 0-2

2= 3-4

3= 5 et plus

TYPE D'INTERVENTION ET STATUT SEROLOGIQUE

T2Q00

Groupe d'étude

a= Conseil classique

b= Conseil orienté vers le couple

Groupe

1= a
2= b

1= CC 2= COC

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

100

T2Q00 & T0Q37

Groupe et Age gestationnel

 

Délai_interv

 

1= CC-1er Trim22 2= CC-2e Trim 3= COC-1er Trim 4= COC-2e Trim

T2Q109

Quel était votre dernier résultat ?

a= Positif b= Négatif c= Ne veut pas en parler d= indéterminé

Stat_Sérologique

1= a
2= b
3= c + d

1= Positif 2= Négatif 3= Inconnue

T2Q113

Avez-vous informé votre partenaire actuel des résultats de votre test du VIH fait à T0?

a= Oui b= Non

Part_res

1= a
2= b

1= Oui 2= Non

T2Q136

Votre partenaire actuel a-t-il fait le test de VIH depuis la dernière interview ?

a= Oui b= Non c= NSP

Depist_part

1= a
2= b + c

1= Oui

2= Non / NSP

VARIABLES D'ORDRE ECONOMIQUE ET CULTUREL

T2Q07

Avez-vous une activité rémunérée au moment de cette interview ?

a= Oui b= Non

Activité

1= a
2= b

1= Oui 2= Non

T2Q08

Quel type de travailleur êtes- vous dans votre PRINCIPALE activité

rémunérée?

a= Employé du secteur public b= Employé du secteur privé c= Travailleur indépendant d= Saut de la question

TypTra

1= a 2= b 3= c 4= d

1= Employé_Public 2= Employé_Privé 3= Indépendant 4= Sans emploi

T2Q09

Quel est le domaine de votre PRINCIPALE activité rémunérée?

 

Dom_activite

 

1= Sans emploi 2= Primaire 3= Secondaire 4= Tertiaire

T2Q10

Quelle somme d'argent gérez-

 

Revenu

 

(En continue)

22 Trimestre

 

vous-en moyenne par mois?

 

Logarithme du
revenu

 

LnRev

T0Q12

Quelle est votre religion?

a= Catholicisme

b= Christianisme Orthodoxe

c= Autres branches du Christianisme

d= Islam

e= Hindouisme

f= Bouddhisme

g= Croyances primitives (traditionnelle,

animisme)

h= Judaïsme

i= Aucune

j= Autre

Religion_F

Religion_F1

1= a 2= b

3= c 4= d 5= e 6= f 7= g 8= h 9= i 10= j

1= a
2= b + c

3= d

4= e + f + g
+ h + i + j

1= Catholicisme

2= Christianisme

Orthodoxe

3= Autres branches du

Christianisme

4= Islam

5= Hindouisme

6= Bouddhisme

7= Croyances primitives

(traditionnelle,

animisme)

8= Judaïsme

9= Aucune

10= Autre

1= Catholicisme 2= Christianisme 3= Islam

4= Autre

CARACTERISTIQUES DU PARTENAIRE

T2Q24

Quelle est la date de naissance de votre partenaire ? (âge)

 

Age_part

 

(En continue)

CAH1

 

1= [15-25[

2= [25-35[

3= 35 ans et plus

CAH2 (quartiles)

 

1= [15-30[

2= [30-33[

3= [33-39[

4= 39 ans et plus

CAH3

 

1= [15-30]

2= ]30-45]

101

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

102

 
 
 
 
 

3= plus de 45 ans

T2Q25

Quel est le niveau scolaire de votre partenaire actuel ? (Préciser la classe / le niveau)

a= Sans niveau b= Primaire c= Secondaire d= Supérieur

NIH

1 = a + b

2 = c 3= d

1= Sans niveau/Primaire 2= Secondaire 3= Supérieur

T2Q26

Votre partenaire actuel a-t-il une activité rémunérée au moment de cette interview ?

a= Oui b= Non

Activité_part

1= a
2= b

1= Oui 2= Non

T2Q27

Quel type de travailleur votre partenaire actuel est-il dans sa PRINCIPALE activité rémunérée?

a= Employé du secteur public b= Employé du secteur privé c= Travailleur indépendant d= Saut de la question

TypTra_part

1= a 2= b 3= c 4= d

1= Employé_Public 2= Employé_Privé 3= Indépendant 4= Sans emploi

T2Q28

Dans quel domaine se situe la PRINCIPALE activité rémunérée de votre partenaire?

 

Domaine_part

 

1= Sans emploi 2= Primaire 3= Secondaire 4= Tertiaire

T2Q30

De quelle religion est votre
partenaire actuel ?

a= Catholicisme

b= Christianisme Orthodoxe

c= Autres branches du Christianisme

d= Islam

e= Hindouisme

f= Bouddhisme

g= Croyances primitives (traditionnelle,

animisme)

h= Judaïsme

i= Aucune

j= Autre

k= Ne Sait Pas

Religion_P

1= a 2= b 3= c 4= d 5= e 6= f 7= g 8= h 9= i 10= j 77= k

1= Catholicisme

2= Christianisme

Orthodoxe

3= Autres branches du

Christianisme

4= Islam

5= Hindouisme

6= Bouddhisme

7= Croyances primitives

(traditionnelle,

animisme)

8= Judaïsme

9= Aucune

10= Autre

11= Ne Sait Pas

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

103

 
 
 

Religion_P1

1= a

2= b + c
3= d
4= e + f + g
+ h + i + j +
k

1= Catholicisme 2= Christianisme 3= Islam

4= Autre

CARACTERISTIQUES DU COUPLE

T2Q31

Depuis combien de temps êtes- vous avec votre partenaire actuel ? (en mois)

 

Dur_rel

 

1= Moins d'un an 2= 1 à 5 ans

3= Plus de 5 ans

T2Q44

Pourriez-vous affirmer que votre partenaire actuel s'est impliqué dans la grossesse à laquelle nous faisons allusion ?

a= Très impliqué

b= Normalement impliqué c= Pas assez impliqué d= Pas du tout impliqué

Gr_IMP1

1= a 2= b 3= c 4= d

1= Très impliqué

2= Normalement impliqué 3= Pas assez impliqué 4= Pas du tout impliqué

Gr_IMP2

1= a + b

2= c + d

1= Impliqué

2= Pas / Faiblement impliqué

T2Q52

Depuis l'accouchement/ la fin de la grossesse, avez-vous eu des rapports sexuels?

a= Oui b= Non

Rep_RS

1= a
2= b

1= Oui 2= Non

T2Q60

Après l'accouchement/ la fin de la grossesse combien de temps avez-vous mis avant la reprise des rapports sexuels ? (En jours)

 

Del_RS

 

1= <= 60 jours 2= ]60-90] 3= ]90-120] 4= > 120 jours

T2Q72 & T2Q74

« Souhaitez-vous avoir un autre enfant dans le futur? »

a= Oui pour les deux conjoints b= Oui pour un conjoint c= Non pour les deux conjoints

Desir_enfant

1= a
2= b
3= c

1= Les deux 2= Un seul 3= Non

T2Q73

Quand voulez-vous avoir un

autre
enfant ?

a= [1-12 mois] b= ]12-36 mois] c= Après 3 ans d= Non concerné e= NSP

Période_désir

1= a 2= b 3= c 66= d 77= e

1= [1-12 mois] 2= ]12-36 mois] 3= Après 3 ans 66= Non concerné 77= NSP

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

104

T2Q76 & T2Q78

« Participation à une
consultation sur la planification
familiale »

a= Oui, en couple b= Oui, seule c= Non

Cons1

1= a

2= b
3= c

1= Oui, en couple 2= Oui, seule

3= Non

Cons2

1= a + b

2= c

1= Oui 2= Non

T2Q90

Depuis la dernière interview, avez-vous parlé de l'utilisation d'une méthode contraceptive avec votre partenaire actuel ?

a= Oui b=Non

Disc_MC

1= a
2= b

1= Oui 2=Non

T2Q96

Quelle a été l'attitude principale de votre partenaire actuel au cours de cette dernière conversation sur l'utilisation d'une méthode contraceptive ?

a= Intéressé, attentif

b= Intéressé, participant au débat c= Passif, pas vraiment intéressé d= Eludant le sujet, l'air agacé e= En colère, violent f= Ne s'en souvient plus g= Autre

h= Saut de la question

Attit_MC1

1= a

2= b 3= c 4= d 5= e 6= f 7= g 66= h

1= Intéressé, attentif

2= Intéressé, participant au

débat

3= Passif, pas vraiment

intéressé

4= Eludant le sujet, l'air

agacé

5= En colère, violent

6= Ne s'en souvient plus

7= Autre

66= Non concerné

Attit_M

1= a + b

2= c
3= d + e
4= f + g
66= h

1= Positive

2= Passive

3= Négative

4= Autre

66= Non concerné

Attit_MC3

1= a + b
2= c + d + e
3= f + g
66= h

1= Positive 2= Négative / Passive 3= Autre 66= Non concerné

CONTACT AVEC LES MEDIAS

T0Q16a

Utilisation de la télévision au
moins une fois par semaine

Use_TV

1= Oui 2= Non

T0Q16b

Utilisation de la radio au moins
une fois par semaine

Use_radio

1= Oui 2= Non

T0Q16c

Utilisation de la presse écrite au
moins une fois par semaine

Use_presse

1= Oui 2= Non

T0Q16d

Utilisation de Internet au moins
une fois par semaine

Use_Internet

1= Oui 2= Non

Source : Auteur

105

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

ANNEXE E : COMPLEMENT DE L'ANALYSE UNIDIMENSIONNELLE

Tableau 19 : Méthodes contraceptives les plus utilisées

 

Effectif

Fréquence (%)

Préservatifs

113

38

Injectables

9

2,5

Pilule

6

1,7

Abstinence périodique

44

12,0

Retrait

40

11,1

Source : Données du CPC

Tableau 20 : Caractéristiques sociodémographiques

 

Variables

Effectif

Fréquence (%)

Age (Moyenne : 27,81 ans ; Ecart-type : 5,57 ans ; Médiane : 27 ans ; IQR : 24-32 )

[15

- 20]

33

9,1

]20

- 30]

223

61,8

Plus de 30 ans

105

29,1

Niveau d'étude

Sans niveau/Primaire

43

11,9

Secondaire

228

63,2

Supérieur

90

24,9

Statut matrimonial

Célibataire jamais mariée

98

27,1

Union libre

111

30,7

Mariée

114

31,6

Autre

38

10,5

Vit avec le partenaire

Oui

260

72,0

Non

101

28,0

Nombre d'enfants vivants

 
 

0-1 118 32,7

106

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

2-4

202

56,0

5 et plus

41

11,3

Source : Données du CPC

Tableau 21 : Type d'intervention et statut sérologique

Variables

Effectif

Fréquence (%)

Groupe d'intervention

Conseil Classique (CC)

178

49,3

Conseil Orienté vers le Couple (COC)

183

50,7

Délai d'intervention

78

21,6

CC-1er Trimestre

CC-2e Trimestre

100

27,7

COC-1er Trimestre

79

21,9

COC-2e Trimestre

104

28,8

Partage du résultat du test(VIH) avec le partenaire

Oui

349

96,7

Non

12

3,3

Partenaire dépisté

Oui

92

25,5

Non/NSP

269

74,5

Source : Données du CPC

Tableau 22 : Caractéristiques d'ordre économique et culturel

Variables

Effectif

Fréquence (%)

Activité rémunérée

Oui

174

48,2

Non

187

51,8

Type de travailleur

Employé_Public

50

13,9

Employé_Privé

46

12,7

Indépendant

78

21,6

Sans emploi

187

51,8

107

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Domaine d'activité

Sans emploi

187

51,8

Secondaire

42

11,6

Tertiaire

132

36,6

Revenu mensuel

Moyenne (Ecart-type)

71 171,75 (45 423)

Médiane (IQR23)

50 000 (50 000 - 90 000)

Religion

 
 

Catholicisme

229

63,4

Autres branche du christianisme

111

30,7

Islam

14

3,9

Autre

7

1,9

Source : Données du CPC

Tableau 23 : Caractéristiques du partenaire

Variables

Effectif

Fréquence (%)

Age

[15-30]

109

30,2

]30-45]

226

62,6

Plus de 45 ans

26

7,2

Religion

Catholicisme

209

57,9

Autres branches du christianisme

96

26,6

Islam

21

5,8

Autre

35

9,7

Domaine d'activité

Sans emploi

31

8,6

Primaire

12

3,3

Secondaire

70

19,4

23 Intervalle Interquartile

108

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Tertiaire 248 68,7

Activité rémunérée

Oui

330

91,4

Non

31

8,6

Type de travailleur

Fonctionnaire/Agent de l'Etat

90

24,9

Employé_Privé

92

25,5

Indépendant

148

41

Sans emploi

31

8,6

Source : Données du CPC

Tableau 24 : Caractéristiques du couple

Variables

Effectif

Fréquence (%)

Durée de la relation

Moins d'un an

33

9,1

1 à 5 ans

180

49,9

Plus de 5 ans

148

41

Niveau d'implication du partenaire dans la grossesse

Impliqué

333

92,2

Pas/Faiblement impliqué

28

7,8

Reprise des rapports sexuels

Oui 268 74,2

Non 93 25,8

Délai de reprise des rapports sexuels (jours)

<= 60 94 26,0

]60-90] 77 21,3

]90-120] 44 12,2

> 120 146 40,5

Désir d'avoir d'autres enfants

Les deux

212

58,7

Un seul

92

25,5

109

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Non 57 15,8

Réception en consultation

Oui

51

14,1

Non

310

85,9

Discussion des méthodes contraceptives

Oui

242

67

Non

119

33

Attitude du partenaire au cours de la conversation

Positive

227

62,9

Négative/Passive

15

4,2

Non concerné

119

33

Source : Données du CPC

Tableau 25 : Contact avec les médias

Variables

Effectif

Fréquence (%)

Utilisation de la télévision

Oui

337

93,4

Non

24

6,6

Utilisation de la radio

 
 

Oui

166

46

Non

195

54

Utilisation de la presse écrite

 
 

Oui

72

19,9

Non

289

80,1

Utilisation de Internet

Oui

42

11,6

Non

319

88,4

Source : Données du CPC (Sorties du logiciel SPSS)

110

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

ANNEXE F : COMPLEMENT DE L'ANALYSE BIDIMENSIONNELLE

Tableau 26 : Analyse bidimensionnelle

 

PRATIQUE CONTRACEPTIVE

(%)

P-valeur du test
d'indépendance
(khi-deux)

Aucune

Méthode
Moderne

Méthode
Traditionnelle

Caractéristiques sociodémographiques

 

0-1

21,9

19,1

11,9

 

Parité

2-4

16,3

15,0

11,1

0,367

 

5 et plus

1,9

2,5

0,3

 

Type d'intervention et statut sérologique

Groupe d'étude CC 19,7

16,6

13,0 0,32

COC 20,5

19,9

10,2

Partage du Oui 38,5

résultat du test Non 1,7

35,5

1,1

22,7 0,753

0,6

Partenaire Oui 9,1

dépisté Non 31,0

10,8

25,8

5,5 0,399

17,7

Variables d'ordre économique et culturel

 

Employé_Public

5,0

5,5

3,3

 

Type de travailleur

Employé_Privé Indépendant

6,1

10,0

3,3

6,9

3,3

4,7

0,55

 

Sans emploi

19,1

20,8

11,9

 
 

Sans emploi

19,1

20,8

11,9

 

Domaine d'activité

Secondaire

5,8

4,7

1,1

0,074*

 

Tertiaire

15,2

11,1

10,2

 

Caractéristiques du partenaire

 

San niveau/Primaire

2,8

1,9

,8

 

Niveau

d'instruction

Secondaire

21,6

21,1

10,5

0,262

 

Supérieur

15,8

13,6

11,9

 

Possède une Oui 35,7

activité Non 4,4

34,3

2,2

21,3 0,335

1,9

 

Fonctionnaire/Agent de l'Etat

8,6

10,2

6,1

 

Type de travailleur

Employé du secteur privé

11,1

7,8

6,6

0,466

 

Indépendant

16,1

16,3

8,6

 
 

Sans emploi

4,4

2,2

1,9

 

Domaine Sans emploi 4,4

d'activité Primaire 1,9

2,2

0,6

1,9

0,06*

0,8

111

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

 

Secondaire 9,7

Tertiaire 24,1

7,2

26,6

2,5

18,0

 
 

Catholicisme Autres branches du

22,4

10,0

20,8

11,4

14,7

5,3

 

Religion_P1

christianisme

 
 
 

0,402

 

Islam

2,5

1,9

1,4

 
 

Autre

5,3

2,5

1,9

 

Caractéristiques du couple

 

[1-12 mois]

5,0

2,5

1,1

 

Période à

]12-36 mois]

11,6

12,5

8,0

 

laquelle désire un

Après 3 ans

9,1

10,8

6,9

0,26

autre enfant

Non concerné

9,7

8,9

5,3

 
 

NSP

4,7

1,9

1,9

 

Contact avec les médias

Utilisation de la Oui 36,8

télévision Non 3,3

34,6

1,9

21,9 0,585

1,4

Utilisation de la Oui 16,9

radio Non 23,3

16,9

19,7

12,2 0,319

11,1

Utilisation de la Oui 8,0

6,4

5,5 0,519

presse Non 32,1

30,2

17,7

Utilisation de Oui 4,7

Internet Non 35,5

3,9

32,7

3,0 0,856

20,2

Source : Données du CPC * Significatif

Tableau 27 : Répartition du nombre d'enfants vivants en fonction de l'âge des femmes

 

Age

 

20 ans et

 

30 ans et

 

moins

]20 - 30]

plus

0-1

30

77

11

Parité1 2-4

3

139

60

5 et plus

0

7

34

Source : Auteur (Données du CPC)

112

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

ANNEXE G : COMPLEMENTS DE L'ANALYSE MULTIVARIEE

Tableau 28 : Outils d'aide à l'interprétation de l'ACM

113

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

114

Source : Auteur (Données du CPC)

Modalités illustratives

Source : Auteur (Données du CPC)

115

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Figure 32 : Dendrogramme de la classification ascendante hiérarchique : coupures en deux et huit classes.

 

Source : Auteur (Données du CPC)

 
 

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

116

 
 
 
 

Tableau 29 : Caractéristiques des classes obtenues après la classification

117

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

118

Source : Auteur (Données du CPC)

Figure 33 : Histogramme des indices de niveau

Source : Données du CPC

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

119

ANNEXE H : COMPLEMENT SUR LA MODELISATION

Tableau 30 : Résultats du modèle logit multinomial

Méthode moderne

Méthode traditionnelle

Coefficients P-value

Coefficients P-value

Aucune méthode
(Référence)

Variables

Rep_RS (Ref = Oui)

Non -6,374 0,000**

-4,720 0,000**

Del_RS (Ref = <=60) ]60 - 90] ]90 - 120] > 120

0,114 0,820

-0,141 0,813

0,286 0,606

-0,223 0,672

-0,303 0,622

-0,991 0,111

Attit_MC3 (Ref = Positive)

Négative/Pas

-0,711 0,449

-1,574 0,139

NC

-0,702 0,117 -1,374 0,005**

Cons2 (Ref = Oui)

-0,035 0,959

Non -1,558 0,013*
Désir_enfant (Ref = Les deux)

Un seul

-0,251 0,646

-0,895 0,080

0,090 0,898

Non -0,108 0,867

GR_IMP2 (Ref = Impliqué)

0,197 0,823

Pas/Faibl Imp -1,265 0,196

StatMat (Ref = Célibataire) Union libre

1,009 0,136

-0,344 0,631

Mariée

0,729 0,320

Autre

-0,514 0,515

Vi_part (Ref = Oui)

Non 0,766 0,220

Stat_Serologique (Ref = Séropositive)

Séronégative -1,320 0,036*

-0,422 0,577

-2,016 0,022*

0,048 0,941

0,245 0,754

CAF3 (Ref = [15 - 20]) ]20 - 30]

Plus de 30 ans

Parité1 (Ref = 0-1) [2 - 4]

5 et plus

1,494 0,101

0,764 0,459

0,389 0,485

0,396 0,656

-0,256 0,759

0,016 0,987

1,199 0,053

-0,402 0,683

Domaine_part (Ref = Sans emploi)

120

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Primaire

-1,092

0,434

 

-0,083 0,946

Secondaire

0,704

0,411

 

-0,652 0,472

Tertiaire

0,679

0,371

 

0,096 0,898

Domaine_activite (Ref = Sans emploi)

 
 
 

Secondaire

-0,815

0,209

 

-1,072 0,183

Tertiaire

-1,127

0,015*

 

-0,300 0,532

Dur_rel (Ref = Moin d'un an)

 
 
 

1 à 5 ans

-2,043

0,029*

 

-0,842 0,400

Plus de 5 ans

-1,575

0,120

 

-1,224 0,262

Contact_média (Ref = Oui)

 
 
 

Non -2,916

0,039*

 

-3,099 0,036*

Délai_interv (CC 1er Trim)

 
 
 

CC 2e Trim

1,266

0,036*

 

1,966 0,002**

COC 1er Trim

0,988

0,106

 

0,230 0,734

COC 2e Trim

-0,113

0,829

 

0,290 0,608

NIF (Ref = Sans niveau/Primaire)

 
 
 

Secondaire

-0,452

0,528

 

-0,994 0,221

Supérieur

-0,013

0,988

 

-0,921 0,344

Religion_f1 (Ref = Catholicisme)

 
 
 

Christ (Autre)

-0,574

0,177

 

-0,767 0,097

Islam

-0,584

0,609

 

0,676 0,561

Autre

2,664

0,327

 

-10,870 0,986

LnRev

-0,304

0,404

 

0,266 0,513

Constante

6,771

0,099

 

-0,233 0,960

N

 
 

361

LR chi2(72)

 
 

323,20

Prob > chi2

 
 

0,0000

LV

 

-225,9395

Pseudo R2

 
 

0,4170

Source : Données du CPC

 

* Significatif au seuil 5 %

 
 

** Significatif au seuil 1 %

 
 

Ref : Modalité de référence

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

121

Tableau 31 : Résultats des modèles dichotomiques de base (modèle séquentiel)

Modèle 1

Modèle a

Odds ratio P-value

Odds ratio P-value

Variables

Rep_RS (Ref = Oui)

Non 0,003 0,000**

2,490 0,752

Del_RS (Ref = <=60) ]60 - 90] ]90 - 120] > 120

0,933 0,882

0,815 0,706

0,853 0,756

1,155 0,748

1,307 0,639

3,656 0,022*

Attit_MC3 (Ref = Positive)

0,293 0,154

2,734 0,323

Négative/Pas

NC

0,373 0,015* 2,034 0,129

Cons2 (Ref = Oui)

Non 0,361 0,083
Désir_enfant (Ref = Les deux)

0,163 0,001**

Un seul

0,525 0,162

Non

0,855 0,796 0,341 0,064

0,537 0,313

GR_IMP2 (Ref = Impliqué)

Pas/Faibl Imp 0,565 0,477

0,498 0,508

StatMat (Ref = Célibataire) Union libre

1,491 0,518

5,869 0,011*

Mariée

1,233 0,753

Autre

0,333 0,128 5,152 0,025*

6,768 0,035*

Vi_part (Ref = Oui)

Non 1,558 0,443
Stat_Serologique (Ref = Séropositive)

Séronégative 0,452 0,171

2,525 0,138

0,148 0,009**

Domaine_part (Ref = Sans emploi)

Domaine_activite (Ref = Sans emploi)

CAF3 (Ref = [15 - 20]) ]20 - 30]

Plus de 30 ans

Parité1 (Ref = 0-1) [2 - 4]

5 et plus

Primaire Secondaire Tertiaire

Secondaire Tertiaire

1,741 0,466

1,267 0,790

2,044 0,158

1,195 0,824

0,697 0,738

1,125 0,879

1,140 0,618

0,460 0,201

0,464 0,068

5,867 0,042*

3,163 0,264

0,386 0,126

2,187 0,430

0,288 0,383

3,864 0,130

1,374 0,673

1,426 0,626

0,343 0,015*

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

122

Dur_rel (Ref = Moin d'un an)

1 à 5 ans

0,246 0,109

 

0,346 0,174

Plus de 5 ans

0,287 0,191

 

0,668 0,627

Contact_média (Ref = Oui)

 
 

Non 0,045 0,008**

 

1,097 0,959

Délai_interv (CC 1er Trim)

 
 

CC 2e Trim

4,406 0,007**

 

0,553 0,288

COC 1er Trim

2,136 0,175

 

1,981 0,296

COC 2e Trim

0,967 0,944

 

0,720 0,552

NIF (Ref = Sans niveau/Primaire)

 
 

Secondaire

0,504 0,302

 

1,748 0,440

Supérieur

0,646 0,592

 

2,478 0,293

Religion_f1 (Ref = Catholicisme)

 
 

Christ (Autre)

0,506 0,082

 

0,940 0,833

Islam

0,839 0,864

 

0,208 0,128

Autre

8,998 0,370

 

1 (empty)

LnRev

0,961 0,906

 

0,724 0,066

Constante

123,270 0,202

 

9825,458 0,040*

Pseudo R2

0,5113

 

0,250

LV

-118,84305

 

-106,376

TBC

86,43 %

 

74,88 %

Source : Données du CPC

* Significatif au seuil 5 %

 

** Significatif au seuil 1 %

 

Ref : Modalité de référence

Figure 34 : Résidus standardisés de Pearson en fonction des femmes (1er niveau)

 
 

Source : Données du CPC

 
 
 

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

123

 
 

Figure 35 : Résidus standardisés de Pearson en fonction des femmes (2e niveau)

Source : Données du CPC

Figure 36 : Détection des points influents par la hat matrix

Source : Données du CPC

Tableau 32 : Résultats des tests de Hosmer-Lemeshow

Modèle 3

Modèle c

Chi2(8)

Prob > chi2

Chi2(8)

Prob > chi2

6,33

0,6103

5,06

0,7516

Source : Données du CPC

124

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Figure 37 : Courbes ROC (premier niveau de choix)

Source : Données du CPC

Figure 38 : Courbes ROC (Deuxième niveau de choix)

Source : Données du CPC

125

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Tableau 33 : Résultats des effets marginaux

Variables

Modèle 3

Modèle c

 

Effets marginaux P-value

Effets marginaux

P-value

Rep_RS (Ref = Oui)

 
 
 
 

Non

-0,768

0,000**

0,148

0,864

Del_RS (Ref = <=60)

 
 
 
 

]60 - 90]

0,017

0,685

0,104

0,118

]90 - 120]

-0,022

0,661

0,057

0,504

> 120

0,015

0,741

0,406

0,000**

Attit_MC3 (Ref =

 
 
 
 

Positive)

 
 
 
 

Négative/Pas

-0,195

0,06

0,378

0,095

NC

-,0119

0,007**

0,149

0,039*

Cons2 (Ref = Oui)

 
 
 
 

Non

-0,092

0,022*

-0,433

0,000**

Désir_enfant (Ref = Les deux)

 
 
 
 

Un seul

-0,045

0,334

-0,327

0,001**

Non

0,184

0,738

-0,209

0,021*

GR_IMP2 (Ref =

 
 
 
 

Impliqué)

 
 
 
 

Pas/Faibl Imp

-0,177

0,066

-0,005

0,973

StatMat (Ref =

 
 
 
 

Célibataire)

 
 
 
 

Union libre

0,032

0,529

0,411

0,000**

Mariée

-0,009

0,876

0,422

0,000**

Autre

-0,207

0,005**

0,455

0,001**

Vi_part (Ref = Oui)

 
 
 
 

Non

0,030

0,543

0,273

0,008**

Stat_Serologique (Ref =

 
 
 
 

Séropositive)

 
 
 
 

Séronégative

-0,108

0,002**

-0,518

0,001**

CAF3 (Ref = [15 - 20])

 
 
 
 

]20 - 30]

0,131

0,121

0,374

0,004**

Plus de 30 ans

0,067

0,508

0,131

0,404

Parité1 (Ref = 0-1)

 
 
 
 

[2 - 4]

0,120

0,029*

-0,251

0,011*

5 et plus

0,100

0,220

0,008

0,955

Domaine_part (Ref =

 
 
 
 

Sans emploi)

 
 
 
 

Primaire

0,049

0,645

-0,124

0,501

Secondaire

0,003

0,966

0,459

0,000**

126

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Tertiaire

0,054

0,464

0,282

0,013*

Domaine_activite (Ref =

 
 
 
 

Sans emploi)

 
 
 
 

Secondaire

-0,083

0,197

0,004

0,964

Tertiaire

-0,092

0,020*

-0,239

0,000**

Dur_rel (Ref = Moin d'un an)

 
 
 
 

1 à 5 ans

-0,123

0,004**

-0,286

0,016*

Plus de 5 ans

-0,128

0,011*

0,030

0,809

Contact_média (Ref =

 
 
 
 

Oui)

 
 
 
 

Non

0,045

0,008**

0

 

Délai_interv (CC 1er

 
 
 
 

Trim)

 
 
 
 

CC 2e Trim

0,150

0,001**

-0,162

0,060

COC 1er Trim

0,103

0,050

-0,003

0,971

COC 2e Trim

-0,002

0,969

-0,125

0,134

NIF (Ref = Sans niveau/Primaire)

 
 
 
 

Secondaire

-0,075

0,153

0,278

0,016*

Supérieur

-0,011

0,863

0,353

0,009**

Religion_f1 (Ref =

 
 
 
 

Catholicisme)

 
 
 
 

Christ (Autre)

-0,063

0,101

-0,042

0,490

Islam

-0,023

0,811

-0,533

0,001**

Autre

0,127

0,227

 
 

LnRev

-0,026

0,405

-0,192

0,000**

Source : Données du CPC * Significatif au seuil 5 %

** Significatif au seuil 1 % Ref : Modalité de référence

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

127

TABLE DES MATIERES

DEDICACE .i

REMERCIEMENTS ..ii

SOMMAIRE ..iii

SIGLES, ABBREVIATIONS ET ACRONYMES .v

LISTE DES TABLEAUX vii

LISTE DES FIGURES ..ix

AVANT-PROPOS xii

RESUME .xiii

ABSTRACT xiv

INTRODUCTION GENERALE 1

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE

CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET GENERALITES 6

1.1. Concepts et définitions 6

1.2. Généralités sur la planification familiale au Cameroun ..8

1.2.1. Politiques de santé de la reproduction/planification familiale au Cameroun ..8

1.2.2. Les défis prioritaires en planification familiale 9

1.2.3. Les objectifs de prévalence contraceptive 11

1.3. Présentation des différentes méthodes contraceptives ..12

128

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

1.3.1. Les méthodes contraceptives modernes 12

1.3.2. Les méthodes contraceptives traditionnelles 14

1.4. Situation actuelle de la contraception au Cameroun .15

1.4.1. Accès et utilisation de la contraception 15

1.4.2. Approvisionnement en méthodes contraceptives ..16

1.5. Pratiques contraceptives et transmission VIH ..17

1.5.1. Approches en défaveur de la contraception hormonale 18

1.5.2. Approches en faveur de la contraception hormonale 19

1.5.3. Position de l'OMS 19

CHAPITRE 2 : SYNTHESE DES TRAVAUX DE LA LITTERATURE ET APPROCHE

METHODOLOGIQUE .21

2.1. Leçons théoriques sur les déterminants du recours à la contraception .21

2.2. Etudes empiriques relatives au recours à la contraception 22

2.3. Méthodologie générale de l'étude .26

2.3.1. Source de données 26

2.3.1.1. Présentation du projet 26

2.3.1.2. Population cible et constitution des programmes .27

2.3.1.3. Schéma de l'étude Prenahtest 28

2.3.1.4. Présentation du questionnaire de l'enquête ...29

2.3.1.5. Imputation des données manquantes .30

2.3.2. Méthodologie d'analyse statistique ..31

129

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

2.3.2.1. Choix des méthodes d'analyse ..31

2.3.2.2. Démarche d'analyse .31

DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE DE L'ETUDE

CHAPITRE 3 : CARACTERISATION DES FEMMES DANS LE POSTPARTUM ET

COMPORTEMENTS RELATIFS A LA CONTRACEPTION 39

3.1. Caractéristiques générales des femmes et comportements contraceptifs .39

3.1.1. Caractéristiques générales de la population d'étude .39

3.1.2. Analyse des associations entre le recours à la contraception et les caractéristiques de la

population .44

3.1.2.1. Recours à la contraception et caractéristiques sociodémographiques des

femmes ..44

3.1.2.2. Recours à la contraception, type d'intervention et statut sérologique 47

3.1.2.3. Recours à la contraception, caractéristiques économiques et culturelles ..48

3.1.2.4. Recours à la contraception, caractéristiques du partenaire et du couple ..49

3.1.2.5. Recours à la contraception et contact avec les médias ..50

3.1.3. Etude des liens entre le recours à la contraception et les caractéristiques de la

population .51

3.2. Typologie des femmes en matière de contraception .52

3.2.1. Profil des femmes selon la pratique contraceptive 52

3.2.1.1. Choix du nombre d'axes factoriels 53

3.2.1.2. Le premier axe factoriel 53

3.2.1.3. Le deuxième axe factoriel 54

3.2.1.4. Le troisième axe factoriel .55

130

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

131

3.2.1.5. Le plan factoriel 1-2 .55

3.2.1.6. L'espace factoriel 1-2-3 56

3.2.2. Typologie du recours à la contraception ..59
CHAPITRE 4 : EXPLICATION DU RECOURS A LA CONTRACEPTION POSTPARTUM.61

4.1. Explication du comportement contraceptif des femmes 61

4.1.1. Position du problème 61

4.1.2. Estimation du modèle logit multinomial 62

4.1.3. Vérification de l'hypothèse IIA 62

4.1.4. Explication de la décision d'utiliser une méthode contraceptive .63

4.1.4.1. Présentation du modèle 63

4.1.4.2. Description du modèle de base 63

4.1.4.3. Diagnostic du modèle initial et sélection du meilleur modèle .64

4.1.4.4. Interprétation des résultats du modèle final (modèle 3) .65

4.1.5. Explication du choix de la méthode contraceptive 70

4.1.5.1. Présentation du modèle 71

4.1.5.2. Description du modèle de base 71

4.1.5.3. Diagnostic du modèle initial et sélection du meilleur modèle .71

4.1.5.4. Interprétation des résultats du modèle final ..72

4.1.6. Synthèses des résultats des deux modèles .78

4.2. Discussion des résultats 79

4.2.1. Des limites de l'étude 79

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

132

4.2.2. Des facteurs associés au recours à la contraception

 

80

CONCLUSION GENERALE

81

BIBLIOGRAPHIE

83

ANNEXES

89

Annexe A : Présentation de la structure d'accueil

90

Annexe B : De la transmission mère-enfant du sida

.93

Annexe C : Utilisation des méthodes contraceptives au Cameroun

.95

Annexe D : Dictionnaires des variables

97

Annexe E : Compléments de l'analyse unidimensionnelle

105

Annexe F : Compléments de l'analyse bidimensionnelle

110

Annexe G : Compléments de l'analyse multivariée

112

Annexe H : Compléments sur la modélisation

119

TABLE DES MATIERES

..127






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"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite