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Déterminants du recours à  la contraception en postpartum.

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par Ulrich Stéphane MPELI MPELI
ISSEA - Ingénieur dà¢â‚¬â„¢Application de la Statistique 2015
  

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CHAPITRE 3 : CARACTERISATION DES FEMMES DANS LE
POSTPARTUM ET COMPORTEMENTS RELATIFS A LA
CONTRACEPTION

La caractérisation des femmes dans le postpartum ainsi que la description de leurs comportements sont des étapes primordiales pour avoir une bonne compréhension du recours à la contraception dans le postpartum immédiat, ainsi que des facteurs susceptibles d'expliquer les choix en matière de contraception.

Dans ce chapitre, nous présentons tout d'abord les analyses préliminaires effectuées sur la population d'étude. Par la suite, nous allons dégager un profil des femmes selon le choix en matière de contraception.

3.1. Caractéristiques générales des femmes et comportements contraceptifs

Cette section présente une vue générale sur les caractéristiques des femmes et sur la variable d'intérêt (le recours à la contraception), qui est matérialisée par trois modalités : la non utilisation, l'utilisation d'une méthode moderne et l'utilisation d'une méthode contraceptive traditionnelle. Par la suite, nous ferons ressortir les informations sur les variables susceptibles d'influencer le recours à la contraception. Une grande partie des résultats présentés ici, est répertoriée dans les tableaux des annexes E et F.

3.1.1. Caractéristiques générales de la population d'étude

Il ressort du tableau 20 (Annexe E) que dans notre population d'étude, l'âge médian était égale à 27 ans (IQR17 24-32). L'âge moyen était de 27,81 ans (écart-type 5,57) ; un peu plus de 6 femmes sur 10 (61,8 %) avaient entre 20 et 30 ans, et la plupart des femmes (88,1 %) avait au moins un niveau d'étude secondaire.

17 IQR : Intervalle Interquartile

39

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Figure 6 : Répartition des enquêtées selon les classes d'âge

Source : Auteur (Données du CPC)

On observe sur la figure 7 ci-dessous qu'un peu plus de la moitié de la population n'était pas mariée (27,1 % pour célibataire et 30,7 % pour union libre). Notons également que 6 femmes âgées de 20 ans et moins sur 10 étaient célibataires. Un peu plus de 7 femmes sur 10 vivaient sous le même toit que le partenaire et pratiquement 7 couples sur 10 avaient au moins deux enfants (Tableau 20, Annexe E).

Figure 7 : Répartition des enquêtées selon le statut matrimonial

Source : Auteur (Données du CPC)

Par ailleurs, plus de la moitié des femmes enquêtées n'avait pas d'activité rémunérée au moment de l'enquête (51,8 %), (Tableau 22, Annexe E). Celles qui en avaient une, étaient principalement des travailleuses indépendantes, du secteur tertiaire. En outre, le revenu moyen était de 71 171

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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Fcfa (avec un écart-type de 45 423 Fcfa), tandis que 50 % des femmes avait un revenu inférieur à 50 000 Fcfa. Les femmes du secteur tertiaire avaient globalement les revenus les plus élevés (avec une moyenne de 85 864 Fcfa et une médiane de 70 000 Fcfa), (Tableau 22, Annexe E).

Pour ce qui est de la pratique religieuse, presque toutes les femmes affirmaient pratiquer une religion. La figure 8 ci-dessous montre que les principales religions pratiquées étaient : le Catholicisme (63,4 %), les autres branches du christianisme18 (30,7 %) et l'Islam (3,9 %). Aussi, la majorité des femmes pratiquant l'Islam avait tout au plus un niveau d'étude primaire (57,1 %), était âgée entre 20 et 30 ans (64,3 %), et un peu plus de 4 femmes sur 10 d'entre elles avaient au plus un enfant.

Figure 8 : Répartition des enquêtées selon la religion

Source : Auteur (Données du CPC)

Pour ce qui est de la pratique contraceptive, un peu plus de quatre femmes sur dix (40,2 %) n'utilisaient aucune méthode contraceptive durant la période postnatale. Plusieurs de ces dernières justifiaient ce non recours par les barrières religieuses (56,6 %), la non-reprise de l'activité sexuelle ou l'apparition d'une nouvelle grossesse (15,9 %) et le désir d'avoir d'autres enfants (10,3 %).

Les femmes qui utilisaient au moins une méthode contraceptive représentaient 59,8% de la population totale; soient 36,5 % pour une méthode moderne et 23,3 % pour une méthode traditionnelle.

18 Principalement les églises de réveil.

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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Figure 9 : Répartition des enquêtées selon le choix contraceptif (%)

Source : Auteur (Données du CPC)

Les méthodes modernes les plus utilisées étaient le préservatif (38 %) et les injectables (2,5 %). Quant aux méthodes traditionnelles les plus utilisées, il s'agissait du retrait et de l'abstinence périodique (23,1 %). Aucune des femmes de l'échantillon n'utilisait la méthode de l'Aménorrhée lactaire (Tableau 19, Annexe E).

Par ailleurs, la prévalence du VIH dans la population générale était de 12,5 % (figure 10); elle variait en fonction de l'âge et du niveau d'instruction. En effet, les femmes séropositives étaient pour la plupart, âgées de 20 à 30 ans (53,3 %), et avaient un niveau d'étude secondaire (64,4 %) (Tableau 21, Annexe E). Le taux de séroprévalence était nettement plus faible chez les femmes qui avaient moins de 20 ans (0,8 %) que dans les autres franges d'âges. Ceci pourrait se justifier par le fait que les femmes dans cette frange d'âge étaient presque toutes à leur première grossesse, et n'étaient certainement pas très sexuellement actives avant.

Figure 10 : Répartition des enquêtées selon le statut sérologique

 
 

Source : Auteur (Données du CPC)

 

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

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Aussi, presque toutes les femmes de la population d'étude avaient fait part du résultat de leur test de dépistage du VIH à leurs partenaires (96,7 %) et plusieurs femmes qui n'avaient pas partagé le résultat de leur test étaient des séropositives (66,7 %), (Tableau 21, Annexe E). Par ailleurs, un peu plus de 9 partenaires sur 10 (91,7 %) ne connaissant pas le statut sérologique de leur compagne ne s'étaient pas fait dépistés, (Tableau 21, Annexe E).

Du côté des partenaires, près de 6 partenaires sur 10 étaient âgés de 30 à 45 ans ; ils étaient pour la plupart des catholiques (57,9 %), ayant une activité génératrice de revenu (91,4 %), travaillant pour compte propre (Indépendant : 41 %), et ceci dans le secteur tertiaire (68,7 %), (Tableau 23, Annexe E).

En ce qui concerne les caractéristiques de couples (Tableau 24, Annexe E), on note qu'en majorité, les relations dataient d'au moins un an (90,9 %). Plus de la moitié des couples avait repris les rapports sexuels (74,2 %), ceci dans un délai d'au plus 120 jours après l'accouchement pour la plupart (59,5 %), et 9 femmes sur 10 trouvaient que leurs partenaires étaient impliqués dans le déroulement de la précédente grossesse. Aussi dans la plupart des couples, le désir d'avoir d'autres enfants était partagé (58,7 %), les conversations sur les méthodes contraceptives étaient fréquentes (67 %) et un peu plus de 6 partenaires sur 10 (62,9 %) avaient une attitude positive au cours de ces conversations. Néanmoins, seulement 14,1 % des femmes avait assisté à une consultation sur la planification familiale.

Enfin, pour le contact avec les médias (Tableau 25, Annexe E), il était demandé aux femmes de citer les médias qu'elles utilisaient au moins une fois par semaine entre la télévision, la radio, la presse écrite et Internet. Il ressort que la télévision et la radio étaient les médias les plus utilisés au moins une fois par semaine par les femmes (respectivement 93,4 % et 46 % de taux d'utilisation) ; parallèlement, la presse écrite et Internet étaient les médias les moins utilisés au moins une fois par semaine par les femmes (respectivement 19,9 % et 11,6 % de taux d'utilisation).

Les caractéristiques générales de la population d'étude présentées ci-dessus nous ont permis de nous approprier la base de données. Il ressort de cette première section qu'un peu moins de 6 femmes sur 10 (59,8 %) affirmaient utiliser une méthode contraceptive six mois après l'accouchement. Les méthodes les plus utilisées étaient le préservatif (38 %) et l'abstinence

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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

périodique (23,1 %). Aussi, ces femmes étaient majoritairement des catholiques, de niveau d'instruction secondaire, âgées de 20 à 30 ans.

La présentation des caractéristiques générales de la population ainsi faite, il importe de mettre en évidence le lien entre les variables d'étude et notre variable d'intérêt qu'est le recours à la contraception.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams