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Déterminants du recours à  la contraception en postpartum.

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par Ulrich Stéphane MPELI MPELI
ISSEA - Ingénieur dà¢â‚¬â„¢Application de la Statistique 2015
  

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CONCLUSION GENERALE

Il était question dans ce travail d'étudier le recours à la contraception, six mois après l'accouchement chez les femmes qui connaissaient leur statut sérologique. Pour cela nous avons utilisé les données d'un échantillon de femmes recrutées et suivies dans le cadre du projet Prenahtest conduit entre 2009 et 2011 au Cameroun. Les analyses descriptives nous ont permis de décrire la population sur laquelle portait l'étude et de caractériser les femmes qui utilisaient une méthode contraceptive. Par la suite nous avons ressorti les facteurs qui influençaient le recours à la contraception et les choix contraceptifs par le biais d'un modèle séquentiel. Nos décisions ont été prises au seuil de 5 %.

Les principaux résultats auxquels nous avons abouti sont les suivants :

A six mois postpartum, un peu plus de quatre femmes sur dix (40,2 %) n'utilisaient aucune méthode contraceptive durant la période postnatale. Les femmes qui utilisaient au moins une méthode contraceptive représentaient 59,8 % de la population totale; soient 36,5 % pour une méthode moderne et 23,3 % pour une méthode traditionnelle. Par ailleurs, la prévalence du VIH dans la population générale était de 12,5 % et les femmes séropositives étaient pour la plupart, âgées de 20 à 30 ans (53,3 %), et avaient un niveau d'étude secondaire (64,4 %). Les femmes incluses dans le projet ont été randomisées en deux grands groupes d'intervention : 49,3 % des femmes avait reçu le conseil post-test classique, et le reste (50,7 %) a reçu le conseil post-test orienté vers le couple. Elles recevaient ces interventions soit au premier trimestre (43,5 %), soit au deuxième trimestre de la grossesse (56,5 %).

En général, les femmes qui utilisaient une méthode contraceptive vivaient sous le même toit que leurs partenaires, avaient entre deux et quatre enfants, trouvaient que leur conjoint était impliqué dans le déroulement de la grossesse précédente. De plus, ce dernier était favorable à l'utilisation des méthodes contraceptives.

Le choix de la méthode contraceptive passait par un choix préliminaire qui concernait le fait d'utiliser ou de ne pas utiliser une méthode contraceptive ; par la suite, les femmes qui décidaient de recourir à la contraception pendant la période postnatale, opéraient un second choix entre les méthodes modernes et les méthodes traditionnelles.

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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Les femmes qui avaient reçu le conseil post-test classique au deuxième trimestre de la grossesse avaient 7 fois plus de chance d'utiliser une méthode contraceptive que les femmes ayant reçu la même intervention au premier trimestre (OR=7,777 ; IC à 95 % : 2,216-27,294).

En ce qui concerne le statut sérologique, les femmes séropositives avaient 5 fois plus de chance de recourir à la contraception, relativement aux femmes séronégatives (OR=0,184 ; IC à 95 % : 0,043-0,772). En outre, les femmes séronégatives avaient 111,1 fois moins de chance d'utiliser les méthodes modernes par rapport aux femmes séropositives (OR=0,009 ; IC à 95 % : 0,0000,175).

Les femmes des niveaux d'instruction supérieur et secondaire avaient respectivement environ 24,5 (OR=24,546 ; IC à 95 %: 1,882-320,011) et 12,4 fois plus de chance (OR=12,434 ; IC à 95 %: 1,427-108,384) d'utiliser une méthode contraceptive moderne, relativement aux femmes du primaire ou sans niveau.

Les femmes qui trouvaient que leurs partenaires n'étaient pas assez voir pas du tout impliqués dans le déroulement de la précédente grossesse avaient 5,7 fois moins de chance d'utiliser les méthodes contraceptives que les autres de femmes (OR=0,174 ; IC à 95 % : 0,032-0,945).

Au sortir de cette étude et au vu de nos résultats, nous recommandons :

· Au Centre Pasteur du Cameroun

De continuer cette étude en augmentant la taille de l'échantillon et en prenant en compte les variables comme « le mode d'accouchement », « le type d'allaitement » et la « pratique de l'avortement » dans l'entourage de la femme, qui pourront sans doute permettre de mieux expliquer le phénomène étudié.

· A la communauté scientifique nationale et aux acteurs de la santé publique

De prendre en compte les possibles similarités entre les femmes utilisant une méthode contraceptive moderne et celles utilisant une méthode traditionnelle, dans la mise en place des interventions relatives au recours à la contraception. Ceci permettra d'économiser les ressources, que ce soit en termes de temps ou d'argent.

· Au ministère de la santé publique

- De promouvoir la sensibilisation des populations afin de les amener à comprendre l'importance de l'utilisation des méthodes contraceptives pour l'amélioration de la santé sexuelle et reproductive.

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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

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- D'élaborer un document qui définit la politique de planification familiale. Certes, il existe des services en charge de la planification familiale au Cameroun, mais il n'existe pas un document officiel qui définit clairement la politique de planification familiale.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe