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Gouvernance -ide. Cas des pays MENA.

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par MHADHBI FATMA
faculté de science économique et de gestion de Nabeul  - MASTER DE RECHERCHE en économie des affaires 2015
  

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Chapitre 1 : Cadre théorique et

conceptuel de la Gouvernance

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Gouvernance et Investissements directs étrangers: Cas des Pays MENA

Introduction

La notion de la bonne gouvernance est un sujet à la mode dans les débats économiques. Elle est envisagée comme un instrument organisationnel qui vise à améliorer l'efficacité de l'Etat dans la gestion des affaires publiques.

Ce concept trouve ses origines dans les travaux de Douglass C. North (1990, prix Nobel) sur les primautés des institutions dans le processus de développement des pays, bien que l'article de Ronald Coase (1937) , sur les coûts des transactions constitue le point de départ de la théorie institutionnelle. Mais ce sont les travaux de Jensen et Meckling (1976), et ceux d'Alchian (1965) et Demsetz (1967), qui ont mis en disposition les fondements théoriques de l'approche néoclassique des institutions. Cependant la limitation du corpus théorique néoclassique on l'associé à Williamson (1979), qui scrute les institutions comme un choix opportun permettent de réduire les coûts des transactions engendré par le marché, de même il a montré la « rationalité limitée » des agents économiques. Vers la fin des années 1980, les institutions financières internationales (BM, FMI, PNUD) ont introduit la notion de bonne gouvernance pour définir les critères d'une bonne gestion des affaires publics surtout dans les pays soumis au plan d'ajustement structurel.

D'autre part, la gouvernance est une notion polysémique, puisqu'elle peut être déclinée à toutes les échelles, on parle de gouvernance territoriale, gouvernance publique, gouvernance d'entreprise et gouvernance mondiale, ce qui n'est pas de nature à faciliter l'établissement d'une définition commune vu la divergence des études concernant ce domaine

Le thème de la bonne gouvernance est bien vaste. Elle paraît, de toute évidence, difficile de définir un outil de mesure pour saisir, dans un chiffre unique, c'est la raison pour laquelle plusieurs indicateurs composites sont nés pour mesurer les différents aspects de la bonne gouvernance.

Ce chapitre sera composé en trois sections : dans la première section nous appelons initialement l'origine de la gouvernance, le cadre théorique tout en donnant les différentes types et significations de ce terme. Dans la deuxième section nous essayons d'identifier la bonne gouvernance .Dans la troisième nous essayons de présenter les principaux indicateurs pour apprécier ce concept.

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Section 1 : la gouvernance, définitions et cadre théorique

La gouvernance, une locution qui revient comme un leitmotiv dans la littérature économique renvoie à la manière " d'exercer le pouvoir" .Il est donc indispensable de définir clairement ce concept et d'identifier le cadre théorique associé à notre étude.

I. Définition et Origine de la gouvernance

1. L'origine du concept

La première utilisation du terme gouvernance remonte à l'ère de la succession Rashidiya3 «s-Li/Ji/ ÉáÇÎá/» ou la gouvernance est la Choura « csu Ô ». Signifie dans cette époque l'exécution d'un pouvoir consultatif « csuiLe ãßÍ » .Tandis que d'autres voient que cette notion est d'origine grecque « Kurbernan » désigne à cette époque « l'action de piloter quelque chose ».

Selon Pierre Gaudin(2002) la notion de la gouvernance est apparue dans la langue française au XIII° siècle. Son explication va se développer grâce aux changements historiques des sociétés :

- La gouvernance médiévale : débutée, au XIII° siècle en France, les expressions de gouvernance, gouverne et gouvernement, ont le même sens, ils ne se distinguent pas sur le plan significatif. Ces notions impliquaient « l'action de piloter quelque chose »4.

- La gouvernance de l'âge classique : l'apparition de l'Etat moderne dès le XVI° siècle a conduit à l'indépendance de la notion de gouvernement par rapport à celle de gouvernance. La notion de gouvernement est s'associée « aux réflexions sur l'autorité de l'Etat comme totalité » 5.En même temps, la gouvernance est définie comme la manière de gérer, d'une manière indépendante, tout ce qui public du pouvoir.

-La gouvernance moderne : cette notion est attachée plus à la gestion qu'à celle de pouvoir. Elle se dirige vers la conception des Anglos,-Saxon, notamment les Etats-Unis. Le terme se reporte dans les années 1990 pour « référer à un pilotage pragmatique des pouvoirs »6.

3 al-Khulafâ'u r-Râshidûn: Abou Bakr As-Siddiq (632-634), Omar ibn al-Khattâb [(634-644), Othmân ibn 'Affân (644-656) et Alî ibn Abî T_âlib (656-661).

4 Jean-Pierre Gaudin, Pourquoi la gouvernance ?, Paris, Presses de la FNSP, coll. La bibliothèque du citoyen, 2002, p.27.

5 Opcit, p.28.

6 Opcit p.30.

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Certains discours introduit la gouvernance comme un équivalent de gouvernement (Hufty 2007). En effet, Pour la science politique française l'idée de la gouvernance reste supplétive du gouvernement ; elle confie à l'Etat le rôle de médiation (Allemand, 2000), alors que, dans l'univers anglo-saxon, la gouvernance est synonyme d'État minimal. Il est pertinent donc d'approfondir la distinction entre le gouvernement en tant qu'institution, instance de régulation, et la gouvernance en tant qu'« art de gouverner ». Mais pour Lamy(2007), la gouvernance destitue plus à l'utopie du « gouvernement sans les gouvernants ».

A la base de cette détermination on peut tirer d'autre signification pour la gouvernance. De ce fait elle désigne la forme postmoderne des organisations politiques auxquelles le gouvernement exerce son rôle de régulation et de contrôle, il doit appliquer et respecter l'état de droit qui ne se limite pas à l'imposition des règles et lois, mais veille de plus à leur achèvement au sein de la vie quotidienne.

En contrepartie Rosenau (1992), délaisse l'identification qui décrit la gouvernance comme un synonyme de gouvernement, selon lui « la gouvernance est un phénomène plus large que le gouvernement ....la gouvernance est donc un système de règles qui reposent tant sur le jeu de relation interpersonnelles que sur des lois et des sanctions explicites ».

Donc pour éviter les confusions entre la notion de « la gouvernance » avec celle du « gouvernement» qui représente l'autorité dans un Etat, Kettl (2002) définit le terme du gouvernement comme étant un ensemble d'institutions qui s'engagent de l'autorité et qui mettent en place des obligations formelles.

Cette différenciation entre les deux notions, gouvernement et gouvernance, donne d'autres significations. En particulier, le gouvernement représente les institutions et le processus formel ou informel qui permet de conserver l'ordre et la sûreté publique (Stoker, 1998).

D'autre annonce que l'origine de cette notion se situe dans l'article de Ronald Coase (1937), « The Nature of the firm » tient compte les causes principales de l'émergence de nouveau mode de gestion de firme qui permet de réduire les coûts de transactions engendrés par les marchés. Cette théorie, développée dans les années 70 par les économistes institutionnalistes, et en particulier par Olivier Williamson (1975), débouche sur des travaux qui décrivent la gouvernance comme un instrument de coordination efficace qui permet de réduire les coûts de transaction (les coûts de recherche d'information, les coûts de négociation et de décision

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sur les contrats, ainsi que les coûts d'exécution des contrats (Fine et Milonakis, 2009) attachés aux défaillances du marché. Plus récemment, la notion de la gouvernance est importée dans les sciences socio-économiques des organisations, le concept de la gouvernance a été présenter pour « désigner le cadre institutionnel à travers duquel se réalisent les interactions et les transactions, l'idée étant qu'une « bonne gouvernance » est là pour réduire les coûts de transaction » (Ménard, 2000, North, 1991, Williamson, 1996).

Le concept de «gouvernance» s'est imposé au cours des années 80 comme un emblème d'une nouvelle transmission dans les modes de gestion des entreprises (Theys, 2003).

Le sujet de la gouvernance s'est imposé auprès des institutions internationales (FMI, le PNUD, ou l'OCDE). La gouvernance indique ici un ensemble de règles et des mécanismes garantissant la régulation d'activités passant les frontières, ainsi que l'ensemble des instruments de contrôle de ces règles (Frogger, 2001, Lerin, 1997, Sébastien, 2006). La notion de « gouvernance mondiale » ou « global governance » est utilisée dans le champ des relations internationales pour évoquer l'ensemble des règles communes mises en oeuvre pour survenir à une mondialisation structurée. Le discours qui met en avant la bonne gouvernance ou « good governance » est introduit pour identifier les critères d'une bonne gestion des affaires publics dans les pays soumis au plan d'ajustement structurel. Sous ce vocable, on trouve des définitions divers dont les points communs est la manière d'exercer le pouvoir pour gérer les affaires publics d'un pays.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus