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Analyse des déterminants de la demande de travail au Burkina Faso.

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par Moussa SIGUE
Université Ouaga 2 - DEA en économie appliquée 2014
  

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2. Analyse des données

a) Nature et source des données

Dans la modélisation de la demande de travail, il est important de tenir compte aussi bien de l'aspect dynamique des phénomènes économiques mais aussi de l'aspect individuel (SEVESTRE et DORMONT, 1986). Ainsi, nous utilisons des données de panel pour cinq secteurs d'activités au Burkina Faso sur la période de 2002 à 2012.

Nos données sont essentiellement secondaires et nous les avons collectées à la DGEP, et à l'INSD. Les secteurs concernés sont : le secteur de l'agriculture et l'élevage, le secteur des services de l'administration publique, le secteur du commerce, le secteur industriel, et le secteur de transport et télécommunication. Chaque secteur pris individuellement regroupe aussi bien les entreprises publiques que privées. Nous retenons les secteurs qui contribuent le plus à la formation du PIB sur cette période d'étude. Le choix de la période est lié aux différentes politiques d'emplois que le pays a connus sur la période 2002 à 20012.

b) Analyse descriptive des données de 2002 à 2012

Pour les secteurs étudiés, on note une faible progression du niveau de l'emploi. Le taux moyen annuel de progression est de 2,41% pour le secteur de l'agriculture et l'élevage, 5,16% pour l'administration publique, 3,3% pour le commerce, et 1,5% pour l'industrie. Le secteur de transport et télécommunication a par contre connu une baisse de son emploi de l'ordre de 4,33% par an sur la période. Il est à noter que de façon générale, l'emploi évolue avec des faibles variations et a connu des périodes de fortes baisses pour la plupart des secteurs. Par exemple, dans le secteur de transport et télécommunication, l'emploi a baissé de 27,53% entre 2007 et 2008.

26

Tableau 2: Pourcentage de l'emploi par secteur.

secteurs

emploi

pourcentage

Agriculture et élevage

6734399

92,74%

Administration publique

120854,9

1,66%

commerce

78019,27

1,07%

industrie

291362,4

4,01%

transport et télécommunication

36869,45

0,51%

total

7261505,02

100%

Source : Construit par l'auteur à partir de la base de données de l'INSD, IAP 2012

L'emploi est dominé par l'agriculture et l'élevage qui occupent 92,74% de l'emploi total de la période. Le deuxième secteur qui emploie le plus est celui de l'industrie (4,01%), suivi du secteur de l'administration publique (1,66%) et du secteur de commerce (1,07%). Le secteur de transport et télécommunication s'avère être le secteur qui emploie le moins (0,51%). Graphique : Evolution de l'emploi

Evolution de l'emploi

1,2

1

0,8

0,6

0,4

0,2

0

Emplois

Années

2002

2003

Source : Construit par l'auteur à partir de la base de données de l'INSD, IAP 2012.

Le graphique montre une distribution d'emploi à deux niveaux. Le côté supérieur présente l'évolution de l'emploi dans le secteur de l'agriculture et l'élevage8 et au niveau inférieur, se trouve les courbes représentant l'emploi dans les autres secteurs. En effet, hors mis le secteur de l'agriculture et l'élevage qui a un niveau d'emploi moyen de 6 734 399 employés

8Pour une question de bonne représentation, nous avons divisé l'emploi dans le secteur de l'agriculture et l'élevage par 10 donc la vraie valeur s'obtient en multipliant la valeur sur l'axe des valeurs par 10.

27

par an, les autres secteurs ont un niveau moyen d'emploi par an inférieur à 400 000 employés. La chute brutale de la courbe dans l'industrie traduit une baisse de l'emploi dans ce secteur. Les courbes ont des allures instables de 2005 jusqu'à la fin de l'année 2008, année à laquelle le pays s'est doté d'une politique nationale de l'emploi. Cela traduit une instabilité de l'emploi dans certains secteurs comme l'industrie, le commerce, le transport et télécommunication.

Tableau 3: Production, emploi, salaire et capital de 2002-2012(En million).

 

Production

emploi

salaire

capital

 

moyenne

678 000

7,261505

195 000

32 000

total

minimum

99 300

6,138614

26 400

6680

 

maximum

8 700 000

8,384732

1 070 000

85 400

Source : calcul de l'auteur à partir de la base de données de l'INSD, IAP 2012.

La production moyenne des cinq secteurs est de 678 000 milliards de FCFA, la masse salariale moyenne de 195 000, capital moyen de 1641,95 milliards de FCFA. Cette production est intensive en travail qu'en capital. La production minimale est de 99 300 milliards contre une maximale de 8 700 000 milliards. Cet écart traduit que production est volatile. Les masses salariales minimales et maximales étaient respectivement de 195000 milliards et 1 070 000 milliards. Le capital minimal et maximal est respectivement de 32000 milliards et 85 400milliards. La production moyenne par tête sur la période est 53369 FCFA et celle par unité de capital de 125,72 FCFA. L'intensité capitalistique représentant le rapport entre le capital moyen utilisé et le travail moyen est 0,16. Cette faible intensité capitalistique indique que l'économie Burkinabè est faiblement capitalistique et utilise de ce fait plus de travail que de capital.

Etude de la corrélation entre les différentes variables

Elle permet de déterminer à l'avance la nature des liens entre les variables. Tableau 4 : Corrélation entre l'emploi, la production, le salaire et le capital

28

 

Emploi

Salaire

Capital

Production

Emploi

1

 
 
 

Salaire

0,2353***

1

 
 

Capital

-0,0623***

-0,1437***

1

 

Production

0,5961***

0,4719***

-0,1767***

1

*** : significatif au seuil de 1%

Source : calcul de l'auteur sur stata11à partir de la base de données de l'étude.

Le tableau de corrélation montre que l'emploi et le salaire sont liés positivement. La production et l'emploi sont également liés positivement ainsi que la production et le salaire. Par contre, le capital est lié négativement à toutes les autres variables. Ce dernier lien confirme la structure de l'économie qui utilise peu de capital par rapport au travail.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway