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L'ONU et la résolution de la crise du Darfour.

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par Guylain MURHULA MUHIGWA
Université Officielle de Bukavu "UOB" - Licence en Relations Intérnationales 2010
  

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III.1.2.2. La politique contre insurrection du gouvernement

Depuis le début de l'année 2003, les forces gouvernementales et la milice « janjawids » se sont engagés dans un conflit armé avec les groupes rebelles soudanais dirigé par ARMED AROUN et ALI IBRAHIM et le mouvement de libération du soudan(MLS) appelé encore l'Armée de libération du peuple soudanais « APLS » dirigé par MAHAMAT NUR.

Les premières victoires militaires des rebelles, notamment la prise de EL FASHER, capital du Darfour nord, surprennent et effrayent le pouvoir soudanais, qui tardait à réagir.

Mais pour les radicaux du régime, déjà rebutés par les concessions faites au sud, il n'est pas question de voir des mouvements régionaux remettre en question leur main mise sur le nord du pays.

A partir de l'été 2003, la contre-offensive militaire est lancée. Faute de pouvoir faire appel à une armée qui compte des nombreux soldats au Darfour, le soudan s'appuie sur des tribus arabes. Certaines acceptent, poussées par la misère, le soif de terre, l'idée que le ralliement au coté du régime apportera reconnaissance et considération, voire en invoquant « une communauté de destin au nom d'une arabité illusoire. »(99 ) Armés et

98 A.AMANI, Byenda, op. cit, p.28.

99 http:/ afrik.Com/article 7464.HTML. Consulté le 25 mai 2010

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regroupés par le gouvernement, ces janjawids vont alors mener une politique contre insurrectionnelle classique qui consiste à « vider l'océan pour que le poisson ne puisse plus nager ». En clair, s'en prendre aux civils pour isoler les rebelles et les priver de leur base de soutien.

Cette stratégie a été menée, surtout jusqu'à la mi-2004, avec une violence inouïe, avec les mêmes armes et les mêmes méthodes que celles qui avaient été utilisées dans la guerre contre le sud.

III.3.2.3. Les intérêts occidentaux (100 )

Bien qu'ayant échoué dans sa tentative de coloniser le soudan en 1898-1899, la France a réussi à devenir l'un des meilleurs partenaires de ses différents régimes dictatoriaux, après l'indépendance. Depuis la dictature de Niméiry, de 1972 à 1985, elle a bénéficié d'un soutien sans faille, notamment après le massacre des communistes.

Ainsi la France et d'autres « démocrates occidentales » ont-elles refusé leurs soutiens économiques au régime « parlementaire » modéré qui a succédé à Niméiry. Elles ont vite fait cependant d'appuyer les héritiers du putsch militaire de 1989 contre le processus de « démocratisation », dirigé par El Béchir, allié d'El Tourabi, ex ministre de la charia sous Niméiry.

Cette « amitié »Franco-soudanaise peut s'expliquer par la situation géographique du Soudan, en bordure de la Franc Afrique. A la différence de Washington, Paris et N'djamena ont toujours entretenu des liens « amicaux » avec les deux camps belligérants.

En effet bien que les USA soient passées, pendant la guerre froide, d'un appui inconditionnel aux régimes dictatoriaux de Khartoum, en guerre avec le SPLA, au soutien à celui-ci, au lendemain de la guerre du Golfe, ils ont aussi participés à la restauration de la paix entre Khartoum et certains de ses voisins, tel l'Ouganda.

Ceci n'exclut pas pourtant une duplicité, relevée par l'ex-président Jimmy CARTER, porte parole des « pacificateurs ».

« Le jour même de la signature de l'accord entre Kampala (capitale de l'Ouganda) et Khartoum, (il a pu estimer) que le plus gros obstacle a la paix au soudan c'est la politique du gouvernement américain lui-même. Les USA veulent renverser le régime de Khartoum »,

100 Marc. L, « le conflit au Darfour n'est pas un conflit racial », entretien avec Afrik, du 16 Juillet 2004.

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tous les efforts de paix sont donc voués à l'échec. (101 ) Cette duplicité reflète aussi la diversité des intérêts du capital Américain, favorables à la fin de la guerre entre le SPLA et le pouvoir central dans le cadre du Soudan Peace Act, adopté par les congrès américain en 2001-mais hostiles à Khartoum au Darfour, pour les quels les USA, à en croire Colin Powell, auraient déjà dépensé 144.2 millions de dollars (Wall Streets journal, 5 Août 2004).

C'est pourquoi, si Washington a contribué à l'instauration de la paix dans le sud soudan et déclare la vouloir aussi pour le Darfour, c'est parce qu'il s'agit des zones pétrolières.

Le partenariat avec la chine - de plus en plus présente en Afrique se renforce au gré des nouveaux chantiers pétroliers.

Ce partenariat chinois se révèle comme un crime de lèse hégémonie états-unien de la part de l'Etat soudanais, au moment où Washington affirme sa volonté de renforcer sa domination sur le pétrole mondial. Ceci explique que les USA soient devenus des croisés de la paix dans la région, proposant même au conseil de sécurité de l'ONU d'envisager des sanctions à l'encontre du pétrole soudanais.

A l'inverse, après s'être abstenue, plutôt que d'opposer son veto de la nouvelle résolution 1564 du conseil de sécurité sur le soudan, la chine a promis d'opposer son veto à toute sanction grave contre le pétrole soudanais, qui est aussi le sien.

Ainsi contenue l'histoire tragique de la domination du capital occidental en Afrique, dont les visées impérialistes sont rendues plus injurieuses encore par la mise en spectacle de la charité.

Tout ceci contribue à consolider l'image d'une barbarie africaine intrinsèque, répandue bien au de-là des milieux racistes avérés. (102 )

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