WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Entrepreneuriat et la lutte contre la pauvreté en république démocratique du Congo.

( Télécharger le fichier original )
par Ismael BUKASA
UNIVERSITE INTERNATIONALE AL-MUSTAFA DU CONGO - Licence 2015
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Au Nom d'Allah

UNIVERSITE INTERNATIONALE AL-MUSTAFA

R.D.CONGO

`' U.I.M ''

AGREMENT N° MINESU/CABMIN/IW/014/2008 du 26/03/2008

FACULTE DE THEOLOGIE ET DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE

Kinshasa/Kasa-Vubu

 ENTREPRENEURIAT ET LUTTE CONTRE LA PAUVRETE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO 

« Cas des entrepreneurs musulmans dans la ville-province de Kinshasa »

251647488

BUKASA ISMAEL

Gradué en Théologie et Développement Communautaire

Mémoire de fin d'étude présenté et défendu en vue de l'obtention du Grade de Licencié en Théologie et Développement Communautaire.

Option : Sciences Islamiques, Gestion et

Administration des Projets.

Directeur : SEYYED MOHAMMAD ZOLFAGHARI

Professeur

Co-directeur : MITEU KALAMBAYI

Assistant

SEPTEMBRE 2015

251648512

EPIGRAPHE

« ... cela, par ce qu'ils disent : le commerce est tout à fait comme l'intérêt. Alors qu'Allah a rendu licite le commerce, et illicite l'intérêt... ».

Coran 2 : 275.

DEDICACE

A mon cher père Haroun BINGILA KABANGU ;

A ma chère mère Sabina BUHANGA TSHIBANDA ;

A ma tante Angel BUKASA KALENDA  et son mari AMSINI MULUMBA ;

A mes frères Jibril KALENDA BINGILA, Sabiti NGOYI NZENGEJA ;

A mes soeurs Patience KABENA, Gloria KENGELA et son époux Philipe;

A mes belles-soeurs Assi MASENGU et ses fils Ali BINGILA, Fatima BINENE ; Fatouma Gode LUKALU et son fils Mahdi KALENDA.

A mes petits frères et soeurs Ibrahim TSHIBANDA, Wahida KANUMBI, Djuma BINGILA, Yunus BINGILA, Aminata BINENE, Romance NGOYA, Clarisse MUJINGA, Aridia KETA, Alima TSHILALA, Anifa MBUYI ;

Je dédie ce travail.

BUKASA ISMAEL

AVANT PROPOS

Louange à Allah, Maitre du ciel et de la terre et de tout ce qui s'y trouve, lui qui connait tout qu'on ne peut apprendre ; Lui qui a permis la réalisation de cette étude.

Que la paix et sa bénédiction soient sur notre prophète Muhammad, les gens de sa maison ce travail est le fruit de notre longue patience et persévérance dans de grandes épreuves de la vie que nous avons connues.

Ainsi, au terme de nos études, nous pensons à tous ceux qui nous ont prêté leurs concours moral, matériel et scientifique.

Notre gratitude à l'endroit du Recteur Dr Seyyed Mohammad ZOLFAGHARI de l'université Internationale AL-MUSTAFA du CONGO et tout le corps Administratif et scientifique.

Nous jetons les fleurs à notre Co-directeur MITEU KALAMBAYI. Qui se sacrifie jour et nuit pour diriger notre travail et le produire selon les règles scientifiques et universelles.

Nos remerciements à notre professeur Honoré MWENYI qui nous a enseigné la méthodologie de la recherche scientifique.

Nous tenons à remercier tous les enseignants de l'U.I.M., singulièrement: Mawlana ISSA MBAKI NKUSU, Cheikh Ahmed MBAYO, Muhammad NKISHI, CT OTSHUDI, CT KUSAMUKA, CT Martin MBOKOLO.

Nous remercions nos patriotes du Mouvement Patriotique des Jeunes en RD Congo `' MPJC'' singulièrement le Coordonnateur Samy WETSHI, Victor OLENGA, KASUSULA, ainsi que les autres non cités ici, trouvent l'expression de notre gratitude.

Nos gratitudes à l'endroit des membres du comité exécutif du Conseil Chiite des Ahlul Bayt en RDC « CCAB-RDC », singulièrement à Monsieur le Représentant Ali Hassan MASAMPU pour son soutien matériel que moral, Mr Moussa MONDO Sadr, Issa KABUYA KALOMBO Floyd, Ismaïl WADJALA.

Nous sommes redevables de donner un remerciement spécial à celle qui a été toujours ma compagne de tous les jours Mansoura MUKONKOLE KALOMBO, pour tout ce qu'elle a pu faire pour moi durant notre parcours universitaire.

Nous serons ingrat si nous oublions nos camarades, nos ainés scientifiques et collègues étudiants, singulièrement, Ali TSHIBANGU KAZADI, CHERIF MALABA, ABOU MUTOMBO KABANGU, Grand IMRANI, ISMAÏL KAZADI KABANGU, THARCISSE TSHIBANDA, Abdoul VAKANDA, Idris MUSUNGAYI BULALU, Issa TSHIYOYO BWAMBOSHO, , Qasim TSHISHI BUKASA, Adam MUTOMBO CISUNGU, Omar KASONGO KALAMBAYI, Abbas TSHELA NKONGOLO, Djafar NKONGOLO KILOLO, Djafar LUBAMBA MALANGU, Ousmane MBAZA, Mounir KALENGA, HERADI SADIKI, Idris MWANA TATA, Moussa MUDINGAYI, Ali MUKENDI MUKADI, CP YUSUF NGEREZA, , Fatou NKONGOLO, MATANDIKO Moussa; Que tous ceux dont les noms ne sont pas cités ici trouvent l'expression de notre gratitude.

BUKASA ISMAEL

LISTE DES SIGLES ETABREVIATIONS

Ø BAD  : Banque Africaine de Développement ;

Ø BIRD : Banque Internationale pour la Reconstruction et le

Développement

Ø COPEMECO  : La Confédération des Petites et Moyennes

Entreprises du Congo ;

Ø FEC : Fédération des Entreprises au Congo ;

Ø IPH : Indicateur de Pauvreté Humaine

Ø OMD  : Objectif de Millénaire de Développement ;

Ø PME  : Petites et Moyennes Entreprises ;

Ø PMEA  : Petites et Moyennes Entreprises Artisanales ;

Ø PNUD  : Programme des Nations Unies pour le

Développement

Ø RDC  : République Démocratique du Congo

Ø Utexafrica  : L'usine de textile africaine ;

251659776INTRODUCTION GENERALE

1. Présentation du sujet

Notre sujet s'intitule « Entrepreneuriat et lutte contre la pauvreté en RDC, cas des entrepreneurs musulmans dans la ville province de Kinshasa ». Dans ce travail, nous allons analyser l'apport de l'entrepreneuriat des musulmans dans l'essor de la RDC.

Etant donné que l'Islam est une grande religion en RDC après le christianisme, vu la place qu'il occupe dans la société congolaise, avec son idéologie, sa culture et ses vertus qu'il véhicule, on ne peut s'empêcher de dire qu'il a un rôle très important à jouer pendant ce temps où l'équité sociale n'est plus une préoccupation pour plusieurs et la pauvreté ne cesse d'atteindre des niveaux records.

2. Problématique

A ce début du XXIe siècle, il reste encore du chemin à parcourir pour débarrasser le monde des fléaux millénaires que sont la faim, la pauvreté, l'analphabétisation,... La vie de millions de personnes a été bouleversée à un rythme sans précédent et avec une intensité qui aurait encore été inimaginable il y a seulement une génération.

Mais il ne faut pas se bercer d'illusions. Aujourd'hui encore, 1,2 milliard de personnes, soit un cinquième de la population mondiale, continuent à vivre dans des conditions de pauvreté extrême, en RDC plus de 2/3 de la population vivent encore sous le seuil de pauvreté. L'ampleur de la pauvreté et de la faim dans ce monde d'opulence apparente qui est le nôtre est profondément immorale.

La RDC dispose d'un potentiel socioéconomique fabuleux. Malgré ses 80.000.000 Ha de terre arable, ses 702.000 Tonnes/ha de potentiel halieutique et la diversité de ses minerais et autres ressources naturelles, il est l'un de pays au monde où le taux de pauvreté est encore important mettant plus de la moitié de la population en situation d'insécurité alimentaire et de manque de moyens d'existence durable.(1(*)) Le taux de chômage y reste l'un des plus importants de l'Afrique sub saharienne soit plus de 74%de la population active quand bien même, depuis quelques années, le PIB de la RDC ne cesse de croitre et son taux figure ainsi parmi les plus élevés du monde (2(*)).

Après son indépendance, la RDC était la deuxième économie africaine après l'Afrique du Sud mais la crise politique post indépendance s'est étendue dans d'autres secteurs jusqu'à ce jour, faisant de ce pays, l'un de plus pauvres au monde. Avec cette crise aggravée par la zaïrianisation, la crise du pétrole, la libéralisation de l'exploitation des matières premières et la corruption, l'Etat congolais a été privatisé au détriment de la grande masse laborieuse.

Cette démission de l'Etat a vu plusieurs entreprises fermées et celles restées en vie, ont été privées des ressources et des milliers de citoyens se sont retrouvés sans emploi. Dans la logique de survie, les congolais ont développé plusieurs initiatives privées, de l'agriculture périurbaine à la création des PME en passant par l'artisanat et le petit commerce (3(*)).

L'établissement de nouvelles entreprises, surtout des PME, a un effet stabilisateur sur l'économie et stimule la croissance, l'innovation et la création d'emplois, ont estimé les participants à la table ronde de haut niveau sur l'entrepreneuriat, organisée par la CNUCED le 29 avril 2014, dans le cadre de la Commission de l'investissement, des entreprises et du développement. Si les pays pauvres veulent rattraper les pays avancés, ils doivent s'atteler au renforcement de leurs compétences entrepreneuriales et de leurs PME. Dans les pays développés, ce sont ces entreprises qui occupent la majeure partie de la population active et qui assurent une bonne part de la production (4(*)).

Selon la même source, les PME apportent une contribution substantielle à la richesse nationale et à la prospérité mondiale. En effet, dans les pays développés, elles emploient plus de deux tiers des travailleurs et produisent la moitié du PIB, contre 40 % environ et 25 %, respectivement, dans les pays en développement.

L'incapacité des PME à contribuer à la croissance de la RDC est liée à plusieurs facteurs. Il y a des difficultés purement techniques et celles organisationnelles ainsi qu'une fiscalité abusive conjuguées à un accès limité au financement pour faire face à leurs problèmes d'investissement et de fonds de roulement.(5(*))

Dans une interview accordée à la presse Nationale le 27 novembre 2006, Joseph KABILA KABANGE, président de la RDC, le démontre lorsqu'il soutient que « la création d'emploi par la mise en place de nouvelles unités dans l'agriculture, l'industrie et les services s'inscrit dans sa vision d'un Congo nouveau, comme un axe prioritaire susceptible de résorber le chômage galopant que connait le pays ».(6(*))En 2009, la RDC se dotait de sa charte pour la PME votée au parlement et promulguée par le Président de la République.

Mais à ce jour, toutes ces initiatives n'ont pas amené à un véritable développement alors que dans la quête du développement, la croissance constitue un enjeu majeur, le développement des Start up est l'un de moyens d'y parvenir (7(*)).

Repris par TOMI MVEMBA dans son article « le crépuscule de la fonction d'entrepreneur : la PME congolaise à la croisée des chemins », Joseph Schumpeter, le théoricien de l'innovation et de l'esprit d'entreprise écrivait : « Le rôle de l'entrepreneur consiste à réformer ou à révolutionner la routine de production en exploitant une invention ou, plus généralement, une possibilité technique inédite en vue de créer de la richesse et le développement » (8(*)).

Depuis plus d'une décennie, la PME et le petit commerce en RDC sont en train d'être abandonnés dans les mains des expatriés. Pour Justin KAMAVWAKO, trois entrepreneurs sur cinq en RDC sont des immigrés et deux entrepreneurs sur cinq pratiquent la religion musulmane ; ces derniers se lancent en affaires par souci de tirer profit des opportunités repérées dans l'environnement d'accueil (9(*)).

A ce niveau d'analyse trois questions importantes méritent d'être posées :

1. Pourquoi l'entrepreneuriat RD Congolais n'arrive-t-il pas à réduire le niveau de la pauvreté en RDC ?

2. Pour quoi les entrepreneurs immigrés réussissent-ils au détriment des nationaux ?

3. Le modèle entrepreneurial islamique serait-il adapté pour enclencher le développement de la RDC ?

C'est à ces préoccupations que nous allons nous atteler dans les lignes qui suivent.

3. Hypothèse

La croissance économique que connait la RDC n'est pas porteuse du bien être pour sa population dans la mesure où, elle repose sur les minerais qu'on exporte à l'état brut et sans valeur ajoutée. De ce fait, il y a nécessité d'explorer les niches économiques à grande valeur ajoutée, l'émergence de la PME devrait être privilégiée.

La non performance de l'entrepreneur congolais en général et celui islamique en particulier et sa faible contribution à la création de richesse seraient liées :

1) à la faiblesse de l'esprit d'entreprise et du niveau d'instruction qui font que la plus part des entrepreneurs se jettent dans l'aventure sans avoir conçu un projet solide avec toutes les exigences que ceci requiert ;

2) Au faible formalisme faisant de leurs activités informelles, la plupart d'entre elles étant des affaires personnelles ;

3) Au surendettement avec des frais financiers qui peuvent être plus importants que le résultat d'exploitation.

4. Choix et Intérêt du Sujet

Le choix porté sur l'entrepreneuriat Islamique comme moyen de lutter contre la pauvreté est motivé par l'incapacité des autorités de Kinshasa à disposer et offrir à la population un emploi décent pour garantir un revenu adéquat.

Par contre, il semblerait que les musulmans constituent un pan de l'économie de la ville province de Kinshasa; du fait qu'ils sont responsables de plusieurs PME. C'est pour cette raison que nous avons pensé que l'entrepreneuriat Islamique pourrait être comme une solution, du fait que l'entrepreneuriat est parmi les types des initiatives de développement communautaire.

5. Méthodes et Techniques

5.1. Méthodes

Dans ce travail, nous avons fait appel à deux méthodes suivantes :

5.1.1. Méthode Structurale

Nous avons fait recours à cette méthode pour avoir une efficacité dans notre observation en fin de bien présenter la situation de l'entrepreneuriat en RDC.

5.2. Méthode Statistique

Nous avons utilisé celle-ci pour analyser les données statistiques et des résultats chiffrés, dans l'application des lois mathématiques rigoureuses à des faits observés d'où elle tire ou non une prévision. Pour ce faire, elles ont été appuyées par deux techniques.

5.3. Techniques

Dans notre travail, nous avons pris deux techniques à savoir :

5.1.2. Technique Documentaire

Nous avons fait recours à elle pour scruter la littérature relative au thème de recherche.

5.1.3. Technique d'interview

Le recours à celle-ci nous a été obligatoire pour bien mener nos enquêtés, par l'élaboration d'un questionnaire.

6. Délimitation du Sujet

6.2. Délimitation Spéciale

Ce travail couvre particulièrement la ville de Kinshasa qui est le plus grand centre de la RDC et la capitale de la RDC et siège des institutions nationales. Elle connait une expansion démographique galopante et la plupart d'entrepreneurs immigrés y résident.

6.3. Délimitation Thématique

Notre travail se délimite à l'étude de l'entrepreneuriat en RDC et voir aussi celui Islamique et son système économique.

Le système économique de l'islam n'est pas établi à la lumière des calculs arithmétiques et des capacités de production seulement. Il est plutôt établi et conçu à la lumière d'un système compréhensif de moralité et de principes.

Le but principal des législations islamiques sur l'économie et le commerce est d'assurer les droits de l'individu, d'introduire la haute moralité dans le monde des affaires et de mettre en vigueur la loi de Dieu dans l'entreprise.

6.4. Délimitation Temporelle

Nous avons délimité notre travail dans le temps de notre enquête, pour ce faire, notre enquête est faite au mois de juin et juillet de cette année.

7. Difficultés Rencontrées

Dans l'élaboration de ce travail, nous nous sommes heurtés à certaines difficultés à savoir :

Ø Etant occupé à suivre les cours toute la semaine, sauf un jour, le temps de recherche s'est avéré minime ;

Ø Difficultés financières, malgré une contribution qui nous a été donnée, mais qui ne nous a permis pas de nous déplacer partout où nous étions sensés collectionner les données de l'étude ;

Ø Le refus des certains enquêtés à fournir certaines informations utiles à la rédaction du travail.

8. Plan Sommaire

Hormis l'introduction générale et à la conclusion générale, ce travail s'articule autour de quatre chapitres.

1. Le premier chapitre, est axé sur le cadre théorique de l'étude. Il passe en revue les concepts;

2. Le deuxième chapitre, s'attèle sur Aperçu sur l'entrepreneuriat en RDC et l'Entrepreneuriat Islamique;

3. Le troisième chapitre, traite de l'approche méthodologique;

4. Le quatrième chapitre, s'attèle à la présentation et l'interprétation des résultats.

251660800CHAPITRE PREMIER :

CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE

Section1. DEFINITION DES CONCEPTS

1.1. ENTREPRENEURIAT

1.1.1. Définition

Il est défini comme une dynamique de création et d'exploitation d'une opportunité d'affaire par un ou plusieurs individus via la création de nouvelles organisations à des fins de création de valeur.

1.1.2. Caractéristiques Entrepreneuriales

Ø Désir d'accomplissement,

Ø Recherche du pouvoir,

Ø L'autonomie,

Ø La confiance de soi,

Ø Haut Niveau d'énergie et de dynamisme,

Ø Persévérance malgré les obstacles,

Ø Tolérance aux stress,

Ø Capable de faire face à la concurrence,

Ø Personne orientée vers l'action,

Ø Innovation,

Ø Capacité de concevoir des projets, de conceptualiser et de se projeter dans l'avenir.

1.2. L'ISLAM :

Dieu dit dans le saint coran : « certes, la religion auprès de Dieu est l'Islam... »(10(*))

Il ajoute en disant : « ...Aujourd'hui, j'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous mon bienfait. Et j'agrée l'Islam comme religion pour vous... »(11(*))

L'islam est un substantif du verbe « ASLAMA » qui signifie « se soumettre » Aslama est dérivé de la racine « salama » qui veut dire en Arabe être en paix, être en équilibre, avoir confiance en DIEU.

L'Islam signifie par conséquent la soumission totale à DIEU ou la paix en DIEU. Autrement dit, il est la paix qui résulte de la soumission à la loi divine.

Au point de vue de son contenu sémantique le mot « SALAM »porte deux significations :

Ø Le sens lexical : c'est le sens général que lui donne la langue Arabe et qui est la soumission absolue, la résignation et l'obéissance aux ordres et aux interdictions émouvant d'une personne donnée.

Les Arabes de l'époque de l'athéisme faisaient usage de ce mot dans ce sens, et ne lui attribuaient pas un contenu philosophique ou idéologique particulier se limitant à son sens général.

Ø Le sens conceptuel : c'est le sens visé par le coran en Islam, la prédication de notre prophète Muhammad (paix sur lui et sur sa sainte famille). Le mot Islam est aussi le titre général des lois précédentes.

Selon le petit Robert l'Islam : le mot Arabe qui signifie « soumission ».1.Religion prêchée par Muhammad et fondée sur le coran. 2. Avec majuscule : L'ensemble des peuples qui professent cette religion, et la civilisation qui les caractérises.

Voulant montrer la valeur accordée à l'homme, Allah désigna le premier homme(ADAM) comme son lieutenant sur terre. Plusieurs prophètes et messagers furent envoyés par le créateur pour guider les hommes dans la voie de la félicité et leurs communautés. Ils sont les premiers à respecter les recommandations d'Allah. C'est pourquoi ils étaient respectés et suivis contrairement à certains dirigeants actuels qui édictent des lois qu'eux-mêmes boycottent.

1.2.1. LA DOCTRINE DE L'ISLAM

En islam, la doctrine comprend les cinq fondements suivants :

1. L'unicité

2. La justice

3. La prophétie

4. L'imamat

5. La résurrection (12(*))

Nous présenterons, dans les pages suivantes, un aperçu rapide de chacun de ces fondements, car il ne convient pas aux musulmans d'y croire et de les adopter sans les connaitre.

Ces fondements ne doivent pas être transmis par héritage et faire l'objet d'imitation même si les savants imités sont suffisamment versés dans la connaissance et la science. Ils doivent être connus par chaque Musulman même si cette connaissance n'est pas profonde. Chaque Musulman doit en adoptant ces fondements comme objet de foi et de croyance partir de son propre choix et de sa propre conviction ; on doit suivre l'avis du savant le plus versé dans la connaissance car cet avis est le plus proche de la vérité et c'est lui qui assure ; le plus l'accomplissement du devoir légal ; mais la règle islamique légale à ce propos stipule :

1. L'interdiction de l'imitation (taqlid) dans le cadre des fondements de la religion.

2. L'obligation de l'imitation dans le cadre des jugements légaux relatifs aux branches de la religion et ceci pour toute personne n'ayant pas accédé au degré de l'ijtihad(13(*)) en science religieuse et à l'indépendance dans la connaissance de la déduction des qualifications et des lois islamiques, à partir de leurs sources légalement établies.

1.2.1.1. L'UNICITE

Par le terme « unicité », on désigne deux questions inséparables dont l'une ne peut être conçue sans l'autre :

a. l'existence de Dieu;

b. L'unicité de Dieu et l'inexistence de tout associé.

Tout cet univers, la terre et le ciel, avec tout ce qu'il contient comme astres et planète, avec tout l'ordre extrêmement vigoureux et harmonieux qui va au- delà des limites de l'imagination doit avoir un créateur qui l'a fait passer du néant, à l'existence, qui a placé chaque être à la place qui lui correspond et qui lui a assigné un ordre propre auquel il se soumet tant qu'existera le temps et que durera, le mouvement.

Le coran stipule : « Dis :'' Dieu est un (son unité résulte de son Essence-même'', Dieu l'Eternel, Il n'engendre pas et Il n'a pas été engendré, Nul (dans les cieux et sur la terre et entre eux) n'est pareil à Lui »(14(*))

1.2.1.2. LA JUSTICE DIVINE

La justice est le fait de mettre chaque chose à sa place. Elle n'est pas à confondre avec l'égalité. Dieu tout puissant a le pouvoir de faire le mal ou l'injustice mais il le ne fait pas, comme il l'a montré dans le coran: certes, Allah ne lèse (personne) fut ce que du poids d'un atome ... (15(*))

En vérité, Allah n'est point injuste à l'égard des gens, mais ce sont les gens qui font du tort à eux-mêmes. Nous croyons que parmi les attributs de perfection d'Allah, se trouve la justice divine ou Adhullahi.

Allah est juste et il n'est pas oppresseur. Il ne passe pas outre son décret et il n'opprime pas dans son jugement Il récompense les obéissants et il lui appartient de demander des comptes aux transgresseurs. Il n'a pas à contraindre ses serviteurs pour ce dont ils ne sont pas capables ou dessus de ce qu'ils méritent.

Toutes ces possibilités ne sont pas applicables à Allah comme. Elles dénotent de l'imperfection alors que tout puissant est parfait.

1.2.1.3. LA PROPHETIE

Nous croyons qu'Allah a envoyé à l'humanité un total de 124.000 prophètes. Depuis Adam, le père de l'humanité et le premier des envoyés de Dieu jusqu'à Mohamad, le sceau de tous les prophètes.

Le Coran dit : Mohamad n'a jamais été le père de l'un de vos hommes, mais le messager d'Allah est le dernier des prophètes, Allah est omniscient. De tous les prophètes, nous comptons cinq qui sont les plus grands, ce sont : Noé, Abraham, Moise, Jésus et Mohamad.

Adam a été le premier prophète parce que l'humanité ne peut vivre un seul instant sans qu'il ait un guide spirituel. Et Mohamad est le sceau des prophètes parce que le cycle de la prophétie devait s'arrêter avec la maturité spirituelle de l'humanité(16(*)).

Tout ceci, afin que l'homme puisse arriver à la perfection et occuper une position élevée dans les deux demeures : celle de ce bas monde et celle de l'au-delà. Il dit: Allah a certainement fait une faveur aux croyants lorsqu'il a envoyé chez eux un messager de parmi eux-mêmes, qui leur récite ses versets, les purifie et leur enseigne le livre et la sagesse, bien qu'ils furent au paravent dans un égarement évidemment.(17(*))

1.2.1.4. L'IMAMAT

L'imamat ou guidance, le credo de l'islam ou Kalima Taïba se résume en deux phrases : Il n'y a pas de divinité excepté Allah et Mohamad est le messager d'Allah. Cette phrase est le pivot du monothéisme pur, strict, absolu et rigoureux de l'islam. Le nom imam d'après le sens général, ce mot désigne soit le croyant qui dirige la prière communautaire.

Et d'après le sens particulier le mot imam est employé dans le vocabulaire de l'école juridique chiite spécifiquement cette qualité est réservée à un descendant du prophète Mohamad par la ligne de sa belle Fatima et de son Cousin et fidèle compagnon Ali.

L'imamat des gens de la maisonnée du prophète Muhammad a toujours été l'objet d'une controverse continue entre les différentes écoles de l'islam, et pourtant l'imamat est justifié par le coran lorsqu'Allah dit:

« Et lorsque ton seigneur eut éprouvé Abraham par certains commandements, et qu'il les eut accomplis, le seigneur lui dit: Je vais faire de toi un guide pour les gens. Et parmi ma descendance, demanda-t-il. Non engagement, dit Allah, ne s'applique pas aux injustes. »(18(*))

Ce verset est une preuve éloquente qu'Allah a accordé l'imamat au prophète Abraham ainsi qu'à certains hommes justes de sa descendance.

Le Coran stipule aussi «Tu n'es qu'un avertisseur et à chaque peuple un guide»(19(*)); Nous pouvons dire qu'on peut être prophète à la fois Imam ou soit prophète sans pour autant être Imam d'où l'Imamat est plus grand que la prophétie.

Lorsque le prophète parle, il ne fait au fond que designer l'Imam, or ce qui est désigné est bien entendu supérieur à ce qui désigne. Le premier est stable alors que le second est adventice.(20(*))

Les Imams sont au nombre de douze. Etant les successeurs du prophète de Dieu. Ils doivent ressembler à ce dernier, quant à leur connaissance leur sainteté, leur caractère et leurs autres vertus ce nombre des imams des Ahlul Bayt a été délimité par Dieu lui-même et prophétiser.

1.2.1.5. LA RESURRECTION

Le Coran dit : « Maître du jour de la Rétribution »

L'Islam est une religion d'action ceci est confirmé par la parole du prophète qui dit: la foi est une acceptation par le coeur, une manifestation par la langue, et une action par les membres.

Les enseignements de l'islam montrent que l'homme est un être doué de volonté ou de libre arbitre, et devant lui, il existe deux chemins: la voie du bien et la voie du mal entre lesquels il doit choisir.

Le coran dit: «Ne l'avons- nous pas guidé aux deux voies ».(21(*))

En faisant le bien, l'homme mérite la récompense et en commettant le mal, il écope la punition.

Les concepts de récompenses et de punition seraient vides sans considérer la notion du jugement dernier et par conséquent celle de la vie après la morts le prophète a dit: vous n'étés pas crées pour périr, mais plutôt pour l'éternité.

La vie après la mort se scinde en deux .parties qui sont:

1. le tombeau et le barzak.

2. la résurrection.

1. LE TOMBEAU ET LE BARZAK.

A la mort l'âme se sépare du corps et elle est emportée vers le barzak, un monde de vie intermédiaire entre la vie d'ici-bas et celle de l'au- delà. Quant au corps, il est enterré dans la tombe ou le mort sera interrogé sur sa foi et ses actions, et récompensé ou puni déjà à ce niveau, conséquence, en attendant le jugement dernier et la rétribution définitive.(22(*))

Le noble prophète a dit que le tombeau pourra être soit l'Enfer soit le paradis(23(*))

2. LA RESURRECTION

Elle commence par la réunion entre le corps et l'âme elle signifie que tous les êtres humains seront ressuscités avec leur corps, puis rassemblés dans un endroit. Là ils seront présentés devant la plus haute cour de justice où Dieu sera l'unique Maître.

1.3. STRATEGIE

Le Petit Robert le défini comme un Art d'organiser et de coordonner un ensemble d'opérations pour parvenir à un but. Art de combiner des actions dans un but déterminé,

Selon les économistes, ce mot est défini comme l'ensemble d'objectifs opérationnels choisis pour mettre en oeuvre une politique préalablement définie.

1.4. PAUVRETE

Selon le Petit Robert, la Pauvreté signifie Manque de biens, d'argent, Dénuement, Absence de ce qui est nécessaire.

Selon l'usage le plus courant, la pauvreté caractérise la situation d'un individu qui ne dispose pas des ressources réputées suffisantes pour vivre dignement dans une société et son contexte.

Insuffisance de ressources matérielles affectant la nourriture, l'accès à l'éducation, l'exercice d'une activité valorisante, le respect reçu des autres citoyens ou encore le développement personnel.

Dans un contexte religieux ou spirituel :La pauvreté, prend un sens différent, voire vertueux, ainsi le voeu de pauvreté dans des ordres catholiques, est défini comme la volonté d'être plus libre par la renonciation aux « biens matériels » afin d'être en position optimale d'écoute et de rencontre avec Dieu.

1.4.1. Seuil de la pauvreté

La pauvreté pécuniaire ou l'insuffisance de revenu monétaire entraîne des difficultés, pour se nourrir, s'habiller, se loger et ce plus ou moins intensément, selon que l'on a éventuellement accès à des ressources naturelles valorisables. Elle est estimée au moyen de seuil de pauvreté (un individu est considéré comme pauvre lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté choisi).

Différentes définitions de ces seuils existent ; les pays développés utilisent généralement des seuils relatifs, alors que la pauvreté dans les pays en développement est estimée au moyen de seuils de pauvreté absolue. Du fait de sa simplicité, cette définition est couramment utilisée pour définir les individus pauvres et mesurer le taux de pauvreté d'une population.

1.4.2. Indicateur de pauvreté et indice de développement humain.

Outre la dimension pécuniaire, la pauvreté s'exprime sous des dimensions regroupées sous le terme de « pauvreté humaine ». Il s'agit des dimensions sanitaires, éducationnelles, sociales, culturelles, et politiques de la pauvreté.

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a créé en 1990 l'indice de développement humain, puis deux indicateurs synthétiques de pauvreté : l'IPH-1 et l'IPH-2 (Indicateur de Pauvreté Humaine). Ces indicateurs sont très corrélés.

1.4.3. Les formes de la pauvreté :

Au début du XXè siècle, Benjamin SeebohmRowntree effectue de nombreuses enquêtes sur la pauvreté dans la ville d'YORK et distingue ce qu'il appelle la pauvreté primaire (absence de ressources suffisantes) de la pauvreté secondaire (niveau de ressources qui pourrait être suffisant mais qui est compromis par une gestion ou des dépenses inconsidérées)

Serge Paugam distingue trois formes de pauvreté :

- La pauvreté intégrée décrit la situation de pays de régions économiquement en retard. Comme la pauvreté est depuis longtemps largement rependue, les pauvres ne sont pas stigmatisés et bénéficient de la solidarité familiale ou de la socialisation par une pratique religieuse qui reste intense. L'économie informelle est particulièrement développée. C'est une pauvreté sans exclusion (ou, plus exactement, l'exclusion suit sa dynamique propre indépendante de la pauvreté).

- La pauvreté marginale correspond à la pauvreté d'une petite partie de la population au sein d'une société prospère. Ces pauvres considérés comme des « cas sociaux »inadaptés au monde moderne sont fortement stigmatisés.

- La pauvreté disqualifiant concerne les sociétés post-industrielles touchées par des difficultés économiques. Les pauvres sont considérés à travers l'image de la chute ou de la déchéance. L'angoisse du chômage et de l'exclusion touche une grande partie de la société.

La pauvreté résultegénéralement des conditions de départdéfavorables (mauvais accès à la formation, santé déficiente...), et parfois d'accidents (destruction de biens, accident de santé, perte d'emploi, etc.).

Mais cela engendre souvent un cercle vicieux.La pauvreté obligée à bas prix, donc dans des quartiers ayant mauvaise réputation, où il y a peu de travail et une offre éducative dégradée, une criminalité sinon plus élevée du moins plus violente, une prévention médicale moins active, etc.

Les chances de trouver un revenu par le travail sont moindres, la tentation plus forte de faire appel au travail illégal (au noir), à des sources de revenus illusoires (loteries,...) ou dangereuses (crime, drogue) ou encore dégradantes (prostitution), les risques d'accidents sont plus importants, et l'exploitation par les mafias, ou groupes organisés, sont des facteurs de désocialisation,à la fois personnelle et globale.

Les estimations de la pauvreté dépendent des définitions utilisées. Ainsi, d'après le programme des Nations unies pour le développement, les pays où la pauvreté est plus forte sont des pays d'Afrique, en particulier les pays les moins avancés.

Les indicateurs du PNUD permettent d'établir des comparaisons entre pays ; ainsi vers 2005, le Tchad est le pays où la pauvreté humaine est la plus forte, et la Sierra Leone est le pays où le développement humain est le plus faible ;

L'Islande est le pays à plus grand développement humain, et la Suède à plus faible pauvreté humaine.

En 2008-10, la Banque Mondiale a fixé à 1,25 dollar américain par jour le seuil de pauvreté internationale, contre un dollar précédemment. Le nouveau seuil représente le seuil de pauvreté moyen des 10 à 20 pays les plus pauvres.

Selon ce nouveau critère, 1,4 milliard de personnes dans le monde en développement vivent avec moins de 1,25 dollar par jour en 2005, contre 1,9 milliard en 1981. Le taux de pauvreté mondial a été divisé par deux (de 52 % à 26 %), mais il est en Afrique subsaharienne (50 %). Pour les pays à revenu intermédiaire, la banque mondiale trouve plus indiqué de fixer le seuil de pauvreté à 2 dollars par jour, ce qui donne un total de 2,6 milliards de personnes sous ce seuil.

Selon le seuil de pauvreté de 1dollar par jour en PPA 1985, la majorité des pauvretés se trouvent en Asie du Sud (39 %), Asie de l'Est (33 %) et en Afrique Sub-saharienne (17 %). Les pays comptant plus dela moitié de leur population sous le seuil de pauvreté sont : Guatemala, Guinée-Bissau, Inde, Kenya, Lesotho, Madagascar, Népal, Niger, Sénégal, et Zambie.

Ces progrès diffèrent selon les régions. L'Asie de l'Est affichait le taux de pauvreté le plus élevé du monde avec 80 % en 1981. Ce taux est tombé 18 % et 60 millions de personnes y sont sorties de la très grande misère.

Cette mesure de la pauvreté et son évolution contrarie l'idée popularisée dans certains milieux politiques que la situation économique se dégrade pour les plus pauvres du fait de la mondialisation et en généralement du capitalisme ; elle suscite donc scepticisme et critique. Par exemple selon Thomas Pogge (un philosophe de la justice, et non un économiste) :

« Les méthodes de calcul de la Banque Mondiale sont extrêmementdouteuses. Ii y a des raisons de penser qu'avec une méthode plus plausible on observerait une tendance plus négative et une pauvreté beaucoup plus étendue (...) tant que la méthode actuelle de la banque mondiale et les données qui se basent sur elle conserveront leur monopole dans les organisations internationales et dans la recherche universitaire sur la pauvreté, on ne pourra pas prétendre prendre ce problème réellement au sérieux. »

Section2. DEFINITION DES CONCEPTS CONNEXES

2.1. ENTREPRENEUR

Monsieur Jacques Ilunga souligne que, le petit Robert fait référence aux trois dimensions suivantes :

Ø La première dimension, fait référence à l'action d'entreprendre.

Ø La deuxième dimension, qui fait référence de génie civile qu'il défini comme suite ; « celui qui entreprend des travaux ».

Ø Quant à la troisième il fait référence dans une perspective économique : « celui qui gère une entreprise pour son compte ».

On peut dire aussi que, l'entrepreneur est une personne qui donne des solutions aux problèmes des autres contre rémunération.(24(*))

2.2. ENTREPRISE

Pour lutter contre la rareté des biens et des services nécessaires à sa survie, l'homme transforme des éléments qui consistent dans la nature en objet ou produit pour satisfaire ses besoins. Cette transformation est effectuée par les unités de productions appelée « Entreprise ».

Ce mot est défini de plusieurs manières par différents auteurs, alors nous allons brosser succinctement sur les définitions des auteurs suivants :

Selon Alphonse Verhulst, « l'Entreprise est une cellule économique où sont combinés à l'initiative et sous la responsabilité de l'entrepreneur le facteur Nature, Capital e Travail en vue de la production des biens et services dans un but de lucre.

Pour Dewost, S. « Entreprise est l'organisation qui a pour fonction principale de produire et de vendre, parfois de vendre seulement des biens et services. C'est une unité de production, de distribution et commercialisation des biens produits.(25(*))

L'entreprise est un agent économique qui produit, transforme et commercialise des biens et services. Elle doit pour cela mettre en oeuvre des moyens afin de lui permettre de réaliser un bénéfice ou un résultat, qui peut se traduire malheureusement par une perte.

Par opposition à l'entreprise Industrielle qui produit, transforme et vend, l'entreprise Commerciale achète des marchandises (produits n'ayant pas besoin d'être transformé) pour les vendre en l'état.(26(*))

2.2.1. ROLE ET IMPORTANCE DE L'ENTREPRISE

L'entreprise étant une personne morale qui assume l'initiative et le risque de la responsabilité de la production et joue un rôle très important:

2.2.1.1. ROLE ECONOMIQUE DE L'ENTREPRISE

Les économistes évoquent ce rôle en parlant essentiellement de « allocation et de la combinaison optimale des ressources rares ». Cette expression apparemment mystérieuse signifie tout simplement que les ressources, capitaux, Matériaux ; l'homme étant par nature en quantité limitée dans le monde, les entreprises ont pour rôle de les affecter à telle production de bien ou des services en les combinant le mieux possible et rationnellement.

Le rôle économique est très capital du fait qu'il consiste dans la création de richesses, la lutte contre la rareté des biens et services, le développement d'un pays.

2.2.1.2. ROLE SOCIAL DE L'ENTREPRISE

Ce rôle est très nécessaire du fait qu'il s'intéresse à la création des emplois et à la procédure de la répartition équitable du revenu, de la production par une bonne politique salariale.

2.2.1.3. ROLE TECHNIQUE

Pour notre ère, qui est le 21ème siècle finissant, ce rôle est capitale pour l'utilisation des outils et des techniques de production sophistiquées enfin de créer les biens et services de meilleurs qualités répondant aux aspirations de sa clientèle.

2.3. LA CLASSIFICATION

La classification des entreprises dépend à des points de vue très variés à celui qui les classifient selon les divers critères. Nous pouvons considérer les critères suivants pour notre classification :

- La Nature Juridique de l'entreprise,

- L'effectif du personnel employé dans l'entreprise,

- Les domaines d'activités de l'entreprise.

2.2.2. LA CLASSIFICATION SELON LA NATURE JURIDIQUE

En considérant les personnes qui appartiennent à l'entreprise, on peut distinguer les entreprises privées, les entreprises semi-publiques et les entreprises publiques.

A. Les entreprises privées

Elles appartiennent à des particuliers, il peut s'agir d'entreprises individuelles, ou d'entreprises sociétaires.

Les entreprises individuelles, propriétés d'un seul individu, l'exploitant, la majorité des petits commerces et des entreprises artisanales qui sont aussi des entreprises individuelles.

Les entreprises sociétaires, ce sont des sociétés, une société est un groupement reconnu par la loi de plusieurs personnes ayant mis quelque chose en commun en vue de partager le bénéfice qui pourra des capitaux de plusieurs personnes.

B. Les entreprises Publiques et semi-publiques

Elles appartiennent totalement à l'Etat, c'est-à-dire que c'est l'Etat qui a la totalité des actions.

Par contre les entreprises semi-publiques, l'Etat est un actionnaire en partie.

2.2.3. LA CLASSIFICATION SELON L'EFFECTIF DU PERSONNEL EMPLOYE OU LE MONTANT DU CHIFFRE D'AFFAIRE

Si l'on considère l'effectif du personnel employé ou le montant du chiffre d'affaires, ou encore l'importance des capitaux utilisés.

On distingue :

- Les grandes entreprises ;

- Les petites et moyennes entreprises ;

- Les micros entreprises.

Dans l'union européenne par exemple, il considère comme :

· Micro-entreprise : entreprise de 0 à 9 personnes employées ;

· Petite entreprise : entreprise de 10 à 49 personnes employées :

· Moyenne entreprise : entreprise de 50 à 249 personnes employées ;

· Grande entreprise : entreprise de plus de 249 personnes employées.

En RDC, dans la charte des PME, le Ministère de tutelle considère et définisse les PME comme :

2.3.2.1. De la définition de la Petite et Moyenne Entreprise(27(*))

v Au sens de la présente charte, il faut entendre par Petite et Moyenne Entreprise, toute unité économique dont la propriété revient à une ou plusieurs personnes physiques ou morales et qui présente les caractéristiques suivantes :

§ nombre d'emplois permanents de 1 (un) à 200 (deux cents) personnes par an ;

§ chiffre d'affaires, hors taxes, compris entre 1 (un) et 400.000 USD (quatre cent mille) ;

§ valeur des investissements nécessaires mis en place pour les activités de l'entreprise inférieure ou égale à 350.000 USD (trois cent cinquante mille) ;

§ mode de gestion concentrée.

Rentre dans cette catégorie : la micro - entreprise ou la très petite entreprise, la petite entreprise et la moyenne entreprise qui peuvent être considérées comme des entreprises individuelles ou sociétaires.

v La Micro Entreprise ou la Très Petite Entreprise (TPE) répond aux critères et seuils suivants :

§ effectif compris entre 1 (un) et 5 (cinq) employés ;

§ chiffre d'affaires annuel hors taxe variant entre 1 (un) à 10.000 USD (dix mille dollars) ;

§ valeur des investissements nécessaires mis en place pour les activités de l'entreprise inférieure ou égale à 10.000 USD (dix mille dollars) :

§ mode de gestion concentré.

v La Petite Entreprise répond aux critères et seuils suivants :

§ effectif compris entre 6 (six) et 50 (cinquante) employés ;

§ chiffre d'affaires annuel hors taxes variant entre 10.001 (dix mille un) à 50.000 USD (cinquante mille dollars) ;

§ valeur des investissements nécessaires mis en place pour les activités de l'entreprise variant entre 10.001 (dix mille et un) à 150.000 USD (cent cinquante mille) ;

§ mode de gestion concentré.

v La Moyenne Entreprise (ME) répond aux caractéristiques et seuils suivants :

§ effectif compris entre 51 (cinquante et un) et 200 employés (deux cents) ;

§ chiffre d'affaires annuel hors taxes variant entre 50.001 (cinquante mille un) à 400.000 USD (quatre cent mille dollars) ;

§ investissement net variant entre 150.001 (cent cinquante mille et un) à 350.000 USD (trois cent cinquante mille) ;

§ mode de gestion plus ou moins ouvert à la décentralisation.

2.2.4. LA CLASSIFICATION SELON LES DOMAINES D'ACTIVITES

En considérant les domaines d'activités, on distingue :

v Les entreprises commerciales : leur objet principal est la vente de marchandises en état sans leur apporter de transformation ; le patrimoine de ces entreprises n'exige pas un investissement énorme en équipement comparativement à ce que l'on peut observer dans une entreprise industrielle.

v Les entreprises industrielles : elles produisent à partir de fins lesquels sont destinés à la vente.

v Les entreprises de services : sont celles qui vendent les services à d'autres agents économiques ; très souvent le service vendu n'est pas stockable contrairement aux entreprises commerciales et industrielles, c'est le cas d'une société de transport, d'une société de nettoyage, d'une société de publicité, etc.

v Les entreprises agricoles dont l'activité est bien particulière et le fait distingué des catégories précédentes.

251661824CHAPITRE DEUXIEME :

APERCU SUR L'ENTREPRENEURIAT EN RDC ET L'ENTREPRENEURIAT ISLAMIQUE

Section 1 : LES GENERALITES SUR L'ENTREPRENEURIAT

1.1. Historique de l'entrepreneuriat en RDC

Selon J. SCHUMPETER, la création d'entreprise et d'une façon plus large l'entrepreneuriat, sont aujourd'hui unanimement reconnus comme étant des phénomènes vitaux pour la société, par leur contribution à la régénération et au développement de l'économie.(28(*))

La tendance à l'internationalisation des PME s'est renforcée au fur et à mesure au cours des dernières décennies et revient au centre des préoccupations de la communauté de recherche internationale.

En effet, les PME occupent une place significative dans toutes les économies et représentent la grande part des entreprises évoluant dans le monde. Elles constituent souvent la plus importante source d'emploi et de développement économique.

Par exemple, jusqu'à la fin de l'année 2005, la Chine comptait plus de 40 millions de PME.La valeur qu'elles créent représente 59% du PIB du pays et 70% des exportations. Par ailleurs, elles détiennent deux tiers des brevets d'innovation et créent 75% des emplois urbains(29(*)).

La charte de PME de la RDC stipule que les PMEA constituent l'épine dorsale de l'économiemondiale en général et de l'économie congolaise en particulier ; les PMEA sont l'un des principaux moteurs de l'innovation,de la création des richesses et de l'emploi ainsi que de l'intégration socialeen République Démocratique du Congo ;

Suite à la crise multiforme qui a sévi dans notre pays, lenombre des PMEA s'est fortement accru ces dernières années, notammentau niveau des micros, petites entreprises et artisanales évoluant souventdans le secteur non structuré, dit informel.(30(*))

En République Démocratique du Congo, l'importance de la création de nouvelles entreprises (PME de services) résulte de la nécessité de trouver de nouveaux emplois en remplacement de ceux perdus à la suite de la crise des années 1970 (échecs des politiques de zaïrianisation). (31(*))

La zaïrianisation étant « Une politique menée par l'ex président Mobutu en 1973 visant la réappropriation nationale de l'économie ainsi que la redistribution des richesses acquises pendant la colonisation ».

C'est donc un grand partage entre citoyens zaïrois des entreprises appartenant aux étrangers. Lorsque les choses se mirent à aller de plus en plus mal pour les « nouveaux acquéreurs » incompétents, Mobutu lança la radicalisation (étatisation de ces entreprises).

En 1970, Mobutu lança un plan de développement décennal (Objectif 80), visant à transformer la RDC en pays industrialise, finance par des emprunts domestiques et extérieurs.(32(*)) La Zaïrianisation campagne d'indigénisation et de nationalisation de l'économie, a rapidement suivi.

Treize mois plus tard, un programme de radicalisation fut mis en place pour corriger la Zaïrianisation, ce qui entraina une concentration encore plus grande des intérêts et des ressources du pays entre les mains des proches du pouvoir. La Zaïrianisation et la radicalisation affaiblirent sévèrement l'économie du pays et eurent comme conséquences l'inflation et le chômage, la liquidation des stocks et des actifs des entreprises, ainsi qu'une pénurie des produits de première nécessité.

Cette situation provoqua le départ des investisseurs nationaux et étrangers, entrainant une fuite massive de capitaux et la quasi-disparition de l'économie agricole.

Durant les années 1970 et 1980, les chocs et influences externes ont conduit à l'effondrement de l'économie après 1990. Pendant les années de guerre froide, le pays était un allié stratégique des Etats-Unis contre l'Angola soutenue par les communistes.

La situation économique se fragilisa davantage lorsque les prix du cuivre chutèrent brutalement dans les années 1970, après des années de croissance soutenue. En 1986, le prix du cobalt chuta à son tour de 58 %. A la fin des années 1980, la production minière diminua fortement, provoquant un effondrement généralise de l'économie. La banque centrale fit faillite et les dettes cessèrent d'être honorées, compte tenu de la pénurie des réserves en devises étrangères et la perte de tout intérêt par les acteurs internationaux à soutenir le pays.

Et de scènes de pillages intervenus dans les années 1990. On a vu apparaître des politiques axées sur la promotion d'entreprise nouvelle ou de petites tailles, à l'aide d'incitations financières et fiscales (voir la création de l'OPEC5 en 1973). Malgré ces efforts, les PME/PMI congolaises ne sont pas à même « de créer un tissu économique de base favorisant la multiplication des échanges sur tout le territoire et ainsi faire décoller l'économie ». L'étude de Kabuya (2006) sur l'entrepreneuriat associatif au Congo, nous fournit un diagnostic clair sur les facteurs limitant la contribution de l'entrepreneuriat à l'économie nationale. Parmi ces facteurs dont la plupart sont contextuels, les deux plus importants demeurent « l'informel » et « l'instabilité politique ».(33(*))

En effet, en RDC, les PME formelles appartenant aux autochtones, connaissent une concurrence forte et déloyale de l'informel du fait de leur positionnement dans des secteurs à faible barrière à l'entrée.

L'informel, « profitant d'une totale absence de contraintes en matière d'imposition et de réglementation sociale », met sur le marché des produits et des services qui se vendent deux fois moins chers que ceux vendus par les PME formelles. Cette stratégie de domination par les coûts due aux avantages de l'informel a conduit à la cessation d'activité de beaucoup de PME/PMI formelles.

« L'usine de textile africaine (Utexafrica) basée à Kinshasa, la capitale de la R.D. Congo sombre dans une léthargie très avancée à cause de la concurrence lui imposée par les commerçants congolais qui importent frauduleusement les tissus wax de l'étranger (du Congo Brazzaville, du Kenya, de la Chine...) et les revendent à vil prix sur le marché.

La Marsavco, fleuron de l'industrie congolaise, filiale du groupe Unilever (Grande-Bretagne) qui a marqué l'histoire économique de la R.D Congo pendant près d'un siècle, ferme boutique, laissant sur le tapis 8000 travailleurs pourtant expérimentés. Outre le fait que trois de ses quatre plantations de palmiers se trouvent en territoires sous occupation rebelle, on note que les systèmes fiscal et douanier du pays font que les huiles de cuisine produites localement reviennent plus chères que celles importées de Malaisie, Singapour ou Thaïlande.

De même, suite aux mesures économiques irrationnelles prises par le gouvernement congolais à l'époque de « Kabila père », Marsavco n'était plus en mesure de produire certains produits, à cause de la difficulté d'accès aux devises nécessaires à l'importation des intrants.

Si l'informel joue négativement chez les entrepreneurs autochtones, nous avons observé qu'il joue positivement chez les entrepreneurs étrangers (plus précisément chez les asiatiques). Du fait de leur positionnement dans des secteurs d'activité à fort barrage à l'entrée (import-export, exploitation minière, industrie), ils arrivent à intégrer l'informel dans leur chaîne de valeur.

Par exemple, sur l'avenue Kato au centre-ville de Kinshasa, plusieurs commerçants ambulants congolais, voir certaines boutiques des autochtones servent d'intermédiaires dans la commercialisation des produits (chaussures, cosmétiques, habits) de grands commerçants chinois, libanais, pakistanais ou ouest-africains. Dans le secteur pharmaceutique tout comme dans l'informatique, beaucoup de congolais qui étaient employés par les Indiens montent leurs propres affaires (très souvent dans l'informel), bénéficiant ainsi du savoir-faire et des réseaux de leur ex-patron.

Dans la mode (couture), les PME libanaises n'hésitent pas à sous-traiter une partie de leur activité à des ateliers ou des individus (très expérimentés mais travaillant "au noir") qui font le travail chez eux ou dans des locaux cachés, dans des conditions de sécurités insuffisantes, en utilisant une main d'oeuvre mal payée, souvent logée sur place. Cela permet de comprendre les faibles tarifs qu'ils pratiquent sur le marché.

Enfin pour se couvrir contre le risque de change ; Beaucoup d'entrepreneurs ont pris cette question à la légère, d'où leur faillite. « Le risque de change est le déficit ou le gain entraîné par les fluctuations imprévisibles des cours de devises ». En RDC, ce risque est très élevé à cause justement du caractère volatile et inconvertible du franc congolais. La prise en compte de ce risque dans le management pousse les entrepreneurs à choisir le dollar américain comme devise de facturation, ces PME travaillent en étroite collaboration avec des cambistes(34(*)) congolais.

Ces entreprises sont dans les secteurs à faible barrage à l'entrée : alimentation (restauration, boulangerie, boucherie...); construction (bois, briques, ciments); maroquinerie (cordonnerie, garnissage...); bricolage électronique et électrique (réparation des appareils électroménagers, téléphones, installation électrique...); informatique TIC (cybercafé, Phonie, bureautique..) éducation (écoles et universités privées); Santé (tradi-praticiens, dispensaires hors-normes...); usinage (bonbonnerie, glace, eau de boisson, alcool....); mécanique (réparation automobile, quado..) etc. Le troisième est constitué d'activités prohibées par l'Etat (import-export illégal, le marché parallèle de change, exploitation illégale de matières précieuses, proxénétisme...).

Pour montrer l'ampleur du phénomène de l'informel en RDC DeHerdt et Marysse (1996) cités par la BIRD35(*)ont avancé quelques chiffres évocateurs. Pour les auteurs, en 1955, 39 % de la population active (âgée de 15 à 59 ans) se trouvait dans le secteur formel, contre 61% dans l'économie non structurée. En 1961, 29% s'y trouvaient encore, pour 71% dans le secteur informel. En 1990, 5% seulement de la population active pouvait encore compter sur le secteur formel.

Au vu de ces chiffres et après des tristes événements qui ont endeuillés l'économie de la RDC (pillages de 1991, 1993) et la guerre de libération (1997) et celle d'agression (1998), on estime qu'actuellement, pas plus de 1% de la population active pouvait encore compter sur le secteur formel.

En conséquence, tout projet visant le développement de la RDC, pour être sérieux, doit impérativement intégrer cette donne (l'informel) structurelle de l'économie congolaise. Qui mettent à leur disposition des devises nécessaires à l'importation des marchandises ou des intrants. La figure qui suit présente cette double face de l'informel sur l'économie du pays.

1.2. L'analyse du contexte du pays

Il est question ici d'analyser l'environnement de la République démocratique du Congo.

L'environnement peut être présenté comme étant l'ensemble des conditions naturelles et culturelles susceptibles d'agir sur les organismes vivants et les activités humaines.(36(*))

L'environnement d'appui au développement de l'entrepreneuriat est aujourd'hui caractérisé par une multitude d'institutions. Aux acteurs déjà actifs dans les services auprès des porteurs de projets de création d'entreprise tels les structures et prestataires de services financiers et non-financiers, s'ajoute les institutions d'enseignement supérieur ; ceux-ci sont de plus en plus engagés dans l'éducation entrepreneuriale de leurs étudiants sous forme de modules obligatoires de formation à la création d'entreprise ou même sous forme de filières de master professionnel en création.

1.1.1. Environnement général et entrepreneuriat en R.D Congo

L'entreprise, l'oeuvre de l'entrepreneur, n'évolue pas en vase clos : elle est en contact avec les autres entreprises, elle naît et grandit dans une ville qui est caractérisée par ses habitants, sa situation économique et par ses habitudes de vie. Cela constitue son environnement.

Dans le champ de l'entrepreneuriat, les chercheurs s'accordent à reconnaître que l'environnement, à travers ses composantes, exerce une influence non négligeable sur l'activité entrepreneuriale et le développement des PME/PMI à long terme. Ils notent à cet effet que « ces composantes, en constante évolution, sont des contraintes dont l'entrepreneur doit tenir compte dans sa démarche de création d'entreprise comme dans sa gestion ».(37(*))

Un certain nombre de composantes de l'environnement exercent donc un impact sur l'activité entrepreneuriale. En ce qui nous concerne, quatre d'entre elles méritent une grande attention :

v L'environnement politique ;

v L'environnement économique ;

v L'environnement technologique ;

v L'environnement socioculturel.

1.1.1.1. L'environnement politique et l'entrepreneuriat

Cet environnement est composé des facteurs qui s'imposent à l'entrepreneur et sont relatifs :

1) à la réglementation gouvernementale ;

2) au climat politique ;

3) à la force des groupes de pression, qui sont susceptibles de fixer les limites à la conduite des activités entrepreneuriales et des individus dans une société.

Il a été démontré que l'identité des entrepreneurs, le caractère formel ou informel des établissements et le degré de croissance ou d'innovation dans les affaires ont été en partie déterminés par l'instabilité : « en période de turbulence, les contrôles étatiques sont susceptibles d'être intensifiés, évinçant l'entrepreneur de l'économie officielle et l'amenant à poursuivre ses activités de façon souterraine ».

Le secteur privé formel est très réduit, sans commune mesure avec l'importance de la population de la RDC. Des décennies de difficultés de fonctionnement et de mise à mal de la bonne gouvernance ont largement contribué à amoindrir la résilience des entreprises aux chocs économiques et à émousser leur capacité à relever les défis de la concurrence, engendrés par la libéralisation du commerce et la réduction des coûts associés aux distances internationales.

La structure du système productif n'a pas permis que la disparition d'entreprises existantes soit compensée par l'entrée sur le marché local de nouvelles organisations productives. Avec notamment la prolifération des impôts et taxes prélevés au niveau des collectivités territoriales telles que les provinces, l'environnement fiscal n'incite pas à la formalisation et décourage les aspirations à exister au « grand jour » en se dotant d'une comptabilité reflétant l'ensemble des activités de l'entreprise. Ce contexte explique pourquoi, aujourd'hui, plus de 70 % de l'économie est informelle.

Le nombre des entreprises modernes n'est pas facile à déterminer. La Fédération des entreprises du Congo (FEC) estime qu'il n'y aurait aujourd'hui que 110 grandes entreprises et qu'elles réalisent entre 8 et 10 % du PIB et 40 % des recettes de l'État.

À la fin des années 1980, on dénombrait encore 1 800 grandes sociétés, dont beaucoup dédiées à la satisfaction de la demande locale. Le fisc évalue actuellement à environ 9 000 les entreprises ayant un chiffre d'affaires de plus de 80 millions de francs congolais (environ 90 000 dollars). Ce chiffre contribue à donner une première approximation du secteur formel, au sein duquel on dénombre moins de 1 000 entreprises d'un chiffre d'affaires supérieur à 400 000 dollars. Une autre mesure permettant d'évaluer la taille de ce secteur est le nombre d'adhérents de la Fédération des entreprises du Congo, la principale centrale patronale. Celle-ci avance le nombre de 2 600 membres, dont 1 700 PME plus ou moins actives. Beaucoup d'entre elles sont plutôt de très petites entreprises (TPE), la dénomination PME couvrant les structures occupant au moins un salarié.

Ces dernières années, l'effort d'accumulation brute de capital fixe a été soutenu à un rythme deux fois plus rapide que celui de la croissance économique. Selon les estimations et prévisions les plus courantes, entre 2010 et 2013, la formation brute de capital fixe devrait atteindre 10 à 14 % du PIB, grâce à l'accélération induite par l'extension des travaux d'infrastructure dans les secteurs de la construction et des routes, mais également des télécommunications, et à la finalisation de certains projets miniers financés par l'investissement direct étranger de quelques grands opérateurs internationaux, notamment dans le sud-est du pays.

La relance du secteur agricole et de la transformation de ses produits constitue également un gisement de croissance. Comme les autres activités économiques, l'agriculture a elle aussi été mise à mal par les troubles politiques des années 1998 à 2002 et par les violences faites aux personnes, qui ont entraîné d'importants déplacements de la population. Le pays dispose d'environ 80 millions d'hectares de terres arables, dont seulement 10 % sont actuellement cultivés.

Le secteur du bois est également porteur. La surface boisée de la RDC est de l'ordre de 155 millions d'hectares, soit 66 % de la superficie nationale. Avec seulement 12,4 millions d'hectares exploités, soit moins de 10 % de la superficie boisée totale, la RDC est en retard par rapport à ce qui se fait dans d'autres pays d'Afrique centrale.

Dans le secteur manufacturier, de nombreuses industries ont périclité avant de disparaître. Elles contribuaient à la diversification de la base productive, mais dans un environnement incompatible avec la concurrence. Tel fut le cas dans le textile et la confection, le montage automobile, ainsi que certaines filières agro-industrielles. Pour pouvoir créer des emplois durables, les nouveaux investissements doivent donc être privilégiés dans les secteurs et filières où la production peut être socialement rentable en l'absence de protections commerciales élevées. C'est pourquoi l'étude des institutions et du coût des facteurs prend tout son sens, dans la mesure où les unes et l'autre conditionnent l'investissement privé.

En ce qui concerne les services, le Gouvernement a également des ambitions, notamment au niveau du développement du tourisme. La biodiversité de la RDC est exceptionnelle, avec une faune et une flore qui justifient pleinement ces ambitions.

Le secteur est actuellement très peu développé en raison de contraintes majeures, telles que la qualité des infrastructures et les tracasseries administratives, considérées comme une manifestation de bonne gouvernance. Le parc hôtelier est sous dimensionné et l'accès aux sites les plus spectaculaires reste malaisé.

À moyen terme, la RDC devrait donc se positionner sur des marchés de niche, tels que l'écotourisme ou le tourisme culturel, et ce tant que ses infrastructures et son climat administratif empêcheront d'apprécier l'étendue de sa diversité.

La Confédération des petites et moyennes entreprises du Congo (COPEMECO) est une association sans but lucratif créée en 1991. Sa mission principale est de regrouper les PME en un syndicat patronal capable de soutenir et faire aboutir les revendications de ses membres répartis sur l'ensemble du territoire national.

L'adhésion coûte de 50 à 100 dollars EU selon que le demandeur est un national ou un étranger, et les cotisations annuelles varient de 100 à 500 dollars EU selon la nationalité de l'entrepreneur et la taille de la structure.

Les activités de la COPEMECO sont orientées vers la défense des intérêts de ses membres, la promotion de la femme entrepreneure, la formation, et les services aux entreprises. La réalité de ces activités est plus modeste, dans la mesure où le financement manque pour leur donner de la visibilité.

Les aspirations de la COPEMECO rejoignent en partie celles de la FEC. En l'occurrence, les petites entreprises reprochent à l'État de les pousser dans l'informalité en appliquant des taxes nombreuses et redondantes ; de compliquer l'accès aux marchés publics avec des exigences de garantie et de bonne exécution ; de les affaiblir financièrement en leur imposant des retards considérables dans le paiement de ses factures, lorsque ce ne sont pas des arriérés de paiement.

Ces derniers aggravent le besoin de fonds de roulement, alors que l'obtention du crédit bancaire est difficile et chère.

L'accroissement du nombre de banques et la création de structures de micro finance devraient toutefois contribuer à réduire ce genre de tensions.

1.1.1.2. L'environnement économique, Financier et démographique

L'analyse de l'environnement économique fournit des informations quant au revenu, au pouvoir d'achat des consommateurs, à la structure et à l'évolution de la consommation...Pour certains auteurs, cet environnement est certainement celui qui touche le plus l'entreprise et la société en général. Dans une étude sur les dispositifs d'appui à la petite entreprise, on rapporte que l'accès au crédit bancaire est l'un des déterminants importants de la croissance des PME.

Toutefois, insiste-t-il, cet accès est nécessaire mais pas suffisant dans la mesure où son optimisation nécessite des capacités entrepreneuriales et/ou l'existence et l'accès à de nouveaux marchés.

En République Démocratique du Congo, à l'aide de certaines composantes de l'environnement économique (notamment la politique monétaire et financière) démontre que l'instabilité de la monnaie nationale et la mise en oeuvre des dévaluations successives depuis 1976 ont influencé négativement l'entrepreneuriat.

En effet, les entreprises opérant au Congo éprouvent de graves difficultés face aux fluctuations régulières du taux de change de la monnaie nationale. Cette dépréciation continue du Franc congolais par rapport au dollar perturbe considérablement leurs activités et leurs ressources réelles subissent une contraction importante.

Par ailleurs, les distorsions qui caractérisent le système financier formel congolais (l'hyperinflation, la pénurie de liquidités dans les banques), n'ont fait qu'exacerber l'éviction du secteur formel par le secteur informel. Dans son rapport sur l'état des lieux de l'économie congolaise, la Fédérations des Entreprises au Congo, FEC (2007) citée par la BIRD38(*)met en exergue quelques facteurs de l'environnement économique refrénant l'entrepreneuriat au Congo. Il y a été relevé sur le plan fiscal : un taux d'imposition très élevé des intrants industriels importés (soit 10%), des taxes d'autorisation présidentielle et droits proportionnels de 6%, une fiscalité indirecte en cascade cumulative, une parafiscalité provinciale foisonnante caractérisée par la création et la levée de taxes fantaisistes ; sur le plan financier : le manque de financement adapté aux réalités des PME, dû au dysfonctionnement du système bancaire et à l'absence d'une politique nationale de promotion de l'esprit d'entreprise.

1.2.2. Stratégie de promotion de l'emploi et d'entrepreneuriat des jeunes en RDC

- En 2005, saisine du Secrétaire Général des Nations- Unies par le Chef de l'Etat, engageant la RDC comme pays chef de file du réseau pour l'emploi des jeunes.

- En 2006, début du processus d'élaboration d'un plan d'action national pour la promotion de l'emploi des jeunes pour la création du Comité National préparatoire de l'atelier sur l'établissement des inventaires et la formulation du plan d'action pour l'emploi des jeunes. Ce processus a permis, en 2008, la formulation du Plan d'action national pour l'emploi des jeunes (PANEJ). Ce document attend encore son adoption par le Conseil des ministres.

- En mai 2011, le processus de formulation de la Politique Nationale de la Formation Professionnelle et de l'Emploi en RDC amorcée en 2009 a abouti en 2010 à la production d'un document validé en session spéciale du Conseil National du Travail. Ce document est en attente de présentation pour adoption en Conseil des Ministres ;

- En Juin 2011, promulgation du Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté de deuxième génération (DSCRP II), qui intègre la dimension emploi et emploi des jeunes dans ses dispositifs pour la croissance économique et la réduction de la pauvreté.

Section 2 : L'ENTREPRENEURIAT ISLAMIQUE

2.1. Système économique selon l'Islam

Le système économique de l'islam n'est pas établi à la lumière des calculs arithmétiques et des capacités de production seulement. Il est plutôt établi et conçu à la lumière d'un système compréhensif de moralité et de principes.

Le but principal des législations islamiques sur l'économie et le commerce est d'assurer les droits de l'individu et de maintenir la solidarité de la société, d'introduire la haute moralité dans le monde des affaires et de mettre en vigueur la loi de Dieu dans l'entreprise. Il est logique que l'Islam s'intéresse à ces aspects, car ce n'est pas une simple formule spirituelle, mais un mode de vie complet dans toutes les sphères.

Allah ordonne à la personne qui travaille pour une autre personne, ou firme ou institution, de travailler avec compétence et honnêteté. Le prophète a dit que lorsqu'un de vous entreprend une tâche, Allah aime le voir s'en acquitter bien et avec compétence.

Une fois la tâche accomplie, le travailleur a droit à un salaire raisonnable pour ses services. Défaut de la part de l'employeur de payer le salaire juste, ou tentative de la réduire et d'esquiver est un acte délictueux selon la loi de Dieu.

L'Islam accorde beaucoup d'attention aux transactions commerciales. Dieu permet et bénit le commerce honnête. Cela peut se faire à travers des individus, des compagnies, des agences et autres. Mais toute transaction commerciale doit être conclue avec franchise et honnêteté. Décevoir, cacher les défauts de la marchandise aux commerçants, exploiter les besoins des clients, le monopole d'approvisionnement pour imposer sesprix sont tous des péchés et sont punissables par la loi islamique.

Si l'on veut gagner son pain décemment, il faut le faire par des moyens honnêtes et par l'effort. Sinon, le bien mal acquis ne profite jamais, et ce n'est pas tout : quiconque se nourrit de provisions illicites sera, selon le prophète, un combustible brulant de l'enfer au jour du jugement. Pour combattre la fraude et l'exploitation l'Islam exige l'honnêteté dans le commerce, met en garde les fraudeurs, encourage le travail honnête et interdit l'usure ou l'intérêt sur le prêt aux nécessiteux. C'est pour montrer à l'homme qu'il n'est propriétaire légitimeque de ce qu'il acquiert par le travail et que l'exploitation des besoins pressants d'autrui est irréligieuse, inhumaine et immorale. Allah dit dans le Coran :

« Ceux qui pratiquent l'usure se lèveront au jour de la résurrection comme un convulsionnaire possédé par le Démon. Et cela parce qu'ils assimilent l'usure à une vente. Or, Dieu a permis la vente mais Il a interdit l'usure. Celui qui, averti par Dieu cessera cette pratique, n'aura pas à rendre compte du passé et son sort relèvera désormais de Dieu. Celui qui récidivera, celui-là sera voué au feu éternel. Dieu ruine l'usure et protège l'aumône, Dieu a de l'aversion pour les incrédules et les pécheurs ».(39(*))

Dieu ordonne aux musulmans de vivre de son propre travail et de se garder d'être un fardeau pour quiconque. L'Islam respecte tout travail comme gagne-pain pourvu qu'il n'y ait pas d'indécence, ni de mal. La conscience claire est respectée par la société, le Musulman peut s'attacher à n'importe quelle besogne pour subvenir à ses besoins et à ceux de ses parents. On rapporte que le prophète Muhammad (swa) a dit qu'il est même beaucoup mieux pour quelqu'un de prendre sa corde, de couper du bois, l'empiler et le vendre afin de se nourrir et de faire la charité que de mendier aux autres qu'ils lui en donnent ou non . Selon Islam, le genre de gagne-pain n'avilit pas les travailleurs honnêtes. Cependant, les travailleurs peuvent améliorer leur sort et lever leur niveau de vie autant que possible sans restriction. Ils ont les mêmes opportunités et jouissent de la liberté d'entreprise.

Ceque gagne l'individu par des moyens licites lui appartient et ni l'Etat ni personne ne peuvent le lui réclamer. En retour de ce droit à la propriété privée, il n'a qu'à remplir certaines obligations vers la société et payer certains impôts à l'Etat, et la liberté d'entreprise lui est assurée et garantie. Sous le système islamique, il n'y a jamais la menace du capitalisme cupide ni du communisme destructif.

L'individu entreprenant est responsable de la prospérité de l'Etat, et l'Etat à son tour est responsable de la sécurité de l'individu. La lutte des classes fait place à la coopération et à l'harmonie, la peur et la suspicion à la sécurité mutuelle et à la confiance.

Il est constamment rappelé aux propriétaires qu'ils ne sont en fait que des agents nommés par Dieu pour administrer leurs propriétés. Rien en Islam n'empêche le Musulman de faire fortune et chercher à améliorer sa situation matérielle par des moyens licites et décents. Cependant, le fait reste que l'homme vient en ce monde les mains vides et en repart de même. Le vrai maître de toute chose est en effet Allah seul dont tout propriétaire n'est que simplement un agent, un simple curateur.

Ce n'est pas seulement un fait de la vie mais cela a aussi une portée sur la conduite de l'humain. Il rend le propriétaire toujours prêt à dépenser dans le chemin de Dieu et de contribuer aux causes valables. Il le rend sensible aux besoins de la société et lui donne un rôle important à jouer, une mission sacrée à accomplir. Il l'arrache de l'abime de l'égoïsme, de la cupidité et de l'injustice. Voilà le vrai concept de la propriété en islam, et le statut réel des propriétaires.

Le Coran considère la possession des biens comme une dure épreuve, et non une marque d'excellence en vertu ou de noblesse privilégiée ou un moyen d'exploitation. Allah dit : « C'est Lui qui vous a appelés à prendre sur terre la place des générations passées et qui a établi entre vous des hiérarchies pour vous éprouver dans vos tâches respectives. Votre Seigneur est rapide dans la répression mais II est Bon et Miséricordieux ».(40(*))

De plus, le Coran fait à l'humanité le compte-rendu d'une conversation intéressante entre Moise et son peuple. En voici : « Moisedità son peuple : Cherchez refuge auprès de Dieu et soyez constants. La terreest à Dieu. Il y fait succéder qui IL veut. L'avantage restera aux croyants. Ils répondirent : `Nous étions malheureux avant ta venue et nous n'avons pas cessé de l'être après. Peut-être, répliqua Moise, est-il dans le dessein de votre Seigneur d'abattre vos ennemis et de vous attribuer leur succession pour voir comment vous vous comporterez ? »(41(*))

A la différence du communisme, l'Islam remplace la suprématie totalitaire artificielle de l'Etat par la suprématie salutaire de Dieu ; et la théorie communiste de lutte des classes par la moralité saine, les responsabilités mutuelles et la coopération.

D'autre part, il donne les meilleures assurances contre le capitalisme cupide et l'exploitation impitoyable des propriétaires. Le système économique de l'Islam reconnait pleinement l'entité indépendante de l'individu et ses aspirations naturelles au travail et à la propriété.

Quoiqu'on encourage l'homme à travailler, qu'il possède la liberté d'entreprise, qu'il ait droit à gagner et posséder, le fait qu'il n'est que simple concessionnaire sert de norme pour assurer l'emploi approprié de ses possessions, ses dépôts. Il possède l'autorité de gagner, d'investir et de dépenser.

Mais de cela il est guidé par de hauts principes qui l'empêchent de s'égarer. Un exemple peut suffire pour illustrer le point. Les propriétaires ne sont pas complètement libres de dépenser leur argent ou disposer de leurs propriétés à leur guise. Il y a certaines règles de dépense à suivre dans le Coran, Allah ordonne au propriétaire de remplir certaines obligations financières envers ses semblables et de modérer ses dépenses personnelles. Il lui est constamment rappelé qu'en fait c'est Dieu qui est le vrai Pourvoyeur et vrai Possesseur.

Voici la déclaration du Coran :

« Remplis tes obligations envers tes proches, les pauvres et les voyageurs. Ne sois point prodigue. Les prodigues sont les frères de Satan. Satan a renié son Maître ». 

« N'aie pas la main collée au cou, ni ne donne à pleines mains, si tu ne veux pas être blâmé ou éprouvé des regrets. Ton Seigneur comble de ses bienfaits à qui Il veut ou les distribue avec parcimonie. Il connait les hommes. Il lit dans leurs coeurs ».(42(*))

251662848CHAPITRETROISIEME :

APPRROCHE  METHODOLOGIQUE

Tout oeuvre scientifique oblige des normes pour sa réalisation ; car, c'est dans cette partie qu'on connait la manière que la recherche a été réalisée.

Ainsi, nous allons devoir présenter dans ce chapitre le terrain de notre investigation, de son histoire, sa localisation géographique, son cadre juridique et structurel, de la population et son échantillon, méthode, technique et son instrument de recherche, collecte des données, son analyse, la considération d'ordre éthique.

3.1. PRESENTATION DU TERRAIN

Toute recherche se mène sur un lieu donné. Et notre lieu d'étude est la ville province de Kinshasa(43(*)). Ainsi, cette présentation sera fractionnée en : historique, localisation géographique, cadre juridique.

La Ville - Province de Kinshasa n'est certes pas suffisamment pourvue des richesses naturelles que regorgent les autres Province. Toutefois, sa situation géographique avantagée par la présence du fleuve Congo qui la baigne, sa population multi millionnaire rassure sur ses potentiels agricoles, halieutiques et humains.

Elle a l'avantage d'être la capitale politique, administrative et économique du pays, et de ce fait, de bénéficier tant soit peu de l'attention particulière de l'autorité centrale.

3.1.1. PRESENTATION DE LA VILLE- PROVINCE DE KINSHASA

3.1.1.1. CONTEXTE PHYSIQUE

3.1.1.1.1. Historique

L'histoire de la Ville de Kinshasa remonte à 1877, lorsque l'explorateur Anglais Henry Morton STANLEY atteignit le Pool Malebo qu'il baptisera du nom de « STANLEY POOL ». Cette région comprenait plusieurs villages, dont les plus importants étaient « N'shasa » (patronyme de Kinshasa) et « Lemba », habités par quelques ethnies parmi lesquelles la plus importante était celle des Bateke.

Officiellement la Ville de Kinshasa prend naissance à l'occasion du deuxième voyage de Stanley quand il fonda le 23 août 1881 sur les collines surplombant la baie portant le même nom en accord avec le roi Bateke NGALIEMA, une station coloniale qu'il dédia au roi Léopold II sous le nom de Léopoldville.

En 1923, un arrêté du roi des Belges Albert 1erélevé Léopoldville au rang de capitale du Congo-Belge, en lieu et place de l'ancienne capitale VIVI (BOMA).

3.1.1.1.2. Localisation

La Ville de Kinshasa est située à l'ouest du pays entre 3,9 et 5,1 degrés de latitude Sud et entre 15,2 et 16,6 degrés de longitude Est. Elle est limitée au Nord-est et à l'Est par la Province du Bandundu, au Sud par celle du Bas-Congo, au Nord-Ouest et à l'Ouest par la République du Congo-Brazzaville, par une frontière naturelle, à savoir le fleuve Congo.

Elle couvre une superficie de 9.985 km².

3.1.1.1.3. Relief

Le relief de Kinshasa est formé d'un plateau continental à l'Est, d'une chaine de collines escarpée, au Sud, entourant une plaine et de marécages aux abords du Fleuve Congo.

Le plateau couvre une superficie d'environ 7.500 Km², soit 75,3% de l'ensemble de l'étendue de la Ville. Il fait partie du massif du plateau du Kwango, de 600 à 700 m d'altitude, et dont la portion située dans la Ville de Kinshasa est appelée Plateau des Bateke.

La chaine de collines, totalement escarpée de 350 à 675 m d'altitude où l'on trouve les Monts Ngaliema, Amba et Ngafula, constitue la frontière commune avec le Bas-Congo et forme la partie Sud de la Ville, jusqu'au Sud-Est, où se trouve le Plateau des Bateke.

La plaine de Kinshasa suit le lit du Fleuve Congo et est enfermée entre le Fleuve Congo et les collines. Elle a une largeur moyenne de 5 à 7 km et a la forme d'un croissant. Cette plaine se situe entre 300 et 320 m d'altitude et a une superficie d'à peu près 100 km². Elle se divise en deux parties à savoir la plaine de Lemba à l'Ouest de la rivière Ndjili, légèrement ondulée  et la plaine à l'Est de la Ndjili.

Les marécages longent le Fleuve Congo pour s'amplifier à l'ouest autour du Pool Malebo et y former ainsi une plaine alluviale.

3.1.1.1.4. Climat

La Ville de Kinshasa connait un climat de type tropical, chaud et humide. Celui-ci est composé d'une grande saison de pluie d'une durée de 8 mois, soit de la mi-septembre à la mi-mai, et d'une saison sèche qui va de la mi-mai à la mi-septembre, mais aussi, d'une petite saison de pluie et d'une petite saison sèche, qui court de la mi-décembre à la mi-février, soit le climat Aw4 de la classification climatique de KÖPPEN.

3.1.1.1.2.5. Hydrographie

L'hydrographie de la Ville de Kinshasa comprend le Fleuve Congo et plusieurs rivières de diverses dimensions.

Le Fleuve Congo connait une extension atteignant à certains endroits plus de 20 km de large entre les deux rives et est parsemé de nombreux îles et îlots.

Les rivières prennent leurs sources principalement des collines, coulent parallèlement du Sud-est vers le Nord-Ouest, baignent la plaine et se jettent dans le Fleuve notamment au niveau du Pool Malebo. Ces rivières sont soit de source locale comme Bumbu,Yolo, Gombe, Basoko, Funa, etc. soit de source allogène à l'instar de Ndjili, Nsele, Maïndombe, Bombo-Lumene etc.

3.1.1.2. CONTEXTE ADMINISTRATIF

3.1.1.2.1. Organisation politique

Conformément à la Constitution de la République démocratique du Congo, en son article 2, paragraphes 1 et 3, Kinshasa est en même temps une Ville et une Province. Elle est la Capitale du pays et le siège des institutions nationales. Au terme de l'article 3 de la Constitution, elle est dotée de la personnalité juridique.

A ce titre, elle dispose de deux institutions : l'Assemblée provinciale et le Gouvernement provincial.

3.1.1.2.2. Organisation administrative

Administrativement, la Ville de Kinshasa est organisée et fonctionne conformément à la constitution (art.3, 195, 198, 203 et 204), et à la loi 08/012/ du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces.

Au terme de ces textes, la Ville Province de Kinshasa compte 24 communes et 359 quartiers répartis comme suit :

Tableau n°1 : Communes, Superficie et Quartiers de la Ville-Province de Kinshasa

Communes

Superficie Km2

Nbre quartiers

1

Bandalungwa

6,82

8

2

Barumbu

4,72

9

3

Bumbu

5,30

13

4

Gombe

29,33

11

5

Kalamu

6,64

18

6

Kasa-Vubu

5,04

7

7

Kimbanseke

237,78

30

8

Kinshasa

2,87

7

9

Kintambo

2,72

8

10

Kisenso

16,60

17

11

Lemba

23,70

15

12

Limete

67,60

14

13

Lingwala

2,88

9

14

Makala

5,60

18

15

Maluku

7.948,80

20

16

Masina

69,73

21

17

Matete

4,88

14

18

Mont Ngafula

358,92

14

19

N'djili

11,40

13

20

Ngaba

4,0

6

21

Ngaliema

244,30

26

22

Ngiri-Ngiri

3,40

8

23

Nsele

898,79

20

24

Selembao

23,18

17

 

TOTAL

9.985

359

Source : Division Urbaine de l'Intérieur, Sécurité et Décentralisation & Plan Triennal 1998-2000 VKIN.

3.1.1.3. CONTEXTE SOCIO-DEMOGRAPHIQUE

Au plan social, Kinshasa est une mégapole où se côtoient en parfaite harmonie les 445 ethnies locales et les populations étrangères. Elle est l'épicentre de toute la vie politique, économique, socioculturelle, religieuse du pays. Elle est le centre d'impulsion et de diffusion des comportements et des attitudes divers ainsi que le porte étendard du mouvement sportif, artistique, syndical, universitaire et autres.

Au plan démographique, à sa naissance en 1881 Kinshasa comptait, 500 habitants sur 445ha. Vers 1919, une population de 14.000 habitants occupait une superficie de 650ha, soit une densité de l'ordre de 21 habitants/km2.

A l'accession du pays à la souveraineté nationale et internationale, en 1960, la Ville s'étendait sur une superficie de 5.500 ha pour une population de 400.000 habitants.

Après l'indépendance, Kinshasa connut une forte poussée démographique du fait de sa croissance normale de 3,8%, de l'exode rural et des conflits armés. Ce qui a sensiblement modifié sa configuration spatiale. A ce jour, les estimations situent à environ 8.000.000 l'effectif de la population de Kinshasa au point de la porter au rang d'une mégapole. Sa superficie actuelle est de 9.985 km² avec une densité de plus de 700 habitants/km².

Sociologiquement, les Communes et quartiers de Kinshasa se singularisent, pour la plupart, par une forte dominance des groupes ethniques qui y habitent.

Ainsi les ressortissants de la Province du Bandundu prédominent à Masina, Kimbanseke,Ngaba, Mbanza-lemba, Mombele, Camp Luka, etc.Ceux du Bas Congo sont plus nombreux à Selembao, N'djili, Ngiri-Ngirietc. tandis que les Bangala de l'Equateur sont concentrés à Kingabwa, Barumbu, etc. A l'opposé de ces communes et quartiers dits populaires, des quartiers résidentiels tels que la Gombe, Binza sont habités par les expatriés et les Congolais à haut revenu.

La langue de communication courante à Kinshasa est le Lingala qui surplombe les trois autres langues nationales, à savoir, Kikongo, Tshiluba et Swahili. Langue de l'administration, le Français est aussi parlé dans les familles dites des intellectuels.

Telle qu'exposée, la Ville-Province de Kinshasa présente un tableau complexe dans son cadre de vie ainsi que dans sa gouvernance politique, administrative, économique, sociale, environnementale et culturelle.

3.1.1.4. DIAGNOSTIC DE LA VILLE - PROVINCE DE KINSHA

3.1.1.4.1. Gouvernement

La Constitution de la République Démocratique du Congo promulguée le 18 février 2006 consacre la décentralisation comme mode de gestion des affaires publiques avec comme principes de base la libre administration des provinces et l'autonomie de gestion de leurs ressources économiques, humaines, financières et techniques, tout en accordant à ces dernières la compétence exclusive en matière de planification provinciale et locale.

C'est ainsi qu'à la suite des élections démocratiques de l'année 2006, les deux institutions politiques provinciales ont été mises en place : Assemblée et Gouvernement.

Cependant, la situation de pauvreté dans laquelle se trouve la population de la Ville-Province de Kinshasa, est non seulement tributaire de la dégradation et du dysfonctionnement des secteurs administratifs, économique, sociaux et des infrastructures, mais aussi de la forte centralisation des pouvoirs.

3.1.1.4.2. Jeunesse

Dans la Ville-Province de Kinshasa, la jeunesse représente environ 68% de la population. Les Jeunes sans emploi, suite au délabrement du tissu économique, sont en mouvement perpétuel vers les Provinces voisines, pays limitrophes et en dehors du continent africain à la recherche du mieux-être.

Les jeunes kinois s'intéressent beaucoup aux activités sportives et aux loisirs ; ils sont entreprenants et réalisent différentes activités pour la survie (petit commerce, musique, mécanique et différents métiers manuels).

3.1.1.4.3. Portefeuille de l'Etat

La Ville-Province de Kinshasa regorge plusieurs entreprises et établissements tant du niveau national que provincial. Cependant, comparativement aux années antérieures on observe une régression très sensible due à la situation des troubles vécue à la suite de l'intolérance politique.

3.1.1.4.4. Climat des affaires

Il existe des structures appropriées qui s'occupent de la règlementation du climat des affaires, notamment les ministères responsables tels que l'économie, le commerce, les petites et moyennes entreprises, ainsi que les organisations étatiques ou autres telles que la DGI, la DGRK, la FEC. Toutefois, en dépit de l'existence de ces structures, l'on observe un certain désordre dans ce domaine (multiplicité des taxes, fixation des prix prohibitifs, fraude, tracasseries administratives et policières...). Néanmoins, l'adhésion de la RDC à l'OHADA pourra donner l'occasion à la Ville-Province à pouvoir développer l'initiative de créer l'Association des Clubs OHADA de la Ville-Province de Kinshasa en vue d'améliorer davantage le climat des affaires.

3.2. POPULATION ET ECHANTILLON

3.2.1. Population

Définition : La population étant l'ensemble des individus relatifs à un phénomène.

D'après l'encyclopédie française, la population est l'ensemble d'objectif, d'unités sur lesquels portent des observations ou donnant lieu à un classement statistique.

Pour notre étude, la population est représentée par les musulmans entrepreneurs de la RDC.

3.2.2. ECHANTILLON

Selon la rousse : l'échantillon est défini commeunefraction représentative d'une population ou d'un ensemble statistique.

Dans le cadre de notre travail, nous avons mené un ensemble des opérations pour la détermination de l'échantillon et ce, par l'identification des entrepreneurs et leurs groupes, qui constituent l'ensemble des entrepreneurs oeuvrant dans notre ville-province de Kinshasa.

3.2.3. METHODE D'ECHANTILLONAGE

Pour tirer notre échantillon, nous avons opté pour un échantillonnage non probabiliste à savoir un échantillon accidentel, qui est dit aussi aléatoire.

Cette identification nous a permis de quantifier l'échantillon pour nous permettre de mener à bon port notre étude.

3.2.4. TYPE D'ECHANTILLONNAGE

Les entrepreneurs déjà identifiés, nous avons procédé à la sélection de 30 entrepreneurs au hasard, et auprès de qui nous avons mené notre travail de recherche. Ils ont constitué l'échantillon recherché dans le cadre de ce travail c'est donc dire : un échantillon volontaire.

3.2.5. CRITERE D'INCLUSION ET EXCLUSION

Dans la constitution de notre échantillon, nous avons tenu compte des critères d'inclusion et d'exclusion pour arriver à une sélection harmonieuse et beaucoup plus objective.

3.2.6. CRITERE D'INCLUSION

Pour faire partie des unités statistiques retenues dans l'échantillon, il faut être :

v entrepreneur ;

v Présent le jour de notre passage à interview ;

v Accepter de répondre à nos questions lors de l'enquête

3.2.7. CRITERE D'EXCLUSION

Toute unité statistique qui n'a pas rempli les critères ci-dessus, a été exclue.

3.2.8.LA TAILLE DE L'ECHANTILLON

Vu le nombre important des entrepreneurs musulmans, le temps et les moyens financiers nous ont contraint à revoir les unités statistiques entrant dans l'échantillon à un nombre de 30.

3.3. METHODES, TECHNIQUES ET INSTRUMENT

3.3.1. Méthodologie

Pour arriver à entrer en contact avec nos enquêtés, nous avons fait usage de l'enquête comme méthode principale, descendre sur le terrain, rencontrer les sujets pour en faire des unités statistiques. Cette méthode a bénéficié des méthodes autres à savoir : L'approche structurale, fonctionnelle et historique.

Ce qui est vrai est que, la loi de transformation amène les acteurs à une collaboration ou à une interdépendance en vue d'apporter le changement de la qualité et de la quantité ensemble avec les leaders des groupes.

3.3.2. TECHNIQUE

La technique est un procédé opératoire, des moyens concrets de collecter les données. Ces sont aussi les moyens ou procédés définis qu'un chercheur adopte en vue de saisir l'objet de son travail destiné à produire certains résultats jugé utiles.

Pour notre travail, nous avons fait usage de la technique de l'interview structurée, de l'analyse documentaire et de l'observation.

3.3.3. INSTRUMENT

En lieu avec nos techniques, nous avons fait usage d'un questionnaire. La grille d'analyse du contenu, nous a donné l'occasion de juger et comprendre le problème.

3.3.3.1. Originalité de l'instrument

Les instruments utilisés sont ceux d'usages courant à savoir un questionnaire et une grille d'analyse du contenu, contextualité dans le cadre très spécifiques de notre étude. C'est donc un questionnaire conçu par nous pour mieux appréhender la question sous examen.

3.3.4. FIDELITE ET VALIDITE DES INSTRUMENTS

3.3.4.1. Validité de l'instrument

Un instrument est dit valable s'il est capable de mesurer c'est pourquoi il a été conçu. La recherche de validité a été confirmée à la fin notre recherche en pré-enquête réalisé auprès des entrepreneurs et autres dirigeants.

3.3.4.2. Fidélité de l'instrument 

Un instrument est fidèle lorsque les résultats sont standards entre deux évaluations, c'est la confirmation de la validité. Ceci a été observé au sorti de l'enquête.

3.4. LA METHODE DE LA COLLECTE DES DONNEES

La collecte des données est l'opération principale lors d'une étude car, elle consiste à recueillir des données qui servirons à l'étude dans cette collecte ; la méthode d'interview nous a intéressée du fait qu'elle consiste à poser des questions orales aux différents interlocutions et recueillir des avis pour en former des données dans l'étude.

3.4.1. Pré-enquête

L'enquête est une étape qui consiste à enquêter sur les éléments qui serviront dans la collecte. Cette enquête est précédée d'une étape appelée pré-enquête, celle -ci, détermine les points aux quels nous aurons à tenir dans l'enquête.

Ainsi, dans la pré-enquête, on signifie les différents unités nécessaires pour la réaliser ; d'où, il est question des spécifier les cibles sur lesquelles le public (échantillon) reconduira les questions pour présenter les avis. C'est aussi une manière de tester la validité de l'instrument.

La première démarche pour notre recherche concerne la prise de contact avec les entrepreneurs et autres responsables de regroupement des entrepreneurs. Celle-ci était facilitée par la lettre de recommandation qui nous a été livrée par l'université.

Il s'agissait ici d'accomplir certaines formalités administratives qui consistaient au dépôt de la demande.

3.4.2. Enquête Propremendite

La technique d'enquête et celle documentaire nous ont aidées dans toutes les démarches dans le cadre de notre étude.

Un contact avec les entrepreneurs et les responsables au choix a suffi pour remettre le questionnaire et obtenir les points de vue de chacun que nous avons mis ensemble.

Cela nous a pris beaucoup de temps, car en plein séance, étant qu'entrepreneur ils recevaient des coups de fils de téléphone de fois ils étaient visités.

3.4.3. La Collecte Des Données

Pour collecter nos données, il nous été obligatoire de descendre sur terrain physiquement pour distribuer les questionnaires aux enquêtés.

3.4.4. Traitement des données

Le dépouillement des questionnaires consiste en la codification des données collectées. Nous avons commencé par saisir un masque sur Epi Data 3.1. Le logiciel SPSS 15.1 nous a aidé pour traitement statistiques des données après un toilettage de la base de données par MS Excel 2013. Les résultats obtenus ont été exportés vers le logiciel world pour l'interprétation.

Nous sommes restés fidèle dans la transmission des données. Les résultats tels que présentés sont restés authentiques, n'ont subi aucune modification.

3.4.5. Considération d'ordre Ethique

Au cours de l'enquête, nous avons respecté nos enquêtés. La dignité de la personne a été respectée et, la participation à l'enquête a été volontaire, les réponses obtenues ont été respectées fidèlement. Surtout l'anonymat a été respecté.

251663872CHAPITRE QUATRIEME :

PRESENTATION ET INTERPRETATIONDES RESULTATS

4.1. IDENTIFICATION DES ENQUETES

4.1.1. Sexe

Tableau N° 2 : Répartition par sexe des enquêtés

 

Effectif

%

Masculin

25

83,3

Féminin

5

16,7

TOTAL

30

100

Source : Résultat de l'enquête

Ce tableau présente la répartition des enquêtés par sexe. Sur 30 enquêtés ; 25 soit 83,3% des enquêtés sont des hommes et 5 soit 16,7% des enquêtés sont des femmes.

4.1.2. Statut Matrimonial

Tableau n° 3. Répartition des enquêtés selon leur statut matrimonial

 

Effectif

%

Célibataire

8

26,7

Marié

20

66,7

Divorcé

2

6,7

Total

30

100

Source : Résultat de l'enquête

Quant au statut matrimonial de nos enquêtés, nous avons constaté que 20 soit 66,7% des enquêtés sont des Mariés, 8 soit 26,7% ou 8 de nos enquêtés sont encore Célibataires et 6,7% des enquêtés soit 2 d'entre eux sont les Divorcés.

4.1.3. Niveau d'étude

Tableau n° 4 : Répartition des enquêtés selon leur niveau d'étude

 

Effectif

%

Secondaire

11

36,6

Supérieur

19

63,3

Total

30

100

Source : Résultat de l'enquête

Le Tableauprésente que, aucun de nos enquêtés a le niveau Primaire, mais nous constatons que 19 soit 63,3% de nos enquêtés ont le niveau supérieur et 11soit 36,7% ont le niveau secondaire.

4.1.4. Pays d'origine

Tableau n° 5 : Répartition des enquêtés selon leur pays d'origine

 

Effectif

%

Liban

2

6,7

RDC

25

83,3

Nigeria

1

3,3

Soudan

1

3,3

Sénégal

1

3,3

Total

30

100

Source : Résultat de l'enquête

Quant aux Pays d'origine des enquêtés, le tableau présente que, 25 soit 83,3% des enquêtés sont les Congolais, 2soit 6,7% de nos enquêtés sont les Libanais, 1 soit 3,3% un enquêté est Nigérian, 1 soit 3,3% des enquêté est Sénégalais et 1 soit 3,3% de nos enquêtés est Soudanais.

4.1.7. Activité Principale

Tableau n°6 : Répartition des enquêtés selon l'activité principale

 

Effectif

%

Cyber café et vente des matériels informatiques

3

10,0

Fabrication d'eau pure

1

3,3

Alimentaire

11

36,7

Services (comptabilité, fiscalité, base des données et Administration)

4

13,3

Habillement

2

6,7

Téléphonie

3

10,0

Mobilier

1

3,3

Bijoux

1

3,3

Chèvres et moutons

1

3,3

Immobilier

1

3,3

Autres petits commerces

2

6,7

Total

30

100

Source : Résultat de l'enquête

Le tableau ci-dessus présente l'activité principale des enquêtés, il y ressort que, 11 soit 36, 7% vende d'aliment, 4 soit 13, 3% rendent service, 3 soit 10% vendent des matériels informatiques et 3 soit 10% sont dans la téléphonie.

4.1.8. La Motivation

Tableau n°7 : Répartition des enquêtés selon les motivations de la pratique de l'activité

 

Effectif

%

Passion et Habitude

16

53,3

Faute de mieux

14

46,7

Subsistance

12

40,0

Scolarité

2

6,7

Etre indépendant

6

20,0

Total

30

100

Source : Résultat de l'enquête

Ce Tableau présente la Motivation de la pratique de l'activité par nos enquêtés, 16 soit 53.3% les font par Passion et habitude, 46,7% les font soit par Manque d'emploi ou par ce qu'ils n'ont pas encore trouvé mieux, 40% les font pour Satisfaire leur besoins ou pour leur subsistance et 20% les font pour créer leur propre Emploi ou pour devenir Patron de leurs propres Affaires soit pour leur indépendance.

4.1.10. Projet

Tableau n° 8 : Répartition des enquêtés selon les projets à Moyen terme

 

Effectif

%

Extension de l'activité

16

53,3

Diversification des activités

12

40,0

Parfaire l'activité

4

13,3

Acquérir des biens meubles

1

3,3

Acquérir des biens immeubles

2

6,7

Voyager

1

3,3

Total

30

100

Source : Résultat de l'enquête

Ce Tableau présente les projets des enquêtés à moyen terme, il y ressort que 16 soit 53.3% d'entre eux veulent faire l'extension de leur activité, 40% veulent Diversifier leur activité, et 13,3% veulent parfaire leur activité.

4.1.11. Perceptives du Marché

Tableau n°9 : Répartition des enquêtés selon les perspectives du marché dans leur secteur d'activité

 

Effectif

%

Bonne

11

36,7

Moyenne

19

63,3

Total

30

100

Source : Résultat de l'enquête

Le tableau présente les perceptives du marché de nos enquêtés selon leur secteur d'activité, 19 soit 63,3% de nos enquêtés ont comme perceptive du marché Moyenne et 11 soit 36,7% leur perceptive du marché est Bonne.

4.1.12. Nombre d'Actionnaire

Tableau n° 10 : Répartition des enquêtés selon le Nombre d'actionnaire

 

Effectif

%

Un

28

93,3

Deux

2

6,7

Total

30

100

Source : Résultat de l'enquête

Le tableau présente le nombre d'actionnaires dans les affaires de nos enquêtés, 93,3% sont Seul dans leur affaire et 6,7% sont au nombre de deux actionnaires, ce qui fait que les entreprises en RDC sont pour la plupart des affaires personnelles.

4.1.13. Niveau de la Part sociale

Tableau n°11 : Répartition des enquêtés selon le niveau de la part dans le capital

 

Effectif

%

3/5

2

6,7

5/5

28

93,3

Total

30

100

Source : Résultat de l'enquête

Ce Tableau présente la situation du Niveau de la part des Actionnaires dans le capital, 93,3% détiennent 100% de la part dans le capital et 6,7% détiennent le 3/5 des parts dans le capital.

4.1.14. L'origine du Fond

Tableau : n°12 : Répartition des enquêtés selon l'origine du fond

 

effectif

%

Héritage

4

13,3

Don

9

30

Emprunt

8

26,7

Vente d'un Bien (Meuble, Immeuble)

7

23,3

Epargne

2

6,7

Total

30

100

Source : Résultat de l'enquête

Quant à l'origine du fond, le Tableau présente que, 30% des enquêtés ont comme origine de leur fond le Don, 26,7% ont comme origine l'Emprunt, 23,3% ont comme origine la Vente d'un Bien, 13,3% l'Héritage et 6,7% ont comme origine autre à signaler entre autre leur économisassions.

4.1.15. Le Crédit

Tableau : n°13 : Répartition des enquêtés selon l'accès au crédit ces trois dernières années

 

Effectif

%

Non

29

96,7

Oui

1

3,3

Total

30

100

Source : Résultat de l'enquête

Le Tableau présente que, 96,7% de nos enquêtés n'ont pas contracté un Crédit ces trois dernières années et 1 soit 3,3% enquêté a contracté un Crédit ces trois dernières années.

4.1.16. Affectation des revenus de l'activité

Tableau n°14 : Répartition des enquêtés selon l'affectation des revenus

 

Effectif

%

Diversification des activités

4

13,3

Réinvestissement

18

60,0

Epargne

9

30,0

Consommation familiale

19

63,3

Scolarité

14

46,7

Zakat

5

16,7

Loyer

8

26,7

Aumône

4

13,3

Don à la famille

2

6,7

Total

30

100

Source : Résultat de l'enquête

Quant à l'affectation des revenus de l'activité le tableau ci haut dégage que 63,3% de nos enquêtés affectent leur revenus à la consommation familiale, 60% affectent leur revenus au réinvestissement, 46,7% à la scolarisation de leurs enfants, 30% à l'Epargne, 26,7% au loyer, 16,7% au Zakat (Dîme), 13,3% à l'Aumône, 6,7% pour aider ou assister leur famille, 13,3% dans une autre activité commerciale pour faire la diversification des activités.

4.1.17. Pourquoi les enquêtés n'ont pas Investis

Tableau n°15 : Répartition des enquêtés selon les raisons du manque d'investissement

 

Effectif

%

Des Pertes importantes

1

6,7

Faiblesse du cash flow net disponible

23

76,6

Lourdes charges scolaires

1

6,7

Faillites régulières

1

6,7

Vente à Credit

1

6,7

Epargnerégulière

1

6,7

Importance des frais financiers

1

6,7

Climat des affaires moins favorable

1

6,7

Total

30

100

Source : Résultat de l'enquête

Le Tableau présente la situation des enquêtés, 76,6% de nos enquêtés n'investisse pas par ce que le reste d'argent est insuffisant après les dépenses, 6,7% rembourse l'emprunt, 6,7% déclare que le Climat des affaires n'est pas Favorables pour les petits entrepreneurs.

4.1.18. Les Raisons de la croissance de l'Activité

Tableau n°16 : Répartition des enquêtés selon la raison de la réussite dans leur activité

 

Effectif

%

Fraude et évasion fiscale

3

13,0

Qualité du service

18

78,3

Gestion rigoureuse

23

100,0

Existence d'autres sources de revenus

7

30,4

Expérience et savoir faire

1

4,3

Total

23

100

Source : Résultat de l'enquête

Quant aux autres raisons de la croissance de l'activité le Tableau présente que, 100% de nos enquêtés font la gestion rigoureuse, 78,3% de nos enquêtés font une bonne qualité du service, 30,4% ont une autre activité à coté qui est aussi comme source de revenu.

4.1.19. Les Mesures à prendre par le Gouvernement

Tableau n° 17 : Répartition des enquêtés selon les recommandations au gouvernants

 

Effectif

%

Rabattre la douane

5

16,7

Assainir le climat des affaires

28

93,3

Interdire la vente en détail aux expatriés

2

6,7

Encadrement des petits entrepreneurs

10

33,3

Faciliter l'accès au financement

10

33,3

Baisser la fiscalité

13

43,3

Stabiliser la valeur de la monnaie

1

3,3

Implanter le marché financier

1

3,3

Exonérer les entreprises agro alimentaires

1

3,3

Total

30

100

Source : Résultat de l'enquête

Le Tableau présente les mesures que les recommandations des nos enquêtés au gouvernants, 93,3% recommande au gouvernants d'assainir le climat des affaires, 43,3% veulent que l'Etat puisse Baisser la fiscalité, 33,3% demande l'encadrement des petits entrepreneurs et 33,3%recommande au gouvernants de Faciliter l'accès au financement.

251664896CONCLUSION GENERALE

Après ce large tour d'horizon sur « Entrepreneuriat et lutte contre la pauvreté en RDC, Cas des entrepreneurs musulmans dans la ville-province de Kinshasa », il est important de s'arrêter un moment pour dégager les leçons essentielles qui en découlent.

L'objectif de ce travail était de proposer le modèle d'entrepreneuriat islamique comme alternative valable dans la création de richesse préalable à un véritable essor économique et partant comme pilier majeur du développement auquel les millions des congolais aspirent depuis toujours.

Pour mener à bon port ce travail, un questionnaire d'enquête a été conçu et administré à 30 entrepreneurs musulmans vivant à Kinshasa. A l'issue des analyses, les tendances suivantes se sont dégagées :

a. Dix neuf enquêtés sur Trente soit 63,3% ont fait des études supérieures contre 11 soit 36,6% qui ont fait des études secondaires mais la plupart de ces enquêtés exercent leurs activités soient par habitude ou passion (53,3%), soit faute de mieux (46,7%) soit juste pour la subsistance de la famille ( 40%), ce qui corrobore avec la première hypothèse de ce travail selon laquelle, la plupart des entrepreneurs présentent la faible de l'esprit d'entreprise et ne sont pas à mesure de monter des projets solides ;

b. Vingt huit activités sur trente soit 93,3% sont des affaires personnelles et seulement deux enquêtés sur trente soit 6,7% ont des activités sociétaires. Ce qui veut dire que le niveau de formalisme est encore faible chez les entrepreneurs congolais, partant, la différenciation entre le patrimoine privé et le patrimoine professionnelle n'est pas évidente et les problèmes de succession sont certains. Ceci cadre avec la deuxième hypothèse du travail ;

c. Vingt neuf entrepreneurs sur trente, soit 96,7% ont contracté des crédits professionnels ces trois dernières années et 23 enquêtés sur trente soit 76,6% ne sont pas à mesure de faire des investissements étant donné que le cash flow (flux net de liquidité) dégagé par l'activité est faible. Ceci se justifie par le fait que 19 entrepreneurs soit 63,3% et 14 entrepreneurs soit 46,7% allouent respectivement leurs revenus aux dépenses de consommation et de scolarisation contre 9 enquêtés soit 30% seulement qui affectent leurs revenus à l'épargne. Ce qui n'est en phase avec la troisième hypothèse qui postule le poids des frais financiers comme raison de la faible rentabilité des activités dans la ville de Kinshasa.

Par ailleurs, 23 enquêtés sur 30 soit 76,6% affirment réussir dans leurs entreprises par une gestion rigoureuse. Car Dieu nous dit dans le Saint Coran :

« Qui lors qu'ils dépensent, ne sont ni gaspilleurs ni avares mais se tiennent au juste milieu. »

Selon KAMAVWAKO J., il y a de plus en plus d'entrepreneurs musulmans en RDC. Etant donné les recommandations du saint coran sur la gestion des affaires tant publiques que privées, ce pan des hommes d'affaires de plus en plus important doit être pris en compte dans l'élaboration des stratégies de développement afin de sortir la RDC du sous-développement. Améliorer le climat des affaires, encadrer les entrepreneurs et soutenir leur action est l'un de moyens d'y arriver. C'est ainsi qu'en termes d'alternative, nous recommandons :

1. A l'Etat congolais

v de favoriser l'entrepreneuriat dans tous les domaines ;

v de sécuriser les petits entrepreneurs de toute éventuelle concurrence déloyale ;

v d'encadrer les petits entrepreneurs en leur facilitant l'accès aux crédits à un coût favorable pour leur permettre d'émerger ;

v de former les agents afin d'éviter la tracasserie.

2. Aux chercheurs : de mener des études approfondies et complémentaires sur cette thématique afin de cerner les caractéristiques entrepreneuriales spécifiques aux musulmans pour compléter cette étude.

251665920BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. Cheikh Abdul Monem EL-ZEIN,l'islam ma doctrine et ma loi,5ème Ed, DAKAR-Sénégal 2001.

2. Gervais DOUBA, L'entrepreneuriat : de l'esprit d'entreprise à l'esprit d'entreprendre ...Analyse de la contribution des ONG à la redéfinition des facteurs de richesse, n°2-67.

3. Jacques Marseille ; Professeur à l'Université de Paris 1 Sorbonne, « La création d'entreprise, une exception française ou un trouble de la mémoire ? « Actes du colloque de l'ADHE sous sa propre direction ». Joseph Schumpeter, Capitalisme, socialisme et démocratie, traduction Payot, 1965.

4. Jean Papy Manika Manzongani1, Mireille BonkingaBofaya&LodyLueziKuntonda, Promotion de l'Entrepreneuriat Féminin par la Micro Finance : Etude du cas de la République Démocratique Du Congo,Université Kongo, République Démocratique du Congo.

5. La Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement / La Banque mondiale, Résilience d'un Géant Africain Accélérer la Croissance et Promouvoir l'Emploi en République Démocratique du Congo, Volume I Synthèse, contexte historiqueet macroéconomique, Medias Paul Kinshasa, 2012.

6. Le saint Coran.

7. Pierre l'Ory, Alchimie et mystique en terre d'Islam, éd. verdier, Paris, 1989.

8. Rachid ZAMMAR, Entreprenariat, faculté des sciences, université Mohammed V-Agdal, 2011-2012.

9. SIMIN LIN Doctorante en Sciences de Gestion, Les caractéristiques et les contraintes principales des PME chinoises dans le processus d'internationalisation : cas de la province du Zhejiang, Centre de Recherche Magellan IAE - Université Jean Moulin Lyon 3, 5ème colloque de l'IFBAE - Grenoble, 18 et 19 mai 2009.

10. Seyyed Mujitaba M. L., le guide Islamique des Enfants, Qom, Iran, 2001.

11. Tollens E., Kankonde J. et al.,Sécurité alimentaire dans la ville de Kinshasa.

12. Thierry Verstraet et Bertrand s'apporta, création d'entreprise et entrepreneuriat, collection « de la recherche à la pédagogie », les éditions L'ADREG.

II. ARTICLES ET REVUES

v Groupe de la BAD, Département Régional de l'Afrique Centrale, Environnement de l'Investissement Privé en République Démocratique du Congo.

v Revue internationale PME, La croissance des entreprises en Afrique : nouvel enjeu pour le management?, 2013

III. TFC, MEMOIRES ET THESES

Ø BUKASA Ismaël,L'islam Face à La Prostitution En République Démocratique Du Congo, Cas de la ville-province de Kinshasa, TFC, UIM, Kinshasa, 2013.

Ø KAMAVUAKO DIWAVOVA Justin, problématique de l'entrepreneuriat Immigrés en RDC, thèse de doctorat en science de gestion, université de Reims Champagne Ardenne, 17 juin 2009.

Ø MalongoNgoyi Rose, Analyse de la gestion de la trésorerie d'une entreprise publique, cas de la SONAS, TFE, UPN, Kinshasa, octobre 2013, p.16.

Ø MITEU KALAMBAYI, Fiscalité de porte et la sécurité alimentaire dans la ville de Kinshasa, TFE, UKIN, Kinshasa, 2008.

IV. COURS

v Jacques ILUNGA, entrepreneuriat et création d'entreprise, cours de formation, centre de formation LACOS, Kinshasa, 2015.

v Miteu Kalambayi, Analyse socio-économique de développement, cours professé en L1, TDC, UIM, Kinshasa, année académique 2013-2014, inédit.

v Miteu Kalambayi, Gestion d'entreprise Agropastorale, cours professé en L2 TDC, UIM, Kinshasa, 2014-2015, inédit.

v MWAMBAY Ali Mohammad, Doctrine Islamique,cours de G1 UNICO, inédit.

V. AUTRES DOCUMENTS

Ø Ministère des petites et moyennes entreprises, charte des petites, moyennesEntreprises et de l'artisanat en République démocratique du Congo, Kinshasa, le 24 août 2009.

Ø Ministère de Plan, Plan Quinquennal de Croissance et de l'Emploi de la Ville Province de Kinshasa2011 - 2015,Tome1, Kinshasa, Septembre 2011.

Ø Rapport de l'enquête sur l'emploi, le secteur informel et sur la consommation des ménages, 2012.

VI. INTERNET

v www.imf.org

v www.unctad.org

251666944ANNEXE

LE PROTOCOLE D'ENQUETE

Module 1. Identification de l'enquête et esprit d'entreprise

1. Lieu d'enquête :.....................................................................

2. Nom et prénom :.....................................................................

3. Sexe :

251657728251656704a. Masculin b. Féminin

4. Statut matrimonial :

251649536251658752251650560251655680a. Célibataire : b. Marié (e)  c. Divorcé(e) : d. veuf (ve) :

5. Age :............ans

6. Niveau d'étude :

251651584251652608251653632251654656a)primaire : b) secondaire : c) supérieur : d) n'a pas étudié

7. Pays d'origine :...........................................................................

8. Province d'origine :......................................................................

9. Religion :...................................................................................

10. Profession :..............................................................................

Si étranger, posez les questions 11 et 12 suivantes :

11. Pourquoi avez-vous quitté votre pays ?

a. ............................................................................................

b. ............................................................................................

c. ............................................................................................

12. Pourquoi avez-vous choisi la RDC ?

a. ............................................................................................

b. .............................................................................................

c. ............................................................................................

Module 2. Activité

1. Quelle est votre activité principale ?/....................................................................................

2. Depuis quand exercez-vous cette activité ?/........................................

3. Pourquoi exercez-vous cette activité ?

a. ...................................................................................................

b. ...................................................................................................

c. ...................................................................................................

4. Quelle activité exercez-vous avant celle-ci ?/..................................................................................................

5. Pour quoi avez-vous changé d'activité ?/.........................................................................................

6. Où vous approvisionnez-vous ?

a. ..........................................................................................

b. ..........................................................................................

c. .............................................................................................

7. Pourquoi avez-vous choisi ces fournisseurs ?

a. ..........................................................................................

b. ..........................................................................................

c. ..........................................................................................

8. Qui sont vos grands clients ?

a. ..........................................................................................

b. ..........................................................................................

c. .......................................................................................

9. Pourquoi avez-vous choisi ces fournisseurs ?

a. ..........................................................................................

b. ..........................................................................................

c. ..........................................................................................

10. Quels sont vos projets dans les trois ans avenir ?/.................................................................................................................................................................................................

11. Quelles sont les perceptives du marché dans votre secteur d'activité pour l'avenir ?

a. Bonne

b. Moyenne

c. Mauvaise

Module 3. Evolution et performances

1. Quel était votre capital initial ?/........................../ USD

2. Combien d'actionnaires êtes-vous dans votre affaire ?/........./

3. Quelle est le niveau de vos parts dans ce capital ?

a. 1/5

b. 2/5

c. 3/5

d. 4/5

e. 5/5

4. Quelle est l'origine de votre fond initial ?

a. Héritage

b. Don

c. Emprunt

d. Vente d'un bien (meuble, immeuble)

5. A combien estimez-vous votre fonds propre actuellement ?/..................../USD

6. Avez-vous contractez un crédit ces trois dernières années ?/......................

7. Si, oui, a-t-il contribué à la croissance de votre activité ?/.............................

8. Si oui, remplissez le tableau ci-dessous :

 

AVANT LE CREDIT

ACTUELLEMENT

C.A. MENSUEL

 
 

BENEFICE MENSUEL

 
 

9. A quoi affectez-vous les revenus de votre activité ?

a. ..............................................................................

b. ..............................................................................

c. ..............................................................................

d. ..............................................................................

e. ......................................................................................

10. Avez-vous effectué des investissements réalisés ces trois dernières années avec les revenus de votre activité ?

11. Si oui, lesquels ?

a. ..............................................................................

b. ..............................................................................

c. ..............................................................................

d. ..............................................................................

e. ..............................................................................

12. Si non, pourquoi ?

a. ..............................................................................

b. ..............................................................................

c. ..............................................................................

d. ..............................................................................

e. ..............................................................................

13. Quelle est la part de vos bénéfices que vous réinvestissez ?

a. 1/5

b. 2/5

c. 3/5

d. 4/5

e. 5/5

14. Quelles sont les autres (cinq maxi) raisons de la croissance de votre activité ?

- .......................................................................................

- ........................................................................................

- .......................................................................................

- .......................................................................................

- ........................................................................................

15. Quels sont selon-vous les cinq mesures que le gouvernement doit mettre en place pour améliorer la situation des entrepreneurs en RDC ?

1. ............................................................................................

2. ............................................................................................

3. ............................................................................................

4. ............................................................................................

5. ............................................................................................

Merci pour votre collaboration

251667968TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE.............................................................................................................................................................I

DEDICACE...............................................................................................................................................................II

AVANT PROPOS...................................................................................................................................................III

LISTE DES SIGLES ETABREVIATIONS........................................................................................................IV

INTRODUCTION GENERALE.................................................................................................................................1

1. Présentation du sujet..................................................................................................................................1

2. Problématique..............................................................................................................................................1

3. Hypothèse.....................................................................................................................................................5

4. Choix et Intérêt du Sujet.............................................................................................................................6

5. Méthodes et Techniques............................................................................................................................6

5.1. Méthodes..............................................................................................................................................6

5.1.1. Méthode Structurale........................................................................................................................6

5.1.2. Méthode Statistique.........................................................................................................................6

5.2. Techniques............................................................................................................................................7

5.2.1. Technique Documentaire................................................................................................................7

5.2.2. Technique d'interview.....................................................................................................................7

6. Délimitation du Sujet..................................................................................................................................7

6.1. Délimitation Spéciale...........................................................................................................................7

6.2. Délimitation Thématique....................................................................................................................7

6.3. Délimitation Temporelle.....................................................................................................................8

7. Difficultés Rencontrées...............................................................................................................................8

8. Plan Sommaire.............................................................................................................................................9

CHAPITRE PREMIER : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE Erreur ! Signet non défini.

Section1. DEFINITION DES CONCEPTS........................................................................................................10

1.1. ENTREPRENEURIAT...........................................................................................................................10

1.1.1. Définition.............................................................................................................................................10

1.1.2. Caractéristiques Entrepreneuriales..................................................................................................10

1.2. L'ISLAM :.............................................................................................................................................11

1.2.1. LA DOCTRINE DE L'ISLAM..............................................................................................................12

1.3. STRATEGIE...............................................................................................................................................19

1.4. PAUVRETE................................................................................................................................................19

1.4.1. Seuil de la pauvreté........................................................................................................................19

1.4.2. Indicateur de pauvreté et indice de développement humain.................................................20

1.4.3. Les formes de la pauvreté :...........................................................................................................20

Section2. DEFINITION DES CONCEPTS CONNEXES....................................................................................24

2.1. ENTREPRENEUR......................................................................................................................................24

2.2. ENTREPRISE.............................................................................................................................................24

2.2.1. ROLE ET IMPORTANCE DE L'ENTREPRISE....................................................................................25

2.2.1.1. ROLE ECONOMIQUE DE L'ENTREPRISE....................................................................................25

2.2.1.2. ROLE SOCIAL DE L'ENTREPRISE.................................................................................................26

2.2.1.3. ROLE TECHNIQUE.........................................................................................................................26

2.3. LA CLASSIFICATION................................................................................................................................26

2.3.1. LA CLASSIFICATION SELON LA NATURE JURIDIQUE..................................................................26

A. Les entreprises privées.........................................................................................................................27

B. Les entreprises Publiques et semi-publiques........................................................................................27

2.3.2. LA CLASSIFICATION SELON L'EFFECTIF DU PERSONNEL EMPLOYE OU LE MONTANT DU CHIFFRE D'AFFAIRE....................................................................................................................................27

CHAPITRE DEUXIEME : APERCU SUR L'ENTREPRENEURIAT EN RDC ET L'ENTREPRENEURIAT ISLAMIQUE..........................................................................................................................................................31

Section 1 : LES GENERALITES SUR L'ENTREPRENEURIAT..........................................................................31

1.1. Historique de l'entrepreneuriat en RDC.........................................................................................31

1.2. L'analyse du contexte du pays.........................................................................................................37

1.2.2. Stratégie de promotion de l'emploi et d'entrepreneuriat des jeunes en RDC......................44

Section 2 : L'ENTREPRENEURIAT ISLAMIQUE.............................................................................................45

2.1. Système économique selon l'Islam.................................................................................................45

CHAPITRETROISIEME : APPRROCHE  METHODOLOGIQUE...........................................................................51

3.1. PRESENTATION DU TERRAIN................................................................................................................51

3.1.1. PRESENTATION DE LA VILLE- PROVINCE DE KINSHASA.............................................................52

3.2. POPULATION ET ECHANTILLON............................................................................................................59

3.2.1. Population.......................................................................................................................................59

3.2.2. ECHANTILLON..................................................................................................................................60

3.2.3. METHODE D'ECHANTILLONAGE...................................................................................................60

3.2.4. TYPE D'ECHANTILLONNAGE..........................................................................................................60

3.2.5. CRITERE D'INCLUSION ET EXCLUSION..........................................................................................60

3.2.6. CRITERE D'INCLUSION....................................................................................................................61

3.2.7. CRITERE D'EXCLUSION...................................................................................................................61

3.2.8.LA TAILLE DE L'ECHANTILLON........................................................................................................61

3.3. METHODES, TECHNIQUES ET INSTRUMENT......................................................................................61

3.3.1. Méthodologie..................................................................................................................................61

3.3.2. TECHNIQUE......................................................................................................................................61

3.3.3. INSTRUMENT...................................................................................................................................62

3.3.4. FIDELITE ET VALIDITE DES INSTRUMENTS...................................................................................62

3.4. LA METHODE DE LA COLLECTE DES DONNEES..................................................................................63

3.4.1. Pré-enquête....................................................................................................................................63

3.4.2. Enquête Propremendite................................................................................................................63

3.4.3. La Collecte Des Données...............................................................................................................64

3.4.4. Traitement des données................................................................................................................64

3.4.5. Considération d'ordre Ethique.....................................................................................................65

CHAPITRE QUATRIEME : PRESENTATION ET INTERPRETATIONDES RESULTATS.......................................65

4.1. IDENTIFICATION DES ENQUETES..........................................................................................................65

4.1.1. Sexe...................................................................................................................................................65

4.1.2. Statut Matrimonial.........................................................................................................................65

4.1.3. Niveau d'étude................................................................................................................................66

4.1.4. Pays d'origine..................................................................................................................................66

4.1.7. Activité Principale...........................................................................................................................67

4.1.8. La Motivation..................................................................................................................................68

4.1.10. Projet..............................................................................................................................................68

4.1.11. Perceptives du Marché................................................................................................................69

4.1.12. Nombre d'Actionnaire.................................................................................................................69

4.1.13. Niveau de la Part sociale............................................................................................................70

4.1.14. L'origine du Fond..........................................................................................................................70

4.1.15. Le Crédit.........................................................................................................................................71

4.1.16. Affectation des revenus de l'activité.........................................................................................72

4.1.17. Pourquoi les enquêtés n'ont pas Investis.................................................................................73

4.1.18. Les Raisons de la croissance de l'Activité..................................................................................74

4.1.19. Les Mesures à prendre par le Gouvernement.........................................................................75

CONCLUSION GENERALE...................................................................................................................................76

BIBLIOGRAPHIE...................................................................................................................................................79

ANNEXE................................................................................................................................................................83

TABLE DES MATIERES........................................................................................................................................87

* 1Rapport de l'enquête sur l'emploi, le secteur informel et sur la consommation des ménages / 2012

* 2 www.imf.org

* 3Tollens E., Kankonde J. et al.,Sécurité alimentaire dans la ville de Kinshasa, Harmattan, 2006.

* 4 www.unctad.org

* 5 MITEU KALAMBAYI, Contribution à l'analyse des déterminants du développement des PME en RDC, TFE, UCC, 2013.

* 6 KAMAVUAKO DIWAVOVA Justin, problématique de l'entrepreneuriat Immigrés en RDC, thèse de doctorat en science de gestion, université de Reims Champagne Ardenne, 17 juin 2009.

* 7Revue internationale PME, La croissance des entreprises en Afrique : nouvel enjeu pour le management?, 2013

* 8KAMAVUAKO, op.cit.

* 9 Idem

* 10Coran, sourate 3, verset 19.

* 11 Idem, sourate 5, verset 3.

* 12Cheikh Abdul Monem EL-ZEIN, l'islam ma doctrine et ma loi, 5 Ed, DAKAR-Sénégal 2001, pp.19-20.

* 13 L'ijtihad : est l'effort intellectuel personnel exercé par le savant connu sous le nom de moujtahid.

* 14 Coran, sourate 112.

* 15 Coran 4 :40 et Mu `jan Mufahras

* 16Muambay Ali, Doctrine Islamique, G1 Unico P.41) 2005 Op.cit., P.41.

* 17Muambayi, op.cit., p. 41.

* 18 Coran 2 : 124

* 19 Coran 13 : 7

* 20 Pierre l'Ory, Alchimie et mystique en terre d'Islam, éd. verdier, Paris, 1989, Pp 93-95

* 21 Coran 2 :19

* 22 MWAMBAY AliMohammad, Doctrine Islamiquecours G1 UNICO, P49

* 23Seyyed MUJTABA M.L., Le guide Islamique des Enfants, Qom, Iran, 2006.

* 24 Jacques ILUNGA, entrepreneuriat et création d'entreprise, cours de formation, centre de formation LACOS, Kinshasa, 2015.

* 25MalongoNgoyi Rose, Analyse de la gestion de la trésorerie d'une entreprise publique, cas de la SONAS, TFE, UPN, Kinshasa, octobre 2013, p.16.

* 26 Miteu Kalambayi, Gestion d'entreprise Agropastorale, cours de L2 TDC, UIM, Kinshasa, 2014-2015, p.1.

* 27 Ministère des Petites et Moyenne Entreprises, la Charte des PME, Kinshasa, 24 Aout 2009.

* 28Jacques Marseille ; « La création d'entreprise, une exception française ou un trouble de la mémoire ? « Actes du colloque de l'ADHE sous sa propre direction ».

* 29SIMIN LIN, Les caractéristiques et les contraintes principales des PME chinoises dans le processus d'internationalisation : cas de la province du Zhejiang, Centre de Recherche Magellan IAE - Université Jean Moulin Lyon 3, 5ème colloque de l'IFBAE - Grenoble, 18 et 19 mai 2009.

* 30 Ministère des petites et moyennes entreprises, charte des petites, moyennes

Entreprises et de l'artisanat en République démocratique du Congo, Kinshasa, le 24 août 2009.

* 31 Justin KAMAVUAKU, op.cit.

* 32La Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement / La Banque mondiale, Résilience d'un Géant Africain Accélérer la Croissance et Promouvoir l'Emploi en République Démocratique du Congo, Volume I Synthèse, contexte historiqueet macroéconomique, Medias Paul Kinshasa, p. 3, 2012.

* 33La Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement / La Banque mondiale, Résilience d'un Géant Africain Accélérer la Croissance et Promouvoir l'Emploi en République Démocratique du Congo, Volume I Synthèse, contexte historiqueet macroéconomique, Medias Paul Kinshasa, p. 3, 2012.

* 34Un cambiste est un opérateur chargé de vendre et d'acheter des devises en essayant, si possible, d'en dégager un bénéfice. Ceci n'a été rendu possible qu'à partir du moment où les monnaies sont devenues convertibles entre elles.

* 35 BIRD, op. cit.

* 36Jean Papy Manika Manzongani1, Mireille BonkingaBofaya&LodyLueziKuntonda, Promotion de l'Entrepreneuriat Féminin par la Micro Finance : Etude du cas de la République Démocratique Du Congo,Université Kongo, République Démocratique du Congo

* 37 Justin KAMAVUAKU

* 38BIRD, op.cit.

* 39Coran. 2 :274-276

* 40Coran, 6 : 165

* 41Coran, 7 :128-129

* 42 Coran, 17 :26-27 ;29-30

* 43Ministère de Plan, Plan Quinquennal de Croissance et de l'Emploi de la Ville Province de Kinshasa2011 - 2015, Tome 1, Kinshasa, Septembre 2011.






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille