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Entrepreneuriat et la lutte contre la pauvreté en république démocratique du Congo.

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par Ismael BUKASA
UNIVERSITE INTERNATIONALE AL-MUSTAFA DU CONGO - Licence 2015
  

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LISTE DES SIGLES ETABREVIATIONS

Ø BAD  : Banque Africaine de Développement ;

Ø BIRD : Banque Internationale pour la Reconstruction et le

Développement

Ø COPEMECO  : La Confédération des Petites et Moyennes

Entreprises du Congo ;

Ø FEC : Fédération des Entreprises au Congo ;

Ø IPH : Indicateur de Pauvreté Humaine

Ø OMD  : Objectif de Millénaire de Développement ;

Ø PME  : Petites et Moyennes Entreprises ;

Ø PMEA  : Petites et Moyennes Entreprises Artisanales ;

Ø PNUD  : Programme des Nations Unies pour le

Développement

Ø RDC  : République Démocratique du Congo

Ø Utexafrica  : L'usine de textile africaine ;

251659776INTRODUCTION GENERALE

1. Présentation du sujet

Notre sujet s'intitule « Entrepreneuriat et lutte contre la pauvreté en RDC, cas des entrepreneurs musulmans dans la ville province de Kinshasa ». Dans ce travail, nous allons analyser l'apport de l'entrepreneuriat des musulmans dans l'essor de la RDC.

Etant donné que l'Islam est une grande religion en RDC après le christianisme, vu la place qu'il occupe dans la société congolaise, avec son idéologie, sa culture et ses vertus qu'il véhicule, on ne peut s'empêcher de dire qu'il a un rôle très important à jouer pendant ce temps où l'équité sociale n'est plus une préoccupation pour plusieurs et la pauvreté ne cesse d'atteindre des niveaux records.

2. Problématique

A ce début du XXIe siècle, il reste encore du chemin à parcourir pour débarrasser le monde des fléaux millénaires que sont la faim, la pauvreté, l'analphabétisation,... La vie de millions de personnes a été bouleversée à un rythme sans précédent et avec une intensité qui aurait encore été inimaginable il y a seulement une génération.

Mais il ne faut pas se bercer d'illusions. Aujourd'hui encore, 1,2 milliard de personnes, soit un cinquième de la population mondiale, continuent à vivre dans des conditions de pauvreté extrême, en RDC plus de 2/3 de la population vivent encore sous le seuil de pauvreté. L'ampleur de la pauvreté et de la faim dans ce monde d'opulence apparente qui est le nôtre est profondément immorale.

La RDC dispose d'un potentiel socioéconomique fabuleux. Malgré ses 80.000.000 Ha de terre arable, ses 702.000 Tonnes/ha de potentiel halieutique et la diversité de ses minerais et autres ressources naturelles, il est l'un de pays au monde où le taux de pauvreté est encore important mettant plus de la moitié de la population en situation d'insécurité alimentaire et de manque de moyens d'existence durable.(1(*)) Le taux de chômage y reste l'un des plus importants de l'Afrique sub saharienne soit plus de 74%de la population active quand bien même, depuis quelques années, le PIB de la RDC ne cesse de croitre et son taux figure ainsi parmi les plus élevés du monde (2(*)).

Après son indépendance, la RDC était la deuxième économie africaine après l'Afrique du Sud mais la crise politique post indépendance s'est étendue dans d'autres secteurs jusqu'à ce jour, faisant de ce pays, l'un de plus pauvres au monde. Avec cette crise aggravée par la zaïrianisation, la crise du pétrole, la libéralisation de l'exploitation des matières premières et la corruption, l'Etat congolais a été privatisé au détriment de la grande masse laborieuse.

Cette démission de l'Etat a vu plusieurs entreprises fermées et celles restées en vie, ont été privées des ressources et des milliers de citoyens se sont retrouvés sans emploi. Dans la logique de survie, les congolais ont développé plusieurs initiatives privées, de l'agriculture périurbaine à la création des PME en passant par l'artisanat et le petit commerce (3(*)).

L'établissement de nouvelles entreprises, surtout des PME, a un effet stabilisateur sur l'économie et stimule la croissance, l'innovation et la création d'emplois, ont estimé les participants à la table ronde de haut niveau sur l'entrepreneuriat, organisée par la CNUCED le 29 avril 2014, dans le cadre de la Commission de l'investissement, des entreprises et du développement. Si les pays pauvres veulent rattraper les pays avancés, ils doivent s'atteler au renforcement de leurs compétences entrepreneuriales et de leurs PME. Dans les pays développés, ce sont ces entreprises qui occupent la majeure partie de la population active et qui assurent une bonne part de la production (4(*)).

Selon la même source, les PME apportent une contribution substantielle à la richesse nationale et à la prospérité mondiale. En effet, dans les pays développés, elles emploient plus de deux tiers des travailleurs et produisent la moitié du PIB, contre 40 % environ et 25 %, respectivement, dans les pays en développement.

L'incapacité des PME à contribuer à la croissance de la RDC est liée à plusieurs facteurs. Il y a des difficultés purement techniques et celles organisationnelles ainsi qu'une fiscalité abusive conjuguées à un accès limité au financement pour faire face à leurs problèmes d'investissement et de fonds de roulement.(5(*))

Dans une interview accordée à la presse Nationale le 27 novembre 2006, Joseph KABILA KABANGE, président de la RDC, le démontre lorsqu'il soutient que « la création d'emploi par la mise en place de nouvelles unités dans l'agriculture, l'industrie et les services s'inscrit dans sa vision d'un Congo nouveau, comme un axe prioritaire susceptible de résorber le chômage galopant que connait le pays ».(6(*))En 2009, la RDC se dotait de sa charte pour la PME votée au parlement et promulguée par le Président de la République.

Mais à ce jour, toutes ces initiatives n'ont pas amené à un véritable développement alors que dans la quête du développement, la croissance constitue un enjeu majeur, le développement des Start up est l'un de moyens d'y parvenir (7(*)).

Repris par TOMI MVEMBA dans son article « le crépuscule de la fonction d'entrepreneur : la PME congolaise à la croisée des chemins », Joseph Schumpeter, le théoricien de l'innovation et de l'esprit d'entreprise écrivait : « Le rôle de l'entrepreneur consiste à réformer ou à révolutionner la routine de production en exploitant une invention ou, plus généralement, une possibilité technique inédite en vue de créer de la richesse et le développement » (8(*)).

Depuis plus d'une décennie, la PME et le petit commerce en RDC sont en train d'être abandonnés dans les mains des expatriés. Pour Justin KAMAVWAKO, trois entrepreneurs sur cinq en RDC sont des immigrés et deux entrepreneurs sur cinq pratiquent la religion musulmane ; ces derniers se lancent en affaires par souci de tirer profit des opportunités repérées dans l'environnement d'accueil (9(*)).

A ce niveau d'analyse trois questions importantes méritent d'être posées :

1. Pourquoi l'entrepreneuriat RD Congolais n'arrive-t-il pas à réduire le niveau de la pauvreté en RDC ?

2. Pour quoi les entrepreneurs immigrés réussissent-ils au détriment des nationaux ?

3. Le modèle entrepreneurial islamique serait-il adapté pour enclencher le développement de la RDC ?

C'est à ces préoccupations que nous allons nous atteler dans les lignes qui suivent.

* 1Rapport de l'enquête sur l'emploi, le secteur informel et sur la consommation des ménages / 2012

* 2 www.imf.org

* 3Tollens E., Kankonde J. et al.,Sécurité alimentaire dans la ville de Kinshasa, Harmattan, 2006.

* 4 www.unctad.org

* 5 MITEU KALAMBAYI, Contribution à l'analyse des déterminants du développement des PME en RDC, TFE, UCC, 2013.

* 6 KAMAVUAKO DIWAVOVA Justin, problématique de l'entrepreneuriat Immigrés en RDC, thèse de doctorat en science de gestion, université de Reims Champagne Ardenne, 17 juin 2009.

* 7Revue internationale PME, La croissance des entreprises en Afrique : nouvel enjeu pour le management?, 2013

* 8KAMAVUAKO, op.cit.

* 9 Idem

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