WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

à‰valuation de l'environnement de l'investissement et efficacité de la politique économique au Cameroun.

( Télécharger le fichier original )
par Guy YAKANA YOMBI
Université de Yaounde 2 - Soa - Master 2 professionnel en intelligence économique, innovation, entrepreneuriat et développement de PME  2015
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.2. Contexte social

Sur le plan humain, les estimations situent lapopulation camerounaise à environ 20 millionsd'habitants en 2012, répartis sur une superficie de 475 000 Km², soit une densité de 46 habitantsau Km². Cette population est majoritairement jeune ; les moins de 15 ans représentent 43% del'ensemble, et celle de 65 ans ou plus s'élève à 3,5%.Le taux de croissance de cette population est de2,6% en moyenne par an et le taux de natalité est de 22,5 %. Près de la moitié de la population vit en milieu urbain, avec pour plus grandes métropolesDouala et Yaoundé.

Exception faite de l'année 2008 durant laquelle le pays aconnu des émeutes contre la vie chère18(*), la situation sociale se caractérise par une relative stabilité depuisdix dernières années malgré uncontexte régional de crise politique, sécuritaire et humanitaire. En effet, lescrises aux frontières dans le septentrion (Nord et extrême Nord) et à l'Est laissent apparaître des poches defragilité, qui peuvent à la longue constituer des risques pour la cohésion sociale.Ces risques sont égalementsusceptibles de créer un effet d'éviction des dépenses prioritaires par les dépenses de sécurité et de défense.

II. Cadre de référence de la politique économique du Cameroun

L'élaboration de la politique économique au Cameroun n'a pas toujours été homogène depuis son accès à l'indépendance, elle a connu un certain nombre d'étapes dont nous ferons un bref rappel historique avant de présenter le référentiel actuel.

1. Historique de la politique économique camerounaise.

Le phasage de la mise en oeuvre de la politique économique peut être subdivisé en trois grandes phases notamment une phase de planification (1960-1985), une phase de libéralisation (1985-1995) et une phase post ajustement (dès 1995).

1.1. La phase de planification

Les années d'indépendances (1960) marquent le début de cette phase qui s'étale jusqu'au milieu des années 1980. Durant cette phase, des plans étaient élaborés et exécutéssur une période de cinq ans et portaient ainsi le vocable de plans quinquennaux. Au total six plans quinquennaux ont été mis en oeuvre dont cinq sont arrivés à terme, le sixième ayant été interrompu par la crise économique du milieu des années 1980.

Le 1er plan quinquennal (1960-1965) s'est inspiré des deux plans FIDES (Fonds d'Investissement respectifs pour le Développement Economique et Social des Territoires d'Outre -Mer) mis en place par la France Coloniale en 1945 et 1953. L'objectif visé pour ce premier plan de développement économique, social et culturel était de doubler le revenu national par tête de 1960 à 1980. La priorité a été donnée aux infrastructures et au développement rural.

A la suite, le 2e plan quinquennal (1966-1971) a été élaboré dans le prolongement du premier avec comme objectif l'augmentation de la production des cultures d'exportation. Un accent a également été mis sur le secteur de l'énergie avec le démarrage des travaux du barrage réservoir de Mbakaou et le secteur de l'industrie alimentaire (Sosucam, Chococam), textile (le laminoir Socatral d'Edéa).

Les objectifs du 2e plan n'ont pas été atteints et ont donc été reversés dans le 3e plan quinquennal (1972-1976) à l'instar du secteur agricole. Ce secteurva subir des réformes audacieuses avec la création du FONADER (Fonds national de développement rural) en 1973 et de la MIDEVIV (Mission pour le développement des cultures vivrières).

Le 4eplan quinquennal (1976 - 1981) s'est mis en place dans un contexte où l'économie camerounaise ne pouvait plus trop compter sur l'apport extérieur des partenaires bilatéraux et multilatéraux mais sur ses forces propres. Lapriorité est accordée au développement de la recherche, l'exploitation minière et la réalisation des barrages de Songloulou, Lagdo et Bamendjin.

A partir du 5eplan (1981 - 1986),la politique des plans quinquennaux a commencé à montrer ses limites, l'Etat s'étant montré incapable d'honorer ses engagements en termes financiers. La conséquence qui s'en est suivi est la non mise en oeuvre du6eplan quinquennal du fait de la crise économique annoncé par le Président Paul BIYA, dans son message à la nation le 31 décembre 1986, en ces termes : « 1987 ne sera pas une année facile ».

Cette période de l'histoire du Cameroun fut marquée par une prépondérance de l'État dans le déroulement de l'activité économique. La crise économique survenue en 1987 au Cameroun a marqué le début de la phase de la libéralisation de l'économie prônée l'ajustement structurel.

* 18 A l'issue de ces violentes manifestations, le Président de la République a instruit le Gouvernement de suspendre les droits de douanes sur les produits de premières nécessités et d'augmenter de 15% les salaires des agents de l'État.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery