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Les facteurs favorisant l'infection des plaies opératoires à  l'hôpital de district Saint Camille de Nanoro.

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par Anicet Yelemou
ENSP - Attaché de santé 2015
  

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    MINISTERE DE LA SANTE SECRETARIAT GENERAL

    ECOLE NATIONALE DE SANTE PUBLIQUE « DOCTEUR Comlan Alfred A QUENUM»

    BURKINA FASO

    Unité - Progrès - Justice

    DIRECTION DE LA FORMATION SUPERIEURE EN SCIENCES DE LA SANTE

    SERVICE DE FORMATION EN SANTE CLINIQUE

    FILIERE : CHIRURGIE

    MEMOIRE DE FIN D'ETUDES

    LES FACTEURS FAVORISANT L'INFECTION

    DES PLAIES OPERATOIRES DANS LE SERVICE

    DE CHIRURGIE A L'HOPITAL DE DISTRICT

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    SAINT CAMILLE DE NANORO

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Etudiant : Anicet L. YELEMOU

    En vue de l'obtention du diplôme d'Attaché de Sante en Chirurgie

    Directeur de mémoire : Conseiller de mémoire :

    Dr. Irenée BEREMWIDOUGOU M. Henri SAWADOGO

    Médecin Généraliste Attaché de Santé en SIO

    Année académique 2014-2015

    TABLE DES MATIERES

    TABLE DES MATIERES I

    DEDICACES ...IV

    REMERCIEMENTS V

    DEFINITION DES TERMES VI

    RESUME DU MEMOIRE VII

    LISTE DES TABLEAUX VIII

    LISTE DES FIGURES ET GRAPHIQU E IX

    LISTE DES ABREVIATIONS X

    INTRODUCTIO N... 1

    CHAPITRE I : PROBLEMATIQU E 4

    1.1. Enoncé du problème.. 5

    1.2. Justification du choix du thème 8

    1.3. Question de la recherche 9

    1.4. Hypothèses de recherche.. 9

    1.5. But de l'étude 9

    1.6. Objectifs de l'étude 10

    CHAPITRE II : CONCEPTUALISATION DE L'ETUDE 11

    2.1. Revue de la littérature 12

    2.1.1. Définition des concepts 12

    2.1.2. Généralités sur les IPO et leurprévention 14

    2.1.3. Bonnes pratiques de pansement de la plaie opératoire 28

    2.1.4. Facteurs défavorables aux malades 34

    2.1.5. Résultats des études antérieures et analyse critique 37

    2.2. Cadre de référence... 39

    2.2.1. Description du cadre de référence 39

    2.2.2. Opérationnalisation des variables indépendantes 39

    2.2.3. Relations entre les variables indépendantes et la variable dépendante 47

    2.2.4. Schéma du cadre conceptuel 48

    CHAPITRE III : CADRE ET CHAMP D'ETUDE.............................................................49

    3.1. Cadre d'étude : Le district sanitaire de Nanoro 50

    3.1.1 Situation géographique 50

    3.1.2 Données démographiques 50

    3.1.3 Données sanitaires........................................................................................................................51

    3.1.4 Données économiques..................................................................................................................51

    3.2. Champ d'étude : le CMA saint Camille de Nanoro 51

    3.2.1 Historique.......................................................................................................................................51

    3.2.2 Situation géographique 52

    3.2.3 Description physique du CMA 52

    3.2.4 Présentation du service de chirurgie 53

    CHAPITRE IV : METH ODOLOG IE DE LA RECHERCHE 57

    4.1. Type d'étude 58

    4.2. Population de l'étude. 58

    4.3. Critères d'inclusion : 58

    4.4. Echantillon et échantillonnage 58

    4.4.1 Echantillon 58

    4.4.2 Echantillonnage 58

    4.5. Méthode, technique et instruments de collecte de données 59

    4.6 Validation des instruments 59

    4.7 Considérations éthiques 60

    4.8 Déroulement de l'enquête 60

    4.9 Les difficultés rencontrées 60

    4.10 Méthode de traitement de données 60

    CHAPITRE V : PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ETUDE ................................ 61

    5.1. Niveau de participation à l'étude 62

    5.2. Résultats du questionnaire adressé aux ASC 62

    5.3. Résultats du questionnaire adressé aux infirmiers d'Etat et Breveté 66

    5.4 Résultats du questionnaire adressé au personnel de soutien . 67

    5.5. Résultats issus de l'entretien avec les patients 68

    5.6. Résultats issus de la grille d'observation des pratiques du personnel de sante en PI des plaies

    opératoires 71

    5.7. Résultats issus de la grille d'observation sur des tâches menées par les infirmiers au cours des

    pansements des plaies opératoires 75

    CHAPITRE VI : DISCUSSION ET SYNTHE SE DES RESULTATS 80

    6.1 Discussion 81

    6.1.1. Première hypothèse : l'insuffisance de compétence des agents du bloc opératoire favorise les

    infections des plaies opératoires(IPO) 81

    6.1.2. Deuxième hypothèse: Le non-respect des bonnes pratiques de pansement en PO 86

    6.1.3. Troisième hypothèse: Les facteurs défavorables aux patients 88

    6.2. Synthèse des résultats 89

    6.2.1 Points forts 89

    6.2.2 Points à améliorer 90

    6.3. Vérifications des hypothèses 90

    CHAPITRE VII : RECOMMANDATIONS / SUGG ESTIO NS 92

    7.1. Au personnelASC et infirmier

    93

    7.2. Au personnel de soutien

    93

    7.3. Aux patients

    ...93

    7.4 Au directeur du CMA de Nanoro

    93

    7.5. Aux membres de l'Equipe Cadre du District (ECD) de Nanoro

    94

    7.6. Au Ministre de la santé..

    .. 94

    CONCLUSION

    95

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

    ....97

    ANNEXES

    A

    DEDICACES

    A mon père Yelemou B. Robert et à ma mère Paré Kadidia : je ne saurais combien de fois vous remercier pour la vie et l'éducation que vous m'avez donné. Soyez bénies et trouvez mes sentiments les plus chers dans ce document.

    A mon épouse Kabore Véronique : ton soutien permanent et constant, ton amour et ta compréhension durant mes études m'ont permis de surmonter toutes les difficultés. Trouve dans ce mémoire l'expression de ma profonde gratitude. Que Dieu te bénisse.

    A Nos enfants Eden et Prisca : Vous qui avez été par moment privés de votre droit à l'affection paternelle durant mes études d'ASC. Que ce travail puisse vous inciter à mieux faire. Que Dieu vous bénisse et comble vos besoins.

    A Nos frères, soeurs et cousins: merci pour vos prières durant ma formation. Que Dieu vous bénisse.

    REMERCIEMENTS

    Au terme de notre mémoire, nous sommes conscients que ce travail est le fruit des efforts de plusieurs personnes. Ainsi, nous adressons nos vifs remerciements à / au:

    Madame la Directrice Générale de l'ENSP et son personnel: Merci pour l'encadrement et les bonnes conditions mises à notre disposition durant nos deux années de formation.

    Direction de la Formation Supérieure en Science de la Santé: Merci pour vos conseils et le temps accordé aux étudiants pour accomplirce travail.

    Dr Irenée Beremwidougou, médecin généraliste au CMA de Ziniaré, notre Directeur de mémoire: Malgré votre calendrier de travail chargé, vous avez accepté sans hésiter de nous encadrer dans la rédaction de notre mémoire, 1è re expérience de recherche scientifique. Votre simplicité, vos compétence et qualités humaines font de vous un maître digne d'estime sur qui nous prenons exemple. Trouvez dans ce travail, notre profonde gratitude à votre égard. Que Dieu illumine votre vie, vous donne santé et comble vos besoins.

    Monsieur Henri Sawadogo, Enseignant permanent à l'ENSP, notre conseiller de mémoire: Malgré vos multiples contraintes et occupations, vous avez accepté de nous encadrer dans l'élaboration de notre travail de fin d'études. Toujours disponible et attentif, votre amour, votre simplicité, votre rigueur méthodologique et abnégation au travail ont suscitent notre admiration. Sur ce, nous vous exprimons à travers ce mémoire notre profonde gratitude. Que Dieu vous bénisse, illumine votre vie et comble vos besoins.

    MCD et à la communauté Saint Camille de Nanoro. Merci pour vos appuis multiformes.

    Personnel enseignants permanents et vacataires de l'ENSP : Merci pour vos efforts consentis pour notre formation.

    Notre promotion académique notamment la filière Chirurgie 2013-2015. Puisse Dieu nous bénir et combler nos besoins.

    Monsieur Réné Ouedraogo et à Monsieur Yonli Patrice : Nous n'oublierons pas vos soutiens divers. Certes, trouvez dans ce mémoire l'expression de ma profonde gratitude et que Dieu édifie votre vie de santé, bonheur et longévité.

    DEFINITION DES TERMES

    · Facteur: c'est un agent, un élément qui concours à un résultat.

    · Facteur favorisant: Pour notre étude, c'est un élément dont son changement ou sa modification peut entrainer l'éclosion d'une maladie.

    · Plaie : c'est une effraction traumatique d'un tissu vivant ou d'un organe.

    · Plaie opératoire : Dans notre contexte, c'est une effraction cutanée avec rupture de la continuité des parties molles, causée par un acte chirurgical volontaire dans un but thérapeutique.

    · Infection : c'est la pénétration et le développement dans un être vivant de microorganismes qui peuvent provoquer des lésions en se multipliant, et éventuellement en sécrétant destoxines ou se propageant par voie sanguine.

    · Infection de la plaie opératoire : Dans notre contexte, elle est aussi appelée infection du site opératoire ou du site chirurgical. Il s'agit de l'infection de la plaie opératoire survenue dans les 30 jours après l'intervention ou dans l'année après la mise en place de prothèse ou d'implant.

    RESUME DU MEMOIRE

    Les infections nosocomiales, particulièrement celles des plaies opératoires dans les services de chirurgie, constituent un problème de santé publique au regard des chiffres variables d'une zone à l'autre. Pour parvenir à contribuer en une réduction de ces IN, nous avons décidé de mener une étude sur le thème suivant: « Les facteurs favorisant les infections des plaies opératoires dans le service de Chirurgie à l'hôpital de district saint Camille de Nanoro » ; et dont l'objectif général est : Etudier les facteurs qui favorisent les infections des plaies opératoires dans le service de Chirurgie à l'hôpital de district saint Camille de Nanoro. Nous sommes partis de trois hypothèses qui sont: l'insuffisance de compétences du personnel, le non-respect des bonnes pratiques de pansement et les facteurs liés aux patients sont incriminés comme des facteurs qui pourraient favoriser la survenue des infections des plaies opératoire (IPO).

    Nous avons mené une étude transversale à viser descriptive. Dans notre démarche méthodologique, nous avons utilisé l'enquête pour la collecte des données et notre population d'étude est au nombre de 50 enquêtés. Elle est composée du personnel de santé : (06 ASC, 10 infirmiers et 04 personnel de soutien) et de patients au nombre de 30 enquêtés.

    Les instruments utilisés sont : le questionnaire adressé au personnel en fonction de sa qualification, le guide d'entretien aux malades, la grille d'observation des pratiques du personnel et la liste de vérification du matériel médico-technique.

    Notre enquête a eu lieu durant notre stage de synthèse en milieu rural dans le mois d'Avril. Après analyse des données, nous sommes parvenus à des résultats dont les principaux sont:

    Une insuffisance dans le respect des bonnes pratiques de pansement

    Les facteurs défavorables aux patients.

    Afin de remédier à ces insuffisances, des recommandations ont été faites à l'endroit des différents acteurs, et nous espérons que leur prise en compte pourrait contribuer à réduire les IPO dans le service de Chirurgie du CMA de Nanoro.

    Les mots clés:

    Facteur; Facteur favorisant; Infection ; Infection de la plaie opératoire; hôpital de district Saint Camille de Nanoro ; Burkina Faso.

    Tableau XXI : Vérification de l'état de tous les instruments dans les boites de pansements.78

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau I: Récapitulatif indiquant les trois techniques de lavage des mains 21

    Tableau II: Exemples de différents paramètres de stérilisation à l'autoclave 26

    Tableau III : Exemples de différents cycles de stérilisation au poupinel en fonction de la

    température et du temps

    26

    Tableau IV : Facteursfavorables aux patients

    46

    Tableau V : Répartition des agents du service de chirurgie

    ...56

     

    Tableau VI : Fréquence des réponses des différents types de lavage des mains connus par

    les ASC 62

    Tableau VII: Fréquence des étapes de traitement de matériel citées par les ASC ..63

    Tableau IIIIII : Fréquence des sources des infections citées par les ASC 64

    Tableau IIV : Fréquence des pratiques qui portent préjudice à la PI 65

    Tableau X : Répartition des malades enquêtés selon l'âge 68

    Tableau XI: Fréquence des patients selon les tares et les terrains. 69

    Tableau XII: Fréquence des patients selon le traitement associé. 69

    Tableau XIII: Fréquence de la durée de séjour post-opératoire des patients 70

    Tableau XIV : Fréquence des pansements selon le rythme 70

    Tableau XV : Pratiques des ASC au cours des interventions chirurgicales 72

    Tableau XVI : Tâches observées sur les étapes de la stérilisation 73

    Tableau XVII : Pratiques des infirmiers menées au cours des pansements 75

    Tableau XIII : Pratiques du personnel de soutien sur l'entretien des salles et le traitement

    des instruments 76
    Tableau XIX : Résultats issus de la vérification des boites disponibles pour les interventions

    au bloc opératoire et matériel de stérilisation.... 77

    Tableau XX : Résultats issus de la vérification du matériel de stérilisation 77

    Tableau XXII : Résultats de vérification de consommables lors des pansements 79

    LISTE DES FIGURES ET GRAPHIQUE

    FIGURES:

    Figure 1 : Cycle de transmission des infections hospitalières...................................14 Figure 2 : Schéma du cadre conceptuel....................................................................48

    GRAPHIQUE

    Graphique 1 : Lavage chirurgical des mains en fonction du temps mis pratiqué par

    lesASC......................................................................................................................73

    LISTE DES ABREVIATIONS

    ASA : American Society of Anesthésiolgists

    ASC : Attaché de Santé en Chirurgie

    CDC : Center for Diseases Control

    CDT :

    Centre de diagnostic et de traitement de la tuberculose

    CDV

    :

    Centre de dépistage volontaire

     

    CHR : Centre Hospitalier Régional

    CHU : Centre Hospitalier Universitaire

    CHUP-CDG : Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique Charles De Gaulle

    CHU-YO : Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouedraogo

    CMA : Centre Médical avec Antenne Chirurgicale

    CSPS : Centre de santé et de Promotion Sociale

    DS

    : District Sanitaire

     

    DFSSS : Direction de la Formation Supérieure en Science de la Santé

    ENSP : Ecole Nationale de Santé Publique

    GEU IB

    : Grossesse Extra-utérine

    : Infirmier(è) Breveté(è)

    IDE : Infirmier(è) d'Etat

    IPO IN

    : Infection des Plaies Opératoire

    : Infection Nosocomiale

    ISAR : Infirmier spécialiste en Anesthésiologie-Réanimation

    ISO :

    Infection du Site Opératoire

    MCD

    :

    Médecin-Chef du District

     

    MEG : Médicament essentiellement Générique

    NAP

    :

    Niveau Acceptable de Performance

     

    SUS : Surveillant d'Unité de Soins

    OPEPS : Office Parlementaire d'Evaluation des Politiques de Santé

    ORL : Oto-rhino-laryngologie

    PEC PI PM

    : Prise en Charge

    : Prévention des infections

    :

    Parties Molles

    PO : Post- Opéré

    SHA : S olution Hydro Alcoolisée

    1f''1'1JL'L'U'1'1Jf'

    14

    L'hôpital, cadre pour mieux soigner et guérir le malade, peut à tout moment devenir un danger pour celui-ci si toutefois la prévention des infections n'est pas bien assurée. Selon l'OMS [1], les infections nosocomiales (IN) sont un réel problème de santé publique et un marqueur de la qualité des soins pour les services en matière d'hygiène hospitalière. Bien avant les progrès scientifiques, l'on pratiquait déjà la chirurgie; elle est donc une pratique ancienne avant même la découverte des antibiotiques et des antiseptiques. Cela a beaucoup contribué à l'infection notamment celle des plaies opératoires. L'infection commençait depuis l'entrée du patient au bloc opératoire jusqu'au postopératoire, c'est-à-dire en pré-per-postopératoire; cela engendrait alors des conséquences lourdes aux patients non seulement de par le retard de cicatrisation, la durée d'hospitalisation, l'arrêt du travail et la pauvreté, mais aussi pourrait mettre en jeu le pronostic vital. L'infection en chirurgie a toujours constitué un problème pour le personnel de santé, et représentait au 19ème siècle la première cause de décès dans les services de chirurgie et d'obstétrique. Malgré l'avancée de la médecine et la découverte des multiples antibiotiques et antiseptiques, les infections du site opératoire demeurent toujours fréquentes et constituent une préoccupation permanente des chirurgiens.

    HARDING. K, confirme que l'infection des plaies reste un défi et représente un fardeau considérable en termes de soins de santé [2]

    Partout dans le monde et particulièrement au Burkina Faso, les infections des plaies opératoires sont la plupart liées à des facteurs aussi bien exogènes qu'endogènes. Le service de chirurgie du CMA Saint Camille de Nanoro n'échappe pas à la règle. Malgré de nombreuses actions entreprises par les différents acteurs en faveur de la PI, des cas d'IPO sont toujours observés compliquant les suites postopératoires des patients. Cela nous a conduit à nous interroger sur le respect des règles de la PI et la recherche de facteurs de risque infectieux liés aux malades .Ces raisons nous ont motivé à porter notre réflexion sur les facteurs favorisants l'infection des plaies opératoires dans le service de chirurgie à l'hôpital de district Saint Camille de Nanoro, dans le but de contribuer à réduire les infections du site opératoire (ISO) et d'améliorer leur prise en charge.

    Cette étude que nous menons se déroulera selon le plan suivant:

    Ø La problématique

    Ø La conceptualisation de l'étude

    15

    El Le cadre et le champ d'étude

    El La méthodologie de l'étude

    El La présentation des résultats

    El La discussion et la synthèse des résultats

    Ø Les recommandations / suggestions.

    CHAPITRE I :

    PROBLEMATIQUE

    17

    1.1. Enoncé du problème

    Selon LS Aho Glédé [3], l'hôpital est un lieu de référence, un service noble où des soins de qualité sont administrés aux clients par des professionnels de santé dans le but de les soulager, de les mettre en confiance et en toute sécurité. Mais l'on constate parfois d'énormes problèmes d'infections communément appelées infections nosocomiales liés aux hôpitaux que contractent les malades, le personnel et les visiteurs. En effet, l'un des problèmes cruciaux et angoissants dans les services de chirurgie est l'infection des plaies opératoires. Ces IPO sont liées à de nombreux facteurs de risques aussi bien endogènes qu'exogènes. [4]. Cependant, l'acte chirurgical peut entrainer des complications aux patients car peut être un facteur potentiel d'incidents, d'accidents ou d'infections. L'infection est la complication première et la plus fréquente des interventions chirurgicales dans les services de chirurgie. Selon le Guide technique d'hygiène hospitalière, les infections des plaies opératoires concernent en moyenne 7% des opérés à travers le monde en l'absence d'antibioprophylaxie. Elles représentent 20 à 25% des infections nosocomiales et viennent en deuxième position après les infections urinaires [5].

    Aux Etats-Unis en 2005, 5 à 10% de la mortalité hospitalière était incriminable aux infections des plaies opératoires (IPO) [6].

    En Europe un rapport fait au cours de l'office parlementaire d'évaluation des politiques de santé (OPEPS) en juin 2006 par VASSELLE A., admettait communément que, en France, 6 à 7% des hospitalisations étaient compliquées par une infection nosocomiale, soit environ 750 000 cas sur les 15 millions d'hospitalisations annuelles. Les études épidémiologiques comparatives du même rapport (OPEPS) plaçaient la France dans la moyenne européenne estimée entre 6 et 9% pour les infections nosocomiales acquises en unité de soins intensifs et après une intervention chirurgicale. Les causes de ces infections étaient liées à des bactéries endogènes, et/ou exogènes, virus, des facteurs liés à une intervention invasive tels que l'intervention chirurgicale, les drains chirurgicaux, les cathéters urinaires etc. Par ailleurs la gravité de ces infections peut être exacerbée par l'utilisation d'antibiotiques qui sélectionnent des bactéries aux traitements [7]. BRUN-Buisson dans leur étude intitulée «les infections nosocomiales : bilan et perspectives", font ressortir que les infections post-opératoires représentent la 2ème cause de mortalité et de morbidité en chirurgie, les interventions étant de plus en

    18

    plus lourdes et pratiquées chez les malades de plus en plus graves et/ou immunodéprimés . C'est la 2è me cause d'infection nosocomiale (11% des infections nosocomiales) ; le taux d'incidence est de 3 à 7% dans la littérature et environ 3% d'après les réseaux de surveillance, mais très variable en fonction de la pathologie, du type de chirurgie et des différents facteurs de risque ; ce taux peut donc être ajusté dont le plus reconnu est le score NNIS du CDC. La mortalité attribuable aux infections post-opératoires est très variable en fonction du terrain et du type d'intervention, pouvant aller jusqu'à 5% ; l'augmentation de la durée d'hospitalisation d'environ 5 à 15 jours ; ce sont les infections les plus couteuses, avec un cout total avoisinant les 3 milliards de franc par an [6].

    Dans les pays africains, les études réalisées ont beaucoup plus portés sur la détermination des taux de prévalence et d'incidence, des germes en cause, des facteurs de risque, des mesures de prévention et de lutte contre les IN. Dans le bulletin de l'OMS sur les infections liées aux soins de santé en Afrique [8], la prévalence des IN à l'échelle de l'hôpital variaient entre 2,5% et 14,8% dans les services de chirurgie, l'incidence cumulative variait de 5,7% à 45,8%. Le plus grand nombre d'études se concentrait sur l'infection du site opératoire, dont l'incidence cumulative variait de 2,5% à 30,9%. Une étude préliminaire de facteurs pathogéniques en chirurgie ostéo-articulaire à Kinshasa menée par MUTOMBO D.-P. et coll. a montré que sur 189 patients qui ont subi des interventions chirurgicale, étaient compliquées d'une infection de la plaie soit 19% [9]. Ces IPO étaient liées à des facteurs comme l'insuffisance du matériel, à présence d'un corps étranger dans la plaie (particulièrement à l'ostéosynthèse du fémur) et à l'administration non planifiée de l'antibioprophylaxie. DARA. D a déterminé dans son étude en 2008 portant sur la prévalence de l'infection des plaies opératoires à l'hôpital de Zone de Ouidah que sur un total de 521 opérés, 119 avaient développé une infection de la plaie opératoire soit 22,8%. Cette situation était due entre autres à l'insuffisance d'hygiène hospitalière, au non-respect des règles d'asepsie parle personnel soignant mais aussi au non-respect des délais des pansements des plaies opératoires [10].

    A l'instar de ces taux variables, le Burkina Faso n'est pas en reste. Selon l'annuaire statistique 2013 [11], 81.559 interventions ont été réalisées dans les structures de santé (CMA,CHR, cliniques privées, CHU) pour césarienne, appendicectomie, laparotomie, hernie, hydrocèle, GEU et autres. Au CHU-Y.O

    19

    (Centre Hospitalier Universitaire Yalgado OUEDRAOGO), Une étude menée du 1er Janvier au 30 juin 2006 par OUATTARA. A et coll. dans le service de Gynécologie et Obstétrique, a révélé que sur 902 patientes qui ont bénéficié d'un acte chirurgical et ont été hospitalisées dans ledit service, 52 cas ont présenté une IPO soit une incidence de 5,8% [12]. Dans son étude menée en 2011 sur les déterminants de l'infection du site opératoire au service de Chirurgie au CHUP-CDG, ILBOUDO. I a révélé que sur 12 enfants hospitalisés après une intervention chirurgicale, 3 enfants ont eu une suppuration du site opératoire, soit 25% d'incidence ; cette situation était liée à la compétence du personnel en PI et à l'organisation du travail [13]. Une étude sur le profil bactériologique des infections du site opératoire au centre hospitalier universitaire Sourou Sanou de Bobo Dioulasso menée par OUEDRAOGO. AS et coll en 2007 sur 6 mois au bloc opératoire a révélé que sur 681 patients opérés et hospitalisés, 159 patients ont contracté une infection du site opératoire soit un taux d'incidence de 23, 35%. Les facteurs liés aux malades tels que le manque d'hygiène, les tares, l'âge, la résistance de l'hôte, l'état de nutrition et le terrain avaient été incriminés [14]. N'DO. J a révélé dans son étude en 2012 portant sur les facteurs de risques d'infection de la plaie opératoire chez les femmes opérées du service de la maternité du CHR de Ouahigouya, douze cas de suppurations. Ces suppurations étaient liées à l'insuffisance des règles de PI, à l'insuffisance du matériel medico-techniques et à l'organisation du service. [15]. Au CHR de Banfora, PALE. W dans son étude en 2011 sur l'étude de la pratique de pansement aseptique des plaies opératoires au CHR de Banfora note que sur un total de 220 patients hospitalisés, 05 cas de suppurations postopératoires ont été notifiés, soit 02,27% ; cette situation était due entre autres aux délais des pansements des plaies opératoires, à la connaissance des bonnes pratiques de pansement et aux mesures de PI. [16]

    L'hôpital de district Saint Camille de Nanoro n'est pas aussi à l'abri des IPO. A notre connaissance, aucune étude n'a exploré le problème des infections des plaies opératoires bien qu'elles sont rencontrées. Les registres de consultation de l'année dernière font ressortir 20 cas d'infection post opératoires sur plus de 357 interventions soit 05,60%. Les autorités sanitaires du CMA ont adopté certaines mesures en vue de minimiser la survenue de ces infections, il s'agit entre autres: de la formation du personnel de santé en PI, la dotation de matériel de traitement des instruments et de protection ... Malgré ces mesures, les IPO sont toujours observées

    20

    dans ledit CMA et si rien n'est fait, on assistera à des situations telles que : le prolongement du séjour hospitalier des patients entrainant l'élévation du cout de prise en charge chirurgicale et l'augmentation des taux de morbidité et mortalité intra hospitalière.

    Au regard de toutes ces raisons, nous nous proposons de conduire notre étude intitulée «les facteurs favorisant l'infection des plaies opératoires dans le service de chirurgie à l'hôpital de district Saint Camille de Nanoro » ; dans le but de contribuer à la réduction de ces infections post-opératoires et d'améliorer la prise en charge chirurgicale des patients;

    1.2. Justification du choix du thème

    De multiples raisons nous ont motivées dans le choix de notre thème. Ce sont:

    1.2.1 Pertinence scientifique

    Selon l'OMS «chaque année, le traitement et les soins dispensés à des centaines de millions de patients dans le monde sont compliqués par des infections contractées au cours de soins de santé. Certains patients se trouvent alors dans un état plus grave qu'il n'aurait été en situation normale. Certains doivent subir des hospitalisations prolongées, d'autres souffrent d'incapacité de longue durée et certains décèdent. Les infections liées aux soins de santé, appelées infections nosocomiales présentent les nombreuses caractéristiques d'un problème majeur de sécurité pour le patient. Leurs causes sont multiples, liées à la fois aux systèmes et aux procédures de soins et aux pratiques comportementales» [1]. Considérer comme un fléau dans les services de chirurgie, l'infection des plaies opératoires reste un défi et représente un fardeau considérable en termes de soins de santé. Face à cette situation et pour motiver d'autres études ultérieures au CMA de Nanoro en vue des progrès scientifiques, nous avons décidé de mener cette étude sur les facteurs favorisant les infections des plaies opératoires dans service de chirurgie à l'hôpital de district de Nanoro.

    1.2.2 Pertinence sociale

    Les IPO compromettent les efforts de tout le personnel soignant, défient les meilleures techniques chirurgicales, comportent un préjudice humain, des couts

    21

    financiers importants, la pauvreté, les décès etc. En plus, ils constituent un poids énorme augmentant ainsi les souffrances des patients opérés. Cette étude permettra donc de mieux cerner lesfacteurs à l'origine des IPO en vue d'une meilleure prise en charge des patients.

    1.2.3 Motivation et intérêt personnel

    En 2012, nous avons accompagné un collègue qui a subi une intervention au CMA de Nanoro et qui, malheureusement a été victime d'une infection post opératoire les jours suivants. Cela a occasionnés une reprise opératoire, entrainer des journées supplémentaires d'hospitalisation et des dépenses additionnelles de l'intéressé et de sa famille. Fort heureusement, cette période représente un mauvais souvenir pour ce collègue qui en est guérit malgré les à-coups. Etant un agent de santé pendant cette période, nous avons voulu comprendre les causes de cette infection et l'occasion nous est donné vue le thème de notre étude. Cela va nous permettre d'explorer les différentes facettes du problème et de mieux comprendre certaines préoccupations inhérentes aux exigences opératoires, volet capital pour notre future profession.

    1.3. Question de la recherche

    Quels sont les facteurs favorisant les infections des plaies opératoires dans le service de chirurgie à l'hôpital de district de Nanoro?

    1.4. Hypothèses de recherche

    1.4.1 L'insuffisance de compétence du personnel de santé du bloc opératoire en prévention de l'infection favorise les infections des plaies opératoires;

    1.4.2 Le non-respect des bonnes pratiques de pansement par les agents de santé en post-opéré favorise les infections des plaies opératoires ;

    1.4.3 Les facteurs défavorables aux patients favorisent la survenue des infections des plaies opératoires.

    1.5. But de l'étude

    Contribuer à réduire la survenue des infections des plaies opératoires dans le service de chirurgie à l'hôpital de district Saint Camille de Nanoro

    22

    1.6. Objectifs de l'étude

    1.6.1 Objectif général de l'étude:

    Etudier les facteurs qui favorisent les infections des plaies opératoires dans le service de chirurgie à l'hôpital de district Saint Camille de Nanoro.

    1.6.2 Objectifs spécifiques de l'étude:

    - Evaluer les compétences en matière de PI du personnel de santé

    intervenant dans le bloc opératoire à l'hôpital de district Saint Camille de Nanoro ;

    - Apprécier les pratiques dans le pansement des plaies post opératoires;

    - Apprécier les facteurs liées aux patients qui favorisent l'infection des

    plaies opératoires;

    - Recueillir les suggestions des enquêtés visant à la prévention des infections des plaies opératoires dans le service de chirurgie du CMA de Nanoro ;

    - Formuler des recommandations / suggestions pour une réduction des IPO à l'hôpital de district Saint Camille de Nanoro

    CHAPITRE II :

    CONCEPTUALISATION DE

    L'ETUDE

    24

    2.1. Revue de la littérature

    Les infections des plaies opératoires demeurent un problème de santé publique partout dans le monde. Au niveau international que national plusieurs études traitant de ce thème existent dans la littérature. Ainsi, pour mieux cerner notre étude, notre revue de la littérature prend en compte les travaux des étudiants et d'autres chercheurs sur le thème « les facteurs favorisant les infections des plaies opératoires ». Elle s'articulera sur les points suivants:

    - Définition des concepts

    - Généralités sur les IPO et leur prévention:

    · Chaine épidémiologique des infections hospitalières

    · Facteurs de risques favorisant les infections des plaies opératoires

    · Mesures générales de prévention de l'infection - Bonnes pratiques de pansement de la plaie opératoire - Facteurs défavorables aux patients hospitalisés dans le service de chirurgie

    - Résultats des études antérieures et analyse critique

    2.1.1. Définition des concepts

    ü Plaie opératoire : Selon le Ann Aert et Dorine Nevelsteen, une plaie opératoire est définie comme étant une ouverture de la peau après une intervention chirurgicale [17].

    Pour notre étude, c'est l'ouverture chirurgicale cutanée dans un but thérapeutique.

    ü Infection : Selon le Petit Larousse 2010, c'est la pénétration et le développement dans un être vivant de microorganismes qui peuvent provoquer des lésions en se multipliant, et éventuellement en sécrétant des toxines ou se propageant par voie sanguine. [18]. Le Dictionnaire Médical de la famille 2009 [19] définit l'infection comme étant l'invasion d'un organisme vivant par des microorganismes pathogènes (bactéries, virus, champignons, parasites). Elle peut être locale, généralisée, exogène (provoquée par des germes provenant de l'environnement) ou endogène (germes issu du L'infection est une maladie caractérisée par le malade lui-même).

    25

    On fait la distinction entre la notion de « colonisation » (présence de germes sans signes cliniques) et infection, et entre les termes infections de plaie superficielle et également infections de plaie chirurgicale profonde.

    RABAUD. CH. [20], définit:

    · Infection superficielle de l'incision

    C'est l'infection, survenant dans les 30 jours, suivant l'intervention et qui touche la peau, les muqueuses, les tissus situés au-dessus de l'aponévrose avec au moins l'un des signes suivants:

    - Ecoulement purulent de l'incision ou du drain de Redon;

    - Micro-organisme isolé par culture du liquide produit par une plaie fermée ou un prélèvement tissulaire;

    - Ouverture délibérée de la plaie par le chirurgien pour douleur, tuméfaction, rougeur ou chaleur localisée, (sauf si la culture des prélèvements réalisés à l'ouverture est négative);

    - Diagnostic établi par le chirurgien (ou le médecin).

    · Infection profonde de la plaie opératoire

    C'est l'infection survenant dans les 30 jours suivant l'intervention (12 mois si matériel prothétique) et qui touche les tissus mous profonds (au niveau et/ou en dessous de l'aponévrose, et avec au moins l'un des signes suivants:

    - Ecoulement purulent provenant de la partie sous-aponévrotique (drain, ...) ;

    - Déhiscence spontanée de la plaie, ouverture délibérée de la plaie par le chirurgien pour une température 38°c ou douleur localisée (sauf si culture négative); - Abcès (découverte per-opératoire ou radiologique;

    - Diagnostic établi par le chirurgien(ou le médecin).

    Dans notre contexte, l'infection de la plaie opératoire, aussi appelée infection du site opératoire ou du site chirurgical, est une effraction cutanée avec rupture de la continuité des parties molles, causée par un acte chirurgical volontaire pour un but thérapeutique. Sont acceptées comme nosocomiales toutes les infections de la plaie opératoire survenues dans les 30 jours après l'intervention ou dans l'année après la mise en place de prothèse ou d'implant.

    26

    2.1.2. Généralités sur les IPO et leur prévention

    v Chaine épidémiologiques des infections hospitalières

    Les souches de contamination dans l'enceinte d'un hôpital sont diverses et variées. Les réservoirs de germes sont l'homme lui-même et son environnement. Les germes quittent le réservoir par une porte de sortie et grâce à plusieurs voies de transmissions ils rejoignent une porte d'entrée chez un nouvel hôte. Ce qui forme ainsi un cercle vicieux. [22]

    PORTE D'ENTREE

    NOUVEL HOTE

    RESERVOIR

    Figure 1 : Cycle de transmission des infections hospitalières

    27

    v facteurs de risques causals des infections des plaies

    opératoires

    Ø facteursliés à la chirurgie

    ü Type de la pathologie chirurgicale

    En tenant compte du risque infectieux, il existe plusieurs catégories des plaies opératoires. DARA. D dans son étude, a révélé qu'actuellement, les critères diagnostiques retenus pour définir une infection nosocomiale de plaie chirurgicale sont ceux établis par le Center for Diseases Control(CDC) [10]. Ainsi, les plaies opératoires sont regroupées en quatre classes:

    Classe I : Plaies propres (clean):

    Ce sont des plaies non infectées, sans signe inflammatoire, sans ouverture de l'appareil digestif, respiratoire, génito-urinaire et des cavités oro-pharyngées et sans faute d'asepsie.

    Classe II : Plaies propres contaminées (clean contaminated)

    Ce sont des plaies opératoires avec ouverture du tractus respiratoire, digestif ou génito-urinaire, mais dont la dissémination du contenu est contrôlée sans rupture importante d'asepsie. Dans cette catégorie, on classe spécifiquement les opérations des voies biliaires et de l'appendice, les interventions oro-pharyngées et vaginales, à condition qu'elles ne soient pas accompagnées d'infection préalable.

    Classe III : Plaies contaminées (contaminated)

    C'est une chirurgie où il existe une plaie traumatique récente de moins de 04heures ou présence d'inflammation aigue non purulente au site de la chirurgie ou contamination massive par le contenu du tube digestif ou rupture d'asepsie.

    Classe IV : Plaies sales (dirty infect).

    C'est une chirurgie sur plaie traumatique ancienne de plus de 04heures avec présence de tissus dévitalisés ou présence clinique d'infection au site chirurgical ou perforation d'un organe creux.

    ü L'hygiène du bloc opératoire

    Les différents locaux composants le bloc opératoire interviennent dans la transmission manu portée par leurs constituants (sols, murs et plafond) par le personnel qui est impliquée dans le nettoyage et l'entretien. Le bloc peut être une

    source d'infection s'il n'est pas nettoyé après chaque intervention. Un jour dans la semaine doit être dégagé pour la stérilisation du bloc.

    El Le mouvement du personnel

    Il doit être le plus discret possible. Les micro-organismes rencontrés dans l'air ou sur les surfaces de la salle d'opération sont issus de la flore buccale, naso-pharyngée, intestinale et génito-urinaire.

    El La préparation cutanée de l'opéré

    Une mauvaise préparation cutanée de l'opéré expose au risque d'infection. Un accent particulier doit être apporté sur la préparation du patient.

    El La durée de l'intervention

    Les raisons avancées pour expliquer ce facteur dans la survenue des infections postopératoires sont les suivantes:

    - Une baisse de défense du fait de l'anesthésie;

    - Le site opératoire souffre d'avantage de dessèchement, et d'écartement prolongé des différentes manipulations;

    - Un plus grand nombre de germes risque de coloniser le site opératoire. Le risque est augmenté lorsque la durée de l'intervention est supérieure à 3 heures.

    Ø Les facteurs liés à l'hospitalisation

    El La durée d'hospitalisation

    La durée de séjour du malade avant l'intervention est un facteur très important, car plus le séjour est long, plus le risque d'infection post opératoire est élevé ; ce phénomène s'expliquerait parles faits suivants:

    - Une modification de la flore bactérienne cutanée en 3 ou 4 jours, donnant une flore multi résistante;

    - Un allongement du séjour pourrait engendrer des complications de décubitus ou d'autres infections sévères. Pour minimiser ce risque, le séjour du malade doit être le plus bref possible.

    28

    El Les conditions d'hospitalisation

    29

    Ce sont entre autres:

    - La literie et les locaux non nettoyés et décontaminés à la sortie de chaque

    patient;

    - La non séparation des salles d'hospitalisation des plaies septiques et

    aseptiques;

    - L'exiguïté et la mauvaise aération des salles d'hospitalisation ;

    - La pléthore de patient dans une même salle.

    El La qualité des soins post opératoires

    Selon l'ONG Médecins Sans Frontière (MSF) [23], une qualité rigoureuse des soins facilite le respect des règles d'hygiène et diminue le risque de contamination accidentelle d'une plaie ou la transmission de germes d'une personne à une autre. Elle va consister par exemple à :

    - Réserver pour les patients valides une salle spéciale propre pour les pansements. La table de soins doit être désinfectée entre 2 patients;

    - Réaliser le pansement au lit du malade si son état ou son degré de mobilité l'exige. Utiliser de préférence un chariot de soin propre ou sera disposé le matériel de pansement;

    - Toujours procéder de plus propre au plus sale : commencer par les soins aux patients dont les plaies ne sont pas infectées. Lorsqu'il y a plusieurs pansements chez un même patient, commencer par celui qui est le plus propre.

    El Les facteurs liés aux agents pathogènes

    La virulence des micro-organismes est également un facteur de risque de l'infection du site opératoire.

    El La contamination des locaux

    La propagation des germes à l'hôpital peut être due au personnel soignant, aux visiteurs ou aux malades.

    El Les facteurs défavorables aux malades

    ü La résistance de l'hôte

    Face au risque d'infection des plaies opératoires au postopératoire, les patients en chirurgie peuvent être classés suivant leur état général. Cette classification tient compte des pathologies associées autre que le motif chirurgical. Ainsi, le score actuellement utilisé est celui développé par l'American Society of Anesthésiolgists (ASA), et qui a été adopté par le CDC. Ce score classe les patients en 05 catégories [24] :

    Classe I : Patients sains : Ce sont des malades avec un bon état général Classe II : Patients avec atteinte systémique légère : exemple : patients avec hypertension légère, anémie, bronchite chronique légère.

    Classe III : Patients avec atteinte systémique sévère mais pas très invalidante : exemple : l'angine de poitrine modérée, le diabète équilibré, l'hypertension grave, la décompensation cardiaque.

    Classe IV : Patients avec atteinte systémique invalidante représentant une menace constante pour leur vie ; On retrouve ici l'angine de poitrine au repos, l'insuffisance systémique prononcée qu'elle soit pulmonaire, rénale, hépatique ou cardiaque.

    Classe V : Patients moribond: Ce sont des patients dont la survie au-delà de 24heures est improbable avec ou sans intervention.

    ü Infection à distance : Une infection à distance doit être traitée avant l'intervention chirurgicale. Elle doit faire l'objet de reculer l'intervention chirurgicale

    ü Selon le terrain du patient: C'est un ensemble de facteurs entrainant une augmentation du nombre de patients sensible à l'infection. Nous avons:

    ü L'Age, sexe: les nouveau-nés, les prématurés et les personnes âgées sont vulnérables (âge 1an et âge 70 ans) à l'infection.

    - Les états nutritionnels : la dénutrition est un facteur favorisant important pour tous les sites d'infection de plaie opératoire et l'obésité favorise les infections postopératoires.

    - Certaines tares comme : le diabète, la drépanocytose, l'hypertension.

    - Les personnes porteuses de prothèses ou d'implants : elles sont sensibles à l'infection. Aussi, les grands brulés, le polytraumatisé etc. sont sensibles.

    30

    - La résistance des bactéries aux antibiotiques:

    31

    La résistance des bactéries est accrue du fait de l'emploi abusif et prolongé des antibiotiques. Ainsi, le rapport de l'OPEPS en juin 2006 fait par VASSELLE. A, note que la France détient en Europe, le record du taux de résistance aux antibiotiques soit 50% pour la pénicilline et 28% pour la méticilline. [7]

    32

    El L'hygiène des malades

    El Mesures générales de prévention des infections

    La réussite des interventions chirurgicales commence avant tout par la prévention de l'infection. Elle est donc primordiale et comprend les trois périodes pré, per et post-opératoire.

    El AVANT L'INTERVENTION

    Elle passe par:

    El La préparation psychologique du malade:

    Elle est très capitale et permet de mettre en confiance le patient devant subir l'intervention. Elle lutte contre l'anxiété, et rassure la famille du malade.

    El Le programmeopératoire des malades

    Le but est de parvenirà une prise de décision opératoire avec le malade et sa famille. La date, l'heure, et les conditions opératoires lui seront données avec son accord. S'il y aura plusieurs malades à programmer pour l'intervention chirurgicale dans le même bloc, les plaies propres viendront avant les plaies dites contaminées. Mais, il faut s'assurer que le bloc opératoire est opérationnel.

    El Avant le lavage chirurgical des mains

    Les opérateurs doivent se vêtir d'une tenue de travail conforme au bloc opératoire. La tenue doit être propre et enfilée chaque matin et ne sort jamais de ce secteur. Les autres moyens de protection obligatoire sont : les bottes, des sabots individualisés lavables, un bonnet à usage unique est impérative, un tablier en toile ciré, des lunettes et une bavette. Ils doivent se débarrasser de toutes parures, les ongles coupés à ras sans verni, s'assurer que l'eau stérile dont le système automatique est disponible, un antiseptique, une brosse.

    El Le lavage des mains

    L'hygiène des mains est la première mesure pour la maîtrise des infections nosocomiales. L'infection des patients hospitalisés ne constitue plus un phénomène isolé, mais un problème non seulement endémique mais aussi épidémique dans de

    33

    nombreux établissements de soins. Les facteurs de risques liés à l'infection des hospitalisés est la transmission croisée des micro-organismes par les mains du personnel soignant, étant la première cause des IN. Selon les nouveaux cahiers de l'infirmière 2ème édition sur l'hygiène [25], les IN sont manu-portées, et c'est la conséquence d'une absence ou d'une mauvaise pratique du lavage des mains. Trois techniques de lavage des mains ont été proposées:

    · Le lavage simple des mains

    · Le lavage antiseptique des mains

    · Lavage chirurgical des mains:

    Le lavage chirurgical des mains est le plus important. Il permet d'éliminer la

    totalité de la flore transitoire et de réduire la flore résident. Il s'effectue au bloc opératoire et avant tout acte chirurgical. Il est alors recommandé une robinetterie qui doit être dégagée et l'eau doit être filtrée. Ainsi, le lavage chirurgical se pratique en trois temps:

    Le premier temps est un prélavage: il faut se savonner les mains et avant-bras jusqu'aux coudes, et rincer abondamment, les mains au-dessus du niveau des coudes. Ce premier temps ou temps de savonnage dure une minute minimum.

    Le deuxième temps est celui du brossage : on utilise une brosse stérile préalablement mouillée sur laquelle on dépose une dose de savon antiseptique. On se brosse alors minutieusement les ongles soit 30 secondes pour chaque main au minimum.

    Le troisième temps : permet de se laver minutieusement les mains en massant bien. Ce 3è me temps doit durer trois (3) minutes minimum.

    34

    Tableau I: récapitulatif indiquant lestrois techniques de lavage des mains

    Type

    Simple

    Antiseptique

    Chirurgical

    Durée

    30secondes

    1 mn

    5 à 6 mn

    Avec quoi

    Savon doux liquide

    Savon antiseptique

    Savon antiseptique

    ?

     
     
     

    Indication

    Prise et fin de service;

    Avant tout geste

    Avant tout acte

     

    Avant et après repas;

    aseptique; Après

    chirurgical ; Avant

     

    Après une cigarette;

    tout geste

    tout acte à haut

     

    Après être coiffé ; Après

    aseptique

    risque infectieux dans

     

    être allé au WC

    Objectifs Prévenir la transmission

    manu portée en éliminant les souillures et réduire la flore transitoire

    Eliminerla flore
    transitoire et
    diminuer la flore
    commensale

    un service

    Eliminer la flore transitoire et diminuer la flore résidente

     

    Au cours de ces trois temps de lavage chirurgical des mains, le rinçage entre chaque phase doit être abondant et minutieux. Cette technique de lavage chirurgical des mains y compris le rinçage exige un temps total de six (6) minutes.

    ü Le rasage du patient prêt à l'intervention

    Le rasage le jour précédent l'opération, est une pratique provoquant des microlésions qui sont autant de porte d'entrée pour la flore résidente aussi bien que pour des bactéries exogènes. Pour ce faire, on procédera au rasage si besoin et / ou au mieux le jour de l'intervention. L'idéal est de pratiquer la dépilation de la région à opérer le plus près possible du temps opératoire (au mieux dans les 02 heures avant l'opération) ; elle peut se pratiquer à l'aide d'une crème dépilatoire, ou d'un épilateur électrique ou une tondeuse, plus maniable et plus efficace que le rasage, aujourd'hui prohibé. Cependant beaucoup de malades sont rasés au bloc opératoire vue l'urgence de l'intervention (césariennes, hernies, appendicectomies...).

    35

    Ø Le lavage de la peau

    La peau ne peut pas être stérile, mais une bonne préparation avec des solutions antiseptiques permet de diminuer le nombre de micro-organismes sur la peau qui pourraient contaminerla plaie chirurgicale et entrainerune infection.

    La technique est la suivante:

    - Nettoyer soigneusement la peau du client avec des compresses imbibées de polyvidone iodée ou d'autres antiseptiques;

    - Ensuite, appliquer l'alcool sur la peau pour la rincer.

    L'alcool agit sur certaines bactéries telles que les germes gram positif, la plupart des germes gram négatif, les virus et les champignons. Cependant, il n'a aucun effet sur les endospores et sa vitesse d'action est rapide [26]

    Ø PENDANT L'INTERVENTION

    Elle prouve que le patient est en salle d'opération pour subir l'intervention. Il sera confortablement installé sur la table d'opération. Afin de lutter contre les facteurs de risques favorisant la survenue de l'infection de la plaie opératoire, la préparation du patient par l'équipe chirurgicale comporte les étapes suivantes:

    ü Le champ opératoire

    La préparation du champ opératoire doit être effectuée avec de la rigueur. Il faut s'assurer de l'hygiène du malade et que le rasage a été fait juste avant l'intervention. Afin de minimiser le risque infectieux, la préparation du champ opératoire pourrait s'effectuer de la façon suivante : d'abord, laver le champ opératoire avec un savon antiseptique moussant au moins deux fois ; ensuite, rincer le champ opératoire à l'aide du sérum salé isotonique.

    ü Le port de la blouse, gants et masque stériles

    Après le lavage chirurgical des mains, les opérateurs vont enfiler les moyens de protections stériles (blouse, gants, bavette) en se faisant aider. Les blouses doivent être longues avec des manches longues en textile ou des blouses à usage unique. Trois précautions essentielles réduisent le risque infectieux pour le malade et l'opérateur [25] :

    L'état dermique du chirurgien doit être : peau saine, non blessée et non traumatisée,

    36

    Une bonne qualité des gants en latex ne présente pas de microtron, non irritant et non allergisant,

    Le change de gants : au-delà de 35 à 45 minutes, un gant ne présente plus son étanchéité initiale. Avant de renfiler une nouvelle paire de gant, il faut se laver les mains, de manière scrupuleuse.

    ü La préparation de l'assistant muet: il sera préparé par les opérateurs. Cette table sera couverte d'un champ stérile, au besoin doublée. Les instruments y sont servis et déposés de façon adéquate.

    ü Le badigeonnage et champage

    Le champ opératoire sera abondamment badigeonné par un opérateur muni de compresses imbibées d'antiseptique en commençant par la zone d'incision sur laquelle il insistera avant de déborder largement. Afin de limiter au maximum les fautes d'asepsie, le principe de badigeonnage consiste de badigeonner le champ opératoire de l'intérieur vers l'extérieur en faisant des mouvements centrifuges. Alors, le patient sera couvert de champs stériles de façon à libérer la zone d'incision.

    Ø APRES L'INTERVENTION

    Afin de prévenir la transmission des IPO par le matériel, le traitement des instruments médico-chirurgicaux passe par les étapes suivantes: Le tri du matériel, la pré-décontamination, la décontamination et le brossage, le lavage et le rinçage, le séchage, le conditionnement, la stérilisation, le stockage, la gestion des déchets et le lavage du bloc opératoire.

    ü Le tri du matériel

    Le tri du matériel se fait en salle d'opération juste après l'intervention chirurgicale. Le tri des instruments consiste à éliminer les objets piquants, les coupants ou les tranchants spécifiquement dans des boites à tranchant et jamais dans les poubelles. Le tri consiste aussi à éliminer le matériel plastique à usage unique du matériel réutilisable qui doit être sérieusement décontaminé.

    37

    ü La pré décontamination

    Elle consiste à éliminer, tuer ou inhiber les micro-organismes par immersion du matériel juste après l'intervention et en salle d'opération dans un back contenant une solution désinfectante : soit de l'eau de javel à 0,5% pendant une durée de 10 minutes, ou à l'examnios pendant 15 à 20 minutes. Cette étape vise à protéger le personnel lors de la manipulation du matériel.

    ü La décontamination et le brossage

    La décontamination du matériel s'effectue en salle de décontamination encore appelé «la zone sale». Le matériel est ensuite immergé de nouveau dans un liquide désinfectant : à l'eau de javel préparée à 0,5% et pendant 10 minutes. Quant au brossage, les instruments seront brossés minutieusement instrument par instrument dans un back contenant de l'eau savonneuse.

    § Préparation d'une solution chlorée à 0,5% : Une solution trop faible (0,5% de chlore actif) risque de ne pas adéquatement tuer les micro-organismes pendant la durée du trempage recommandée. Une solution trop concentre (+ 0,5% de chlore actif) peut augmenter le cout des fournitures parce que on utilise plus de chlore qu'il n'en faut ; une telle solution pourrait abimer les instruments et aussi les surfaces environnantes. La solution chlorée peut être préparé à partir de l'hypochlorite de sodium (eau de javel), à partir du chlore en poudre (hypochlorure de calcium ou chlorure de chaux) ou à partir du chlore en comprime (DICHLOROXYANURATE DE SODIUM). Dans les pays ou les produits français sont disponibles, la quantité de chlore actif est habituellement exprime en degré chlorométrique 1o chlorométrique = 0,3 %

    L'eau de javel est le compose chlore le plus utilise dans nos hôpitaux. Elle existe en plusieurs concentration et on peut préparer une solution clore a 0,5% avec n'importe quelle solution concentrée en utilisant la formule suivante:

    % de chlore actif- 1 = nombre de mesure d'eau pour une mesure de chlore actif 0.5%

    Exemple: 12% - 1=23 ce qui implique qu'une part de mesure de chlore pour 23 parts d'eau 0.5% [22]

    38

    ü Le lavage et rinçage

    Après le brossage, les instruments seront transvasés dans un back contenant de l'eau propre. Le lavage consiste à éliminer les salissures et rincer au besoin plusieurs fois.

    ü Le séchage

    Les instruments seront séchés en les étalant sur un linge bien propre, puis les nettoyer et lubrifier avant tout conditionnement.

    ü Le conditionnement des instruments

    Après la lubrification du matériel, ceci doit être conditionné dans les boites. Le matériel à stériliser doit être propre, sec, et en bon état. On ne stérilise bien que ce qui est propre. Le conditionnement du matériel va obéir au tri du matériel afin de composer les boîtes en fonction des spécialités. Aussi, le linge propre décontaminé tels que les casaques, champs et autres articles médico-chirurgicaux seront conditionnés dans des tambours, ou des emballages. Les éclipses des tambours seront ouvertes. Les dates, les témoins internes et externes seront marqués sur les boites, tambours et emballages qui serviront de repère pour évaluer une bonne stérilisation.

    ü La stérilisation des instruments

    Selon le « guide clinique et thérapeutique » [27], la stérilisation consiste à éliminer tous les germes (virus, bactéries...). La stérilisation à l'autoclave est la seule méthode recommandée, quel que soit le type de structure de soin. Elle constitue la deuxième salle encore appelée « zone propre » ou les moyens de procédés usuels s'y trouvent. Il en existe plusieurs dont les plus utilisés sont:

    · La stérilisation à l'autoclave (par vapeur d'eau)

    Ce procédé permet aux services de soins et aux blocs opératoires d'obtenir du matériel stérile dans des conditions fiables. Il permet de stériliser les instruments chirurgicaux en acier inoxydable, le linge, le caoutchouc. Les paramètres d'un cycle de stérilisation à l'autoclave comprennent: la pression, le temps et la température.

    39

    Tableau II: Exemples de différents paramètres de stérilisation à l'autoclave

    Pression en Temps Température en

    bar ou kg/cm d'exposit degré °c

    ion

    vapeur

    Instruments et textiles 2 kg 5 à 10mn 134 degré °c

    Verre, caoutchouc, plastique 1kg 15 à 20 125°c ou 121 °c

    mn

    · La stérilisation au poupinel par la chaleur sèche

    La stérilisation au poupinel se fait la plupart du temps dans des boîtes hermétiquement fermées. Il s'agit d'une stérilisation à la chaleur sèche. Un poupinel trop chargé ne stérilise pas, la charge ne doit pas dépasser 70% de sa capacité.

    L'OMS propose le cycle de stérilisation au poupinel suivant en fonction de la température et le temps:

    Tableau III: Exemples de différents cycles de stérilisation au poupinel en fonction de la température et du temps

    Températures en degré °c

    150°c 160°c 170°c 180°c

     

    Temps en

    minute

    150 mn 120 mn 60 mn 30 mn

     

    La durée du cycle de stérilisation comprend les temps de chauffage sus cité et la durée de refroidissement qui est variable

    · 40

    La stérilisation chimique:

    Elle est utilisée pour le cordon du bistouri électrique et sa pointe, les drains, les tuyaux d'aspiration, les moteurs. Elle consiste à tremper dans une solution de glutaraldéhyde à 2% (le Cidex*) pendant au moins 8 à 10 heures ou dans du formaldéhyde à 8% pendant au moins 24 heures.

    · La désinfection à haut niveau (DHN)

    C'est une méthode de stérilisation acceptable en l'absence des autres procédés. Elle peut se faire par ébullition du matériel pendant 20mn, ou par immersion dans une solution désinfectante pendant une durée plus longue que celle de la décontamination. On peut utiliser les solutions chlorées à 0,5%.

    · Autres méthodes de stérilisation:

    La stérilisation au gaz et celle aux rayons ultra-violets sont possibles mais ne sont pas de pratique courante.

    ü Le stockage et distribution du matériel

    Il constitue la troisième zone propre. Le matériel stérile retiré y est stocké dans des placards pour être distribué dans les différentes spécialités en cas de besoin.

    ü Gestion des déchets

    Afin de minimiser le risque infectieux en milieux hospitalier, les déchets doivent être évacués et détruits. Il existe des déchets solides (représentés par les objets coupants, tranchants, piquants, les pièces d'organes) et des déchets liquides (représentés par les liquides biologiques, qui sont collectés dans des bocaux d'aspiration, puis évacués dans des vidoirs munis de chasse d'eau et sont reliés à des fosses septiques). Autres déchets responsables des infections hospitalières sont : les poubelles des malades, les emballages, les résidus des repas, les déchets contaminés, les solvants et toxiques utilisés dans les laboratoires. Tous ces objets doivent être jetés et brulés dans les incinérateurs.

    41

    2.1.3. Bonnes pratiques de pansement de la plaie opératoire

    Selon l'encyclopédie Wikipédia [28], le terme « bonnes pratiques» désigne, dans un milieu professionnel donné, un ensemble de comportements qui font consensus et qui sont considérés comme indispensables par la plupart des professionnels du domaine, qu'on peut trouver sous forme de guides de bonnes pratiques (GBP). Ces guides sont conçus par les filières ou par les autorités. Ils peuvent se limiter aux obligations légales, ou les dépasser. Comme les chartes ils ne sont opposables que s'ils ont été rendus publics. Ils sont souvent établis dans le cadre d'une démarche de qualité. Dans le cadre de notre étude, les bonnes pratiques de pansement sont un ensemble de mesures et manipulations exécutées de façon aseptiques au niveau d'une lésion des téguments en vue de prévenir une infection ou assurer la guérison de cette lésion, avec un matériel adapté, dans un environnement adéquat et selon les normes et protocoles établies.

    Après l'intervention chirurgicale, le chirurgien va donner les consignes à suivre pour la prise en charge de l'opéré. La qualité des soins en post-opératoire dépendra de l'efficacité et des connaissances des professionnels de santé. En effet, la surveillance clinique des opérés est obligatoire. Les complications postopératoires doivent être notées et signalées rapidement au chirurgien. Les consignes postopératoires sont à respecter. Les soins généraux sont représentés par la voie parentérale et le relais par la voie orale. Les soins locaux sont des pansements des plaies opératoires et des drains qui doivent être indépendamment réalisés. Le rythme des pansements va donc dépendre de l'état de la plaie, qui peut être quotidien voire plus. Pour le pansement des plaies opératoires, le groupe de travail de la région de Midi Pyrénées différencie deux groupes de paies : les plaies septiques et les plaies aseptiques [29].

    - les plaies septiques sont des plaies qui représentent des signes inflammatoires ou un écoulement purulent ;

    - les plaies aseptiques sont celles qui sont propres et les sutures non infectées.

    Afin de réduire les infections des plaies chirurgicales en post-opératoire par les micro-organismes lors des pansements, la technique des pansements doit obéir à des règles générales d'asepsie. Avant tout, le malade doit être confortablement installé et le lit protégé d'un champ imperméable. Après les soins, il faut éliminer les instruments et pansements usagés.

    42

    El Définition

    Un pansement est un dispositif de protection destiné à recouvrir une plaie, une lésion au moyen de compresses de manière stérile et fixées soit par un bandage soit par adhésif. [17]. Alors, des recommandations sont proposées par les Nouveaux cahiers de l'infirmière [25] :

    El Les objectifs des pansements

    La prise en charge des plaies vise plusieurs objectifs:

    - favoriser la cicatrisation

    - prévenir l'infection

    - protéger la plaie contre d'éventuels traumatismes

    El Les types de pansements

    Pour PH DETRIE [30], le pansement peut être:

    - protecteur pour les plaies sans écoulements (plaies suturées, plaies sans drainage, plaies superficielles);

    - absorbant pour toutes les plaies sécrétant, les plaies drainées, les plaies communiquant avec une cavité sécrétant (intestins, voies urinaires,...);

    - compressif dans un but d'hémostase quand une hémorragie en nappe est à craindre.

    El L'exécution du pansement des plaies opératoires

    L'exécution des pansements des plaies opératoires passe les étapes suivantes:

    · Les règles générales d'asepsie

    - Dans la prise en charge des plaies, le pansement doit être réalisé dans un environnement propre: salle de pansement bien nettoyée au quotidien, les tables de soins désinfectées après chaque patient.

    - Le soin doit être individuel. Le matériel nécessaire est préparé à l'avance et placé sur un chariot, pour un seul malade. Il faut introduire uniquement dans la salle le matériel nécessaire à la réfection du pansement.

    - Se laver soigneusement les mains avant chaque pansement et après

    43

    enlevés bandages ou sparadrap lors d'un nouveau soin ou l'utilisation de solution désinfectante

    Commencer toujours par les plaies les plus propres en allant vers les plus

    sales.

    · La salle de pansement

    - Le pansement se fait au lit du malade, au bloc opératoire ou une salle réservée à cet effet. Elle sera choisie en fonction de l'état du malade, des conditions de travail ainsi que de l'importance de la plaie.

    - Dans tous les cas, on veillera à l'hygiène de la salle de pansement, à un bon éclairage et au respect des conditions de discrétion.

    · La préparation du malade

    - Le malade sera informé de l'heure du pansement et du lieu

    - Il faudra prendre soin de protéger le lit ou la table de pansement avec une

    alèze ;

    - En fonction de son état et du siège de la plaie, l'installer de façon confortable;

    - Après son installation, on l'isolera avec un paravent s'il s'agit d'une salle commune.

    · La préparation de l'agent

    L'agent doit :

    - Se revêtir d'une blouse propre en manche courte, les bras doivent être découvert jusqu'au coude;

    - Se désinfecter les mains et avant-bras (lavage, savonnage, brossage, rinçage à l'eau propre puis passés à l'alcool), après avoir enlevé les bagues, bracelets et les ongles taillés courts;

    - Travailler à bout de pinces

    · La préparation du matériel

    Le matériel de pansement est disposé sur un chariot à pansement de la manière suivante:

    Sur l'étage supérieur sera placé le matériel et consommables médicaux

    stériles:

    - Une boite d'instruments contenant une pince à disséquer, une paire de

    ciseaux, une pince hémostatique de péan, une pince de Terrier, une sonde cannelée;

    - Descompresses stériles et champs propres;

    - Un plateau à pansement propre;

    - Un flacon d'antiseptique

    - Un drain ou une mèche

    - Des gants stériles

    Sur l'étage moyen, on disposera:

    - Le matériel de contention (bande, sparadrap...)

    - Le matériel de protection comme les alèzes, des produits médicaux(les pommades, le sérum, physiologique, les solutions antiseptiques)

    Sur l'étage inférieur, on disposera:

    - Le haricot;

    - La poubelle.

    Le but de cette préparation est de pouvoir réaliser un pansement répondant aux critères suivants : stérile, protecteur tant mécanique que bactérien, non adhérent avec la plaie avec une bonne capacité d'absorption, non toxique et confortable.

    · Technique de pansement des paies opératoires et ablation du pansement précédant

    Après l'ensemble des préparations ci-dessus citées, le panseur doit :

    - Se laver les mains ou utiliser une solution hydro-alcoolique(SHA) et porter des gants à usage unique, enlever le pansement souiller et le mettre à la poubelle; - Se laver les mains ou utiliser une SHA et porter des gants stériles;

    - Ouvrir ou faire ouvrir la boite à instruments sans le souiller ou un kit de pansement;

    - Procéder à l'ablation des compresses du dernier pansement en utilisant une pince stériles (si elles sont adhérentes, les imbiber au sérum physiologique en agissant doucement pour ne pas arracher l'épiderme en voie de cicatrisation;

    45

    - Déposer les compresses dans la poubelle.

    Ø L'examen de la plaie

    Selon Mme VERRIER [31], l'examen de la plaie permet de vérifier l'évolution

    de la cicatrisation, l'existence d'un suintement, l'apparition d'un hématome ou d'une

    infection. Les étapes de l'examen de la plaie passent parles éléments suivants:

    - Aspect

    - Profondeur

    - Dimension

    - Douleurs

    - Ecoulements :

    · Couleur: séreux, sanguinolent ou purulent

    · Quantité

    · Consistance

    · Odeur

    - Coloration des tissus:

    · Noire : correspond à la coagulation des éléments du derme et de l'épiderme en cas de nécrose `cartonnées', luisante, croute superficielles sèches ou très peu humides.

    · Jaune: correspond à la production de fibrine pour les plaies très humides, fibrineuse. On observe des situations intermédiaires:

    §plaies modérément humides : plaques de nécroses et sillon d'élimination en périphérie, nécrose noires molles;

    §plaies fibrineuses ou nécroses jaunes correspondant au tissu graisseux revascularisé avec évolution vers la fibrose

    §surinfection possible pour ce type de plaie favorisée par l'exsudat et les produits de dégradation de la fibrine

    · Rouge: représente le tissu de granulation, plaie proche de l'épidémisation

    · Rose ; traduit la phase d'épidémisation

    · Blanche : signe d'évolution vers la fibrose

    46

    - Phase de cicatrisation:

    · Nécrose

    · Bourgeonnement

    · Maturation

    - Réaction du patient

    El Nettoyage de la plaie

    A l'aide de pince, on effectue les gestes:

    - De détersion du centre vers la périphérie de la plaie avec des compresses

    stériles imbibées de sérum physiologique puis de savon doux ou du savon

    antiseptique (changer de tampon autant de fois que nécessaire);

    - De rinçage du centre vers la périphérie avec des compresses stériles

    imbibées de sérum physiologiques jusqu'à élimination du savon;

    - De séchage de la plaie avec des compresses stériles par tamponnement;

    - D'application d'antiseptique dermique compatible avec le savon utiliser à

    l'aide de compresses stériles

    - D'application du produit prescrit selon le mode d'utilisation

    El Contention du pansement

    Appliquer une ou plusieurs compresses stériles sur la plaie puis appliquer des bandes ou un ruban adhésif poreux hypoallergique perpendiculaire à l'axe du corps ou du membre.

    El La décontamination du matériel

    Le matériel utiliser après le pansement doit être plongé dans une solution chloré diluée à 0,5% pendant au moins 10 minutes.

    El Renouvellement du pansement

    La fréquence des pansements des plaies opératoires infectées dépend du niveau d'hygiène des patients parce que moins on touche une plaie propre, moins elle a de chance de s'infecter.

    Le pansement doit être protégé au premier jour, puis les pansements suivants toutes les 48 à 72h.

    47

    Ø Risques et complications

    - Infection de la plaie

    - Saignement de la plaie

    - Pansement inefficace

    - Non occlusif

    - Imperméable ne laissant pas passer l'air

    - Allergie au sparadrap et aux antiseptiques

    Ø La surveillance et le suivi

    Selon le Dr Chloé TRIAL [32], la surveillance et le suivi s'articulent autour des

    éléments suivants:

    - signes inflammatoires locaux: douleur, chaleur, rougeur;

    - aspect et quantité des exsudats à la sortie des orifices;

    - allergie possible à l'adhésif (poche, ou des sparadraps)

    - pour les fixateurs: vérification systématique de la propreté du fixateur (vernis

    chirurgical type Ercefilm®est parfois posé en per-opératoire pour protéger tous les

    sites d'insertion des fixateurs. Il ne doit pas être lors des soins post-opératoires)

    - prélèvement microbiologiques en cas de signes cliniques d'infection.

    2.1.4. Facteurs défavorables aux malades

    ü Les actes invasifs:

    Les multiples agressions de la barrière cutanéo-muqueuse par des techniques invasives, réalisées souvent avec un manque de précautions en asepsie exposent les ISO. Exemple : les perfusions, l'alimentation parentérale, les cathétérismes, les drainages, les ponctions, les dialyses, les sondes urinaires et naso-gastriques.

    ü Les facteurs qui favorisent l'infection

    Mme VERRIER [31] dans son module des soins infirmiers a noté que les facteurs qui favorisent la survenue d'IPO sont:

    § La plaie elle-même

    Localisation, formes, profondeur, nature et ampleur du tissu lésé, l'existence ou non d'un corps étranger, de la vascularisation, l'existence ou non de germe

    48

    § L'hygiène corporelle

    Les malades doivent recevoir des conseils sur les règles d'hygiène à respecter afin d'éviter le risque infectieux des plaies opératoires.

    § L'alimentation

    - Suffisante et équilibrée

    - malnutrition: retard de cicatrisation

    - adultes 1800 kcal pour favoriser la cicatrisation avec suffisamment de

    protéines (quotidien)

    - hydratation suffisante surtout si hyperthermie ou exsudat

    - apport vitaminique:

    o vitamines A. : permet le remplacement des tissus épithéliaux

    o vitamines B1, B2, B3 : protection de la peau

    o vitamines C : intervient dans la formation des tissus

    o vitamines E : favorise la guérison des tissus lésés et améliorent la qualité de la cicatrisation

    § Circulation sanguine

    - Permet le transport de tout ce qui est nécessaire à la bonne cicatrisation d'où le fonctionnement optimal du coeur, des vaisseaux et des poumons;

    - Bonne circulation sanguine générale et micro revascularisation locale de

    qualité;

    - Garder l'activité physique correcte pour favoriser la circulation sanguine (éviter l'immobilisation stricte) action sur la douleur.

    § L'obésité

    - Les tissus adipeux sont des obstacles à la cicatrisation, car sont insuffisamment irriguées par le sang et n'apporte pas les matières nécessaires à la cicatrisation

    § Le tabac

    Il entrave les mécanismes cellulaires normaux qui favorisent la libération d'oxygène dans les tissus.

    49

    § Les tensions

    - Lorsd'efforts de toux, de vomissements, contraction abdominale - le risque de réouverture de la plaie abdominale

    - prévention grâce à une ceinture

    § Le sommeil

    - Doit être équilibré;

    - favoriser les phases de repos;

    - permet la récupération physique, psychologique et la libération de l'hormone de croissance lors du sommeil.

    §L'âge

    - Le vieillissement altère les phases de cicatrisation et notamment la dernière phase (maturation: contraction, épithélialisation) ;

    - chez les jeunes, la cicatrisation est plus rapide car le métabolisme cellulaire est plus rapide, l'apport sanguin est plus satisfaisant, il y a une meilleure mobilité (favorise les transports).

    § L'État général

    - Pathologie du patient : diabète, artérite;

    - Polytraumatisme ;

    - conduites addictives : alcool (peau plus fine, fragile et troubles de coagulation).

    § L'influence du psychisme

    - Moral, tonus, entourage famille et personnalité de la personne jouent un rôle dans la cicatrisation;

    - Certaines plaies sont inesthétiques, visibles ou très douloureuses ; elles ont donc eu une influence sur le comportement et l'activité de la personne, peuvent avoir un impact sur l'image de soi car parfois vécu comme une mutilation et peuvent perturber la vie sociale allant même jusqu'à l'isolement.

    50

    § L'influence médicamenteuse

    - Les anti-inflammatoires : ils ralentissent la cicatrisation, et freinent la réaction inflammatoire, ils arrêtent la synthèse des protides, diminuent la contraction de la plaie, diminuent l'épidémisation ;

    - la chimiothérapie : retard de la mitose et freine l'épithélialisation, peut également entraver la fonction de la moelle osseuse et diminuer le nombre de globules blancs ainsi qu'altérer la réaction inflammatoire;

    - les anticoagulants: ils ralentissent la cicatrisation;

    - la vitamine A. : augmente les cellules macrophages, facilite le premier stade de la guérison;

    - les radiations : peuvent créer des fibroses au niveau tissulaire (peut vascularisé fragile) baisse la cicatrisation;

    - les antalgiques et antibiotiques: favorisent la cicatrisation;

    - si le patient et sous corticoïdes donn ées des vitamines A.

    2.1.5. Résultats des études antérieures et analyse critique

    Dans le cadre de notre étude dans le service de chirurgie de CMA de Nanoro, nous avons parcouru quelques études traitant notre thème notamment sur les facteurs favorisant les IPO. Le résumé de ces différentes études a porté sur les facteurs liés aux compétences des agents de santé du service de chirurgie en PI, aux facteurs liés aux pansements des plaies opératoires et aux facteurs liés aux patients (tares, hygiène, immunodépression, alimentation...).

    ü Facteurs liés aux compétences du personnel du bloc opératoire en PI.

    PELEDE. O dans son étude portant sur les facteurs péri-opératoires favorisant l'infection du site opératoire en chirurgie de CHR de Fada N'Gourma en 2011, a trouvé : une insuffisance du temps de lavage chirurgical des mains avec 5,71% de réalisation ; un faible niveau de connaissance pratique en PI pendant l'intervention avec 37,5% d'appréciation générale [33]. Cependant, cette étude ne prend pas en compte les connaissances du personnel de soutien.

    RABAUD CH. dans son étude sur les ISO et antibiotique chirurgicale à Paris en 2008, a montré que la voie de contamination du site opératoire en per-opératoire

    51

    est de 60% d'origine endogène, et 40% d'origine exogène par les mains, phanères, rhinopharynx des membres de l'équipe soignante [34]. Cependant, les compétences du personnel du bloc opératoire n'ont pas été incriminées par cette étude.

    ü Facteurs liés au respect des bonnes pratiques de pansement en post-opéré

    DARA. D dans son étude sur la prévalence de l'infection des plaies opératoires à l'hôpital de Zone de Ouidah en 2008, montre que sur un total de 521 opérés, 119 ont développé une infection de la plaie opératoire soit 22,8%. Il notait la durée de l'intervention chirurgicale, le rythme des pansements, la classe d'antibiotique utilisée en per opératoire et les mesures insuffisantes d'asepsie du côté personnel étaient lesfacteurs incriminés auxinfections du site opératoire [10].

    OUEDRAOGO. R dans son étude sur les facteurs post-opératoires favorisant l'infection du site opératoire au en chirurgie hospitalisation du CHR de Ouahigouya en 2010, a trouvé un taux d'appréciation global de 47,39% dans les pratiques au cours des pansements [35]. En outre, ces études incriminent directement le personnel du post- opéré.

    ü Facteurs défavorables aux malades

    WIN YAM. A dans son étude sur les facteurs favorisant l'infection des plaies opératoires dans le service de chirurgie du CMA de Léo en 2011, a trouvé : les informations sur l'hygiène corporelle fournies aux patients par les agents de santé sont insuffisantes; la sensibilisation des patients opérés sur la conduite à tenir face à la plaie opératoire est insuffisante [36].

    BAMOUNI Bruno dans son étude sur les facteurs favorisant l'infection des plaies opératoire dans le service de chirurgie du CMA de Zorgho en 2014 a trouvé que 40% des patients enquêtés dont l'âge est compris entre 45 à 54 ans sont les plus nombreux et le sexe masculin est le plus dominant avec 86,67% ; 56,67% des patients avaient une dénutrition ; 23,33% des patients avaient une suppuration de la plaie opératoire dont 01 diabétique soit 14,28% ; 76,67% affirme n'avoir bénéficié d'aucun conseil et 70% ne sont pas satisfaits des soins des prestataires lors des pansements [37]. Cependant, ces différentes études ne prennent pas en compte l'existence de drain chez les patients, la durée du séjour post-opératoire et le rythme

    52

    de pansement.

    2.2. Cadre de référence

    2.2.1. Description du cadre de référence

    A défaut d'un cadre théorique adapté à notre étude portant sur « Les facteurs

    favorisant les IPO », nous avons bâti notre cadre conceptuel à partir de notre revue

    de la littérature au regard de nos hypothèses de recherche.

    La variable dépendante est: l'infection des plaies opératoires dans le service

    de chirurgie de l'hôpital de district de Nanoro.

    Les variables indépendantes sont au nombre de trois qui sont:

    - Lescompétences du personnel du bloc opératoire en PI;

    - Les pratiques de pansement en post-opéré

    - Les facteurs des patients

    2.2.2. Opérationnalisation des variables indépendantes

    v Les compétences du personnel de santé

    Dans le domaine de la gestion des ressources humaines, les compétences sont souvent définies comme un ensemble de savoirs, savoir-faire et comportements tirés de l'expérience nécessaire à l'exercice d'un métier. La notion de savoir renvoi évidemment aux connaissances initialement et ultérieurement indispensables à l'exercice de la profession [37].

    Nous retiendrons pour notre étude que les compétences du personnel de santé se résument aux connaissances ou savoirs théoriques, au savoir-faire et au savoir-être (attitudes) en PI et sur les caractéristiques socio-professionnelles.

    Ø Caractéristiques socio-professionnelles

    · La qualification

    Il s'agit de vérifier la qualification du personnel soignant et de soutien et leur nombre.

    · 53

    L'ancienneté dans le corps

    Plus un agent a une certaine ancienneté dans le corps, plus il est pétri d'expériences et de compétences à exécuter les prestations avec dextérité et peut mieux encadrer les stagiaires dans le service.

    Ø Les connaissances du personnel soignant

    Elles nous permettent de vérifier les savoirs du personnel sur certaines notions qui sont très nécessaire pour l'application de la PI. Il s'agit de :

    - la PI qui est l'ensemble des mesures mises en oeuvre permettant de se protéger et protéger les autres contre les infections.

    - Infection nosocomiale : C'est une infection acquise à l'hôpital par un malade hospitalisé, et peut être secondaire ou non à un acte invasif. On admet un délai de 48 à 72 heures pour caractériser une infection comme nosocomiale, jusqu'à un mois pour les plaies opératoires et un an pour les prothèses et les implants. Le personnel doit pouvoirdéfinircorrectement.

    - Les types de lavage des mains: il existe 03 types de lavage des mains: simple, hygiénique ou aseptique et chirurgical ; le lavage des mains est un geste simple permettant de protéger la plaie opératoire contre l'infection manu portée. La connaissance des types de lavage de mains est une condition nécessaire pour avoir des soins de qualité et prévenir l'infection manu portée ; pour ce faire, les différents acteurs intervenants dans la prise en charge de la plaie opératoire doivent pouvoir citer les trois types.

    - Les étapes du traitement des instruments: le personnel doit pouvoir citer les différentes étapes de traitement des instruments après leur utilisation ; ce sont: le pré décontamination/la décontamination, le brossage, le rinçage-séchage, le conditionnement /étiquetage et la stérilisation. Le personnel doit pouvoir citer au moins quatre étapes.

    Ø Pratiques du personnel soignant

    Elles reposent sur les activités menées par ce personnel de santé au cours des soins qu'il mène au bloc et au post-opéré. Ainsi notre observation va porter sur les activités suivantes : la préparation du champ opératoire et du malade à l'intervention ; la technique du lavage chirurgical des mains et le temps mis ; le

    54

    traitement, l'entretien et la conservation du matériel après les interventions. Une application insuffisante du personnel des règles d'asepsie favorise les IPO.

    §Le lavage chirurgical des mains: il s'agira à ce niveau d'apprécier le savoir -faire des prestataires à travers une grille d'observation. Pour cela nous allons apprécier les différents gestes à savoir : chaque prestataire se débarrasse des bagues et bijoux, utilise un antiseptique, utilise une eau courante, respecte les étapes du lavage et du temps accordé. Ceux qui n'arriveront à respecter ces normes seront considérées comme ceux qui ne respectent pas les principes de la PI.

    §Les techniques aseptiques lors des interventions chirurgicales : ici nous évaluerons la compétence des attachés de santé en chirurgie et médecins en rapport avec l'application des techniques aseptiques. Elle consiste à mettre en oeuvre des conditions idoines de ne pas infecter la plaie opératoire. Il s'agira de vérifiersi le praticien respecte les étapes suivantes:

    - Le port de blouse propre, d'un bonnet, d'une bavette, de sabots propres, de tablier et de lunette de protection;

    - Le lavage chirurgical des mains pendant au moins six minutes;

    - Le port de blouse et des gants stériles de manière aseptique;;

    - Le traitement du matériel et consommables chirurgicaux.

    - Le traitement des instruments par les responsables de la stérilisation :

    l'utilisation d'instrument pour les interventions chirurgicales peut induire l'infection de la plaie opératoire. Pour cette pratique il s'agira de voir si les étapes suivantes sont respectées:

    - Décontamination : elle détruit la majorité des germes. Nous verrons si les instruments sont trempés et complètement immergés dans de l'eau de javel à 0,5% pendant une durée de 10 à 15 minutes.

    - Nettoyage / séchage : il permet d'éliminer toutes les souillures visibles. Il s'agira de voir si le personnel respecte les étapes du nettoyage et du séchage du matériel.

    - Stérilisation : une bonne stérilisation permet d'éliminer tous les microorganismes présents sur les instruments. Nous vérifierons si les différentes étapes à ce niveau sont respectées.

    - Stockage : les instruments conditionnés et stériles doivent être conservés dans des armoires adaptées selon les normes pour leur prochaine utilisation.

    55

    Ø Pratiques du personnel de soutien

    §La technique de nettoyage des surfaces souillées: il s'agit à ce niveau d'évaluer la compétence du personnel de soutien sur le respect de la technique de nettoyage des surfaces souillées par le sang et autres matières organiques. Le non-respect des procédures de nettoyage ne permet pas de garantir l'hygiène du milieu du milieu et par conséquent peut être une source de dissémination des germes à l'hôpital. Il s'agira devoir si l'agent de santé dévolu à cette tâche:

    - Porte des gants de ménage, des lunettes de protection, une blouse, une blouse et des sabots ;

    - Verse de l'eau chlorée sur les taches de sang ou autres liquides organiques, nettoie après 10 à 15 minutes, rince avec de l'eau propre, lave et range son matériel.

    §La technique d'élimination des déchets : nous évaluerons la compétence du personnel de soutien pour en ce qui concerne l'élimination des déchets. Il s'agira de vérifier les différentes techniques à savoir si:

    - L'agent trie le matériel;

    - L'agent vide les déchets liquides dans le vidoir;

    - L'agent détruit les déchets solides dans l'incinérateur.

    Ø Formation des agents:

    Former c'est transmettre des connaissances et des aptitudes à un individu et des aptitudes à un individu qui en éprouve le besoin ou qui est appelé à accomplir une tâche précise. Pour mener toute activité, le personnel de santé doit être formé. Pour le cas de la PI, il est nécessaire que les prestataires aient une formation de base qui leur permet de bien de bien mener cette activité ; qu'ils aient des formations continues pour accroitre leurs connaissances et améliorer leurs pratiques quotidiennes ; cela a un impact positif sur la PI. Elle aura pour effet dans notre contexte de veiller à ce que le personnel garde un niveau élevé en matière de PI.

    Ø Supervision des agents:

    C'est un élément capital pour les prestataires qui mènent une activité donnée en ce sens qu'elle leur permet de se corriger à travers des recommandations faite au

    56

    cours la supervision. En plus, elle est un moyen qui permet de s'assurer que les prestataires de soins réalisent les activités avec efficacité et de suivre leur performance. Cela va s'en dire que, son insuffisance ou son absence totale soit un problème auquel il faut remédier afin de renforcer les connaissances des prestataires et partant, la qualité des soins.

    v Pratiques des pansements en post-opéré

    Les pratiques seront vérifiées à travers:

    ü Attitude de l'agent

    Il s'agira de voir si le praticien respecte les principes suivants:

    - Le port d'une blouse propre, d'un bonnet, de sabots propres et de bavette

    - La préparation du matériel sur un chariot propre décontaminé

    - La protection du lit ou de la table de pansement avec un champ ou une alèze

    propre.

    ü Le pansement de la plaie opératoire

    Une insuffisance à ce niveau peut jouer négativement sur le déroulement du

    pansement et entrainer une infection accidentelle de la plaie opératoire. Il s'agit

    d'observer les pratiques de l'agent:

    - Réalise le lavage simple ou aseptique des mains selon les normes

    - Enfile les gants non stériles

    - Enlève le pansement antérieur et évalue la plaie

    - Jette le pansement et les gants selon la méthode ad-hoc

    - Se frictionne les mains avec une SHA

    - Porte des gants stériles

    - Désinfecte la plaie avec des tampons imbibés d'antiseptiques

    · Plaies aseptiques : désinfection du centre de la plaie vers la périphérie en respectant le temps de contact. Change de tampon à chaque passage (minimum 2 passages)

    · Plaies septiques : si écoulement de la plaie, la nettoyer avec une solution de rinçage (Na cl 0,9% ou du Ringer Lactate). Désinfection de la périphérie vers le centre en respectant le temps de contact du désinfectant

    - Referme le pansement avec une compresse sèche (plaie aseptique) ou

    57

    humide (plaie septique) avec un matériel adhésif.

    La connaissance de cette technique est importante pour le prestataire afin qu'il ne l'infecte pas par l'apport de germes extérieurs pendant le pansement. Ainsi le sens contraire de ces procédures conduit forcement à une infection de la plaie.

    § Disponibilité des instruments pour le pansement des plaies opératoires : le matériel est indispensable pour offrir des pansements de qualité et facilite la guérison des plaies. Chaque instrument jouant un rôle spécifique dans la qualité des pansements. Ce matériel se compose de : une pince de Kocher, une pince de Péan, une paire de ciseaux, une pince à disséquer, le stylet, la cupule, un plateau, un haricot.

    § Le respect de la durée de la décontamination des instruments : permet d'éliminer les germes et aussi d'éviter d'abimer le matériel. C'est une étape importante dans la chaine du traitement des instruments.

    ü Les ressources

    Les ressources sont nécessaires à la réalisation des pansements des plaies opératoires aseptiques.

    Elles sont composées de plusieurs éléments:

    § Les ressources humaines:

    Elles prennent en compte l'effectif et la qualification du personnel dans un service. Un personnel qualifié en nombre suffisant permet de dispenser des prestations de qualité, de dispenser des prestations de qualité et réduit la charge du travail.

    §Les ressources matérielles:

    - Le matériel de contention : bande adhésifs hypoallergiques, compresses. Ils constituent une barrière bactériologique et restent imperméables à d'autres agents nuisibles à la plaie. L'insuffisance ou l'absence rend la qualité des pansements des plaies aseptiques impossible.

    - Le matériel technique : la disponibilité du matériel est indispensable pour offrir des prestations de qualité sur les plaies opératoires. L'insuffisance ou l'absence rend la qualité des pansements des plaies aseptiques impossible. Il s'agit de vérifier des boites de pansements contenant les instruments stériles, soit au minimum dix boites au niveau du P.O.

    58

    - Les médicaments et consommables médicaux

    ü Les locaux :

    Il est à noter que l'existence d'une salle spécifique de pansement dotée d'un éclairage et une ventilation adéquate constitue un environnement favorable à la qualité des pansements des plaies opératoires aseptiques.

    v Facteurs des patients

    Les facteurs des patients ou facteurs défavorables aux patients sont considérés comme un ensemble d'exposition biologiques, cardio-vasculaires, environnementales, infectieuses, cancéreuses [38] que développent certains

    patients qui peuvent favoriser les IPO.

    Ø Etat du patient:

    - Age: c'est le nombre d'années/mois entre la date de naissance et le jour de l'enquête. Selon qu'on soit vieux, jeune ou enfant, on peut contracter une IPO.

    - Pathologies associées : l'existence d'une pathologie chronique invalidante au moment de l'intervention autre que celle ayant motivé la chirurgie. Un patient qui a une tare connue comme le diabète, l'infection à VIH est susceptible de développer une IPO au cas où son immunité baisse. Dans notre étude, nous vérifierons si les patients ont une tare ou pas.

    - Traitements associés : Traitement en cours chez le malade avant l'intervention chirurgicale. La prise de corticoïdes ou d'immunosuppresseurs chez un patient peut altérer son immunologie et favoriser une IPO par baisse de défense. Nous vérifierons si les patients suivent un traitement associé.

    Ø Acte opératoire:

    - Drain : c'est la mise en place ou non d'un dispositif d'évacuation des sécrétions vers l'extérieur. Un drain mis en place chez un patient est susceptible de favoriser une IPO vu la typologie de la chirurgie. Nous vérifierons si les patients ont été drainés et le nombre de jour avant le retrait.

    - Durée du séjour postopératoire : c'est la période écoulée depuis le jour de l'intervention. Le patient qui a moins d'une semaine d'hospitalisation a moins de chance de développer une IPO que celui qui a un plus long séjour. L'environnement hospitalier constitue un facteur pouvant favoriser une IPO.

    - Rythme du pansement: c'est le nombre de fois auquel le pansement de

    59

    la plaie opératoire a été renouvelé par un agent de santé. Une plaie opératoire qui bénéficie d'un pansement chaque jour ou deux a plus de soins et guérit plus vite qu'une plaie qu'on panse chaque 4 ou 5jrs.

    Tableau IV: Facteurs des patients

    VARIABLES

    MODALITES

    Infection de plaie opératoire

    Oui = 1 Non = 2

    Age

    0 - 14 ans 15 - 49 ans >=50 ans

    Pathologies sous-jacentes

    Infection à VIH =1 Diabète = 2 Maladie cancéreuse = 3 Insuffisance rénale = 4 Cardiopathie = 5

    Autres = 6 Aucune = 7

    Traitements associés

    Immunosuppresseurs =1 Corticoïdes = 2 Antibiotiques =3 Autres = 4

    Aucune = 5

    Drain

    Oui = 1 Non = 2

    Durée du séjour postopératoire

    1 = 1 jour à 1 semaine

    2 = 2 semaines

    3 = 3 semaines

    4 = 4 semaines

    5 = supérieure à 5 semaines

    Rythme du pansement

    1 = chaque jour

    2 = 1 jour sur 2

    3 = 1 jour sur 4

    2 = autres

     

    60

    61

    2.2.3. Relations entre les variables indépendantes et la variable dépendante

    Ø Relations entre compétence du personnel soignant et l'infection des plaies opératoires:

    Dans le domaine de la prévention des infections des plaies opératoires, la connaissance des rôles des soignants sur l'application de la PI doit les amener à administrer des soins sécurisés. En outre, une bonne pratique des mesures de la PI diminue de façon significative les risques d'infection aussi bien pendant l'intervention que lors des pansements des plaies opératoires. En plus, l'existence de formations continues permet de renforcer les compétences du personnel soignant. Les critiques constructives et suggestions utiles lors des supervisions sont indispensables pour corriger les difficultés rencontrées dans l'application de la PI.

    Ø Relations entre les pratiques des pansements et l'infection des plaies opératoires:

    La maitrise des pratiques des pansements est un indicateur qui influence positivement la réduction des infections au niveau des plaies opératoires. Par ailleurs, le respect des bonnes pratiques des pansements nécessite la disponibilité du matériel médico- technique et des consommables médicaux en quantité et en qualité pour faciliter la prévention de l'infection des plaies opératoires.

    Ø Relations entre les facteurs des patients et l'infection des plaies opératoires

    Les facteurs des patients peuvent être un risque majeur pour l'IPO. D'une part, l'âge, la durée du séjour post- opératoire, la présence de drain peuvent constituer des sources d'infection des plaies opératoires. D'autres parts, la non prise en compte des antécédents médicaux, l'existence d'un traitement associés, le rythme du pansement peuvent amener le patient à développer une IPO.

    62

    2.2.4. Schéma du cadreconceptuel

    Compétences du personnel du bloc opératoire:

    - Qualification

    - Ancienneté dans le corps

    - Connaissances en matière de PI : définition, principes, étapes du traitement du matériel, le lavage des mains

    - attitudes et pratiques : port de barrières, lavage chirurgical des mains, techniques d'asepsie, traitement, conservation, entretien du matériel médico-chirurgical, élimination des déchets, entretien des locaux

    - Fonction de soutien :

    . Formation continues/recyclage

    Pratiques de pansement:

    - Qualification du personnel

    - Ancienneté dans le service

    - pratiques : préparation du matériel, pansement de la plaie, le lavage des mains, traitement des instruments - Disponibilité et quantité du matériel mé dico-technique

    n

    INFECTION DES PLAIES OPERATOIRES

    Facteurs des patients: - Age

    - Terrain du patient

    - Traitements associés

    LEGENDE

    Relations entre les variables indépendantes et la dépendante

    Figure 2 : Schéma du cadre conceptuel

    CHAPITRE III:

    CADRE ET CHAMP

    D'ETUDE

    64

    3.1. Cadre d'étude: Le district sanitaire de Nanoro

    Le siège du district se situe dans un chef-lieu de département (Nanoro), qui est une commune rurale. Le district s'étend sur 5 départements érigés en 2006 (Siglé, Nanoro, Kindi, Rella et Soaw) administrés par des préfets. Ces départements sont organisés autour de 70 villages. L'ensemble de ces communes relèvent de la province du Boulkiemdé qui est sous la tutelle administrative d'un Haut- Commissaire.

    3.1.1 Situation géographique

    Le district sanitaire de Nanoro est l'un des sept (07) districts de la région sanitaire du Centre Ouest. Il est situé dans la province du Boulkiemdé en sa partie Nord. Il est limité à l'Est, par le district sanitaire de Boussé (DRS du plateau central), à l'Ouest, par le District sanitaire de Réo (DRS du Centre Ouest), au Nord par le district sanitaire de Yako (DRS du nord), et au Sud par le district sanitaire de Koudougou (DRSdu Centre Ouest).

    Nanoro est situé à 120 km de Koudougou et à 90 km de Ouagadougou la capitale. La superficie du district est 1302 km2

    3.1.2 Données démographiques

    Le district a une population estimée en 2013 à 153 259 habitants. La densité est d'environ 86 habitants / km2. Le taux de mortalité est de 13,1% et l'espérance de vie est estimée à 53,6 ans en 2006 Par ailleurs le taux brut de natalité est à 47,6% et un indice synthétique de fécondité (ISF) à 5,8 (Source : RGPHb2006).

    Le district compte environ 321 tradithérapeutes. Nombreux sont les tradipraticiens de santé (TPS) qui exercent toujours dans l'informel. Dans chaque commune il existe un bureau communal de TPS dirigé par un président. L'unique cadre de concertation et de collaboration entre ces TPS et les services de santé, est la tenue d'une rencontre annuelle sur les maladies sous surveillance.

    L'exode rural est un facteur important. Il touche la population jeune qui se déplace surtout vers les grandes villes (Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou.) à la recherche d'un mieux-être. Ce phénomène soustrait des bras valides qui composent la population active.

    La migration touche aussi la tranche jeune de la population qui se déplace

    65

    vers les pays voisins afin de rechercher une amélioration de leur situation. Ce mouvement de population peut être source d'infections telles que les IST/VIH/SIDA, tuberculose, rougeole.

    3.1.3 Données sanitaires

    Le nombre des formations sanitaires du District Sanitaire de Nanoro est de dix -huit CSPS et un CMA. Le nombre de CSPS est passé de seize en 2008 à dix-huit en 2009 avec l'ouverture de deux CSPS (Bologho, Séguedin de Siglé). Toutes les Formations Sanitaires disposent d'un dépôt MEG qui s'approvisionnent au Dépôt Répartiteur de District (DRD) sauf le CMA et le CSPS de Temnaoré. Il existe quatre dépôts privés à Nanoro, Kindi, Nassoulou Siglé, et quatre dépôts confessionnels (CMA et CSPS de Temnaoré).

    Les pathologies les plus fréquemment rencontrées au niveau des formations sanitaires sont: le paludisme, les affections des voies respiratoires, les affections de la peau, les diarrhées, les parasitoses, les affections de l'appareil digestif, les autres affections de l'appareil ostéo-articulaire, les affections de l'appareil urinaire, les affections de l'oeil et annexes, les affections bucco-dentaires.

    3.1.4 Données économiques

    L'agriculture, l'élevage et le commerce constituent les principales sources de revenus des populations.

    3.2. Champ d'étude: le CMA saint Camille de Nanoro

    3.2.1 Historique

    Le CMA Saint Camille de Nanoro a vu le jour le 13 janvier 1982 par l'ouverture d'un CSPS fait d'une maternité et d'un dispensaire aux soins des frères de la Sainte Famille. La communion confessionnelle (catholique) entre les frères de la Sainte Famille et l'ordre des Camilliens a facilité le relais aux mains des seconds. Dès lors les Camilliens dont la mission principale est l'accompagnement et le service des malades ont assuré la continuation. C'est ainsi qu'en 1991 ils transformèrent le CSPS en centre médical (CM). Par la suite, précisément le 12 janvier 2002, le CM est érigé en CMA. C'est alors qu'un bloc opératoire fut construit en avril 2003 et

    66

    rendu fonctionnel en juin de cette même année. Le bloc a été étoffé en mars 2013 par l'ouverture d'une troisième salle opératoire. Aujourd'hui, en plus des principales urgences chirurgicales et obstétricales, le CMA offre des services spécialisés divers.

    3.2.2 Situation géographique

    L'hôpital du district de Nanoro, toujours sous la dénomination CMA Saint Camille de Nanoro est situé dans la partie nord de la province du Bulkièmdé. Considéré comme centre de référence des CSPS, il épouse les limites actuelles du district sanitaire de Nanoro et répond: à l'Est par le DS de Boussé (DRS du plateau central), à l'Ouest par le DS de Réo, au Nord par le DS de Yako (DRS du Nord), au Sud parle DS de Koudougou.

    Dans le chef-lieu du département de Nanoro ou siège du district, le CMA est situé au Nord de la route départementale numéro 1 à environ 500 mètres à l'Est de la préfecture et à environ 800 mètres au Nord-ouest de la résidence de sa Majesté Naaba Tigré de Nanoro.

    Il faut noter que le CMA est distant de 75 kms de la DRS du Centre-ouest et à 90 kms de Ouagadougou.

    3.2.3 Description physique du CMA

    Les pavillons ou unités de soins du CMA sont construits en matériaux définitifs avec possibilité d'extension en hauteur le tout clôturé par un mur en matériaux définitifs. Toutes les surfaces reliant les différentes unités de soins ou services sont couvertes de pavés facilitant l'écoulement des eaux pluviales et le transfert des patients d'un service à l'autre. L'entrée du CMA se trouve du côté Ouest et dont la fermeture se fait par une porte métallique à double battant, un portail et une barrière mobile. Un parking à toit couvert réservé aux usagers se trouve à proximité de l'entrée. La configuration des bâtiments du CMA se présente comme suit:

    - Seize (16) pavillons dont un servant de dépôt pharmaceutique et de gestion, un abritant la direction générale, le service optique et la salle de conférence. Tous les autres pavillons sont à usage de prestation de service.

    - 4 bâtiments d'isolement de patients tuberculeux;

    - 1 bâtiment de consultation des enfants malnutris ;

    - Une cuisine;

    67

    - 1 bâtiment d'unité de production de micronutriments;

    - 1 bâtiment d'unité de production d'oxygène;

    - 1 bâtiment de lingerie;

    - 1 bâtiment de salle informatique;

    - 1 magasin sous-terrain;

    - Une morgue;

    - Une chapelle.

    Les pavillons à usage de prestation de services abritent les services suivants:

    · La médecine générale, deux pavillons avec une capacité de 29 lits;

    · Le laboratoire biomédical, un pavillon;

    · La radiologie, un pavillon;

    · La pédiatrie, un pavillon avec une capacité de 36 lits;

    · Le CDV/CDT, un pavillon;

    · Odontostomatologie plus service ambulatoire de gastro-entérologie, et secrétariat du CMA, un pavillon

    · La maternité, un pavillon avec une capacité de 10 lits

    · Le postopératoire (PO), quatre pavillons avec une capacité de 66 lits

    · Le bloc opératoire, un pavillon avec 3 salles opératoires, un service de stérilisation et une salle de petite chirurgie rattachée au pavillon « homme » du PO.

    Il faut noter que chaque unité de soins ou service dispose de WC externes

    pour les usagers. Aussi, en plus des structures techniques dévolues en son nom, le CMA abrite l'Unité de Recherche Clinique MURAZ de Nanoro (URCN), des hébergements pour coopérants. Aux côtés Est et Sud du CMA sont construites respectivement les habitations des religieux camilliens et celles des soeurs Filles de Saint Camille

    3.2.4 Présentation du service de chirurgie

    Le bloc opératoire, le service postopératoire ou hospitalisation et la stérilisation sont les principales unités du service de chirurgie. Il existe un personnel de soutien à l'hygiène.

    68

    Ø Le bloc opératoire

    Le bloc opératoire est un ensemble rectangulaire abritant trois salles opératoires, un compartiment de stérilisation, deux salles de réanimation, deux vestiaires, une salle de staff, un magasin, une salle d'hémogaz, une salle informatique. Il existe une entrée principale du côté sud qui donne accès aux salles opératoires en passant par une première porte métallique vitrée donnant immédiatement à droite la porte de la première salle de réanimation et à gauche celle de la salle d'hémogaz. Un couloir conduit à une deuxième porte à battants alternatifs, puis à une troisième porte (à gauche)vitrée s'ouvrant sur une salle climatisée où se trouvent les lavabos de la moyenne et de la petite salle opératoires avec un placard contenant les boîtes d'urgences; on découvre alors les deux portes, chacune à deux battants alternatifs, des deux premières salles opératoires. Le prolongement de la première salle climatisée, vers le Nord, débouche sur une salle d'attente laissant entrevoir à la partie Ouest la porte de la troisième et la plus grande salle opératoire et à la partie Nord la porte de la deuxième salle de réanimation. Toutes les trois salles opératoires sont climatisées avec une satisfaction pour la moyenne et la grande salle. L'éclairage en général est satisfaisant dans les trois salles avec 4 ampoules dans la grande et moyenne salle et 2 ampoules dans la petite salle.

    Chaque salle opératoire dispose d'une table opératoire, d'un assistant muet d'un aspirateur, d'un générateur de bistouri électrique et du matériel anesthésique. Des trois lavabos à pédale disponibles, un seul est le plus utilisé car un n'est pas commode à l'usage et l'autre non fonctionnel, prolongeant ainsi le temps d'attente pour le lavage chirurgical des mains.

    Les champs opératoires et les blouses sont servis au fur et à mesure dans

    des tambours et prédisposés sur des serveurs à pédale dans la moyenne et
    dans la grande salle. Il existe deux vestiaires pour les hommes et pour lesfemmes et dont les portes d'entrée différentes se trouvent au côté Nord. Chaque vestiaire dispose d'une douche, d'un WC et des armoires. Le compartiment de la stérilisation partage le côté Ouest du bloc avec sa porte d'entrée du même côté et comporte trois salles : la salle souillée, la salle de stérilisation, la salle de stockage. Le matériel est stérilisé à l'autoclave et servi à travers une fenêtre communiquant avec la salle de stockage à la moyenne salle qui sert les autres salles. Les instruments utilisés ainsi

    69

    que les autres déchets sont envoyés vers la salle souillée par une autre fenêtre.

    Le bureau de consultation des attachés en chirurgie est externe au bloc à son côté sud. Il prolonge le pavillon des hospitalisations « hommes » au côté Ouest. Il a en son sein des toilettes et une salle de petite chirurgie. Le bureau des attachés de santé en anesthésie-réanimation prolonge le pavillon des hospitalisations « femmes » au côté Ouest. Le surveillant d'unité de soins du bloc est un attaché de santé en chirurgie.

    Ø Le post-opéré (P.O)

    Le service de post-opéré comporte quatre pavillons tous réunis par des couloirs à toit couvert et à chaussée stabilisée par des sapes, un hall, une petite salle de stérilisation disposant d'un poupinèl, une salle de garde et un bureau pour les infirmiers. La capacité d'hospitalisation du P.O est de 66 lits comportant le pavillon des hommes avec 2 salles de catégorie B à trois lit/salle et 2, des salles de catégorie A à 6 lit/salle, le pavillon des femmes avec 2 salles de catégorie B à trois lit/salle et 2 salles de catégorie A à 6 lit/salle, 5 salles de catégorie C à 3 lit/salle avec climatisation, 5 salles de catégorie B à 3 lit/salle avec ventilation encore nommé catégorie orthopédie.

    La surveillante d'unité de soins du P.O est une Infirmière Diplômé d'Etat (I.D.E).

    Ø Le Personnel

    Le service de chirurgie compte 37 agents toute catégorie confondue reparti comme suit:

    70

    Tableau V: Répartition des agents du service de chirurgie

    Qualification

    Statut

    Nombre

    Attachés de santé en chirurgie

    Etatique

    05

    Attachés de santé en chirurgie

    Privé/Camillien

    01

    Attachés de santé en anesthésie-réa

    Etatique

    04

    Attachés de santé en anesthésie-réa

    Privé/Camillien

    01

    Instrumentiste

    Privé/Camillien

    01

    Infirmiers Diplômés d'Etat

    Etatique

    03

    Infirmiers Diplômés d'Etat

    Privé/Contractuel

    03

    Infirmiers brevetés

    Etatique

    03

    Infirmiers brevetés

    Privé/Contractuel

    03

    Garçons de Salles

    Privé/Contractuel

    05

    Techniciens de surface

    Privé/Contractuel

    04

    Employés à la buanderie

    Privé/Contractuel

    03

    TOTAL

     

    37

     

    Source: district sanitaire de Nanoro

    Etatique : personnel affecté parla fonction publique au compte du CMA. Privé/camillien : personnel relevant de l'ordre des camilliens.

    Privé/contractuel : personnel recruté par les camilliens au compte du CMA.

    Le service du bloc opératoire est officiellement ouvert de 07 heures à 12 heures et de 15 heures à 17 heures. Cependant les heures de descente effectives dépendent des types, du nombre d'interventions et surtout des diagnostics peropératoires. En dehors des heures d'ouverture, une équipe chirurgicale d'astreinte est appelée à tout moment pour les urgences.

    LA RECHERCHE

    METHODOLOGIE DE

    CHAPITRE IV :

    72

    4.1. Type d'étude

    Il s'agit d'une étude transversale à visée descriptive.

    4.2. Population de l'étude

    La population de notre étude se compose de :

    El Attachés de santé en chirurgie au Bloc opératoire du CMA de Nanoro

    El Personnel infirmier (d'Etat et Breveté) du post-opéré

    El Personnel de soutien

    El patients opérés et hospitalisés dans le service de post-opéré du CMA de

    Nanoro.

    4.3. Critères d'inclusion:

    Les agents de santé : tous les Attachés de santé en chirurgie au bloc opératoire, les infirmiers d'Etat et Breveté du post-opéré et le personnel de soutien et qui ont accepté répondre au questionnaire.

    Patients : opérés au bloc opératoire et hospitalisés au post-opéré et qui ont accepté répondre au questionnaire.

    4.4. Echantillon et échantillonnage

    4.4.1 Echantillon

    La taille de notre échantillon est constituée de cinquante(50) personnes

    réparties comme suit:

    - Attachés de santé en chirurgie: six (06)

    - Infirmiers: dix (10) dont 05 IDE et 05 IB

    - Garçons et filles de salle: cinq (04)

    - Patients opérés et hospitalisés : trente (30).

    4.4.2 Echantillonnage

    Au niveau des patients, nous avons utilisé un échantillonnage exhaustif en considérant l'ensemble des patients opérés et qui ont été hospitalisés pendant la période du 06 au 20 avril 2015 dans le service de chirurgie du CMA de Nanoro et qui ont accepté de répondre au questionnaire.

    73

    Nous avons également procédé à un échantillonnage exhaustif pour les prestataires de santé travaillant dans le service de chirurgie du CMA de Nanoro et qui ont accepté de répondre au questionnaire.

    4.4.3 Méthode, technique et instruments de collecte de données

    4.4.4 Méthode de collecte

    Nous avons utilisé l'enquête comme méthode pour la collette des données.

    4.4.5 Techniques

    Pour recueillir nos données, les techniques suivantes ont été utilisées:

    v Le questionnaire

    v L'observation

    v L'entretien

    4.4.6 Instruments de collecte des données

    Notre collecte de données s'est faite à travers les instruments suivants:

    · Un questionnaire auto administré adressé aux prestataires de santé du service de chirurgie du CMA de Nanoro.

    · Une grille d'observation des pratiques du personnel de santé lors des interventions chirurgicales et des pansements dans le service de chirurgie;

    · Un guide d'entretien adressé aux patients opérés et hospitalisés dans l'unité du post-opéré dans le service de chirurgie du CMA de Nanoro ;

    · Une liste de vérification du matériel médico-technique et des consommables.

    4.5 Validation des instruments

    Pour la validation de nos instruments, nous avons procédé à un pré-test au CMA de Boussé afin d'améliorer la formulation et la pertinence desquestions. Ce pré -test s'est déroulé le 22 au 24 Mars 2015.

    74

    4.6 Considérations éthiques

    Après une réponse à la demande d'autorisation d'enquête sous la correspondance N°006/MS/RCOS/DRS du 22 janvier 2015 relative à une demande d'autorisation d'enquête dans le DS de Nanoro, adressée par la direction générale de l'ENSP de Ouagadougou, le MCD nous a permis de mener notre enquête dans le respect de l'anonymat.

    4.7 Déroulement de l'enquête

    L'enquête s'est déroulée durant notre stage de synthèse de deux mois en milieu rural au CMA.

    Le questionnaire adressé au personnel de santé s'est déroulé du 07 au 09 avril 2015 dans l'unité du bloc opératoire et du post-opéré. Particulièrement pour les malades, le guide d'entretien a été administré à partir du 06 au 20 avril 2014.

    Avant de commencer la collecte de données de notre étude, nous avons eu l'autorisation des différents SUS du service de chirurgie.

    4.8 Les difficultés rencontrées

    D'une manière générale, nous notons une insuffisance du temps accordé à l'étude et le manque de ressources financières pour l'accomplir.

    4.9 Méthode de traitement de données

    Les données de l'enquête ont été dépouillées manuellement. Le traitement des données a été fait avec l'ordinateur, saisie et analysé à l'aide des logiciels Word et Excel 2010.

    CHAPITRE V :

    PRESENTATION DES

    RESULTATS DE L'ETUDE

    76

    Pour parvenir aux résultats de notre étude, nous avons recueilli les données par des supports de collecte qui sont : le questionnaire, le guide d'entretien, les grilles d'observation. Ces résultats sont présentés sous forme de texte, de tableaux et de graphiques et soutenus par des commentaires.

    5.1. Niveau de participation à l'étude

    Notre enquête a enregistrée un taux de participation à 100%, et a concerné le personnel soignant dont 06 Attachés de santé en chirurgie, 10 infirmiers, 04 agents du personnel de soutien et 30 malades soit au total un échantillon de 50 personnes.

    5.2. Résultats du questionnaire adressé aux ASC

    ü Caractéristiques socio-professionnelles

    Ancienneté dans le corps

    De nos résultats, 05 ASC sur 06 enquêtés ont une ancienneté dans le corps

    de plus de 05 ans soit 83,33%.

    ü Connaissances

    Formation /recyclage en PI

    La majorité des ASC, soit 66,67% n'a pas bénéficié d'un recyclage en matière

    de PI contre 33,33% des ASC qui en ont bénéficié.

    Supervisions

    Aucun ASC n'a bénéficié de supervisions de la part de ses supérieurs

    hiérarchiques en matière de PI.

    Différents types de lavage des mains

    Tableau VI : fréquence des réponses des différents types de lavage des mains

    connus par les ASC

    n = 06

    Type de lavage des fréquence Proportion (%)

    mains

    Lavage aseptique ou hygiénique

    03 50

    Lavage chirurgical 06 100

    Lavage simple 06 100

    De la lecture du tableau, le lavage hygiénique des mains est connu par 50% les ASC. Durée minimale de l'ensemble des phases du lavage chirurgical des

    77

    mains

    Notre étude a trouvé que 100% des ASC ont trouvé que le lavage chirurgical des mains comporte trois phases et la durée minimale est de plus de 5 mn. Connaissances sur la définition du concept

    « La prévention des infections » : tous les ASC soit 100% ont pu donner une définition acceptable à la PI comme étant l'ensemble des mesures mise en oeuvre permettant de se protéger et de protéger les autres contre les infections.

    « Infection nosocomiale » : tous les ASC soit 100% ont pu donnerune définir l'infection nosocomiale comme une infection acquise à l'hôpital par un individu, et peut être secondaire ou non à un acte invasif.

    - Date du 1er pansement d'une plaie aseptique:

    Le 1er pansement d'une plaie aseptique qui est situé entre j4 et j7 est connu par tous les ASC soit 100%.

    - Rythme de pansement d'une plaie opératoire:

    Quant au rythme de pansement d'une plaie opératoire, 100% des ASC le situent tous les j3 ou j4.

    Connaissances sur le traitement de matériel, la stérilisation et conservation

    - L'ordre chronologique des étapes de traitement de matériel

    Tableau VII : Fréquence des étapes de traitement de matériel citées par les ASC.

    n =06

    Etapes de traitement du matériel Fréquence Proportion (%)

    Tri 00 00

    Prédécontamination 00 00

    décontamination 06 100

    Brossage, lavage, rinçage 06 100

    Séchage et conditionnement 02 33,33

    stérilisation 06 100

    stockage 01 16,66

    Au regard des résultats du tableau, aucun ASC n'a pu citer le tri, la prédecontamination et le stockage comme étape de traitement du matériel.

    Procédés usuels de stérilisation du matériel les plus utilisés:

    Les trois procédés usuels les plus connus et utilisés sont cités par tous les

    78

    ASC soit 100%, à savoir la stérilisation à la chaleur sèche au poupinel, à la chaleur humide à l'autoclave et aux produits chimiques (formol).

    Sources des infections

    - Cas de suppuration dans le service: Tous les ASC soit 100% ont affirmé qu'il y a des cas de suppurations des plaies opératoires dans leur service.

    - Les principales sources des infections:

    Tableau VIII: fréquence des sources des infections citées parles ASC n=06

    Sources d'infection Fréquence Proportion (%)

    Instrument 06 100

    Accompagnant 01 16,66

    Environnement 05 83,33

    Patient 05 83,33

    Personnel 05 83,33

    De ce tableau, il ressort que les sources des infections les plus citées sont: les instruments à 100%, puis suivent les patients, le personnel et l'environnement à 83,33%. L'accompagnant est le moins connu à 16.66%.

    Causes probables des infections

    Des résultats de nos enquêtés, il ressort que les causes probables des infections des plaies opératoires connues sont représentées ci-dessous selon leur fréquence : la stérilisation douteuse des instruments medico-techniques et le non-respect de la technique des pansements à 100% chacun ; ensuite la négligence du personnel à 83,33%, l'insuffisance dans la préparation du patient à 50% et la conservation inadéquate des instruments stériles à 33,33%.

    79

    Pratiques portant préjudice à la PI lors des interventions chirurgicales.

    Tableau IX: fréquence des pratiques qui portent préjudice à la PI n=06

    Proportion

    (%)

    Pratiques inadéquates à la PI fréquenc

    e

    Multiples va et vient en salle d'opération pendant l'intervention

    06 100

    Accès en salle d'opération en tenue de ville pendant l'intervention

    06

    100

    Non port de casaques/blouses stériles au cours de

    certaines interventions

    06

    100

    Non port de bavette et de bonnet par certaines équipes

    06

    100

    L'usage des instruments d'une même boîte lors des pansements

    05

    83,33

    Effectif du personnel élevé en salle d'opération

    05

    83,33

     

    Les multiples va et vient en salle d'opération, l'accès en salle d'opération en tenue de ville et le non port de bavette et de bonnet lors des interventions chirurgicales sont cités à 100% chacun par tous les ASC comme étant des mauvaises pratiques qui portent préjudice à la PI.

    Difficultés rencontrées par les ASC

    - L'insuffisance de matériel médico- technique pour les pansements citée par 50% des enquêtés

    - Un ASC sur 6 trouve une négligence du personnel dans l'application des normes de PI

    - L'insuffisance de formation/recyclage du personnel ; est citée par 100%

    des ASC

    - L'insuffisance de supervision citée par33,33% des ASC

    - La rupture de consommables citée par 50% des enquêtés

    Suggestions des ASC

    - Dotation suffisante de ressources matérielles et de consommables pour l'application de la PI est citée par 100% desASC.

    80

    - la formation du personnel en PI a été citée par tous les enquêtés

    - 3 ASC sur 6 suggère la supervision périodique et formation du personnel

    soignant

    - un ASC sur 6 suggère l'acquisition d'un chirurgien titulaire.

    5.3. Résultats du questionnaire adressé aux infirmiers d'Etat et Breveté

    v Caractéristiques socio-professionnelles

    Qualification professionnelle:

    De nos résultats, il ressort que 50% des Infirmiers du Post-opéré sont des IDE et 50% des IB.

    Ancienneté professionnelle

    L'enquête a montré que 80% des infirmiers ont une ancienneté de moins de 05 ans contre 20% qui ont plus de 05 ans dans le corps.

    Formation /recyclage en PI

    07 enquêtés sur ont déclaré n'avoir jamais bénéficié d'une formation/ recyclage en matière de PI.

    Supervisions

    60% des infirmiers n'ont pas bénéficié de supervisions de la part de leurs supérieurs hiérarchiques en matière de PI.

    Difficultés rencontrées par les infirmiers du post- opéré

    - L'absence de salle de pansement citée par 90% des infirmiers

    - L'insuffisance du personnel en quantité en qualité pour assurer un

    pansement stérile; citée par 40% des enquêtés

    - Insuffisance de ressources matérielles et consommables est citée par 80%

    des infirmiers

    - Le non-respect des normes de PI cité par 50% des enquêtés.

    81

    Suggestions des infirmiers

    - Former et recycler les agents de santé périodiquement sur la PI ; cité par

    50% des infirmiers

    - Assister l'infirmier lors des pansements ; cité par40% des infirmiers

    - Doter suffisamment de ressources matérielles et consommables en PI et

    pour les pansements ; cité par 80% des infirmiers

    - 02 enquêtés sur 10 suggèrent d'ouvrir une salle de pansement

    - 05 infirmiers sur 10 suggèrent du matériel stérile pour les pansements

    - Sensibiliser les patients et les accompagnateurs sur la PI cité par1 infirmier

    - Réduire le nombre d'accompagnants cité par 1 infirmier

    - 1 enquêté sur 10 suggère de doter une boite de pansement à chaque agent

    5.4 Résultats du questionnaire adressé au personnel de soutien

    v Caractéristiques professionnelles

    Qualification professionnelle

    Le personnel de soutien est composé de 25% de garçons de salle et de 75% de manoeuvres.

    Ancienneté dans le service

    Tout le personnel de soutien a une ancienneté de plus de 05 ans.

    Formation professionnelle et diplôme

    Un agent du personnel du soutien soit 25% a bénéficié d'une formation d'une année sanctionnée par un diplôme.

    Formation/recyclage en hygiène hospitalière et supervision

    - Formation/recyclage : un personnel de soutien soit 25% a reçu une formation continue en hygiène hospitalière contre 75% qui n'ont pas reçu.

    - Supervision : tout le personnel de soutien n'a pas bénéficié d'une supervision en hygiène hospitalière parses supérieurs hiérarchiques.

    82

    v Hygiène hospitalière et PI

    Nettoyage obligatoire de la table d'opération : le nettoyage obligatoire de la table d'opération après chaque intervention est connu par tous les agents du personnel de soutien soit 100%.

    Nettoyage du Bloc opératoire: tous les agents du personnel de soutien, soit 100% reconnaissent que le bloc opératoire doit être au moins nettoyé une fois par jour.

    Difficultés rencontrées par le personnel de soutien

    - insuffisance de motivation citée par 75% des enquêtés

    - insuffisance de matériel citée par 75% des agents de soutien

    - manque de formation sur la PI citée par 100% des enquêtés

    - 02 enquêtés sur 04 affirment qu'il y'a une charge élevée du travail.

    Suggestions du personnel de soutien

    - Doter suffisamment de ressources matérielles et consommables pour la PI cité par tous les enquêtés

    - Tous les enquêtés suggèrent de former régulièrement le personnel de soutien en hygiène hospitalière

    - 02 enquêtés sur 04 suggèrent de motiverle personnel.

    5.5. Résultats issus de l'entretien avec les patients

    Age des patients

    Tableau X: Répartition des malades enquêtés selon l'âge n=30

    Tranche d'âge fréquence Pourcentage(%)

    [0 à 14[ 02 06 ,66

    [15 à 45[ 09 30,00

    [45 à 70[ 11 36,66

    70 et plus 08 26,66

    Total 30 100

    Ce tableau montre que parmi les patients, ceux de la tranche d'âge de 45 à 70 ans sont les plus nombreux soit 36,66%.

    83

    Tares des patients

    Tableau VI: fréquence des patients selon les tares et les terrains

    n=30

    Tares des patients fréquence Proportion(%)

    Infection à VIH 00 00

    Diabète 02 06,66

    Cancer 01 03,33

    Insuffisance rénale 02 06,66

    Cardiopathie 03 10

    Autres 02 06,66

    Aucune tare 20 66,66

    De ce tableau, il ressort que les patients qui n'ont aucune tare sont les plus nombreux soit 66,66%.

    Traitements associés

    Tableau XII: fréquence des patients selon le traitement associé

    Traitement des patients fréquence proportion(%)

    Immunosuppresseurs 00 00

    corticoïdes 02 06,66

    antibiotiques 15 50

    Autres 09 30

    Aucun traitement 04 13,33

    De ce tableau, il ressort que les patients sous traitement antibiotiques sont les plus nombreux soit 50%.

    84

    Existence de drain

    Au niveau de la proportion de patients avec un drain, il ressort que les patients sans drain représentent 60% et 40% pour les patients sans drain.

    Durée du séjour post opératoire

    Tableau XIII: répartition de la durée de séjour post-opératoire des patients

    Durée du séjour opératoire

    postfréquence

    proportion(%)

    1 jour à 1 semaine

    14

    46,66

    2 semaines

    11

    36,66

    3 semaines

    03

    10

    4 semaines

    02

    06,66

    5 semaines et +

    00

    00

    TOTAL

     

    100

     

    Il ressort de ce tableau que les patients hospitalisés entre un jour et une semaine représentent 46,66%.

    Rythme du pansement de la plaie opératoire

    Tableau XIV: répartition des pansements selon le rythme

    Rythme du pansement fréquence proportion(%)

    Chaque jour 04 13,33

    Un jour sur deux 20 66,66

    Un jour sur quatre 00 10

    autres 04 13,33

    TOTAL 30 100

    De ce tableau, il ressort que les patients bénéficiant de pansement chaque jour sur deux sont les plus nombreux soit 66,66%.

    Connaissance des avantage de l'hygiène corporelle : tous nos enquêtés soit 100% des patients ont trouvé que l'hygiène corporelle est indispensable pour le

    85

    bien être de leur organisme et aussi permet de garder propre leur plaie opératoire. Infection de la plaie opératoire

    Des résultats de nos enquêtés, il ressort que 13,33% des patients soit 04 cas sur 30 ont eu une suppuration de la plaie opératoire. Parmi les 04 patients qui ont eu l'infection de la plaie opératoire, 02 sur 04 soit 50% avaient une cardiopathie ; 01 patient sur 04 étaient diabétique soit 25%. Tous les patients avec une IPO étaient sous un traitement soit 100% et deux avaient un drain soit 50%.

    5.6. Résultats issus de la grille d'observation des pratiques du personnel de sante en PI des plaies opératoires

    Ces résultats concernent lesASC, les infirmiers et le personnel de soutien

    v Les résultats issus des pratiques des six (06) ASC à travers la grille d'observation sur les règles d'asepsie lors des interventions chirurgicales

    Tableau XV : Pratiques des ASC au cours des interventions chirurgicales

    N° Les éléments d'appréciation effectifs Oui Non Performa

    nce (%)

     

    86

    Partie A :

    Les règles d'asepsie observées au cours de la préparation du champopératoire

    1

    L'agent se vêtit en tenue de travail du bloc 06 06 00 100

    opératoire proprement dite

    2

    Il installe confortablement le patientsur la 06 06 00 100

    table d'opération et expose le site opératoire

    3

    Il procède à l'épilation correcte du site 06 06 06 100

    opératoire si nécessaire

    4

    Il utilise un antiseptique recommandé 06 06 00 100

     

    Score d'appréciation de A 24 n 24 100

     

    Partie B : Les règles d'asepsie au cours préparation du patient à l'intervention et pendant

    l'intervention

    1

    Il pratique le lavage hygiénique ou 06 00 06 00

    antiseptique des mains

    2

    Il dispose et prépare le matériel stérile du 06 06 00 100

    patient et les instruments médico-techniques

    3

    Il lave le champ opératoire correctement 06 06 00 100

    4

    Il pratique et respecte correctement les 06 01 05 16,67

    trois temps de lavage chirurgical des mains au moins plus de 06mn

    5

    Il porte les blouses et gants stériles 06 06 00 100

    aseptiquement

    6

    Il prépare l'assistant muet pardes champs 06 06 00 100

    stériles

    7

    Il porte obligatoirement les blouses stériles 06 06 00 100

    à toutes les interventions chirurgicales

    8

    Il badigeonne le champ opératoire au moins 06 06 00 100

    en deux couches

    9

    couvre le patient de champs stériles en 06 06 00 100

    libérant le site opératoire

    10

    Il se fait servir aseptiquement les 06 06 00 100

    instruments et consommables

    11

    Il fait les raphies des différentes couches 06 06 00 100

    de la peau et sans tension

    12

    Il termine l'opération par un pansement 06 06 00 100

    stérile

    13

    Les règles d'asepsie après l'opération

    14

    L'agent trie le matériel médico-chirurgical

    des tranchants ou piquants en fin 06 06 00 100
    d'intervention

     

    SCORE de B 90 n 73 81,11

     

    Score d'appréciation général n 97 85,08

     

    Les activités de la partie A au nombre de 04 portant sur la préparation du

    87

    champ opératoire, donne un taux d'appréciation de 100%.

    Les activités de la partie B au nombre de 1 3 sur 15 portant sur la préparation du malade à l'intervention et pendant l'intervention chirurgicale, donne un taux d'appréciation à 81,11%.

    De la lecture de l'ensemble des activités de ce tableau, le taux varie de 0 à 100%. 17 sur 19 tâches sont exécutées et le taux général d'appréciation est de 85,08% qui est supérieur au NAP fixé à 80%.

    v Pratiques observées en PI des ASC sur le lavage chirurgical des mains

    n=6

    Graphique 1: Le lavage chirurgical des mains en fonction du temps mis par les ASC. Tenant compte des normes, un ASC sur six soit 16,67% respecte le temps de lavage chirurgical des mains.

    v Observation des pratiques des ASC sur la stérilisation après traitement des instruments

    Tableau XVI : Tâches observées sur les étapes de la stérilisation

    1 Entretien: l'agent trie, lubrifie les

    instruments et les conditionne dans les boites chirurgicales

     

    3 Il trie les blouses, champs en vérifiant

    leur état et les conditionne dans les tambours

     

    5 L'agent charge les stérilisateurs à 70%

    environ en fonction du matériel à stériliseret choisit le cycle qui convient

     

    7 L'agent stocke le matériel stérile à son endroit

    N° Eléments d'appréciation

    2 Il met des témoins externes et inscrit la

    date sur les boites à instrument

    4 Il met des témoins externes sur les tambours et inscrit la date

    6 Il vérifie au cours de la stérilisation que

    les appareils fonctionnent normalement bien

    Score d'appréciation générale

    effectifs

    Oui

    Non

    Performance

    06

    03

    03

    50

    06

    06

    00

    100

    06

    06

    00

    100

    06

    06

    00

    100

    06

    06

    00

    100

    06

    4

    02

    66,67

    06

    06

    00

    100

    42

    N=

    05

    88,09

     

    88

    37

    Les résultats de ce tableau révèlent que 05 activités sur 07 ont été exécutées contre 02 non effectuées. Le taux varie entre 0 à 100% ; le taux global d'appréciation est de 88,09% et est supérieur au NAP fixé à 80%.

    Eléments d'appréciation

    2 Il pratique le lavage simple des mains avant le

    service

    4 Il commence toujours les pansements par les plaies propres et termine par les plaies

    6 L'infirmier protège la table de pansement ou

    les lits des patients par un champ propre ou par une alèse

    8 L'infirmier préserve la pudeur du malade et fait

    sortir les accompagnants

    10 L'infirmier pratique le lavage hygiénique des mains une fois avant les pansements et prend l'alcool entre les pansements

    12 L'infirmier utilise la même boite de pansement et instruments stérile pour chaque malade et se fait les servir stérilement.

    14 L'infirmier nettoie la plaie du centre vers le pourtour pour les plaies aseptiques

    16 L'infirmier sèche la plaie par tamponnement avec des compresses stériles sèches

    18 L'infirmier élimine les déchets

    effectifs

    Oui

    Non

    Performance

    (%)

    10

    10

    00

    100

    10

    05

    05

    50

    10

    06

    04

    60

    10

    06

    04

    60

    10

    10

    00

    100

    10

    00

    10

    00

    10

    10

    00

    100

    10

    10

    00

    100

    10

    10

    00

    100

    10

    00

    10

    00

    10

    00

    10

    00

    10

    00

    10

    00

    10

    00

    10

    00

    10

    10

    00

    100

    10

    10

    00

    100

    10

    10

    00

    100

    10

    10

    00

    100

    10

    03

    07

    30

    180

    N=

    70

    61,11

     

    N

    °

    5.7. Résultats issus de la grille d'observation sur des tâches menées par les infirmiers au cours des pansements des plaies opératoires

    Tableau XVII: Pratiques des infirmiers menées au cours des pansements

    1 L'infirmier se met en tenue de travail (blouse

    blanche, sabot, bavette, bonnet, lunette)

    3 L'infirmier donne des conseils aux patients sur

    le déroulement des pansements

    5 L'infirmier prépare le matériel du patient sur un

    chariot propre

    7 L'infirmier installe confortablement le patient et

    expose le site opératoire

    9 L'infirmier retire le pansement souillé à l'aide

    des gants en vrac ou de pinces stériles et examine la plaie

     

    11 L'infirmier porte des gants stériles et à tous les pansements

    13 L'infirmier effectue un nettoyage de la plaie à l'aide des compresses stériles imbibées d'antiseptique tenues au bout d'une pince

    15 L'infirmier nettoie la plaie de la périphérie vers le centre pour les plaies suppurées

    17 L'infirmier protège la plaie en appliquant une ou plusieurs compresses stériles contenu par un adhésif hypoallergique ou bandes

    Score général

    110

    89

    90

    Au regard des résultats de ce tableau, 11 tâches ont été effectuées contre 07 non exécutées. Le taux varie de 0 à 100% alors que le taux global de performance est de 61,11%. Ce taux est inférieur au NAP fixé à 80%.

    v Résultats issus de la grille d'observation sur les activités menées par le personnel de soutien en matière de PI.

    Tableau XVIII: Pratiques du personnel de soutien sur l'entretien des salles et le traitement des instruments.

    N Eléments d'appréciation des tâches effectifs Oui

    °

    Non

    Performance (%)

    L'hygiène des salles en matière de PI avant et après l'intervention

    1 Le garçon de salle se met en tenue de travail

    (blouse, bavette, lunette, botte, bonnet, gant vrac) 04 04

    00

    100

    2 Il utilise des gants de ménage

    04

    04

    00

    100

    3 Il nettoie les paillasses, lavabos, les tables à

    instrument et consultation et autres mobiliers à l'aide d'un détergent

    04

    04

    00

    100

    4 Après l'intervention, il verse l'eau de javel à 04

    0,5% sur le sol taché de sang

    04

    00

    100

    5 Il attend au moins 10mn avant de nettoyer

    04

    00

    04

    00

    6 Il déverse une eau savonneuse et nettoie le sol à

    l'aide d'une brosse

    04

    00

    04

    00

    7 Il essuie le sol à l'aide d'une serpillière propre

    04

    04

    00

    100

    8 Il nettoie la table d'opération et l'assistant muet

    après chaque intervention

    04

    04

    00

    100

    traitement des déchets

     
     
     
     

    9 Il collecte et sépare les déchets : solide, liquide

    04

    04

    00

    100

    10 Les déchets liquides sont décontaminés et

    éliminés dans le lavabo à chasse eau

    04

    04

    00

    100

    11 Les déchets solides sont transportés et bruler à

    l'incinérateur

    04

    04

    00

    100

    Traitement du matériel souillé

     
     
     
     

    12 Il décontamine immédiatement le matériel

    souillé dans un back contenant de l'eau de javel à 0,5% pendant 10mn par immersion

    04

    04

    00

    100

    13 Il retire le matériel et l'immerge dans une

    solution savonneuse

    04

    04

    00

    100

    14 Il brosse les instruments un à un

    04

    04

    00

    100

    15 Il insiste sur les mors et les articulations

    04

    04

    00

    100

    16 Il lave les instruments et les tuyaux

    04

    04

    00

    100

    17 Il rince à grande eau les instruments et les

    tuyaux

    04

    04

    00

    100

    18 Il sèche les instruments sur un champ propre

    sous les ventilateurs ou à l'air libre

    04

    04

    00

    100

    Score de performance globale

    72

    N=

    64

    08

    88,88%

     

    91

    Le score global de toutes les activités observées sur l'entretien des salles et du traitement du matériel par le personnel du soutien est de 88,88%.

    v Résultats issus de la liste de vérification de boites chirurgicales disponibles utilisées pour les interventions chirurgicales et les matériels de stérilisation

    Tableau IXX: résultats issus de la vérification des boites disponibles pour les interventions au bloc opératoire et le matériel de stérilisation.

    Désignation

    Quantité

    Etat ou qualité

     

    incomplète

    Boites de parties molles (PM)

    09

    05

    00

    Boites de césariennes

    06

    05

    00

    Boites d'appendicites (laparotomie)

    04

    00

    00

     

    Tableau XX : résultats issus de la vérification du matériel de stérilisation

    Désignation

    quantité

    bon

    pas sab le

    mauvais

    poupinel

    01

    00

    01

    00

    autoclave

    01

    01

    00

    00

     

    De la lecture du tableau, toutes les boites de PM, de Césariennes et Laparotomie sont complètes.

    Quant aux matériels de procédés de stérilisation, seulement un est en bon état sur les 02, contre un dans un état passable.

    92

    v Résultats issus de la liste de vérification de l'état du matériel de pansements au post-opéré

    Tableau XXI: vérification de l'état de tous les instruments dans les boites de pansements

    Désignation des instruments de Quantité Etat

    pansement

    bon mauvais

    Péan 03 02 01

    Pince à disséquer: griffe, sans griffe

    02

    0

    01

    Pince à servir

    00

    00

    00

    Stylet ou sonde cannelée

    00

    00

    00

    Pince de Kocher

    08

    03

    05

    Manche de bistouri

    01

    01

    00

    Ciseau droit

    02

    01

    01

    Cupule

    00

    00

    00

    Autres matériels

     
     
     

    Chariot

    01

    01

    00

    Haricot

    01

    01

    00

    Plateau

    02

    02

    00

    Poubelle

    03

    01

    02

    Table de pansement

    02

    01

    01

    Poupinel

    01

    01

    00

     

    De la lecture de ce tableau, certains instruments comme (pince de péan, pince de Kocher...) existent mais sont en mauvais état.

    93

    v Résultats issus de la vérification de la disponibilité des consommables médicaux lors des pansements

    Tableau XXII : résultats de vérification des consommables médicaux lors des

    pansements

    1

    Désignation

    Eau de javel diluée à 0,5%

    Présence

    consommables

    de

    Quantité

     
     
     
     
     

    10

    2

    Alcool

    X

     

    05

    3

    Gant en vrac

    X

     

    10

    4

    Gant stérile

    X

     

    00

    5

    Compresses stériles

    X

     

    20

    6

    Savon

    X

     

    30

    7

    Bétadine jaune/dakin

    solution

    X

     

    12

    8

    Bandes/sparadrap

    X

     

    11

    9

    Eau propre

    X

     

    10

    10

    Alèse ou champ propre

    X

     

    32

     

    Dans ce tableau, il ressort que les gants stériles ne sont pas disponibles dans le service. La disponibilité des autres consommables donne un score de 90%.

    CHAPITRE VI :

    DISCUSSION ET SYNTHES E

    DES RESULTATS

    95

    6.1 Discussion

    La discussion des résultats de cette étude nous permettra de mettre en exergue l'influence des différentes variables évoquées dans nos trois hypothèses émises. En outre, cette rubrique nous offre l'opportunité d'établir un rapprochement entre nos résultats et ceux d'études antérieures mais aussi avec des normes en vue de ressortir les écarts et les similitudes.

    Nous discutons nos résultats suivants nos hypothèses.

    Les facteurs liés aux compétences des agents du bloc opératoire

    Les facteurs liés aux bonnes pratiques de pansement en PO

    Les facteurs défavorables aux patients

    Pour la discussion des connaissances pratiques du personnel soignant et de soutien, nous nous fixons un taux de niveau de performance acceptable (NAP) à 80% comme un résultat satisfaisant.

    6.1.1. Première hypothèse : l'insuffisance de compétence des agents du bloc opératoire favorise les infections des plaies opératoires(IPO).

    Ø Compétences des ASC

    v Caractéristiques professionnelles § Qualification professionnelle:

    Tous les six agents enquêtés au bloc opératoire sont des ASC. Au regard de cette qualification on pourrait dire que ces agents ont des connaissances poussées à même de minimiser le risque infectieux dans le bloc opératoire. Ces connaissances qui sont liées à leur qualification est un atout fort appréciable à l'application des règles de la PI et la PEC des plaies opératoires.

    § Ancienneté dans le service

    La majorité, soit 83,33% des ASC enquêtés ont une ancienneté professionnelle dans le service de plus de 05 ans. OUEDRAOGO. R dans son étude avait trouvé que 75% des ASC avaient une ancienneté de plus de 05 ans dans le service [35].Cette équipe est expérimentée. A notre avis, elle constitue un avantage pour le service dans l'application correcte des règles d'asepsie et dans la maitrise des gestes opératoires. Ce qui pourrait améliorer la qualité des interventions et

    minimiser la survenue des IPO.

    § Formation/recyclagesen PI

    Seulement 33,33% des ASC ont bénéficié d'une formation de remise à niveau en matière de PI. Ce taux est proche de celui trouvé par OUEDRAOGO. R qui est de 37, 5% [35]. La formation ou le recyclage est indispensable et reste un moyen de renforcement des compétences des professionnels de santé dans leurs pratiques quotidiennes. Cette absence de formations continues pourrait expliquer l'insuffisance de connaissances théoriques des ASC et le non-respect des règles de la PI lors des soins. Ce qui pourrait être un facteur favorisant la contamination de la plaie opératoire au cours de l'intervention et lors des soins.

    v Connaissance en matière de PI

    § Connaissances sur la définition des concepts

    100% des ASC connaissent non seulement La définition de la PI mais aussi l'infection nosocomiale. Cela est encourageant et constitue déjà un atout pour le service, car connaitre et à appliquerles règles d'asepsie en PI et à la PEC desplaies opératoires, pourrait contribuer à minimiser les infections des plaies opératoires lors des interventions.

    § Connaissance sur les types de lavage des mains

    Notre étude a noté que le lavage aseptique des mains n'est connu que par 50% des ASC. Ce résultat est supérieur à celui de N'DO. J qui avait trouvé en 2012 au CHR/OHG que 37,5% des ASC et 10% des sages-femmes/maïeuticiens d'Etat connaissaient ce type de lavage [15]. Le lavage hygiénique des mains est indispensable au bloc opératoire au cours des interventions et lors des pansements s'il y'a besoin de servir ou de toucher du matériel stérile (boite à instrument stérile, matériel emballé, faire un pansement...). C'est un geste essentiel car il permet d'éliminer la flore transitoire et diminuer la flore commensale. Non effectué selon les normes, les micro-organismes ne sont pas éliminés des mains des prestataires; cela pourrait constituer un risque d'infection manu-portés dans la salle opératoire ou au cours des interventions.

    96

    § Connaissance sur le lavage chirurgical des mains

    97

    Notre étude a montré que 100% des ASC connaissent le lavage chirurgical des mains ainsi que les trois phases et la durée minimale de plus de 5 mn. Ce taux est supérieur à celui trouvé par OUEDRAOGO. R qui est de 93,30% trouvé par le personnel chirurgical [35]. Ce constat jugé satisfaisant nous fait dire que c'est un avantage pour le service, car l'objectif du lavage chirurgical des mains est d'éliminer la flore transitoire et diminuer la flore résidente. Il est essentiel et permet de réduire la transmission des micro-organismes au cours des actes chirurgicaux.

    § Connaissance sur le traitement du matériel

    Notre étude a noté qu'aucun ASC n'a pu citer correctement l'ordre chronologique des étapes du traitement du matériel jusqu'à la stérilisation. Ce qui expliquerait que certaines étapes sont méconnues par eux tels que: le tri et la pré décontamination; le stockage. Par contre, ILBOUDO. I avait trouvé que 67% des ASC ne peuvent pas citer dans l'ordre les étapes du traitement du matériel souillé [13]. De notre point de vue, cette méconnaissance sur les étapes du traitement et la conservation du matériel stérile n'est pas sans conséquences pour le service en termes de l'application de la PI. L'usage du matériel souillé ou mal stérilisé au cours des interventions chirurgicales ou lors des pansements pourrait être à l'origine d'une porte d'IPO. Cela témoigne l'existence des IPO dans le service. Cet état de cause résulte aussi de l'insuffisance de formation en PI entrainant des conséquences telles que les délais de séjour, d'hospitalisation prolongée dû à certaines complications post- opératoires.

    § Connaissances sur les sources d'infections des plaies opératoires

    - L'existence des cas des suppurations dans le service de chirurgie : il est affirmé par tout le personnel ASC. Cette affirmation nous permet de savoir que tous les ASC reconnaissent qu'il existe descas de suppuration.

    - Les principales sources d'infection les plus connues et incriminées par les ASC sont représentés par l'ordre suivant : les instruments 100% et 83,33% chacun par l'environnement, les patient et le personnel. Les sources des IPO citées sont similaires à celles connues des ASC enquêtés par OUEDRAOGO. R à 75% chacun sauf 62,50% pour les patients [35]. Ces sources d'infections étant connues par les ASC, cela montre qu'ils sont déjà conscients de la situation.

    Quant aux causes probables des IPO, les plus citées par les ASC sont :

    98

    100% chacun pour la stérilisation des instruments et le non-respect de la technique des pansements, 83,33% pour la négligence du personnel et 50% pour l'insuffisance dans la préparation du patient.

    Le fait que les ASC soient conscients de ces sources d'infections incriminées comme responsables des infections des plaies chirurgicales est déjà un avantage pour le service en matière de PI. Il est de leur devoir à appliquer les règles de la PI lors des interventions et des pansements afin de réduire la survenue des IPO.

    v Pratiques des ASC

    § Pratiques des ASC observées pendant la préparation du champ opératoire

    Au regard de nos résultats sur de la préparation du champ opératoire, 17 activités sur 19 ont été bien exécutées soit 85,05% qui est supérieur au NAP. Ce taux constaté est nettement supérieur à celui trouvé par WIND YAM. A qui était de 74 ,73% [36]. Ce taux obtenu est jugé satisfaisant et permet de minimiser le risque d'IPO.

    § Pratiques des ASC observées pendant le lavage chirurgical des mains

    Tenant compte des normes, seulement un ASC sur six soit 16,67% respecte le lavage chirurgical des mains de plus de 5mn. Ce taux est similaire à celui de PELEDE. O [33] et de OUDRAOGO. R [35] qui trouvaient respectivement 05,71% et 03,12% des ASC respectaient le temps de 5 à 10mn. Ce taux jugé insatisfaisant révèle une ignorance des ASC et un manque de rigueur dans l'exécution de cette tâche. Pourtant, l"objectif du lavage chirurgical des mains est d'éliminer la flore transitoire et diminuer la flore résidente. Ce geste, mal effectué pourrait être à l'origine de la transmission des germes au patient durant l'intervention. Cette situation pourrait s'expliquer par une absence de supervisions dans les services de chirurgie en générale, le manque de motivation à bien faire, et le manque de remise à niveau au cours des formations continues en PI.

    § Pratiques des ASC observées sur les étapes de la stérilisation

    Les résultats de notre étude sur les étapes de la stérilisation révèlent que 05 activités sur 07 ont été exécutées et donne un taux global d'appréciation de 88,09% qui est supérieur au NAP fixé à 80%. Ce taux est supérieur à celui de Bamouni B.

    99

    Bruno [37] qui avait trouvé en 2014 au CMA de Zorgho un taux de 64,58%. Ce taux satisfaisant constitue un avantage pour service en matière prévention de l'infection et permet de minimiserla survenue des IPO au cours des interventions chirurgicales.

    Ø Compétences du personnel de soutien v Caractéristiques socioprofessionnelles

    § Qualification

    Notre étude a révélé que le personnel de soutien est composé de 25% de Garçons et filles de salle et de 75% de manoeuvre. Ce taux est égal à celui de PELEDE. O qui trouvait qu'un sur quatre de ce personnel soit 25% avait reçu une formation spécifique [33]. A notre avis, ce taux est insatisfaisant et constitue un obstacle pour le service en PI, car ce personnel de soutien n'est pas qualifié et doté de connaissance en matière de PI ; aussi ce nombre est satisfaisant pour assurer la continuité du service et l'entretien du matériel ; ILBOUDO. I avait trouvé deux personnels de soutien en chirurgie du CHU-CDG [13].

    § Ancienneté dans le corps et dans le service

    Dans notre étude, 100% du personnel de soutien a plus de cinq ans dans le service. Ce taux est le même que ILBOUDO. I qui avait trouvé un personnel de plus de 05 ans d'expérience professionnelle [13]. A notre avis, cela est un atout pour le service en matière de PI sur l'hygiène hospitalière du fait que tout le personnel de soutien est expérimenté dans le corps et motivé dans le travail.

    v Connaissances théoriques

    § Formation/Recyclage en PI et supervision

    75% du personnel de soutien n'ont pas reçu une formation de mise à niveau en PI et 100% n'ont pas été supervisés en matière d'hygiène hospitalière par ses supérieurs hiérarchiques. Ce constat est inférieur à celui de PELEDE.O qui avait trouvé dans son étude que deux sur quatre soit 50% avait reçu une formation en PI [33]. Ce taux est insatisfaisant et ne constitue pas un avantage pour le service en matière d'hygiène hospitalière. Cela s'expliquerait par la présence IPO dans le service. Pour réussir l'hygiène hospitalière il faut renforcer les compétences de ce personnel par des formations contenues et par des supervisions.

    100

    v Hygiène hospitalière et PI

    Le nettoyage obligatoire de la table d'opération après chaque intervention et nettoyage du bloc opératoire sont connu par tous les agents du personnel de soutien soit 100%. Ce résultat est similaire à celui trouvé par Bamouni B. Bruno [37] en 2014 au CMA de Zorgho. Ce taux satisfaisant constitue un avantage pour le service en matière de PI et permet de minimiser le risque de survenue des IPO.

    § Pratiques du personnel de soutien sur l'entretien des salles et le traitement des instruments

    L'ensemble des tâches observées du personnel de soutien sur l'entretien des salles et le traitement du matériel a donné un score global de 88,88%, qui est supérieur au NAP fixé à 80%. Ce score est supérieur à Bamouni B. Bruno [37] qui trouvait en 2014 au CMA de Zorgho un score de 66,67%. Ce taux satisfaisant constitue un atout pour le service en matière d'hygiène hospitalière et permet de réduire la survenue des IPO.

    6.1.2. Deuxième hypothèse : Le non-respect des bonnes pratiques de pansement en PO

    v Caractéristique socio-professionnelle

    § Qualification

    Le personnel infirmier, est composé de 50% d'IDE (05) et de 50% d'IB (05). ILBOUDO. I avait trouvé dans le service de chirurgie du CHU-CDG, 07 IDE et 02 IB [13]. En réalité, ce sont eux qui assurent les pansements des plaies postopératoires; on pourrait dire que cette qualification des infirmiers est un atout pour le service dans l'application des règles de la PI et la PEC des patients lors des pansements.

    § Ancienneté dans le service

    La majorité, des infirmiers enquêtés soit 80% ont une ancienneté dans le service de moins de 05 ans. Contrairement à OUEDRAOGO.R qui a trouvé que 50% des IDE avaient une ancienneté dans le corps et dans le service de plus de 10ans [35]. Le manque d'expériences des infirmiers dans le service constitue à notre avis un handicap pour le service dans l'application des règles d'asepsie et la maitrise de la technique des pansements. Cela pourrait favoriser la survenue des IPO lors des

    101

    pansements. Les formations continues pourront renforcer les compétences des infirmiers afin de lutter contre les IPO.

    § Formation/recyclagesen PI

    Seulement 30% des infirmiers n'ont pas reçu une remise à niveau en matière de PI depuis qu'il occupe ce poste. Contrairement à PELEDE. O dans son étude en 2011 au CHR de FADA qui avait trouvé que 60% de ce personnel avaient eu des sessions de recyclage [33] ; et à ILBOUDO. I qui avait trouvé 66% des agents en ont bénéficié [13]. De notre point de vue, cela peut être dû aux mouvements des infirmiers d'un service à l'autre, à une insuffisance dans l'organisation du service ou le fait qu'ils viennent d'arriver dans ce poste. Cela n'est pas un atout pour le service en ce sens que c'est ce personnel qui est chargé des pansements des plaies opératoires. L'insuffisance de connaissance à appliquer les règles d'asepsie pourrait être à l'origine des IPO. Cela nécessite des supervisions, des formations continues et des recyclages.

    v Pratiques observées sur des tâches menées par les infirmiers au cours des pansements des plaies opératoires

    Les résultats de notre étude notent que 11 tâches sur 18 ont été correctement exécutées. Mais le score global de performance qui de 61,11% sur l'ensemble des activités, ce qui est loin du NAP fixé à 80%. Ce faible taux est insatisfaisant et pourrait s'expliquer par certains critères d'appréciation nul et/ou mal exécutés. Ainsi:

    § Le lavage simple des mains qui devait être exécutées avant et après le service n'est pratiqué par aucun infirmier. Ce même constat a été fait par N'DO. J au CHR/OHG [15]. Pourtant, l'objectif du lavage simple des mains est de prévenir la transmission manu portée en éliminant les souillures et réduire la flore transitoire.

    § Quant au lavage hygiénique des mains qui devait être effectué avant et/ou entre les pansements n'est pratiqué par aucun infirmier. Ce même constat a été fait par PELEDE.O au CHR/FADA [33], et par N'DO. J au CHR de Ouahigouya [15]. Par contre, WIND YAM. A trouvait que seulement 37,50% des infirmiers ne pratiquait pas ce type de lavage pendant les pansements [36].

    Au regard de nos taux, cette méconnaissance de lavage simple et aseptique des mains ne constitue pas un avantage pour le service en PI; cela pourrait a notre

    102

    avis occasionner une infection des plaies opératoires.

    § En outre, la protection des lits et la table de pansement lors des pansements est insuffisante. Cela s'expliquerait par une insuffisance en dotation du matériel de protection et consommables médicaux. Ce dispositif étant souillé et non désinfecté entre les pansements expose les prochains patients à l'infection de leur plaie opératoire.

    § Par ailleurs, l'usage d'une boite de pansement pour chaque malade et le port de gants stériles qui ne sont pas réalisé constituent des facteurs de risque favorisants les IPO. NDO J. n'avait trouvé aussi aucun résultat [15]. En réalité cela pourrait s'expliquer d'une part par une insuffisance de boite de pansement et des instruments que dispose le service ; et d'autres part par une véritable négligence du personnel infirmier. Cela n'est pas un atout pour le service en PI du fait que cette pratique lors des pansements expose potentiellement les plaies opératoires à la survenue accidentelle des infections.

    6.1.3. Troisième hypothèse: Les facteurs défavorables aux patients v Caractéristiques sociodémographiques

    § Age des patients

    Nos résultats ont montré que 36,66% des patients enquêtés dont l'âge est compris entre 45 à 70 ans sont les plus nombreux. Ces mêmes constats ont été faits par WIND YAM. A qui trouvait que les patients les plus représentés avaient l'âge compris entre 31 à 45 ans avec un taux de 33,33% et 60% et ces patients étaient jeunes [36].

    A notre avis, c'est à partir de cet âge que beaucoup de personnes sont atteints par les tares telles que HTA, obésité, les terrains de dénutrition sans oublier les problèmes sociaux qui affaiblissent le système immunitaire. Cela les expose aux infections de leur plaie opératoire du fait des retards de cicatrisation et la PEC devient difficile.

    v Caractéristiques biologiques et terrain des patients

    § Tares et terrains des patients

    Les résultats de notre étude ont révélé que les patients qui n'ont aucune tare

    103

    sont 66,66%. Cela constitue un atout en matière de PEC des plaies opératoires. Cependant, il existe 06,66% de diabète, 06,66% d'insuffisance rénale et 10% de cardiopathie. Ainsi, cela pourrait entrainer des complications des plaies opératoires par les retards de cicatrisation et les exposent aux infections.

    § Complications de la plaie opératoire

    Notre étude a révélé que 04 sur 30 patients enquêtés soit 13,33% ont eu une suppuration de la plaie opératoire. Ce même constat a été fait par WIND YAM. A qui avait trouvé qu'au CMA/LEO, 24,44% des patients enquêtés avaient fait une infection de la plaie opératoire [36].

    Parmi les 04 patients qui ont eu l'infection de la plaie opératoire, 02 sur 04 soit 50% avaient une cardiopathie; 01 patient sur 04 étaient diabétique soit 25%. Tous les patients avec une IPO étaient sous un traitement soit 100% et deux avaient un drain soit 50%. Le diagnostic des tares et terrains des patients permet une bonne PI. Sinon, ils sont des sources d'infections et/ou des surinfections et retardent la cicatrisation des plaies opératoires.

    6.2. Synthèse des résultats

    L'analyse des différents résultats obtenus de notre étude sur les facteurs favorisants les IPO, nous a permis d'identifier des point forts et des points à améliorer.

    6.2.1 Points forts

    · Tous les ASC soit 100% ont trouvé que le lavage chirurgical des mains comporte trois phases et la durée minimale est de plus de 5 mn.

    · Tous les ASC soit 100% ont pu donner une définition acceptable à la PI et de l'infection nosocomiale

    · Tous les ASC soit 100% soutiennent que le protocole de soins est établi par un Chirurgien.

    · Le 1er pansement d'une plaie aseptique qui est situé entre j4 et j7 ainsi que le rythme de pansement situé entre j3 et j4 est connu par tous les ASC soit 100% ;

    · Les trois procédés usuels de stérilisation les plus connus et utilisés sont

    104

    cités par tous les ASC soit 100%, à savoir la stérilisation à la chaleur sèche, à la chaleur humide et au formol

    · Tous les ASC soit 100% montrent que les multiples va-et-vient ainsi que l'accès au bloc par de tenue de ville sont préjudices à la PI

    · Bonne connaissance des ASC sur les sources d'infections

    · Tous les ASC soit 100% reconnaissent que tout le monde est concerné dans la lutte contre les IN

    · Tout le personnel de soutien soit 100% savent faire l'élimination des déchets

    · L'application des règles d'asepsie au cours de la préparation du malade à l'intervention et après l'intervention a atteint le NAP à 80%

    · La disponibilité de la majorité du matériel médico- techniques et consommables à 90%.

    6.2.2 Points à améliorer

    · L'insuffisance de formation du personnel de la chirurgie en matière de PI

    · L'insuffisance de supervisions du personnel lors des interventions chirurgicales, des pansements, la stérilisation et le traitement du matériel

    · L'insuffisance de connaissances des ASC sur les étapes chronologiques du traitement du matériel

    · La non pratique du lavage aseptique des mains par les infirmiers en post-opéré

    · L'insuffisance du temps de lavage chirurgical des mains des ASC

    · La non utilisation de gants et de pinces stériles pendant les pansements

    · L'absence de salle spécifique de pansement en PO

    6.3. Vérifications des hypothèses

    Au terme de notre analyse, les résultats auxquels nous sommes parvenus confirment deux (02) hypothèses sur trois (03) qui sont au début de la recherche.

    En effet, l'observation des pratiques des ASC sur la pratique de la préparation du champ opératoire montre que 05 activités sur 07 ont été exécutées à 88,09%, et est supérieur au NAP. Aussi, le taux d'appréciation à l'asepsie du champ opératoire est de 85,08% et est supérieur au NAP fixé à 80%. Quant au lavage chirurgical des

    105

    mains, il est de 16,67% mais la conclusion sur l'ensemble des activités pratiques des ASC montre une exécution de 17 sur 19 tâches bien exécutées et le taux général d'appréciation est de 89,47% et qui est supérieur au NAP fixé à 80%. De même, les pratiques du personnel de soutien sur l'entretien des salles et le traitement du matériel ont donné un score global de 88,88%, supérieur au NAP fixé à 80%. Au regard de ces résultats, notre hypothèse selon laquelle l'insuffisance de compétences des professionnels de santé favorisent les IPO est infirmée.

    Ensuite, l'observation des pratiques des infirmiers au cours des pansements montre que 11 tâches sur 18 ont été exécutées. Mais le score global de performance qui est de 61,11% sur l'ensemble des activités est loin du NAP fixé à 80%. Ce constat confirme notre hypothèse selon laquelle les facteurs liés au non-respect des bonnes pratiques de pansement favorisent les IPO.

    Enfin, Notre étude montre que 04 patients sur 30 ont eu une infection de la plaie opératoire. Parmi les 04 patients qui ont eu l'infection de la plaie opératoire, 02 sur 04 soit 50% avaient une cardiopathie ; 01 patient sur 04 étaient diabétique soit 25%. Tous les patients avec une IPO étaient sous un traitement soit 100% et deux avaient un drain soit 50%. Au vu de ces résultats notre hypothèse selon laquelle les facteurs liés aux patients favorisent les IPO est confirmée.

    CHAPITRE VII:

    RECOMMANDATIONS /

    SUGGESTIONS

    107

    Au terme de notre étude, nous avons formulé des recommandations auprès du district sanitaire du CMA de Nanoro, la direction du CMA de Nanoro et au personnel y travaillant notamment le service de chirurgie. Leurs prises en compte pourraient contribuer en matière de PI à réduire les IPO dans le service de Chirurgie.

    7.1. Au personnel ASC et infirmier

    A court terme

    · respecter rigoureusement les règles d'asepsie au cours des interventions chirurgicales et lors des pansements

    · Effectuer le lavage simple et aseptique des mains selon les normes de la PI

    · Respecter le temps du lavage chirurgical des mains

    · Respecter les étapes du traitement de matériel

    · Porter des gants stériles lors des pansements

    · Sensibiliser les patients et leurs accompagnants sur les avantages de l'hygiène corporelle et hospitalière

    7.2. Au personnel de soutien

    A court terme

    · Respecter les principes de PI en matière d'hygiène hospitalière

    7.3. Aux patients

    A court terme

    · Appliquer une bonne hygiène corporelle

    · Respecter les conseils d'hygiène donnés par les agents

    · Respecter les RDV des pansements

    7.4 Au directeur du CMA de Nanoro

    A court terme

    · Dotersuffisamment le service de chirurgie en matériel médico-technique, matériel de protection et intrants

    · Former le personnel de la chirurgie en hygiène opératoire

    108

    A long terme

    · Renforcer le personnel de la chirurgie

    · Ouvrir une salle spécifique de pansement en PO

    7.5. Aux membres de l'Equipe Cadre du District (ECD) de Nanoro

    A court terme

    · Doter suffisamment le service de chirurgie de ressources matériels médico-techniques et de matériel de protection

    A moyen terme

    · Renforcer les supervisions des ASC lors des interventions au bloc opératoire

    · Superviser les infirmiers au cours des pansements

    · Former et superviser le personnel du service de chirurgie de l'hôpital de district de Nanoro sur l'hygiène hospitalière

    A long terme

    · Faire un plaidoyer pour l'affectation d'un chirurgien titulaire à l'hôpital de district de Nanoro

    7.6. Au Ministre de la santé

    A long terme

    · Renforcer les supervisions périodiques du personnel de la chirurgie

    · Renforcer le service de chirurgie en y affectant du personnel en quantité suffisante

    · Affecter un chirurgien titulaire au CMA de Nanoro.

    CONCLUS ION

    110

    Les infections des plaies opératoires demeurent toujours un problème de santé publique malgré les multiples efforts de lutte tant au plan national qu'international en matière de prévention des infections.

    Notre étude transversale à visée descriptive, portant sur « les facteurs favorisant les infections des plaies opératoires dans le service de Chirurgie à l'hôpital de district Saint Camille de Nanoro», a pour but de contribuer à la réduction de la survenue des IPO.

    Au terme de notre étude, nous sommes parvenus à des résultats qui nous ont permis de relever des points à améliorer et qui sont portés sur:

    Une insuffisance dans le-respect des bonnes pratiques de pansement

    Et des facteurs défavorables aux malades.

    Alors, des recommandations ont été faites à l'endroit des différents acteurs; leurs prises en compte pourraient contribuer à relever les insuffisances de compétences des agents d'une part et d'autres parts d'améliorer la prévention des infections en chirurgie.

    Certes, notre étude a des limites. Au regard des limites de notre étude, nous sommes conscients qu'elle ne couvre pas tous les facteurs qui favorisent les IPO. Pour ce faire, nous souhaitons que d'autres études ultérieures viennent aborder dans le même domaine mais plus étendu, à savoir, l'implication des ISAR, les accompagnants et l'organisation du service.

    REFERENCES

    BIBLIOGRAPHIQUES

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    112

    OMS : Infections nosocomiales http:\\www.who.int/gaps/background/fr/
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    3- LS Aho GLEDE `infection du site opératoire, facteurs de risque et mesures de prévention' Bordeaux, SFHH, 03 juin 2010, p 42)

    4- Pr Ch. RABAUD `infection du site opératoire et antibioprophylaxie chirurgicale', Paris, le 10 janvier 2008 p6

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    7- VASSELLE. A : Prévenir les infections nosocomiales : rapport de L'OPEPS N°421 (2005-2006). http:\\www.senat.fr/r05-421 mono.html. Consulté le 1er /12/2014.) à 14H

    8- Bulletin de l'OMS volume 08, octobre 2011
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    9- MUTOMBO. D-P et coll. Infections post-opératoire précoces en chirurgie ostéo-articulaires à Kinshasa: Etude préliminaire de facteurs pathogéniques. A propos de 189 interventions. Médecine d'Afrique Noire: 1993 ; 40 (7).

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    13- ILBOUDO. I (2010-2011) : Les déterminants de l'infections du site opératoire au service de Chirurgie du Au CHU-CDG., mémoire ENSP Ouagadougou 2011. 6p)

    14- OUEDRAOGO. AS et Coll. (novembre 2006 avril 2007) : Profil bactériologique des infections du site opératoire au centre hospitalier universitaire Sourou Sanou

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    de Bobo Dioulasso. 6è me édition Provençale de la santé humaine. Novembre 2011. 4p. visité le 21/11/2014 à 11H

    15- N'DO. J (2011-2012) : Etude des facteurs de risques d'infection de la plaie opératoire chez les femmes opérées du service de la maternité du CHR de Ouahigouya ; mémoire- ENSP, Ouagadougou- (2012). 86p)

    16- PALE. W (2010-2011) : Etude de la pratique de pansement aseptique des plaies opératoires au CHR de Banfora. Mémoire - ENSP, Ouagadougou - (2011). 76p)

    17- ANN Aerts, Dorine NEVELSTEEL, Françoise RENARD soins de plaies. Ed. De Boeck Supérieur (ISBN 28041261029) p 32

    18- DICTIONNAIRE: le Petit Larousse illustré 2010 p 131 ; 259 ; 362

    19- DICTIONNAIRE: le dictionnaire médical de la famille 2009 p 69

    20- RABAUD. CH (Paris, Janvier 2008) : infection du site opératoire et

    antibioprophylaxie chirurgicale http\\
    http:\\www.infectiologie.com/site/medias/enseignement/.72p. Consulté le 14/11/2014 à 08H30'

    21- Module de formation en PI, Ministère de la santé du Burkina Faso ,2007)

    22- MEDECINS SANS FRONTIERE, Guide clinique et thérapeutique pour les programmes curatifs des hopitaux et des dispensaires à l'usage des prescripteurs. 7ème édition révisée, 2007)

    23- American Society of Anesthésiolgists/ASA/WFSA//"essential surgical care and anesthesia resolution passes at WHO Assembly"p 87

    24- PERLEMUTER. L et Coll. : Nouveaux cahiers de l'infirmière. Hygiène : 2ème édition du cahier 5. M MASSON. 202P)

    25- Marie Odile MERGNACE : Prévention des infections
    http:/ www.notrefamille.com/éditorial-dossier/decouvert-des-microbes-pasteur consulté le 14/12/14 à 11H

    26- BLOK. L et Coll. : Guide clinique et thérapeutique. Médecins sans frontières : 6ème édition 2004. 350

    27- www.wikipedia.org/ wiki/Bonne-pratique/htlm consulter le 12/12/14 à 18H

    28- GROUPE DE TRAVAIL DE LA REGION MIDI-PYRENEES, Le Pansement individualisé : plaie propre suturée ou non, plaie septique, 1997, 32p.

    29- PH DETRIE, Petite chirurgie : soins, conduite à enir en urgence et investigations en chirurgie, Masson, Paris, 1991, 308p.)

    30-

    114

    Mme VERRIER, module de soins infirmiers. Les plaies, 25 /10/05 P18

    31- Dr Chloé TRIAL `surveiller et prévenir les infections associés aux soins' société Française d'hygiène hospitalière Sept 2010 éditions FLAMMARION p 39

    32- PELEDE. O : les facteurs péri-opératoires favorisant l'infection du site opératoire en chirurgie du CHR/ de Fada N'Gourma. Mémoire - ENSP, Ouagadougou - (2011). 88p

    33- RABAUD. CH (Paris, Janvier 2008) : INFECTIONS DU SITE OPERATOIRE etANTIBIOPROPHYLAXIECHIRURGICALEhttp\\http:\\www.infectiologie.com/site/ medias/enseignement/.72p. Consulté le 14/11/2014 à 09H

    34- OUEDRAOGO. R (2009-2010) : Les facteurs post-opératoires favorisant l'infection du site opératoire au Bloc et en Chirurgie d'hospitalisation du CHR de Ouahigouya. Mémoire - ENSP, Ouagadougou - (2010). PP89).

    35- WIND YAM. A (2010-2011) : Les facteurs favorisant l'infection de la plaie opératoire dans le service de chirurgie (post-opéré) du CMA de Léo. Mémoire - ENSP, Ouagadougou - (2011). 101p)

    36- Bamouni B. Bruno (2014) les facteurs favorisant les infections des plaies opératoires dans le service de chirurgie du centre médical avec antenne chirurgicale de Zorgho bibliothèque de l'ENSP P 103-104)

    37- LICHTENBERGER.Y : 'compétence', encyclopédie des ressources humaines. Paris, 2003)

    38- www .wikipedia.org/portail/médecine/articles liés aux facteurs liés aux patients consulté le 15/01/15 à 11H

    ANNEXES

    6. Selon vous, qui doit normalement établir le protocole de soins pour la PEC de

    ANNEXE I : Questionnaire adressé aux attachés de santé en chirurgie(ASC)

    Dans le cadre de la préparation de notre mémoire de fin d'études d'Attaché de santé en chirurgie à la DFSSS, nous avons décidé de mener une enquête sur les facteurs favorisant les infections des plaies opératoires en vue de contribuer en une meilleure PEC des malades. Ce questionnaire qui vous sera administré, garantit l'anonymat du répondant. Sur ce, nous vous invitons à répondre aux questions ci-après:

    I. Caractéristiques professionnelles

    1. Votre qualification.....

    2. Ancienneté dans le corps...

    II. Connaissances théoriques

    1. Avez-vous bénéficié d'une formation en prévention des infections (des plaies opératoires) en dehors de la formation de base?

    Oui... Non...........

    Si oui, depuis combien de temps en précisant la date? ...

    2. Bénéficiez-vous de supervisions de vos supérieurs hiérarchiques depuis que vous occupez ce poste?

    Oui... Non...

    Et si oui, la dernière remonte à quand?

    3. Citez les différents types de lavage des mains que vous connaissez a).......... b)................ c)........... d)......... e)........

    4.

    ..........

    Dites en combien de phases comporte le lavage chirurgical des mains et la durée minimale de l'ensemble de ces phases?

    5. Donnez la définition du terme suivant:

    - La prévention de l'infection ...

    plaies opératoires? Choisir la bonne réponse

    - L'infirmier , le médecin , le chirurgien......, l'attaché de santé en

    anesthésiologie , l'attaché de santé en chirurgie........

    7. Le premier pansement d'une plaie opératoire aseptique se fait à : J1 ou j2 / /, entre j3 et j5 / /, entre J4 et J7/ /, entre j1 et j3

    8. Quel est le rythme de pansement d'une plaie opératoire? 1 fois par
    jour / /, tous les 3 ou 4 jours / /, 2 fois par semaine / /, Autres préciser/ /

    9. Citer par ordre les différentes étapes de traitement du matériel médico-chirurgical (souillé à obtenir du matériel stérile) :

    a) ..

    b) ....

    c) ........

    d)

    e) ..............

    f) ..

    10.Citer au moins trois procédés usuels de stérilisation du matériel médico-chirurgical que vous connaissez et que vous utilisez.

    a)

    b) ..............

    c)

    11.Y-a-t-il descas de suppuration de plaie opératoire dans votre service?

    Oui Non

    12. Quelles sont les principales sources d'infection de plaies chirurgicales que vous connaissez? cochez les bonnes réponses:

    Patient / /, personnel / /, environnement / /, instruments / /,
    accompagnateurs / /,

    13. Quelles sont les causes probables de ces infections ? Vous cocherez les

    bonnes réponses

    - Ignorance des règles d'asepsie parle personnel

    - Négligence du personnel

    - Durée de l'intervention

    - Séjour prolongé

    - Stérilisation douteuse des instruments chirurgicaux

    - Mauvaise conservation du matériel stérile

    - Préparation insuffisante du patient

    - Non-respect de la technique des pansements

    14.Cochez les bonnes réponses parmi les pratiques suivantes qui portent

    préjudice à la PI et que vous rencontrez couramment lors des interventions

    chirurgicales:

    - Les multiples va et vient dans la salle d'opération pendant l'intervention

    - L'accès en salle d'opération des personnes étrangères en tenue de ville lors

    des interventions

    - Le non port de bavette, bonnet parcertain membre de l'équipe

    - Le non port des casaques de l'équipe chirurgicale au cours de certaines

    interventions

    - L'effectif de l'équipe trop élevé lors de l'intervention

    - L'usage d'une même boite à pansement et les mêmes instruments lors des

    pansements.

    III. Difficultés

    Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans votre service en matière de PI des plaies opératoire?

    IV. Suggestions/ Recommandations

    Quelles sont vos suggestions et recommandations pour améliorer la prévention des infections, particulièrement la prise en charge des plaies opératoires dans votre service:

    ANNEXE III : Questionnaire adressé aux garçons et filles prenant part aux activités du bloc opératoire

    ANNEXE II : Questionnaire adressé aux infirmiers d'Etat et Breveté du service du poste opéré

    Dans le cadre de la préparation de notre mémoire de fin d'études d'Attaché de santé en chirurgie à la DFSSS, nous avons décidé de mener une enquête sur les facteurs favorisant les infections des plaies opératoires en vue de contribuer en une meilleure PEC des malades. Ce questionnaire qui vous sera administré, garantit l'anonymat du répondant. Sur ce, nous vous invitons à répondre aux questions suivantes:

    I. Caractéristiques professionnelles

    1. Votre qualification : ........

    2. Ancienneté dans le corps : .........

    3. Ancienneté dans le service : ....

    II. Connaissances théoriques

    1. Avez-vous reçu une formation en prévention des infections en dehors de la formation de base?

    Oui... non....

    Si oui depuis combien de temps et préciser la date de la dernière formation?

    2. Bénéficiez-vous des supervisions de vos supérieurs sur la technique des pansements des plaies opératoires depuis que vous occupez ce poste?

    Oui......... Non....

    III. Difficultés

    Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans votre service en matière de PI des plaies opératoire?

    IV. Suggestions/ Recommandations

    Quelles sont vos suggestions et recommandations pour améliorer la prévention des infections, particulièrement la prise en charge des plaies opératoires dans votre service:

    Dans le cadre de la préparation de notre mémoire de fin d'études d'Attaché de santé en chirurgie à l'ENSP, nous avons décidé de mener une enquête sur les facteurs favorisant les infections des plaies opératoires en vue de contribuer en une meilleure PEC des malades. Ce questionnaire qui vous sera adressé, garantit l'anonymat du répondant. Sur ce, nous vous invitons à répondre aux questions ci-dessous posées:

    I. Caractéristiques professionnelles

    1- Qualification professionnelle?

    Garçon de salle / /, Fille de salle / /,Manoeuvre/ /

    2- Ancienneté dans le corps? Cochez la bonne réponse: Moins de1 an / /, entre 1 à 5 ans / /, entre 5 à 10 ans/ /.

    3- Ancienneté dans le service : combien de temps travaillez-vous dans ce service?

    Moins d'un an / /, entre 1 à 5 ans / /, entre 5-10 ans/ /.

    4- Avez-vous suivi une formation professionnelle sanctionnée par un diplôme?

    Oui... Non...
    Si oui, quelle est la durée ?

    II. Connaissances théoriques

    1- En dehors de votre formation de base, avez-vous déjà reçu une formation/recyclage en hygiène hospitalière ou en PI depuis que vous êtes en service au CMA de NANORO ?

    Oui... Non ...

    2- Est-ce que vous avez déjà reçu au CMA de NANORO de supervisions sur l'hygiène hospitalière ou en PI ?

    Oui.... Non.....

    Si oui, combien de fois ?.................................................................

    III. Hygiène hospitalière et ou Prévention des infections (PI)

    1. Au bloc opératoire, la table d'opération doit être obligatoirement nettoyée:

    Une fois par jour / /, Deux fois par jour / /,

    Après chaque intervention / / Une fois par semaine / /,

    2. Le bloc opératoire doit être nettoyé au moins:

    Dix fois parjour / / Deux fois par jour / /,

    Une fois par semaine / /, Une fois par jour / /
    Après chaque intervention / /

    3. Hygiène hospitalière : Dans la lutte contre les infections nosocomiales, en particulier celles des plaies opératoires, quels sont les acteurs les plus concernés? Vous cochez la ou les bonnes réponses

    - L'équipe du bloc opératoire / /

    - Le personnel infirmier / /

    - Lesgarçonset filles de salle / /

    - Le personnel responsable du nettoyage des locaux / /

    - Tout le personnel est concerné au même titre / /

    - seulement les malades et leurs accompagnants / /

    IV. Difficultés

    Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans votre service au CMA de NANORO en matière d'hygiène hospitalière et en PI ?

    V. Suggestions

    Quelles pourraient être vos suggestions pour une meilleure prévention des infections des plaies opératoires au CMA de NANORO ?

    ANNEXE IV : Questionnaire adressé aux patients

    Guide d'entretien pour les patients opérés et hospitalisés dans l'unité du post-opéré du service de chirurgie du CMA de Nanoro.

    Dans le cadre de la préparation de notre mémoire de fin d'études d'Attaché de santé en chirurgie à la DFSSS, nous avons décidé de mener une enquête sur les facteurs favorisant les infections des plaies opératoires en vue de contribuer à une meilleure PEC des malades. Ce guide d'entretien qui vous sera administré, garantit l'anonymat du répondant. Sur ce, nous vous invitons à répondre aux questions ci-dessous:

    VARIABLES

    MODALITES

    Infection de plaie opé ratoire

    Oui = 1 Non = 2

    Age

    0 - 14 ans 15 - 49 ans >=50 ans

    Pathologies sous-jacentes

    Infection à VIH =1 Diabète = 2 Maladie cancéreuse = 3 Insuffisance rénale = 4 Cardiopathie = 5

    Autres = 6 Aucune = 7

    Traitements associés

    Immunosuppresseurs =1 Corticoïdes = 2 Antibiotiques =3 Autres = 4

    Aucune = 5

    Drain

    Oui = 1 Non = 2

    Durée du séjour postopératoire

    1 = 1 jour à 1 semaine

    2 = 2 semaines

    3 = 3 semaines

    4 = 4 semaines

    5 = supérieure à 5 semaines

    Rythme du pansement

    1 = chaque jour

    2 = 1 jour sur 2

    3 = 1 jour sur 4

    4 = autres

    ANNEXE V : Grille d'observation des attaches de sante en chirurgie sur les activités menées au cours des interventions chirurgicales

    ° N

    Les éléments d'appréciation

    effectifs

    Ou i

    No n

    Taux des oui

    Partie A :

    Les rè gles d'asepsie observé es au cours préparation du champ opératoire

    1

    L'agent se vêtit en tenue de travail du bloc opératoire proprement dite

     
     
     
     

    2

    Il installe confortablement le patient sur la table d'opération et expose le site opératoire

     
     
     
     

    3

    Il utilise un antiseptique recommandé

     
     
     
     

    Score d'appréciation de A

     
     
     
     

    Partie B : Les règles d'asepsie au cours préparation du patient à l'intervention et pendant l'intervention

     
     
     

    1

    Il pratique le lavage hygiénique ou antiseptique des mains

     
     
     
     

    2

    Il dispose et prépare le matériel stérile du patient et les instruments médico-techniques

     
     
     
     

    3

    Il lave le champ opératoire correctement

     
     
     
     

    4

    Il pratique et respecte correctement les trois temps de lavage chirurgical des mains au moins plus de 06mn

     
     
     
     

    5

    Il porte les casaques ou blouses et gants stériles aseptiquement

     
     
     
     

    6

    Il prépare l'assistant muet par des champs stériles

     
     
     
     

    7

    Il porte obligatoirement les blouses stériles à toutes les interventions chirurgicales

     
     
     
     

    8

    Il badigeonne le champ opératoire au moins en deux couches

     
     
     
     

    9

    Il couvre le patient de champs stériles en libérant le site opératoire

     
     
     
     

    1

    0

    Il se fait servir aseptiquement les instruments et consommables (Bétadine, compresses...)

     
     
     
     

    1

    1

    Il fait les raphies des différentes couches de la peau et sans tension

     
     
     
     

    2 1

    Il termine l'opération par un pansement stérile

     
     
     
     

    1

    3

    Il n'y a pas des multiples va et vient et de présence inutiles en salle d'opération

     
     
     
     
     

    Les règles d'asepsie après l'intervention

     
     
     
     

    1

    4

    L'agent trie le matériel médico-chirurgical des tranchants ou piquants en fin d'intervention

     
     
     
     

    1

    5

    L'agent fait la prédécontamination immédiatement du matériel souillé à la fin de l'intervention dans une solution chlorée à 0,5% pendant 10mn

     
     
     
     

    SCORE de B

     
     
     
     

    Score d'appréciation général

     
     
     
     

    ANNEXE VI : Grille d'observation des ASC sur le lavage chirurgical des mains en fonction du temps

    Durée du lavage chirurgical des mains

    effectifs

    taux

    2 mn

     
     

    3 mn

     
     

    4 mn

     
     

    5 mn

     
     

    6 mn et plus

     
     

    ANNEXE VII : Grille d'observation des ASC sur la stérilisation après traitement des instruments

    N °

    Eléments d'appréciation

    effectifs

    Ou i

    No n

    Taux
    des oui

    1

    Entretien: l'agent trie, lubrifie lesinstruments et les conditionne dans les boites chirurgicales

     
     
     
     

    2

    Il met des témoins externes et inscrit la date sur les boites à instrument

     
     
     
     

    3

    Il trie les blouses, champs en vérifiant leur état et les conditionne dans les tambours

     
     
     
     

    4

    Il met destémoins externes sur les tambours et inscrit la date

     
     
     
     

    5

    Il met destémoins internes dans les boites à instruments et dans les tambours

     
     
     
     

    6

    L'agent charge les stérilisateurs à 70% environ en fonction du matériel à stériliser et choisit le cycle qui convient

     
     
     
     

    7

    Il vérifie au cours de la stérilisation que les appareils fonctionnent normalement bien

     
     
     
     

    8

    L'agent stocke le matériel stérile à son endroit

     
     
     
     

    Score d'appréciation générale

     
     
     
     

    ANNEXE VIII : Grille d'observation des infirmiers sur les activités menées au cours des pansements des plaies opératoires

    N °

    Elé ments d'appré ciation

    effectifs

    Ou

    i

    No n

    Taux
    des oui

    1

    L'infirmier se met en tenue de travail (blouse blanche, sabot, bavette, bonnet, lunette)

     
     
     
     

    2

    Il pratique le lavage simple des mains avant le service

     
     
     
     

    3

    L'infirmier donne des conseils aux patients sur le déroulement des pansements

     
     
     
     

    4

    Il commence toujours les pansements par les plaies propres et termine par les plaies salles

     
     
     
     

    5

    Il prépare le matériel du patient sur chariot propre

     
     
     
     

    6

    Il protège la table de pansement ou les lits des patients par un champ propre ou par une alèse

     
     
     
     

    7

    Il installe confortablement le patient et expose le site opératoire

     
     
     
     

    8

    Il préserve la pudeur du malade et fait sortir les accompagnants

     
     
     
     

    9

    Il retire le pansement souillé à l'aide des gants en vrac ou de pinces stériles et examine la plaie

     
     
     
     

    1

    0

    Il pratique le lavage hygiénique des mains une fois avant les pansements et prend l'alcool entre les pansements

     
     
     
     

    1 1

    Il porte des gants stériles et à tous les pansements

     
     
     
     

    1

    2

    Il utilise la même boite de pansement et des instruments stérile pour chaque malade et se fait les servir stérilement

     
     
     
     

    1

    3

    Il effectue un nettoyage de la plaie à l'aide des compresses stériles imbibées d'antiseptique tenues au bout d'une pince

     
     
     
     

    1

    4

    Il nettoie la plaie du centre vers le pourtour pour les plaies aseptiques

     
     
     
     

    1

    5

    Il nettoie la plaie du périphérique vers le centre pour les plaies suppurées

     
     
     
     

    1

    6

    Il sèche la plaie par tamponnement avec des compresses stériles sèches

     
     
     
     

    1

    7

    Il protège la plaie en appliquant une ou plusieurs compresses stériles contenu par un adhésif hypoallergique ou bandes

     
     
     
     

    1

    8

    Il élimine les déchets

     
     
     
     

    1

    Il note les soins et donne un rendez-vous aux patient

     
     
     
     

    9 exéats

    Score général

    ANNEXE IX : Grille d'observation sur les activités menées par le personnel de soutien en matière de la Pi

    N °

    Eléments d'appréciation des tâches

    effectifs

    Ou i

    No n

    Taux des oui

    L'hygiène des salles en matière de PI avant et après l'intervention

    1

    Le garçon de salle se met en tenue de travail (blouse, bavette, lunette, botte, bonnet, gant vrac)

     
     
     
     

    2

    Il utilise des gants de ménage

     
     
     
     

    3

    Il nettoie les paillasses, lavabos, les tables à instrument et consultation et autres mobiliers à l'aide d'un détergent

     
     
     
     

    4

    Après l'intervention, il verse l'eau de javel à 0,5% sur le sol taché de sang

     
     
     
     

    5

    Il attend au moins 10mn avant de nettoyer

     
     
     
     

    6

    Il déverse une eau savonneuse et nettoie le sol à l'aide d'une brosse

     
     
     
     

    7

    Il essuie le sol à l'aide d'une serpillière propre

     
     
     
     

    8

    Il nettoie la table d'opération et l'assistant muet après chaque intervention

     
     
     
     

    traitement des déchets

    1

    Il collecte et sépare les déchets: solide, liquide

     
     
     
     

    2

    Les déchets liquides sont décontaminés et éliminés dans le lavabo à chasse eau

     
     
     
     

    3

    Lesdéchets solides sont transportés et bruler à l'incinérateur

     
     
     
     

    Traitement de matériel souillé

    1

    Il décontamine immédiatement le matériel souillé dans un back contenant de l'eau de javel à 0,5% pendant 10mn parimmersion

     
     
     
     

    2

    Il retire le matériel et l'immerge dans une solution savonneuse

     
     
     
     

    3

    Il brosse les instruments un à un et démonte ceux démontables

     
     
     
     

    4

    Il insiste sur les mors et les articulations

     
     
     
     

    5

    Il lave les instruments et les tuyaux

     
     
     
     

    6

    Il rince à grande eau les instruments et les tuyaux

     
     
     
     

    7

    Il sèche les instruments sur un champ propre sous les ventilateurs ou à l'air libre

     
     
     
     

    Score de performance globale

    ANNEXE X : La liste de vérification de boites chirurgicales disponibles utilisées lors des interventions chirurgicales et les matériels de stérilisation

    Désignation des boites

    Quantité

    Etat ou qualité

    complèt e

    incomplète

    Boites de parties molles (PM)

     
     
     

    Boites de césariennes

     
     
     

    Boites d'appendicites (laparotomie)

     
     
     

    Désignation

    Quantité

    Bon

    Panne

    Mauvais

    Autres matériels

     
     
     
     

    poupinel

     
     
     
     

    autoclave

     
     
     
     

    ANNEXE XI : La liste de vérification de l'état du matériel médico-technique utilise lors des pansements par les infirmiers

    Désignation des instruments de l'ensemble des boites existant

    Quantité

    Etat ou qualité

    bon

    mauvais

    Boitesde pansements disponibles au Post-opéré

    Péan

     
     
     

    Pince à disséquer : griffe, sans griffe

     
     
     

    Pince à servir

     
     
     

    Stylet ou sonde cannelée

     
     
     

    Pince de Kocher

     
     
     

    Manche de bistouri

     
     
     

    Ciseau droit

     
     
     

    Cupule

     
     
     

    Autres matériels

     
     
     

    Chariot

     
     
     

    Haricot

     
     
     

    Plateau

     
     
     

    Poubelle

     
     
     

    Table de pansement

     
     
     

    Poupinel

     
     
     

    ANNEXE XII : La liste de vérification de l'existence de consommables lors des pansements

    N °

    Désignation

    Présence de consommables

    Oui

    Non

    1

    Eau de javel diluée à 0,5%

     
     

    2

    Alcool

     
     

    3

    Gant en vrac

     
     

    4

    Gant stérile

     
     

    5

    Compresses stériles

     
     

    6

    Savon

     
     

    7

    Bétadine jaune/dakin solution

     
     

    8

    Bandes/sparadrap

     
     

    9

    Eau propre

     
     

    1

    0

    Alèse ou champ propre.

     
     






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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote