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Route et développement dans les villes secondaires du Mali. Cas de Diema.

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par Abdou TRAORE
Université de Franche-Comté à Besançon - Master 2 2015
  

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3.1.2. Flux humains

Sur la base des observations et enquêtes répétitives menées au carrefour, nous pouvons confirmer qu'en moyenne 5420 personnes transitent par jour au carrefour. Ce nombre est constitué de :

- Des voyageurs : environs 4920 personnes par jour, qui profitent de l'arrêt des bus ou minibus (pour manger, aller aux toilettes, etc.) ;

- Des gérants ou ouvriers des services offerts au carrefour (station d'essence, commerçants, gargotières, bouchers, mécaniciens, etc.) ;

- Des acheteurs venant des villages environnants s'approvisionner au carrefour (farine, sucre, huile, essence, etc.) ;

- Enfin, les résidents de Diéma qui viennent pour des besoins divers.

Ces flux énormes de voyageurs sont dus essentiellement aux faits que 99% des voyageurs à l'intérieur du Mali empruntent la voie terrestre (principalement la route, et le rail qui concerne uniquement la région de Kayes en reliant Bamako à Dakar en passant par Kayes). La région

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de Kayes ne fait pas exception à cette réalité nationale bien qu'elle soit dotée d'un aéroport les voyageurs empruntent à 95% les voies terrestres (route, rail) seul les migrants de la région installés (en France, en Espagne etc.) empruntent les voies aériennes lors de leur vacance dans la région. Cette réalité nationale et régionale se répercute sur le niveau local (ville, commune). Enfin, ces flux importants de voyageurs constituent des opportunités du commerce, d'écoulement de produits locaux (lait, viande, céréales etc.).

Le graphique ci-après synthétise le flux de voyageurs au carrefour de Diéma.

Graphique n°7 : Moyenne journalière des flux de voyageurs au carrefour

Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche

6000

5000 4000 3000 2000 1000

0

 

Nombre de voyageurs

 
 
 

Source : enquête ADTRK, Juin 2014

Parmi ces voyageurs :

- 90% empruntent le trajet Bamako-Diéma-Kayes- Dakar dans les deux sens ;

- Et que les jours de voyage les plus prisés restent le Mardi, le Jeudi et le Samedi (sachant qu'en région de Kayes, le Jeudi et le Samedi sont traditionnellement des jours de voyage).

3.1.3. Flux marchandises

Le rapport de la BAD3 cité précédemment informe que 51% du trafic international de marchandise du Mali passe par le port de Dakar et 0,1% pour celui de Nouakchott. Cela place la région de Kayes en tête du transit des marchandises avec 51,1% du trafic international de marchandise du Mali.

En fonction du rapport BAD et des enquêtes menées au carrefour de Diéma, les camions proviennent :

3 Banque Africaine de Développement, rapport

49

- Pour 99% de Dakar avec des produits d'importation dont les plus fréquents sont : ciment 50%, fer de construction 15%, les carburants 10%, le riz, le poisson de mer, etc.

- Pour 1% de Nouakchott avec des produits d'importation dont les plus fréquents restent : la farine, la poudre du lait, l'huile, le sucre etc.

Aussi, il ressort de l'enquête que 95% des véhicules en provenance de Bamako sont vides. Ces véhicules partent vides aux ports d'approvisionnement (Dakar et Nouakchott) pour se charger aux produits d'importation du Mali (carte des flux de transport marchandise en annexe II).

En outre, parmi les camions en provenance de Bamako, seulement 3% de ces véhicules sont chargés en chevron (bois), en fruits (mangue, pastèque), en céréales (mil, etc.) pour la Mauritanie. Le reste des 2% est chargé en balle de coton, ou se charge en cours de route en bétail et en mil pour le Sénégal selon les périodes.

Par ailleurs, les enquêtes nous révèlent que la ville de Diéma, reçoit en moyenne 7 camions de marchandises par semaine pour ses propres consommations. Ils sont généralement chargés de fruits et légumes (en provenance de Sikasso, de Kita), de ciments (pour les grossistes de Diéma) et de carburants pour les stations d'essence. Des camions aussi sont déchargés au carrefour de façon normale, mais très souvent frauduleusement.

Le graphique ci-après récapitule les flux de marchandises à partir du carrefour de Diéma. Graphique n°8 : Les flux de marchandises au carrefour de Diéma

100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0

Echanges en %

ECHANGES COMMERCIAUX

Source : Enquête de terrain, Juin 20014

50

Enfin, nous constatons que la ville de Diéma tire peu de profit aux flux importants de marchandises qui transitent au carrefour. La ville ne dispose ni d'entrepôt, ni de magasin pour le stockage des marchandises en cas de panne d'un camion, elle ne dispose pas de chaîne de froids ou de chambres froides pour la conservation des produits périssables. La construction de magasins ou de chambres froides constitue des opportunités d'affaire pour la ville. Cependant, nous avons constaté lors des enquêtes que les produits importés (ciment, fer de construction, le sucre, la poudre du lait, la farine etc.) coûtent moins chers à Diéma qu'à Bamako.

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