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La problématique de l'intervention de l'O.N.U. dans le règlement des conflits en Afrique de l'ouest.

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par Arcel Thinard NDZOUBA OKAKINI
Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de Cheikh Anta Diop - Master 2 en Relations Internationales 2011
  

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PARAGRAPHE II : Des moyens logistiques et matériels insuffisants ou archaïques

La logistique est le nerf de la guerre moderne. Elle est la technique du transport des troupes en campagne, du stockage et de la répartition des vivres, des munitions, du matériel, du carburant, etc. En résumé, c'est la science du ravitaillement et de la mobilité des troupes. Etant donné la complexité des opérations déployées dans chacune des régions telles qu'en Sierra Léone, en Côte d'Ivoire ou au Libéria d'une part, et la quasi-inexistence des forces armées suffisantes sur le théâtre des hostilités d'autre part, ont fait très souvent retrouvées les forces envoyées dos au mur dès le début des combats.

A la différence de la concentration et la mobilisation des forces que nécessite une telle situation dans des armées modernes, les armées de l'E.C.O.M.O.G sont victimes de l'absence et de l'insuffisance des voies de communication reliant les différents espaces vitaux des pays dans lesquels elles opèrent. Outre ces problèmes d'acheminement des troupes sur de longues distances, les difficultés de mouvement des troupes dans les zones de combat sont aussi redoutables, car l'on ne se bat pas au pied de grands aéroports.

Quant à ce qui concerne la répartition des vivres, les soldats étaient sous-alimentés alors qu'il arrive qu'il y ait suffisamment de vivres dans les dépôts. Parfois même, certains officiers détournaient à leur profit personnel les biens et les vivres destinés aux soldats combattants. Il manquait souvent même de l'eau potable aux soldats au front. On note aussi le mauvais état des routes.

La déficience des munitions était aussi au rendez-vous dans les zones d'opération des troupes Africaines soit en Sierra Léone soit au Libéria. Toutefois, cette difficulté d'armement n'est pas notée dans le cadre de l'intervention des troupes de l'Union Africaine et de la C.E.D.E.A.O en Côte d'Ivoires39.

39 Nganzi (K), L'organisation de l'unité africaine et la recherche d'un système africain de sécurité collective, Thèse de Doctorat de 3ème cycle en droit, janvier 1985, Université de Droit, d'Economie et des Sciences d'Aix Marseille.

Les moyens de transmission étaient dérisoires et le commandement opérationnel était contraint de conduire et instruire les manoeuvres à l'aveuglette. Au début des hostilités, les troupes africaines de paix étaient déroutées parce que due parfois à la méconnaissance du terrain, de l'insuffisance du matériel logistique. Si nous voyons aujourd'hui dans le continent, beaucoup de mouvements séparatistes ou rebelles sont parfois mieux équipés que les forces gouvernementales. Ceci apparaît à nos yeux inadmissible et intolérable pour un Etat qui se respecte. Par exemple au Libéria, à mainte reprise les forces gouvernementales ont été déroutées par les forces rebelles.

Au demeurant, on peut penser que se sont des forces humaines tapies dans l'ombre qui fournissent de la logistique aux combattants armés. Beaucoup de pays africains notamment de l'Ouest ne disposent pas d'un aéronef performant ou encore de fusils d'assaut de dernière génération. Ainsi, qu'il s'agisse de la crise Ivoirienne, Libérienne comme Sierra Léonaise ou même encore en Guinée, les forces africaines ont connu des difficultés énormes liées à la logistique. Nous avons constaté que presque toutes les crises, qui ont vu le jour dans la partie ouest du continent africain, sont alimentées en logistiques par des puissances soit Etatiques soit d'hommes d'affaires capables de débourser des milliards dans une guerre. En ce qui concerne les Etats qui fournissent du matériel, beaucoup de mouvements rebelles étaient alimentés par le Colonel Kadhafi, soit encore par le dictateur Fidel Castro.

Ceci étant, les Etats africains se doivent de prendre leur responsabilité en se dotant de matériels logistiques performants pour faire face aux agressions des factions ou mouvements rebelles qui hantent le continent ou la région40. La sécurité humaine doit être prise comme la « priorité de toute priorité » parce que constituant le socle du développement. Une économie ne peut être performante que dans un climat de paix et de stabilité. Ceci pour dire que lorsqu'il y a guerre, il n'y a pas d'investissement. Certains même aiment dire que lorsque la Kalashnikov entre par la porte, l'investissement passe par la fenêtre. Ainsi l'Afrique doit plus chercher à se protéger contre son propre peuple.

40 Dr. Gille Olakunle Yale, « Le Rôle de la CEDEAO dans la Gestion des Crises Politiques et des Conflits : Cas de la Guinée et de la Guinée Bissau »

Vu les moyens économiques faibles dont dispose la zone, il nous faut des conventions de sécurité au-delà même des frontières transafricaines comme c'est le cas entre la France et presque toute l'Afrique de l'ouest.

Face aux échecs répétés, aux conséquences malheureuses, il est d'une nécessité de faire intervenir d'autres organes ou organisations de paix. C'est à cet effet que l'intervention du Conseil de Sécurité (C.S) des Nations Unies (N.U) dans la zone Ouest-africaine requiert tout son mérite. Dés lors, il nous importe de se pencher dans la partie qui suit, sur les réalités de cette intervention onusienne dans cette dite zone.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984